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#la grande noirceur
codyfernuk · 5 months
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“You think I’m a freak, don’t you? But I’m not. I’m just a fucking good salesman who loves to sell.”
Cody as The Travelling Salesman in ‘The Great Darkened Days’ / ‘La Grande Noirceur’ - 2018
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april-bandu-embata · 1 year
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Okay so I just watched The Great Darkened Days. And Cody... *sigh* Serious Langdon vibes in that role. He's so sensual and alluring I just sat there with my mouth open, staring.
Also, interesting movie, I really enjoyed it!
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hibiscusbabyboy · 8 months
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+ Le Rêve Québecois +
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e642 · 4 months
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J'me suis embrouillée avec mon beau père. Ce week end j'étais chez le père de mon mec. Je l'apprécie qu'à moitié, il m'a payé des vacances et beaucoup de loisirs et je lui en suis reconnaissante mais c'est tout. Ce n'est pas quelqu'un que je respecte particulièrement. Samedi on mangeait tous les trois ensemble et, les élections approchant, évidemment les débats politiques sont vite arrivés sur la table. Moi, je porte mon orientation politique sur le front. Ya pas beaucoup d'efforts à faire ni besoin de beaucoup me connaître pour savoir de quel côté je suis. Beaucoup de pères (plus que de mères je remarque) penchent à droite mais lui c'était pas écrit Marion sur son front et pourtant... Alors quand il a commencé son petit speech à base de "dehors les arabes" j'ai pété un câble. À entendre certains darons t'as l'impression qu'ils se sont fait voler leur goûter, leur job, leur femme, et leurs enfants par des étrangers. J'ai été réellement rebutée par ses propos. À la fin de son baragouinage, jlui ai demandé s'il avait des cintres. Évidemment, il n'a pas saisi la noirceur du propos. Ce à quoi j'ai ajouté que si la France devenait officiellement fasciste il faudrait retourner aux techniques traditionnelles pour avorter. Puis je lui ai dit que c'était étrange ça que, pour lui, une femme se faisant violée est l'entière responsable sauf si c'est par un étranger (double problème dans sa manière de penser). Puis je lui ai dit que ce serait compliqué de concilier zéro immigration avec zéro écologie, que visiblement c'était pas linéaire dans sa tête que les gens ne partaient pas par plaisir et que les catastrophes climatiques continueraient de s'aggraver. Puis j'lui ai demandé s'il avait bien connu ses grands parents, bizarrement non car la seconde guerre mondiale est passée par là et que si ça continuait, il serait ce grand parent pour les gosses de ses enfants. Puis je lui ai demandé de m'expliquer le principe des européennes et les différences avec municipale, législative et présidentielles, et il a pas vraiment su me répondre. Que des trucs comme ça, rien de profond, pas de chiffre, juste essayer de lui faire capter le problème. Et il m'a dit que ça ne changeait rien, ce à quoi j'ai répondu qu'il n'y avait que les abrutis qui ne changeaient pas d'avis et là, là ça a coincé dans sa tête et il m'a embrouillée. Ça me dégoûte aussi peu d'humanité, de respect et de lucidité. Ça m'a réellement fait mal au cœur cette discussion et voir comme les gens sont profondément cons/tristes/pauvres/en colère pour avoir ce genre d'idées. C'est pas une vie d'exister dans la haine et le mépris de l'Autre. C'est pas une vie de penser des choses aussi grave sans être insomniaque. C'est pas une vie de pas avoir honte. C'est pas une vie de l'assumer. Avec des parents comme ça, c'est navrant à dire, mais tu m'étonnes que les 18-34 votent à droite. Si seulement on prenait assez de recul pour comprendre que nos parents ne sont pas forcément des exemples et qu'on est bien assez grand pour réfléchir. À croire que le libre arbitre, s'intéresser, se cultiver, conscientiser, se remettre en question n'arrive jamais pour certains. Ça m'a rendue très triste. Puis mon village à fait un score de 52% pour le rn et 10 pour reconquête. Comment c'est possible ? Je ne comprends pas comment on peut adhérer à tout ça et cracher sur l'histoire et les schémas pourtant connus et étudiés en classe depuis pas mal d'année déjà.
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hellmouthheritage · 1 year
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HELLMOUTH RPG est à la recherche du personnage légendaire de FAITH LEHANE.
