Tumgik
#alors qu'en plus ça c'était trop bien passé !!
deescontinuity · 2 years
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Marre d'être un gros bouffon et d'avoir l'impression que personne ne m'aime
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journaldenimportequi · 3 months
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Lundi 8 juillet 2024
Comment lui dire adieu
Ce n'est pas la grande forme. Je veux dire, mentalement, parce que physiquement, je vais pas trop mal, enfin, je grossis, les gens pensent que je ne fais rien de mes journées mais c'est faux : je grossis.
Mais je déprime pas mal, épisodiquement. Là ça m'a encore repris hier, dans la nuit, envie de crever. J'ai réfléchi et j'ai pensé qu'il fallait que j'aille manger, alors je suis allé manger du Saint Nectaire avec du saucisson, ça m'a remonté le moral, la bouffe, ça fait du bien.
Je souffre un peu, oh, c'est rien par rapport aux gens qui ont de vrais raisons de souffrir (malades et handicapés, je les surnomme les infortunés lorsque je les croise, et je que me réjouis d'être bien portant). Mais voilà, c'est la misère affective qui provoque mon désarroi. Quand est-ce que je vais arriver à être heureux tout seul ?
J'essaye de rencontrer des filles, ça me coûte même pas mal de pognon, sur Tinder... je match avec des filles et puis on discute, quand elles daignent me répondre mais ça ne va jamais plus loin. Mais enfin, de quoi je me plains, après tout cela ne fait que 10 mois que je suis célibataire ! Whatever...
Je me suis forcé à écrire ce soir, j'ai eu raison, parce qu'au fur et à mesure où s'écrivent ces lignent ma peine s'envole, le pouvoir de l'écriture...
Il faut que je vous dise, le mois dernier, il est arrivé un malheur, malheur prévisible hélas, mais voilà, Françoise Hardy est morte.
Et, un peu sur un coup de tête, j'ai décidé de me rendre à ses obsèques.
Alors me voilà une semaine plus tard à Paris, où j'ai loué un Airbnb, et je suis allé au Père Lachaise (que je commence à connaître, parce que ce n'est pas la première fois que je m'y rendais).
Que dire de l'événement... au début, j'ai trouvé que c'était un peu un cirque digne de Cannes en période de festival, tous ces gens qui commentaient l'arrivé des people... il en est arrivé un paquet, de Nicolas Sarkozy (avec la fidèle Carla) à Mathieu Chedid, en passant par Etienne Daho qui est passé à côté de moi, arrivant par le côté du public, reconnaissable malgré son bonnet et ses lunettes noires, et puis la première dame, Brigitte Macron, et puis bien sûr Thomas et Jacques Dutronc, qui ont été applaudis.
Et puis le cerceuil est apparu et en l'apercevant ma gorge s'est serrée, je l'avoue.
Ensuite retentit une musique : Et Si Je M'en Vais Avant Toi, j'ai trouvé ça très beau.
J'avais acheté une fleur, une rose blanche, et je me trouvais un peu bête parce que je ne savais pas où la déposer, de plus, bizarrement, quasiment personne n'est venu avec des fleurs... J'ai fini par la déposer quelque par à côté d'une photo de Françoise et de quelques fleurs qui avaient été accrochées là.
Je ne me suis pas éternisé. J'ai dû rester une heure et demi. Et puis je suis reparti, après la cérémonie. Je n'ai pris aucune photo, je pensait bêtement que ce serait indécent en telles circonstances mais j'avais probablement tort puisque la plupart des gens prenaient des clichés à tout va.
Quelques temps plus tard après ma sortie, j'étais sur un banc non loin de l'entrée du Père Lachaise, lorsqu'on m'a abordé. Il s'agissait de Benoît, une homme que je connais via les réseaux sociaux (et particulièrement par le forum « Sugar Montain »). Cela fait trois fois en un an que je me fait accoster comme ça par une connaissance des réseaux. C'est plutôt agréable, parce que ça me fait socialiser. Benoît était accompagné d'un jeune ami à lui et ça m'a permis de faire aussi sa connaissance. Depuis, nous nous suivons mutuellement sur Instagram.
J'avais parlé de Berlin, ici, il y a quelques temps. Ce projet est tombé à l'eau, comme souvent, en fait. Avec mes amies on fait des plans excitants et au final ils ne se réalisent pas, c'est une habitude. Mais je garde cette envie de voyage. J'ai réfléchi et il me semble qu'en économisant seulement quelques mois (c'est à dire en cessant de dépenser des centaines d'euros en bouquins chaque putain de mois) je pourrais facilement me payer un autre séjour à New York. Ca me trotte dans la tête depuis un moment. J'ai rêvé de New York pendant toute ma vie, et puis j'y suis allé, et depuis, je ne rêve que d'y retourner. Ce projet se concrétisera t il ? Ou sera t il empêché par ma tendance maladive à procrastiner ? J'aurai voulu y aller avec mon frère, histoire qu'il s'occupe de régler toutes les choses pratiques que j'ai la flemme de prendre en main, mais selon lui, il ne peut plus se rendre aux USA pendant plusieurs années parce qu'il a fait un voyage à Cuba. Cette idée me semble surprenante mais c'est en tout cas ce qu'il prétend. Et si j'y allais seul ? Justine, ça ne l'intéresse pas. Mais peut être que Canel serait encore enthousiasmé par cette idée, alors je pourrais y aller avec elle...
On verra, mais en tout cas si ça se fait ce sera en 2025.
Je me suis rendu qu'on d'une chose, récemment : je suis un artiste sans œuvre, et ça, c'est une vraie tragédie.
Dans 3 jours je me rendrai à nouveau à Lyon pour le concert de Cat Power, donc je vous parlais dans la dernière note, vous savez, celui où je suis censé rentrer gratuitement sur invitation en échange d'un papier. Ca me remontera peut être le moral.
Allez, je vous laisse, j'ai écris deux pages, c'est déjà pas mal, non ?
Bande son : The River, Bruce Springsteen
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nos-nouveaux-espoirs · 10 months
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"You were my easiest hello, and my hardest goodbye"
J'ai lu cette phrase un jour et je n'ai pu l'enlever de mon esprit, car elle reflète parfaitement ce que je ressens pour toi depuis tout ce temps. Il a été si simple pour moi de te laisser rentrer dans ma vie. En quelques semaines seulement, tu avais attisée ma curiosité et me donnait envie de te découvrir alors même que j'avais le coeur brisé. Je t'ai ouvert la porte de mon appartement, comme s'il était le tien avec une telle facilité qu'aujourd'hui encore, je me demande ce que tu m'as fait ce jour-là. Ce jour où j'ai décidé de me laisser porter par toute la chaleur et la joie qui émanaient de toi. Et ce jour-là, ma vie a considérablement changé. Tu l'as changé, pour être honnête. Pour la première fois de ma vie, je me sentais pleinement heureuse et surtout, je me sentais vivante. J'avais un sentiment de légèreté, comparable à aucun autre. Plus que n'importe qui, je découvrais enfin le bonheur et la joie de vivre en se sentant aimée et aimant si fort en retour. Tu le sais, notre relation a eu des hauts et des bas, et dans chacun d'eux, j'y mettais toute mon âme. Il était dur de nous voir souffrir, mais il était tellement bon de nous voir heureuse. Aujourd'hui encore, il m'arrive de rire lorsque je me souviens de toutes les conneries qu'on faisait, lorsqu'on courrait autour de la table, lorsqu'on suçait nos pouces ensemble, quand on jouait aux échecs ou a la bonne paye… Tous les souvenirs, quels qu'ils soient, me rappellent à quel point nous ne formions qu'un. A quel point tu étais vitale et à quel point tu donnais du sens à mon existence.
Je ne minimiserai jamais ce qui s'est passé entre nous. Les bas, les disputes, la tristesse et la peine. Nous en avons souffert toutes les deux, et je te l'accorde, ça n'a pas été simple. Parfois, je me demande si nous avons bien fait de rompre. Si c'était la seule solution. Car je me souviens de nos aurevoirs déchirants et de l'incompréhension de nos parents. Après tout, deux êtres qui s'aiment doivent-ils réellement se quitter ? Pourtant nous l'avons fait, et je peux t'assurer que souvent, je me demande si nous n'avions pas abandonné trop vite. Malheureusement, les choses sont ainsi. Si cette rupture n'a pas permis de me libérer de notre histoire, peut-être que c'est le cas pour toi, et dans ce cas-là, tout va bien.
Je ne sais pas comment tu réagiras à ce message. Peut-être que tu me bloqueras dans l'instant car tu as refait ta vie dans laquelle tu ne souhaites pas que j'existe, peut-être que tu auras de la peine de me savoir toujours accrochée à nous, peut-être que tu seras en colère parce que je te réécris à nouveau. Sache qu'en aucun cas, je ne souhaite que ce message ait des répercussions négatives sur toi ou ta copine. Car tu auras peut être du mal à le croire, mais si ton bonheur est loin de moi, auprès d'une autre, je le comprendrai. Il n'est pas facile d'aimer une âme comme la mienne, mais tu l'as fait avec beaucoup de passion et d'amour et pour ça, je t'en remercie.
Aujourd'hui, l'air me manque, tu sais ? Parce que je te vois de partout, et pourtant tu n'es pas là. A chaque endroit que je découvre ou que je revisite, je te vois. A l'autre bout du monde, vivant mon plus grand rêve, mon coeur était serré de ne pas t'avoir près de moi pour vivre ce que j'étais entrain d'accomplir. Les sons passent en boucle dans ma playlist et ils ne me rappellent que toi. Chaque page de livre que je tourne ne me mène qu'à toi.
J'ai essayé, comme tu me l'as demandé, comme on se l'était promis, d'avancer et d'être heureuse. De reconstruire, de ne plus attendre après nous. Mais la réalité, Chloé, c'est qu'il n'y a que toi que j'attends. Je n'y arrive pas. Après plus d'un an et demi, je ne parviens toujours pas à passer à autre chose. A me dire que cette histoire est terminée et qu'elle doit appartenir au passé. Pourtant, et je te jure que c'est vrai, je l'ai espéré et prié si fort. Réussir à tourner la page. Réussir à accepter ton départ. Accepter de retomber follement amoureuse. Accepter de tout recommencer à zéro. Mais je n'y arrive pas. Quelque chose s'accroche à toi comme on s'accroche à la vie. Une partie de mon être est restée auprès de toi, et je crois que tu l'as pris et gardé pour toujours. Malgré tout mon travail de thérapie, malgré l'hypnose à laquelle j'ai succombé pour te sortir de ma tête, malgré la relation que j'ai tenté de construire, mes proches qui m'encouragaient à être patiente car la peine passerait, je n'y suis pas parvenue. Il m'est impossible de t'oublier, de te laisser t'en aller pour toujours et à jamais. Je n'y arrive pas. Parce que personne au monde, autre que toi, ne m'avais permis de me sentir aussi vivante…
Ce message est très malvenu et je suis vraiment désolée de devoir encore te contacter. Mais je pense qu'il est nécessaire que je lise ce que mon coeur refuse d'admettre. Tu es même venue jusque dans mes rêves pour me dire de ne plus rien attendre de toi, pour me dire à quel point tu l'aimais, à quel point elle te comblait et à quel point je ne représentais plus rien. C'est terriblement triste, tu ne trouves pas ? Même mon inconscient a tenté de me dissuader de continuer de t'aimer… Et pourtant…
Chloé, je sais que la vie doit faire les choses, mais la vie n'a jamais été très belle avec moi. Plus j'évolue, plus j'apprends des choses terribles qui me font perdre confiance en ce qu'on nomme le "destin". Je t'avoue que je n'y crois pas, que je n'y crois plus… Aujourd'hui, c'est KAIROS. L'instant présent, l'instant que je choisi pour changer le cours des choses. Car il y a eu un long avant, et il y aura un après… Ma vie doit changer, elle ne peut pas rester sur pause en attendant l'âme que mon coeur a choisi d'aimer…
Avant de te poser cette question, je veux que tu saches que je ne peux plus me rattacher à l'idée qu'on "pourrait" se retrouver dans plusieurs années. Parce que ce sont ces paroles qu'on s'est prononcé tant de fois, qui me font tant souffrir aujourd'hui. Parce que mon coeur a gardé l'espoir qu'un jour, tu reviendrais. Et tu as eu beau me dire de ne plus rien "espérer", mon coeur a gardé l'espoir que tu continuais de l'aimer et que c'était pour cette raison que tu me disais de cesser d'espérer. Peut-être pour me préserver, parce que tu vis une relation qui te comble et dans laquelle tu te sens bien actuellement, peut être parce que tu sens que ce n'est pas le moment pour toi… Mais mon coeur se rattache à mille et une excuse pour justifier le fait que tu voudras peut être retenter une nouvelle histoire. Tu as été mon plus simple bonjour, tu es mon plus douloureux au revoir.
Tu m'as souvent répondu que tu ne pouvais rien prédire, mais je pense qu'il y a une chose à laquelle tu n'as jamais donné de réponse, et je crois que cela me permettra d'avancer, quand bien même je souffrirai surement de la réponse. C'est la dernière chose que je te demande de faire pour moi, même si je sais que tu ne me dois plus rien. Mais pour la relation qu'on a vécu, et pour l'amour qui réside toujours en moi…
Chloé, ton coeur aime-t-il toujours le mien ? Ou doit-il accepter de te laisser partir pour toujours ?
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exilenpagaille · 8 months
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J'en avais ras-le-bol de ses messages aux sens cachés, de sa façon de me faire tourner en bourrique alors qu'en réalité, il pouvait bien faire ce qu'il voulait tant qu'il me lâchait. Je lui ai dit qu'on se verrait après le cours pour mettre les choses à plat, régler tout cela une bonne fois pour toutes et aussi pour pouvoir le regarder droit dans les yeux pour lui dire à quel point il me faisait chier. Evidement, c'est à ce moment-là qu'il a tout de même décidé de se mettre à côté de moi, bien que l'amphi fut très grand. Je sentais son regard et ses tentatives d'attirer mon attention.
