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#j'ai mis toute ma passion dedans
superiorkenshi · 1 year
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Ascanor…👉👈
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"I tell you what a women loves most, It's a men who can slap but can also stroke"
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journaldenimportequi · 2 months
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Dimanche 14 juillet 2024
Cat Power under the thunder : soirée de loser
Je n'étais plus aussi chaud qu'avant concernant ce concert de Cat Power. Je ne sais pas, enfin, peut être que la flemme jouait un rôle là dedans. L'idée de prendre le bus et d'aller me fourrer dans un hôtel à deux heures de chez moi ne m'enchantait guère trop. Mais, hé, après tout c'était gratuit, j'aurais été bête d'y renoncer et en plus mon frère n'aurait pas apprécié que je n'y aille pas, si je lui avait fait faux bond pour ce concert et l'article qui devait suivre, il aurait mit un moment à me le pardonner.
Le trajet ne me paru pas bien long, occupé que j'étais à écouter Bruce Springsteen et à lire ce bouquin tout juste entamé, passionnant, « Bukowski, une vie », par Neeli Cherkovski. Dans lequel j'ai appris des nombreuses choses comme par exemple le fait que Bukowski n'était nullement homophobe, une prouesse, pour un mec de son temps, ça ne me le fait que l'aimer encore plus... j'aime aussi beaucoup sa haine du conformisme. Je me retrouve en lui, qui n'a jamais su garder un travail et qui ne vivait que pour l'écriture...longue vie à son œuvre !
Une fois arrivé à Perrache, voilà que, exactement comme la dernière fois et malgré le fait que j'y sois allé trois ou quatre fois, j'ai manqué de ne pas trouve mon chemin pour accéder à ce foutu hôtel Victoria qui est pourtant situé à environ 3 minutes de marche de la gare. Je suis finalement arriver à bon port, transpirant déjà bien trop.
J'ai réglé le prix d'une nuit et j'ai filé au 4ème étage retrouver ma modeste chambre.
Il faisait très chaud, j'ai dû prendre une douche dans une minuscule salle de bain, ça n'a pas rendu la tâche particulièrement facile. Et puis je me suis posé sur mon lit, j'avais des heures à tuer avant d'aller au concert alors j'ai repris ma lecture sur la vie de mon écrivain alcoolique préféré, tournant les pages avec une passion non feinte. Le temps passe vite quand on a de quoi lire !
Le moment venu, je suis parti prendre un Uber (je me déplace toujours en Uber, vous le savez si vous me lisez régulièrement, je hais les transports en commun) et je fut vite amené à bon port.
Je me suis dirigé vers l'entré des invités, loin de l'entrée de la plèbe où les gens faisaient la queue, queue qui me semblait interminable, j'étais fatigué rien qu'en voyant sa longueur.
Et puis je me suis dirigé vers ce comptoir où les gens invités annonçaient leur nom pour récupérer un précieux ticket.
Devant moi, une dame assez âgée qui semblait ne plus avoir toute sa tête, ne cessait de parler de Bob Dylan. « Bob Dylan, Bon Dylan c'est pas Bob Dylan, quoi ? Mais c'est marqué Bob Dylan ?!  C'est qui Cat Power ?» (il était indiqué sur le ticket « Cat Power chante Bob Dylan »). Elle semblait très déçue.
Pendant ce temps j'ai annoncé mon nom, « Yann Pinguet pour Slowshow », et on m'a donné le ticket. J'ai pensé « ouf, je suis vraiment sur la liste, j'ai toujours du mal à y croire décidément! ».
Après ça j'ai foncé vers les stands de nourriture et j'étais le tout premier client. J'avais très faim mais ils n'avaient que de la nourriture exotique à me proposer, alors que moi je ne demandais qu'à engloutir un hot-dog de base, voir un burger., ce genre là... Faute de quoi j'ai décidé de me contenter d'une gaufre au chocolat que j'ai arrosée avec un Pepsi, à défaut de Coca Cola.
Après ça j'ai filé rejoindre ma place. La place en question était pas mal, j'étais pas loin et en face de la scène.
Les ennuis ont commencés à ce moment là. Il faisait gris et l'application météo de mon téléphone annonçait un orage imminent. Par chance, je portais un grand imperméable parce que ma mère me l'avait conseillé à plusieurs reprises jusqu'à que je finisse par lui faire confiance. Il a commencé à pleuvoir et j'ai mis ma capuche, en pensant « quelle bonne idée, cet imper ! ».
Il s'est mis à pleuvoir avec une intensité de plus en plus forte et au moment du début de la première partie du concert je commençais à m'inquiéter parce que mon imper ne couvrait que le haut de mon corps et mes genoux s'en trouvés progressivement trempés.
Sur scène, l'artiste nommé Blumi assurait un show que je commençais à trouver intéressant, lorsque la dernière chanson fut jouée. A ce moment là, je me suis mis debout, totalement hébété, j'avais tout le pantalon trempé et mes chaussures étaient dans le même état. J'ai songé à me casser de là tout de suite, je n'avais qu'une envie, c'était d'être au sec quelque part. Mais je suis resté et le concert a finit par commencer.
A ce moment la le ciel s'était assombrit. Deux musiciens sont arrivés sur la scène, suivis de celle qu'on attendait tous, Chan Marshall, alias Cat Power.
Premier constat : la dame a pris de l'âge, c'est évident,et la personne qui s'installait devant le micro était loin de l'image que je me faisais de Cat Power, à savoir une jolie brune aux cheveux longs coiffés d'une fameuse franche.
A la place se tenait une femme aux contours épais et aux cheveux courts.
Mais après tout, ces considérations esthétiques ne sont pas très importantes, l'important c'est la voix et quand elle a entonné la première chanson, j'ai constaté qu'elle l'avait conservée et en bon état, malgré la clope qu'elle avait cru bon de s'allumer en plein milieu de la chanson.
J'ai ainsi pu écouter cette première chanson, de Dylan, donc. C'était « She Belongs To Me ».
Merveilleux, j'en oubliais presque le fait que j'avais le cul mouillé et les pieds qui pataugeaient dans l'eau. La nuit était tombé et des premières éclairs se faisaient entendre.
Débuta ensuite la seconde chanson, « Fourth Time Around ».
Et là, la chanteuse a interrompu le concert une première fois, pour nous dire qu'elle était effrayé par l'orage, que ce n'était peut être pas prudent de continuer.
Elle a fini par déguerpir une première fois et les gens ont commencés à râler, à siffler... un responsable est arrivé sur la scène, bien embêté, pour nous dire qu'il ne savait pas trop comment allait se dérouler la suite, ce fut la confusion, et puis Cat Power est revenue, et puis elle a repris la chanson exactement là où elle l'avait arrêté, mais l'orage était toujours présent et après quelques éclairs elle a définitivement foutue le camp.
A ce stade là les gens étaient mécontents et ils ont commencés peu à peu à partir, toujours sous la pluie.
Je n'ai pas perdu de temps et je me suis cassé au plus vite, je n'avais qu'une idée en tête, me mettre à l'abri au plus vite, et pour ça il fallait rejoindre mon hôtel.
Tâche ardue, il faisait nuit et pleuvait de plus belle.
Je ne savais même pas quel chemin prendre, alors j'ai suivi des gens et j'ai rejoins une vieille rue étroite qui descendait très bas, et j'ai marché ainsi pendant un bon kilomètre. J'avais ces vieilles rues en souvenir, de l'époque où j'y étais passé avec Marz, mon ex amoureuse mexicaine... c'était beaucoup moins romantique désormais, la rue n'en finissait plus et j'ai fini par retrouver une route et donc, la civilisation, je pouvais enfin appeler un Uber. C'est ce que j'ai fait et je suis parti m'abriter sous un porche en attentant le véhicule.
Finalement j'ai pu enfin rentré à l'hôtel, avec le bas de mon corps totalement trempé.
Résultat des courses, je me suis retrouvé en caleçon sur le lit de ma modeste chambre d'hôtel, sans avoir la possibilité de porter des affaires de rechange et je me suis dit que, vraiment, il était désormais peu probable que je m'aventure un jour à aller revoir un concert de Cat Power !!!
Bande son : Born To Run, Bruce Springsteen
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acowenfrance · 4 years
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2020 a laissé beaucoup d'entre nous se sentir impuissants, mais avec cette nouvelle année il y a une chance de récupérer nos pouvoirs. Il n'y a pas de meilleure façon d'accueillir cette énergie en regardant la nouvelle série Fate: The Winx Saga , mettant en vedette Abigail Cowen , qui joue le rôle de Bloom dans cette nouvelle série Netflix. Bloom nous montre à tous que ce sont nos différences qui font de nous une force avec laquelle il faut compter. Si vous avez du mal à découvrir votre propre pouvoir unique, lisez la suite de notre entretien avec Abigail, qui discute avec nous de son expérience de travail sur le tournage de Fate: The Winx Saga , de son parcours en tant qu'actrice et de sa passion pour le mental. plaidoyer pour la santé.
𝐶𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑒𝑧 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑔𝑢𝑒́𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑖𝑛𝑒́𝑎𝑖𝑟𝑒. 𝐶𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑣𝑜𝑦𝑎𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑏𝑎𝑡. 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑟𝑒.
Votre nouvelle série Fate , basée sur la série Winx Club , sortira très bientôt. Que pensez-vous de la sortie? Je suis très excité, mais je suis aussi très nerveuse. C'est mon premier rôle principal dans quelque chose. C'est un mélange d'émotions. C'est de l'excitation et des nerfs! Vous jouez Bloom. Pouvez-vous nous parler un peu de son personnage dans la série? Bloom est un étrangère. Le spectacle se déroule dans l'Autre Monde, mais elle est née dans le monde des humains. Elle a découvert vers 16 ans qu'elle avait des pouvoirs et elle a été envoyée dans l'Autre Monde pour apprendre à les contrôler. Elle est têtue, il s'agit donc en quelque sorte de son parcours d'apprentissage sur elle-même et de développement d'amitiés, tout en essayant de contrôler ces pouvoirs de feu. En quoi pensez-vous que vous êtes semblable et différent de Bloom? Je dirais certainement que je suis lié à sa personnalité têtue. J'ai été un peu têtu et dur toute ma vie. Je me rapporte beaucoup à Bloom en fait, surtout à cet âge et aux choses qu'elle traverse, à découvrir qui elle est et à s'entendre avec elle-même. Vous savez, les choses typiques que vivent la plupart des adolescents. Je me rapporte à sa volonté et à son entêtement maintenant dans ma vie. Je dirais que la différence est… je ne sais pas vraiment. Je dirais peut-être juste les pouvoirs de feu. Je n'en ai pas. Quelle a été selon vous la plus grande leçon que vous avez tirée de Bloom? J'ai tellement appris de Bloom. Ce qui vous différencie, c'est votre superpuissance. C'est ce qui vous rend spécial et beau. C'est ce qui fait de vous, vous. Mais cela peut être effrayant au début. En la jouant en tant que personnage et en passant par ces émotions avec elle, je pense que tout le monde peut comprendre cela. Toute la série apprend à accepter ce qui vous rend différent et ce qui vous distingue. Je n'ai regardé que les premiers épisodes, donc évidemment, les fées apprennent encore à se connaître et il y a un peu de tension, mais comment cela fonctionnait-il avec autant de femmes formidables dans les coulisses? C'était incroyable! C'est tellement spécial quand vous avez une émission centrée sur les femmes comme celle-ci. Cela crée un environnement merveilleux sur le plateau et à l'écran. Le casting a juste ces femmes formidables et fortes qui se soutiennent toutes et s'encouragent les unes les autres. C'est formidable de travailler et d'être là. Nous sommes tous devenus de très bons amis et nous nous sommes bien entendus dès le premier jour. En vous donnant une seconde pour vous vanter, que pensez-vous avoir apporté à la table sur le tournage de Fate: The Winx Saga ? Vous savez, je pense que tout le monde a apporté quelque chose de différent. C'était le thème principal pour tout le monde. J'ai définitivement des manières étranges. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Je sais que c'est ce qui m'a été mentionné. C'était quelque chose dont je n'étais pas sûr de moi parce que quand je parle, je pense que j'ai des manières idiotes. Mais comme je l'ai dit, étant sur le plateau avec tant de gens qui aimaient et soutenaient vraiment ce qui vous rend différent, j'ai en quelque sorte pensé que cela pourrait être intégré à Bloom. J'ai pensé que c'était une belle réalisation pour moi. J'espère que cela répond à votre question, mais je ne sais pas si c'est un moment de vantardise. * rires* De quelles manières ce spectacle ou cet ensemble particulier vous a-t-il défié en tant qu'acteur? De toutes les manières possibles, pour être honnête. C'était mon tout premier rôle principal. C'était mon premier rôle lourd. Cela ne veut pas dire qu'il existe un petit rôle ou un petit acteur. C'était juste un rôle avec une responsabilité plus lourde. J'avais l'impression de travailler jour après jour, de longues heures dans des conditions météorologiques folles. Avoir cette quantité de responsabilité et les différentes émotions à représenter dans différentes scènes en une journée était beaucoup. J'étais très nerveux à l'idée de m'y mettre, et j'ai dû surmonter ces nerfs et sortir de ma tête, n'ayant jamais joué un rôle principal auparavant. J'ai vraiment dû me forcer à y aller et aussi simplement chercher le soutien et les conseils des gens sur le plateau. Avoir cet environnement favorable sur le plateau a été utile. Mais oui, cela m'a mis au défi de toutes les manières possibles - en tant que personne, en tant qu'acteur, en tant qu'ami. De toute évidence, cette version est un peu plus pointue que le Nickelodeon Winx Club . Mais d'une certaine manière, je pense que cela rend les choses plus faciles à comprendre pour les personnes de mon âge, les jeunes adultes. Quels types de leçons ou de moments espérez-vous que les téléspectateurs retiennent vraiment de ces épisodes? C'est définitivement différent. J'aime le dicton: «The Winx le public a grandi et nous aussi. Je pense que nous nous sommes vraiment concentrés là-dessus pour la série. C'était le programme pour cela. Il y a tellement de leçons à tirer. Je pense que l'aspect de l'amitié est merveilleux et important à embrasser. La plupart du temps, cela peut être une lutte dans le monde. Je pense que la façon dont la série décrit ces amitiés est spéciale car elle ne montre pas seulement cinq filles s'entendant avec des papillons et des arcs-en-ciel. Cela montre les inconvénients, mais que grâce à l'amitié, vous pouvez en sortir. Il montre les différents types de femmes dans l'amitié et l'acceptation, l'autonomisation et l'inclusion. Il est si important d'en faire partie et d'en tirer des leçons. Pour les personnes de l'âge des filles, elles peuvent regarder cela et être encouragées à s'accepter pour qui elles sont. A cet âge, c'est dur parce que tu veux t'intégrer. Je sais qu'à cet âge, je voulais être tout le monde, et je détestais ce qui me rendait différent. J'adore le fait que cette émission le montre, et cela montre l'amitié qui en découle. J'ai lu que vous avez grandi dans une ferme, souvent en jouant et en créant vos propres histoires. Rétrospectivement, comment pensez-vous que ces simples moments ont influencé votre jeu d'acteur maintenant? Oh mon Dieu, de toutes les manières possibles! En repensant beaucoup ces derniers temps, je réalise à quel point cela a affecté ma méthode. Je me souviens avoir joué à Barbies tout seul, ou je sortais avec mon frère et créais des histoires. Je mettais en scène sur des spectacles avec différents scénarios. Je créais constamment. C'était incroyable d'avoir cette liberté en tant qu'enfant de s'exprimer comme tu le voulais et comme tu l'entends. Cela permet également des possibilités infinies dans votre vie d'adulte, car vous vous habituez à permettre à votre cerveau d'aller où il veut. Quand j'étais jeune, je jouais aux Barbies et je créais ces histoires. Je commençais à pleurer sur l'histoire. Je me souviens avoir pensé: «Oh mon Dieu. Je peux pleurer comme ça? Peut-être que je peux être une actrice. J'étais tellement dans les émotions de ça. Je tire de ces moments maintenant, étant en contact avec différentes émotions. C'est comme un muscle que j'ai entraîné depuis que je suis enfant. Changement de vitesse… Je sais que vous êtes un ardent défenseur de votre santé mentale. 2020 n'a pas été facile pour nous tous, alors comment avez-vous veillé sur vous-même? Je me suis assuré d'être patient avec moi-même et de me donner la grâce. Avec cela, cela m'a aidé à ne pas être si en colère contre moi-même de ne pas vouloir être social ou de me sentir déprimé pendant une journée. Je pense que beaucoup de gens se sentent comme ça en ce moment et se sentent en colère contre eux-mêmes pour se demander ce qui ne va pas avec eux. Je pense qu'être patient avec soi-même est la chose la plus importante en ce moment. Et en réalisant que nous ne sommes pas les seuls à vivre cela. Nous sommes tous là dedans. Rien ne va pas avec nous. C'est juste la main que la vie nous a donnée en ce moment. Même avec ça, ça n'aide pas toujours. Je pense qu'il est important de faire de l'exercice, de bien manger et de se confier aux gens. Dites-leur que vous ne vous portez pas bien aujourd'hui. Le simple fait de le dire et d'être audacieux est, je pense, la chose la plus importante à faire, car c'est la plus effrayante. Je pense que c'est le plus effrayant parce qu'il y a une telle stigmatisation autour de la santé mentale et la stigmatisation autour de se sentir triste dans la journée. La stigmatisation dit que si vous vous sentez triste, déprimé, déprimé ou anxieux, cela signifie que vous êtes faible ou que quelque chose ne va pas avec vous. Ce n'est pas du tout le cas. Avec cette stigmatisation, les gens n'en parlent pas, et ils le refoulent. Ensuite, ils entrent simplement dans une spirale, et la situation empire. Je pense qu'en ce moment, être patient avec soi-même et demander de l'aide est la chose la plus courageuse que vous puissiez faire. Et la chose la plus importante. et ça empire. Je pense qu'en ce moment, être patient avec soi-même et demander de l'aide est la chose la plus courageuse que vous puissiez faire. Et la chose la plus importante. et ça empire. Je pense qu'en ce moment, être patient avec soi-même et demander de l'aide est la chose la plus courageuse que vous puissiez faire. Et la chose la plus importante. En entrant seulement dans les détails avec lesquels vous êtes à l'aise, qu'est-ce qui a déclenché votre passion pour parler de santé mentale? Quand j'ai traversé une période difficile au collège - après avoir été victime d'intimidation pour avoir les cheveux roux - cela m'a coûté très cher. J'ai été scolarisé à la maison en huitième à cause de cela. J'ai beaucoup appris sur comment m'aimer moi-même. C'est un long, long voyage. Cela va être un voyage pour le reste de ma vie, et je dois utiliser les outils dont je dispose pour m'accepter, m'aimer et me donner la priorité. Je dirais que cela en a déclenché beaucoup. Cela a vraiment frappé il y a quelques années lorsqu'un de mes amis proches s'est suicidé. Après cela, cela a frappé quelque chose en moi [d'être] aussi ouvert et vocal que possible sur les choses. Cela m'a ouvert les yeux de réaliser que tant de gens traversent cela en silence. Si une personne peut parler et dire: «Hé, tu n'es pas seul», ou simplement expliquer le processus chimique en cours dans le cerveau… il ne s'agit pas de dire aux gens qu'ils peuvent être «réparés», c'est de dire: «Hé, il existe une solution à votre douleur en ce moment. Ce n’est pas la fin, tout est tout. Faire ces choses est important. Si je peux être la seule personne à aider une autre personne, cela en vaudrait vraiment la peine pour moi. Je sais que les gens souffrent tout le temps, la douleur de subir les effets du suicide. Je pense que c'est l'une des choses les plus importantes dont il faut parler. Pour les jeunes qui vous admirent, quels conseils pouvez-vous offrir à quelqu'un qui ne sait peut-être pas comment défendre ses besoins mentaux? C'est difficile parce que certaines personnes qui passent par ces choses ne se tournent pas parce qu'elles ont l'impression de n'avoir personne à qui s'adresser. Mon conseil est qu'il y a toujours des lignes d'assistance à appeler. J'ai entendu des gens les appeler. Je sais que c'est quelque chose que vous pouvez atteindre. Mais même le simple fait de le publier et de toucher une seule personne et de parler à l'existence peut vous aider à l'accepter. C'est plus facile à dire qu'à faire. Vous pouvez même l'écrire ou un journal à ce sujet. Le sortir et ne pas avoir l'impression que c'est un sale secret est un premier pas important. Rappelez-vous qu'en ce moment, vous pouvez vous sentir désespéré et que cela ne va peut-être pas automatiquement, mais que demain est un nouveau jour pour que quelque chose de nouveau se produise dans votre vie. Cela vaudra la peine de rester dans les parages. Rappelez-vous qu'il y a de meilleurs moments à venir, car le principal problème de la dépression et de l'anxiété est que cela provient en grande partie du désespoir. Trouvez-vous quelque chose pour vous donner un peu d'espoir. Comprenez que la guérison n'est pas linéaire. Ce ne sera pas mieux demain. C'est un voyage et un combat. Vous devez vous battre. Je pense qu'il existe de nombreuses ressources différentes et j'espère qu'il y en aura d'autres à l'avenir qui seront plus accessibles.