Sunnydale 2023 :
La nuit du 2 octobre 2001, Faith était en prison lorsqu'elle a senti son corps commencer à geler. La tueuse a crié de toutes ses forces, mais ayant la réputation qu'elle avait à l'époque, aucun policier n'a voulu s'approcher de sa cellule et lui venir en aide. Lorsque l'équipe tactique du matin arriva devant une cellule remplie de cristaux de sang au sol, ils déclenchèrent l'état d'alerte. En analysant le sang qui était dans les morceaux de glace, le médecin légiste déclara que la fugitive avait belle et bien été tuée par un froid glacial qui avait gelé son corps en entier. Les policiers de Los Angeles ont voulu étouffer l'affaire et n'ont rien déclaré aux médias au sujet de sa mort.
Le 1 juin 2023, le corps de Faith se reconstitua dans la cellule là où elle était morte il y a 22 années. La tueuse regarda autour d'elle complètement désemparée et traumatisée. Elle grelottait et n'avait pas encore conscience de ce qu'il lui arrivait. Elle frappa de toutes ses forces la prisonnière qui résidait maintenant dans son ancienne cage. La tueuse prit possession des vêtements de la femme qu'elle venait d'assommer sans aucune pitié, avec rage. Faith posa ses deux mains sur les barreaux et les écarta avec facilité comme si ce n'était que des cures-dents. Dans le couloir, son regard croisa celui d'un policier qu'elle avait connu autrefois. Le jeune homme commençait sa carrière à l'époque, l'officier ouvrit grand les yeux et reconnu la fugitive qui avait été tué il y a 22 années. Il fonça sur elle, mais malheureusement la tueuse avait toujours ses réflexes de tigresse. La brune haussa le bras dans les airs et fonça sur lui le faisant traverser une fenêtre pour entendre son corps tomber du troisième étage de l'établissement.
Faith en profita pour sauter par la fenêtre et courir rapidement pour escalader le grillage de la prison. Le bruit des voitures de police criait dans tous les sens, mais elle croyait fortement qu'elle allait réussir. La tueuse passa par dessus la grille et sauta dans une voiture en agressant le conducteur, le jetant dehors de son véhicule en pleine conduite. Elle savait très bien quelle direction prendre. La route vers Sunnydale était la seule destination envisageable. Elle regarda rapidement son reflet dans le rétroviseur et elle remarqua qu'elle avait une vingtaine d'années en plus. Elle n'en croyait pas ses yeux, elle continua de se regarder quelques secondes sans remarquer que son véhicule était entrain de dévié de la route. Elle donna un coup de volant pour ramener sa voiture sur la bonne voie juste à temps pour ne pas heurter un autre véhicule qui venait de la klaxonner.
Quelques heures plus tard, elle débarqua à Sunnydale. Une ville hantée par les monstres et par les erreurs de son passé. Elle ressentait la présence de Buffy, mais aussi d'une nouvelle élue. Après 22 années passées dans la noirceur de la mort, elle savait très bien qu'il allait falloir qu'elle se trouve un refuge où habiter sans avoir à payer trop cher, mais la tueuse avait toujours su se débrouiller seule. Faith décida de se rendre dans un lieu qu'elle connaissait bien, elle y avait passé son adolescence. Le Bronze. N'ayant pas reprise complètement ses esprits, la brune défonça d'un coup pied la porte du propriétaire et le poignarda dans le ventre sans pitié utilisant le couteau ensuite pour ouvrir la serrure du coffre-fort de l'établissement où elle trouva quelques milliers de dollars en liquide. La tueuse décida de se débarrasser du corps et de prendre en charge la grande responsabilité de propriétaire du Bronze sachant qu'elle retrouverait rapidement ses anciennes connaissances.
Faith Lehane découvrira qu'à sa mort en 2001, elle était enceinte. Son fils créé par la magie des puissances supérieures Lukas Lehane. Apprenant que la tueuse est en route vers Sunnydale, il essaiera de la retrouver pour se présenter à elle et en connaitre un peu plus sur la véritable nature de sa mère.
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eyestoheaven-rpg · 4 months
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[EYES TO HEAVEN / GRANDE RÉ-OUVERTURE] — inspirations euphoria, champs lexicaux rêves; mythologie grecque & romaine.
l'heure est venue de vous annoncer la grande ré-ouverture de notre forum; eyes to heaven. 🫶 forum city abordants des sujets sombres. Entre rêves et réalités, chacun peut réinventer sa destinée. après tout, tout est question de chance n'est-ce pas ?
tous les types de personnages sont les bienvenus.
EYES TO HEAVEN
[tw] — (sujets sombres abordés, déconseillé au moins de seize ans).