Les deux heures sont passées, dehors il pleuvait alors je me suis dit que c'était finalement bien d'avoir une excuse pour ne pas rentrer tout de suite. Entre deux colonnes de livres, nous avons trouvé une table libre alors on s'installa de façon un peu trop formelle, l'un en face de l'autre. Je lui ai tout déballé sans prendre la peine de mâcher mes mots à tel point qu'il finit par m'avouer que je lui faisais peur. Je crois que son air mi étonné, mi apeuré a encore plus nourrit mon envie de le terminer. Quand il a cru que j'en avais fini, je le coupai pour lui faire comprendre que ce n'était pas le cas. A mesure que je m'expliquais, je sentis l'adrénaline et le plaisir de reprendre le dessus sur la situation vibrer en moi. Puis, le silence retomba, c'était à son tour de s'exprimer. Finalement, contre toute attente, il s'excusa et assuma ses actes. Il tenta alors de m'expliquer les raisons qui l'ont poussé à agir de cette façon mais parfois cela me semblait insuffisant alors je rétorquais. J'étais prête à repartir au tournant et il dû le sentir et pris mes mains dans les siennes (je m'exprime beaucoup avec des gestes et mes mains gesticulaient dans tous les sens). Pas longtemps, quelques secondes, il recommença de temps en temps et parfois ce n'était qu'un effleurement sur ma main. Il cherchait à m'apaiser, parfois à me retenir ou à se rassurer lui-même comme pour m'empêcher de lui échapper. Ce contact inattendu m'ébranla et je détournai le regard, ne sachant plus comment agir. J'essayais de garder la face et de ne laisser apparaître aucune faille.
Finalement, on parvint à trouver un terrain d'entente et on se promit de régler ce genre de choses de cette manière la prochaine fois. Il s'excusa encore et m'avoua qu'on lui reprochait souvent son manque de communication. J'eu envie de rire ironiquement, il était clair qu'il avait du taf à faire là-dessus, mais ce qui m'intriguait, c'était pourquoi je m'étais entraîné là-dedans.
Une heure passa. Il avait fini par me couper en me demandant: " ça se passe comment avec M?". Malaise. Pourquoi voulait-il savoir cela? Etait-ce une question sincère ou uniquement une manière détourner d'apaiser sa curiosité? Je décidai de lui expliquer vaguement que je tentais de m'éloigner malgré le mal que cela créait chez nous deux. Puis, j'enchaînai à mon tour avec quelques questions. Il me parla de sa copine, de sa mère, de la conférence qu'il avait organisée, le tout sur un ton désintéressé, voire lassé. Je me levai alors et lui dit au revoir. Dehors, il pleuvait encore.
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swedesinstockholm · 2 months
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24 juillet
je me suis forcée à aller cimetière pour me faire sortir et pas passer la journée dans ma chambre comme hier mais en attendant quand je suis dehors je travaille pas. en plus c'était bien hier dans ma chambre j'écoutais de la musique j'avais la fenêtre grande ouverte mon nouveau tapis sous les pieds et j'écrivais un texte pour le open call du haus für poesie. j'avais commencé à essayer de traduire marrons glacés en allemand mais j'ai laissé tomber, y avait trop de subtilités, ça change toutes les sonorités, impossible de traduire délicat, délicate parce que c'est pas genré en allemand et en plus c'est moche (zart). c'était clairement au dessus de mon niveau de compétence. j'ai passé la matinée à regarder des tutos et à lire des forums sur le microkorg pour savoir de quoi j'avais besoin pour m'en servir sur scène parce qu'ils demandent une fiche technique dans le open call mais j'ai pas trouvé de réponse claire alors j'ai écrit à r., après de longues hésitations, parce que j'avais peur d'être ridicule, ce qui à la réflexion est encore plus ridicule, mais je suis tellement intimidée par le monde de la musique que je me sens ridicule rien que d'avoir eu l'idée de vouloir utiliser un synthé. le monde des câbles et des adaptateurs et des prises et des machines me mystifie totalement et il me fait peur. ou plutôt il m'ennuie. il m'emmerde profondément. j'ai bien vu l'année dernière à genève quand on a fait le setup pour la perf avec ru. à quel point je servais à rien. alors qu'elle non plus à la base elle y connaissait rien. bref, il m'a dit qu'il me répondrait ce soir tard parce que grosse journée de papa et j'avais envie de lui envoyer mille coeurs.
hier j'ai découvert la signification du mot limérence et je crois bien que c'est de ça que je souffre. ça fait citron vert et ça fait liminal. entre deux. transitoire. sur le seuil. avec un goût acide mais frais. rafraîchissant. mouais. ils disaient que la différence avec l'amour c'est qu'en limérence on se soucie pas du bien-être de l'autre, c'est très autocentré, tout ce qui compte c'est de savoir si l'autre nous aime ou pas. l'autre différence c'est qu'on met l'autre sur un piédestal et qu'on voit pas ses défauts. ok. moi je pense que c'est juste une forme de tomber amoureuse spécifique aux gens qui ont vécu un trauma d'abandon/de négligence dans leur enfance et j'aurais pas appelé ça limérence, mais bon.
(je viens de voir un écureuil!) hier soir je suis quand même sortie prendre l'air et ça s'est transformé en promenade de deux heures, je crois que c'était la meilleure jusqu'à maintenant. à part la toute première le premier soir. j'ai vu le coucher du soleil au tempelhofer feld, je voyais jamais l'intérêt de cet endroit ni l'engouement qu'il suscite parce que c'est juste une piste d'atterrissage vide sans arbres ni rien, mais hier j'écoutais de la très bonne musique et y avait pas trop de monde et le ciel était entre deux averses à moitié gris-mauve à moitié doré, tout était doré et beau et spectaculaire et y avait une atmosphère très paisible. quand le soleil s'est couché il s'est mis à pleuvoir à grosses gouttes c'était le moment entre le jour et la nuit et je savourais l'eau qui me tombait sur les jambes et trempaient mon short gris en molleton les néons étaient allumés dans les rues et les gens mangeaient et buvaient des coups sur les trottoirs mouillés abrités sous les auvents magie magique j'étais enchantée par tout. j'aime bien être dans cet état, quand tout m'émerveille. j'aime bien quand ça arrive. je sais pas à quoi ça tient.
je continue sur ma lancée des efforts, ce soir j'étais dans un bar lesbien avec une fille d'un groupe telegram qui m'a demandé si je voulais l'accompagner au public viewing de princess charming, je le sentais qu'à moitié mais bon toute occasion est bonne à prendre pour rencontrer des lesbiennes alors j'ai dit ok et j'ai passé la soirée à me dire putain je pourrais être tranquille sur mon canapé en train de travailler sur mon texte avec la fenêtre ouverte. il faisait super chaud à l'intérieur et on était collées à l'écran juste à côté du haut-parleur qui me perçait les tympans parce qu'y avait pas de place et les gens qui passaient devant le bar me rentraient continuellement dans le dos et je pensais encore au squelette qui dit if it sucks, hit da bricks!! mais je voulais pas être impolie, alors j'ai patiemment attendu que l'interminable épisode de téléréalité lesbienne se termine en faisant du eye contact avec une fille très grande sur le trottoir qui ressemblait à un des grands frères de stranger things avec son mullet bouclé et sa chemise à manches courtes ouverte sur un marcel blanc.
à un moment sur l'écran géant elles étaient toutes dans la piscine à chanter danser et s'embrasser les unes les autres et les filles dans le bar dansaient et chantaient avec elles et moi je pensais à mon trauma et à mon corps qui se fige, qui se transforme en zombie engourdi et sans vie à chaque fois qu'il faut s'amuser. je le sous-estime toujours. je me dis que j'arriverai bien à le dépasser, dans les bonnes circonstances, mais peut être pas en fait. je me sentais complètement à la masse. je comprenais un mot sur deux de ce que me disait la fille alors qu'on parlait luxembourgeois, elle a payé ma limo fleur de sureau mais j'avais pas de cash à lui donner et je savais pas quoi dire, j'arrivais pas à suivre les conversations en allemand parce qu'y avait trop de bruit et j'arrivais pas à me concentrer. donc je me suis dit que c'était peut être pas une bonne idée d'aller à la soirée flirt speed dating au k-fetisch demain. je vais me contenter d'attendre de rencontrer mon âme soeur au cimetière, même si ça doit me prendre 84 ans, tant pis. on a parlé du lycée, elle a passé quelques années au rodange aussi et elle avait reding et elle m'a dit qu'il avait agressé des filles du lycée et j'arrivais pas à y croire. j'arrivais pas à croire que mon prof de latin que j'ai eu pendant cinq ans était un agresseur sexuel et j'arrivais pas à croire que je l'apprenais dans un bar lesbien à berlin devant une émission de téléréalité projetée sur un écran géant. à la fin on était sur le trottoir avec des gens chiants alors j'ai dit bon j'y vais et je suis allée m'acheter un paquet de chips et je suis rentrée libre comme l'air me mettre en culotte sur mon canap avec mon paquet de chips bonheur divin et suprême.
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bienvenuechezmoi · 10 months
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J'avais des amies dans mon adolescence et comme toute adolescente chacune avait ses problèmes plus ou moins grave. Des problèmes familiaux, des questionnements d'identité sexuels, du racisme et du sexisme frontal, du handicap, des maladies mentales la réalité des classes sociales qui apparaissent, du harcèlement ou du mal-être, complexes ect. En y repensant on avait vraiment un panel assez large de problématiques à nous toutes réunies. Pour la faire courte, l'histoire veut que je me fasse bully par ces personnes, nos chemins ce sont (presque) arrêté à l'âge de 16ans. Je dis presque parce que vivant dans une petite ville je les ai beaucoup recroisé et elles ont fait et font encore parti de certains de mes rêves / cauchemars presque 10ans plus tard (il était temps que j'aille voir une psy moi). En y repensant c'était un peu de leur faute, un peu de ma faute, un peu de la faute de l'adolescence.
Bref ce panel très large faisait ressortir ses problèmes de façon différentes. Une était très expressive très joyeuse trop joyeuse ; une autre encore en parlait beaucoup et ramettait tout le monde autour d'elle pour l'aider et la soutenir. Certaines se mutilaient (oui celle-ci est au pluriel), une autre à construit une carapace comme ci rien ne l'atteignait. Encore une autre a décidé de devenir très apprêté, trop apprêtait. Et moi dans tout ca ? Et moi je pensais "que tout allait bien". Je l'ai mis entre guillemet car évidemment j'avais des petits bas mais ça me paraissait insignifiant, des petits problèmes de merde, rien de grave. Pour moi comme pour mes parents on est moyens, dans nos vies il ne se passent rien de grave mais rien d'exceptionnel. A cela s'ajoute que j'étais vraiment insouciante à l'époque (cette insouciance qui s'est arrêté quand elles m'ont bully d'ailleurs). Moi petit à petit mon anxiété a commencé à proliférer. Je ne l'ai pas vu venir. Pour moi je n'avais pas de problème et si ça m'arrivait d'être stressé c'était pour la simple et bonne raison que je suis timide, rien de plus. Alors alors comment j'ai réagi ? Moi je me suis réfugiée dans le mutisme, une incapacité profonde à partager ce qui n'allait pas. Alors je faisais comme ci tout allait bien, sauf que la façade est visible. La façade je suppose qu'elles la voyaient alors que même moi je ne la voyais. On a commencé à s'éloigner à cause de cette façade. Et plus je les voyais s'éloigner, plus je renforçais la façade en essayant de leur montrer que j'étais cool et qu'en trainant avec moi elles allaient passer un bon moment. Plus j'avais peur et plus je me renfermais. Voilà le cercle vicieux a commencé et évidemment un jour ça a pété. Comme dit plus tôt ce n'est ni totalement de ma faute ni totalement de leur faute. Comme me dit ma psy on n'est pas là pour tirer à balle réelle même si ça fait du bien, il n'y a que nous avec notre passé, nos émotions et comment on veut voir le futur. Je pense qu'elle pourrait ajouter : bien, on a craché sur le autres, et maintenant on fait quoi ?
Bref je m'égare. J'ai commencé à faire ce que j'appelle aujourd'hui des mutilations. Je me rongeait les ongles vénères. Mais les ongles c'est pas grave, tout le monde se ronge les ongles. Quand les ongles n'étaient plus suffisant je m'arrachais la peau (la dermatillomanie, toujours présente dans ma vie). La peau oui mais pas n'importe ou, là ou j'avais des boutons et des endroits cachés. Les boutons c'est normal, c'est l'adolescence ça va passer et pour les endroits cachés et bah personne ne les voyait.
Je n'ai pas de conclusion à ce post. J'essaye de remettre les infos du puzzle de mon état lamentable du moment. On en est là à 25 ans, déterrer des cadavres à main nu pour ne pas s'enterrer soi même.
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miung-dreamer · 2 years
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"J'attends votre retour"
Voici une fic Pendranievre que j'ai commencé y a longtemps. Pas super satisfaite mais bon... Cela appellera peut être une suite.
J'espère qu'elle vous plaira quand même.
*************
Enfin Carohaise! C'était pas trop tôt. Arthur en avait plein le dos de son voyage qui l'avait amené sur l'île de Thanet. Reprendre les habits de souverain était déjà dur pour lui après dix années de retraite bienvenue. Parlementer avec des Saxons pour finalement les accepter à la Table Ronde, un sacerdoce. Mais là, sur le chemin du retour, Perceval n'avait rien trouvé de mieux que d'expliquer en détail des jeux gallois. Dont le Robrobol. Les soupirs, les coups de sang et les menaces d'avoine lancés par le Roi n'avaient pas convaincu le chevalier de fermer sa mouille.
Bon Arthur le savait. Perceval agissait comme ça parce qu'il était très content de le retrouver. Mais là, le souverain ne rêvait que d'une chose : se mettre au pageot avec une bonne tisane. Et près de Guenièvre si possible.
A peine entrés dans la forteresse, les deux hommes furent accueillis par une Seli agacée et impatiente.
- Ah bah c'est pas dommage !