𝐿𝑒 𝑚𝑜𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑚'𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑎̀ 𝑙'𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡« 𝑒𝑠𝑝𝑜𝑖𝑟 ». 𝐺𝑎𝑟𝑑𝑒𝑧 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑖 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒𝑧 𝑎̀ 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑠 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑠𝑝𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑒𝑡 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒
Enfin, quelle est selon vous une bonne intention ou un objectif que tout le monde peut se fixer à l’entrée de cette nouvelle année? Je pense avoir de l'espoir. Le mot qui m'est venu à l'esprit était «espoir». Gardez la foi et continuez à trouver des moyens d'avoir de l'espoir sur ce que le monde sera et peut être. C'est beaucoup de ce que les gens vivent en ce moment, perdant espoir de trouver une solution à cette pandémie. Je pense qu'il est important de garder espoir et de manifester cela.
▪ source  ▪ traduit par ACFR.
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antonomase · 4 years
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@characterfromthebook, je suis désolée, j'ai mis un temps fou à faire ce tag, pardon ! (À mi-chemin, je me rendue compte que c'était "romans", donc j'ai dû enlever la moitié.) Et en plus, j'ai passé une éternité à tergiverser pour savoir où était la différence entre "aimer bien" et "préférer aux autres".
Dix (de mes) romans préférés
Dans l'ordre chronologique :
(Bonus : Le Contre l'Inculte de Lucien. Parce que je l'aime d'amour, ce texte.) On n'est pas sur de la grande littérature et mes justifications sont un peu nulles.
Yvain ou Le Chevalier au lion, Chrétien de Troyes :
Cliché, mais : amour pour la légende athurienne + souvenirs d'agreg + passer deux mois à le relire et à l'apprendre en ancien français...
Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos
J'ai l'impression que c'est encore un peu cliché. Mais ce roman épistolaire est à l'origine de ma passion pour les personnages qui complotent et l'exposé de ces manigances.
Les Mystères de Paris, Eugène Sue
À nouveau, on est sur une justification sentimentale : c'est encore à ce jour le livre le plus long que j'aie jamais lu. Un roman feuilleton tout ce qu'il y a de traditionnel, avec des rebondissements, une myriade de personnages dans les bas-fonds de Paris. Je me souviens que l'été où je l'ai lu, je me suis retrouvée clouée au lit une journée et que j'avais passé mon temps à lire pour m'occuper.
Les Misérables, Victor Hugo
Je sais, c'est cliché. Jugez-moi autant que les membres de ma famille m'ont jugée l'année où j'ai été hyper contente et émue de recevoir le Pléiade pour Noël.
Les Piliers de terre, Ken Follett
L'histoire s'étale durant toute la construction de la cathédrale de Kingsbride dans l'Angleterre du XIIe siècle. Je ne m'y connais pas assez en histoire de l'Angleterre médiévale pour repérer les inexactitudes. On se laisse emporter par l'histoire et la galerie de personnages. Mais je regretterai toujours que la fin soit aussi précipitée. La Colonne de feu est peut-être l'un des rares romans de Ken Follett où ce n'est pas le cas.
La série Artemis Fowl d'Eoin Colfer
Je ne parle pas assez de cette série arrivée après Harry Potter mais avant Percy Jackson. C'est la série de mon collège. Dans le premier tome, Artemis, 12 ans, est un petit génie du crime qui kidnappe une elfe afin d'obtenir l'or des Fées. Encore une fois, on voit mon goût prononcé pour les personnages à la malveillante brillance.
La triologie Mistborn de Brandon Sanderson
Y a un peu tout ce que j'aime dedans (même si on aimerait avoir plus qu'un seul personnage féminin correctement traité). Le tome deux réussit à être aussi bien que le premier, ce qui est rare. Le système de magie est réfléchi, cohérent, justifié dans le récit. Il y a de l'intrigue, du complot politique, des retournements de situation. En un mot : une trilogie vraiment très chouette que je recommande régulièrement. Pour la petite histoire, le premier tome a longtemps traîné sur ma PAL avant que Le Moment de la lecture vienne, cette rencontre un peu magique avec un livre.
Le Cœur cousu de Carole Martinez
Je trouve ce roman très poétique. On suit le personnage de Frasquita, dont l'histoire nous est racontée par l'une de ses filles. Les vêtements que coud Frasquita semblent avoir des propriétés magiques, tous ses enfants, des dons surnaturels. Attention, ce roman s'inscrit plus dans le magical realism que dans la fantasy.
Le Chardonneret, Donna Tartt
J'ai longtemps hésité sur le dixième livre à mettre. J'ai beaucoup aimé le principe du début in medias res et le fait que le roman soit une longue enquête pour essayer de comprendre comment Theo se retrouve caché dans cette chambre d'hôtel à Amsterdam. C'est un roman d'éducation, j'aime ce genre de romans. (Middlesex de Jeffrey Eugenides m'a aussi beaucoup touchée.)
La Passe-Miroir de Christelle Dabos
Je ne pouvais pas finir sans enfoncer encore le clou avec La Passe-Miroir. J'ai commencé la lecture en étant très sceptique car tout le monde semblait adorer l'histoire d'Ophélie, des arches et des Esprits de famille. La série a pris mon cerveau et mon petit cœur, les ont secoués, retournés dans tous les sens. Contrairement à la plupart des gens, mes romans préférés de tétralogie sont plutôt les deux derniers, parce qu'on touche au mystère qui sous-tend la série. Même s'il y a quelques trucs qui sortent de nulle part dans le quatrième tome, l'architecture de cette série est impressionnante.
Je tagge @sans-rancune-sans-regrets, @jasministheb, @street-light-phenomenology, @nessajana, @crocordile, @theborhapboysawakenedmywhatever and @thattheodoranbadassery (the game is selecting 10 of your favourite novels and explaining why in a few words). Et comme d'hab', si j'ai oublié des gens et que vous voulez nous partager vos lectures...
(Note : Au fur et à mesure que j'écris les justifications, plein d'autres romans me viennent en tête, je suis tout bonnement insupportable.)
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Good Omens  Amazon Q&R, 28 mai 2020 partie 1
Nous avons traduit le live en français à partir de la transcription réalisé par aziraphaelite ici. Les autres parties: 1 / 2 / 3 / 4 La vidéo du live
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[L'audio pour les 00:27 premières secondes est absent – c'était un problème venant d'Amazon]
Introduction
JD : [David] Tennant, l'une des stars de la bien-aimée série. Je vous souhaite la bienvenue, merci d'être là pour célébrer les 30 ans.
David : Merci !
Neil : Merci- et bien sûr, ce n'est pas seulement les 30 ans du livre, parce que c'est précisément les un an de la série également. Qui a [marqué] un an auparavant, donc nous avons les deux.
JD : Je l'ai regardé- Je crois je l'ai regardé entièrement... vous avez passé 30 ans à l'obtenir sur TV,  et je pense que je l'ai regardé en un jour et demi. C'était tellement bien, c'était tellement amusant. Mais Neil, quand vous regardez 30 ans en arrière, ça fait quoi de célébrer ce genre d'anniversaire ? Je pense qu'en tant qu'écrivain, tu sors un livre, tu ne sais pas comment ça va être accueilli. Tu ne sais probablement pas si tu célébreras le 30ème anniversaire de sa publication.
Neil : Vous savez, j'ai senti que De bons présages était spécial. Terry Pratchett était un génie, je n'ai jamais connu quelqu'un comme lui, et le monde est bien plus pauvre avec le décès de Terry, et j'ai définitivement senti que nous avions fait quelque chose de spécial. Si vous m'aviez dit 30 ans auparavant que nous célébrerions le fait que ce soit toujours un livre apprécié et maintenant une série télé appréciée aussi, je ne vous aurais probablement pas cru. Mais la réalité est tellement plus intéressante que ce que j'aurais pu imaginer.
JD : C'est, et vous le savez, que c'était réjouissant pour des personnes comme moi qui ont lu le livre, de pouvoir le partager avec mes enfants. Je pense que c'est devenu multi-générations, ce qui est je pense un grand succès. David, étiez-vous familié avec le livre quand c'est sorti il y a 30 ans ? A quel point aviez-vous lu De bons présages, était-ce quand vous avez été pris dans le casting ? Quand l'avez-vous appris ?
David : Ouais, j'étais le genre de cas test parmi tous ceux qui faisaient la série. Je n'en savais rien, avant que j'ai le script. J'ai lu le script avant le livre. Donc c'était tout nouveau pour moi, ce qui m'a donné l'impression, naïvement, de ne pas vraiment connaître quelle histoire ce livre avait, et la profondeur de la passion que les gens avaient envers elle. Ce qui a été je pense plutôt utile, parce que bien sûr, tu rentres dans un voyage comme celui-ci plein d'optimisme et ouvert et prêt à être créatif, et tu interprètes le script du mieux que tu peux. Je pense que quand je suis parti dans ce voyage, si j'avais été conscient de l'énorme- de la bibliothèque d'amour- que ce livre engendre, je pense que j'aurais pu me sentir trop submergé pour dire oui. Donc je pense que j'ai probablement été chanceux de ne pas connaître moi même le livre avant, de ne pas avoir connu son héritage. Je le connais, maintenant. C'est une si belle chose d'en faire parti, et dans l'année où cette série est sortie, la quantité de... Parce que j'ai fait d'autres séries, auparavant, ce qui veut dire que j'ai eu des visites à des conventions de science fiction et des choses comme ça, et mon expérience cette dernière année... Avant les gens étaient déguisés en des personnages que j'ai fait, et au fur et à mesure de l'année j'ai vu ce changement, et la quantité de costumes à fines rayures que j'étais habitué à voir a été remplacé par le gothique, ailé... [rire]
JD : Long, noir et [paroles inintelligibles]. C'est bien que vous ne soyez pas étranger à avoir un rôle iconique et avoir à répondre aux attentes de l'audience, et ce n'était pas différent, n'est-ce pas ?
David : Non, pas différent du tout. Mais je ne réalisais pas l'étendue du monde dans lequel j'entrais, mais c'est une joie d'en faire parti.
JD : Neil tu as mentionné Terry Pratchett, Comment était ta relation de travail avec lui ? Vous avez une incroyable équipe. Comment c'était de travailler ensemble ?
Neil : Terry et moi... Hé bien, le processus de De bons présages a essentiellement commencé quand j'ai écrit les 5 000 premiers mots, jusqu'à la fin de l'échange de bébés, et je l'ai envoyé à quelques amis pour le lire, l'un d'eux était Terry, et j'ai reçu un appel de lui après à peu près 10 mois plus tard, disant « Nous allons l'écrire ensemble ». Parce que ça me semblait beaucoup comme si Michaelangelo disait « Veux-tu venir ce week-end et peindre un plafond ensemble? » Que tu sais que tu vas apprendre et tu sais que ça va être une aventure. Après ça c'était surtout Terry et moi discutant du scénario ensemble au téléphone, raccrochant le téléphone, et essayant de trouver le prochain bon truc avant que l'autre ne l'ait...
JD : Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vouloir écrire quelque chose, qu'il veuille écrire quelque chose, et vous preniez différentes directions ? Ou est-ce que vous trouviez une quelconque solution pour avoir les deux idées en une ?
Neil : Non. Nous n'avons pas fait ça. Si elles n'allaient pas ensembles, on repensait tout. Et ce qui était drôle c'est qu'on avait une pensée très similaire là-dessus. Nous savions que nous écrivions le même livre. Je ne me souviens vraiment que d'un désaccord avec Terry, un seul, qui est quand Aziraphale jure avant d'être désincorporé. Et je me rappelle envoyer cette scène à Terry, et il m'a appelé et a dit « Tu ne peux pas avoir quelqu'un qui jure comme ça dans un livre de Terry Pratchett ! » et j'ai dit « Hé bien je ne l'ai pas fait, je les ai eu jurant comme ça dans un livre de Neil Gaiman et Terry Pratchett, et ça va. » Et j'ai dit, « De toute façon, ils me blâmeront moi. » et heu... Ils l'ont fait. Donc c'était ok.
JD : Ça a marché, et c'était un beau, très beau moment. J'ai plusieurs questions, nous avons un chat live en cours, nous avons réseau social en cours, il y a beaucoup de personnes qui veulent poser des questions. Donc je vais juste en prendre quelques unes et les poser maintenant. C'est de l'utilisateur [Mib85] : « Est-ce que c'était Neil ou Terry qui a fait aimer Queen à Rampa ? »
Neil : En fait, Queen a un peu précédé Rampa. Queen nous est venu avant même que je commence à écrire ma partie. Nous avions observé, et c'est devenu une blague entre nous, que dans chaque voiture... A ce moment là, les gens avaient des cassettes, ce n'était même pas les CD, et c'était comme si dans chaque voiture, il y avait une cassette du Best of de Queen que personne ne se souvenait avoir acheté. C'est comme si... C'était toujours là, dans la boîte à gants, et Terry et moi avons développé la blague que toute cassette laissée trop longtemps dans une voiture se transforme simplement en Best of de Queen. 'Quand' veut dire 'quand j'écrivais', donc quand j'ai commencé les trucs sur Queen dans l'idée que chaque cassettes que tu laisses dans une voiture se transforme en Best of de Queen, et que je l'ai mis dans le début des trucs que j'avais écrit pour De bons présages. Ensuite, quand on a fait la série, je me souviens que je n'avais pas mis Queen dans le script, parce que j'étais sûr que Brian May dirait non. Parce qu'il avait dit non bien des années avant quand on avait fait la version Radio BBC, et cette fois quand on l'a contacté et qu'on s'attendait à ce qu'il dise non, il a juste dit « Hé bien, désolé pour ça, je me suis un peu emporté quand vous avez fait l'émission radio. Bien sûr que vous pouvez. » Et il s'est assuré que Queen soit dedans, et c'était tellement bien, c'était tellement approprié, et quelque part les musiques de Queen ont tout relié ensemble. Les autres parties: 1 / 2 / 3 / 4 Traduction par: Belzebuth
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max-a-matale-blog · 6 years
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Episode 8: Poya day
Jour55: Journée lanterne! Demain c'est le poya day,jour de pleine lune etcelle de Mai (fin Avril cette année) est la plus importante, elle célèbre la naissance de Buddha, du coupon prépare des lanternes pour décorer la maison. J'ai aussi pris plus de 2h pour écrire mon blog, j'avais plus de deux semaines de retard^^ Avec Armelle et Umanga, on a prit des photos pour faire un post Facebook 0 déchet et ensuitre avec Niro et Armelle et Lionel, on a fait les strucuturres des lanternes en bois et le soir les décos, en papier. Au bout d'un moment, on en a eu un peu marre du coup on a refait 4 quilles du Molkky qui n'étaient pas top et on a fait une normande (14, 27, 50, 61, 76), parce que Armelle est normande et ça change de la bretonne (22, 29, 35, 44, 56). On a aussi mis en place la fontaine à eau que j'avais réparé. C'est cool d'avoir de l'eau bien fraîche et de l'eau chaude pour le thé!!
Jour 56: Aujourd'hui c'est le Poya Day,du coup on est tous allé au temple Aluvihara de Matale, il est magnifique. Il y a pleins de statues de Buddha,dont 2 immenses. Et il y a aussi des peintures de chatiments/punitions que pourraient avoir des personnes malveillantes. Dans ce temple il y a aussi de très anciens écrits bouddhistes, c'est sympa de voir comment c'est fait. Ensuite on est passé au temple hindoux mais il était fermé. Et on a tous mangé ensemble en ville. On était trop heureux de voir qu'ils faisaient du jus de citron pas cher mais il était salé, grosse déception... Sur le retour (la famille est rentrée en moto et nous en bus et la fin à pied), il s'est mis à pleuvoiret juste à ce moment là, une femme en tuk tuk (c'est très rare) s'arrete et nous prend, on était 7 dedans (normalement c'est pour 4 personnes). Mais au moins on était au sec! En arrivant on a terminé les lanternes. C'est pas une franche réussite mais c'était marrant^^ Lionel ne doit pas être seul dans sa tête haha. Ce soir on a eu une discussion sur les jeux vidéos et les films de guerre et il est trop bizarre et perché haha.
Jour 57: Reveillé à 2h par Lionel parce qu'il a vu un serpent devant la maison en allant pisser. A cette heure là, je m'en foutais, je voulais juste dormir. Impossible de dormir après... Départ prévu à 8h15 pour prendre le bus pour Kandy mais à 8h on a remarqué que l'horloge s'était arreté et qu'elle a 40min de retard. Nous on est prêt mais pas eux,on y va et ils nous rejoindront. On va visiter le temple de Kandy, le plus important temple ouddhiste du Sri Lanka, où est la relique d'"une dent de Buddha. Une fois qu'on les a retrouvé, on rentre dans le temple, c'est magnifique mais c'est blindé... A peine rentré, Manikya a eu envie de faire pipi, du coup il s'est mit à poil, tout simplement haha. Grosse gêne... Le temple est immense et c'est ultra beau. Exceptionnellement, comme c'est le Poya day, l'accès à la relique est permis, il y a une queue énorme mais en tant que touristes, on a grillé tout le monde haha. ça en jète, tout en or et diamants. Niroshan nous a expliqué plein de choses sur le Bouddhisme, c'est super cool d'y être venu avec eux. Le midi on a cherché un resto parce que c'est l'anniversaire de Manikya, il a 4ans. En route, on a repéré un bar à jus de fruits frais pas cher, on sait où on va finir l'aprem haha. Après manger on a été faire un peu de shopping mais ils nous ont emmené dans des endroits super touristiques et dont chers, pas ouf. Comme ils sont fatigués (Niro se remet doucement de sa crève et Umanga a ses ragnagnas ^^), ils veulent rentrer pas trop tard... Euh et nos jus?? Au final ils sont partis et on est resté un peu, go le bar à jus. Ananas, passion, rose...un régal! On part vers 18h30, bus pour Matale et tuk tuk jusqu'à la maison. C'est vraiment comme à Noël, toutes les maisons ont des guirlandes et des lanternes, c'est trop beau. Au moment de payer le tuk tuk, le mec annonce son prix et Lionel dit direct oui, mais il est con ou quoi?? J'ai même pas eu le temps de négocier... Personne est motivé pour faire à manger du coup c'est gateau au chocolat haha.
Jour 58: Lionel s'est levé 7 fois cette nuit et il a fait un bordel de ouf... Après le thé, go à la rivière avec Armelle pour faire notre lessive. Lionel est hyper écolo mais il fait sa lessive au robinet...Et en plus il a piqué nos savons et nous raconte des histoires bidons... J'en peux plus!! Ensuite Niro nous a demandé de mettre tout ce qu'il y a dehors dans un même endroit, du coup on a contruit un abris et on a re-re-re-rebougé les affaires (bois, tuiles, tôles, ...) On a trouvé un scorpion dans le bois, petit mais vivace! C'était censé être journée repos mais ils avaient pas précisé que c'était que pour eux...