(birmingham ; 2024) — Alors que certains naissent sous une bonne étoile, d'autres luttent pour chaque once de chance qui pourrait changer le cours misérable existence. Le destin comme force implacable se joue des béats, trône de fer sur ces âmes égarées, presque piégées, entre ses bras, ils ne partiront pas. On ne quitte plus Birmingham, on y meurt, on y renaît, mais on y reste à jamais, marqués par l’emprise.
keywords ; solaire mais ombragé ; criminalité ; nuances ; songes ; tous ont leurs places près de l’antre des loups ; incertain est l’avenir près des remous.
((nous rejoindre)) 💫
en plus — un rp par mois ; une semaine pour terminer sa fiche ; pas de minimum de mots ; respect des tw ; premier dc offert ; rythme chill.
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plume-libre · 1 year
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Je suis sortie d'un des plus grands tunnels de ma vie. Il y en aura d'autres, voir même des plus grands. Mais aujourd'hui, pour la première fois en plus de 25 ans, c'est la sérénité qui domine mon être. Quoiqu'il arrive, je sais maintenant que l'issue est possible.
Ne plus être noirceur, composer avec les ombres. Ne plus être son passé, composer avec les séquelles. Éclore de nouveau.
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ask-the-night · 1 year
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L’American Dream n’est plus qu’un lointain souvenir. Les rêves croulent aujourd’hui sous le poids d’une réalité trop dure à supporter, trop difficile à encaisser. Il y a des années déjà que le vernis de superficialité qui recouvre la Cité des Anges a commencé à s’écailler. Il suffit de gratter un peu plus, un rien seulement, pour que réapparaissent le désert et la crasse qui caractérisaient si bien la ville, avant qu’on ne tente de l’étouffer sous une épaisse couche de paillettes. La misère rampe à nouveau le long des avenues. L’opportunisme se fait suprême vertu, tant derrière les hautes grilles des grandes demeures perchées sur les collines que sous les fenêtres des maisons délabrées des quartiers les moins privilégiés. Tout s’achète et tout se vend, jusqu’à l’âme des habitant qui ne peuvent que constater, impuissants, la noirceur qui ronge lentement les boulevards qu’ils pensaient connaître. Et quand leur regard se porte sur les institutions qui auraient dû ou pu les protéger, une évidence similaire vient écraser tout espoir : Los Angeles suffoque. Étranglée de corruption. Asphyxiée par les organisations criminelles et gangs qui nécrosent ses rues.
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aurevoirmonty · 3 months
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Les éditions Le Feu sacré ont créé une collection singulière : « Les Feux follets ». Dans un court texte, un auteur dit son admiration pour un roman-monde incontournable. Quoi de plus inévitable pour cette collection que d’accueillir l’éloge d’un roman de Pierre Drieu la Rochelle ? Valéry Molet a choisi Gilles. On le connaissait éditeur (éditions Sans escale), romancier, poète et contributeur éclairé de la revue Livr’arbitres, le voici laudateur. Pourquoi Valéry Molet lit-il Gilles ? Il y a du Gilles dans Drieu et dans Molet, comme dans tout amoureux de la littérature, désespéré par son époque. Le roman est « d’une noirceur atroce qui ne dégouline sur aucun bonheur » : la guerre, la mort, le suicide, le déclin y tiennent la place centrale. Drieu rend compte du déclin intellectuel français de l’entre-deux-guerres, il est d’une extrême férocité contre la politique qui n’est rien alors qu’elle croit tout être, contre son milieu et lui-même. Mais Gilles n’est pas seulement le roman de la décadence, c’est ce que nous enseigne L’Appel des décombres qui est beaucoup plus qu’un hommage à un grand roman, mais un travail passionné d’écriture philosophique et poétique sur la littérature, Drieu et nous-mêmes.
Anthony Marinier ; in reue Livr’arbitres
Valéry Molet, L’Appel des décombres, éditions Le Feu sacré, 2024.
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eadun-duke · 2 years
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It must have been love but it’s over now || denton & eden
Personnages » Denton Cray & Eden Duke.
Où » Dans le manoir.
Quand » Tout récemment.
Notes » Nos coeurs saignent encore, on préfère vous prévenir.