- Bonsoir à vous aussi, grommela Arthur. Ça fait bien plaisir, l'accueil.
- Oui et bien, figurez vous que ça fait deux jours que je guette votre retour. Vous croyez peut être que ça m'amuse de faire le pet ?
Arthur et Perceval se regardèrent, sans rien dire.
- Du coup, qu'est ce qu'on fait, belle-mère ? On reste là à s'envoyer des amabilités ou on peut se piauter ? Je vous cacherais pas que Perceval et moi, on en a plein les pattes.
- Ouais, carrément, acquiesça le gallois. J'ai mes yeux qui ont sommeil. Ils arrêtent pas de se fermer tout seul.
- Très bien, soupira-t-elle agacée. Suivez moi les héros.
Après avoir montré la chambre prévue pour Perceval, la Picte emmena sans attendre Arthur à la sienne, située au même étage mais à la toute fin d'un couloir.
- La voici. Vous verrez, y a déjà tout ce qu'il faut, expliqua Seli. Bon je vais demander à une bonniche de vous apporter un peu de bectance. Je suppose que vous avez faim à cette heure-ci ?
Arthur regarda sa belle-mère, puis la porte de la chambre, les murs du couloir et de nouveau sa belle-mère, les yeux froncés.
- Un problème, mon gendre ?
- Euuuuuuuuh... Ouais. On est où là ?
- Comment ça ? Vous voyez bien qu'on est dans un couloir.
- Non mais merci. Ça va, je ne suis pas complètement débile, râla-t-il. Sauf que là... Là ! On n'est pas à l'étage habituel des chambres ?
- Ah non, là c'est l'étage pour les invités.
- C'est ça ! Et pourquoi je suis logé ici alors ?
Seli haussa ses sourcils puis souffla bruyamment du nez.
- Vous n'êtes pas un hôte, peut être ? Vous avez une chambre rien que pour vous, vous devriez être content...
- Mais, comment dire... Je dors à cet étage juste pour ce soir ?, demanda Arthur, confus.
- Ce n'est pas prévu comme ça. C'est votre chambre attitrée, rétorqua Seli en pointant du doigt la porte close.
Après une longue pause, elle ajouta :
- Ne me regardez pas comme ça ! C'est une idée de ma fille. C'est elle qui m'a demandé, figurez vous. Moi, j'étais contre mais faut croire qu'en dix ans, elle a gagné en assurance. Du coup, vous êtes là et elle, à l'étage du dessus.
Arthur fixa quelques instants sa belle-mère, la mine renfrognée. Puis, ni une, ni deux, Arthur entra dans la chambre brusquement pour jeter ses affaires sur le lit. "Et bonne nuit !!" entenda-t-il Seli crier à travers la porte.
Une chambre d'invité ? Une chambre à l'étage du dessous ? Mais qu'est ce que cela voulait dire !?!
Arthur faisait les cent pas. Elle en avait déjà marre de lui ? Pourtant ils s'étaient retrouvés et les choses s'étaient plutôt bien passées.
Elle lui avait même préparé elle-même un petit frischti pour le voyage. Non là, y avait un truc qui tournait pas rond ! Il avait du se passer quelque chose durant son absence. Ou alors elle s'est aperçue qu'elle ne voulait plus...
Non non non ! Certes, ils n'avaient pas eu le temps de bien se causer après la bataille de Kaamelott. Des festivités avec les Burgondes avaient duré plusieurs jours pour célébrer leur victoire et la chute du tyran Lancelot. Festivités durant lesquelles Calogrenant et Leodagan avaient ensemble suggéré à Arthur qu'il fallait mettre les choses au claire de toute urgence avec les Saxons. Ils étaient une menace et ça ne datait pas d'hier...
Le voyage avec Perceval avait été préparé dans la foulée. Le jour du départ, Guenievre avait accompagné les deux hommes à l'entrée de château et avait simplement murmuré à Arthur : "J'attends votre retour". Son regard était rempli de douceur et de confiance. Le roi avait seulement hoché la tête sans un mot. Cependant il s'était retourné à plusieurs reprises en chemin pour la contempler encore une fois, dans sa robe épaisse d'un bleu pâle et ses cheveux léchés par le vent. Cette vision ne l'avait pas quitté jusqu'à Thanet.
Arthur devait en avoir le cœur net. Si tout avait changé, il avait besoin de le savoir. Après s'être mis un peu plus à l'aise, il se saisit d'une bougie et s'enfonça dans le château pour trouver la chambre de Guenièvre.
Arrivé à l'étage de la famille royale, ses pas ralentirent. De nombreuses années s'étaient écoulées depuis sa dernière venue à Cahoraise et il n'était plus sûr où elle dormait. Il passa devant plusieurs portes. Il reconnut de suite celle de ses beaux-parents avec un Leodagan s'exclamant d'un ton vif à travers la porte : "Comment c'est ma faute ? Guenievre est à moitié picte, je vous ferai dire !?!"
Arthur leva les yeux au ciel. Le temps n'avait vraiment pas eu d'emprise sur certains...
Il arriva devant une autre porte et entendit des voix féminines :
- Nessa, je vais m'en occuper. Ne vous inquiétez pas. Vous pouvez aller vous coucher maintenant.
- Madame, vous ne voulez pas quand même une petite tisane pour la nuit ?
- Vous êtes adorable mais non. Pas ce soir.
- Bon... Alors bonne nuit, madame.
Arthur alla se réfugier derrière le tournant du couloir. Il priait que Nessa ne vienne pas dans cette direction. Aucune envie de taper la discute avec elle ou trouver une excuse vaseuse sur sa présence là en pleine nuit.
Fort heureusement, la servante sembla prendre la direction opposée. Après avoir attendu que le silence soit revenu dans le couloir, il se dirigea à nouveau devant la chambre et frappa.
Arthur ne savait pas trop ce qu'il préférait. Qu'elle ouvre cette porte. Qu'elle ne l'ouvre pas. Pas sûr non plus de ce qu'il devait lui demander. De ce qu'elle pourrait lui répondre.
Eux deux, ce n'est jamais simple. Cela ne la jamais été. Mais si elle ne voulait plus...
- Nessa, c'est gentil mais je vous ai dit, pas de tisane, dit Guenièvre en ouvrant doucement sa porte. Arthur ?
Elle était déjà en chemise de nuit mais ses cheveux arboraient encore quelques tresses, pas encore défaites. Son regard était légèrement troublé. 
- Ah ! Vous êtes enfin rentré avec le seigneur Perceval ?
- Oui... Oui, on est arrivé y a peu, répondit Arthur un peu gêné. Je suis désolé de vous déranger à cette heure. C'est possible que je rentre vous parler un peu ?
Guenièvre ne cacha pas sa surprise mais se reprit vite : "Bien sûr, venez." Elle le laissa passer puis ferma doucement la porte. Seuls les crépitements d'un feu réconfortant se faisaient entendre. Arthur regardait un peu partout, la pièce plus familière qu'il ne l'aurait pensé. Cette commode basse en chêne n'avait pas changé de place en vingt cinquante ans. Dans son souvenir, ce petit meuble servait de rangement aux foulards et autres accessoires de coiffure de la Reine. Il eût envie d'ouvrir le tiroir pour vérifier si sa mémoire était bonne.
- Que me vaut le plaisir de votre visite ? Vous n'avez pas sommeil après toute cette route ?, demanda la Reine, s'asseyant devant la cheminée pour continuer à défaire sa coiffure.
- Bien sûr que si !, s'emporta son époux. C'est ce que j'avais prévu de faire, figurez-vous, mais j'ai eu une très mauvaise surprise à mon retour... Très mauvaise, oui.
- Ah ? Laquelle ?
Elle ne le regardait même pas. Elle semblait plus intéressée par le feu dans l'âtre, ses doigts démêlant toujours des boucles châtains aux reflets dorés. Il la trouverait terriblement belle s'il n'était pas aussi énervé.
- C'est quoi cette histoire de chambre d'invité ? Comment se fait il que je dorme à l'étage du dessous ?, finit par demander Arthur. Vous en avez déjà marre de ma tronche ? Pourtant vous avez été peinarde pendant mon absence.
- Mais qu'est ce que vous racontez ?
- Laissez moi deviner : vous regrettez d'être redevenue ma femme et la reine ?
- Quoi ?
- Oui oui... Pendant que j'étais pas là, j'imagine que vous avez cogité ? Vous y avez trouvé plus d'inconvénients que d'avantages ? Vous n'avez plus envie ?
- Mais vous avez picolé ou quoi ?, commença à s'agacer Guenièvre. Elle s'était levée de son fauteuil et le regardait avec incrédulité.
- Non mais ça va ! Je ne suis pas complètement idiot non plus. Vous aviez juste à me le dire, Guenièvre. J'aurais pu comprendre ! Hein, si je vous rebute tant que...
- Mais taisez vous enfin !!
Un silence s'abattit entre eux, seul le crépitement du bois dans la cheminée se faisait entendre dans la pièce.
Guenièvre avait la respiration haletante, ses yeux remplis de colère. Elle semblait si royale là dans sa chemise de nuit blanche, le corps droit et le regard assuré. Arthur se dit qu'il aurait peut être du mettre les formes et ne pas laisser sa déception prendre le dessus.
- Je ne vous comprends pas, commença la Reine en secouant la tête. Je fais en sorte que vous ayez un endroit juste pour vous. Pour que vous soyez tranquille. Et ça ne va pas ?
Elle ne laissa pas son mari prendre la parole et poursuivit, plus agacée encore :
- Non s'il vous plaît ! Je sais bien que vous n'êtes pas ravi d'être revenu en Bretagne. Que vous avez repris Excalibur à contrecœur. Vous croyez que je l'ai pas compris ?
Le roi resta silencieux, un peu gêné. Il baissa les yeux car il ne trouva rien à répondre.
- J'aurais cru que vous seriez ravi de ne pas dormir à mes côtés, ironisa la Reine. Avant, vous auriez sauté sur l'occasion !
- Oui mais non, lâcha le roi.
- Qu'est ce que ça veut dire ça ?
Celui-ci leva son regard vers la Reine. Il allait devoir jouer cartes sur table. Pas de réponse évasive, pas de pirouette pour fuir cette discussion. Simplement la vérité. Il s'approcha d'elle à pas lents puis lui avoua :
- Vous n'avez pas tort. Avant, j'aurais carrément sauté de joie. Mais ça, c'était avant... Aujourd'hui, les choses ont changé.
Les deux époux laissèrent un silence étrange s'installer à nouveau dans la pièce. Arthur se demanda s'il avait bien fait de venir lui rendre visite ce soir. Peut être aurait-il du se coucher avec sa frustration sans se poser de question. Et attendre demain pour avoir une discussion plus posée. Ses yeux se posèrent sur le visage fermé de la Reine et il comprit que ça aurait été une bien meilleure idée. Définitivement.
- Et qu'est ce qui me dit que vous n'allez pas le regretter ?, finit par lâcher Guenièvre.
Elle se tenait très droite devant le feu. Trop droite même. Comme si elle voulait se contenir devant lui et ne pas laisser échapper ses émotions. Mais ses mains nerveuses qui pincaient sa robe la trahissaient.
- Pourquoi vous...
- Qu'est ce qui me dit que vous n'allez pas me repousser comme avant ?
La Reine se tourna lentement vers le feu et son regard voilé ne quitta plus l'âtre ardente. Puis des larmes sourdes écorchèrent ses joues, trahissant ses peurs et sa déception. Arthur comprit qu'il était allé trop loin. Il paniqua car il détestait voir une femme pleurer, encore plus par sa faute. Cela lui faisait perdre ses moyens. Mais il n'eut pas le temps de réagir car dans un murmure, elle ajouta :
- Qu'est ce qui me dit que vous ne repartirez pas un jour ?
Guenièvre porta une main sous ses yeux pour chasser ses pleurs et se tourna à nouveau vers lui. Avec tristesse et colère, sa voix reprit :
- J'avais hâte que vous reveniez de votre voyage... J'ai beaucoup pensé à vous. J'ai simplement demandé une chambre pour que vous soyez au calme. Au moins la nuit. J'ai du batailler avec ma mère pendant des jours et des jours !! Et tout ça pour vous entendre me faire des reproches !?!
Le roi resta tut, gêné. Il n'avait pas le droit de se comporter de la sorte, lui qui l'avait abandonné dix ans plus tôt. Une décennie sans donner de nouvelles, sans en chercher non plus. Guenièvre avait été obligée de combattre, seule, les fantômes et les silences. Son cœur avait patienté plus de vingt ans pour enfin recevoir l'affection dont il avait toujours eu besoin. Qui était-il pour la sermonner ? Il devait déjà s'estimer heureux qu'elle veuille encore de lui en dépit de tout. Arthur savait qu'il devait s'excuser là tout de suite mais son épouse ne lui laissa pas l'occasion quand elle ajouta dans un souffle :
- Sortez.
Le roi leva d'un coup sa tête et fut déstabilisé car il vit quelque chose de terrible sur les traits doux de sa femme. Quelque chose qu'il n'avait aperçu qu'une seule fois durant leur mariage. Il eut l'impression d'être ramené dans les cuisines de Kaamelott, cette fameuse nuit où tout avait basculé. Une étreinte interdite. Une porte qui s'ouvre, révélant ainsi une idylle secrète. Une voix guillerette qui se tut en découvrant la trahison et l'adultère.
Oui, Arthur croisait là dans cette chambre, ce même regard fermé et brisé que Guenièvre leur avait lancé, à lui et Mevanwi. La déception et le chagrin.
Il était comme cloué sur place et aucun mot ne put franchir ses lèvres. Il l'avait trahi, repoussé tellement de fois, trouvé tous les subterfuges pour ne pas l'aimer. Autrefois il ne prêtait pas trop attention à toutes les conséquences. Aujourd'hui elles venaient griffer son cœur, lui rappeler toutes les injustices qu'il avait commises. Les yeux durs de Guenièvre étaient son fait à lui et à lui seul. Par ses mots et ses actes ce soir, il avait éteint la douceur qu'ils offraient pourtant toujours.