Jour 59: Petite grasse mat, jusqu'à 8h30 haha. Ce matin on a fini de ranger dehors et on a été rendre visite au moine du village. Il parle pas anglais donc on a juste bu un coup^^ Cette aprem on a fait du béton parce que la dalle a mal été faite et derrière la maison ça fait un cuvette et du coup il y a des petites infiltrations. Ma mission c'était de mettre le béton et de l'étaler à niveau et je suis plutôt content du résultat^^ Ce soir il pleut bien et tout ce passe comme prévu, l'eau s'évacue bien. Ils avaient la flemme de faire à manger alors on s'en charge. Rice&curry, ça change pas trop mais on a aussi fait des patates sautées avec des épices =) Après le paquet de biscuits à la banane d'avant hier, ce soir avant d'aller se coucher, c'est le paquet de biscuits au citron qui a rendu l'âme, environ 6minutes ^^
Jour 60: Petite séance de Yoga et exercices au réveil, ça fait du bien! Ensuite Niro a déclaré la journée comme férié haha. Petite balade au village et Molkky. Couché avant 21h, on est tous claqué.
Jour 61: Après une petite séance d'étirements, on a nettoyé une partiedu terrain et on a semé des graines de citrouilles qu'Armelle a apporté. Ensuite on a décidé de l'emplacement du poulailler avec Niro et j'ai dessiné le plan. Cette aprem les filles sont parties à Matale faire des courses. Ici on devait nettoyer la route et commencer le poulailler mais il a plu du coup on n'a rien fait haha. Solitaire sur l'ordi et molkky avec Lionel entre 2 averses, on a fait une bretonne et je l'ai explosé haha. Juste après manger, il a été voir Niro pour lui dire qu'il avait fait la vaisselle, j'ai pas compris pourquoi. Mais juste après il m'a dit" ya de la vaisselle à faire, tu peux la faire si tu veux" quel bâtard ! Je vois toujours pas pourquoi il a fait ça^^ Les filles ont fait peter la CB aux courses. Chocolat, confiture (ananas, passion, mangue, citron, melon), plein de fruits, pleins de gâteaux... youhou! Cesoir c'était pain-poisson et pain-confiture, un régal!
Jour 62: Levé 7h, j'ai trop froid^^ Grosse séance de yoga, on a appris plein de choses, c'est cool. Et ça fait du bien! Ensuite on a fait les tracés pour le poulailler. En fin de matinée, le maçon qui fera la future maiuson est venu pour faire une estimation et on a dû se cacher parce que ici blanc= argent du couple prix aurait pu monter. En attendant, avec Armelle on a fait un sudoku,mais c'était le plus difficile au monde, du coup on a galéré pour rien ^^ Cette aprem on a creusé les fondations pour le poulailler avec Armelle. On a terminé juste avant la pluie. C'est la saison des pluies, il pleut quasiment tous les soirs depuis presque 1 mois. Ce soir Umanga a fait des Hoppers, des petits pancakes et ils sont partis dans leur chambre, on a mangé tout seul, c'est sympa... Ils sont bizarre en ce moment, je sais pas trop ce qu'il y a ...
Jour 63: Bonne petite séance de yoga ce matin. Avant de commencer, Umanga nous a apporté du jus de woodapple, on était trop content parce qu'on en a gouté en voyage etc'était trop bon. Mais là c'était dégueulasse... Ensuite on a fait la structure pour le poulailler. Lionel a encore été spectateur et à un moment il m'a mal parlé et cette fois j'ai pas su me contenir, je lui ai dit ce que j'avais à dire, ça fait du bien haha? Je me suis fait mal au dos en portant un seau de béton mais ça va. En plus cette aprem c'est repos^^ Ou plutôt Molkky! Et ce soir c'est Rotti youhou. Avant de manger,Niro a fait des prières et nous a remis un collier de protection.
Jour 64: Aucun plan aujourd'hui du coup on a décidé d'aller visiter un jardin d'épices. Mais avant il a fallu déboucher les chiottes haha. Swasthi a fait tomber un éléphant en bois dedans, sympa au réveil... Départ à 8h50 pour le bus de 9h20 mais il y a au moins 35min de marche.. mais au bout de 20min, un camion s'arrete et nous prend, yes! Bon au final le bus était en retard haha. Pti dej à Matale, dans un bar à jus et direction le spice garden n°3 (où travaille le mec du jour 19^^) Arrivé au niveau du temple, dans la direction du jardin, mais après on ne savait pas trop comment y aller, on croise un mec qu'on a vu au temple la semaine dernière et onlui dit qu'on veut aller au jardin, il arrete un tuktuk et nous dit "c'est bon montez, c'est gratuit pour vous" youhou! La visite était super cool, le guide était sympa et on a eu un massage d'une vingtaine de minutes, au top! (tête, visage, épaule,dos) Ensuite retour à Matale, un peu de shopping, re jus de fruits et retour à la maison. Les petits ont été rasés. Pour Mani ça va mais pour Swasthi ça fait bizarre^^
Jour 65: Yoga, lessive, nettoyage du terrain et babysitting. Niro est allé en ville du coup je suis resté garder les petits quand Umanga, Armelle et Lionel ont été à l'école. Quand ils sont partis il pleuvait à fond donc j'étais bien content. Quand Niro est rentré j'ai fait à manger avec lui.
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auroreflore · 4 years
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Seuls mes yeux
« Au gré des rencontres, j'aime prendre le temps de regarder les visages. De m'en imprégner. Chaque trait avec ses petits défauts, ses charmes et ses secrets. Chaque mine représente une histoire qu'il traîne avec lui. Dedans. Chaque sourire avec ses écorchures de la vie, chaque regard avec ses coquards voilés, chaque visage cache ses cicatrices. Les traits ont cette formidable capacité à s'imbiber du vécu comme un alcoolique va porter sur lui sa maladie. Dorian Gray avait peut-être tout compris en faisant endossé au portrait ses propres vices. J'ai soif des histoires, des sensibilités. Soif de garder en mémoire tout ce que mes pupilles ont pu contempler. Soif de pouvoir admirer comme il m'enchante toutes ses choses à souhait. J'ai vu des hommes rougissants devant de belles femmes, des chanteuses offrir aux spectateurs leur âme, des petites filles bouche bée devant la poupée de leur rêve ou l’innocence de jeunes élèves. J'exulte de pouvoir être témoin de ces petits bouts de vie. Quand j'étais enfant, j'ai vite compris que ma vocation est de montrer au monde ces instants. Je veux collecter les émotions, la beauté comme la laideur, les rires comme les pleurs. Je veux que tous prennent le temps de frémir sur leur vie, de leur vue, de leur voix. Je l'ai su à l'instant même où ma tante m'a donné mon premier appareil photo. Un polaroid. Pour une enfant impatiente comme moi, prendre des photos et pouvoir les posséder instantanément était d'un délice sans égale. J'ai commencé à tout prendre en photo, les personnes, les animaux, les fleurs, le béton, le bois, toutes sorte de matières, du petit caillou au ciel. J'avais toujours mon polaroid sur moi, il ne me quittait jamais, même pour aller dormir. Capturer chaque instant, l'emprisonner sur mes pellicules est devenu une réelle obsession. Mes parents ne voyaient plus mon visage, l'appareil était constamment devant. Je gardais tout. Autant les belles photos que les ratées, mes préférées tapissaient les murs de ma chambre et les moches dormaient dans une boîte à chaussures.
Dès que j'ai eu l'âge, j'ai fait des études dans la photographie. J'y ai mis toute mon ardeur, espérant devenir la meilleure. J'ai plongé dans ce dur labeur, sacrifiant mes plaisirs, mes heures pour qu'enfin je puisse toucher mon rêve d'immortalité. J'en suis sortie après cinq ans, cinq ans d'études à faire mes preuves, à donner toute mon énergie, à me consacrer corps et âme à ma passion. Quand j'en suis sortie, j'avais encore tout à prouver. Tout ce que j'avais accompli au sein de l'école, j'avais l'impression de devoir le recommencer avec le monde entier. A force d'obstination, je suis devenue une photographe aux regards des gens. J'ai réussi à les saisir. Leurs yeux se sont battus pour acheter mes photos, encore aujourd'hui. Mes expositions ont toutes un franc succès. A chacune d'elles, les gens se bousculent pour me parler, me connaître. Ils m’apprécient sans effort. Ce qui est la prunelle de ma volonté de faire. J'explore le plus de domaines possibles, ma fièvre de tout prendre, de tout voir, de tout immortaliser me vaut une grande renommée. J'ai publié quelques livres, je suis devenue une figure emblématique de la photo. Cette reconnaissance si soudaine pour mon travail est méritée, j'ai ouvert les yeux à pas mal de personnes sur la réalité et la beauté de ce monde. Grâce à moi, le monde sait que toute vérité est enchanteresse si on est en mesure de la mirer pour ce qu'elle a à donner. Je pense avoir changé les façons de regarder et de penser. Je suis très fière d'en être là où j'en suis. Je suis reconnue, admirée, respectée pour mon talent.
Je suis une célibataire endurcie, indépendante et forte, et nul ne m'a aidé à gravir les échelons. J'ai travaillé dur pour en arriver là où j'en suis. J'ai lutté comme personne. Mes photos, mes livres, je les ai accomplis à la sueur de mon front, et mon dernier livre qui sort dans quelques jours est l'aboutissement de mon œuvre. Bien sûr, ce ne sera pas mon dernier, le monde et moi-même avons encore beaucoup à montrer. J'ai encore une foule de nouvelles idées. Mais je sollicite la patience des gens, un ouvrage ne se fait pas en un jour.
Je suis allée toute seule à la rencontre des paysages, des populations, des petits êtres vivants. Je n'ai jamais eu besoin de personne pour partir à l'autre bout de la terre, pour faire mes preuves aux yeux du monde, pour m'épanouir. Je n'ai eu besoin que de mon instinct et de mes appareils. J'ai promené mes yeux. J'ai vu le jour se lever dans les plus beaux coins et recoins de cette planète. J'ai fouillé la terre entière à la recherche d'images, de la vue panoramique au simple petit détail dont on ne fait plus attention comme simplement la feuille pleine de gouttes d'eau qui luisent à l'aube, la peinture qui s'écaille sur le panneau d'un sentier, le minuscule nuage gris qui court au milieu des blancs, la ride qui se forme lorsqu'une grand-mère indonésienne sourit. J'ai bâti mon art sur ces détails, celui qu'on voit sans regarder, celui qui nous passe à côté, dont on ne sait plus se soucier, celui devenu trop familier. Je conçois le monde ainsi, il est un vaste ensemble de détails qui, une fois réunis, forment un tout. Je trouve le détail plus beau que l'ensemble lui-même. C'est lui que je prends en photo. Je le mets en valeur, je l'expose aux regards, je lui offre une nouvelle vie sous les projecteurs. Le détail crie : regardez-moi, vous êtes passés juste à côté de moi, vous m'avez piétiné, roulé dessus tant de fois sans me voir, sans faire attention, regardez-moi ! Je n'ai eu qu'à mettre ce détail en gros plan, révéler sa splendeur, lui donner une voix. Aujourd'hui, tous vous l'admirez. »
Ce fut la dernière entrevue d'Elissandre Grandjean, morte ce matin vers dix heures, à l'hôpital de Perpignan. La jeune photographe de vingt-sept ans venait tout juste de publier son dernier livre A travers mes yeux. Elle a été amenée suite à un accident plus tôt dans la matinée, son ami, présent lors du drame, nous relate ce qui s'est passé :
« On marchait dans la rue, elle avait son appareil photo autour du cou, au cas où comme elle dit, et puis on a vu le dernier livre qu'elle a publié dans la vitrine d'une petite librairie. Elle était si fière qu'elle a voulu le partager. Elle a traversé brusquement la route. Elle s'est mise à crier, à attirer l'attention des gens sur son livre en leur conseillant vivement de l'acheter.  »
Après la mort d'Elissandre Grandjean, son livre a connu un succès incroyable. Dommage que l'artiste ne fût plus des nôtres pour en profiter.
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Espèce de bilan de mi-voyage, écrit pour la 1ere fois le 25 DÉCEMBRE 2017 dans l'avion
On a vécu la moitié de notre voyage. Six mois. Jregrette rien, rien du tout. Tout aura été un génial mélange de choix et de hasards. J'ai tout aimé, même quand jsuis à bout et que jtire la tronche, j'aime ce que je vis.
On aura été pris 230 fois en stop par des gens, 9 fois par des flics, on nous aura offert 6 fois le taxi, et 6 fois des bus auront accepté de nous prendre en stop. 9, c'est aussi le nombre de fois où se sera fait virés d'endroits arbitrairement, le plus souvent quand on était assis par terre.
On aura parcouru 29 070 km par la terre (Matis tenait à être précis, les chiffres viennent de lui, vous le connaissez...), et pris une seule fois l'avion, pour la première fois en Thaïlande. On aura fait 11 000 km grâce au stop et 14 000 en train (dont 9 000 pour traverser la Russie en considèrent la courtesse du visa russe), 3000 km en bus, 150 km par bateau et 20 km par taxi (lol). 
Y'en aura eu des premières fois. Mes premiers pas dans le désert, sur un glacier en Chine. Ma première nuit de camping par des températures négatives, en Sibérie. La première fois que je faisais de la plongée en Indonésie. Mon premier fruit de la passion, chez Thomas.
J'aurai fait sécher mes culottes sur un tambour sacré, jme serai lavée à la coupelle ou à la bassine plein de fois, pas lavée encore plus de fois. Matis se sera vu demandé en mariage. On aura été pris en stop par un contrebandier ukrainien qui m'a offert un pendant orthodoxe avec une image religieuse. Jme serai pissé dessus plusieurs fois. J'aurai descendu une rivière sur une chambre à air de tracteur. J'aurai tagué un abris-bus en Croatie. On aura animé un cours d'anglais en Thaïlande. Jme serai essuyée les fesses à la main une fois (criez pas, ça arrive, on en meurt pas). 
On aura cherché un hôpital en périphérie de ville dans la nuit au milieu des meutes de chiens errants à 4h du matin pour que je me fasse annoncer fermement que je suis enceinte. 
On se sera faits prendre en stop par le fils du deuxième milliardaire turc, Ali Koç, et il m'aura offert un bracelet unique au monde.
Des femmes m'auront chanté Katuchka (mon air favori tmtc raf) en russe, bourrées, lors d'un pique nique devant le lac le plus profond du monde. 
On aura assisté à des scènes de rituels bouddhistes bruyantes et incompréhensibles au fin fond du Qinhai sur le plateau tibétain.
On aura tenu tête à de faux flics autoritaires à la recherche de jeunes voyageurs isolés à escroquer.
On aura été hébergés dans une maison-musée, chez une riche directrice de lycée privée membre du Rotary Club et son riche mari fabricant de missiles sous-marins russes.
On aura rencontré un prêtre catho qui nous invite à dormir au presbytère, des orthodoxes qui croient tellement en dieu qu'ils mettent pas leur ceinture de sécurité, des évangéliques chanteurs, des moines bouddhistes aux voitures de luxe, des hindous peintres traditionnels, des musulmans qui écoutent Lorenzo, un Imam qui fume dans la mosquée. 
Contre toute attente, ce voyage s'est aussi avéré être sponsorisé par mes passages à l'hôpital. 6 fois en 6 mois c'est un bon record non ? J'aurai cumulé les bobos, au grand désespoir de Matis qui m'à toujours accompagnée à l'hosto. J'aurai marché sur une abeille, choppé une insolation, jme serai faite mordre par un singe, j'aurai eu une infection de l'intestin, eu la peau arrachée par le ciment, jme serai bloqué le dos, retourné trois fois l'ongle du pied avec mon sac (le temps de chopper la technique pour le soulever), j'ai choppé une sangsue, eu une infection du vagin, j'aurai vomi, marché sur un oursin, eu la chiasse des dizaines (centaines?) de fois. Actuellement j'ai une infection dans l'oreille. Les paris sont ouverts pour la suite. 
Chaque randonnée nous aura porté la poisse. On aura faillit se faire manger par un ours, tomber dans un ravin, se faire foudroyer, se faire écraser par un éléphant, se faire dépouiller...
Cette fille dans l'avion pour Bali nous a demandé si le voyage était en train de nous changer. On trouvait pas. Moi je trouve surtout que ça m'a enrichie et consolidée dans ce que j'étais déjà, mais pas que ça m'a transformée. J'avais des idées en partant, des visions de la vie, des façons de voir le monde. Je pensais que le voyage me brouillerait mes schémas, ajouterait des paramètres inincorporables, que y'aurait trop de nouveaux repères, criteres... mais en fait non. Il a réaffirmé, en le complexifiant, ce que je tenais déjà pour presque certitudes. En fait, même avec des contextes historiques et culturels différents, c'est partout pareil, y'a pas d'exceptions. Les conséquences du capitalisme se retrouvent partout. Le travail comme fardeau nécessaire, la pauvreté comme condition irrémédiable, les inégalités criantes. Les conditions de travail inadmissibles, le niveau des salaires insuffisants, le prix souvent trop élevé de l'éducation et de la santé, la présence du secteur privé, la destruction des espaces naturels ou agricoles. Je m'aperçois que les maux de nos sociétés sont des maux du monde, et on les retrouve partout. Les discriminations, les héritages de la colonisation, le sexisme universel. Le role des militaires, de la police, des vigiles. Je pensais que le voyage m'engluerait dans un relativisme mou et infécond. Dans un esprit contemplatif, comme c'est le cas pour plein de voyageurs. Pas du tout.
Le voyage m'a aussi confirmé que je voulais taffer dans l'éducation. Cette fille dans l'avion était prof d'université. Avec Matis on lui a parlé longtemps, discuté ses manières de faire. Prof, c'est quelque chose que je veux essayer de faire. Ça m'a confirmé que je voulais surtout pas faire ça pour la matière ou la connaissance, mais pour tester la pédagogie, des manières de faire, plus libres et équitables. J'aimerais m'appliquer à combattre le système éducatif tel qu'il est en train de s'affirmer, avec ses valeurs de travail d'effort et de mérite à tout prix, sa concurrence, les angoisses, inégalités et rejets qu'il génère ou accentue. Y'aura pas de miracles, mais c'est pas une raison pour laisser faire. Jprendrai toutes les victoires comme telles, même les plus petites.
Pendant ce voyage, j'n'écoute plus que du RAP. Qui l'aurait pensé. Ce qui se confirme, c'est que j'ai vraiment la rage contre beaucoup de choses et que j'mettrai toute mon énergie dans les luttes qui seront nécessaires pour garder ce qu'on a, voir grapiller ce qu'il nous faut. Quand j'ai les dents et le coeur trop serrés, que j'peux pas en parler ou crier, y'a que le rap à écouter. J'pense pas que la colère soit une bonne ou une mauvaise chose, mais j'suis sûre du fait que se laisser faire, ou plutôt laisser faire c'est prendre automatiquement parti pour le status quo.
Ce voyage me montre un peu tout ce qui cloche dans le monde. Je l'aime pour ça. Il s'agit pas vraiment de négatif ou de positif qu'il y aurait à voir. C'est la réalité, on vit dans ce monde on peut pas y échapper ou fuir. J'me dis que faut le savoir, en prendre acte et penser et agir en conséquence.
Enfin, le voyage m'a confirmé que j'aimais rencontrer les gens. Y'a un truc qui se passe avec les inconnus, surtout quand on a une langue commune c'est vrai. C'est quelque chose que j'adore. On parle très vite de sujets personnels, ça va du tac au tac, on contrôle rien. C'est un peu comme le stop. T'es en roues libres dans la relation, dans la discussion, y'a pas trop de limites. Moi y'a un truc de passion éphémère là-dedans qui me rend accro. Jtrouve ça dingue, et ça m'émeut. Je pose plein de questions, j'apprends toujours beaucoup, des expériences et des vies des autres, ça me donne parfois des idées pour moi-même et c'est souvent très sincère, toute façon on s'en fout puisqu'on ne se reverra sûrement jamais. Et c'est bien comme ça. 
