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âI only sleep with people I love, which is why I have insomnia.â
â Emilie Autumn
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âLe besoin sexuel est le plus violent de nos appĂ©tits : le dĂ©sir de tous nos dĂ©sirs.â
Un jour, je finirais bien par atteindre quarante ans. Ce nâest pas un cap qui mâeffraye ni mâenthousiasme. Je nâattache aucune importance aux Ăąges, aux traces laissĂ©es par le temps, ni Ă la maturitĂ© quâil est censĂ© nous apporter. Mais câest certainement cet horizon qui approche qui mâa motivĂ©e Ă reprendre la plume.
Jâai toujours aimĂ© comprendre la raison de nos agissements. Je trouve passionnant de savoir ce qui nous pousse Ă faire des choix plutĂŽt que dâautres et ce qui dĂ©clenche des situations.
Je cherche dans ma mĂ©moire, encore aujourdâhui, ce qui a bien pu mâamener Ă aimer le sexe « interdit ».
Je suis incapable, le mot nâest pas trop fort, de prendre du plaisir si lâaccouplement nâest pas un tant soit peu dĂ©bridĂ©.
Sâembrasser langoureusement, laisser nos mains caresser nos peaux, se serrer lâun contre lâautre, tout cela ne mâexcite absolument pas. Jâai besoin que des dents mordillent mes lĂšvres pendant un baiser, quâune main empoigne fortement la peau de mon ventre et quâon me plaque si fort contre soi que jâen Ă©touffe.
Jâai besoin de voir et dâĂȘtre vue. Pouvoir observer mon amant dĂ©gustant ma chatte ou sa verge qui entame ses va-et-vient entre mes cuisses. Besoin de savoir quâil garde ses yeux ouverts et de ne rien lui cacher de mon plaisir.
Les positions sexuelles qui ne nous mettent pas toujours Ă notre avantage sont, pour moi, dâun Ă©rotisme torride. Je nâai que faire dâĂȘtre ridicule, tordue, mon corps malmenĂ© et laissant apparaĂźtre ses imperfections. Au contraire, ces faiblesses, ces dĂ©fauts, ajoutent une puissance sexuelle Ă©norme Ă mon plaisir.
Je nâai aucun complexe et amĂšne mon amant Ă oublier les siens. Nos ventres sont rebondis et parfois flasques, les cuisses sâoublient dans des plis dĂ©licieux. Sur dix orteils il y en a toujours quelques-uns de tordus voire monstrueux, un visage perdu dans un orgasme se confond avec la terreur et lâeffroi. Un vagin nâest jamais parfaitement Ă©pilĂ©, les petites lĂšvres pendent parfois ou se colorent de teintes Ă©tranges. Une verge Ă tendance Ă se recourber, nâest jamais, au premier coup dâĆil, de la bonne taille et une paire de testicule ressemble plus Ă un vieux lĂ©gume oubliĂ© quâĂ un premier choix. Câest, pour moi, ce qui nous rend justement tellement dĂ©sirables !
Je ne parviens pas Ă jouir de tendresse. Je sais ĂȘtre tendre et jâadore cela, mais je rĂ©serve ces instants pour le quotidien. Jâaime dĂ©poser ma tĂȘte contre une Ă©paule, tenir une main ou lâoublier dans une chevelure. Jâaime quâon caresse ma joue ou quâon mâenlace longuement, comme on berce un enfant mais ces gestes ne provoquent aucun dĂ©sir. La tendresse, câest la complicitĂ©, lâattachement, lâenvie dâĂȘtre ensemble. Pour que mon bas-ventre sâenflamme jâai besoin quâon y ajoute du vice et du culot.
Parfois, je me sens emprisonnée de ces besoins.
