Tumgik
#(il pleut toute la sainte journée et le soir le soleil pointe le bout de son nez histoire de nous rappeler qu'il existe)
hedgehog-moss · 4 months
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Soir de mai 🌸
985 notes · View notes
forayoff · 4 years
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Cher journal,
Tu dois te demander ce que je fabrique, ou pas, après tout, tu as peut être autre chose à faire que de passer ta vie sur les réseaux sociaux et lire un famélique journal intime. Anyway. Les évènements ici se sont déchaînés en deux jours. Le vent a apporté la tempête, le diable el vert, s’est mis aux vaches. Les cretons ont fait déborder le vase, le soleil s’est lassé dans l'érable. Aujourd’hui, il pleut sur Granby néanmoins l’affaire est ketchup. J’beurre épais mais c’est pas pire.
Voilà, j’arrête là, parce qu’en vrai, c’est relou les français qui utilisent et abusent des expressions québécoises. Je peux comprendre, je suis pas kétenne. Faut avouer, qu’avec les gars, nous avons fait le max pour nous intégrer ici. Peut être un peu trop. Trop d’enthousiasme, le désir de bien faire, aurait pu nous faire fucker l’affaire.
Tout a débuté lundi, nous avons passé la journée à notre aise, comme des pandas en semi-liberté. Après un déjeuné copieux à base de poutine à la viande, de bières blondes et de vin italien, nous sommes rentrés à l’hôtel dans le but de répéter notre set acoustique prévu pour le mardi soir. Lulu s’est endormi dès les premières mesures de « temps morts » sur le sol mineur du petit synthé Kasio. Avec Titi nous avons donc décidé de remettre la répétition à plus tard. Mais plus tard, nous sommes descendus voir l’ami Ours qui jouait dehors, au bord de la piscine. Il faisait beau et l’ambiance était cool. Charles et ses musiciens déroulaient leur répertoire avec sensibilité. L’animal s’amusait à changer les rimes de ses chansons afin de surprendre son auditoire; ce qui a bien fonctionné. Les 14 personnes présentes se sont laissées porter par ses mélopées chaloupées. Après avoir jeté son batteur dans la piscine, il décida que le concert était fini. Les gens étaient contents du spectacle, nous aussi. Nous décidâmes d’aller regoûter la bière au pub de la Tourette. Comme le billard était gratuit, nous en avons profité pour faire gagner Lulu, en mettant systématiquement la boule noire en premier. Il était à moitié satisfait du résultat. Parfois la victoire a le goût de l’amertume, un peu comme la 3ème place de nos amis Belges au Mondial en Russie. Le soleil déclinait, nous attendions la visite des cousins montréalais de Titi, qui par extension, sont devenus, pour Lulu et moi, des membres de la famille. Lorsque Fanny, Sam et Rémi sont arrivés, j’ai pris les choses en main afin de leur trouver un bon restaurant à Granby. J’en avais deux en tête. Il fallait faire vite parce que Sam et Clara avait laissé Nana, leur petite de 3 mois, en garde à leur chat. Celui-ci, bien qu’étant un chat de confiance, avait tendance à leur surfacturer le babysitting, atteignant des sommes comme 18$ de l’heure HT, ce qui leur revenait à 26$ TTC, sans les tips. Sur les deux restaurants de ma sélection, ni l’un ni l’autre n’était ouvert. J’étais un peu fâché. Mais les couz ont pris ça à la rigolade. Nous avons finalement atterris dans une micro-brasserie, Thierry a commandé la désérable; une bière à l’érable, Lulu une bière à l’ail et moi une bière au sucre vanillé à 17% qui avait le goût des gâteaux que je fais avec ma fille. Je lui ai appris le secret d'un fondant réussi; il faut toujours ajouter 9 cuillères de sucre vanillé et un petit bouchon de rhum.