Ça me fait penser à autre chose. Pendant ce voyage, j'ai pris conscience non seulement de l'étendue et de l'intensité de ma rage mais aussi celle de mon amour. Parfois j'ai l'impression d'aimer trop de gens trop fort, que mon coeur pourra jamais contenir tout ce que je ressens sans exploser. On est amenés à penser qu'au cours de notre vie, on n'aura qu'une seule famille, une seule mère. Qu'on doit hiérarchiser voire choisir quand ce n'est pas imposé par les liens du sang. Un.e seul.e amoureux.se, des ami.e.s dits meilleur.e.s et d'autres pas. On a parfois peur de préférer l'un de nos enfants, l'un de nos parents. En fait tout ça n'est pas obligé. Notre coeur sera toujours assez grand pour tous et toutes, et les relations ne collent pas toujours avec les caractéristiques qu'on leur assigne traditionnellement. L'amour est comme les gens, il revêt plein de facettes. Y'a beaucoup de choses sur lesquelles je réfléchis beaucoup, mais je suis convaincue maintenant que chercher à rationnaliser (coucou Albane<3) ou rendre exclusives des relations n'est pas nécessaire.
La route continue et demain nous serons au Japon.
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eglise22 · 5 years
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Charly Sallé donne vie à ses sculptures de pierre
Le Festival Cap Fraternité des paroisses Notre Dame de la Mer et d'Étables sur Mer se déroulera du 29 mars au 5 avril 2020. Le thème choisi par l'EAP sera « le beau ».Afin de nous préparer à ce festival, chaque mois nous laisserons la parole à des artistes : musiciens, peintres, sculpteurs …..Ce mois-ci nous avons rencontré Charly Sallé, Plérinais et sculpteur sur pierre.
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Installé depuis 20 ans à Plérin, Charly Sallé travaille la pierre. D'un bloc de granit, il fait une statue, une fontaine, un chapiteau d'église … Rencontre avec un artiste qui métamorphose la pierre et le bois. C'est toujours avec le sourire qu'il vous accueille dans son atelier de la rue Voltaire à Plérin. Il n'aime pas parler de lui mais il est intarissable dès qu'il s'agit de son art.
Comment est née votre vocation d'artiste ?
Ce métier, je suis tombé dedans quand j'avais neuf ans. Fasciné par ma mère, qui peignait, modelait et sculptait, j'ai dit « c'est ça que je veux faire ! ». J'étais pourtant un petit garçon débordant d'énergie, que l'on ne croyait pas capable de la concentration nécessaire à l'expression artistique. Je subtilisais les cuillères à café familiales, les limes et tournevis de mon grand-père pour en faire des gouges à sculpter le bois. A 20 ans, j'ai rencontré un professeur de l'école Boule qui m'a convaincu de passer un CAP de sculpteur sur bois. Engagé ensuite par une manufacture de meubles des Vosges, j'ai passé plus de 5 ans à sculpter des feuilles d'acanthe et autres motifs sur des meubles. Mais bientôt l'envie de revenir au pays m'a tenaillé. J'ai épousé la petite-fille de l'ébéniste briochin Ernest David qui a mis à ma disposition un coin d'atelier. De plus en plus attiré par la pierre, je me suis formé seul, par l'observation. Je préfère la pierre au bois. C'est un matériau plus dur qui nécessite plus d'outils mais l'approche des volumes est plus facile. Ma passion m'a conduit au concours de meilleur ouvrier de France, un titre que j'ai obtenu en 1990 dans la catégorie sculpteur praticien.
Comment se façonne une œuvre ?
Plutôt que de recourir au dessin sur papier, j'aime d'abord façonner mes statues dans l'argile, surtout quand les sujets ne sont pas trop imposants. C'est ainsi que travaillaient les artistes du 18e siècle. Il faut, avant de démarrer, avoir la pièce finale bien en tête. Je réalise une maquette en plâtre qui me servira à respecter les proportions, notamment pour les grandes pièces. Et ensuite je me sers du mètre, du pied à coulisse et surtout de l'œil. Pour façonner la pierre, j'utilise plusieurs outils comme la meuleuse à disque diamant et le pistolet pneumatique à pointes en carbure de tungstène, un matériau très dur et résistant. Le travail est aujourd'hui un peu plus facile car autrefois il fallait sculpter à la massette. Je finis par le ponçage avec des pierres aux grains de plus en plus fins.
Racontez-nous l'histoire des « Veuves de Paimpol » ?
C'est une œuvre qui m'a demandé 18 mois de travail. A la demande de l'association « Les amis de Pierre Loti », j'ai reproduit et agrandi une maquette dessinée en 1932 par le sculpteur briochin Francis Renaud. Par manque de financement, cet artiste était décédé avant de pouvoir démarrer la sculpture. Il m'a fallu faire une maquette en plâtre avant de m'attaquer au granit. Un bloc de douze tonnes du plus beau granit de Bretagne, issu des carrières de Pleumeur Bodou. Fabriquer la maquette a demandé plus de 600 heures de travail et la statue en elle-même plus de 1 000 heures. Quand je travaille le granit, je pense aux millions d'années qu'il a fallu pour constituer ce matériau très noble et cela me donne la volonté très forte d'aller au bout et de présenter la plus belle statue possible. Depuis 2017, la statue est exposée aux regards et aux vents de la mer à Lan Vraz en Ploubazlannec, près de Paimpol. Au départ, ce n'était qu'un gros bloc de granit qui s'est métamorphosé en une statue de 2,50 m de haut représentant Gaud et ses jolis galbes et Moan la grand mère au visage bien ridé, deux « veuves d'Islandais », pêcheurs paimpolais qui partaient pêcher la morue dans le grand Nord. La fabrication de cette statue a été pour moi un long tête à tête qui m'a passionné. Physiquement cela a été difficile car il faut être très concentré et précis mais je suis fier du résultat obtenu.
Avez-vous d'autres réalisations majeures ?
J'ai réalisé la statue du Curé d'Ars pour la Chapelle St Guillaume, celle de Jeanne D'Arc pour la clinique St Louis, le buste de François Mitterrand devant la gare de St Brieuc. J'ai également sculpté, en 2018, une statue de l'Archange St Michel pour un particulier de Dinard. La personne m'avait fourni des photos de St Michel et ne souhaitait pas de démon au pied de l'Archange. Je suis parti d'une pièce de granit des carrières de Lanhélin, près de Dinan, pesant 800 kg au départ pour finir à 250 kg environ. C'est aussi un beau granit à grain fin et moyen de couleur gris sombre bleuté. Le plus difficile a été de réaliser les mains de l'Archange pour qu'elles soient bien orientées afin de pouvoir y glisser la lance.
En dehors de ces œuvres majeures, quelles sont vos commandes habituelles ?
Je travaille pour les Monuments Historiques en sous-traitance. Je réalise actuellement des chapiteaux d'église qu'ils m'ont commandés. A la demande de particuliers ou de collectivités, je crée des œuvres pour des fontaines, pour des stèles funéraires, des statues pour des chapelles … Le travail est varié et passionnant.
Qu'aimeriez vous réaliser comme sculptures à l'avenir ?
J'aimerais donner une suite aux « Veuves de Paimpol ». Le projet se dessine un peu dans ma tête. Il s'agira de pêcheurs islandais. Je vois deux marins en action sur un bateau à fond plat type Doris, tirant à la main une ligne avec hameçons. Derrière, une grosse vague que l'on imagine engloutir le bateau. Ce bas-relief pourrait s'appuyer sur le mur du cimetière de Ploubazlannec devant les multiples plaques gravées au nom des 400 ou 500 marins décédés lors des campagnes de pêche en Islande. Tout un symbole mais ce n'est pour l'instant qu'un projet qui nécessitera surement beaucoup de démarches avant d'aboutir.
En tant qu'artiste, comment définissez vous une belle œuvre ?
Pour moi, c'est un ensemble de critères. D'abord le respect des proportions, puis le mouvement de la sculpture, son expression, la finition de l'exécution. Le bon coup de ciseau bien tranché. Nous avons la chance d'avoir des outils bien plus perfectionnés qu'au 18e siècle. Avec un pistolet pneumatique, on peut faire de la dentelle. Le visage des veuves de Paimpol a été réalisé entièrement au pistolet pneumatique avec une précision de chirurgien.
La volonté de transmettre Bon pédagogue, Charly Sallé souhaite transmettre ses techniques de sculpture aux personnes sensibilisées à cet art. Il organise des stages pour des groupes de trois à quatre personnes, dans son atelier de la rue Voltaire à Plérin. L'initiation à la sculpture se fait sur bois, à raison de 3 heures par semaine pendant 10 semaines. Les matériaux et outils sont fournis. Contact 24, rue Voltaire Plérin - Tél 06 66 28 16 47
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Interview David Basso pour Diesel
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Salut David, bienvenue sur Feel Like. Tu es pas mal connu dans la scène punk rock pour avoir réaliser pas mal de clips mais aussi le documentaire des Uncommonmenfrommars. Cette fois-ci tu reviens avec Diesel un projet assez ambitieux. Tu pourrais expliquer les raisons qui t’ont poussé à réaliser un tel film ? A chaque fois que je partais en tournée avec un groupe, on se faisait la remarque qu’aucun film sur notre scène (les Unco, Burning Heads, The pookies, Flying Donuts, Rebel Assholes) n’existait… Il y avait bien des films qui sortaient en DVD, mais à chaque fois ce n’était que sur un groupe (portobello bones, Seven Hate, Guérilla Poubelle) et pas sur toute la scène. Et  quand à la télé il y avait des reportages sur le punk, on parlait des Sex Pistols et c’est tout. Même pas Bad Religion ou Nofx. En gros rien sur les années 90. Pendant toutes ces années où je filmais dans l’espoir de faire Diesel, je me disais qu’il y allait bien un film qui allait sortir et me squeezer mon film et en fait non.  Je vois. Du coup Diesel retrace 10-20 ans d’histoire de la scène punk rock à travers beaucoup de groupes, d’organisateurs et de personnes impliquées à faire vivre le punk rock. Comment as-tu choisi les extraits qui composent Diesel et comment as-tu choisi les intervenants de ton film ? Alors pour les intervenants, j’ai interviewé beaucoup de personnes, j’ai ciblé mes interviews avec les groupes qui font du punk-rock style années 90, grossomodo depuis l’explosion Fatwreak ou Epitaph pour généraliser. Après c’est des rencontres, des opportunités qui se présentaient, des gens qui me disaient prend contact avec lui, tu verras, ainsi de suite. j’essaye de rester dans ma conduite musicale… je n’ai malheureusement pas tout gardé… beaucoup de personnes ont sauté au montage. Ensuite il y a 2 ans, quand j’ai repris mon dossier Diesel à zéro et ré-écris le scénario, je ne voulais pas faire un doc où l’on passe d’un groupe à un autre comme ça sans raisons, j’avais besoin de choisir un fil conducteur pour passer d’un groupe à un autre justement et ce fil conducteur est les unco. Mon histoire est liée à ce groupe, tout était logique en fait ! Leur carrière est riche en événements. De plus pour toucher le plus de gens, on a besoin raconter un histoire, que l’on soit fan de punk ou non, si l’histoire est cool, ça plait à tout le monde. Ici c’est mon lien avec cette famille de musiciens à savoir les Unco et Forest pooky depuis le lycée. Et j’ai envie que tout le monde voit mon film  surtout les non initiés à cette musique, c’est le moment de briser les clichés… Une partie de la promo de Diesel est basé sur son caractère transmédia, Est-ce que tu pourrais expliquer pourquoi tu as choisi cette approche plutôt qu’un documentaire classique ? On a encore du taf  à faire de ce point de vue là, il y a l’expo qui est liée au film (qui est prête pour le la première du 7 octobre) et le livre de l’expo en format numérique à terminer qui proposera des contenus vidéos inédits… Tout est encore à faire.
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 Et combien de temps ça t’as pris entre le tournage, le montage et la post-prod etc ... ? si on compte le moment où l’idée a germée c’est en 1999 que j’ai commencé à archiver mes images pour en faire un film, soit 18 ans, car j’ai continué à filmer jusqu’en 2017 … je suis aller piocher des images que j’avais filmé avant de penser à Diesel, soit des images de 1991 (26 ans)… Bref difficilement quantifiable non ? j’ai arrondi à 20 ans de tournage ! Le montage a durée 2 ans… je ne l’ai pas monté exclusivement, pendant 2 ans, j’ai bossé à côté sur d’autres projets, j’ai fais des pauses de quelques mois des fois entre plusieurs phases de tournage (interviews, live) pour prendre le recul nécessaire à faire tout ce tri et creuser encore plus mon sujet… Dernièrement ça doit faire 6 mois que je fais que ça à presque plein temps. Comment ça va se passer la première du film ? Et comment c’est passé l’avant première ? La date à Orléans s’est super bien passé, je venais de finir le film (pas dans sa version finale ) c’était tout frais. Les retours étaient super, pareil pour Montbéliard. J’ai conscience que certain attendent le film. Et pour le moment ceux qui l’attendaient et qui l’ont vu ne sont pas venus se plaindre ! Bien au contraire, pour le moment j’ai de la chance, j’ai encore les groupes de mon côté !  
 Cool ! “Le succès est un effet presque secondaire”. Cette phrase est sur l’affiche, sur facebook etc... Tu saurais l’expliquer ? C’est une phase de Sid, manager des uncos, je trouve qu’elle résume bien le film : les groupes du film, font cette musique ou crée un label, éditent des fanzines et évoluent au sein de cette scène par passion avant tout, ils ne font pas du punk-rock pour gagner de l’argent ou en vivre tout simplement. Si ils en vivent (comme les unco) ou on du succès (comme Guerilla Poubelle) c’est pas voulu à la base , c’est donc « presque un effet secondaire » 
Personnellement adolescent il ya quelques documentaires sur la musique qui m’ont profondément marqué, voir même m’ont poussé à faire de la musique également, ainsi que ce webzine sur lequel ont écrit. Tu est conscient que tu vas pourrir la vie de dizaines voire centaines autres adolescents ? Ha non j’ai pas eu le temps d’y penser, tu crois vraiment ? haha ! Plus sérieusement c’est aussi le but du film, c��est de donner envie de faire, faire de la musique, faire des films, faire de la photo, l’envie de se lancer dans sa passion… Ce film peut parler à plein de créatifs qui se lancent avant tout dans leur projets par passion. Si Diesel fait des petits c’est super non ?
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Comment faire si on veut voir le film ?  Pour le moment des dates sont programmées à Strasbourg (18/11) Tours (26/11) Bourges (2/12) Vienne (16/12) et Montaigu (1/05)... On a mis un espace sur le site du film Diesel où les gens peuvent nous contacter si ils veulent programmer diesel (smac,ciné club, assos). On a d'autres dates en attente de confirmations !   On a hâte de conquérir la France  ... Le principe de la programmation Diesel est de proposer des packs avec soit le film tout seul, ou le film accompagné par moi même et proposer un débat / rencontre après la séance ou alors de proposer le film avec des groupes qui peuvent être en lien avec le sujet du film. Dans ces cas là on bosse avec Pressure tour, eux même qui bookent Not scientist, Forest pooky , les Hard-ons et bien d'autres ! C’est quoi tes projets après Diesel du coup ? 
Mon projet après Diesel c'est de faire le DVD Diesel, j'espère y mettre beaucoup de choses dedans et j'ai d'autres idées autour du film à développer ! 
  J’espére que ce sera une famille nombreuse ;) On va finir avec la question qui clos toutes nos interviews : Est-ce que tu pourrais expliquer pour des nons musiciens pourquoi tu as enduré toutes ces heures dans le camion ? Qu’est-ce que ça t’a apporté personnellement de concrétiser ce projet ? Ce que le film m’a apporté personnellement ? Zut, j’en sais rien, c’est trop frais ! De rencontrer des gens certainement et de consolider mon cercle d’amis… pour les interviews, je suis allé interviewer 3 membres de Bad Religion, le chanteur des Hard-ons, Fat Mike, Frank Turner, c’est pas rien, c’est des groupes que j’écoute depuis les années lycées pour certains. le film me permet d’une certaine façon d’apporter une pierre à l’édifice, pendant toutes ces années, je côtoyais ces groupes qui créaient leur labels, sortaient des disques, comment les soutenir encore plus ? Ben en réalisant un film sur leurs actions. et sur le fait d’endurer des heures dans le camion. ça dépend du point de vue… C’est un bon moment pour lire des bouquins ..! Pour la tournée 2013 dans le camion avec les unco, avec Trint on matait des films sur mon ordi, c’était le petit rituel, “qu’est-ce qu’on se mate” ? “Tu l’as vu celui-là ?” Allé hop, on a 4 heures devant nous… Toujours sur cette tournée, je montais le clip Guess what dans le camion aussi. Les images de la veille aussi tôt derushées pour les images du clip. A la fin de la tournée le clip était en ligne. personnellement comme je tournais occasionnellement, j’ai jamais pris ça comme une corvée de faire 6 heures de routes, au contraire c’était l’euphorie d’y être ! Pis la plus part du temps je filmais ou faisait des photos !
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Allez voir Diesel dés que vous le pouvez ! Suivez les sur facebook ! Merci David pour tes réponses ! Pour accueillir le film : http://diesel-lefilm.com/programmez-diesel/ Interview par Lucas et Mathieu
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INTERVIEW [ GIRL BAND - Made In #Montpellier #2] LES INSORTABLES
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"On est 3, on est des filles, on aime bien faire des harmonies avec nos voix et jouer d'instruments mais nos copains disent qu'on est pas sortables..." Les Insortables forment un trio dont les influences oscillent entre folk, jazz, et ragtime.
Nous avons rencontré  Laurie, Lucie et Alice du “Girl Band” Les Insortables leur interview est à lire ici :
Comment vous-êtes vous rencontrées ?
Lucie - Alors Laurie et moi on s’est rencontrées en 2015 à Grenoble, à force de faire des soirées avec des ami.e.s en commun ! Perso j’ai accroché direct, elle chantait et faisait trop rire, mais on se connaissait pas vraiment à l’époque. On a vraiment commencé à se connaître l’année où j’ai emménagé à Montpellier c’est à dire en 2016 - 17. Là on s’est vu plus régulièrement, et on a joué de la musique ensemble.
Alice je l’ai rencontrée plus tard, en 2017 -2018 car on était dans le même Master à Paul Valéry. Elle jouait du ukulélé et ressemblait à une punk alors on a commencé à traîner et jouer ensemble, puis on a vite fait de se retrouver toutes les trois à délirer et à faire des harmonies !
Laurie – Alors effectivement, on s’était déjà croisées avec Lucie de par nos amies et à chaque fois on pouvait pas s’empêcher de chanter ensemble, ça passait même avant les discussions ! Et dès le départ on arrivait à trouver des harmonies, c’était génial ! C’est vrai qu’à son arrivée à Montpellier, j’avais un peu la flemme de sortir jouer dans la rue et c’est grâce à son invitation à jouer avec son amie que je me suis un peu bougé les fesses ! Et quand elle m’a parlé de sa rencontre avec Alice, on s’est vue assez rapidement, et dès les premières minutes on était déjà ultra connectées toutes les trois, tellement connectées qu’on était toutes rouges comme des tomates haha !
Alice – J’ai rencontré Lucie dans le master dans lequel je venais de débarquer fraîchement après un long voyage à l'étranger. J'étais paumée et j'avais besoin de sociabiliser du coup j’ai choisi Lucie et notre copain Guillaume parce qu ils avaient l'air cool. J'ai utilisé la bonne vieille technique du ‘t'as pas du feu ?’ alors que j'en avais un dans ma poche. Avec Lucie on avait l'impression de s'être déjà vues et la meuf était beaucoup trop excitée et sociable du coup ca a ete assez facile de devenir ultra copines. Au bout d un petit bout de temps on s'est rendu compte qu'on jouait de la musique toutes les deux et elle m a dit ‘WAOUH FAUT TROP QUE TU RENCONTRES MA COPINE LAURIE’ et en effet le jeu en valait la chandelle !! On a jammé pour la première fois et c'était trop style.
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Comment vous est venue l'idée de la compagnie et du nom "Les Insortables " ?