Quâil serait doux, quâune simple caresse sur mon Ă©paule mâenflammeâŠ
Pascal Ă©tait mon officiel, couple Ă©changiste et libre de papillonner chacun de son cĂŽtĂ©, quand je rencontrais F. Nous vivions dans la mĂȘme rĂ©gion, nous connaissions de vue depuis des annĂ©es, avions mĂȘme partagĂ© quelques verres au mariage dâune amie commune. Je connaissais Ă©galement sa femme et je les rangeais dans la catĂ©gorie des couples sacrĂ©s: complices, beaux que rien ne peut Ă©branler. F. venait de divorcer pourtant et il dĂ©couvrait la vie de cĂ©libataire aprĂšs 19 ans de duo. Sur un rĂ©seau social, il me laissait un petit mot disant quâil aimait bien ma libertĂ© de ton. F. tentait de me draguer, je lâai su plus tard, mais cela nây ressemblait absolument pas⊠Il mâa toujours plu, physiquement mais Ă©galement ce petit quelque chose qui se dĂ©gageait de lui : une force tranquille, une sĂ©rĂ©nitĂ©, une gentillesse et de la douceur. Je lâinvitais Ă boire un verre et nous passions la soirĂ©e Ă refaire le monde. Il me plaisait, je lui plaisais. Nous alternions les rendez-vous, chez lui, chez moi et en faisions toujours quelque chose de romantique, des rendez-vous galants. Nous nous faisons beaux, musique dâambiance, bougies, repas cuisinĂ© avec attention, bouteilles de vin. Il a fallu attendre la 5e rencontre pour que je parvienne Ă provoquer quelque chose de plus charnelle. Il Ă©tait parti Ă la cuisine cherche une seconde bouteille de vin, Ă son retour je lui proposais dâouvrir cette bouteille pour quâon la finisse ou de la reposer et quâon sâenvoie en lâair. Il a oubliĂ© la bouteille et je me lançais dans une chevauchĂ©e fantastique sur son canapĂ©. Je sais que je lâai surpris et il mâavouait, plus tard, quâaucune femme ne lâavais encore chevauchĂ©. Nous nous attachions lâun Ă lâautre et F. devenait de plus en plus prĂ©sent dans ma vie. Le fait de vivre dans la mĂȘme rĂ©gion facilitait les visites. Il s'arrĂȘtait me voir aprĂšs son travail, nous nous croisions Ă une terrasse, une fĂȘte ou simplement dans la rue. Nous nous cĂŽtoyions presque quotidiennement et F. tournait dans ma tĂȘte sans cesse. Je ne lui cachais pas mon couple, lui expliquait sans trop de dĂ©tail que je ne trompais pas mon conjoint et les grandes lignes de notre couple libre. F. mâadmirait, incapable de son cĂŽtĂ© de partager sa compagne avec dâautres hommes ou dâaller butiner une autre fleur que la sienne.
Il me faisait envie. Comme si dâĂȘtre avec lui faisait de moi une autre femme. Cette femme normale, Ă©quilibrĂ©e que je ne savais pas ĂȘtre. Et puis quand nos peaux se collaient, il me laissait absolument tout diriger sans sâeffacer pour autant. Il rĂ©agissait instantanĂ©ment Ă la moindre de mes demandes et sâil devait en ressentir une lĂ©gĂšre gĂȘne ou surprise, elle ne faisait quâajouter de lâĂ©rotisme Ă nos Ă©bats. Il posait sur moi un regard Ă©merveillĂ© et ne cachait pas son admiration pour ma dĂ©sinvolture. Curieux de mes appĂ©tits sexuels, il franchissait toutes les portes en tenant ma main. F. me laissait ĂȘtre moi, sans jugement, la fiertĂ© quâil ressentait Ă partager mes plaisirs me gonflait dâorgueil.