Quand Lulu a gouté dans mon verre, il a été choqué et a tout recraché sur la table où Rémi avait posé délicatement ces croquis uniques, prototypes, de sa nouvelle collection de vêtements (il est styliste) et les ébauches de logo, qu’il avait pris soin de nous amener en avant première. Lulu s’est excusé, vraiment, cette bière était abjecte. On a ri, un peu, puis Rémi a rassemblé ses dessins souillés. Il était temps pour eux de regagner Montréal avant que le chat ne les appelle pour exiger une augmentation. Nous nous sommes alors rappelés que nous n’avions pas mangé. Il était 22H48 et tous les restaurants de la ville fermaient à 23h. Autrement dit, il ne nous restait plus que le McDo de la rue Principale. Parfois la vie ne fait pas cadeaux, heureusement que Les States sont là pour nous achever.
C’est là où les choses ont furieusement dérapé.
A peine avions-nous commandé notre menu Angus Young, que nous tombions nez à nez avec Gauvain Sers et ses deux musiciens. Ils semblaient nous attendre, la frite à la main, tel une brique et un fanal brulant. Pour la petite histoire, Gauvin et moi affichions volontiers notre rivalité. Le premier clash avait eu lieu deux mois plus tôt sur France Bleu Auvergne, il m'avait imité, de manière triviale, quand je danse comme un possédé sur scène. J’avais répondu à cette vile attaque, en posant dans le Paris Normandie, avec une casquette à rayures des Galeries Lafayette. L’affaire avait fait grand bruit, si bien que nous avions été rappelé à l’ordre par nos maisons de disques respectives. Depuis les choses s’étaient calmées, mais l’eau dormait à gros bouillons. Je ne sais pas qui est à l’origine de la rixe, mais toujours est-il qu’en très peu de temps une bagage terrible s’en suivie. Gauvin était déjà torse nu, ne gardant que son fidèle couvre chef, il me lançant ses frites au visage telles des flèches empoisonnées, Je fus touché à plusieurs reprises, mais je me relevais. À cela je répondais par une mitraille de glaçons depuis la fontaine à soda qui le projeta dans un jardinière de fleurs en plastique. Dans les cuisines, Titi et Lulu luttaient à mort avec les musiciens de Gauvins, couverts de cheddar et de savora. Ces images violentes ont été évidemment filmées et publiées par des internautes sur les réseaux sociaux Canadiens. Quand les forces de sécurité sont intervenus le Mc Do ne ressemblait à rien. Gauvin et moi avons été embarqué jusqu'aux geôles de Saint Alphonse de Granby, là même où un certain nombre de Patriotes furent incarcérés et pendus en 1839. D’un commun accord nous avons avoué que ce qui devait arriver était arrivé. Point. Nous devions 63 000 $ en pains et viandes au restaurant, l’altercation avait provoqué retards de commandes et fermeture temporaire du lieu. Finalement, nous avons été relâché quelques heures plus tard. Les bénévoles du Festival international de la chanson de Granby avaient payé notre caution afin que nous puissions assurer nos prochains concerts. J’ai vraiment eu du mal à trouver le sommeil en rentrant. Je pensais à notre vitrine du lendemain en espérant que le jury n’ai pas vent de l’affaire. Le lendemain, nous avions rendez vous à 9h15 dans le hall d’accueil de l’hôtel, une voiture attendait pour nous conduire à Saint Georges. Heureusement, nous avions repris des forces au petit déjeuner; pancakes, pain brun beurré, bacon, oeufs miroirs, oeufs retournées, pommes de terre, peanut butter jam. Nous sentions encore le cheddar et la rage chevaline lors de ce soundcheck. Heureusement l’équipe technique était au top, j’ai donné quelques indications à Julien, qui s’occupait des lumières. Du blanc ou du bleu, en fonction de ses émotions et de la pugnacité du public. Les couz de Montréal sont revenus pour nous soutenir vers midi. Cette fois j’avais prévu le coup, une table de 8 en terrasse à la Casa del Spaghetti. Ils avaient emmené Nana. Elle était tellement mignonne et calme que j’ai demandé à la prendre dans mes bras. Lorsque j’ai voulu la bercer