Lucie - Laurie et moi, on a commencé à jouer dans la rue toutes les deux grâce à une fille, Céline, que j’ai rencontré un après-midi au Peyrou. Elle faisait du hoola-hoop et cherchait quelqu’un pour faire de la musique pendant sa performance pour faire les terrasses et gagner un peu d’argent avant de partir en voyage aux Etats-Unis. Comme j’avais la pétoche d’y aller toute seule, j’ai appelé Laurie, elle s’est ramenée, on a improvisé deux trois morceaux qu’on avait l’habitude de chanter ensemble et ça a plutôt bien marché ! Puis Céline est partie et on s’est dit qu’on continuerai. On s’est mises à chanter dans la rue, j’avais trouvé un nom un peu naze, les deux supportables, parce qu'on était pas insupportables… Puis Alice s’est jointe à nous, on a trouvé des morceaux à chanter à trois voix, et c’est là qu’on a trouvé qu’on était Insortables ! Laurie – Alors pour le nom c’est surtout qu’avant toutes choses, on est individuellement des clowns chacune à notre manière, alors vous vous imaginez bien qu’une fois réunies, c’est le show presque malgré nous ! Et surtout : quand on est ensemble, il y a une alchimie qui fait qu’on devient maladroites, c’est pour ça qu’on est insortables, on n’arrête pas de faire des gaffes et de dire n’importe quoi ! Alice – Au fait, on est pas une compagnie mais un groupe de musique ! Voilà voilà. Sinon les Insortables, ben on a toutes un humour un peu naze et on a tendance à devenir complètement surexcitées et à dire\faire nimp quand on est ensemble. Sur scène ca s'arrange pas, je crois qu'on essaie de pas se prendre au sérieux et de jouer sur l'humour et la bonne humeur plutôt que sur un truc sérieux.Je pense qu'en fait, c’est aussi parce qu’on sait qu’on est pas pro et du coup c’est plus facile de se planquer derrière un truc humoristique parce que si on se plante, on peut mettre ça sur le dos de nos personnages. Quels en sont les membres du collectif et leur parcours ? Laurie – J’ai toujours aimé chanter et faire de la musique, ma mère et mon père ont la musique dans la peau donc j’ai grandi avec beaucoup de chants, de musique et surtout des gens qui chantaient juste sans avoir pris de cours ! D’ailleurs je crois que nos points communs avec les filles c’est qu’on fonctionne toutes beaucoup à l’oreille, on a pas vraiment de notion théorique du coup on a une super écoute entre nous ! Si non j’ai fait du piano et de la guitare de manière autodidacte. Ensuite j’ai découvert le théâtre au lycée (ah oui : mes parents sont aussi des p’tits clowns) du coup c’est devenu ma passion, alors je suis partie à l’université Paul Valéry de Montpellier en licence Art du spectacle et j’ai continué jusqu’au Master pro qui venait d’être créé et dont j’ai fait partie de la première promo. C’était fou ! Et durant ces années d’études, j’ai continué à placer du chant et de la musique par-ci par-là dans les créations qu’on nous demandait de faire ou dans la compagnie qu’on a créé avec des amis qui s’appelait « Les Manducus », aussi dans la compagnie de clowns « La compa dans l’œil » avec laquelle on est allé jouer au festival d’Aurillac et pour finir on a créé un chœur de chant polyphonique a capella qui reprend des chants traditionnels de différents pays ou de différentes époques. Lucie - Mon parcours rien d’exceptionnel, j’ai fait des études de langue anglaise pendant deux ans à Grenoble et un an à Aberdeen en Ecosse en Erasmus, et là je finis un Master de Français Langue Etrangère (prof de français quoi en gros haha). Sinon je joue de la guitare depuis mes 15 ans, en autodidacte, c’est ma soeur Salomé qui m’a donné envie de jouer et c’est elle qui m’a offert ma première guitare et qui m’a appris les trucs les plus cool, des rythmiques de ouf, de la rumba au manouche (oui je l’admire trop). Sinon je chante depuis toujours, de ce que j’me souviens ! Avec ma maman pour commencer, on chantait en canon dans la salle de bain. Aussi, mon papa est batteur et un grand fan de jazz. J’ai vraiment aucune notion de solfège ou de théorie musicale, j’aimerais bien apprendre quand j’aurais plus de temps après la fin de mes études: j’espère me consacrer vraiment à la musique. Alice – Au niveau du parcours musical mon papa est prof de musique, du coup ca fait depuis que je suis née que je joue de la musique. Même qu’il m’a fait écouter les deux mêmes morceaux en boucles quand j'étais bébé pour développer mon oreille. J’ai commencé par jouer de la flûte irlandaise (tin whistle), ensuite j’ai fait un peu de guitare électrique (j’avais 14 ans et je jouait du nirvana, ça compte pas), du saxophone, j’ai essayé la flûte traversière… Mais y’avait rien qui m'intéressait plus que ça. Je jouais de la musique vraiment pas souvent, à part avec d’autres personnes, mais vraiment rarement seule. Et puis je me suis mis à la scie musicale et la c'était intéressant parce que c'était un instrument difficile, très différent de ceux que j’avais joué auparavant, et puis surtout mon père en jouait pas. Du coup je me suis mise à travailler plus sérieusement sur un instrument.Quand je suis partie en voyage, à un moment j’avais plus de thunes du coup j’ai commencé à jouer dans la rue et ca m’a vraiment plu. Les gens étaient ultra chauds de voir une scie et j’ai rencontré plein d’ami.e.s au fil des villes qu’on traversait rien que parce que je jouais de la musique. J’ai eu mon premier « vrai » groupe à Montréal en 2016 (?), qui s’appelait le After Eleven Blues Club, dans lequel il y avait juste des gens ultra doués, qui semblaient considérer que j'étais à leur niveau ! C'était ouf. C’est à ce moment la que je me suis mis au ukulélé. Cette fois-ci, j’ai bossé DE.OUF. 5 a 7 heures par jour, tous les jours ou presque. J’ai commencé à chanter dans la rue aussi pour gagner de la thune. L’an dernier j’ai pris des cours de chant lyrique et je pense pouvoir dire enfin que je suis une musicienne. Cependant j’ai encore énormément de travail à fournir au niveau théorie parce que j’y connais rien !!
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Pourquoi c'était important pour vous de monter le collectif : pour dénoncer le sexisme existant dans le milieu des arts et du théâtre ou tout simplement parce que vous en aviez envie ? 
Lucie - Alors pour moi c’était un rêve de gamine d’avoir un groupe de musique, mais pour le coup ça s’est fait tout seul. J’ai jamais cherché à être dans un groupe. On a commencé vraiment pour le fun, à jouer et chanter ensemble pour le plaisir, et on s’est dit pourquoi pas devenir un “vrai” groupe et se faire un peu d’argent en faisant ce qu’on aime. Y’avait pas vraiment de démarche féministe dedans à la base, par contre personnellement ça me rend vraiment fière que notre groupe de meufs marche aussi bien, parce-que pour moi le milieu de la musique a toujours été complètement masculin dans mon entourage, j’ai rarement rencontré de musiciennes avant ces deux folles, et ça me fait vraiment plaisir de montrer aux gens qu’on peut être une nana et pas “juste” chanteuse. On envoie du steak !
Alice – Moi à la base c'était vraiment une question de survie : j’avais passé des mois et des mois à jouer de la musique tous les jours avant de revenir en france, et il fallait vraiment que je continue. On a juste trop clique et on marche vraiment bien ensemble, même artistiquement parlant !! Du coup c'était pas une démarche féministe en soi.
Cependant, perso je trouve ça trop stylé d'être que des meufs. Je changerais ça pour rien au monde. Y’a énormément de groupes juste de gars et les groupes ou y’a des meufs elles sont toujours solistes ou chanteuses’ comme si elles devaient respecter une place particulière.
Nous on fait tout de A à Z, on le fait à l’arrache et on raconte n’importe quoi et tout ça en ROBES eh ouais !
Laurie – Perso, j’ai toujours rêvé d’être dans un groupe mais comme Lucie j’ai rien fait pour, et le nôtre s’est formé naturellement, sans qu’on force les choses, c’est ça qui est beau ! Pour ce qui est du féminisme, de base on a toutes nos idées sur les droits de femmes, sur leur place dans la société, sur leur corps, leur liberté, donc forcément quand on est ensemble ça se dégage et ça se voit (par exemple on ne s’épile pas). Un autre point : on était toutes d’accord sur le fait de ne prendre aucun homme dans le groupe avant même d’en parler c’était pas pour exclure les hommes mais surtout pour préserver notre harmonie, encore une fois on se retrouvait sur des idées sans même le savoir ! Pour les musiques choisies, on a surtout fait des reprises de chants qui nous plaisaient mais qui ne parlent pas forcément des femmes, par contre c’est une envie qu’on a toute d’en écrire à ce sujet, j’ai d’ailleurs commencé un texte sur les poils pubiens et toute l’éducation qu’il y a autour de ce sujet dès les premières pousses !
Trouvez-vous que le milieu dans lequel vous évoluez est misogyne ?
Lucie - Personnellement, je dirais pas qu’il est plus misogyne que n’importe quel autre domaine de la vie quotidienne. On n'échappe pas aux remarques sexistes bien sûr, et comme je l’ai dit plus tôt, le milieu musicien est majoritairement masculin, je pense aux jam sessions, aux soirées scènes ouvertes, 80% des artistes sont des gars. Et nous on débarque et on leur montre que les filles aussi savent faire de la musique haha. J’pense pas qu’il y ait vraiment moins de filles musiciennes, juste qu’en général elles ont moins confiance en elles et osent pas s’ “afficher” ou se mettre en avant en participant à ce genre d'événements et ça c’est un truc social… C’est une hypothèse perso hein, j’veux pas faire de généralités, j’dis ça aussi parce que pendant longtemps j’ai été trop timide et toujours en retrait dans les rassemblements de musiciens, et c’est des nanas comme Laurie et Alice qui m’ont fait prendre confiance ! Alors les meufs zicos, ALLEZ-Y LANCEZ VOUS VOUS DÉCHIREZ TOUT !
Alice – Honnêtement, je pense que les jam sessions sont en effet un bon exemple de comment la société patriarcale dans laquelle on vit fait que les meufs osent pas prendre trop de place.
C’est toujours pareil. Y’a douze mecs sur scène, y’en a cinq qui jouent de la guitare, un qui joue de la basse, un qui joue de la batterie\des percus et deux ou trois solistes (un saxophone, éventuellement un mec qui slam des textes questionnables et ptetre un mélodica qui s’est pris pour un génie de la dub). Et tout ce beau monde se bat pour jouer à tout prix, pour prendre toute la place disponible (ou pas), résultant dans un cacophonie bien trop pleine ou le silence est inexistant.
Bon ok c’est un peu du bashing gratuit mais sérieux, je suis pas si loin que ça de la réalité.
A part ça le milieu de la musique, ben moi je suis bien contente de jouer de la scie comme ça personne vient m’apprendre à en jouer. Point bonus pour toutes les personnes (toujours des mecs cis bizarrement) qui ont essayé ma scie en disant « oh c’est facile » et qui ont jamais pu sortir un son. Lovin’ it !
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Artwork de Céline Amorosi
Laurie – (Petite parenthèse : même à l’écrit on sent bien l’absurde, l’humour et « l’Insortabilité » entre nous ! J’adore !) Mais si on revient à nos moutons, je pense qu’effectivement c’est quand même un milieu misogyne, au même titre que les autres milieux finalement. Je rejoins Alice sur le fait qu’on voit souvent des hommes jouer une large gamme d’instruments, et je rejoins Lucie sur le fait que la sociologie et l’éducation ont évidemment un rôle à jouer au niveau de la confiance des femmes qui du coup ne se sentent pas légitimes de jouer tel ou tel instrument… On pourrait décortiquer les sources de cette misogynie mais c’est bien trop long pour cette interview ! Par contre ce problème (parce-que c’est quand même un problème) est en train d’évoluer, les hommes sensé donnent la place aux femmes et apprennent à remettre la leur de manière plus juste, et les femmes osent de plus en plus s’affranchir des conditionnements dans lesquels elles sont nées, et ça c’est beau !
Votre souvenir de performance by " Les Insortables " ?
Lucie - Perso c’est le concert à la Pleine Lune qu’on a fait pour la soirée d’ouverture des Jambes de mon Dortoir ; on a joué avec du VRAI MATOS et sonorisées proprement (merci encore à Laurent !) sur une scène avec un décor de ouf, j’en avais plein les yeux, je ressens encore l’excitation et l’adrénaline du trac ! Fiouh ! Puis tous nos copains étaient là (comme d’hab) et ils ont mis le feu (comme d’hab). Heureusement j’ai genre 200 photos souvenirs de cette soirée par 3 photographes différents hihihi je risque pas de l’oublier !
Laurie – Alors j’avoue que le concert au bar La Pleine Lune était fou parce-qu’on avait jamais aussi bien entendu nos voix et les instruments, et ça c’était fou (fou) ! Si non je garde quand même un super souvenir de notre performance au festival « Au coin de la Vigne » à Bédarieux l’été dernier, sur une petite scène rien que pour nous : le public était super, l’orga était top, et on avait assuré et passé un super moment !
Alice – Honnêtement je sais pas trop… Tous nos concerts sont toujours trop cools parce qu on a les meilleur.es ami.es du monde qui viennent a TOUS nos concerts et qui chantent les paroles et tout. C’est malade. Moi je dirais que j’ai un souvenir qui me revient, on était dans la rue à Montpellier en haut de la rue de la Loge et on a eu un espèce de ‘moment de grâce’ en chantant La Llorona, et il m’a semblé qu’on touchait vraiment les gens qui passaient par la.
C’est une vibe très différente de celle des concerts parce que les gens sont pas là pour nous écouter. Du coup, si iels s'arrêtent et qu’iels ont l’air de kiffer, moi ca me rend super heureuse (et émue).
Laurie – Ouiiii c’est vrai qu’à ce moment-là, on était autant émue que les gens qui écoutaient, c’était magnifique !
L'invité.e que vous adoreriez avoir ?
Laurie – Franchement il y a beaucoup d’artistes que j’adore, après est-ce que ça irait avec notre délire, je sais pas trop ! Cà pourrait être top de faire un jam avec l’artiste Camille, parce-qu’elle est trop cool, un peu tarée, et qu’elle utilise plein de techniques rythmiques qui pourraient rendre une impro collective trop chouette ! Alice – On a jamais pu jammer avec Elisa, la violoniste de Namaz Pamous, mais c’est une fille super et j’aimerais vraiment trop qu’on se fasse un petit jam un de ces quatre !! Lucie - Faut que ce soit une vraie personne ou pas ? Sinon je dirai Marceline de la série Adventure Time parce qu’elle déchire tout et on a pas de bassiste ! Les meilleures adresses pour voir des spectacles à Montpellier ? Lucie - Sans hésiter le Mama Sound sérieux y’a trop de choix tout le temps ! Laurie – Je vais faire de la pub pour la fac, mais l’association dédramatisons à créé le OAT festival qui se passe chaque année à l’université Paul Valéry et où on trouve des concerts, des expos photos, des performances, du chant, des pièces de théâtre, du cirque… et tout ça gratis ! Ils organisent en plus des soirées de soutien de projets étudiants dans des bars, et c’est souvent une chouette ambiance ! Il y a aussi la maison des étudiants qui organise des évènements toute l’année avec du cinéma, des concerts, des spectacles toujours gratuits, et des débats autour de sujets différents… Alice – La Pleine Lune ! Le Ol’ Dirty Bar aura aussi toujours une place de choix dans mon coeur, et aussi… Si tu veux du spectacle gratos ou tu participes et tu rigoles bien, va faire un tour au Peyrou après la fermeture ! La pièce de théâtre / performance qui vous inspirera toujours ? Lucie - J’suis super inculte en théâtre mais je vais dire Dominos de la Compagnie Ardiente pour trois raisons, la première c’est que c’est la dernière performance que je suis allée voir, la deuxième c’est que c’est la compagnie de notre copine Anahi et qu’elle a toujours des idées de ouf et des mises en scènes incroyables, et la troisième c’est qu’elle m’a complètement laissé sur le cul, sans voix, des frissons partout. Alice – Heuuuu j’ai aucune culture artistique, mais au lycée on avait étudié le Sacre du Printemps et çà avait l'air stylé. Sinon récemment je suis allé voir Carmen et c'était dingue. L'opéra c’est trop stylé. Laurie – J’ai vu beaucoup de performances pendant mes années d’études mais ce qui m’a le plus marqué c’était un spectacle vu quand j’étais au lycée, qui s’appelait « Gilles et Bérénice », dans un chapiteau avec de l’herbe en guise de siège, et un seul comédien/circassien/musicien (Gilles) pour jouer tous les personnages principaux de l’œuvre, et c’était magique. C’est à ce moment-là que j’ai compris que tout était possible, avec un peu de travail, pour que la magie opère… Lucie – Il y a une performance INCROYABLE que j’ai vu à Aurillac l’été dernier qui s’appelait Wanted je crois, avec seulement deux personnes sur scène, une meuf qui jouait tous les personnages et un mec qui faisait les voix et les bruitages, dans un décor Western, époustouflant et beaucoup trop drôle !  Comment voyez-vous l'avenir du collectif ? Des projets ? Un rêve ? Lucie - Hum là c’est un peu compliqué car on est chacune à l’autre bout du monde, notre projet c’est de rejoindre Alice après l’été pour reformer le groupe, et peut-être commencer à composer nos propres morceaux… (On en a déjà deux originaux !) Pour moi c’est la prochaine étape ! Alice – ON VEUT FAIRE UNE TOURNÉE NORD AMÉRICAINE ça va être trop stylé. Sinon ouais moi je suis à Montréal là, donc un peu compliqué mais avec les Insortables c’est loin d'être terminé… On a encore trop à offrir au monde !! Laurie – Bon ça va être répétitif si je redis qu’on voudrait aller en Amérique du nord…
Prochains évènements :
Lucie - Tournée au Québec, date indéterminée !
Alice – Tournée au Canada et en Amérique du Nord, date indéterminée !
Laurie – Tout pareil ! (Mais non, venez quand même nous voir jouer (de manière réduite mais quand même chouette) à deux avec Lucie dans ce super festival à la maison pour tous Voltaire en Juillet !!!) hihihi
Emeraldia Ayakashi - Support Your Local Girl Gang
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lifeinbdbelike-blog · 7 years
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Chapitre 10 - Rideau
               Je pars dans une semaine.
                 J'ai commencé à préparer ma valise, je règle les derniers petits détails. Petite boule au ventre et léger poids sur la poitrine.
                 J'ai du mal à réaliser tout ce que j'ai vécu en cinq mois. En anglais j'aurai dit qu'y penser est overwhelming. Pour les non anglophones, la traduction la plus proche serait "écrasant". Je suis overwhelmed, submergée, bouleversée. Ça a l'air négatif comme ça alors que pas du tout. C'est juste que c'est trop fort. Je suis déjà nostalgique de tous ces moments incroyables.
                 Mi avril, on a fêté le nouvel an bangla. Suvo noboborsho ! Joyeuse nouvelle année 1424 ! Les célébrations sont comptées parmi l'héritage culturel de l'humanité par l'UNESCO. C'était beau. Le dress code était rouge et blanc, on a pu sortir nos jolis saris avec Maxine et Valentin a mis son panjabi. On était beaux.
               Le vendredi, Asif, sa femme (et le petit prince), Ishtiaq et Samia qui travaillent avec nous, nous ont emmené fêter le nouvel an avec eux. On est allé dans un endroit où il n'y avait pas trop de monde, beaucoup de gens avaient peur d'un nouvel attentat pendant les célébrations. Mais tout s'est très bien passé, aucun problème à déclarer ! On a fait beaucoup de photos, de la "grande roue" - et par grande roue, j'entends une petite roue en bois mise en mouvement par des gens motivés - et on a même eu droit à un charmeur de serpent.      J'ai même conduit la voiture d'Ishtiaq ! Bon ok, j'ai conduit sa voiture autour de mon immeuble. Et c'était une automatique. Mais ça compte un peu quand même. Asif m'a même dit que je conduisais bien. Pour quelqu'un qui n'avait pas son permis.