Guenièvre quitta la chaleur de l'âtre réconfortante et se dirigea silencieusement vers la porte de sa chambre. Avec des gestes lents, elle l'ouvrit puis sans même regarder son mari, ordonna :
- Il est temps d'aller vous coucher, Arthur.
Le souverain, le cœur lourd, avait envie de hurler. Mais il n'avait aucun droit ici et il avait tout gâché, encore. Arrivé à la hauteur de Guenièvre, il la regarda quelques instants. Elle préférerait fixer le couloir mais il vit des larmes traîtresses cherchant à s'échapper.
Il préféra n'émettre aucune remarque et quand ses pas l'amenèrent dans le couloir, il mumura simplement :
- Bonne nuit.
La lourde porte claqua, comme seule réponse.
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thyheetalia · 1 year
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Ça m'avait frappé d'un coup...
Certes, ça faisait un petit moment que c'était lancinant. Ces 40 ans qui grimpaient le long de ma cuisse pour s'attaquer à mon cerveau. Mais cette image-là, elle, elle est venue d'un coup.
Je me souviens très bien, c'était dans un avion. Je ne sais même plus pour quelle destination précisément, tant j'y passais de temps pour assouvir cette soif de dépaysement et de fuite de soi. L'avion allait décoller. Et c'est alors que je me suis mis, malgré moi, à établir une photographie de ce que j’étais devenu. 
Cette sorte de personnage de série, figure caricaturale qui coche toutes les cases pour être sûr que le public ait bien compris dès l'épisode 1.
Thierry : pers. masc. blanc. homosexuel. 40 ans. Incarnation d'une sorte de réussite professionnelle. D'accomplissement social. Ou l'inverse. A la tête d'un département dans une agence de communication cool et prestigieuse. Un appartement Haussmannien. Beau. Blanc. Décoré avec goût et l'aide d'une décoratrice d'intérieur amie. Un quartier populaire mais en pleine gentirification. Des sacs de luxe. Des pantalons bien coupés. Encore séduisant, mais ridiculement terrorisé à l’idée de ne bientôt plus l’être. Dévoré par le stress que lui incombe le poste qu'il occupe. Mais ne prends pas le temps de se rendre compte qu'il n'y est plus heureux. Célibataire, bien sûr. N'a officiellement pas le temps, mais en réalité, a arrêté de faire les efforts nécessaires pour provoquer la rencontre. Quelques bières en fin de semaine, pour donner un souffle à ce rythme boulot branlette Netflix effréné. Lucy Liu version gay.
Dire que cela n’était pas réjouissant était un euphémisme.
Je ne savais même pas vraiment à quel moment ça avait commencé. Et surtout, je ne savais pas ce qui était le pire.
Savoir que j’avais passé mes 20 dernières années à ne rien faire d’autre que de tout mettre en œuvre pour en arriver pile là ? Savoir que ce là en question ne me rendait pas heureux, sans savoir ce qui ne me rendrait heureux à la place ? Ou savoir que j’étais incapable de sortir de ce là, parce qu’au fond, je ne savais rien faire d’autre que de nager dans ce niveau de vie confortable qui était devenu le mien ?
J'étais là, dans cet avion à dresser cet autoportrait grotesque de personnage de fiction, dont les seules distractions étaient de draguer en ligne des garçons que je ne verrai jamais, et d’acheter des fringues dont je n’avais pas besoin mais qui viendraient supplanter toutes celles que j’avais déjà.
Je savais d'ores et déjà que ce n'était pas la peine d'essayer de me convaincre que ça allait aller mieux, que tout cela était lié à ce quarantième anniversaire qui me pétait le cerveau. Parce que c'est ça qui est ce qui est terrible quand tu commences à être vieux. C’est difficile de se mentir à soi-même.  
Et ça rend la vie encore plus chiante. 
Il fallait donc trouver une solution. Agir. Se secouer pour donner un peu de profondeur à ce cliché que j'étais devenu.
Ce que je n'ai pas du tout fait.
J'ai donc continué à sombrer dans ce constat consternant, engendrant un mal-être dévorant mes vies personnelle et professionnelle devenues une seule entité, où j'errais telle une machine zombiesque, qui, semaine après semaine, pissait des slides et des tableaux de chiffres entrecoupés de bières trop chères à l'aube de chaque week-end.
"Tu ne me feras pas croire que tu es heureux" C'est cette phrase qui a tout déclenché.
Elle est venue de mon boss.
Tu ne me feras pas croire que tu es heureux. Non, je ne te le ferai pas croire, non. Déjà à moi-même je n'y arrive plus, à me le faire croire.
Alors, tout a basculé. Une phrase. Tu ne me feras pas croire que tu es heureux.
Mon job, ma carrière, ma seule source de définition. Mon statut social, mon quotidien, mes angoisses. Ma sécurité, ma source de revenus. Tout ça. Balayé. Du revers de la main.
J'ai quitté mon job. Sans aucun autre plan que celui de me retrouver.
Il était temps pour moi de pouvoir me définir autrement qu'en tant que simple entité professionnelle. Qui es-tu Thierry ? Au fond ? Au delà de ce personnage ? Au delà de ton travail ?
Ainsi allait commencer quelque chose de nouveau.
Alors j'ai d'abord pris des vacances. Puis des cours d'italien. J'ai mis en stand-by les opportunités professionnelles qui s'offraient à moi. Puis j'ai échangé mon appartement avec un Milanais. Et je partais m'installer là-bas pour un mois. Parce que quitte à ce que je sois une caricature de personnage, autant qu'il soit hollywoodien.
S'installer dans un nouveau pays, s'immerger dans une nouvelle culture, apprendre une nouvelle langue, même si c'est de façon éphémère, c'est une forme de réapprentissage. De redépart. De renouveau. J'ai même postulé auprès d'agences de communication locales, en tant que stagiaire, pour recommencer tout en bas de l'échelle.
Me voilà. À quarante ans. Sans aucun plan ni projection professionnels, moi qui avais passé les 10 dernières années à ne me définir qu'à travers mon boulot. Parfois, je me demande si je n'ai pas fait une énorme connerie.
On verra bien.
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perduedansmatete · 2 years
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je pense que j'ai sauté trop vite d'une relation à une autre, genre sans aucune transition et qui plus est je suis passée d'un truc super rassurant et apaisant qui a duré plus de deux ans à quelque chose de l'ordre du tempétueux et du très incertain, qui est allé trop vite d'un coup pareil sans transition entre le on ne se connait pas et le je te veux tout le temps dans ma vie on se comprend trop !!! et en vrai je suis contente que la première se soit finie parce qu'en fin de compte tout n'était pas super puis j'ai un peu fini par m'emmerder et me sentir oppressée mais c'était tellement plus sécurisant alors que là je suis dans un flou constant et je sais très bien que ça ne peut pas se finir d'une belle manière puisque ça ne se déroule pas non plus d'une bonne manière et que je ne fais que prendre sur moi alors que je devrais pas mais je tiens trop à cette relation mdr bref la conclusion étant que je crois que je ne sais plus être seule et je parle même pas de couple car ça fait mille ans que je ne l'ai pas été et j'étais trop jeune de toute façon je pense pour parler de couple mais même sans être avec quelqu'un ça fait bien trois ans que j'ai pas été seule face à moi-même sans une personne numéro un je sais pas comment l'appeler autrement, et ça m'angoisse terriblement de pas avoir quelqu'un à qui parler tout le temps, avec qui être affectueuse, qui prend soin de moi, qui me connait moi et mon corps et que j'aime de tout mon cœur mais sans pour autant qu'on soit ensemble et qu'on s'en demande trop chacun, j'ai pas envie que ma vie soit encore plus fade qu'elle ne l'est, et sans le besoin d'affection et d'attention que ces personnes numéro un peuvent combler chez moi bah j'ai peur d'avoir encore plus le goût à rien quoi mais c'est pas sain comme comportement bref j'aurais du profiter de la fin de ma relation doudou pour apprendre à être doudou avec moi toute seule comme une grande au lieu de courir après des émotions fortes qui sont finalement NULLES
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solhrafn · 2 years
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est-ce que tu peux un peu nous parler de ton parcours pro en tant que photographe genre comment tu t'es lancé, comment ça t'es venu, tes potentiels doutes ou autre ?
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C'est marrant, avec @leonce-rature vous me posez tous deux grosso modo la même question. Bon j'espère que vous avez du temps parce que je suis en hyperfocus et donc je vais y aller dans les détails.
Alors je vais pas vous faire le coup de "j'ai toujours fait de la photographie" (ce gros cliché) mais par contre, j'ai toujours été entouré de photographie.
Ma maman en particulier, avait toujours un appareil sur elle (un Nikon EM dans les années 80 et début des 90 et un Minolta motorisé par la suite qu'elle n'a arrêté d'utiliser qu'avec l'arrivée de son premier smart phone - pour personnes âgées).
Prendre des photos pour elle ça à toujours été un truc d'angoissée existentielle. Documenter, avoir des souvenirs, apprivoiser l'horreur du temps qui passe et des moments qui ne durent qu'un court instant et qui ne surviennent qu'une seule fois. C'est pour ça qu'elle le faisait. J'ai les négatifs chez moi car je les scanne quand j'ai un peu de temps et je trouve ses images poétiques, certaines vachement bien, mais elle ne s'en est jamais rendu compte je pense.
J'ai donc grandi avec ça en background mais n'y ai jamais prêté attention à l'époque.
Après l'école secondaire, vers 2003, nous avons eu notre premier appareil photo numérique, ces petits compacts sony de 2 ou 4 mégapixels. Du coup c'est moi qui m'en suis chargé car transférer sur le pc, imprimer, tout ça, pour ma maman, ce n'était pas évident.
3 ans passent ainsi. Ce sont en fait quelques années d'errance en études supérieures que je ne finis pas (chaque année un nouveau truc) et durant ces années j'ai remarqué que j'utilisais l'appareil tout le temps.
J'ai eu un déclic après avoir fais quelques images le temps de voyages répartis sur un été et un automne et je me suis mis à chercher à faire des images en y réfléchissant un peu plus.
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2004, Pays-Bas, images originales qualité VGA (lol)
Après quelques mois d'obsession constante (merci TDAH non diagnostiqué) je suis même allé rechercher le Nikon EM de ma maman et me suis mis à l'utiliser aussi, j'ai acheté des livres (de reporters) et le papa d'un de mes potes avait fait des études de journalisme et avait fait de la photo argentique dans ce cadre là. Il m'a filé son agrandisseur, ses cuves et au bout d'une année je me suis rendu compte qu'il fallait que je me lance sérieusement.
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J'ai passé quelques temps à faire des photographies des SDF et mandiants de ma ville. C'était surtout pour apprendre à approcher les gens. Je suis super introverti et en y repensant je me demande comment j'ai bien pu faire.
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A côté de ce genre de challenge, à l'époque j'avais toujours un appareil sur moi et je photographiais tout, tout le temps. (Ca n'a pas trop changé, sauf pour le tout et le tout le temps). Tout était très nouveau et excitant et j'avais l'impression de tenir un moyen d'expression satisfaisant. J'aurais aimé pouvoir dessiner et peindre cela offre plus de libertés, notamment pouvoir vraiment donner forme à des univers intérieurs, mais je suis une clinche. J'arrivais à écrire mais ça prennait trop de temps et je ne pouvais pas le faire sur commande, je me décourageais vite. (Comme ce diagnostique TDAHP aurait pu être utile!)
J'ai été piqué par le truc suffisamment fort que je me suis dit qu'en faire mon métier pourrait être un bon plan. A l'époque en Belgique le métier de photographe était toujours soumis à l'accès à la profession, c'est à dire qu'il n'était pas question de travailler en tant que photographe sans avoir suivi les études ad hoc.
Vu qu'entre temps j'avais déjà trouvé un boulot dans un office de tourisme, j'ai suivi la formation en cours du soir. En 2006 l'accès à la profession a été levé, mais je me suis dit que j'allais tout de même continuer à suivre les modules, mais plus à mon aise. J'ai reçu mon diplôme de technicien en photographie en 2009 mais j'ai effectué mes premiers contrats dès 2007 (des concerts et des portraits surtout) pendant que j'étais encore en formation.
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2007, concerts de Jazz
Ensuite je suis retourné en cours du soir pour chopper ce qu'on appelle le Certificat d'Aptitude Pédagogique (CAP) qui permet d'enseigner toute connaissance technique / spécialisation que l'on peut avoir. (En gros c’est comme sciences de l’éducation, mais en version light et pratico-pratique).
En même temps je bossais toujours à l'OT et utilisais mes vacances pour faire des voyages photographiques. Je réalisais aussi les photos pour l'office, qui ont fini dans les brochures touristiques. Mon contrat est arrivé à terme en 2011 et entre ce moment et 2013 j'ai fait pas mal de freelancing très irrégulier en alternance avec le chômage.
Je suis parti en Islande plusieurs fois, je suis parti pas mal au Japon.
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Au total j'ai vécu 7 mois à Tokyo si on met les séjours bout-à-bout. Démarches de reportage et vivre ma vie, mais jamais pleinement assez. En tout cas, c'est le souvenir que j'en garde.
Je me dis que j’ai tout de même bien fait d'avoir pu vivre ces quelques années dans une boite à chaussures et m'être autorisé de voir un peu le monde, mais en prenant de la bouteille, je ne peux que regretter de ne pas avoir été au bout des choses. C'est sans doute juste ce côté perfectionniste qui parle... (encore une fois, un diagnostique aurait été précieux, bordel!).
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Je vivais tranquillou, sans me préoccuper de rien quand tout à coup, en 2013, boulversement dans ma vie, je tombe amoureux de celle qui deviendra mon épouse et je bazarde tout dans ma vie. (Ca n'a pas été forcément sans dégats). Je me remets à une formation que je suis de 2014 (année de notre mariage) jusqu'à 2015 pour devenir caméraman-monteur en télévision. A la fin de ma formation nous sommes partis en lune de miel, au Japon, évidemment.