Denton: Le chemin du retour se termine pour Denton qui arrive devant chez lui. Rien n’est remarquable à l’extérieur, mais il le sait : Eden est revenu. Le chasseur d’âme sent sa noirceur depuis l’allée du manoir. Il soupire. Le professeur gare son épaisse Mercedes dans l’espace qui lui est réservée, et remonte progressivement jusqu’à sa résidence. Il l’avait vu venir de loin, le coup que Eadun était en train de lui faire. Ce dernier était sans doute revenu pour tenter de convaincre Deandre de repartir. Le valet n’allait certainement pas lui faire ce plaisir. Chaque pas le rend plus solide dans sa décision de contrer son ancien amant comme il le peut. Le Duc repartirait et il repartirait seul. Il n’en serait pas autrement. Denton pense à Kaya et tient cette pensée. Elle serait non seulement son excuse pour rester mais aussi sa motivation. Pour de vrai et pour de faux. Le professeur passe la porte, sentant un regard se poser sur lui plus loin. Il ne prend même pas la peine de le regarder pour lui assener un « Bonjour, Eadun. » qui donne déjà le ton du reste de la conversation. La froideur et de nouveau, le désintérêt. « Si tu es venu me convaincre de te rejoindre, tu peux d’ores et déjà repartir. » Annonce Denton, se retournant finalement vers son bourreau, laissant imperceptible ce qu’il ressent, maintenant que celui qui était son compagnon est de nouveau devant lui.
Eden: Le regard du vampire balaie inlassablement l’allée de la propriété, à la recherche du véhicule de celui qui était il n’y a encore pas si longtemps son compagnon de route. Il est arrivé depuis seulement quelques heures, principalement passées à attendre Denton qui semble vouloir se faire désirer. Le concept du temps devient plus nuancé quand on a l’éternité devant soi, pour autant Eden considère qu’il en a déjà perdu suffisamment à attendre le démon dans sa nouvelle demeure new-yorkaise pour devoir continuer à le faire ici. Il n’aime pas le savoir sans lui. Qui sait ce que ces foutus humains ont pu lui rentrer dans le crâne lors de ces quelques semaines de séparation. Surement assez d’absurdités pour qu’il ignore tous ses appels, ce qui était déjà assez irritant pour le Duc. Il n’est pas le genre de personne qu’on ignore. Encore moins au profit de ces êtres-là. Eden prend une grande inspiration alors qu’il aperçoit enfin la Mercedes s’avancer au loin. Il lisse rapidement les manches de sa chemise alors que ses pas le mènent rapidement au salon du bas, prêt à accueillir son vieil amant. Un sourire de façade déforme ses lèvres, vide de chaleur, vide de vie. Seulement présent pour donner un élan agréable à une conversation qui risque de l’être beaucoup moins, compte tenu du ton glacial sur lequel Denton choisit de la commencer. Le vampire ne s’en formalise pas. Visiblement il n’a pas encore fini sa crise d’adolescence retardée. « Allons Deandre. » Il fait quelques pas en sa direction, l’invitant d’un geste du bras à le suivre dans la prochaine pièce, vers la table qu’il a fait dresser pour l’occasion. « Ne parlons pas tout de suite des sujets qui fâchent. Où sont passées tes bonnes manières ? » 
Denton: Tout est prévisible. Sa venue, sa posture, ses manières, jusqu’à son discours. Denton se doutait même que la table aurait pu être mise, comme si de rien n’était. Un tel niveau de déni ne devrait même pas être envisageable. « Si tu trouves que j’ai perdu ma politesse, attends de voir ce que cela pourrait donner si tu insistes. » Le ton du chasseur d’âme ne s’est pas réchauffé, loin de là. Il est vrai que ce n’est pas dans l’habitude de Denton d’oublier ses manières, encore moins lorsqu’il s’adresse à quelqu’un qui fut pendant des années son supérieur… Une supériorité qui a perdu de sa superbe avec les années. Appeler cet homme un Duc n’était qu’une farce bonne seulement à le replonger dans sa vanité. Les siècles ont passé, et aujourd’hui, ils sont égaux. Ou alors Denton n’a vraiment rien compris à l’abolition de l’esclavage. Le chasseur d’âme soupire, retirant sa veste de costume en regagnant le sofa, ignorant par le même temps la proposition d’Eadun de rejoindre l’étage. Si il a eu une vague à l’âme en le retrouvant il y a encore quelques minutes, celle-ci a d’ores et déjà cédé sa place au mépris face au comportement qu’adopte son compagnon. « Je préfère qu’on rentre directement dans le vif du sujet. De mon côté, je n’ai pas de temps à perdre. » Rajoute Denton