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               Le soir, on a enchainé avec une Gamucha party. Une gamucha, c'est une sorte de serviette portée et utilisée par les hommes en Inde et au Bangladesh et c'était le thème de notre soirée. Dans la suite présidentielle d'un hôtel, parce qu'on ne fait pas les choses à moitié à Dhaka. Tu comprends pourquoi je n'ai pas envie de partir haha ?
                 C'est vraiment la période où j'ai l'impression que tout s'est enchainé super vite. Alors que ça allait déjà beaucoup trop vite pour que j'arrive à suivre le rythme.
               Le Crou, déjà composé de Maxine, Valentin, Florent et Selim, moins Shad qui était parti, a été rejoint par Alizée et Chelsea, toutes les deux de passage sur Dacca. Alizée travaille au service économique de l'ambassade, et Chelsea a rejoint la coloc et travaille chez Grameen Danone. C'était de bonnes recrues ! On perdait notre statut de princesses avec Max mais on gagnait des copines donc c'était cool. Je ne sais pas si j'ai suffisamment mis l'accent sur l'importance du Crou dans ma vie ici. C'est mes meilleur.e.s copains.ines et sans elleux tout ça aurait été bien moins fun. Et rejoindre le Crou n'est pas donné à tout le monde, on a toute une batterie de tests et différents rites initiatiques de la plus haute importance. Non, en vrai il suffit principalement d'être cool et plein.e d'amour. À la fois, heureusement qu'on se supporte pas trop mal parce qu'on passe vraiment tout notre temps ensemble haha !
                 Un autre weekend marquant a été la soirée au Méridien qui était assez surréaliste. C'était censé être la plus grosse soirée de l'année à Dacca, organisée tous les ans par une boîte d'événementiel, la Hawaïan Party (parce qu'on n'est jamais assez kitch). Elle devait avoir lieu un jeudi soir sur le rooftop du Meridien, un hôtel très haut de gamme de la capitale. Je crois que je n'ai jamais passé autant de temps dans des hôtels de toute ma vie que ces cinq derniers mois au Bangladesh…
               Sauf que, c'est le Bangladesh justement et que ça fonctionne rarement comme prévu. Le jeudi soir, alors que le Crou + notre coloc Yaana était en train de profiter d'un petit before à l'appart, super excité à l'approche de la soirée, ascenseur émotionnel. À moins de deux heures du début, on apprend que tout est annulé pour raisons de sécurité. Voilà voilà. Grosse déception. Apparemment, la soirée est repoussée au lendemain, il faudra encore un peu patienter.
               Sauf que, deuxième annulation. La soirée est à nouveau reportée au samedi soir. Sauf que le dimanche, tout le monde travaille ici (papa, maman, désolée). On ne se laisse pas abattre (je viens de relire cette phrase et me rends compte de son énormité, pardonne moi). Les tickets étaient bien trop chers pour qu'on ne profite pas de cette soirée. Tout le monde se motive, du moins dans le Crou, la plupart des expats ne sont finalement pas venu.e.s et il y avait donc beaucoup beaucoup moins de monde que prévu. Mais soit, on est tout de même là pour s'amuser.
               Je t'épargnerai tous les détails de Valentin qui oublie son ticket, retourne à l'appart le chercher et casse le verrou en essayant d'entrer, laissant les quatre personnes y habitant, la copine de Yaana et Flo qui y avait oublié ses clés, sans maison. Heureusement, tout a été réparé avant qu'on ne rentre.
               On a beaucoup dansé, le cadre était assez dingue, j'ai essayé de convaincre tout le monde de venir à la piscine avec moi toute la nuit mais personne n'a cédé. Ce qui, rétrospectivement, n'était peut être pas une si mauvaise chose. Après, on a enchainé avec un after du futur. Aucune idée de qui nous a invité, mais on s'est retrouvé dans une maison digne du Parrain. Quatre étages, des aquariums géants dans les escaliers, et au dernier étage, une grande salle avec un bar, un billard, un babyfoot, une salle de sport et un sauna. On attendait juste de trouver une tête de chevale quelque part. C'était assez surréaliste.
               Le lendemain matin a été un tout petit peu compliqué. Tu demanderas à Valentin.
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                 Alors, petite parenthèse. Comme je raconte plus souvent les moments où je fais la fête ou ceux où je pars en vadrouille, que mon travail, on a tendance à légèrement me railler à ce sujet (prends toi ce joli euphémisme dans les dents). Mais oui, il m'arrive aussi de travailler entre deux pauses. Mais te raconter comment je rentre les données de mes recherches de terrain sur Excel est un peu moins fun que te raconter mes bêtises. Fin de la parenthèse.
                 C'était déjà tout bientôt le départ de Maxine. Comment allais-je survivre ? C'est encore compliqué.
               Pour profiter des derniers jours, Asif et Ishtiaq nous ont emmené en moto avec Max et Matt un weekend. On est allé à 300 feet, c'est une sorte de marché avec pleins de trucs trop cool. Heureusement que j'aime beaucoup Ishtiaq et Matt, parce que j'ai passé tout le trajet entre les deux sur une moto, crois moi, ça rapproche ! On est passé par l'autoroute. Enfin, ce qu'iels appellent autoroute ici haha ! Parce que personne ne dépasse les 80 km/h. Mais c'était trop agréable, je me suis découvert une grande passion pour la moto ici ! Du coup, on a mangé là bas (manger = s'exploser le bide, évidemment) et j'ai bu ma première eau de coco de ma vie, plus grosse révélation du monde, meilleur truc de l'univers, rien n'est plus pareil dorénavant, je suis passée par une sorte de renaissance via l'eau de coco, tout est plus beau. Et j'exagère à peine.
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               Dans la foulée, on a aussi organisé un petit diner d'au revoir pour Maxine, avec le Crou, Rob et Kate et Asif, Ishtiaq et Samia. Trop d'émotion. Pas autant que pour son dernier jour au bureau cela dit, où elle a passé la journée (au moins) à pleurer. Trop fragiles les gens.
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               Pour son dernier soir, la veille de son départ pour la Thaïlande, il y avait grosse soirée au Dutch Club. C'était leur plus grosse soirée de l'année apparemment, la "King's Day Orange Party", où tout le monde était censé être habillé en orange. Bon, en fin de compte, il n'y avait vraiment que les hollandais pour porter du orange. Mais le truc ultra cool c'est que c'était une pool party. Et comme on est clairement des enfants, on a vraiment passé la soirée dans la piscine hahaha. C'était trop bien. Cette soirée était vraiment cool. Sauf vers la fin, quand tout le monde commençait à partir et que j'avais enfin séché, l'appel de la piscine a été trop fort, j'ai enlevé mon t-shirt et sauté à nouveau dedans. Mais en sortant, impossible de trouver le dit t-shirt. J'avoue que sur le moment, ce n'était pas ma plus grande préoccupation. Mais plusieurs personnes on tenté de me raisonner pour me dire qu'il n'était peut être pas très judicieux de sortir dans Dacca, au Bangladesh, en short et haut de maillot. Dans tous les cas, malgré une investigation for poussée, toujours impossible de mettre la main sur ce t-shirt. Heureusement, comme je suis gentille (ou comme je fais un peu pitié, je n'ai toujours pas tranché), une bonne âme sortie de nulle part s'est dévêtue pour me prêter son panjabi. Je n'ai jamais réussi à remettre la main sur ce jeune homme par la suite, j'ai donc gagné un panjabi fort joli.
               J'étais censée me lever à 8h le lendemain matin et Asif devait passer me chercher pour qu'on accompagne Maxine à l'aéroport. Sauf que, le Bangladesh tout ça. Après la soirée au Dutch, on a enchainé sur d'autres after avec Valentin et on est donc rentrés assez tôt. Il se peut donc que j'ai raté mon réveil. Peut être même que Asif a passé une demi heure à sonner à ma porte sans que personne ne l'entende. Je suis vraiment une mauvaise pote. Je me suis réveillée deux heures plus tard avec quelque chose comme dix sept appels et quelques douze milles messages sur mon téléphone. Et je m'en suis un petit peu voulue, j'avoue. Mais la pression n'était pas non plus énorme. Autant Maxine était trop ma coupine, autant je sais que je vais la revoir bientôt. Au mieux cet été, au pire le dernier weekend de septembre où je vais au Luxembourg pour fêter son anniversaire ! D'ailleurs Asif sera aussi là, et peut être même Matt, ça sera les jolies retrouvailles de la team Friendship !
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                 En parlant de Matt, nouvel abandon. Il est parti juste après Maxine. Me laissant être la seule bideshi de tout Friendship ! Nouvel épisode de tristesse donc, il était trop chouette Matt, mais pareil, une fois en Europe, ce sera moins compliqué pour se capter de temps en temps !
               Et puis on l'a troqué pour une nouvelle recrue dans le Crou, Benjamin qui a débarqué à Dacca pour travailler à l'ambassade. On a mis plus longtemps pour l'accepter au sein du Crou parce qu'on trouvait au début qu'il ne remplissait pas suffisamment les critères (càd, être cool et plein d'amour). Mais finalement, ça va il est cool et plein d'amour aussi, c'est un peu le nouvel élément comique de cette équipe !
                 Dans la partie culture, j'ai pas mal enchaîné ce mois ci aussi. On est d'abord allé à Sonargaon avec Alizée, Chelsea, Flo et Val. À une heure de Dacca, c'est un ancien centre administratif et commercial du Bangladesh super touristique (pour le Bangladesh j'entends) situé dans le delta du Gange. On a même vu un éléphant sur le chemin ! On a visité l'ancienne ville de Panam City qui date de l'époque britannique et le Taj Mahal bangladais. Il faisait extrêmement chaud mais c'était rudement bien d'avoir un peu d'histoire !
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               Après, on s'est enfin décidé avec Valentin à réorganiser notre trip à Sreemangal, annulé la dernière fois pour cause d'attentats. C'est une ville dans le nord du pays, dans la région de Sylhet, connue pour ses plantations de thé. On voulait y aller en train, sauf qu'on s'y est pris vraiment à la dernière minute pour acheter les billets (classique de cette grosse team). Du coup, le jeudi soir, veille du départ, on a appris à la gare que tout avait été vendu. On a essayé de voir si c'était possible d'y aller en bus, mais c'était beaucoup plus compliqué, soit plus cher soit les horaires ne nous convenaient pas. On s'est donc levé à 5h du matin le vendredi pour retourner à la gare y acheter des billets de dernière minute. On a réussi à en trouver, mais c'était évidemment des billets debout. Ça ne nous dérangeait pas vraiment de faire les quatre heures sans cabine ni clim mais c'était vraiment drôle parce que tout le monde dans le train venait nous demander pourquoi nous n'avions pas de siège, ils ne comprenaient pas que des bideshi puissent rester debout. Ah aussi Valentin a eu la bonne idée de me dire une fois dans le train, serré au milieu de tout le monde, qu'il faisait des crises de panique dans les transports en commun. Génial, paie ton trajet. Heureusement, passé les premiers arrêts, le train s'est énormément vidé et on a pu trouver des endroits où se caler de façon un peu plus confortable. Val avait aussi la merveilleuse idée de vouloir monter sur le toit du train comme font beaucoup de bangladais, sauf que personne ne nous a laissé faire (heureusement ?). Un des contrôleur nous a même sorti "if a Bangla dies ok, if a bideshi dies, not ok !", ce qui pourrait être traduit par "nous tenons énormément à votre sécurité". Au bout d'un peu plus de deux heures, on est passé en mode grand luxe, une des cabines s'était partiellement libérée, et on est venu nous chercher pour nous faire asseoir tranquillement sous la clim, bien moins roots que ce à quoi je m'attendais !
               Une fois sur place, Valentin avait réservé une super guesthouse qu'on lui avait recommandé au boulot. C'était tellement agréable d'être en dehors de Dacca, à la campagne, dans le calme des plantations de thé ! Tout était vert et paisible, c'était incroyable. La guesthouse était géniale, c'était des petites maisons trop mimi sur pilotis au milieu de la nature. On a été super bien accueilli, le propriétaire était adorable et on a pas mal discuté avec lui. Et la bouffe grands dieux ! Ca faisait longtemps que je n'avais pas parlé nourriture mais c'était formidable ! Du coup on a passé deux jours à se promener, dans les villages alentours, dans les plantations de thé, autour d'un lac et dans la jungle. C'était la première fois que j'allais dans la jungle c'était fou ! Trop de bruits d'animaux ! Bon c'était la jungle balisée avec un petit chemin pour touristes mais même ! Une famille nous a invité à prendre le thé chez elleux aussi, c'était beaucoup trop gentil, on a rencontré tout le monde pendant une petite heure dans leur maison, ça a fait l'attraction dans tout le quartier. On a aussi eu droit à l'orage pendant la nuit, ultra impressionnant, grosse pluie et plein de tonnerre et d'éclairs, plus d'électricité et plus d'eau le lendemain matin. Le truc le plus fantastique de ce weekend qui a révolutionné ma vie à peu près autant que l'eau de coco, a été de découvrir comment poussent les ananas. T'es tu jamais demandé comment poussait un ananas ? Je ne crois pas et moi non plus. Et bien c'est DINGUE. Et je pèse mes mots. Il y en avait partout, j'étais un peu plus émerveillée chaque seconde. On a malheureusement dû rentrer le samedi soir, on a pris un bus vers 17h parce qu'il n'y avaient plus de trains et on est arrivé vers 21h à Dacca, juste avant d'aller s'écrouler pour retourner au boulot le lendemain. Et il faisait un milliard de degrés aussi.
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               On s'est pas laissé abattre par ce weekend intense et dans la semaine qui a suivi, on est reparti pour Chittagong, la deuxième ville du pays, parce que c'était férié. On a pris le bus de nuit le mardi soir. Je t'épargnerais aussi les commentaires de Valentin à coup de "mais non on est large" et "c'est le Bangladesh, ils sont tout le temps en retard" qui nous ont fait rater ledit bus. Ouais, on a réussi à être plus en retard que le Bangladesh. Heureusement, on a pu à le récupérer à l'arrêt suivant car la compagnie a eu trop pitié de nous et l'a appelé pour lui demander de nous attendre. C'était super drôle aussi parce que quand on monte dans un bus ici, ils passe avec une caméra pour filmer chaque passager un par un. Au cas où le bus ait un accident et que les corps ne soient pas identifiables. Parfait. On a voyagé léger, on n'avait même pas de sac à dos, le top de l'organisation pour changer haha !
               On est arrivé un peu avant sept heures le matin (c'est à moins de 300km, juste pour préciser) avec assez peu d'heures de sommeil dans les pattes. Sauf qu'en fait on ne s'est pas arrêté au bon endroit. Oui, j'ai oublié de te prévenir que c'était la journée de l'échec un peu. Nous on voulait descendre à Chittagong la ville, quand on est descendu, que le bus est parti et qu'on était au milieu de la campagne tout seuls, on s'est dit qu'il y avait un problème. En fait, on était descendu à Chittagong mais le district, soit bien 25 bornes du centre ville. Et dieu sait ce que ça représente 25 bornes dans ce pays. Donc face à ce premier échec cuisant, on a décidé de prendre un CNG pour aller déjeuner au bord de mer. On a pris le CNG, on s'est pas du tout retrouvé au bord de la mer et on est finalement revenu au point de départ. Face à ce deuxième échec cuisant, on a pris un bus local pour atteindre notre objectif principal, les chantiers de démolition navals. Ce sont parmi les plus gros du monde, c'est ultra sympa parce que le principe c'est que les bateaux de peuvent pas être détruits en Europe par exemple, ça coûte trop cher et les normes sont trop restrictives. À Chittagong, la main d'œuvre est parmi la moins chère du monde et les normes n'existent pas. Du coup les conditions de travail sont horribles et la pollution l'est tout autant. C'est ultra impressionnant et on voulait absolument voir ça. Donc on se retrouve dans ce petit bus local avec aucune idée de l'endroit où on devait descendre (les arrêts de bus ça n'existe qu'en France les enfants). On a donc demandé à un monsieur à côté de nous s'il pouvait nous aider. Et il s'est avéré être d'une extrême gentillesse (bon c'est un peu une norme par ici, ça fait bizarre). Il nous a accompagné toute la matinée plutôt que d'aller au travail. Il a appelé des copains à lui pour nous donner un coup de main, a payé tous nos trajets en bus/CNG et notre petit dej, et nous a emmené jusqu'au cimetière des bateaux. On a essayé plusieurs chantiers mais à chaque fois impossible de rentrer sur place malgré toute la diplomatie du monde. Ils ne voulaient pas qu'on prenne de photos pour montrer ce qui s'y passe une fois rentré en Europe. On a beau eu leur dire que tout le monde était déjà au courant et que personne n'en avait rien à faire, ça c'est toujours soldé par des refus. On a pu prendre quelques photos de loin tout de même mais après une matinée entière à négocier et à mourir de chaud, on a fini par bouger vers midi pour prendre un bus direction le centre ville.
               Après une petite heure de bus fort agréable (non) où mon bras droit à eu l'exclusivité de bronzer à la fenêtre, rendant le gauche bien jaloux, on est enfin arrivé dans Chittagong. C'était horrible. Je ne pensais jamais dire un jour que je trouverais Dacca agréable, mais à côté de Chittagong c'était le Vè arrondissement un dimanche matin. Enormément de monde, énormément de mendicité, un bordel pas possible et impossible de se repérer. On a fini par trouver un café pour se poser un peu, histoire de se sécher et de faire pipi ailleurs que dans la nature (toujours plus agréable je trouve). On avait quand même bien faim mais aucune idée d'où manger. On a demandé à un mec dans un magasin où on s'était arrêté acheter de l'eau de nous conseiller un restau, on a rien compris à ce qu'il nous racontait, on lui a demandé d'expliquer tout ça à un rickshaw et on est enfin arrivé à bon port.
               Après ce semi succès et avec nos ventres pleins, on est allé au Radisson, l'hôtel de luxe de Chittagong, pour profiter de la vue au 20è étage. On a hésité à prendre une bière mais à 7€ la canette d'Heineken, on s'est dit qu'on pourrait s'en passer. On a par contre profité du service de conciergerie, en leur disant qu'on était plus ou moins clients de l'hôtel. Ils nous ont donc expliqué ce qu'il était le mieux de faire dans les alentours étant donné le temps qu'il nous restait. Manque de bol, c'était raté pour les deux autres trucs qu'on voulait faire : l'usine de sel était trop loin et il était trop tard pour le marché aux poissons. Suivant leurs conseils, on est parti visiter un lac, qui s'est avéré être un pseudo parc d'attraction ultra glauque. Tu vois, honnêtement, tu peux retirer ton rêve de te retrouver seul dans un parc d'attraction sans la foule parce que c'est vraiment le truc le plus triste du monde. On a quand même fait le petit tour d'une demi heure en bateau, parce qu'au point où on en était sur l'échelle de l'échec… On s'est bien moqué de nous-mêmes et d'à quel point on était des pigeons quand même, t'as pas besoin de t'y mettre.
               Après ça, on s'est dépêché d'aller à la plage pour voir le couché de soleil. C'était blindé de monde mais j'ai eu mon eau de coco donc j'étais contente. C'était vraiment le moment super cool de la journée qui a rattrapé le reste, au moins on ne s'est pas arrêté sur un échec absolu. Et on est reparti pour prendre notre avion et rentrer à la maison, puants et exténués. Je ne saurais pas te dire si on puait plus ou si on était plus exténués. Gros level des deux côtés. Il m'a fallu à peu près une demi seconde pour m'endormir ce soir là (après la douche). Donc voilà, c'était un peu une journée de galérien mais c'était l'aventure, no regrets. Ah et aussi, en une journée, on a fait car, bus, CNG, rickshaw, bateau, avion et voiture, OK côté emprunte carbone on n’était pas top mais c'est quand même cool à dire !
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               Pour le dernier jour de Val, j'avais demandé à Asif et Ishtiaq de nous emmener faire de la moto comme on avait fait avec Maxine et Matt. Du coup on s'est bien promené c'était une chouette journée. On a bu plein d'eau de coco donc ça ne pouvait qu'être bien de toute façon.