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Lors de ce voyage (la dernière fois que j’y ai mis les pieds malheureusement) j’en ai profité pour realiser un court docu sur le japon, la photo, les découvertes, les rencontres, les amitiés...
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A notre retour, on a vécu encore un peu dans ma boîte à chaussures pendant que je faisais des piges en tant que caméraman en télélocale et pour des boîtes de prod, jusqu'à ce que je trouve un poste dans le secteur jeunesse décroché grâce à toutes les cordes à mon arc.
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En 2016 je suis donc devenu éducateur aux médias et animateur socio-culturel. Mes missions : projets photographiques, audio-visuels avec des jeunes de 12 à 26 ans, éducation aux médias (des trucs ezpz comme les réséaux sociaux mais des trucs plus particuliers genre déontologie et démarche journalistique) mais aussi de l'éducation dans des domaines d'informations plus généraux (de l'EVRAS aux changements climatiques par exemple).
Je suis toujours à ce poste et c'est très chouette car très varié (fonctionnement par projet donc c'est bien pour mon cerveau qui ne supporte pas la routine) et il me permet d'utiliser toutes les formations que j'ai suivies... et plus encore car je continue à apprendre!
Je continue à faire des contrats photos et audiovisuels ainsi que donner des formations en plus de mon boulot actuel, mais c'est très disaparate, avec maintenant deux enfants et en étant neurodivergent j'ai pas trop d'énergie en réserve, sauf lorsque j'ai vraiment besoin/envie d'argent :P
Ah oui, le diagnostique tant attendu est tombé fin 2019 après avoir été suspecté pendant quelques années. Gérer le boulot, la famille, c'était devenu trop compliqué et je commençais à lâcher prise.
Si vous êtes nozy, y a aussi le tag me qui révèle des trucs en filigrane je crois...
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marie-bradshaw · 2 months
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Derniers mots
Chers lecteurs, en cette chaude soirée d'été, un cycle vient de s'achever pour nombre d'entre nous.
Pour moi il a pris la forme d'un SMS de mon père à mes frères et moi il y'a tout juste une heure, nous informant du décès de ma grand-mère: Yvonne, 102 ans.
Je n'ai jamais été proche du côté paternel de ma famille, mais ma grand-mère c'était ma grand-mère.
Il me semblait que c'était hier que je déguisais mon petit frère et que lui dictais des chorégraphies endiablées pleines d'acrobaties pour l'épater quand elle nous rendait visite aux repas de famille.
Je la revois me dire d'une voix grondeuse: "c'est ça que tu appelles faire la poussière jeune fille?" alors que je n'avais pas bien plus de dix ans.
Yvonne était femme au foyer, dévouée, toujours occupée, mais elle n'avait pas sa langue dans sa poche.
Un coeur en or qui cachait une grande douceur derrière ses remontrances.
Peu loquace, elle parlait peu, mais ses yeux disaient avec une étrange perplexité ce qu'elle n'avait pas exprimé par des mots.
"J'aurais aimé pouvoir lui dire adieu, pouvoir lui dire que je l'aimais et qu'elle a compté" me confessais-je à l'un de mes meilleurs amis au téléphone en apprenant la nouvelle, encore sous le choc, la voix entrecoupée de sanglots.
"N'ai pas de regrets" me répondit-il
C'est là que l'idée m'est venue de les lui dire ici, par écrit, intimement persuadée que de là haut elle m'entendrait.
Son heure était arrivée, comme nous attend chacun de nous, pauvres mortels.
Créatures fragiles et fugaces.
Elle n'a pas souffert.
La Mort est venue la chercher avec sa grande faucheuse, la libérant de ses chaînes et entraves terrestres pour lui permettre de s'élever.
C'est ce que je me dis, le coeur serré.
Alors Mamie, saches que nous ne t'oublierons pas ici bas.
Matriarche, épouse, mère, tu étais notre repère en grandissant.
Saches qu'en fermant les yeux je te revois me sourire comme si tu étais en face de moi, au meilleur de ta forme, me demandant de te passer les assiettes pour mettre la table.
Dans ma tête nous serions dans ta cuisine au look un peu kitch des années 60, encore dans son jus, en ce moment même.
Je te serrerais contre moi, la peau frêle et douce de ta joue contre la mienne.
Je te dirais que je t'aime, et je te remercierais pour les centaines de caresses et de baisers que tu aurais aimé me donné sans jamais le faire, toute à ta pudeur que tu étais.
Celle d'un temps que nous autres, jeunes générations, n'avons pas connue.
Je te demanderais comment c'est, de l'autre côté? d'une petite voix naïve, espérant que les nuages sont roses et faits de guimauve, un autre monde où la haine n'existe plus.
Si toi tu sais, maintenant que tu as toutes les réponses, si mes rêves vont se réaliser.
Si cette âme soeur que j'ai tant attendu finira par me retrouver pour ne plus jamais lâcher ma main.
Ou si la solitude de la louve que je suis, trop marquée par la vie, ne fera que continuer de tracer son propre chemin.
Mamie, très chère grand-mère...
J'espère de tout mon coeur que tu es fière de moi de là où tu te trouves.
Que tu me regardes d'en haut, heureuse que je perpétue ta lignée.
Emue par la force et la fragilité qui m'habitent.
Par ce que j'essaye de créer pour le Monde.
Tout en sachant ce que tu aimerais me dire en cet instant.
Que le travail c'est important, que je suis quelqu'un de bien, mais que l'essentiel se trouve ailleurs.
Chez soi, les êtres chers qu'on y retrouve jour après jour.
Ce qu'on y construit, cet amour sans limites qu'on alimente et qui nous remplit.
La Famille.
Ce à quoi, après une minute de silence, les yeux embués de larmes, la tête baissée pour que tu ne me vois pas pleurer, je répondrais:
"Tu as raison, comme toujours mamie.
Et j'essaye, je te jure que j'essaye.
Mais s'ouvrir aux autres quand on a passé sa vie à servir de bouclier, n'est pas chose aisée.
Récemment j'ai rencontré quelqu'un, un homme inattendu, qui portait sur lui tous les signes que le destin avait envoyé dans ma direction. Il ne ressemblait à personne. Il me regardait comme si il me voyait vraiment, pas que la façade pleine de paillettes, et quand ses lèvres se posaient sur mes épaules, il y enjoignait la plus grande déférence en gage de respect. Mon corps a compris avant mon esprit, et c'est instinctivement qu'il s'est tourné vers lui, attiré comme un aimant, en confiance.
Quand mon esprit a compris ce qui se tramait ici, il a vite renforcé le service de sécurité, trop mal en point que j'étais pour me permettre de dissiper mes forces ou mon énergie pour quelqu'un qui ne serait pas sûr de savoir où il allait.
Une louve blessée, à terre.
Sa peur conjuguée à la mienne et à mon système de défense sans nul doute agressif, ont eu raison de ce sentiment de certitude et de destinée jamais éprouvée auparavant.
Mauvais timing.
J'avais trop besoin de toute ma rage de vaincre et de vivre/survivre, pour me remettre des épreuves actuelles, de santé surtout.
Mais je te le promets Mamie, je ferai mieux la prochaine fois.
Je ne m'énerverai pas. Je resterai calme.
Et je n'assommerai pas la première personne qui essaye de se frayer un chemin vers mon coeur suturé.
Peut-être qu'un jour je serai moi aussi, à mon tour, mère puis grand-mère.
Fermant un autre cycle, une boucle où je m'évertuerais de leur transmettre tout qui est essentiel, et ce sentiment de sécurité et d'amour inconditionnel que devraient toujours éprouver un enfant.
Ridée, flétrie, mais toujours rayonnante, peut-être alors leurs taperais-je à mon tour sur les doigts quand ils essayeraient de chiper des gâteaux dans la cuisine en douce.
Je leur raconterai qu'un jour comme celui-ci, il y'a de nombreuses années, j'étais perdue tout comme ils le seront un jour.
Que j'appelais désespérément ce grand amour qui m'était destiné pour qu'il me tienne la main dans toutes ses épreuves.
Contre vents et marées.
Pouvoir déposer une partie de l'armure et affronter demain en équipe, indestructibles ensembles, déjà forts individuellement.
Alors je rirais aux éclats en leur disant que tout vient à point à qui sait attendre... le genre de petites phrases pleines de sagesses que tu pouvais toi aussi nous déclamer lentement dans des moments de doute.
Qu'il a fini par me trouver et changer mon Monde à tout jamais.
Un Monde où vous existez pour à votre tour parcourir cette étrange et captivante aventure que l'on appelle la vie. "
Reposes en paix très chère grand-mère, en sachant que je sais tout ce que tu aurais voulu me dire, tous ces mots que tu n'auras plus l'occasion de prononcer et qu'il fallait libérer à tout prix.
Sois tranquille, je sais où est ma place, et je continuerai à tout donner pour protéger ceux qui me sont chers en attendant qu'il prenne la sienne et me protège à son tour.
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sadistiicangel · 6 months
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• SWEET DREAMS BITTER NIGHTMARES •
CHAPITRE 3: Attention... Ça tourne !
°°°
Trois jours plus tard… Trois long jours qui avaient paru une éternité.. Syana se réveilla. Difficilement.. et avec bien des douleurs mais sans aucun "souvenirs" ne lui paraissant “réels” pour les jours passés... Et pourtant, son corps lui faisait bien comprendre que tout l'était. Mais... Sans comprendre ce qu'elle avait pu vivre, subir. La seule vague de souvenirs qu'elle avait était… ces choses lui étant arrivé. Ces étrange choses. Ces événements passés et ce… monstre?
Cette chose s'en étant pris à elle.
Mais, était-ce réel ou dans sa tête ? Son ventre lui faisait si mal au point même que bouger trop soudainement ou manger était horrible, tout comme pour son bras. Cette sensation, comme s'il avait été arraché puis remis comme à une poupée. Ou bien même sa gorge. Quelle horreur. Une horreur bien trop réelle pour être imaginée. Avait-elle fait quelque chose de mal pour avoir aussi mal ? Pour subir autant de choses ? Ou était-ce le simple fait d'exister et être comme elle était qui lui valait tout cela ?
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Un long soupire passa ses lèvres alors qu'elle restait assise, serrant sa peluche requin contre elle, ne sachant que faire de plus. Mais— ah! En plus.. avec tout cela… elle n'avait en rien pu faire ses courses- Gaah… La bleutée baissa la tête en faisait une petite moue, riant alors nerveusement, en se disant même qu'elle était… véritablement maudite. Elle qui n'aimait pas sortir, si c'était ce qui l'attendait à chaque fois maintenant, elle préférait encore crever de faim. Penser à une chose aussi stupide que ses courses après ce qu'elle venait de vivre…
« Yuyu… Dommage que tu peux pas faire les courses à ma place, hein- … Oui je sais, "Grunk!" Tu veux ta salade— … »
La voix encore cassée et douloureuse, elle parlait comme elle le pouvait; en de petits soupirs douloureux. Elle regarda son cher lapin vadrouiller ainsi, faire ses zoomies habituels avant de venir flop contre son petit dodo. La vie de lapin comme lui devait être formidable. Un long soupir passa ses lèvres, se transformant en un grognements de douleur avant de tousser péniblement. Elle avait mal, certes, mais elle pouvait le supporter, comme d'habitude. Elle ne savait plus comment ces douleurs étaient “réellement” apparues, de façon réalistes et non aussi stupide comme son esprit le lui disait.., Aka… avoir été maltraité par une chose inhumaine, mais tout irait bien. Comme d'habitude, n'est-ce pas-?
Se relevant sur ses deux pieds, elle alla se saisir de son sac, étant à moins d'un mètre, sortant alors une petite boîte à médicaments. Hmm… un Doliprane suffirait pour le moment, au moins le temps de sortir faire ce qu'elle espérait être des courses. Elle l'avala en se pinçant le nez, tirant la langue ensuite. Décidément, c'etait toujours chiant à prendre. Dire qu'en à peine quelques semaines et voulant simplement sortir, sa vie entière était passée de banale à beaucoup trop mouvementée. C'était à peine croyable.. Elle regarda alors son lapin ainsi au sol, un léger sourire aux lèvres, se décidant à aller nourrir son petit gremlin albinos.
Ceci fait et un moment plus tard, ayant attendu que son médicament fasse un minimum effet, la voilà chaussures aux pieds, veste mise, et avec un magnifique écusson au coude, un chat… elle ne se souvenait pas en avoir mis un à cet endroit, mais ça donnait un certain style! Même si… au bras ou elle avait mal, c'était une étrange coïncidence mine de rien. Elle souffla lentement, prenant son petit porte-monnaie et son sac, hésitant un long moment, étant devant sa porte d'entrée, les yeux fermés. Devait-elle… y aller ? Quelque chose, une soudaine peur, semblait la retenir, l'empêcher… C'était totalement idiot, que pourrait-elle avoir de plus que ce que son esprit lui remémorait inlassablement, comme un rêve lucide. Ce monstre, cette chose, elle avait simplement dû la rêver, l'imaginer de toutes pièces depuis son esprit farfelu, oui… Elle devait simplement être…
Paranoïaque.
Ahah..
Ces choses qu'elle avait dû imaginer à la place de la réalité, pour combler sa peur de la foule ou d'être au contact d'autres gens, sans doute… Hah.
Enfin, c'est ce qu'elle aurait espéré. La voilà fuyant à nouveau la réalité, espérant s'en sortir sans dégât… Pourquoi toutes ces choses lui arrivaient comme ça, d'un coup, du jour au lendemain -?! Elle n'avait rien demandé, elle n'avait rien souhaité de tel-...
Elle…
Elle avait souhaité.
Ce stupide vœu fait face à ce magasin. C'était… impossible ! Elle refusait de croire que parmis tous les gens de l'univers, son vœu avait été réalisé, surtout de cette façon. Elle avait demandé une vie plus "vivante", non de mourir bêtement lors d'une sortie !