comme en rappel à cette phrase qu’il avait entendu plusieurs fois de la bouche de son ex-amant. Avec un air décidé, le démon lève finalement le regard vers le vampire et ses grands yeux bleus, ne trouvant dans ceux-ci que l’immense vide qui est le sien depuis trop longtemps. Un vide que Denton a essayé de combler en vain. C’est dur de se dire qu’il n’y a probablement rien à faire pour lui. L’ancien valet ne peut pas s’empêcher de ressentir de la compassion pour l’ancien Eadun qu’il aimait tant. Celui qui a offert le monde à son serviteur… Mais sans jamais lui donner la liberté. Une liberté que Denton n’avait pas le choix que de prendre de force aujourd’hui. « Je ne partirai pas avec toi. »
Eden: Eden doit presque se retenir de ne pas rouler des yeux alors que son ancien partenaire décline sa proposition d’un ton assassin. Il est tout de même dommage de ne pas profiter d’une bouteille de vin si raffinée, tout ça pour cette histoire de rébellion. Le vampire ne dit pourtant mot, se contentant de rejoindre à son tour le sofa d’un pas lent. Si leur première dispute avait pu ébranler quelque chose en lui, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Les réactions hostiles du démon étaient prévisibles, bien qu’encore incompréhensibles aux yeux d’Eden. Son regard se visse dans les iris clairs de son valet, comme il l’a si souvent fait. Quand il l’écoutait lui confesser son amour, par exemple. Fut un temps où il lui répondait par la réciproque. Mais petit à petit, le temps et la profonde détresse qu’il lui a apporté l’a rendu imperméable à ce genre de sentiments. Comme si sa mélancolie était venue gommer sa capacité à ressentir, sans qu’il ne puisse jamais trouver le moyen de la retrouver. À vrai dire, il n’avait même jamais cherché à la récupérer. Il était finalement plus simple de parcourir les siècles sans être affecté d’une manière ou d’une autre par les rencontres ou les événements. L’arrivée de François dans leur vie avait momentanément changé les choses, mais la situation était déjà bien différente désormais. Depuis que le français s’était fait rattraper par sa condition humaine, cela n’avait fait que renforcer la croyance déjà bien profonde d’Eden de s’éloigner des humains. De ces êtres fragiles, mortels, qui n’avaient comme destin que de mourir après une vie trop courte pour être signifiante. Au final, seul Denton et lui comptaient réellement. Attrapé dans le filet de ses pensées, le vampire se sent revenir au moment présent alors qu’il entend de nouveau la voix ferme de son compagnon remplir la pièce. « Oui, tu l’as déjà mentionné la dernière fois. » Balaie-t-il d’un geste de la main. Il prend place dans l’immense fauteuil pourpre non loin. « Je suis curieux, Deandre. Qu’est-ce qui peut être si important ici ? Nous avons fait rapidement le tour de la ville, je crois. »
Denton: « Je l’ai déjà dit, oui, alors je ne comprends pas pourquoi tu es encore là. » Denton réplique directement, d’un ton plat et neutre, ressemblant plus à sa manière de s’adresser à n’importe qui qu’à la chaleur de ses échanges passés avec Eden. Comme si le feu s’était éteint progressivement, et qu’ils vivaient désormais dans un éternel hiver qui avait enseveli leur amour sous la neige. À se demander même si c’est un sentiment qu’Eadun avait déjà ressenti. Ce vide à l’intérieur de lui prenait tellement de place qu’il commençait même à se faire tout autour. Le chasseur d’âme allait le laisser seul. Cette idée lui paraissait impensable pendant si longtemps qu’il cherchait encore à se débarrasser de l’espoir de voir son ex-amant changer un jour. Force était pourtant de constater que son optimisme n’était pas honoré. Eden prend place sur le canapé, Denton le toise en entier, comme si il essayait de trouver une parcelle de lui qui trahirait un tressaillement, ou une inquiétude… Rien. Finalement pourtant, Eden vient lui poser la question qu’il semblait attendre, et le professeur d’art a l’occasion de découvrir si la réponse qu’il fournit déclenche quelque chose. « Il y a quelqu’un. Une jeune humaine. » La précision est peut-être une attaque fatale. Le chasseur d’âme y met une sincérité remarquable. Kaya serait fière de lui. « Nous nous fréquentons. Je suis attaché à elle, et je veux rester ici. » Une légère crainte voit le jour à l’intérieur de Denton maintenant que la bombe est lancée. L’idée de mettre potentiellement en danger Kaya est ce qui l’effraie le plus. Il allait devoir faire en sorte de la protéger si ce plan devait vraiment continuer sur sa lancée. Il sent ses muscles se tendre alors qu’il se penche vers Eden, avec quelque chose de nouveau dans le regard. Une recherche de quelque chose qu’il n’obtiendra certainement pas: de l’approbation. « Je veux vivre pour moi, Eden, maintenant. » 
