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#j'adore écrire ces deux-là j'y peux rien
flashbic · 11 months
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Page 4! Falconi a l'air de ronchonner, là, comme ça, mais il tolèrerait pas que quelqu'un d'autre soit autant dans son espace personnel.
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Traduction et cases individuelles sous le readmore!
Panel 1: "Think of it more as a matter of honor." /" But I easily could have done it."
Panel 2: "Well I'll consider myself lucky then!"
Panel 3 : "And nowadays you'd never do something like that to me, right?" / "Don't tempt me." / "Don't be so grim..."
Panel 4: "I gift you brand new fancy clothes..."/ "And all you do is try and think of ways to kill me."
Panel 5: "Franky, I'm hurt." / "You'll get over it."
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chaglt · 5 years
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Ma semaine sans réseau social
Article un peu plus perso, que je ne partagerai pas sur Facebook (hence the title, pas sûre que "hence" soit la préposition adaptée). J'ai effacé Facebook de mes applications ce matin et j'ai l'intention de ne pas y trainer d'ici samedi matin prochain (nous sommes le 15 novembre, dans 5 semaine je suis back en Belgique !! ☺️).
J'ai toujours voulu écrire un article du type "7 jours sans pester", "5 jours de gratitude".. qu'on peut voir dans certains magazines (féminins, I know. #sexism). Comme ce blog est à mwaa et qu'il contient beaucoup de "hihihi", "hahaha" comme dirait ma mummy chérie (maman, pas momie), mais aussi une "critique" littéraire que j'aime particulièrement et un article plus reposant relatant un voyage, pourquoi ne pas y ajouter ce type de contenu. De toute façon, personne ne me lit hahaha (Rire jaune, pas le youtubeur, l'autre).
Bon, l'idée de cette semaine : éviter de trainer sur Facebook (quand je suis fatiguée j'y passe beaucoup trop de temps, à regarder beaucoup de bêtises) et sur insta. Je n'ai pas insta et j'y vais quand même, la puissance ! Inutile de vous préciser que c'est souvent pour y regarder des choses peu intelligentes, même s'il y a parfois du contenu assez sympa (j'adore le compte insta "on s'en bat le clito" par exemple, belle dose de fraîcheur par rapport à la sexualité féminine - "par rapport" est-elle la préposition adaptée ?).
Bref, je pense que ça ne peut me faire que du bien, encore plus si j'y inclus YouTube, sur lequel je peux également passer un nombre d'heures effarant. Bon allez je l'inclus, mais c'est bien parce que c'est vous.
Je viendrai faire quelques petits comptes-rendus par ici de temps en temps :)
* Jour 2 (samedi) : prise de conscience, j'ai vraiment des réflexes à aller cliquer sur des applications (comme Facebook et insta sont virés de mes possibilités, je me retranche sur les E-Mails, WhatsApp et Messenger). Le positif c'est que les applications qui me restent sont beaucoup moins chronophages, du coup je laisse vite tomber une fois que j'ai répondu à mes quelques messages (qui ne sont pas si nombreux étant donné que je ne suis pas très message) et je m'occupe autrement ☺️ Autre point positif, ça ne me manque pas (elle est mignonne elle après 48h). J'ai passé une super soirée avec Javivi hier, mais de toute façon avec lui je n'utilise pas, ou très peu, mon phone-tele (wesh). Siesta time maintenant, sans craindre de passer plus de temps à scroller mon fil dactu Facebook qu'à me reposer per se. La bise ♥️
* Jour 3 (dimanche) : contextualisons d'abord quelque peu. Je suis dans mon lit, une légère barre de fatigue au front. Il est 14h30, la siesta time donc. J'ai eu une chouette matinée à appeler Mum et Arnaud, à écouter des podcasts en allemand sur les relations (j'adore : Paarologie, recommandé par une Allemande rencontrée à Séville, et Beste Freundinnen. La fille de Paarologie s'appelle Charlotte en plus, prononcé à l'allemande (= trop cute). Continuons) et à faire le ménage #proud. J'ai mangé des canellonis pas mauvais du tout, avec un petit dessert des familles en prime. J'ai même bavardé un petit peu avec Elsa qui est revenue d'un week-end dans une ville sympa dont je n'ai pas trop compris le nom. Ce soir j'ai une soirée danse de prévue, et avant je vais peut-être voir Jacob. Après ma sieste j'appelle ma cousine d'amour. Qu'attend-elle donc pour dormir me direz-vous! Et bien je suis gluée à mon téléphone, avec l'envie irrépressible (mais que je represse parce que je suis une WARRIOR - et parce que je me suis engagée ici) d'aller me perdre dans les méandres de Facebook et d'Instagram. Alors que j'ai Simone de Beauvoir qui me fait de l'oeil. Bon j'ai cette chance d'être plutôt venue faire un compte-rendu ici, je vais donc aller me reposer telle le princesse que je suis, pour ensuite passer un reste de journée doux et agréable ♥️ Saloperies de réseaux, mais jolie prise de conscience ☺️ I'm glad I started this. 🧜
* Jour 4 (lundi): contextualisation, dans le salon. Premier "craquage", je suis allée voir les nouvelles Google. Heureusement pour moi, comme c'est de la bonne shit des familles, je n'y suis pas restée longtemps. Je me rends compte que j'ai beaucoup de temps libre, que je vais essayer d'apprendre à mieux gérer. Je suis revenue de l'école (contente de moi en plus car j'ai bien avancé dans mes quelques prépas, et contente tout court parce que j'ai eu un we magique pour la confiance en moi) mais je ne savais que faire, je n'avais pas faim mais j'ai quand même dîné, je suis partie dans mes pensées et finalement je me suis retrouvée devant les nouvelles Google a grignoter des galettes de sésame-chia (y a pire comme grignotage me direz-vous 😂). Une conclusion qui pourrait être tirée ici, c'est que je suis davantage attirée par les bêtises sur mon téléphone quand je suis désoeuvrée. Setting an intention for the day would help me I think :) Mais je suis quand même contente, j'ai réussi à couper le cycle pas trop tard en mettant un podcast et en rangeant la cuisine. Bon autre mini contextualisation, je ne dors pas vraiment bien pour le moment, et j'ai fait une insomnie hier. Ce qui n'excuse rien, mais qui peut expliquer mon petit "dérapage". Programme du reste de la journée : mettre sécher, me reposer et aller chez l'ORL. Avec le bouquin de Deepak Chopra ☺️ La bise! (Bon finalement c'est sympa ce glissement, ça met un peu de piment dans mon article)
* Jour 6 (mercredi): petit point avant d’aller au théâtre (première fois que je me repose correctement avant d’y aller, sereinement). Au fait, je suis allée 2 minutes sur Youtube mais c’est parce que c’est Pauline qui m’a envoyé un lien donc ça compte pas <3
- Je suis beaucoup plus en contact avec mes proches. Ayant beaucoup plus de temps à disposition (bueno, mieux utilisé serait la palabra mas correcta), j’envoie plus de messages, je prends plus le temps de téléphoner... et ça fait beaucoup de bien <3
- J’ai découvert Spotify, beaucoup moins chronophage que Youtube. Je peux écouter ma musique, mes podcasts magiques.. ENFIN, me diront les plus techologiques d’entre-vous!
- Je suis de meilleure humeur, plus sereine. Même si j’ai des petits soucis de sommeil pour le moment, je prends le temps de me reposer, et je ne passe plus des heures à traîner sur des comptes Instagram / sur mon fil d’actualité Facebook sans beaucoup d’intérêt qui ne me faisaient pas de bien.
- Je médite plus (prononcer “plusse”) :) Est-ce nécessaire de vous dire que ça fait du bien?
- J’écoute les nouvelles (bon ça fait deux jours, mais quand même!). J’ai découvert l’assistant Google à qui je dis “bonjour” le matin et qui me dit les nouvelles du jour, ce qui est assez sympa :) Je vais essayer de le configurer pour avoir les nouvelles dans d’autres langues aussi.
- J’écoute beaucoup plus de podcasts, en allemand et en anglais :)
Et je n’invente rien, je vous jure que tout est vrai. C’est vraiment bizarre mais cool à la fois :) Time to go to the theater! Byyye <3
* Jour 7: Qu’est-ce que je m’ennuie bon sang! C’est le premier jour durant lequel je ne fais rien (je n’ai pas donné cours à Sheila aujourd’hui avec les examens) et je m’ennuie, je suis grave :) Du coup je suis ici. A 21h30 je vais chercher mon tout premier colis “too good too go”, WOUHOUU!