Serrant la clanche de sa porte, elle ravala péniblement sa salive, cette dernière passant bien mal, tout en étant au bord des larmes. Et si .. si elle était comme cette chose qu'elle avait vu-? Elle se cogna la tête d'un coup, contre sa porte, geignant alors de douleur en se frottant le front avec sa main.
« Mais quel con put- Gaaah….- Aïe aïeuh—… Pas possible d'être aussi co- Une douleur en plus, trop cool—! Ahah ..»
Ses jérémiades fini, elle regarda par le judas de sa porte, une moue au visage. Personne…
Pourvu qu'elle ne rencontre personne cette fois. Elle n'avait qu'à passer deux arrêts, et elle pourrait faire des courses, en toute sécurité ! Syana fit signe à son cher Yuyu, qui devait se poser bien des questions sur la santé mentale de sa maîtresse parfois, avant d'y aller. Clés en poche, la voilà partit, bien rapidement, comme pour éviter quoi que ce soit, éviter tout monde possible…
Éviter de revivre ce que son esprit tentait de lui remémorer. Si ces choses étaient véritablement… vraies.
Maintenant en ville, ayant décidé de marcher et de non prendre un quelconque bus ou tram, elle remettait en question son choix.
Pourquoi je suis sortie.
Pourquoi j'suis aussi con.
Pourquoi je suis pas resté bêtement et simplement dans mon lit à la place de me trauma encore plus -?!
Se disait-elle tout en marchant. Se frottant le front dû à son précédent, et idiot, geste.
À son grand malheur, elle fut en plein.. "embouteillage de monde-?", comme elle appelait la chose. Ses écouteurs dans les oreilles, elle regarda à droite, à gauche, agitant ses doigts dans les poches de sa veste comme à son habitude au rythme de ce qui lui passait en tête, voulant éviter une crise de n'importe quel genre. Panique, peur, énervement... tout. Mais être dans un tel nœud de gens, venant de tout les sens, c'était impossible d'avancer -?! Impossible. Dire que quelque jours avant, les rues qu'elle prenait quotidiennement était littéralement vide.
Le karma, le monde entier, était contre elle, impossible autrement- elle avança, se faufilant entre les gens, voulant au minimum avancer, ce sortir de cette longue rue.
« … Chance sur mille… un milliard, Sya'... Bordel, pourquoi toujours moi…-? »
Elle chercha alors un potentiel endroit calme, ou elle pourrait se reprendre, se calmer, être un peu hors de cette foule qui lui faisait perdre contrôle de tout en elle… Mais être bousculé tél un chiffon, telle une feuille au vent, et réfléchir en même temps n'étaient pas deux choses qui allaient ensemble pour elle. Pris de panique, elle se tourna à mainte reprise, tournant en rond encore et encore... se cognant à plusieurs personnes avant, d'enfin, faire face à un mur. En effet, à force d'être bousculé de la sorte, son chemin avait totalement… dévié. Un mur en coin. Elle était totalement bloqué à présent ! Entre ces murs, et les gens passant en trombes derrière elle. Mais la chose la plus étrange, comme si elle ne semblait pas en avoir eu assez, était qu'elle voyait des gens. Non pas derrière elle en tournant la tête, surtout vu ce à quoi elle faisait face, mais… derrière ce mur auquel elle faisait face. Des hommes en uniformes blanc, faisant passer des gens sous un étrange…. Bâton ? Elle ne savait absolument pas ce qu'était cette chose, mais quelle qu'elle soit, la plupart des gens semblant y passer .. n'en sortaient pas.
Qu-...
Elle recula alors, prise de peur et semblant se poser bien des questions à nouveau. Voir au travers d'un mur était impossible ! Mais.. bien du monde semblaient la fixer à présent, ayant reculé au point d'être à nouveau dans la foule, alors que quelque seconde avant, tout le monde l'ignorait tel un fantôme. Se tournant lentement, son regard ambrée regarda rapidement de droite à gauche, les gens la fixant, elle fut prise de court et d'une panique impossible à exprimer, quand une femme la pointa du doigt tout aussi soudainement, hurlant un;
« Regardez-la ! Elle en fait partie! Sa réaction le prouve– T-Tuez la—!! »
Ne comprenant rien à rien, elle secoua vivement et négativement la tête, disant qu'elle ne faisait partie de rien, elle recula doucement, sa voix se déchirant en un horrible silence. Les mots restent coincé dans sa gorge alors que les larmes lui venait aux yeux. C'était quoi encore, comme histoire -?! Pourquoi devrait-on la tuer en plus de cela-?! Elle partit dans le sens inverse à ces gens, un étrange frisson parcourant son corps, dérapant comme si le sol glissait, elle jura entre ses dents.
Faire partie de quoi ?
La tuer pour quelle raison ?
Qu'avait elle fait de mal a cet instant ?
Pourquoi et comment avait-elle pu voir… au travers d'un mur-?!
Dans l'incompréhension totale de cette suite d'événements, elle sentait que sa tête n'en pouvait plus, tout comme elle. Son corps étant déjà étrangement faible depuis plusieurs jours, elle ne savait que faire, hormis fuir.
Enfin…
C'est ce qu'elle aurait aimé faire-
Fuir.
Sa tête heurta un corps, jurant aussitôt en se mordant la langue, elle recula, prête à fuir à nouveau, à détaler au sol s'il le fallait, avant de sentir quelqu'un lui agripper le poignet mais non brutalement, plutôt… doucement, comme pour lui dire de se tenir en place. Surprise mais aussi effrayé de ce geste, elle tourna doucement la tête, les yeux rougissant de larmes, tremblante de tout son long, elle osa regarder la personne qui venait de l'arrêter…
Encore une fois, sa simple sortie finissait ainsi- c'était… une horrible habitude qu'avait pris sa vie décidément. Mais elle fixa cette main, son regard remontant doucement pour voir cette personne, voyant un homme habillé de noir; un long trench-coat bordeaux sur les épaules, index contre ses lèvres à lui en signe de ne pas faire de bruits. Il lui fit signe de la suivre, la tirant avec lui, évitant avec brio et aisément tout ce monde. C'était incroyable…
L'homme devait avoir… la vingtaine, qui sait, à vue d'oeil. Les cheveux mi-longs d'un magnifique châtain foncé, coiffés en arrière, une longue tresse à l'avant d'un côté de son visage. Les yeux noisette si elle avait vu malgré la vitesse. Elle ignorait tout de cet homme, mais… il ne semblait pas avec ceux en blanc ni même de l'avis de la tuer comme les autres l'avait si expressément hurlé, ceux la poursuivant alors, mais dont le bruit semblait s'éloigner au fut et à mesure que l'inconnu la guidait plus loin. Peut-être aurait-il des réponses…Hein ? Peut-être pourrait-il l'aider à comprendre tout celà, pourquoi et comment sa vie avait tant changé-? Non .. c'était idiot de penser comme ça, de ce dire qu'un simple Inconnu allait avoir les réponses à ses stupides questions. Comment ces choses si étranges n'arrivaient qu'à elle… Réfléchissant bien trop, elle ne réalisa pas de suite que leurs fuite était finie, et que cet homme l'avait emmené devant un arbre. Immense. Si grand qu'il était digne d'un bâtiment haut de dix étages. Enfin… au minimum. Vu le tournis que celà lui donnait, ce devait même être plus ! Elle le regardait, son nœud en plein milieu lui faisant penser à la façon dont elle les dessinait il y a bien longtemps. Mais le plus surprenant pour le moment était ces choses répartit sur les longues branches. Elle pencha la tête, tendant son bras libre comme pour les toucher sans y parvenir, n'en revenant pas, avant de voir cet homme, bras croisés contre son torse, la fixer, l'air sérieux mais à la fois surpris. Agréablement surpris…
« Donc tu peux le voir. Bien. Si ces hommes t'auraient attrapé tu aurait pû dire adieu à ta vie. Comme les autres quoi. Heureusement que ma patrouille se faisait à ce moment.
-C… C'est… censée être… rassurant…?
- Oui. Entre.
- Huh…? S-Stop–! »
Un soupire d'exaspération passa les lèvres de l'homme au manteau, il la prit par les épaules pour la pousser bien rapidement avant de la faire passer au travers de l'arbre, par ce nœud. Tout aussi étrange que ces propos, Syana hurla de surprise avec sa voix encore faible, finissant a l'intérieur, à genoux. Les mains au sol et tremblante de cette surprise. C'était… digne d'un conte de fée tout ça, c'était pas la réalité -! Elle regarda autour d'elle, tournant sur elle-même tout en tapant le sol rapidement, comme pour s'assurer de la chose, la vue semblant la choquer au point de faire une dizaine de tours sur elle-même pour admirer tout cela.
À l'intérieur, cet "arbre" ressemblait en tout point à un immeuble, où tout du moins, diverses pièces reliées par des escaliers. Des étagères aux murs les plus proches ainsi que divers livres, des milliers de livres et ce genre...d'aquariums cylindriques, vides, mais bien présents dans le fond de la pièce. Elle ne savait que dire, hormis…- si… y avait-il des murs ici-? Ou est-ce que ses yeux lui jouaient encore des tours à ne pas les voir par elle ne sait quelle magie —?!
Son cœur battant à une vitesse bien trop élevée, elle crut tomber en arrière, avant de se cogner , à nouveau… et donc de voir un homme derrière elle, vêtu d'un costume étrangement stylisé, une capuche sur la tête.Dos à celui-ci et étant toujours au sol, elle releva la tête pour le regarder…
Cet homme-ci devait avoir sans doute la cinquantaine, ou plus âgé quoi. Des cheveux courts et blancs cendrés, malgré cette capuche les couvrant. Des yeux d'un magnifique vert pâle, digne de pierre de jade, donnant un magnifique contraste. Le plus surprenant étant cet air si apaisant et réconfortant qu'il affichait et dégageait.
La jeune aux oreilles pointues le regarda, se tournant et relevant aussitôt comme par réflexe, détestant être dos aux gens. Qui- Qui était-il-..? Pourquoi avait-elle cette impression de l'avoir déjà vu… Cette étrange impression alors qu'elle ne le connaissait absolument pas…
« Merci, Nathan. Je te suis reconnaissant de ton aide ici. …Mademoiselle, vous êtes en sécurité ici. Puisque cela fait la seconde fois que nous nous rencontrions, je me présente… Je me nomme Garance et je suis celui à la tête de cette “organisation” dirons-nous. Je vous prie de me suivre..
-Seconde… fois ? Huh…? -Elle pencha la tête en haussant un simple sourcil- Et …Si je… r…re…refuse…?
- Tu souhaites peut-être retourner dehors et ne rien comprendre ? Comme tu l'as si bien fait jusqu'à maintenant ? Vas-y alors, hop. -Il lui fit un signe de la main- Allez. Nous ne connaissons pas ton rang donc tu as une possibilité sur trois d'être tué ou de crever comme un chien coûte que coûte.
- Nathan ! Il suffit. »
Avait fait franchement le dénommé Nathan, avant de se faire réprimander, sa langue étant aussi affûté qu'un couteau, et sa franchise… digne de la sienne quand elle ne connaissait pas quelqu'un ou qu'elle était dans son dis mauvais "mood".
Hah…
Mais, elle regarda l'homme à la capuche, le suivant tout simplement. Mourir-... Ce mot lui résonnait à présent en tête. Pourquoi devrait-elle mourir comme un criminel -? Elle n'avait rien fait pourtant ! Rien à avouer ou même à culpabiliser. Elle fut conduit face à l'un de ces étranges aquarium, qui avait attiré son regard peu de temps avant. Regardant ce dernier, elle tourna pourtant la tête à sa droite, là où l'homme était debout, le fixant dans la plus grande incompréhension…
« Assieds-toi je te prie. Calme toi et imagine toi plonger dans une immense bulle. Une bulle où tu es en sécurité. Aussi épaisse qu'un char d'assaut et loin de tout… Peux-tu y arriver ?
-.... Huh-? Hmmh…- Je… Hmn-
- Doucement, doucement… parfait-... Maintenant, pose les mains sur la paroi, ton front également et… Ahah— parfait nous y voilà, ouvre les yeux, doucement…
- …Qu- Ah-! HAH— QU-?! »
Écoutant cet homme à la voix douce, mais semblant se méfier de lui malgré cela, elle fit comme indiquer, mais au moment même ou son front toucha cette parois... elle eut l'impression de fondre au travers, d'entrer dans quelque chose de si confortable et apaisant. Ce qui se confirma quand elle ouvrit à nouveau les yeux sous la demande de ce Garance, voyant une douce lumière émanant tout autour de l'aquarium. Prise de surprise, elle hoqueta à nouveau, regardant autour d'elle, ses cheveux flottant comme dans de l'eau, alors qu'aucun liquide n'était présent à l'intérieur, d'autant plus qu'elle pouvait respirer à plein poumons…surprenant, fascinant… le calme se faisant sentir ainsi, elle souffla, de bonheur, les yeux brillants. Où qu'elle soit, elle aurait bien voulu avoir la même chose chez elle! Même si son tout petit appartement n'aurait sans doute pas la place. Du coin de l'oeil, elle pu apercevoir les deux hommes parler, se signer plusieurs gestes, le calme aux visages, avant que le plus âgé, celui à la capuche, ne lui tapote l'épaule, signe de sortir. Ce qu'elle fit, à contrecoeur, face à cette sérénité qu'elle avait pu ressentir..
« Puis-je savoir ton prénom ?
-….. -Elle recula de quelques pas, serrant son haut à elle-
- N'aie crainte, allons... S'il te plaît— Nous ne te feront rien de mal, au contraire... Nous allons t'aider et répondre à ce que tu souhaites. Nous sommes tous similaires ici, et tu es des "nôtres" si je peux me permettre de te dire.
- ….. Syana-... Syana Rheim…
- Syana… Merci. Ton rang est le cinq, tu semble détenir un pouvoir te permettant de voir au travers de tout; Humains, murs, portes, qu'importent les choses. Un pouvoir impressionnant je dois l'avouer... Mais, je suppose que tu n'en avais pas conscience... N'est-ce pas ?
- …. N… Non- c'est… impossi- C-Comment…–?