Eden: Eden sent le regard du démon le scruter de bas en haut et il ne peut pas dire que ça lui déplaît. Ce n’est pas encore le type d’attention qu’il attend de lui mais c’est un début, après des semaines entières à être ignoré comme un malpropre. Bien qu’il ait du mal à identifier exactement ce qui se joue à l’intérieur de l’esprit de Denton, il sait que sa présence doit tout de même avoir son impact. Cette idée vient nourrir son ego mis à mal par les derniers événements. Le vampire maintient le contact visuel alors qu’il reprend la parole d’une voix plus douce. « Je suis là pour toi, Deandre. Tu sais combien tu es important pour moi. » Son dos s’enfonce un peu plus dans le dossier du sofa, prenant peu à peu ses aises tout en veillant à ne pas venir froisser son costume fraîchement acquis. Il ne va quand même pas laisser cet discussion inconvenable abîmer cette si jolie veste importée d’Europe. Il est d’ailleurs toujours occupé à épousseter sa manche lorsque le démon lui répond finalement. Un fil se tend instantanément en lui. Eden se fige et lève de nouveau les yeux vers son ancien amant. Son regard planté dans le sien comme une flèche qui veut atteindre sa cible. Il garde le silence pendant quelques secondes, écoutant d’une oreille attentive les détails qui viennent se rajouter. Une jeune humaine. Attaché à elle. C’est d’un pathétique. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il apprenait que Denton fréquentait une humaine. Le démon avait pu faire ce drôle de choix par le passé. Eden avait déjà aperçu cette même brune sortir de la dépendance à plusieurs reprises - ce qui n’avait pas manqué de le faire rouler des yeux à chaque fois. Mais il n’avait jamais parlé d’attachement, pas plus pour une humaine que pour n’importe qui d’autre, depuis un long moment. Et pour cause, son attachement et son attention se devaient de lui être réservés. Et voici qu’il se mettait à défier ses décisions et ignorer ses appels parce qu’il s’était attaché à une jeune humaine ? La conversation devenait grotesque. Son regard ne flanche pas alors qu’il prend finalement la parole, la mâchoire serrée. « Je vois. C’est une nouvelle pour le moins insolite. » Son ton est froid et sec, comme prêt à clore immédiatement le sujet. Mais Denton n’a pas l’air de vouloir de s’arrêter là. Il se penche vers lui et le vampire le suit attentivement des yeux, tenté par l’idée de s’emparer violemment de ses lèvres pour les empêcher à jamais de prononcer ces mots ridicules. « Nous fonctionnons à deux, Deandre. Comme ça a toujours été le cas depuis notre plus tendre enfance. » Répond-il spontanément. Sa main s’aventure sur le genou du brun et il doit se retenir de ne pas s’y agripper plus fermement.
Denton: Les paroles d’Eden n’ont probablement pas l’effet escompté sur Denton. Elles ne font que rappeler au chasseur d’âme quel imposteur il est. Deandre n’est pas important comme une personne — il est nécessaire comme un valet, ou comme une compagnie pour que les vieux jours de son maître se fassent moins longs et tristes. Il n’est pas important, non, sinon il aurait eu ce qu’il voulait depuis longtemps. Le démon prend conscience en le regardant que tout chez Eden est superficiel : ses manières, ses paroles et ses actes… jusqu’à cette maison proprement décorée, vide de vie, et cette scène particulièrement triste sur laquelle se jouent leurs retrouvailles ratées. Tout n’est qu’une surface bien lissée pour cacher cet intérieur sans écho. Le chasseur d’âme ricane faiblement, laissant entendre à quel point les propos du vampire lui paraissaient critiquables. Il n’en rajoute rien. La suite de la discussion se contente de faire son travail. C’est presque comme si Denton pouvait entendre les pensées bien cachées de son ex-amant, qui se contente de serrer les dents pour cacher son désarroi. Sûrement plein de haine pour les humains, sûrement effaré d’entendre que l’affection du chasseur d’âme ne lui était plus réservée. « Je comprends que tu sois surpris. Mais j’aime cette fille et je ferai de cette relation ma priorité, tant