J’aimerais bien traîner un coup sur Youtube mais je ne peux pas. J’avoue j’y suis allée pour terminer la vidéo de 8 minutes envoyée par l’amour de ma vie (ma soeur me manque, oui). Et je suis aussi allée sur Facebook quelques minutes pour vérifier la durée d’un événement. Et j’ai aperçu 24 notifications je pense. Parce que oui, pour les événements Facebook est assez cool :) C’est d’ailleurs grâce à Facebook que je suis allée voir le Joker avec des Américaines bien sympas :)
Bon alors si on reprend mon défi de la semaine, je pense que ça me fait du bien (confer hier), et que je me rends maintenant compte que j’ai beaucoup, beaucoup de temps libre. Heureusement que je donne des cours particuliers et que j’ai théâtre le mercredi! Ce sont les soirées qui sont parfois longues. Ici je suis à l’appart depuis 16h (il est 19:52). J’ai essayé de faire une petite sieste, mais comme j’ai dormi 9h30 la nuit passée ça n’a pas marché. J’ai un peu exploré Spotify (purée j’adore cette application), entamé quelques audiobooks, quelques podcasts... Je pense qu’il y a juste des moments où ça fait du bien de se perdre sur Youtube, de couper son cerveau et de profiter. Je n’avais même pas envie de venir vous raconter ma vie ici, c’est vous dire!
Comment je me sens? Une petite barre au front. Il faut dire que mon sommeil a été pas mal perturbé ces derniers temps. Là j’ai une musique de guitare douce de Spotify en fond, ça fait plaisir :) Mais sinon je suis contente, je prends vraiment conscience de l’effet que les réseaux sociaux peuvent avoir sur moi (et sur d’autres gens je présume). Ce qui est cool, ce que je m’ennuie mais que je n’ai pas envie d’aller sur Facebook ou Insta. Juste de me matter une série ou des vidéos un peu con sur Youtube. 
- Découvertes so far:
* Spotify
* Le plaisir d’écrire (redécouverte dans ce cas-ci)
* L’assistant Google pour avoir un bref aperçu des nouvelles le matin
* La satisfaction (redécouverte dans ce cas-ci), je sens clairement les effets de la non-comparaison (inconsciente, mais d’actualité quand j’utilise les réseaux sociaux, surtout insta de mes deux. Bien contente d’avoir jamais créé de compte d’ailleurs).
* Que j’ai énormément de temps libre, et que je peux en faire ce que je veux :)
* Ce que c’est que de s’ennuyer. Ça faisait longtemps, vraiment longtemps que je n’avais pas reçu l’ennui comme ça. C’est bon pour la santé il paraît :) Allez, je vous mets un article sur “S’ennuyer c’est bon pour la santé” juste ici:
http://www.slate.fr/story/171981/ennuyer-bon-esprit
Oh. Wow. Je viens de tilter sur la citation suivante de l’article:
“Pour que ça marche, il est crucial de se déconnecter. Sandi Mann explique que nos smartphones détruisent notre capacité à nous ennuyer et empêchent un vrai divertissement: «Nous essayons de balayer et de faire défiler l'ennui, mais en faisant cela, nous nous rendons plus enclins à l'ennui, car chaque fois que nous sortons notre téléphone, nous ne laissons pas notre esprit vagabonder et résoudre notre problème». Ne reste peut-être plus qu'à créer une appli pour s'ennuyer...”
Je me reconnais beaucoup là-dedans. Et c’est vrai que ça fait deux nuits que je fais beaucoup de rêves, un peu guérisseurs comme ça. J’ai rêvé de bébé (maman ne lit pas cet article), j’ai rêvé de Javi, de pas mal d’autres choses aussi dont je ne me souviens pas tellement. Mais vous savez, cette sensation au réveil de “résolution” de certaines choses? Ça faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé, j’avais au contraire un sommeil assez peu réparateur ces derniers temps. Et quand ils disent “Nous essayons de balayer et de faire défiler l’ennui”, c’est tellement ça. Je me plonge/ plongeais dans ces réseaux en faisant défiler les fils d’actu. Oui, le temps passait. Mais je ne me sens/sentais pas bien après. Du tout.
Bon là je pense que mon corps se remet des émotions que j’ai eue depuis septembre, mais en ce qui concerne ma non-utilisation des réseaux sociaux depuis 7 jours (nous sommes le 21 et j’ai commencé le 15, plutôt 6 jours mais soit), ce n’est que du positif. Et s’ennuyer c’est assez sympa, ça me permet d’écrire, de découvrir des applications (et des artistes!) vraiment chouettes, d’écouter les nouvelles (qui l’eut crû!), de méditer un peu plus... Et puis je me sens reposée. Et ça c’est gai. Même si je ne dors pas bien.
Le jour qui m’a le plus marquée c’est hier. Insomnie la veille, je serais rentrée de ma grande journée à l’école de mauvaise humeur et je me serai plongée dans Facebook, sans vraiment me reposer avant d’aller au théâtre. Ici je suis rentrée, j’ai pris le temps de me poser, j’ai laissé les émotions couler (yes j’ai chialé bouuh), j’étais épuisée. Et j’ai fait une sieste de laquelle je n’ai pas réussi à me réveiller tout de suite. Et je suis allée sereinement au théâtre, car je me suis réveillée 1h30 avant, j’ai pu appeler ma Mutti (seuls les Allemands comprendront), me faire à manger... Un monde de différence. C’est chouette, il y a définitivement un mieux. Un bien mieux même :)
Je m’attendais à ce que l’expérience soit positive, mais à ce point-là! Et faire le point régulièrement me permet de voir tout ça, c’est vraiment gai :) Ça me donne envie de faire d’autres articles du genre, ça me donne une motivation héhé.
La semaine prochaine, je vous écris un article “ma semaine sans respirer”. On verra ce que ça donnera :D J’ai hâte!
Bisouus!
À samedi prochain ! (Oui je me vois déjà dans Flair ou autre 😎)
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writtenrowena · 7 years
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Trouver son clan - Pensées du 2 au 9 janvier 2018
Et comme ça, je rouvre l'énorme et effrayant océan de l'incertitude.
Deuxième jour.
Pour le réveillon du nouvel an, je suis à la soirée d'Emma. Depuis début septembre, je ne l'avais pas vue, et c'est bien de se trouver en sa compagnie. On mange de la raclette, ce qui ne se refuse jamais, quoique je me sens parfois un peu coupable de consommer autant de fromage, et elle a fait un punch excellent. On joue à des jeux et je ris comme jamais. J'ai pendant longtemps redouté les soirées de ce type, et le fait de vivre en ville et de pouvoir rentrer quand j'ai envie a diminué mon angoisse à l'idée de me retrouver avec des gens que je ne connais presque pas, dans du bruit, dans un contexte plein de règles non définies que je ne maîtrise pas. Comme pour le reste, je m'y suis habituée et j'ai appris à gérer le chaos de la situation, j'en ai compris l'étiquette.
Pour minuit, on monte dans les vignes afin de voir les feux d'artifice au-dessus de la ville. Pendant les sept dernières années de ma scolarité, il s'y est passé beaucoup de choses. J'y ai rencontré mes meilleurs amis, dont Emma et L, qui sont présents cette nuit-là. J'y ai écouté beaucoup de musique, j'y ai chanté dans la rue, je m'y suis baignée dans la rivière, j'ai marché pieds-nus sur le bitume brûlant de l'été, j'ai commencé le collège et j'ai passé le bac.
L'an dernier, on était au même endroit à la même heure, mais il y avait du brouillard et on ne voyait rien. En revanche, on entendait. Et cette année aussi, quand on se tenait dos à la ville et face à la colline, on se croyait à Verdun. Mais on a vu des lumières dans le ciel. La ligne d'horizon frémissait, déterminée par mille feux qui y explosaient, célébrant la nouvelle année. De tous côtés, des étincelles s'échappaient de la ville et de ses alentours.