- Je vois… toutes ces choses étranges y sont liés et ces "hommes en blancs" que tu as dû voir sont ceux devant arrêter les gens comme nous, ceux à "pouvoirs". Je sais que cette histoire doit te paraître folle et irréelle, digne d'un rêve, mais je peux t'assurer que ce n'est que la vérité. Alors … je t'écoute; as-tu des questions ?
- P…Pourquoi tout ça est apparus d'un coup… ? Pourquoi moi...? Un jour j'étais normale et tranquille .. et a-après… tout était comme ça, je pouvais voir ces…. Ces horreurs, au travers des murs, et des choses bizarres arrêtent pas de m'arriver.. tout les jours- je… je comprends rien-! J'ai l'impression de devenir folle-
- Malheureusement tout est réel…. Tout. Ce monde, ces choses, nous… tout existe. Je suppose également que tu as dû avoir un élément déclencheur, quelque chose qui t'as fait sortir de ton quotidien. Ou bien même un désir. Quelque chose aussi petit et impossible soit-il, non… ?
- Uh… Je… voulais simplement une vie moins ennuyeuse- être un peu plus… normale— et quand je suis passé devant ce magasin, je l'ai souhaité et le jour d'après… BAM ! J.. J'ai rien fait de mal, je vous promets monsieur Garance ! Je… je voulais pas, je- J—
- … Je vois. -Garence pencha la tête tout en se tenant le menton- Je vois Syana, calme toi ma chère… nous t'aideront, je te le promets. Nathan, je compte sur toi pour l'aider. Ton pouvoir est de loin le plus utile de tous les membres ici et tu es l'un des plus informés et fort ici-même.
- … Je n'ai de toute façon pas le choix hein, alors soit. J'accepte.
- Je… je veux rentrer, ça recommenc— … mal… à la têt-... »
Mais la pauvre bleutée n'avait pas pu en dire d'avantage ni entendre plus, son mal de tête revenant ainsi que ses douleurs, elle ne réalisa que trop tard qu'elle venait de tomber au sol, ou sur quelqu'un... Comment pouvait-elle le savoir dans cet état, un malaise. Toutes ces choses… tant de nouvelles choses…. Pouvait-elle véritablement compter sur ces gens ? Contrairement aux autres, elle n'avait pas eu cet étrange sentiment de malaise, de mal être. Cette envie de fuir et de se cacher loin… ces gens semblaient… différents, et ils l'étaient, en soit. Oui. Tout comme elle, elle n'était pas si… normale, banale, bien que toujours digne d'un fantôme par moment…
Peut-être que ces gens pourraient l'aider, en tout, et ne pas rester dans l'incompréhension.
Elle espérait…
Ce tournant était quelque chose qu'elle n'aurait jamais prévu, et qu'elle n'avait pas su gérer…
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FIN DU CHAPITRE 3.
© sadistiicangel – 2024. All art and writting by sadistiicangel ! Do not copy / steal / trace/ repost anything please. Thx.
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manue-ringo · 1 year
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Chapitre 68 : Soirée du Nouvel an
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C'était le soir du Nouvel An, et l'agent Parker avait soigneusement choisi ce jour précis pour aller régler ses comptes avec Mulder. La colère bouillonnait en elle alors qu'elle se préparait, repensant aux rumeurs absurdes qui circulaient. Comment peut-il penser que nous avons une relation ? Sombre crétin ! se répétait-elle avec frustration. Elle avait élaboré un plan pour confronter Mulder et tester ses limites, pour découvrir ce qu'il ressentait vraiment pour elle. Enfilant une robe moulante et audacieuse, elle espérait capter toute son attention. Son cœur battait plus fort alors qu'elle se regardait dans le miroir, se demandant si elle n'allait pas trop loin, mais l'adrénaline l'emporta. Elle monta dans sa voiture, déterminée à mettre son plan à exécution.
De son côté, Mulder était tranquillement installé sur son canapé, regardant un vieux film de science-fiction qu'il connaissait par cœur. Soudain, une sonnerie à la porte le fit sursauter. Il baissa le volume de la télévision, prit son arme par précaution, et se dirigea vers l'entrée avec un léger sentiment d'inquiétude.
Qui est là ? Scully, c'est toi ? Demanda-t-il, sa voix trahissant une pointe d'angoisse.
Perdu, c'est votre jolie brune. Répondit une voix teintée de sarcasme.
Mulder sursauta, reconnaissant la voix de Parker. Une vague de surprise mêlée d'incompréhension l'envahit. Que pouvait-elle bien faire ici, à cette heure ? Sa main se crispa légèrement sur son arme.
Où sont passées vos bonnes manières, agent Mulder ? Ouvrez-moi, enfin. Poursuivit-elle avec un sourire narquois qu'il pouvait presque entendre à travers la porte.
Il ouvrit finalement la porte, son cœur battant un peu plus vite que d'habitude.
Salut, chérie. Alors, vous ne vous attendiez pas à me voir, n'est-ce pas ? Dit-elle en entrant, son ton mi-amusé, mi-provocateur.
Pas vraiment, non. Hum, que me vaut cet honneur ? Demanda-t-il, méfiant.
Parker pénétra dans la pièce, déboutonnant son manteau avec une lenteur calculée. Mulder sentit une tension monter en lui, mélange d'intrigue et d'appréhension, comme si chaque geste de Parker attirait son attention de manière irrésistible.
Il fait chaud chez vous. Vous permettez ? Dit-elle en retirant son manteau de manière provocante, révélant une silhouette qui le troublait.
Mulder resta figé, décontenancé par son comportement inattendu. Il se demanda si elle n'avait pas perdu la raison. Essayant de maîtriser son trouble, il reprit la parole, cherchant à comprendre ce qui se passait.
Vous me faites quoi là ? Est-ce que tout va bien ?
Parker sourit, amusée par sa réaction nerveuse.
Vous semblez mal à l'aise. Ça ne va pas, trésor ? Lança-t-elle avec malice, savourant visiblement le pouvoir qu'elle avait sur lui.
Il fronça les sourcils, cette fois plus fermement.
D'accord. À quoi vous jouez ? Si c'est une mauvaise blague, ce n'est pas drôle du tout ! Dit-il, son ton révélant un agacement croissant.
Parker rit doucement, le défi dans ses yeux.
Ne vous énervez pas voyons. J'ai vraiment l'air de plaisanter ?
Si vous saviez de quoi vous avez l'air… Sérieusement, vous êtes en manque à ce point-là ? Ou peut-être que vous avez trop bu ! Répliqua-t-il, la véhémence dans sa voix trahissant sa confusion et son malaise.
Parker s'amusa encore plus de son désarroi apparent, ressentant un mélange de satisfaction et de doute face à son jeu.
Eh bien, vous ne croyez pas si bien dire. Je me disais qu'au vu de notre situation, on pourrait passer un moment agréable rien que nous deux. Qu'en dites-vous ? Elle s'approcha lentement, ses hanches ondulant avec assurance, son regard planté dans le sien, comme pour l’hypnotiser. Mulder, incapable de bouger, était pris entre la tentation et la colère.
Vous vous foutez littéralement de moi, hein ? Ça vous amuse, je vois. Mais moi, ça ne me fait pas rire, alors cessez immédiatement cette comédie !
Parker perdit un instant son sourire, la froideur dans la voix de Mulder la ramenant à la réalité.
Dommage. Je pensais que ça vous plairait, puisque apparemment, nous avons une relation. Dit-elle plus sèchement.
Mulder ouvrit de grands yeux, sidéré par ses mots.
Quoi ? Qu'est-ce que… Qui vous a raconté ça ?
D'après vous, crétin ! Rétorqua-t-elle.
Il fronça les sourcils, essayant de rassembler ses pensées.
Ok, je vois. Je crois qu'il y a un malentendu, Parker. Je n'ai jamais dit à Scully que nous avions une quelconque relation. Elle a dû interpréter ça à sa manière, mais je vous jure que je n'ai rien affirmé de tel.
Parker le regarda, cherchant la vérité dans ses yeux.
C'est bon, je vous crois. Le truc, c'est qu'il y a certaines choses qui me dérangent dans tout ça. Avoua-t-elle.
Du genre ? Répondit-il, une nervosité nouvelle s'installant en lui.
Elle prit une profonde inspiration, réalisant qu'elle était allée trop loin pour reculer maintenant, conscient du poids de sa question.
Je vais être cash avec vous. Qu'est-ce que vous ressentez, agent Mulder ? Quel genre de sentiments avez-vous pour moi ?
Les battements de cœur de Mulder s'accélérèrent, une boule se formant dans sa gorge. Il hésita, les mots lui manquant.
Je ne comprends pas. Où est-ce que vous voulez en venir ?
Parker sentit une vague d'agacement monter en elle face à son esquive.
D'accord. Puisqu'il faut en venir jusque-là.
Elle s'approcha encore, leurs visages si proches qu'il pouvait sentir son souffle, un parfum enivrant qui le troublait davantage. Elle scruta son regard, cherchant une étincelle, une réaction. Ne voyant rien venir, elle s'aventura à effleurer légèrement ses lèvres des siennes. Ce contact électrisant fit frémir Mulder, mais elle se reprit rapidement, la peur du rejet la faisant reculer. Pour briser la tension, elle lui administra une claque sur la joue, un geste inattendu qui rompit le moment. Mulder, interloqué, recula d'un pas, se frottant la joue, les yeux écarquillés de surprise et d'incompréhension.
Mais vous êtes dingue ? Qu'est-ce qui vous prend ? Demanda-t-il, les sourcils froncés, incapable de comprendre son comportement erratique.
Voyant que Parker restait silencieuse, il ajouta :
Parker, je ne sais pas ce que vous essayez de faire, mais je crois que vous devriez souffler un peu et faire le vide. Je suis sincère. Elle se sentit alors débordée par la folie de ses propres actions.
Pardon, je… Je ne sais pas ce qui m'a pris et d'ailleurs, je me demande ce que je fous ici. Elle était abasourdie, consciente de l'absurdité de la situation.
Mulder lui tendit son manteau avec un geste apaisant avant de l'accompagner vers la sortie.
Parker, écoutez. Je ne vous en veux pas pour ce soir. C'est oublié. Je crois que nous sommes tous un peu à cran à cause du boulot. Je pense que vous avez réellement besoin d'un peu de compagnie. Malheureusement, je ne suis pas certain d'être la personne qu'il vous faut pour ça. Ne m'en voulez pas. Dit-il d'un ton sincèrement confus.
C'est clair que non. Je vous transmets mes bons vœux. Répondit-elle avec un sarcasme amer. Elle s'éloigna rapidement, le visage fermé, cherchant refuge dans sa voiture. Assise derrière le volant, elle sentit la frustration et la confusion l'envahir. Elle avait tendu un piège et s'était elle-même laissée prendre. Ce qui la tourmentait le plus, c'était l'attirance profonde et incontrôlable qu'elle ressentait pour Mulder. Elle se croyait folle, incapable de concevoir ce qu'elle venait de faire. Peut-être qu'elle avait finalement perdu la raison.
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swedesinstockholm · 8 months
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8 janvier
back on my bullshit à trainer sur whatsapp avec r. dans mon lit je sais pas si c'est bien ou pas mais au moins quand il m'écrit je suis pas triste comme quand il m'écrit pas. je lui ai dit ne me cancel pas stp après lui avoir parlé de ma période taylor swift et il a répondu how could i? ugh. cet après-midi ou hier je sais plus les jours se suivent et se mélangent pour s'agréger en mega-jours sans séparation entre eux, je regardais une video et y avait un guitariste chou assis sur un canapé et je me suis dit: pour ne plus aimer r. il faut que j'arrête de me sentir seule. c'est ma solitude qui me fait l'aimer. je dois arrêter d'être seule pour arrêter de l'aimer. mais comment arrêter d'être seule quand je bouge pas de la maison? je suis pas déprimée, j'ai juste rien à faire dehors et il fait pas beau et j'ai beaucoup de travail et ça me dérange pas de passer tout mon temps à travailler sur mes dossiers de candidature et à jouer du piano en chantant sans voir personne. j'ai écrit un traitement de douze pages de mon scénario en deux jours et je me suis rendu compte que c'était pas du tout un chef d'oeuvre et que c'était même assez consensuel et prévisible, un peu niais et un peu chiant, donc j'aurai sans doute jamais cette bourse parce qu'en plus je remplis pas vraiment les critères de qualification, mais est-ce que c'est une raison pour ne pas au moins tenter de gagner 5000 euros? non.
par contre je suis un peu mystifiée par mon comportement parce que depuis qu'on est rentrées j'ai zéro envie d'aller à bruxelles, alors même que les locataires sont de retour depuis hier et qu'ils se disputent et que je les entends dans mon lit à minuit et demi m'obligeant à regarder encore un épisode de gossip girl et encore un et encore un, mais j'adore regarder gossip girl dans mon lit le soir et me lever tard et déjeuner dans la cuisine puis jouer du piano etc toute ma petite routine je l'aime je l'aime et j'ai pas du tout envie de me retrouver seule à bruxelles parce que j'ai rien à y faire. ici aussi je suis seule mais je suis pas seule seule. j'ai quelqu'un qui me donne une structure. ce soir maman m'a dit que c. venait avec g. en février et j'arrive très bien à me contenter de ça comme horizon de vie là pour le moment. alors que g. m'agace et que je sais que je vais compter les jours jusqu'à ce qu'il reparte. mais g. est un loser aussi dérangé que moi et on pourra loser en paix avec nos mères respectives et moi ça me va.