tendrement elle s’est mise à pleurer comme jamais. Après 10 minutes insoutenables, Fanny a fini par me dire qu’elle n’aimait pas qu’on la berce la tête en bas, c’était peut être pour ça. Ils ont fini par la reprendre et par manger froid la salade du chef. J’étais un peu honteux et désorienté, nous n’avions décidément pas les mêmes méthodes, nous autres, en Europe. Vint alors notre tour, il était 15 heures exactes. Nous montions sur la scène de l’Eglise Saint Georges, face à nous, dans les vitraux, le christ et ses apôtres partageaient un ultime et fatidique repas. Dans la salle, une foule de diffuseurs professionnels canadiens et européens avait pris place, les cousins nous encourageaient déjà en essayant de calmer Nana. Une ambiance tendue et réjouissante s’installa alors. Titi tapait, Lulu enchaina les bends sur sa Stratocaster noire fournie par le festival. Nous avions fière allure. Je projetais mots et sueur jusqu’au fond de la salle, bientôt le dernier morceau s’acheva; la salle reprenait les choeurs « d’Elle voudrait ». Une religieuse odeur de musc divin régnait alors. Le festin était consommé sans mensonges. Remis de nos émotions, nous rentrâmes à l’hôtel avec les cousins. Je fis un bout de sieste dans les bras de Lulu. Titi essayait les créations vestimentaires de Rémi. Ils finirent par aller prendre des photos avec des écureuils dans le parc Saint Courtemanche. Pendant ce temps, Lulu et moi ajustions quelques notes pour le concert du soir, en acoustique total dans le bar de l’hôtel. C’était une soirée « vive la France » et je me demandais encore quel set serait approprié. Je décidais de faire toutes les chansons que nous n’avions pas eu le temps de jouer l’après midi. Ce tour de chant me paraissait sympa mais un poil dark, composé de chansons mélancoliques où la vie était décrite telle une souffrance constante au Pays de Molière. Néanmoins Lulu m’a soutenu dans mon choix, nous pouvions tous vivre et ressentir des émotions comme la colère, la tristesse ou la joie. Même ici, à Granby.
Quand nous sommes descendus au rez de chaussée, la lumière était tamisée, le bar vide. Nous étions médusés. Peut être m’étais-je trompé de lieu ? Gigi la gérante me rassura avec un jovialité extrême; la délégation avait pris du retard à cause du concert de Ours à Saint Georges. il avait fait tourner une bouteille de whisky dans le public pour son dernier morceau « le cafard des fanfares ». Si bien que quand le public arriva, il s’écroula unanimement sur la moquette soyeuse. Cela était non sans me déplaire, et je saluais le geste malin de l’ami Charles. Le concert se passa dans le calme et la sérénité. Même Gauvin était là, posé et bienveillant, comme à nos débuts au théâtre de la chouquette d’Ivry, lorsqu’il reprenait Line Renaud et moi Michele Torr. Le morceau « Temps Morts » clôtura la soirée et nous étions émus de chanter tous ensemble au coin du feu. Les querelles crissaient leurs camps, pour toujours.
Aujourd’hui était un jour spécial, puisque je suis allé répéter à Montréal avec un band de malades, en vue du show de samedi au parc Daniel Johnson. De leur côté, Titi et Lulu ont repris l’avion pour la France. Lulu va rendre son mémoire et Titi va se marier. Ce soir, je me sens un peu triste, tout seul, au pub de la Tourette. J’ai bu une bière pour Lulu et une autre pour Titi. Je repense à tous ces rires et vents partagés pendant ce beau séjour à Granby. Je les aime beaucoup mes potos.
Demain je repars à Montréal retrouver l'ami Monsieur Raph pour un concert acoustique exceptionnel au Quai des Brumes.
Je t’embrasse en pleurant comme la rivière Yamaska.
Foray
Ps: Je te joins une belle série de photos de la soirée vive la France pris sur le vif par notre cousin de Granby, Martin Chapdelaine. Il y en a aussi une du concert à Saint Georges, prise par les cousins de Montreal, où Lulu y fait sa célèbre danse du cygne.
#festivaldegranby #FICG #Granby #Unitproduction
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