Je suis montée sur le muret au-dessus de la route, un peu à l’écart, et j'ai regardé la scène qui se déroulait devant moi, les gens et les lumières, et j'étais très heureuse. J'ai réfléchi au temps qui passe, à comment chaque instant était unique, à comment 2017 s'est déroulé, et ce qui se passera en 2018. Quelqu'un dit qu'il est heureux de passer ce moment avec les autres, et je suis d'accord. Plus tard dans la nuit, je vais me rendre compte que les gens ici sont très différents de ce que je fréquente à la fac. Ils célèbrent de manière plus libre. Dans la rue, ils sont libres. Ils font peut-être les cons et je n'ai pas nécessairement envie de me joindre à leurs jeux, mais ils sont là, sans hésitation, sans réticence, ils sont bruyants parce que c'est leur nature, pas par une obligation de faire la fête. On peut faire une ronde autour des poteaux, en embrasser d'autres, souhaiter une bonne année aux lampadaires, et on rit, non pas du ridicule, mais du plaisir de le faire.
À l'université, les gens avec qui je passe du temps sont pour la plupart formés dans le même moule de sympathie et de platitude, élevés dans le comme il faut, préparés au succès sans saveur, parfaits par leurs sourires, leurs fêtes au bruit forcé par les attentes de la fête, ridiculisant l'extraordinaire, convaincus qu'ils ne peuvent pas changer le monde.
Moi, je cherche à avoir un impact. Le droit m'intéresse car il est apte à l'impact, capable de modifier l'ordre des choses si on le change lui-même. Apprendre l'ordre existant pour le modifier ensuite. Malgré cet intérêt, je me demande pendant les vacances de Noël si je ne ferais pas mieux de faire d'autres études. Le comme il faut de la fac de droit me fait pleurer de frustration. Ce manque constant de substance, de criticisme, de rébellion, ce manque d'humanité me fait très mal. J'avais envie (besoin ?) du réalisme et de la rigueur de la matière, mais la rigueur d'esprit des gens était inattendue. En droit, ils sont droits en plus d'être de droite. J'ai un problème avec la droititude (mot tiroir entre « droit » et « attitude » ?).
Je me demande ce que je pourrais faire d'autre. Je crois que j'ai besoin d'entrer dans quelque chose de plus littéraire. Mais il n'y a pas de débouchés faits pour moi après des études de philo, non ? Je voulais un compromis entre la théorie littéraire et philosophique, et l'application réelle, et bien que ce compromis en soi me convient, il est aussi capable de faire de ma vie un joyeux enfer. Et ces dernières semaines, je me suis demandée s'il ne valait pas mieux suivre un peu plus ce qui fait du bien à mon esprit, suivre ce qui me rend heureuse, au lieu de satisfaire mon ego, qui me pousse avec ambition dans des études et positions respectées et respectables. Je me demande ce qui me rend réellement heureuse. Est-ce que le compromis que je pensais nécessaire est réellement nécessaire ? Qu'est-ce que je veux ? Je ne peux pas dire que mes études actuelles, du point de vue de la matière, ne me plaisent pas. Mais le monde que ces études impliquent n'est pas le mien. Je ne sais pas si je suis en mesure d'en faire partie pendant des années, au moins jusqu'à la fin de mes études. Je ne fais que commencer. On verra. En juin, il faudra que je sache. (Je vais très probablement rester. Je crois à mon compromis et il faut que je m'ouvre aux autres, ils sont forcément plus chouettes qu'ils en ont l'air. Enfin j'espère.)
J'espère que 2018 sera révélatrice, ou plutôt, que j'arrive à définir un autre plan pour l'avenir. J'espère que 2018 sera aussi lumineuse que la ligne d'horizon de la première nuit de l'année. On espère inlassablement que chaque année sera meilleure que la précédente, et je ne suis pas une exception. J'ai même des résolutions qui tiennent la route (et j'adore faire des listes). Je vais travailler sérieusement et rigoureusement, je vais écrire beaucoup, apprendre à photographier, lire douze livres (surtout des romans), savoir où je vais et être libre.
« Être libre », c'est une de mes expressions favorites aujourd'hui. Ça veut dire beaucoup de choses, ça implique que je ne vais pas me sentir obligée de faire ce qu'on attend de moi si je n'en ai pas envie, et ça implique que je ferai ce que je veux pour me sentir libre si j'en ai envie. Ça implique que je vive comme je veux, libre et libérée. Que je mange plus de légumes et quasiment pas d'animaux, et moins de sucre et plus de pommes. Ça implique que je (re)construise une relation avec mes demi-frères et sœur, librement, sans obligation, et juste parce que ça nous plaît. J'écouterai de la belle musique et je l’achèterai sur format physique pour soutenir l'industrie du disque et les artistes qui en dépendent. J'irai au cinéma et avec un peu de chance je me couperai enfin les cheveux. Je porterai des chemises d'hommes en XL avec des collants parce que je trouve ça beau et qu'au vu du confort que ça procure, autant en faire mon uniforme. Et je n'aurai pas d'uniforme, parce que je ne suis pas uniforme. En 2018, je serai si peu uniforme et tellement libre que je saurai rencontrer des gens non uniformes, quel que soit ce que cela implique. On se reconnaîtra, et on vivra plein de choses.
Cinquième jour.
Je rentre en France pour la rencontre avec les gens qui ont fait l'abibac en même temps que moi. Ils ne sont pas de ceux qui ont été au lycée mes plus grands amis, et en planifiant notre rencontre j'observe encore une fois les dynamiques en place qui m'ont tellement fâchées l'an passé, mais les quelques véritables amis que j'ai parmi eux, ainsi que la présence de notre professeur d'histoire, me poussent à y aller avec plaisir. Sans compter ma certitude d'appartenir à ce groupe, certitude qui avait été compromise à plusieurs reprises par des batailles entre la dynamique du groupe, qui se formait principalement autour d'un noyau dur autour duquel on n'avait qu'à graviter, et mon ego, et mon sentiment d'injustice.
Il est régulièrement question d'appartenance dans mes relations aux autres, et je dois toujours réfléchir à deux fois à tout ce que j'écris à ce sujet, afin de ne pas blâmer les autres pour ce qui a causé ma colère et ma tristesse quand l'appartenance s'est finie en rejet, parfois volontaire, parfois involontaire. Ça remonte à loin, au CP je pense. Je me suis souvent accrochée à des amitiés blessantes parce qu'il valait mieux avoir un compagnon de récréation que de rester seule. Ce trait de ma personnalité aura au moins permis qu'une de filles à laquelle je m'étais liée et qui un jour ne se préoccupait plus vraiment de moi devienne ma meilleure amie, lorsque d'autres gens l'abandonnèrent. C'était en cinquième. C'est Alice et elle est merveilleuse, et elle a fait des choses pas bien à l'époque, et moi aussi, et maintenant elle est ma personne préférée en-dehors de ma famille. Il est très intéressant qu'on s'entende aussi bien, parce qu'on est des personnes aux intérêts très différents. Elle étudie la médecine, moi le droit. On n'écoute pas la même musique, on ne lit pas les mêmes livres, on aborde l'art et la culture sous des angles différents, mais je crois qu'au fond, on est très semblables.
Le besoin d'appartenance, c'est la tristesse quand des amitiés qui semblaient si solides se détachaient pour des raisons si futiles. Quand finalement, au bout d'une quête qui me semblait aboutie, s'ouvrait un nouveau terrain de bataille. Je me suis souvent demandé ce que je faisais de travers. Quand j'ouvre la bouche pour regretter tout de suite ce que j'ai dit, quand les gens ne comprennent pas ce que je veux dire, quand les gens ne m'invitaient pas et que je réalisais alors que non, je ne faisais pas partie du groupe.
À l'université, je ne me sens appartenir à rien. Je n'appartiens pas à cet échantillon de société qui se projette dans les professions respectées avec la certitude évidente et absolue que c'est là ce qu'elle veut faire. À la fin je me reproche de penser qu'ils sont tous aussi lisses et simples, que leurs hésitations étaient entre médecine et droit, lorsque les miennes étaient entre les études et la transhumance en Bulgarie. Parce que je ne pense pas que ces choses-là soient vraies. Je ne pense pas qu'ils soient bêtes, ils s'en sortent dans la vie, ils tirent les hauts résultats et les longues études, ils sont entourés de gens avec qui ils sont d'accord, ils vont bien. Fondamentalement, ils sont là où ils doivent être. Ils appartiennent à ce monde. Et  pourquoi est-ce que moi, je me sens si particulière, alors ? Quel est mon droit de me positionner en tant qu'exclue de tout ? Est-ce que je ne suis pas comme eux ? Est-ce qu'ils ne rentrent pas le soir, et se demandent ce qu'ils foutent là ? Je suis en mesure d'avoir des bonnes notes. J'ai un mal fou à me contraindre au travail, mais aujourd'hui j'ai eu un 15,5/20. J'ai eu le bac avec une mention très bien, 17,63 de moyenne, et un diplôme allemand pour couronner le tout. J'ai été prise dans des études plus ou moins sélectives, plus ou moins difficiles, je suis capable de réussir plus que comme il faut, et ma seule réflexion est que le monde dans lequel j'ai atterri ne me convient pas. Quelle est ma légitimité à me plaindre de ma place dans la société ?