que je resterai ici. » Denton rajoute alors qu’il voit les traits de Eadun se tirer encore plus. Plusieurs fois au cours des siècles, Eden avait tenté de reprendre son pouvoir sur son amant par des biais discutables. A chaque fois qu’il avait senti Denton s’éloigner, il avait toujours réussi à le remettre dans ses filets, que ce soit à coups de chantage affectif, avec du sexe, ou par des attentions. Il avait toujours réussi. Si ce n’était pas la culpabilité alors l’espoir faisait revenir Denton vers Eden. Aujourd’hui, il n’était plus nourri par ni l’un ni l’autre. L’amour s’était fané avec la passion : Eadun se contentait de faire ce qu’il fallait, de lui donner un semblant d’affection pour le faire rester. Comprendre cette manipulation était cruel, alors qu’en plus il le voyait précisément refaire la même chose à cet instant précis. Avec ses paroles tendres, une main sur son genoux qui aurait suffi à une époque à faire acquiescer Deandre tellement l’affection d’Eadun était discrète. Le chasseur d’âme soupire. Il ne peut pas dire que ce moment n’est pas douloureux. Il pose en retour sa main sur celle du vampire, la serrant avec la force qui était la sienne, se nourrissant un instant du contact de la peau froide d’Eden comme si il sentait que c’était la dernière fois qu’il pourrait en profiter. Ses yeux se vissent dans ceux du vampire, sans plus essayer de cacher la peine qui est la sienne. « Eadun, tu fonctionnes tout seul et moi je te suis. Ce n’est pas être un duo, selon moi. » Denton annonce, le calme étant revenu dans sa voix, maintenant que la colère laissait sa place à la mélancolie. Il sait pour autant que peu importe le ton qu’il emploie, ses paroles ne seraient sûrement pas entendues par son ex-amant. Denton penche son visage encore un peu vers Eden, comme si il essayait de mieux voir ce qu’il ressentait, toisant ses grands yeux bleus, s’arrêtant un instant en contemplation de ses lèvres auxquelles il aimerait dire au revoir avec la même passion qu’autre fois. « Je veux juste être heureux, Eadun. Pour ça, je dois reprendre ma liberté. » Le chasseur d’âme admet finalement avec sincérité.
Eden: Les mots que libère peu à peu le démon sont comme des gouttes d’huile jetées sur un feu déjà brûlant. Un feu qui se propage dans tout le corps d’Eden, venant réveiller des sensations qu’il aurait cru disparues depuis longtemps. Elles lui semblent si lointaines, si étrangères qu’il serait incapable de les lier à une émotion particulière. De la colère ? De la jalousie ? De la tristesse ? Il n’en a aucune idée. Il peut simplement ressentir la contraction de ses muscles qui s’intensifie jusqu’à en être douloureuse. Son interlocuteur serait déjà mort si ce n’était pas Denton. Le contact de sa main sur la sienne aurait pu venir calmer cette tempête, y remettre du sens, comme ça avait si souvent été le cas. Le vampire n’avait jamais compris ses émotions. Même lorsqu’il était encore humain, il n’arrivait pas à les reconnaître, ni à les gérer. Sa transformation était venue à la fois compliquer et faciliter ce travail. Mais cela lui importait peu - il avait Denton. Pour l’apaiser, pour le comprendre, pour le suivre quel que soit le chemin pris. Pour le sortir des ténèbres lorsqu’elles devenaient trop profondes et qu’elles venaient créer un fossé entre la réalité et son esprit. Pour l’aimer, au fil de ses longues années, et nourrir un ego aussi vide qu’immense. Qu’il puisse parler d’amour pour quelqu’un d’autre n’est pour le Duc qu’une trahison immonde à l’ordre des choses. Si une petite part de lui perçoit la peine dans le regard de son vieux compagnon, elle est trop faible pour être entendue. Balayée sous le désespoir de perdre la seule chose qui le maintient dans cette vie en réalité si pauvre de sens. Toutes ses fondations s’effondrent et éclaboussent tout ce qui l’entoure. Eden bondit brusquement sur ses pieds, envoyant valser la table basse qui se trouvait à côté. Il fait quelques pas avant de se retourner vers le responsable de ses maux. Celui qui l’abandonne. Sa voix remplit la pièce de sa violence. « Parce que tu penses que ce sera ça, la liberté ? Chérir une humaine dont la mortalité ne te rendra que prisonnier de cet amour ? » Son regard n’est que mépris alors qu’il laisse échapper un faible ricanement. « En un claquement de doigts tu n’auras plus que le loisir de la regarder se décrépir, et tout ton temps pour la pleurer une fois que tu l’auras enterrée. » Ses mots claquent sèchement dans le silence de la pièce. Eden se rapproche de nouveau de son ancien amant et vient encadrer son visage de ses mains, avec une tendresse si éloignée de ses actes précédents. Il reprend d’une voix douce, cherchant à s’infiltrer dans ses iris clairs. « Les êtres comme nous ne sont pas faits pour fonctionner avec eux. C’est pour ça que la vie m’a fait le cadeau de te mettre sur ma route. Toi seul peux m’accompagner. » Il laisse ses doigts glisser sur la peau de Denton. « Et moi seul peux te rester. »