Avec lui, il me semblait pouvoir harmoniser mes ĂȘtres.Jâassumais ma normalitĂ©, simplement heureuse des petits riens de la vie, capable de tenir sa main dans la rue sans me sentir abĂȘtie, rire Ă ses traits dâesprit sans me trouver puĂ©rile, avoir envie de le voir tout le temps sans craindre une dĂ©pendance, ĂȘtre simplement heureuse de sa prĂ©sence sans me poser mille pourquoi. Jâassumais mes particularitĂ©s : lâemmener dans une ruelle et me mettre Ă nue pour quâil me prenne sauvagement. Ouvrir sa salopette pour branler sa verge tandis quâil me racontait sa journĂ©e de travail que je nâĂ©coutais dĂ©jĂ plus. Le rĂ©veiller par une fellation passionnĂ©e ou prendre sa main et la glisser entre mes cuisses Ă©chauffĂ©es alors que nous partagions un repas. DĂ©couvrir ses yeux sâanimer tandis que je lui ordonnais de me baiser plus fort. Sentir sa virilitĂ© irradier alors que je maintenais mes cuisses Ă©cartĂ©es, le suppliant dâenfoncer un quatriĂšme doigt en moi. Il me suivait sans hĂ©siter, quoi que je propose. Ăcumer les bars et danser nâimporte oĂč sur nâimporte quel morceau Ă la con. Rentrer saouls comme des cochons et passer des heures Ă lui faire dĂ©couvrir mes groupes prĂ©fĂ©rĂ©s, Ă plein volume. Lui raconter pourquoi la chanson de Craonne me bouleverse, chanter Ă tue-tĂȘte sur du Boby Lapointe ou encore fondre en larme aprĂšs le douziĂšme morceau de FerrĂ©. Comprendre quâĂ passĂ© quarante ans il nâavait jamais pogotĂ© et lâemmener dans un squat tout pourri pour y remĂ©dier. Lui offrir un abonnement Ă ma galerie dâart chĂ©rie, lui montrer quels sont les artistes qui me touchent et rire de ceux qui mâindiffĂšrent. Me blottir dans ses bras pour lui lire a voix haute les passages dâun bouquin qui mâanime, accueillir avec plaisir sa main dans mes cheveux tandis que les mots nous enveloppent. Apprendre a se parler, Ă s'Ă©couter. Lui demander dâĂȘtre lui, vraiment, et pas ce quâil croit que je veuille quâil soit. Le voir sâouvrir, sâĂ©panouir, prendre, la parole et faire des choix pour lui. Me voir mâapaiser, me stabiliser et toucher du doigt cette sĂ©rĂ©nitĂ© tant recherchĂ©e.
Jâai frĂ©quentĂ© F. en Ă©tant en couple avec Pascal pendant prĂšs dâun an. Tout deux savaient et je ne laissais Ă aucun le droit de me sermonner ou dâinstaurer une quelconque jalousie. Pourtant Pascal, du haut de ses belles thĂ©ories libertines, avait du mal avec mon nouvel amant. Avec raison, puisque F. nâĂ©tait pas Ă mes yeux, un amant comme un autre. Il mâĂ©tait frĂ©quent de comparer mes deux hommes, de juger lâun par le comportement de lâautre ou dâenvier les attitudes de lâun sur lâautre. Quand jâen pris conscience, il fut Ă©vident quâil fallait faire un choix. Pascal, F. ou aucun des deux mais cette configuration devenait malsaine, avant tout pour moi, et elle nâapportait rien de beau Ă mes deux compagnons. Câest Ă un concert que jâai pris ma dĂ©cision. Nous nous y rendions avec Pascal, accompagnĂ©s de quelques amis. Au bar bondĂ©, F. posait une main sur mon Ă©paule pour me saluer. Son plaisir sincĂšre de me croiser sâĂ©vanouissait quand, par simple Ă©ducation et pour Ă©viter tout quiproquo, je lui prĂ©sentais Pascal. Mes vies se rencontraient et lâimpact ne fut pas des plus joli. Tous on fait bonne figure. Bonsoir poli, banalitĂ© quant Ă la bonne suite de la soirĂ©e, salutations embarrassĂ©es de mes amis qui connaissaient mes deux amants mais qui portaient une plus grande tendresse a F., chacun reprenant ses marques dans cette petite salle, bien trop petite pour pouvoir sâignorer. Jâai vu F. se dĂ©faire au fil de la soirĂ©e, noyant ses sentiments dans des biĂšres Ă rĂ©pĂ©tition. Jâai vu Pascal sâenorgueillir dâĂȘtre celui qui pouvait prendre ma main. Jâai vu les potes de F. me dĂ©cocher des