Et alors ce que je fais, c'est que je relance toutes mes interrogations à ces soucis d'appartenance. À dire que les autres m'ont si souvent rejeté de leurs cercles que lorsque l'an dernier, j'ai cru trouver le mien, j'ai décidé que rien d'autre n'était assez bien pour moi. Et je me pose en tant que victime, tout le temps, à clamer que je vais refaire le monde, tout en foutant ma vie en l'air.
Alors, des fois, je respire profondément et j'essaye d'être un peu plus aimable avec moi-même. Ma mère m'a dit de faire ça des fois, dans des moments où j'étais très exigeante avec moi-même. Alors, je me rends compte que je ne suis pas nécessairement victime du monde, et que ça ne signifie pas non plus que tout est de ma faute. Je ne sais pas ce que ça veut dire.  Je sais qui je suis parce que je sais où je vais et qui je veux être. Je veux être quelqu'un à mi-chemin entre rêve et réalité. Je rêve d'un grand appartement en ville avec deux chats. Je rêve d'être aimée. Je rêve d'aller en Australie. Je rêve de réussir mes études. Je rêve d'amis à aimer comme j'aime Alice, et je rêve que tout le monde soit un peu plus comme Emma, et que toutes les soirées aient des feux d'artifice à l'horizon, et j'ai le droit, et j'ai le droit d'être triste, et d'être heureuse, et j'ai le droit de rêver. Et j'espère que quelqu'un comprendra.
Le neuvième jour.
J'écris ce jour-là parce que pendant tout le week-end, je n'ai pas trouvé de temps propice à l'écriture, alors que je ne trouvais pas mes Pensées abouties la dernière fois que j'avais fermé  ce document.
Il y a des jours où je suis plongée dans mes pensées, littéralement, parce que dans ma tête ce sont des mots que je pourrais écrire dans ce journal qui défilent dans mon esprit. Où je pense que je suis en mesure d'écrire des pages et des pages sans m'arrêter. J'ai du mal à mener à bout ces pages, tout semble lié. J'oublie régulièrement ce que j'ai déjà écrit et je raconte plusieurs fois la même chose.
Il y a entre ces paragraphes une longue réflexion sur plusieurs sujets d'actualités remplis de débats et de controverses. Je ne la poste pas ici. Si je le faisais et si j'avais beaucoup de lecteurs, je me ferai probablement incendier. Mais mon réel problème est que c'est très mal écrit. J'en publierai peut-être un jour le contenu, révisé, argumenté avec style.
J'apprends qu'une autre des filles que j'appréciais vraiment s'apprête à quitter notre parcours d'études. N, que je fréquente couramment, est surprise. Je ne lui dis rien. Elle ne comprendrait pas.
Je suis en cours et aujourd'hui comme hier, les cours m'intéressent. Je reste réveillée et je prends des notes. Je travaille un peu chez moi. Je sais que le contenu d'études me manquerait et que je me sentirais en position d'infériorité et de défaite si j'arrêtais. Je serais en manque de science. Mais l'idée de partir pour autre chose, l'envie de me lancer dans un truc un peu fou, de prendre un risque est tentante. L'idée de recommencer encore une fois à zéro, avec un peu d'expérience et la certitude de savoir ce que je veux. En venant en droit ici, je n'étais sûre de rien. Pas sûre que j'aimerai étudier le droit. Eh bien, j'aime bien. Pas sûre que j'aimerais les gens. Eh bien, j'aime pas. Et je n'aime pas le monde que je ressens autour. Strict, coincé, conservateur, rigide. Et si j'allais ailleurs ? Si je faisais autre chose ? C'est comment, ailleurs ? C'est quoi, autre chose ? Est-ce que je serais capable de trouver ma place, ailleurs ? C'est ça, l'incertitude.
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vintagedylanesque · 7 years
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ER - Saison 11 [2004-2005]
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Excitation ! Drames ! Suspense ! Consultations sans rendez-vous ! (je cite la jaquette du DVD car je suis pas inspiré)
Fun fact: ce montage a été mon fond d'écran de PC de 2005 à 2007. Je le choisis pour illustrer ce thread car je déteste l'affiche promo officielle. Au moins, elle a le mérite de donner la couleur d'une saison où le soap l'emportera sur le médical dans un bras de fer bordélique.
À l'aube de sa 11ème année, les soucis de la série: 
- Trop d'acteurs au cast principal/Plus assez de récurrents attachants 
- L'incapacité à écrire correctement un arc du début à la fin à cause des arrivées et départs incessants. 
 - Du mal à innover et/ou à recycler intelligement.
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D'après mes souvenirs, cette saison ne fera qu'accentuer ces problèmes et sera la pire (mais la dernière) de Carter. C'est à nouveau vers Abby qu'il faudra se tourner et quelques épisodes "loners" remarquables. J'espère que ce rewatch me fera réévaluer l'ensemble.
C'est mal parti avec "One For the Road", un season premiere sans énergie et occupé à résoudre mollement des cliffanghers sans intêret. On aurait pu se focaliser sur la 1ère garde d'Abby mais non, c'est le soap pantouflard qui prend le devant de la scène.
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Chen survit pour mieux que Ming-Na puisse partir dans l'indifférence générale plus tard dans la saison. Pratt survit pour mieux accéder au statut de boulet tel qu'on le connaît. Et Luka et Sam se réconcilient pour former le couple le plus soporifique de la série. Circulez.
Leur temps d'antenne nous prive d'une résolution satisfaisante pour Kerry et son fils et casse complètement le rythme d'un season premiere alors que #ER manque rarement ces moments clés. Même les acteurs ont l'air de s'emmerder et sont pressés que la saison commence vraiment.
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Il faut dire qu'il a fallu négocier sévère pour convaincre Wyle de rempiler (alors que son départ en S10 aurait été tout à fait satisfaisant) et qu'on lui filera un arc très moyen pour sa dernière ligne droite, une alternance de Sad Carter/Carter in Love assez indigne du vétéran.
Heureusement, on peut compter sur le Dr. Lockhart. Si vous faîtes également un rewatch, il suffit simplement de zapper toutes les scènes ne concernant ni Abby ni Kerry dans le diptyque 10.22/11.01 et tout ira bien.
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"Damaged" parvient beaucoup mieux à équilibrer drama médical et soap mais souffre d'un gros souci de rythme. Pas pour rien que Norah Jones chante "The Long Day is Over" à la fin. C'est peut-être à force d'avoir des persos dans le doute ou fatigués que l'énergie disparaît.
Alors que Neela questionne sa carrière et que Ray fait de la figuration, Abby récupère 90% des patients dont une jeune femme prostituée par ses parents et la victime d'un crime homophobe. Bonne idée d'avoir les infirmières la remettre à sa place et participer à son apprentissage.
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Parlons-en de Ray. J'imagine bien la conception du personnage. 
- NBC veut des jeunes ! 
- Un jeune médecin arrogant ? 
- On a déjà ! 
- Un jeune médecin maladroit ? 
- On a déjà ! 
- Un jeune médecin arrogant, maladroit et... ROCKER ??? 
- Vendu.
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Voilà donc Shane West au générique alors qu'il n'a eu que trois répliques. Vague mélange de Doug et Malucci saupoudré de rocker émo, Ray est un concept plutôt qu'un personnage crédible. Pas le pire mais l'un des plus insipides médecins du County si mes souvenirs sont bons.Pour l'instant, bon courage pour retenir son nom ou même le différencier des autres nouveaux internes. 
Et bon courage pour s'intéresser au "je t'aime" de Luka à Sam. Le croate est bien à l'aise quand il guide Abby ou est le confident de Carter. BroLuka plutôt que BroodingLuka !
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En pleine St. Patrick 2018, je suis retourné au 4 juillet 2004 et j'y ai trouvé les bribes d'un bon épisode dissimulé sous un feu d'artifice d'intrigues secondaires soporifiques. Je vous présente "Try Carter" ou plutôt "Try HardE.R." (désolé ?).