12 janvier
ça y est j'ai réussi à me trainer jusqu'à bruxelles, littéralement, moi et mon sac de provisions qui pesait 45 kilos pour m'éviter de faire les courses dans les supermarchés hors de prix de cette ville et ainsi garder mes sous pour mon futur microkorg que je suis même plus sûre de vouloir acheter parce que j'ai passé la journée à investiguer un musicien du vermont et qu'il a remis en question ma volonté de faire de la musique avec un synthé parce que je veux faire quoi au juste? et donc je crois que le sac était vraiment trop lourd parce que ce matin je me suis réveillée avec une douleur aigue qui descendait de la nuque à l'omoplate gauche m'empêchant de bouger et donc j'ai passé la journée au lit, découragée de tout, alors que hier soir avant de m'endormir je me réjouissais d'être ce matin pour aller au magasin de musique rue du midi. au lieu de ça j'ai regardé une interview de quatre heures et treize minutes de chris weisman que j'aimais pas trop à la base et puis r. m'a dit que c'était un de ses héros alors je me suis laissée embarquer par ma curiosité et à la fin je voulais plus que ça s'arrête. les sujets qu'ils abordaient m'ont donné envie de poser mille questions à r. et je sais pas dans quelle mesure mon entichement pour lui joue sur mon désir de savoir et dans quelle mesure c'est une raison pour ne pas lui poser ces questions.
j'ai décidé de pas lui dire que j'étais là et de pas lui proposer qu'on se voie parce que j'ai pas envie de retomber dans le vide comme la dernière fois, mais ça me tue parce qu'il est là pas loin et moi j'ai besoin de voir des gens. j'en peux déjà plus de la solitude, je le savais, mon corps le savait, ç'a été un supplice de m'arracher à la maison douce. maman m'a ramené un butternut maculé de terre du jardin de b. que j'ai frotté et rincé dans l'évier et rajouté à mon sac qui pesait déjà une tonne et pendant que j'attendais le bus je regardais une femme qui rentrait chez elle dans la maison bleue d'en face, il faisait un grand soleil et j'avais pas du tout envie de quitter mon quartier. peut être que je veux pas déménager. ça fait dix ans que j'y suis cette année. dix ans que c'est temporaire. six mois qui se sont transformés en dix ans, comme ça, en un long claquement de doigt, et hier matin en prenant le bus pour aller à la gare j'ai ressenti exactement la même chose que quand je repartais à paris ou à amsterdam y a dix ans. c'était exactement le même sentiment de regret, de pré-nostalgie, de heimweh anticipé, comme si la maison était vivante et voulait me garder avec elle bien au chaud (il faisait -6 à bruxelles).
je suis en train d'écouter une chanson de blake mills qui dit my dear one shelter my heart et je regardais la silhouette noire des arbres contre le ciel gris foncé fluo avec une légère envie de pleurer mais j'ai pas vraiment pleuré, je pensais à l'été dernier quand ils balançaient leurs longues branches de saules pleureurs pour tenir compagnie à ma tristesse et je me demandais ce qu'ils se disaient. la pauvre, ça fait sept mois là quand même. je les regardais et je pensais au fait que la musique exacerbe tout et que le fait que r. soit musicien rajoute à la difficulté de m'en défaire. de me défaire de l'emprise tentaculaire qu'il a sur moi et les ventouses sur les tentacules c'est les chansons qu'il m'envoie. parce que s'il était comptable par exemple, est-ce que ce serait la même chose? bon déjà j'arrive pas à m'imaginer tomber amoureuse d'un type qui est comptable.
j'ai tellement mal au dos que j'ai failli me mettre à pleurer au wc parce que je savais plus comment me tenir. pourquoi je souffre systématiquement à chaque fois que je me retrouve dans cet appart? j'ai regardé showing up de kelly reichardt et ça m'a fait penser à mon livre pas encore écrit parce que je m'identifiais au personnage joué par michelle williams. elle fait tout le temps la tête, elle a un langage du corps soucieux et quand on lui fait des éloges sur son travail elle reste soucieuse, elle vit seule avec son chat et elle travaille dans le même centre d'art que sa mère et sa mélancolie contraste avec la légèreté et l'insouciance de son amie/voisine/proprio qui la bouscule un peu. ça m'a donné envie de construire un personnage et de montrer tous les petits détails de son quotidien. de la montrer telle qu'elle est. après le film je me suis levée pour aller faire pipi et me brosser les dents et j'avais l'impression de jouer dans mon propre film dirigé par kelly reichardt.
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Note
j'ai l'impression de pas conformer dans mon genre de naissance. j'ai été harcelé à l'école pour être étrange. j'ai une attirance pour les hommes et les femmes mais personne n'aime les filles trop garçonnets surtout si elles refusent de se "doll up" pour quand il y a l'heureux ou l'heureuse elu/e.
m'identifier en tant que homme ca m'aide à mieux accepter mes différences. le fait que je n'arrive pas à conformer à mon genre et à me détacher des attentes des autres. notamment sur le "oh cest quand que tu te laisses pousser les cheveux ?" "tu auras une superbe robe de mariage".
j'ai que 20 ans et j'ai déjà eu mon médecin me demander c'est pour quand, les enfants.
oui je suis lâche de fuir le patriarcat mais je déteste cette étiquette de femme qu'on m'a collé à la naissance. autant être un homme.
j'essaie de passer sans jamais dire que je suis transgenre et souvent ça me colle des monsieurs sans que j'essaie. il faut savoir que j'ai des origines maghrébines, des cheveux très courts et une voix trop aiguë pour un homme mais trop grave pour une femme.
j'ai essayé d'etre plus feminine et j'avais l'impression de me travestir plus que quand je m'habille comme un homme.
j'ai pas de traitement testostérone et je fais énormément de sport. je veux juste qu'on me laisse tranquille et c'est impossible quand on est une femme de l'être.
quand on me demande si je suis une femme je dis "biologiquement, oui" mais je suis juste détaché de cette identité.
j'ai essayé de m'informer à l'idéologie feministe radicale, mais c'était dans un contexte de répression de soi, vraiment.
depuis la rupture avec mon ex en plus, je n'ai aucune raison de me rattacher à cette étiquette. et crois moi, je sais bien que mes tendances de trav sont liées au traumatisme de quand j'étais enfant et du patriarcat.
je veux juste survivre.
bonjour, j'aimerais premièrement te remercier pour ton témoignage. il m'a beaucoup touchée et tu as beaucoup de courage pour en parler.
crois-moi, je sais ce que tu vis. j'ai toujours été un garçon manqué également, même si j'alterne régulièrement entre look féminin, look masculin et look androgyne. j'ai toujours été la fille bizarre, trop masculine, trop bruyante, sans maquillage, aux vêtements de garçon, aux intérêts étranges. on m'a harcelée, on s'est moqué de moi toute ma vie. aujourd'hui encore, je sais que beaucoup de gens autour de moi aimeraient me voir changer. c'est à un point, en fait, où j'ai passé mon enfance et mon adolescence à dire que j'aimerais être un garçon, à trouver que le pronom "elle", ça faisait bizarre sur moi.
je connais également le sexisme et la misogynie. je vais faire 20 ans en janvier - on me parle déjà de mariage et d'enfants. on me demande de laisser pousser mes cheveux, de porter des talons, de m'épiler, de prendre soin de mes ongles, de me maquiller. on me demande d'être plus féminine, moins bruyante. on me siffle dans la rue. on me traite de pute et de gouine, d'hystérique et de salope. j'entends des propos sexistes à longueur de journée. à six ans, j'ai été touchée contre mon gré. alors, ça aussi, je sais ce que c'est.
là encore, c'est très courageux de ta part d'admettre que c'est la société et la mysoginie qui te poussent à changer d'étiquette. je ne suis personne pour te dire ce que tu dois faire, pour juger tes choix, et même pour les commenter. je vais simplement te donner les conseils que j'ai moi-même suivis - ne prends pas cela pour une leçon de morale, je t'en prie. je vais simplement te raconter comment moi, je m'en suis sortie.
je m'en suis sortie quand j'ai compris qu'être une femme n'était pas une identité. quand j'ai compris que le genre était une construction sociale qui n'avait aucun sens, qui était basé sur des clichés sexistes. quand j'ai compris que je pouvais être une femme et être masculine. quand j'ai compris que pour que les choses changent, il fallait que des gens commencent à les faire changer, et qu'en acceptant qui j'étais, je participais à ça. j'ai échappé au terme transgenre parce que j'ai compris assez tôt que de toute façon, cela ne me libérerait pas de la mysoginie, que j'allais toujours la subir, que de toute façon, je ne serais jamais perçue comme un homme, que cela n'allait rien faire d'autre qu'ajouter un poids sur mes épaules. je m'en suis sortie quand j'ai appris à m'aimer, quand j'ai compris que la société allait toujours m'oppresser quoique je fasse, que les gens allaient toujours parler sur moi quoique je fasse, et que la seule solution était de m'aimer moi-même, être mon alliée.
rien ne te force à faire la même chose, tout comme rien ne te force à te définir comme un homme car tu n'entres pas dans les clichés sexistes de ce que la société estime être une femme ou non. tu n'es pas la seule personne à vivre ce que tu vis, et il y a des solutions. je l'ai fait, d'autres l'on fait. à toi de choisir maintenant. je n'écris pas ceci pour te convaincre de renoncer à ne plus t'appeler femme, ou quoique ce soit. je veux simplement te dire que tu as beaucoup de choix, et surtout, de temps.
dans tous les cas, je t'envoie tout mon courage. j'espère sincèrement que tu iras mieux, et mes messages sont ouverts si tu veux encore parler <3.
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tournesolaire · 1 year
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Lettre à toi qui ne la lira pas
Ça paraît sûrement vraiment stupide de faire ça dans la mesure où tu ne lira jamais ces mots mais c'est pas grave.
Ça fait longtemps qu'on n'a pas discuté toi et moi, et à vrai dire je ne saurais pas trop dire si ça me manque ou pas, je crois que je m'habitue à ton absence.
C'est étrange d'écrire ça. Je ne pensais pas qu'un jour tu partirais comme ça, qu'un jour on ne serait plus que deux inconnus après tout ce qu'on a vécu ensemble.
J'espère qu'en ce moment tout va bien pour toi, et que tout va bien aussi pour Louise parce que je me doute que ça a un impact direct sur toi. J'espère que ça va pour vous deux. Je pense beaucoup à toi en ce moment tu sais. Je pense beaucoup à toi tout le temps
Même si je sais que c'est pas réciproque.
Je me demande comment tu vas, ce que tu fais, si tu regardes le soleil qui brille et si tu écoutes de la musique. Je me demande aussi si tu l'emmènes à tous ces endroits où on avait l'habitude d'aller. Je me demande si la dame de Poppy lui fait le même sourire content quand elle la voit avec toi. Je me demande si vous allez faire de la tyrolienne le soir. Je me demande si ta maman l'appelle aussi "ma cocotte" ou "ma poulette". Je me demande si ta maman va bien, elle me manque beaucoup.
Je me pose plein de questions pour être honnête. Plein de questions qui n'auront jamais de réponses.
Je me demande pourquoi avec elle tout a l'air si simple alors qu'avec moi c'était toujours compliqué visiblement. Pourquoi avec elle c'est si facile pour toi de sourire ? Pourquoi c'est si facile de lui montrer que tu l'aimes ? Pourquoi c'est si facile de montrer aux autres que t'es amoureux et que tu tiens à elle ? Et pourquoi avec moi c'était si compliqué ?
Enfin bref c'était pas vraiment de ça que je voulais parler en réalité.
Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de nouvelles l'un de l'autre, et même si tu liras pas ça c'est pas grave, ça me fait du bien d'imaginer que je te fais un petit point sur ma vie parce que j'ai personne d'autre à qui écrire tout ça alors le néant de Tumblr fera l'affaire si j'imagine que c'est toi.
Contrairement à ce que tu pensais et espérais Jesse et moi on n'est pas ensemble et on ne le sera pas, il a dit qu'il ne se sentait pas prêt à me donner l'affection nécessaire. Ça m'a fait un petit peu mal mais c'est pas grave je m'y attendais un peu en réalité.
J'ai commencé mon nouveau travail il y a 3 semaines (je commence ma 3eme semaine demain) et c'est vraiment sympa. Je suis contente d'avoir trouvé quelque chose à faire pour l'été parce que tu me connais, autrement j'aurai passé 2 mois à pourrir et à attendre dans mon lit en regardant le plafond. Au moins là ça me maintient occupée et ça m'empêche de trop penser alors c'est vraiment chouette, puis mes collègues sont gentils avec moi pour la plupart.
Cependant la grande nouvelle c'est pas ça.
T'es pas au courant (et du coup tu ne le seras pas) mais il y avait eu ces bisous avec Kévin qui avaient fini par faire beaucoup d'histoires à retardement ces 3 ou 4 derniers jours, et suite à ça j'ai discuté avec lui. Et j'imagine que tu serais sans doute heureux d'apprendre que ça y est, je coupe les ponts avec Lucie.
J'ai l'impression que ma vie ces derniers mois c'est une grosse remise à zéro de tout, j'ai l'impression de devoir tout recommencer avec de nouvelles personnes et de nouvelles opportunités.
J'espère que j'arriverai à saisir toutes les opportunités qui s'offrent à moi et à mieux m'entourer mais ça c'est pas encore tout à fait gagné.
L'autre jour aussi, Maxime m'a envoyé un message et j'étais surprise, je m'y attendais vraiment pas. Il me parlait du festival et il m'a dit qu'apparemment tu venais, alors que depuis des mois tu me disais que non, et je sais pas si oui ou non tu seras là. Il m'a aussi dit que tu viendrais peut-être avec Louise et j'ai vraiment très peur. Peut-être qu'au final je ne viendrai pas cette année. Tant pis pour les tickets réservés, tant pis pour la dernière chance que j'ai de pouvoir réaliser un des rêves de la moi de 16/17 ans. Ça me ferait vraiment chier pour être honnête, mais je sais pas si être avec tous ces gens ça sera possible pour moi.
Je crois que la lettre, si on peut appeler ça comme ça, commence à devenir un peu longue alors je vais sûrement m'arrêter là.
J'ai pleuré en écrivant ça
Tu me manques vraiment beaucoup
J'aurais aimé compter comme toi tu as compté
Mais c'est trop tard
"On a grandi, on a changé, on s'est construit chacun de notre côté" et plus rien ne sera jamais pareil
Bonne nuit tocard
J'espère que tu dormiras bien ce soir
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