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               Surtout c'était la partie cool de mon weekend parce que le lendemain Valentin est parti et j'ai du m'attaquer à mon rapport de stage. Il se trouve que je ne m'y suis pas particulièrement mise à l'avance. Surtout pour la partie Serbie que j'avais commencé à Belgrade et que j'avais arrêté en sachant très bien que j'allais me détester six mois plus tard. Je me suis détestée. Je me suis donc retrouvée à rédiger mes 36 pages (soit 14605 mots, soit 71218 caractères sans compter les espaces) de rapport de stage en une semaine. En vrai c'était plutôt drôle, j'avais l'impression d'écrire le guide du routard. J'ai quasi copié-collé des passages de ce blog dedans. Si ça t'intéresse, il sera disponible au 13 rue de l'Université, Service Carrière de Sciences Po.
               Ca m'a pris un peu de temps sur mon boulot à Friendship. Sachant que j'ai mené cette semaine là une mission de la plus haute importance. Runa n'était pas au bureau et une conférence allait être tenue avec des gens d'Europe où quelque chose comme ça. Du coup j'étais la seule personne de l'ONG avec un passeport étranger. On m'a donc emmené dans une warehouse pour acheter de l'alcool. C'était cool, pour une fois qu'on reconnait mes vraies capacités, je me suis sentie réellement utile à cette organisation haha !
               On était début mai, j'ai aussi réalisé que ça faisait exactement un an que j'avais fini mes examens de deuxième année et donc mes cours de licence. Ca faisait bizarre un peu. L'année dernière j'avais du mal à réaliser que la prochaine fois où je poserait mon arrière train dans une salle de cours je serai en master. Et bien pour rassurer mon moi d'il y a un an, à deux mois de la rentrée, ça ne s'est pas arrangé.
                 Dans la parenthèse culture aussi, on est allé visiter une station de traitement de l'eau gérée par Suez avec Alizée et c'était super intéressant. Même si je n'étais pas au top de ma fraicheur ce matin là. Je t'épargnerais le nombre de ce soirée que j'ai enchainé ce weekend là, même si j'en suis tristement fière. Mais comme quoi ça ne m'empêche pas d'être productive et de passer une matinée à me faire expliquer les infrastructures liées à l'eau et tous les traitements que ça implique au Bangladesh !
                 Le weekend après ça, on est parti avec Alizée, Chelsea, Florent et Shounaq à Cox's Bazar, la plus longue plage du monde, pour un petit weekend. Encore une fois on a choisi l'option intensité. On est parti en bus le jeudi soir (et on ne l'a pas raté cette fois ci), sauf Chelsea qui a été obligée de prendre l'avion par sa boite pour raisons de sécurité. On était censé arriver vers 10 ou 11h le lendemain matin. C'est à 400km. Mais, comme d'habitude, le Bangladesh, le trafic, tout ça. Du coup, on lieu de faire le trajet en 10-12h comme c'est le cas d'habitude, on en a mis 17. Dix sept heures. Pour faire quatre cent kilomètres. Tu me diras, c'est toujours mieux que les 21h de Valentin… Sauf que j'ai fais le retour en bus aussi. Avec Shounaq juste, parce que les autres lâches nous ont abandonné pour prendre l'avion. J'ai donc fait 28h de bus en un weekend, arrivant à 7h le dimanche matin à Dacca, juste le temps de repasser à la maison prendre une petite douche avant de repartir au boulot, fraîche et dispo.
               Entre temps on a fait plein de trucs trop cool ! On est allé se promener à la plage, profiter du coucher de soleil. C'était super frustrant parce qu'on ne pouvait pas se baigner, rapport au fait que c'est le Bangladesh. Et perso comme j'ai six ans, si je suis à la plage mais que je peux pas jouer dans les vagues ou faire des pâtés de sables, je suis un peu triste. On a mangé dans des super restau aussi, ça va me manquer ça. Le lendemain, on a visité des temple bouddhistes et c'était assez surprenant de voir ça là. Certes, tu me diras le Bangladesh est toujours plein de surprises. On a fait beaucoup de CNG et on a bu des litres d'eau de coco aussi. À défaut de pouvoir profiter de la mer, on s'est baigné dans la piscine de l'hôtel. Gênance un peu parce qu'on était en maillot et que tout le monde se baigne complètement habillé ici. Ca nous a permis de bien cramer et de rentrer à Dhaka sur une thématique vanille-fraise. L'eau de la piscine était tellement chaude aussi, s'en était désagréable, au bord de la cuisson, j'te jure. En fin de journée, avant d'aller reprendre le bus, on a pu profiter à nouveau de la plage avec Shounaq, c'était super agréable parce qu'il allait y avoir un orage du coup il faisait un peu plus frais. C'était rudement chouette de pouvoir bouquiner sur un transat au bord de la mer.
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               Dans la nuit du retour, c'était le début du ramadan aussi. Fin du fun à Dacca, plus de grosses soirées, et début des déjeuners en tête à tête avec moi-même au bureau. J'exagère en vrai, il y a encore des soirées et je ne suis pas la seule à ne pas jeûner, mais ça crée une ambiance particulière quand même. Genre la ville se vide au moment de l'iftar, c'est assez impressionnant de voir Dacca sans personne dans les rues ! Surtout, c'est une période qui faisait un peu peur à pas mal d'expat à cause de l'attentat de l'année dernière et apparemment la sécurité à été renforcée en ville. Après globalement ça ne nous a pas trop changé la vie.
               Sinon, en vrac, c'est enfin la saison des mangues ! Du coup je me pète le bide sur une base quasi quotidienne à base de mangues, de litchis et d'ananas. Un peu plus glam que tes pommes et tes poires hein !
               Mon frère passe son bac. Je m'en remets pas. Qui lui a dit qu'il avait le droit de devenir grand d'un coup là ? C'est mort. Personne m'a demandé mon avis et je suis pas du tout d'accord.
               On a eu une nouvelle coloc, Gargi, à l'appart mais juste pendant une semaine parce qu'après elle a trouvé un truc plus cool. C'était trop triste parce qu'elle était vraiment géniale. Elle préparait son doctorat sur un truc autour de la nutrition et de l'économie donc a discuté de plein de choses hyper intéressantes. Et en plus elle faisait des massages du crane géniaux. Ah oui j'ai oublié de te raconter. Un mec a remplacé Valentin à l'appart, il est vieux et un peu relou. Surtout il ne nous fait pas à manger tous les soirs. Malgré ça, et bien qu'on avait peur de mourir de faim avec Chelsea quand notre cuisto est parti, on se porte bien. Promis on ne commande pas et on cuisine tous les soirs. Et c'est bon. Et on arrive à changer le bidon d'eau toutes seules. Même si c'est lourd. Et on est fières de nous.
               J'ai (enfin) fini mon rapport pour mon étude sur les impacts sociaux des projets menés par mon équipe de Sustainable Economic Development ! Bravo moi ! Je le présente bientôt devant les gens qui pèsent à Friendship, grosse pression. En vrai, je ne suis pas hyper satisfaite de ce que j'ai fait parce que j'ai fait plein d'erreur que je n'ai réalisé qu'après coup, mais j'ai appris énormément en le faisant et je me dis que c'est le principal. En discuter avec Gargi a été vraiment cool aussi parce qu'elle fait de la recherche et qu'un soir où je râlais, elle a passé vingt minutes à me dire que c'était normal que je ne gagne pas de prix Nobel pour la première étude que je réalisais, que c'était normal de faire des erreurs et d'être frustrée et que c'était comme ça qu'on apprenait.
               On a échappé au cyclone à Dacca, on pensait que ça allait venir jusqu'à nous, j'ai même reçu un petit texto de l'ambassade me disant de faire attention. Finalement ça a juste frappé le sud et on a eu un peu de pluie. C'était un mélange de soulagement et de déception haha !
               Un petit nouveau est arrivé à Friendship ! Il s'appelle Armand, il ne reste qu'un mois, et je croyais que c'était encore plus un bébé que moi alors qu'en fait non, je suis déçue. Mais au moins je ne suis plus la seule bideshi au bureau !
               Dernière parenthèse culturelle, je suis retournée faire Old Dhaka avec Alizée, Chelsea, Ben et Armand. On n'avait pas le même guide que la dernière fois, du coup c'était intéressant de voir les choses un peu différemment. Et puis je pouvais me la péter parce que je connaissais déjà certains trucs hehe ! On a refait le chantier des bateaux (comment vais-je survivre sans bateau après Dacca ? Je ne sais pas…), le Pink Palace, l'église arménienne, la mosquée, le quartier hindou , le marché aux épices et on a beaucoup trotté ! Alizée, Ben et Armand sont rentrés en fin d'aprem et avec Chelsea on a demandé au guide de nous emmener faire l'iftar dans un endroit cool. Parce que Chelsea est devenue ma grande comparse de bouffe, on a toutes les deux cette fâcheuse habitude d'aimer un peu trop ce qui se mange, du coup on déculpabilise ensemble (mes jeans sont pas persuadés que ce soit une bonne idée) (non j'rigole, on met pas de jean ici il fait trop chaud !).
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               En parlant d'iftar, je suis aussi aller le faire avec mes collègues et iels m'ont offert une trop jolie kameeze aussi pour mon départ !
               Il me semble que c'est tout, je t'ai épargné quelques soirées et après midi tranquilou à faire de l'éco (me juge pas stp) ou à traîner à la piscine mais t'as eu droit au principal de ces derniers mois. Et du coup à l'ensemble de mes aventures bangladaises. T'imagines même pas la tristesse d'écrire ce genre de phrases…
               L'autre jour, un copain m'a demandé quel serait le truc sur Dacca dont j'allais le plus parler à mes ami.e.s en rentrant. J'ai trouvé ça aussi intéressant que complexe comme question. Du coup j'y ais vraiment réfléchi (ça m'arrive). C'est forcément difficile de nommer une unique chose marquante. Je pense que c'est impossible. J'aimerai de toute mes forces donner une impression de l'atmosphère ici et de tout ce qu'implique vivre au Bangladesh. Mes talents littéraires sont bien trop limités pour que je parvienne à te retranscrire mon monde ici. Mais je veux garder en mémoire tous les bons côtés, la coolitude d'Old Dhaka, l'inattendue vie sociale de Gulshan et ses soirées, l'eau de coco et les mangues, tous les trucs auxquels on n'a pas accès en France comme les maids et les drivers, la gentillesse et la chaleur des gens, la bouffe épicée et les rooftops, les trajets en bateau et la pluie. Je ne veux pas oublier pour autant tout ce qui était plus compliqué, les routes aléatoires, les heures passées dans le trafic, les problèmes de sécurité et les attentats, la pollution, la pauvreté et les inégalités, le manque de libertés qui nous semblent ridicules en France comme porter des robes et des shorts, la barrière de la langue ou le poids des traditions. J'aimerai que tu te représentes la chaleur et l'humidité, le soleil et les odeurs, les couleurs et toutes les émotions et les impressions qui existent quand on habite ici.
               Je ne vais pas te mentir, je suis contente de partir. Il me tarde de pouvoir aller me promener tranquillement, porter les fringues que je veux, manger un peu plus varié et avoir un mode de vie plus écolo. Mais je suis aussi sincèrement triste de m'en aller. Je suis déjà nostalgique de tout ce que j'ai vécu ici et tellement heureuse en y pensant à la fois.
               J'avais super peur avant de partir. Genre vraiment peur. Mais à la fois j'adore ça. Je me disais que je serai super fière de moi en rentrant, d'avoir réussi à vivre tout ça. J'ai complètement oublié que je m'étais dit ça au fil des mois et j'y ai repensé récemment. En vrai, je ne suis pas du tout fière. Parce que tout a été beaucoup trop facile. Tout s'est tellement bien passé et j'ai été si bien accompagnée que je n'arrive même pas à être fière de moi. Mais je suis profondément heureuse de tout ce que vivre au Bangladesh m'a appris en terme de culture mais aussi sur le fait de me faire davantage confiance. Je sais que c'est une expérience qui me servira et me poussera à continuer à sortir de ma zone de confort.
               J'allais écrire que le retour à la normale allait être compliqué. Mais je ne suis pas sure d'avoir envie que Paris soit la normale maintenant.
                 Promis le passage pseudo-poético-émotionnello-touchy-feely-cheesy est terminé. J'aurai pu enchainer sur une histoire de vomi mais je n'ai plus été malade depuis la dernière fois….
               Par contre je peux te parler des plans pour la suite (promis après je m'arrête).
               C'est ma dernière semaine à Dacca donc le planning est plutôt chargé ! Je compte faire des trucs tous les jours pour profiter au maximum évidemment. Par "trucs" j'entends principalement dîners, ça me parait évident. Et samedi départ pour Bangkok !
               Oui, je me suis fixée sur la Thaïlande finalement. Vingt jours pour profiter tranquillou. Flo a pris une semaine de vacances pour l'aïd du coup je ne serai pas toute seule la première semaine, j'aurai un ptit morceau de Crou avec moi ! Ca va être trop bien, on n'a rien prévu mais je suis ultra impatiente.
               Du coup, je rentre mi juillet à Paris. D'ailleurs, si par le plus grand hasards, tu connaissais un plan pour 4 pièces dans les 2100€ autour de Sciences Po, tu ferais trois heureuses ! Je dis ça, je dis rien (mes copains.ines ont voté pour m'interdire d'utiliser l'expression "jdcjdr", je suis encore vexée). Après on verra bien pour la suite mais tout va s'enchainer très vite, c'est flippant, c'est excitant, j'aime bien quand c'est comme ça.
                 En attendant,
                                                                         RIDEAU
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aelnaute · 8 years
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Coucou, je voudrais te poser une question, voir même un conseil. Peut être que des personnes te l'ont déjà demandé (et je m'en excuse) mais est-ce que tu as déjà connu des ruptures et comment les as-tu surmontées ? Je viens de perdre la personne qui me faisait sourire chaque jour, elle est dans ma classe et nous avons voulu rester ami même si je sais que ce ne sera jamais plus comme avant. C' dur, c'est ma première rupture et je ne sais pas comment remonter mon moral. Merci de ton aide ❤
Toutes les ruptures sont compliquées à surmonter. Certaines plus que d'autres. Dans mes relations passées il n'y a qu'une seule rupture qui m'a vraiment vraiment beaucoup fait du mal.(Une partie de mon histoire ici: https://aelhle.tumblr.com/post/152706077670/dear-past-me ) Bref. Cette fille, on s'est quittées et j'ai mis un an pour m'en remettre partiellement. C'était compliqué. Mais en soit j'ai eu une chance par rapport à toi: elle n'était plus en France quand on s'est quitté. Et je ne l'ai que très peu vu de ce fait. Ça aurait pu être pire si elle était restée dans mon lycée. Bref. Les ruptures on s'en remet plus ou moins difficilement comme je l'ai dit précédemment, et seul le temps pourra t'aider. Bien entendu y'a quelques astuces pour être dans une bonne vague malgré ça.
Tu peux Te créer un cocon dans lequel tu es bien, sorte de refuge, (redécore ta chambre, ton appartement, ton lieu de vie. Réaménage les choses, objet, meubles…)Si tu as des amis (vraie vie ou Internet), tu peux leur demander de t'écrire un petit mot chacun, que tu mettras dans un bocal et que tu ouvriras quand ça ira pas. Tu n'es jamais seule. Tu ne le seras jamais. Sors ! Vois le jour, promène toi, découvre ! Émerveille toi, lève les yeux… Sens l'air frais d'hiver sur ta peau… En parlant de peau, prends soin de toi, chouchoute toi, ça fait du bien, on se sent moins dépendante de quelque chose ou de quelqu'un quand on se sent soi, quand on est bien dans sa peau. Regarde les vidéos de Solange te parle. C'est doux. Ça remonte le moral. Focalise toi à fond sur quelque chose. T'as sûrement des passions ou des activités qui te plaise. Du sport ? De l'art ? Musique ? Lecture ? Qu'importe, dès que tu as du temps libre, fonce là dedans. Au lycée/collège/autre te prend pas la tête s'il est là. Ne pense pas à ça. Même si c'est compliqué. Écoute en cours, apprends ce qui te plaît, ça fait du bien d'apprendre de nouvelles choses. Ne rate pas ton début de chemin d'étude pour un gars qui n'en vaut sûrement pas la peine. Écris. Tu es sur Tumblr très probablement si tu me poses cette question ici. Lâche ce que tu as sur ton coeur. Écris, vide toi. Tu seras plus légère pour te sentir vivre. Sens toi libre, sens toi vivre. Ce gars là n'est pas important. Il ne l'est plus. Ta vie n'est pas pour lui. Ta vie t'appartient. Et je t'assure, c'est beau la vie. C'est chouette. Ne t'abime pas. Prends soin de toi. CourageEt câlins
Aël
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Jour 11 - Philippe, micro-vigneron
En cette fin d'année, voilà le rituel du calendrier de l'Avin d'Eva qui revient et qui va me permettre de marquer une nouvelle étape tout en célébrant quelques vins marquants de 2019 mais surtout, à travers eux, les gens qui les ont créés... Car pour moi, plus que le terroir, c'est l'humain qui fait le vin.
Cela fait sept ans maintenant que ce projet de cave est en marche, et cela fera sept ans en 2020 que le Lieu du Vin est ouvert. Entre 170 et 200.000 bouteilles qui ont quitté leurs créatrices et créateurs pour contribuer au bonheur et au plaisir de mes clients (et au mien), et pour me permettre d'entretenir ce corps d'athlète, vu les incessantes manipulations, de cartons. Des milliers de vins dégustés et beaucoup appréciés, certains adorés. Des dizaines de vigneronnes et vignerons rencontrés, appréciés, certains devenus des ami-e-s, et même quelques agentes et agents (joke). Mon regret est de n'avoir pas eu un million de trésorerie et 200 ou 300m² pour avoir pu accueillir plus de flacons. Il y a tant d'autres vins que j'aurais aimé vous faire découvrir... Mais ceci est le passé. Place au futur.
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L'étrange orange
Alors pour moi, l'émotion de l'année, c'est un petit jus en macération, tout trouble, que vous voyez ci-contre. C'est mon premier vin, réalisé comme un amateur (40 litres pour celui-ci, l'orange, et 20 litres pour un rouge de purs hybrides, produits, dans des mini-fermenteurs), sur une base d'ugni blanc, vendangé dans le Tarn (mais j'y reviendrai), et complété avec environ 10% d'un hybride inconnu glané dans des arbres juste à côté de chez moi, sur des pieds ni traités ni taillés depuis au moins 30 ans... ce qui est également le cas des rouges (a priori, herbemont, baco, othello, noah, plantet et deux inconnus).
Je me suis "amusé" symboliquement à essayer de faire deux vins que j'avais envie de boire, celui-ci est mon orange, mon skin contact. Evidemment en levures indigènes (probablement tarno-aveyronnaises), avec une dose de sulfite correspondant à 1g/hecto, soit ce que j'appelle le "soufre psychologique", mis sur la vendange avant foulage, suivi d'un égrappage après 36 heures de macération intégrale, puis soixante-dix jours de macération sur la moitié des peaux. Je trouvais ces ugni blancs assez délicats, et je n'ai pas voulu trop extraire. Là, il est sur lies pour l'hiver, avant mise au printemps. Mais c'est déjà un vin plus que buvable (meilleur encore que les échantillons que certains amis ont pu goûter, hein Eva, et surtout plus "en place"). Ce n'est évidemment pas un vin qu'objectivement je placerais sur un piédestal, mais subjectivement, il marque une inflexion dans ma vie : sous réserve de son évolution sur lies, c'est la première fois que je fais moi-même un vin que je trouve honnête et que je serai fier de partager.
Si j'ai fait ça, c'est que c'était une envie déjà ancienne mais jusqu'ici impossible à gérer. c'est aussi parce que ma vie personnelle m'a amené à revenir souvent dans le sud, chez moi, et m'a permis d'organiser mon temps pour apprendre un peu de quelques vigneronnes et vignerons fort appréciés. C'était une obligation et un choix que de lâcher un peu ma cave, un besoin aussi. Et c'est une réussite au point que je vais continuer mon apprentissage... Et c'est grâce à ces trois-là, que je vais vous présenter, mais aussi grâce à tous ceux chez qui j'ai bossé ou chez qui je suis simplement passé, que j'ai pu faire mes deux premières minuscules expériences de vinificateur, ô combien jouissives, et envisager une suite.