La manière dont est traitée le spleen de Carter est plutôt réussie, surtout quand elle puise dans l'historique qu'il partage avec Abby. Loin devant toute concurrence, ces deux-là portent l'épisode à bouts de bras et la structure aurait gagné à se focaliser uniquement sur eux.
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Parce que plus j'apprend à connaître Dr Bon Jovi (copyright Abby), plus il accumule les clichés. C'est d'autant plus gênant que les scénaristes sont clairement à la ramasse niveau musique. Et que je préfère limite passer du temps avec Howard (aka Dr Toc aka #Monk).
Tandis que LukaPapa bouffe inutilement du temps d'antenne, Susan passe en coup de vent nous rappeler son existence et nous présenter sa nouvelle coupe de cheveux (c'est presque devenu un running gag) et son bébé. Il s'appelle Cosmo et est aujourd'hui devenu un serial killer.
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On rencontre aussi Dubenko (c'est quoi ce bordel avec les prénoms ???) dont on reparlera. Pour l'instant, il sert surtout à préparer le départ de Lizzie avec un arc potentiellement intéressant mais qui sera sévèrement bâclé. Place à la jeunesse ! (Leland Orser avait 44 ans).
Si l'on rajoute la crise existentielle de Neela et la convalescence de Pratt, on a un bordel même pas joyeux qui se termine avec une scène sur le toit. J'adore les scènes sur le toit mais pas celle-ci, surtout quand on la compare avec un autre 4 juillet culte (3.01).
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Même si Alex Kingston méritait mieux, "Fear" permet au moins de lui offrir un départ dans la dignité, la tête haute et sans rancunes. Et en rangeant le soap au placard pour se focaliser sur un cas médical du début à la fin, il s'avère être le premier épisode solide de la saison.
À vrai dire, à l’exception de son arc avec Don Cheadle en S9, Lizzie n'avait plus eu grand chose d'intéressant à faire depuis la S7. Mais comme tout vétéran qui a marqué l'histoire de la série et à un moment où la relève semble peu engageante, ça fait toujours un pincement au coeur de se séparer d'une vieille amie.
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Bien sûr, sa démission est bâclée mais elle a au moins le droit à un vrai au revoir auquel les vieux fans peuvent s'identifier ("son many of my friends are gone"). Le renvoi de Kingston est une décision très contestable de NBC mais Kingston reste digne jusqu'au bout.
Le reste nous raconte une histoire très touchante, est joliment mis en scène par Lesli Linka Glatter (elle n'avait pas été derrière la caméra depuis le 7.05) et replace Susan comme chef du service/comic relief de service. Après un début de saison aussi moyen, on s'en contente.
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Et avant qu'elle ne devienne la rebound girl de John, Madchen Amick (#TwinPeaks) fait une bonne 1ère impression dans le rôle de Wendall, la nouvelle assistante sociale. 
Tout comme Leland Orser qui donne d'emblée une personnalité intéressante à Lucien Dubenko. Avant qu'il ne devienne Dr Loufoque, il était un remplaçant convaincant à Corday et permettait de découvrir un aspect plus moderne de la chirurgie. Bienvenue à vous deux.
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Si la dixième saison s'était occupé du départ de Corday et s'était terminé sur la remise des diplômes plutôt qu'un déluge de cliffanghers, la onzième aurait pu débuter sur "An Intern's Guide to the Galaxy" qui a tous les éléments d'un bon season premiere.
Si le concept de la course aux patients instauré par un Pratt mauvais pédagogue est complètement absurde, il a le mérite de donner une structure à l'épisode, de se focaliser sur le médical et de bien définir la personnalité de nos trois internes. C'est ce que les saisons 10 et 11 réussissent le mieux (et cet épisode n'est consacré qu'à ça) : bien différencier la hiérarchie entre titulaires, internes expérimentés, internes débutants et étudiants en médecine.
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On tient là un prototype de ce qu'aurait pu être la série en assumant totalement sa mutation vers la nouvelle génération en mode #Scrubs S9 (mais réussi) avec les vétérans en secondaires bienveillants. Avec Abby et Neela, ça fonctionne en tout cas. Avec Ray, un peu moins.
Mais au moins, on a du "eye rolling" de haut niveau à chaque fois qu'il l'ouvre. Ce qui n'excuse pas d'avoir trois boulets sur la fiche de paye. Ni de rendre Dubenko aussi cartoonesque.
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"Time of Death" ouvre le bal des loners remarquables qui élèveront le niveau de la saison. On y suit en temps réel le parcours d'un ivrogne incarné par Ray Liotta, de son arrivée en salle d'attente à son dernier souffle en réa. Du conceptuel où prime l'émotion. Du grand #ER.
Zabel et Chulack nous offrent un bijou d'écriture, de mise en scène et de photographie. La caméra à l'épaule en mode 24 n'est jamais distrayante, toujours au service de l'immersion. Ayant été récemment en situation critique aux urgences, je peux vous dire que ça fonctionne.
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Et c'est accentué par l'absence totale de musique, excepté le "Out of Time" des Stones qui ouvre et clôt l'épisode. L'occasion de redécouvrir un décor familier sous un nouvel angle et de jouer avec le temps, une vieille obsession de la série.
Comme tout bon loner, "Time of Death" utilise aussi en filigrane l'historique des médecins: l'alcoolisme d'Abby, celui du père de Pratt, le rapport à la religion de Luka... Et Sam nous prouve qu'à défaut d'être un bon personnage, elle est une excellente infirmière.
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C'est quand il prenait des risques et expérimentait avec la forme que le #ER post Mark Greene valait le détour. Et c'est pour des épisodes comme celui-ci et toutes les petites réussites qui l'entourent qu'un rewatch s'imposait. Respect pour Ray Liotta dont la performance est juste incroyable. C'était hypnotisant, j'en suis encore retourné.
Trivia : c'est le seul épisode de la série à ne pas avoir de générique et, l'absence de John et Susan, le 1er à n'avoir aucun membre du casting original.
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Lydia Woodward à la rescousse ! L'ancienne showrunner revient après une longue absence (depuis 2000) pour livrer “White Guy, Dark Hair”. Du #ER vintage où les cas médicaux sont développés du début à la fin et où les traumatismes de nos médecins sont étudiés avec finesse.
Son procédé est simple mais fonctionne toujours : la thématique de la confidentialité des patients permet de dévoiler de vieilles blessures pour Sam (Linda Cardelini a enfin le droit à une belle partition) et Carter (dont le deuil est un arc joliment traité sur la longueur).
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Woodward a compris que le soap doit bien se doser et rester proche de ce qui se passe dans les couloirs du County. Elle se rappelle aussi de l'existence de Susan et lui offre enfin le statut de leader qu'elle mérite. L'occasion de critiquer certains choix de ses sucesseurs.
L'enchaînement "Time of Death/White Guy, Dark Hair" prouve donc que #ER a deux solutions pour survivre : prendre des risques et/ou se reposer intelligemment sur ses fondations. Dommage qu'elle choisira sur le long terme la voie du soap et des romances.
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Joe Sachs est plus à l'aise avec le drama médical que la vie privée des médecins. C'est à nouveau le cas avec "A Shot in the Dark" où l'on se passionne pour les familles des patients et où l'on baille gentiment dès que l'on s'éloigne de l'hôpital.
Pas besoin de spectaculaire puisque, lorsqu'ils sont aussi bien écrits, les cas les plus simples sont les plus prenants, qu'il s'agisse d'une appendicite ou d'une blessure par balle. C'est suffisant pour continuer de faire du duo Abby/Neela la force tranquille de la saison.
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Il y a encore du boulot sur Ray et l'impression grandissante qu'il est un pot-pourri de la personnalité de plein d'anciens médecins et que face à une Abby ou une Neela, on s'emballe peu pour Malucci Rock Star. Shane West fait de son mieux mais reste tête à claques.
En dehors de l'hôpital, c'est anecdotique mais rien de ridicule. Juste Luka qui parle masturbation avec Alex et Wendall qui entraîne Carter dans une session d'escalade et un barbecue mongol. Il y a sûrement un public pour ce genre d'intrigues. Pas forcément moi.