regards noirs. Jâai vu mes amis feindre la dĂ©sinvolture. Je me suis vue Ă©galement. DĂ©complexĂ©e, la situation en elle-mĂȘme ne me posait pas de problĂšme, vraiment. Mais la blessure Ă©vidente de F. me bouleversait, ajoutĂ©e Ă cela, la fiertĂ© mal placĂ©e de Pascal qui me rĂ©voltait. Son orgueil de mĂąle conquĂ©rant me dĂ©goĂ»tait. Jâattendais de lui plus de civilitĂ© et de finesse, voire mĂȘme du respect pour F. Sa rĂ©action basique gĂąchait toute lâadmiration que je lui portais. Jâai quittĂ© la soirĂ©e discrĂštement, pour que cette mascarade cesse. Un pote de F. mâarrĂȘtait dans lâescalier et me crachait son dĂ©goĂ»t au visage, posant un jugement implacable sur ma vie. Je me contentais de lui adresser un doigt dâhonneur et rentrais chez moi, plus en colĂšre que malheureuse.
Pascal arrivait tard Ă la maison, enveloppĂ© dans une distance glaciale. Il nâavait pas apprĂ©ciĂ© se voir larguer ainsi et me reprochait dâavoir dĂ» se dĂ©brouiller seul pour rentrer. Je sirotais un verre de rouge, plongĂ©e dans un bouquin et accueillais ses semonces par un « ça va, tu as retrouvĂ© ton chemin tout seul non ? » complĂštement indiffĂ©rente Ă sa colĂšre ou Ă la culpabilitĂ© que jâaurais du ressentir. Je voulais rompre. Ces quelques heures seules mâavaient amenĂ©e Ă cette Ă©vidence: il Ă©tait certain que Pascal devait sortir de ma vie. « Je vais dormir sur le canapĂ© et demain tu reprends toutes tes affaires. Je veux plus vivre comme ça. Je veux plus vivre une soirĂ©e comme celle-lĂ . Je veux plus vivre avec toi. » Ma voix Ă©tait Ă©tonnamment posĂ©e, pourtant tout en moi bouillonnait de peur. De peur oui, de nâĂȘtre pas crĂ©dible, de nâĂȘtre pas comprise et de ne pas rĂ©ussir Ă tenir ma dĂ©cision. Pascal sâest assis calmement Ă la table de la cuisine, se servant un verre de vin au passage. AprĂšs un long silence, il voulut savoir si jâĂ©tais amoureuse de F. Le problĂšme nâĂ©tait pas lĂ , je ne voulais tout simplement plus me retrouver dans ce genre de situation et Pascal ne saurait jamais ĂȘtre un compagnon normal. Je ne voulais plus dâun couple libre mais bien retrouver ma vie de cĂ©libataire, lâindĂ©pendance et lâĂ©quilibre quâelle mâapportait. Aucune colĂšre en moi, aucune colĂšre en lui. Peu de mots mais de longs silences, de ceux qui font que lâon se comprend, que lâon est dâaccord que lâon prend un engagement tacite. Il est venu sâasseoir sur la table basse face Ă moi et, trinquant son verre au mien, me murmurait dans un sourire que jâallais lui manquer. JâĂ©tais soulagĂ©e, apaisĂ©e et lui souris, assurant que lui aussi allait me manquer. CâĂ©tait vrai, simplement vrai. Pascal allait me manquer, sa prĂ©sence, ses passions, son corps, ses caresses, ses mots, ses idĂ©aux et son mystĂšre mais je me voyais trĂšs bien survivre Ă ce manque. Il prit ma main dans la sienne et mâattirait Ă lui pour dĂ©poser un tendre baiser sur mes lĂšvres. Je lâembrassais comme on embrasse un amant pour la derniĂšre fois. Un baiser sensuel mais dĂ©tachĂ©. Nos langues sâemmĂȘlaient langoureusement et la fiĂšvre sâemparait doucement de mes joues. Il me murmurait quâil dormirait lui sur le canapĂ©, quâĂ mon rĂ©veil il ne serait plus lĂ et quâil resterait un fantĂŽme. Un fantĂŽme pour mon Ăąme. Un fantĂŽme pour mon cĆur. Mon secret Ă jamais. Il me demandait de lui adresser quelques pensĂ©es lors de mes caresses solitaires, de lui dĂ©dier des orgasmes et de ne pas lâoublier trop vite. Tandis que ces mots glissaient Ă mon oreille, ses mains elles se baladaient sur mon corps, dĂ©faisant ma robe de chambre et laissaient ma peau frissonnante. Je cambrais mon torse et offrais la chaleur de mes cuisses, une derniĂšre fois, Ă mon amant, tremblante du dĂ©sir quâil me baise comme il savait si bien le faire.