J'aurais pu aller chez nombreuses personnes, et dans bien des régions. La vie a fait que j'ai pu profiter de l'humanité, de la compétence et de la passion de trois personnes qui ont eu la gentillesse de m'accueillir pour travailler, de me nourrir et de m'abreuver ; c'est dire leur goût du risque et leur générosité !
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Pause après pressurage
Le premier d'entre eux, je le connais depuis longtemps. Nous partageons la passion du vin mais aussi de la Chine et de sa cuisine - notamment la version épicée et pimentée. Vincent Bonnal est un bosseur comme j'en connais peu. Il travaille à Bédarieux quelques hectares pleins de vie (et d'herbes qui grattent quand on vendange) et réalise deux rouges, un blanc et un brosé (rosé capiteux, plein, rond, charmeur).
Il a eu la bonne idée de commencer par me faire faire une première journée de 19 heures de boulot, de 7 heures du matin à 2 heures du matin suivant : une magnifique parcelle de 80 ares de muscat, vendangée, pressée, matériel lavé (et repas inclus quand même)... Au moins, si je m'installe, je saurai que ça peut être ça, le travail romantique du vigneron naturel, et plusieurs jours de suite. Alors, Vincent, je te le dis : c'était pas la peine, je le savais déjà !!!
Vincent est un excellent technicien, pointu, précis, ce à quoi il ajoute une vraie sensibilité et le goût de l'innovation et du risque (je ne vous dirai pas sur quoi quoi, car il y a des secrets qu'on garde). Après quelques jours chez lui, j'ai remis en ordre une partie de mes connaissances, appris quelques trucs utiles, et perdu quelques kilos. Et je l'ai aussi beaucoup observé travailler.
Je vous recommande fortement les cuvées de Vincent : Domaine en rouge et en blanc, Luna Novella en rouge et rosé (le fameux "brosé") ; Vous les trouverez évidemment chez moi et sur plusieurs millésimes, mais aussi chez beaucoup d'autres collègues.
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La micro-cuvée d'Aunis (et d'autres)
Le deuxième - les deuxièmes devrais-je dire car Nathalie en est le complément naturel - c'est Pierre Pradelle. Encore jeune mais toujours plus fou. Installé il y a peu à Marçon, pas loin de Jasnières, dans des conditions dantesques mais ce n'est pas le sujet.
J'y allai avec son agent, Eva, blonde pétillante - style pet'nat - rieuse et et bosseuse, pour donner un coup de main à ce couple d'amis adorables et courageux, mais pas gâtés par la météo depuis leur première année.
On a fait ce qu'on a pu, et du mieux qu'on pouvait faire.
Cette année, ce sont les chevreuils, les sangliers et les oiseaux qui ont le plus aidé Pierre et Nathalie à vendanger. Bien sûr, nous avons ramassé du raisin, assez pour produire du vin, bien mieux que certaines années précédentes quand même, et c'est heureux car le Pierrot, il a le talent et la détermination pour nous sortir des vins délicieux, faciles, mais aussi complexes, ou tranchants, ciselés, voire carrément rigolos, en fonction de la matière première et de son idée - le garçon est têtu, bosseur et un assez foutraque pour imaginer l'inimaginable - pour en tirer le meilleur tout en respectant la nature, le terroir, le climat, et ses clients.
Chez lui, encore quelques kilos perdus malgré les soirées jalonnées de dégustations comparatives assez généreuses. On est professionnels ou on ne l'est pas... Et surtout des éclats de rire, du boulot dans la joie, un peu de soudure, et même quelques cépages originaux repérés en vue de duplication...
Chez Pierre, c'est toujours le plaisir de pic... de boire des cuvées aussi originales que réussies, comme Pipelette, GNR ou Le Chenin des Bois... Cette dernière issue d'une merveille de parcelle isolée, au bout d'un chemin forestier, où on s'attendrait à rencontrer des Ent veillant sur les chenins tout en échangeant leur longues salutations. Je ne vous dit pas ce qu'il y a dans les cuvées, ce sera la surprise, mais attendent-vous à de l'improbable ! Ce qui est certain, c'est qu'il y a de l'amour dedans.
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A mendonné, faut bien aller manger !
La troisième, c'est une histoire de coup de cœur. Je ne la connaissait pas, ni même n'en avais jamais entendu parler et cet été, un autre ami vigneron qui passait quelques jours chez moi a apporté une de ses bouteilles : Double Face. Et là... J'ai appelé la vigneronne, Ketura Roux, puisque c'est elle, pour savoir si à l'occasion je pouvais passer pour la rencontrer et essayer de comprendre comment on pouvait faire ça et le mettre en bouteille.
Et j'y suis allé. Et du coup, je suis, quelques semaines plus tard, retourné vendanger quelques jours chez elle, pour terminer - temporairement - mon périple.
Ce fut une rencontre généreuse, incroyable, avec Ketura, son frère, son ami et son équipe. Un vrai régal ponctué de rires, de (beaucoup) de verres, mais sans sacrifier le travail nécessaire pour faire des vins hors du commun. Et au passage, pour récolter un peu d'un magnifique ugni blanc qui m'a permis de tenter ma première cuvée ! Merci Ketura. Merci beaucoup pour ces trois caisses. Et maintenant, il va falloir que tu goûtes ce que tu as permis avant qu'on aille glaner quelques bois pour nos expériences !
Je vais y retourner cet hiver pour apprendre la taille douce en attendant qu'on organise un petit périple pour récupérer quelques cépages originaux. Mais j'en dis pas plus, vu que ce sera probablement l'occasion d'autres chroniques.
Alors si vous voulez goûter les vins de Ketura, sachez que j'en ai encore un peu (dont très peu de Double Face, à réserver aux aventuriers de la picole), mais que, si elle me le permet, j'en aurai d'autres !
Alors voilà : des rencontres, des vins, des femmes et des hommes, du travail, beaucoup de plaisir, une forme retrouvée... et l'envie de tenter autre chose qui me taraude. L'envie aussi de retrouver mon sud loin de la pollution, de la violence parisienne, du bruit, des PV, des hurlements des sirènes, des appartements à prix d'or, des emmerdements quotidiens... De retrouver mes bois, ma maison, de planter mes vignes, de faire mes expériences, d'avoir du temps pour vivre, aimer, faire mon jardin, écouter de la musique. De retrouver l'enthousiasme perdu.
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Micro-vinification, micro-matériel (pressoir home-made)
Et de passer de la catégorie caviste à celle de micro-vigneron (appellation libérée depuis que l'ami Sébastien Fleuret a "pris sa retraite" de vigneron) et d'amateur, puis pourquoi pas à celle de vigneron indépendant, à temps plein ?
Bon, c'est encore très loin d'être fait, mais j'avoue que j'y pense en me rasant, bien qu'ici dans le sud d'où j'écris, je me rase beaucoup moins souvent !
Si je passe le cap, ce qui me manquera, ce seront mes clientes et clients pour qui j'ai beaucoup d'affection, mais peut-être qu'un jour j'en reverrai, si je presente mes vins chez des collègues ! Mes amies et mes amis, je suis tranquille : je les reverrai de toutes façons.
Comme quoi, le vin même à tout. Même à vouloir en faire ! Ce qui est certain, c'est que, quoi qu'il arrive, ce n'est pas la dernière fois que je fais du vin : que ce soit uniquement pour mon plaisir et le partager avec mes amis, que ce soit pour aider des amis vignerons ou pour moi-même pour en vivre, j'en referai et je vais cet hiver dupliquer quelques cépages originaux glanés et identifiés (ou pas) tout au long de mes pérégrinations viticoles et oenophiles, et rénover un de mes deux pressoirs verticaux à cliquet. On sait jamais !
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Philippe, caviste micro-vigneron en transition
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wawalu · 6 years
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Claude Nougaro. ‘Paris mai’. 
Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris Le casque des pavés ne bouge plus d'un cil La Seine de nouveau ruisselle d'eau bénite Le vent a dispersé les cendres de Bendit Et chacun est rentré chez son automobile. J'ai retrouvé mon pas sur le glabre bitume Mon pas d'oiseau forçat enchaîné à sa plume Et piochant l'évasion d'un rossignol titan Capable d'assurer le Sacre du Printemps. Ces temps ci, je l'avoue, j'ai la gorge un peu âcre Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre Mais chaque jour qui vient embellira mon cri Il se peut que je couve un Igor Stravinski Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris Et je te prends Paris dans mes bras pleins de zèle Sur ma poitrine je presse tes pierreries Je dépose l'aurore sur tes Tuileries Comme rose sur le lit d'une demoiselle. Je survole à midi tes six millions de types Ta vie à ras le bol me file au ras des tripes J'avale tes quartiers aux couleurs de pigeon, Intelligence blanche et grise religion Je repère en passant Hugo dans la Sorbonne Et l'odeur d'eau de vie de la vieille bonbonne Aux lisières du soir, mi manne, mi mendiant, Je plonge vers un pont où penche un étudiant Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris Le jeune homme harassé déchirait ses cheveux Le jeune homme hérissé arrachait sa chemise : " Camarade, ma peau est elle encore de mise Et dedans mon cœur seul ne fait il pas vieux jeu ? Avec ma belle amie quand nous dansons ensemble Est ce nous qui dansons ou la terre qui tremble ? Je ne veux plus cracher dans la gueule à papa Je voudrais savoir si l'homme a raison ou pas Si je dois endosser cette guérite étroite Avec sa manche gauche, avec sa manche droite, Ses pâles oraisons, ses hymnes cramoisis, Sa passion du futur, sa chronique amnésie " Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris C'est ainsi que parlait sans un mot ce jeune homme Entre le fleuve ancien et le fleuve nouveau Où les hommes noyés nagent dans leurs autos. C'est ainsi, sans un mot, que parlait ce jeune homme. Et moi, l'oiseau forçat, casseur d'amère croûte Vers mon ciel du dedans j'ai replongé ma route, Le long tunnel grondant sur le dos de ses murs, Aspiré tout au bout par un goulot d'azur Là bas brillent la paix, la rencontre des pôles Et l'épée du printemps qui sacre notre épaule Gazouillez les pinsons à soulever le jour Et nous autres grinçons, ponts-levis de l'amour Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris
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le-grand-cuisine · 7 years
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Pourquoi les pasteis de nata défoncent tous les autres desserts http://ift.tt/2o5kpna
Cet article a été réalisé avec le soutien de Joon.
Commençons par une mise au point. On dit « un pastel de nata » au singulier et « des pastéis de nata » au pluriel. Si on vous entendez parler des « pastéis de Belém », il s'agit des pastéis de nata qui viennent de la Fábrica dos pastéis à Belém, la ville d'origine de la plus célèbre des pâtisseries portugaise. Mais pour faire simple, retenez ceci : un pastel, c'est gâteau à la crème qui vient du Portugal. Si je vous dis ça, c'est parce qu'en France, on a tendance à s'emmêler un peu les pinceaux avec la pronociation et la composition de ces gâteaux.
Tout le monde s'est déjà laissé tenté par ce pêché mignon au moins une fois, mais personne ne semble vraiment savoir d'où ils viennent ni comment ils sont faits. Pendant longtemps, pour la plupart des Français, le Portugal n'était que cette destination de vacances plus ou moins exotique (« juste là, sous l'Espagne »). Mais tout ça, c'est du passé : le Portugal est finalement devenu un pays à la mode – en même temps que ses pâtisseries.
Mieux encore, plus un mois ne passe sans que nos feeds Facebook ne se remplissent de photos de Lisbonne très originalement légendées « Lisboa, mon amour ». Je n'ai pas la moindre idée de la manière dont tout cela a commencé, mais par intuition, je dirai que tout ce succès est dû à au moins une chose : la bouffe portugaise. Qui est une véritable tuerie. Elle est un peu rustique, c'est vrai, mais elle se démarque par une certaine richesse, une diversité de plats qui se déclinent eux-mêmes en de nombreuses variantes qui ont toutes cette capacité à laisser le mangeur dans un état de satisfaction béat qui n'a d'égal que sa satiété.
Au comptoir de la Pastelaria Belem, à Paris. Toutes les photos sont de l'auteur.
Pourtant, parmi tous les délices de la cuisine portugaise (ces préparations de morue à se damner, ces soupes par dizaines et ces desserts extraordinaires), c'est une petite pâtisserie ne payant pas vraiment de mine qui attire l'attention du monde entier. De la Chine aux États-Unis et du Japon au Royaume-Uni, tout le monde parle des pastéis de nata comme d'un cadeau des dieux. Du moins tout ce que le monde compte de foodies ayant assez de tune et de temps à perdre pour délirer sur les nouvelles tendances culinaires. Si bien que le prestigieux journal britannique The Guardian a classé le pastel au 15e rang des meilleurs mets du monde. C'est pour ça que – bien qu'ayant encore un peu de mal à contrôler le rapport addictif et fusionnel que j'entretiens avec la tarte au citron meringuée – j'ai décidé de partir à la rencontre de ceux qui font le pastel de nata. Le but de ma mission ? Comprendre ce qui fait que ces petits machins ronds fracassent tous les autres desserts dans le cœur des gourmands.
Et quand on dit pasteis de nata dans un rayon de moins de 100 kilomètres de Paris, tout le monde vous redirige vers la bien nommée Pastelaria Belém, rue Boursault dans le 17e arrondissement. Après un coup de fil, je m'y pointe un beau matin d'octobre. En entrant, tout le monde semble m'attendre. Surtout Otilia, la vendeuse qui, debout derrière le bar, me regarde avec un sourire énigmatique : « Ah, c'est vous le journaliste ? Vous devez avoir les oreilles qui chauffent, on parlait de vous, me lâche-t-elle tandis que son air devient enjoué. Carlos vous attend derrière. »
La légende des jaunes d'œufs
Je n'ai pas encore eu le temps d'observer la salle que je me retrouve dans le domaine sucré dudit Carlos. Costaud, souriant et respirant la gentillesse, il pâtisse depuis trente-cinq ans – dont sept ici. Chaque matin, il débarque à cinq heures pour produire jusqu'à cinq cents pasteis de nata par jour.
Natalia et Carlos.
La production peut paraître titanesque mais c'est presque trop peu : la pâtisserie vend l'intégralité de son stock tous les jours. Franchement, ça ne m'étonne même tant ceux que j'ai goûté défonçaient tout. Je m'avancerais même à dire qu'ils sont meilleurs que ceux de la Fábrica dos pastéis de Belém, chez les inventeurs du gâteau : « Non, mais ils en ont certainement de très bons. C'est juste que les nôtres aussi sont excellents », me souffle-t-on à l'oreille.
Ce lieu que j'ai déjà évoqué par deux fois n'est autre que le berceau du pastel de nata. Aujourd'hui devenu une boutique privée, il s'agissait autrefois d'un commerce mis en place par des moniales du monastère des Hiéronymites dans le quartier de Belém, à Lisbonne. « Un jour, elles se sont demandé pourquoi les jaunes des œufs dont le blanc servait à faire les hosties partaient à la poubelle. Elles ont donc inventé ce dessert et ont décidé de le vendre pour faire rentrer un peu d'argent, me raconte Natalia, la patronne des lieux. Mais aujourd'hui, il y en a partout bien sûr ».
Le sirop de sucre maison.
En riant, elle me confesse aussi qu'elle aurait bien voulu s'associer avec cette boutique historique mais qu'ils sont un peu durs en affaires. Et d'ajouter : « Ils ne veulent même pas exporter ! À cause de la situation économique du Portugal, le gouvernement le leur a proposé mais ils ont refusé. Ils ne veulent vendre qu'à Lisbonne et que ça reste comme ça. » Bref, ceux qui sont en quête du pastel originel n'auront pas d'autre choix qu'un billet d'avion aller-retour pour Lisbonne et pas mal de temps à tuer dans la queue.
Simplicité et secret ancestral
Et si le succès de cette boutique est tel, c'est que leur recette contiendrait un ingrédient secret et jalousement gardé. « Tout le monde, tous les cuisiniers ont plein de secrets », s'amuse Carlos. « Ici, il n'y a pas d'ingrédients secrets, tranche Natalia, le secret, c'est Carlos, il a des mains d'or. Mais ne l'écrivez pas sinon il va me demander encore plus d'argent ».
D'ailleurs, le pâtissier est en pleine action. Après avoir rempli les petits moules d'une pâte feuilletée simplement faite de farine, de margarine et d'eau, il s'attaque à la confection de la crème. Et là encore, la recette étonne par sa simplicité : du lait, de la farine, de l'amidon de maïs, des œufs et du sirop de sucre. À noter que même ce dernier est fait maison, dans une grande casserole où frémit une eau pleine de citron, de bâtons de cannelle et de sucre. On remplit, on laisse reposer un peu au froid et on passe ça un quart d'heure au four. L'étape suivante ? Ce sont vos petits gémissements de plaisir quand la pâte craque et que la crème vous fond sur la langue.
« Je ne sais pas ce qu'il a ce gâteau. On en parle tout le temps maintenant, on me ramène des livres qui en parlent de partout dans le monde. On a même eu un journaliste japonais qui est venu manger ici tous les jours pendant un mois et qui nous a ensuite envoyé son papier sur nous », décrit Natalia, l'air presque étonné par ce succès (celui de la boutique qu'elle dirige depuis 18 ans comme celui du petit gâteau emblématique).
Oui, vous avez compris, le titre de cet article était un peu mensonger, je n'ai pas trouvé le secret des pastéis de nata. Même si ceux qui les fabriquent tentent des théories : « C'est peut-être tout simplement ce mélange du citron, de la cannelle et de la pâte feuilletée. Surtout son croustillant. Je le vois quand les gens en mangent, ils ont un petit air ravi quand ça craque », lâche Natalia. Pour Carlos, c'est plutôt la simplicité de la recette qui fait son succès : « Et puis, tout est naturel là-dedans, c'est pour ça qu'on peut en manger à n'importe quelle heure de la journée. Ça ne fait même pas grossir », lance-t-il avec cet air taquin dont il semble ne jamais se départir.
Je vous invite quand même à relire la recette avant d'analyser l'affirmation de Carlos.
La vérité est ailleurs
Quant au secret des pasteis de nata de la Pastelaria Belém, il est peut-être aussi à chercher en salle. Dans un coin de cette pièce simple et en partie recouverte de faïence blanche et bleue, trois hommes que nous qualifierons de jeunes-cadres-dynamiques-réfléchissant-à-la-création-du-nouveau-uber-de-quelque-chose discutent avec passion.
De l'autre côté, Françoise, professeure d'allemand de 62 ans, attend une amie : « Je n'habite pas vraiment le quartier, et mon amie non plus, j'ai découvert l'endroit en me promenant. En fait, je n'ai jamais mis les pieds au Portugal mais j'aime l'idée que ce soit fréquenté par des Portugais », se réjouit-elle comme si elle parlait de Mario, qui prend son petit-déjeuner quelques tables plus loin. « J'ai grandi dans le quartier, toute ma famille vient ici. C'est comme de prendre le petit-déjeuner au Portugal, c'est vraiment le salon de thé comme on en trouve beaucoup là-bas », me confie cet homme de 35 ans d'origine portugaise. C'est sûrement pour cela que, malgré les conseils de Carlos, lui déjeune de pain grillé, pas de pastéis de nata.
« En fait, on a trois types de clients principaux, conclut Natalia. D'abord, il y a ceux qui viennent pour le goûter ou pour le petit-déjeuner, ça concerne beaucoup d'habitués. Ensuite, on a pas mal de Portugais qui viennent pour Pâques, Noël, les anniversaires, etc. Et enfin, on a beaucoup d'Italiens. C'est peut-être à cause du café, et puis le côté méditerranéen, ils doivent se sentir comme chez eux ici. »
Il faut bien admettre qu'avec un bon café et une sucrerie qui vous retourne le palais, on se sent partout chez soi. Voilà, je n'ai pas le secret des pastéis, mais je viens de vous lâcher celui du sens de la vie. Pas si mal.
Cet article a été réalisé avec le soutien de Joon.
Pastelaria Belem, 47 Rue Boursault, 75017 Paris
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