Quand au Dr Chen, la voilà de retour à l'hôpital. C'est donc la 48ème fois. Mais ne vous attachez pas puisqu'elle s'en va au prochain épisode. Comment ? Si, le Dr Chen, vous voyez pas ? Deb ? Jing-Mei ? C'est pas grave. Dommage pour Ming-Na mais pas grave.
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"Twas the Night" essaye très fort de nous émouvoir avec le départ de Jing-Mei et le sort de son père mais n'a pas fait le travail nécessaire pour mériter nos larmes. En résulte un épisode de Noël qui connaît ses classiques mais tombe un peu à plat.
Le souci à l'hôpital, c'est que tout le monde a envie de se barrer et que ça jette un voile de cynisme pas forcément drôle et à peine rattrapé par l'incontournable bataille de boules de neiges finale. Le seul ange gardien des patients reste Abby, cadeau qui continue de donner.
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Le souci avec Chen, c'est qu'on tenait là une potentielle discussion sur l'euthanasie mais que, comme souvent avec la pauvre Ming-Na, la paresse des scénaristes a pris le dessus et un arc introduit au milieu de la S10 n'aura jamais pris forme.
En tout, Ming-Na aura été au générique de 118 épisodes mais aura été absente de 25 d'entre eux et n'aura jamais eu une vraie storyline à l'exception de son bébé et de sa romance avec Pratt (qui renonce à un concert de Kanye West pour partager sa dernière scène).
Pourquoi l'avoir fait rester aussi longtemps si on avait rien à lui donner? Même pas de vrai lien avec les autres à part Pratt (mais on s'en foutait) et John (qui n'a même pas le droit de lui dire au revoir alors qu'il était comme un cheveu sur la soupe lors de l'adieu à Corday).
Au moins, Ming-Na aura su rebondir et, si #ER a lancé sa carrière, c'est avec ses futures rôles qu'elle pourra vraiment briller. So long Deb ! Au moins, tu auras échappé à John Stamos.
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"Skin" est une nouvelle expérimentation dans une saison qui en est remplie. Bourré de bonnes idées sur le fond comme la forme, il se plante dans l'exécution et m'a laissé frustré devant autant de potentiel gâché.
Filmé en digital pour accentuer le réalisme et entièrement imaginé pour donner à Tierney une chance d'être nominé aux Emmy (elle ne le sera pas), le kidnapping d'Abby n'existe que pour la forme mais est terriblement creux.
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Oui, Tierney est superbe mais elle mérite une nomination aux Emmy pour son travail subtile dans des épisodes plus "normaux". Oui, la réal est prenante mais est du pur exercice de style qui ne raconte rien sur la misère à Chicago, la violence et les armes.
#ER a fait un travail remarquable sur ces sujets mais sacrifie ici son habilité à aborder des sujets complexes au profit du spectaculaire (et d'un suspense qui n'existe pas car on sait à quel point il serait stupide de se séparer d’Abby).
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Cela faisait 32 épisodes qu'Abby n'avait pas besoin de drama forcé pour nous émouvoir et être passionnante. C'est cheap de lui imposer ça. J'aurais préféré continuer de voir ce qui est esquissé dans la scène d'intro et son conflit avec Susan.
Ou tout simplement voir ce que l'épisode ne fait que suggérer : un Susan-centric sur ce que c'est d'être une femme au pouvoir dans un milieu masculin et d'être pédagogue avec des internes qui manquent d'empathie. Cette trop courte scène avec Kerry nous en offre un aperçu frustrant.
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Quelle frustration aussi d'avoir la superbe actrice Alexandra Billings (#Transparent) et n'utiliser son personnage de transexuelle atteinte d'un cancer que pour "humaniser" Ray. C'est un procédé déjà utilisé avec Malucci (6.13) puis avec Pratt (10.07) et toujours aussi paresseux. Surtout que l'intrigue disparaît à mi-épisode... 
J'ai largement préféré voir Luka enseigner à Neela le rapport aux proches des patients et lui montrer comment faire une ventriculostomie (la meilleure scène de l'épisode).
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Comme dans le 10.17, on a les titulaires qui déplorent le manque d'internes de qualité. C'est bien d'en parler, ce serait mieux de ne pas perdre de temps avec des cabrioles comme "Skin" et de vraiment travailler sur Pratt, Ray, Morris et compagnie.
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Afin d'accentuer le contraste avec le grain brut des scènes d'Abby, Stephen Cragg (ancien de #ChicagoHope qui restera fidèle jusqu'à la fin) et son directeur lumière nous en mettent plein les yeux au County. Ce qui nous offre au moins de belles captures d'écran.
À noter : "Skin" est dédié à Paul Manning, ancien scénariste décédé en 2005 et qui avait aussi aborder (mieux) la transsexualité avec "ER Confidential" (1.09) et écrit deux épisodes que j'aime particulièrement : "Night Shift" (3.11) et "The Miracle Worker" (5.10).
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"Only Connect" est un nouvel épisode sur l'apprentissage qui s'acharne plutôt bien à explorer les soucis de communication dans l'équipe avant de tout sacrifier sur l'autel du soap débile.
Comme dans "The Student" et "Skin", le débat des titulaires semble faire écho aux discussions dans la writer's room et leurs réactions face aux critiques. L'épisode fait du bon boulot pour corriger le tir sur Neela avant de lui inventer un béguin ridicule sur Luka...
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C'est dommage de ne plus avoir de relation mentor/élève sans que ça se transforme en crush. Et on ne peut pas compter sur Carter, trop occupé à bailler, flirter avec Madchen Amick et regarder sa montre en comptant les jours avant son départ.
Bizarrement, on ne peut pas compter sur Abby non plus puisque les scénaristes ont décidés de lui offrir du stress post-traumatique déjà vu avec John en S6 et un love interest sans intérêt avec le pourtant sympathique Eion Bailey (#BandofBrothers, #OnceUponATime).
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Les scénaristes commentent le fait que leurs personnages secondaires sont peu mémorables plutôt que de les rendre mémorable. Même chose avec Jane (Sara Gilbert, bientôt de retour dans #Roseanne) qui servira de pot de fleur pendant 3 saisons.
Alors à défaut, on fait appel à d'anciens récurrents comme Herb Spivak, l'ancien avocat de Mark aperçu dans la 4ème saison (et également ex-mari de Carla dans #Cheers). Un subplot amusant mais qui empêche Susan d'avoir un rôle plus central dans l'épisode.
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"The Providers" fait lui aussi appel à un fantôme de la 4ème saison pour confronter Carter à son idéalisme et réouvrir le débat sur les lobbys pharmaceutiques et la dangerosité des médicaments. Ce que Noah Wyle a eu de plus intéressant à faire depuis le début de la saison.
Devenu médecin généraliste, George Henry (Chad Lowe) permet de mesurer l'épuisement de son ancien professeur et de faire un parallèle nostalgique sur la situation des étudiants. Le départ de Carter est donc intelligemment amorcé.
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Et l'intrigue fonctionne aussi grâce à la performance de Tom Irwin (#MySoCalledLife), poignant dans le rôle du père surmené qui veut offrir son dernier rein à sa fille dialysé. Dommage que la scène de son suicide soit aussi maladroitement mise en scène.
Du coup, depuis l'époque de George Henry, ils sont comment nos étudiants ? Et bien ils sont en train d'inventer #GreysAnatomy avec deux mois d'avance, Neela dans un atroce triangle amoureux avec Luka et Sam, Abby avec l'insipide Jake. Et ça tire un épisode honorable vers le bas.
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La relation mentor/élève de Luka et Neela fonctionnait, c'est ridicule de la gâcher aussi vulgairement. Quand Susan et John s'engueule, y a un historique, un enjeu, c'est crédible. Là, c'est manufacturé, gratuit, racoleur. Un preview de ce qui nous attend durant les pires saisons...
En tout cas, on se console avec enfin du solide pour Noah Wyle et Sherry Stringfield, une bonne utilisation du passé de la série, une absence bienvenue de Pratt et Morris et un Ray sur la retenue.
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Bon, si j'avais été aux commandes, plutôt que d'avoir George Henry et Herb Spivak, c'est un autre visage de la 4ème saison que j'aurais fait revenir pour offrir un peu de perspective à Carter avant son départ (#AnnaForever) :
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"Middleman" est un nouveau chapitre de la catégorie "Pratt apprend une bonne leçon" et, à la longue, ça devient relou. Je m'étais vraiment réconcilié avec le personnage jusque là et son écriture m'intéresse toujours. J'ai plutôt un souci avec Mekhi Phifer.