Pascal posait sa main autour de ma gorge et se dĂ©tachait de ma peau pour mâobserver. Il me poussait lentement contre le canapĂ© et jâaccompagnais ma chute de mes bras sous mes cuisses, lui prĂ©sentant mon intime, impudique et rĂ©clamante. Jâadorais quâil me jauge, me scrute et voir son regard sâilluminer de dĂ©sir pervers. Dâune voix douce il mâintimait de me caresser, une derniĂšre fois, pour lui. Je ramenais mes mains sous mes fesses et mes doigts massaient lentement mes grandes lĂšvres. Pascal me murmurait que les effluves de ma mouille lâentĂȘtaient, quâil ne pourrait jamais oublier mon parfum et je jouais dĂ©licatement sur mon bouton. Sa main enserrant toujours ma gorge, de lâautre il tirait merveilleusement sur mes tĂ©tons, les pinçant fortement jusquâĂ mâarracher de petits cris. Quand je glissais deux doigts dans mon sexe trempĂ©, il mâembrassait avec fougue et me noyait de paroles, me promettant une derniĂšre nuit inoubliable, des orgasmes Ă en crever. Je mĂ©ritais le meilleur de lui, jâavais rĂ©vĂ©lĂ© en lui un pouvoir insoupçonnĂ©, il ne pourrait jamais assez me remercier, il mâaimait, il me dĂ©sirait, il mâadmirait. Je gĂ©missais sous ses dĂ©clarations et mes caresses profondes. NâĂ©tais plus quâun corps rĂ©clamant plaisir et jouissance. Pascal agrippait mes joues, plongeant son regard dans le mien et me demandait de lui accorder cette derniĂšre nuit, comme un adieu Ă lui et au Marquis. Le laisser me faire jouir toute la nuit, Ă la folie, comme Ă nos premiĂšres rencontres. Tout en moi acquiesçait, rĂ©clamait ses plaisirs, cet homme et son autoritĂ©. Il mâordonnait de continuer mes caresses tandis quâil disparaissait chercher les outils nĂ©cessaires.
âŠ
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Un étrange pressentiment de catastrophe
https://www.revmed.ch/RMS/2018/RMS-N-603/Un-etrange-pressentiment-de-catastrophe
âOui, nous assistons Ă lâamorce dâune fin, voire aux prĂ©mices dâun effondrement.â(New Scientist)
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âChaque jour nous laissons une partie de nous-mĂȘmes en chemin. Tout s'Ă©vanouit autour de nous, figures, parents, concitoyens, les gĂ©nĂ©rations s'Ă©coulent en silence, tout tombe et s'en va, le monde nous Ă©chappe, les illusions se dissipent, nous assistons Ă la perte de toutes choses. Ce que j'Ă©tais il y a quelques annĂ©es, mes plaisirs, mes sentiments, mes pensĂ©es, je ne le sais plus, le temps a tout emportĂ©.â
â Henri-FrĂ©dĂ©ric Amiel, Journal intime, le 8 octobre 1840
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The Mothers of Invention
Dog Meat In the Year Of the Plague
from the lp Uncle Meat
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