Plus la série essaye de nuancer Pratt et plus l'acteur a du mal à convaincre. Ce qui est particulièrement gênant alors qu'il va bientôt devoir remplir le vide laissé par Carter et Susan et donner le ton. Malgré tout le travail fait sur son perso, Phifer n'est pas à la hauteur.
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Au moins, son intrigue permet de continuer l'exploration de la hiérarchie, thème chère à cette saison, et d'avoir un conflit intéressant entre médecine d'urgence et chirurgie. Rien de novateur mais du solide et un bon moyen d'utiliser Dubenko.
J'étais heureux aussi qu'on se focalise sur le travail d'assistante sociale de Wendall plutôt que sa romance avec Carter. Madchen Amick assure. Et j'ai bien aimé aussi voir Susan remettre John à sa place sur son idéalisme et son rapport à l'argent.
Par contre, Jake est flippant. Sa romance avec Abby est ultra forcée. Comment croire un instant qu'elle tomberait sous le charme d'un nice guy qui agit comme un stalker ? Après ce qu'elle vient de vivre et au vu de sa personnalité, elle devrait l'envoyer se faire foutre...
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Scénariste #1 : On a un coup de mou, on fait quoi ? 
Scénariste #2 : Je vois bien un Ray qui sauve une groupie d'overdose pendant un concert ou Neela qui tombe amoureuse de Morris... 
Lydia Woodward : On a Laura Innes dans le cast, les mecs. On va faire un Kerry-centric, point barre.
Lydia Woodward connaît bien Kerry. Avec "Just As I Am", elle lui offre la partition qu'elle méritait ainsi qu'un script très fort sur les origines, la foi et l'intolérance.
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L'occasion de prouver que #ER peut encore parler intelligemment de la vie privée des médecins, sans tomber dans le soap racoleur. En tout cas, elle le peut quand elle s'intéresse à un personnage aussi complexe que Weaver et sait exploiter toute son ��volution dans la série.
Comme l'arc africain au début de la guerre en Irak, #ER aborde ici un sujet politique sans être didactique : le débat est à hauteur de personnage et universelle. Pas d'attaque sommaire d'une tranche de la population conservatrice mais "juste" le portrait d'une mère et sa fille.
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Incroyable de caser autant de nuances et de thèmes complexes en 40mn sur un network et d'arriver à émouvoir autant. Le mérite revient aussi Frances Fisher qui installe son personnage très rapidement et en fait autre chose qu'une caricature.
Mais l'épisode appartient avant tout à Laura Innes. La subtilité et la puissance de son travail dans la série est, d'après moi, à réévaluer et à redire. Aussi solide qu'elle était, la VF ne lui a pas rendu justice, surtout avec le changement de voix à partir de la S10.
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Mon seul problème c'est d'être ressorti frustré de cet épisode. Frustré parce qu'à l'époque de Woodward, c'est le genre d'intrigue familial qui aurait été traité sur la longueur, comme celle du cousin de Carter ou du père de Mark.
Elle accomplit beaucoup avec ce one-shot mais pas assez pour faire oublier à quel point Innes a perdu la bataille face aux jeunes membres du cast et à quel point cela s'aggravera jusqu'à son départ.
Mais quitte à avoir Laura Innes au casting, merci de lui avoir écrit cet épisode. C'est mieux que rien. C'est même très grand au vu des circonstances. Rien que pour cette réplique, merci.
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Et merci aussi pour avoir foutu un point dans la gueule à Ray. Un excellent bonus.
Si vous aimez cet épisode, avez envie de le revoir ou en gardez de bons souvenirs, je vous invite à lire cette review écrite par @Sullivan_lp sur PERDUSA à l'époque. Elle accomplit bien plus que je ne pourrais le faire ici. Elle est juste et émouvante : https://www.a-suivre.org/_archives/edusa/spip.php?article1016
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Avec "Alone in a Crowd", Dee Johnson nous plonge dans la tête d'une patiente admise aux urgences (jouée par la future gouverneur de New York). Ça aurait pu être un bon complément à l'expérience "Time of Death" mais, à mon goût, c'est à moitié raté.
Déjà parce qu'on ne passe que la moitié de l'épisode avec Ellie alors que l'immersion aurait été bien plus forte si elle avait été totale. J'aime quand #ER expérimente mais, comme avec le 11.06, je préfère qu'elle y aille à fond plutôt que de manière aussi timide.
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La voix-off de Cynthia Nixon et quelques répliques malines rendent le personnage attachant mais son histoire m'a laissé sur ma faim. Et ce que propose Jonathan Kaplan derrière la caméra n'est qu'une redite de l'épisode avec Ray Liotta.
Le reste m'a autant ennuyé qu'un épisode de #SexandtheCity sans en avoir l'humour : les triangles amoureux John/Wendall/Kem et Abby/Jake/Dubenko, le début de la romance Neela/Ray... Et quand Morris est la seule option comme chef des internes, faut se poser des questions...
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Avec "Here and There", David Zabel utilise habilement une romance épistolaire pour explorer le contraste entre médecine sur le front et à la maison. C'est un plaisir de retrouver Gallant, de découvrir davantage Neela et d'avoir une structure aussi solide.
C'est la suite logique du propos développé dans "Kisangani" et "The Lost" sur l'interventionnisme américain. Gallant est un personnage suffisamment attachant pour que son expérience de médecin en Irak soit un prisme pour aborder des sujets politiques avec finesse.
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#ER a encore des choses à dire sur l'actualité sans tomber dans le spectaculaire et en s'appuyant sur les personnages. Au printemps 2005, c'était une pionnière pour aborder le conflit irakien (#OverThere sera lancé l'été suivant et #GenerationKill en 2008).
Comme dans l'arc africain, le décor est planté de manière très efficace, assez pour que l'immersion soit réussie et que l'entourage de Michael soit crédible. Et le mérite revient aussi à Michael O'Neill (#TheWestWing) et Josh Gad dans son 1er rôle à la télé. On tenait presque un bon spin-off.
Les fans de #Supernatural apprécieront aussi la présence de Misha Collins. Moi, j'étais ravi que #ER sache me reparler romance avec autant de justesse. Et d'avoir un rare exemple de voix-off intéressante (coucou #GreysAnatomy).
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Et "Back in the World" en est la suite honorable, une très jolie parenthèse pour Gallant et Neela, peut-être la seule romance crédible et vraiment touchante cette saison.
J'aime comme le retour de Michael est tout en retenue, à l'image du personnage, discret et touchant. Ce double épisode est ce que Sharif Atkins aura eu de mieux à faire et, comme le prouvera aussi la saison suivante, c'est finalement en guest-star qu'il est le mieux utilisé.
Du soap très bien écrit qui contraste d'autant plus avec celui plus forcé autour du père d'Alex. Au moins le recast permet d'avoir ce bon vieux Garrett Dillahunt dans le rôle de Steve et Linda Cardellini est excellente ici, même avec aussi peu de matière originale.
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Avec "Refusal of Care", #ER revient à ses fondamentaux : des médecins qui apprennent à écouter la volonté de leur patients et à la respecter tout en les soignant du mieux possible. 
Quel plaisir de revoir Susan auprès d'une patiente. Quand on sait comment elle va disparaître du casting, j'aurais à la limite préféré que cette berceuse chantée à son fils au téléphone soit la dernière scène du Dr Lewis. Elle aurait chanté "Blackbird" et ça aurait été parfait.
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Quand les patients sont intéressants, les médecins peuvent peu à peu le devenir. C'est le cas de Pratt qui gère très bien la prise en charge de sa patiente atteinte du cancer du sein et, sans en faire trop et sans en demander trop à Mekhi Phifer, est très convaincant.
Pas de persos en trop, pas de soap lourdingue (à l'exception de Jake mais il est relativement discret), du gore à l'ancienne (un œil sortant de son orbite !), un soupçon de Kerry et les sœurs attachantes incarnées par Louise Fletcher et Pat Carroll: c'est dans les vieux pots...
Et puis, à défaut d'avoir un petit ami intéressant, Abby redevient brune et je dis oui.
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Avec "Ruby Redux", Lydia Woodward offre un beau cadeau aux fans de longues dates et enfin un script à la hauteur pour Noah Wyle. Elle réussit à convoquer le passé de la série tout en soignant le présent.
La mort de Mme Rubadoux était l'un des arcs les plus touchants du jeune Carter et faire revenir Ruby est un excellent moyen de montrer que, derrière l'expérience acquise, John a toujours beaucoup à apprendre et à transmettre aux autres.
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Et notamment à Abby avec qui il partage l'une des plus belle scènes de la saison sur le parking des ambulances. À l'ancienne. Avec deux acteurs qui ont toujours une incroyable alchimie. Filmés par ce bon vieux Paul McCrane.
Woodward réussit aussi à rendre crédible Ray et Morris et à offrir une intrigue intéressante à Pratt qui fréquente une militante anti-armes à feu et en apprend plus sur sa famille. La suite ne sera pas à la hauteur mais ça commence bien en tout cas.
Le retour de Ruby est d'autant plus émouvant puisqu'il s'agit de la dernière apparition de Red Buttons, qui décédera un an plus tard. C'était un second rôle emblématique de l'Hollywood des années 60-70.
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Et en parlant de seconds rôles emblématiques, l'épisode est rendu encore meilleure par la présence des vétérans Anspaugh et Kayson et une vraie maîtrise de l'historique du County et de son personnel, notamment de la relation Susan/Kerry.
Et en parlant d'Hollywood, une patiente compare Abby à une jeune Patty Duke et dîtes-moi si je me trompe mais je crois qu'elle vise juste.
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"You Are Here" est beaucoup moins solide. Il s'agit du 1er épisode écrit par Karen Maser qui en écrira de biens pires par la suite ("Skye's the Limit", "Truth Will Out") et travaille aujourd'hui dans l'équipe de #CriminalMinds...
Mais je ne peux pas trop lui en vouloir car, ce qui gâche l'épisode et son portrait croisé de John et Susan, c'est le départ abrupt de celle-ci dans quelques épisodes alors que, si Sherry Stringfield avait donné un préavis, il aurait pu être habilement inclus dans celui-ci.
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Et si elle était resté, ça aurait été un bon point de départ pour la rendre encore plus indispensable. Comme on aura le droit ni à ça ni à un départ réussi, regarder ces scènes (pourtant réussies) est terriblement frustrant. Pauvre Susan...
Au moins, le seul départ programmé est pour l'instant toujours aussi bien enclenché, sans en faire trop. On boucle peu à peu les boucles autour de Carter, de sa relation avec ses collègues, sa famille, sa vision de la médecine et sa fortune.
Et tandis qu'Abby et Sam sont toutes deux coincées dans des couples et des intrigues dont il est grand temps de se débarrasser, Ray prouve qu'il est bien plus intéressant quand il abandonne le gimmick rock'n'roll et agit comme un interne en pleine apprentissage. Du gros progrès.
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Très concentré à redresser la barre sur les dernières saisons de #TheWestWing, John Wells se montre ultra-paresseux avec "Carter est Amoureux", une avalanche de guimauve que le décor parisien n'excuse pas.
La 10ème saison m'avait réconcilié avec le couple Carter/Kem mais j'ai eu du mal à m'intéresser à leurs retrouvailles à cause d'une écriture qui accumule les clichés (dont une course sous la pluie). C'est une porte de sortie prévisible et racontée à la truelle.
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Et bien sûr, on a tous les clichés parisiens : 
- La Tour Eiffel apparaît au moins 3 fois 
- Partage de croissants au Pure Café 
- Taxi énervé qui klaxonne 
- Ballade aux jardins du Luxembourg 
- Le métro idéalisé (surtout la ligne 6)
- Le rival amoureux qui s'appelle Michel (même s'il a 25 ans)
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Et Noah Wyle cabotine en français. C'est sympa mais un peu indigne du personnage, surtout quand on se souvient de "The Storm" ou "Such Sweet Sorrow", deux autres au revoir cultes écrits par John Wells. Au fait, il y a des parisien(e)s parmi vous qui ont pu assister au tournage ?
Le contraste entre la romance parisienne et le drama à Chicago n'est pas du tout exploité. On a juste Susan (qui ne sait pas encore que son départ sera encore moins soigné) exaspérée face aux nouveaux personnages et qui exprime nos craintes concernant la prochaine saison.
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La structure est un gros bordel avec la thérapie de couple Luka/Sam qui pollue le premier acte puis disparaît totalement pour être remplacé par la séparation Abby/Jake. C'est cool que ces deux couples soient supprimés mais ça aurait pu être fait avec un semblant de maîtrise ?
C'est d'autant plus frustrant que la saison était vraiment plaisante et solide depuis le 11.14. Et qu'Abby est toujours aussi chouette. D'ailleurs, c'est sa scène avec Carter qui est encore une fois celle à sauver dans ce truc informe.
Ah oui au fait, vous êtes mignon à utiliser le prénom du bébé mort-né de John pour baptiser son centre de soins mais au vu de l'histoire de la série, ça aurait été plus judicieux de lui donner le nom de son frère ou de sa grand-mère bordel.
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Il y a de bonnes idées dans "The Show Must Go On" mais trop de maladresses pour que le départ du seul acteur principal resté depuis le pilote ait un véritable impact. On a donc une collection mal assortie de scènes nostalgiques et de cliffanghers navrants.
Peut-être parce que Noah Wyle avait déjà signé pour revenir (et aura d'ailleurs le droit à un meilleur traitement en tant que guest). Peut-être parce que la série est occupé à nous prouver coûte que coûte que les nouveaux sont à la hauteur et qu'elle a de la suite dans les idées.
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Rien n'excuse en tout cas de ne pas laisser la dernière scène à Carter et de l'offrir à un nouveau cliffangher avec Alex. Deux saisons de suite, c'est beaucoup. Et ça donne peu envie de regarder la suite, surtout quand on sait à quel point le season premiere de la S12 est atroce.
Au rayon nostalgie, j'ai tout de même été touché par les références à Mark et d'entendre et de voir les anciens, même si c'était mêlé à la masse, même si c'est nul d'utiliser des photos promos en guise de diapo alors que ça marche beaucoup mieux avec des photos "coulisses" :
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C'est mignon d'utiliser les anciens mais par contre, pourquoi ne pas utiliser ceux qui sont présents ? OÙ ÉTAIT KERRY ET SUSAN BORDEL DE MERDE ???
Et s'il m'avait exaspéré la 1ère fois, le "you set the thone" adressé à Morris est finalement honnête. La déconstruction d'un mythe qui dit bien l'état de la série. Heureusement, elle saura faire un énorme travail sur Morris et finira par le rendre digne de cette réplique.
De toute façon, on va pas se mentir. Celle qui donne le ton depuis le départ de Mark et qui est la vraie raison de regarder la saison suivante, c’est Abby et, à nouveau, elle qui brille tout au long de ce season finale moyen.
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En tout cas, bon vent Carter... Inutile de vous redire à quel point son parcours d'apprentissage aura marqué le mien. À quel point il a été un héros d'adolescence et, à quelques exceptions près, il sera resté digne de mes souvenirs avec ce rewatch. On se revoit à l'occasion !
Cette 11ème saison aura donc : 
- Réussi à livrer d'excellents loners. 
- Peiner à être digne de ses vétérans tout en installant ses nouveaux 
Et restera un bordel que l'ironie méta n'aura pas arrangé mais qui reste tout de même hautement regardable.
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Avec la S10, je la range dans la catégorie "transition maladroite mais brillante à l'occasion". Et comme d'hab, voici mon classement des personnages de celui que j'ai le plus apprécié à celui qui m'a le plus gavé: 
Abby 
Neela 
... 
... 
Susan 
John 
... 
... 
Luka 
Sam 
Pratt 
... 
... 
Ray
J'aurais bien mis Kerry à la 2ème position mais, hélas, elle a beau apparaître au générique, elle a traité au mieux comme une "special guest-star", au pire comme une figurante.
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Mes 5 épisodes favoris: 
1- Time of Death (11.06) 
2- Just As I Am (11.14) 
3- Here & There (11.16) 
4- Ruby Redux (11.19) 
5- Back in the World (11.17)
Les 3 que j'ai le moins aimé : 
1- One for the Road (11.01) 
2- Skin (11.10) 
3- Carter est Amoureux (11.21)
Et là, vous vous dîtes "fais pas le con, t'inglige pas les saisons 12 à 14, files direct à la 15 qu'on en finisse avec tes threads". Et moi je vous dit : j'irais jusqu'au bout. Je le fais ni pour vous ni pour moi mais un peu pour elle...
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The show must go on !
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