Denton: De la sincérité. Précisément ce qu’attendait Denton depuis des siècles. La culpabilité revient pétrifier le coeur de Deandre. Pendant un court instant, il se met même à douter. Est-ce réellement la bonne chose à faire ? Est-ce que ce mensonge est nécessaire ? Sûrement, sinon sans lui il n’aurait jamais eu le courage de partir. Sans lui, non plus, il n’aurait jamais eu accès au Eden qu’il découvre de nouveau maintenant : celui qui ressent quelque chose. Aussi confus ses sentiments soient-ils, aussi violemment sont-ils exprimés — ils sont tangibles. Ils sont plus que Eadun n’avait montré pendant des siècles. Denton se lève à son tour. Les mots de son ex-amant glissent sur le chasseur d’âme comme des gouttes de pluie. Pour cause, il a déjà une réponse qu’il a tournée mille fois dans sa tête à lui offrir : « Il y aura sûrement de la douleur, mais au moins j’aurais ressenti quelque chose. J’aurais aimé et j’aurais été aimé en retour. Le jeu en vaut largement la chandelle. » Deandre impose la réalité de la situation à Eden avec ces quelques mots. Une humaine pourrait lui offrir mieux. C’est sûrement affligeant à entendre pour un vampire avec aussi peu de conviction en l’humanité. Humanité de laquelle il s’était déconnecté depuis longtemps, comme si le fil qui le rattachait à ses émotions avait été coupé. Il avait presque réussi à tailler celui de Deandre en l’enfermant dans cette cage hermétique avec lui, en lui faisant oublier tout le reste jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que lui qui compte. « Toi seul peux m’accompagner » Le chasseur d’âme est replongé quatre-cents ans en arrière. Il se revoit fermer la porte à clé derrière sa femme et son fils en pleine nuit, pour éviter qu’ils le suivent lorsqu’il acceptait ce pacte et cette malédiction. Il sent de nouveau le sang couler sur ses mains, celui des meurtres et des manipulations. Tout ça par amour pour Eden. Est-ce que cela en valait vraiment la chandelle, justement ? « Moi seul peux te rester. » À côté de ça, il réentend le rire dont le son ne lui est plus parvenu aux oreilles depuis des années. Il repense à tous ses baisers échangés secrètement dans les couloirs… Au bonheur qui fut pendant un trop court instant le leur. Du fidèle serviteur il était devenu l’amant, le grand amour… pour redevenir l’amant, puis le serviteur. Il ne s’agissait pas d’amour, non. Il s’agissait de dévotion, il s’agissait de pouvoir. Jamais ils n’avaient été égaux. La douceur de la voix d’Eden arrête le temps pendant un moment. Deandre aurait envie de se laisser enivrer par ce toucher qui lui manque tant. Il ferme les yeux un instant, tentant de se rappeler qu’il renonce à tout ça pour les bonnes raisons. Quand il les réouvre, il se plonge dans le regard du vampire, qu’il sent respirer si près de lui. À cet instant, il sait qu’il n’a plus le choix. Denton comprend ce qu’il doit faire. « Je suis désolé, mon amour. » Il murmure avec tristesse, avant de briser l’écart qui le séparait de son ex-amant et de plaquer ses lèvres contre les siennes. Il lui offre un ultime baiser maudit, brutal et pourtant plein de tous les sentiments qui étaient ceux d’avant, avec la force de plusieurs siècles d’abnégation. Dans cette ultime étreinte, le chasseur d’âme rassemble ses pouvoirs pour offrir une vision à Eden. Ce qu’il aime appeler le ‘futur conditionnel’. Cet ‘et si’ qui pourrait tout changer. La même vision dans laquelle il plonge les âmes qu’il souhaite conquérir. Sauf que cette fois-ci, cette image arrive dans le sens inverse. Et si Eden avait de nouveau une âme, qu’est-ce qui se passerait ? Défilent devant les yeux des amants les images les plus idéalistes possible. Denton et Eden privés respectivement de leurs pouvoirs, les paysages pluvieux de l’Angleterre, le son du piano, et la joie sur leurs visages. Tout pourrait être à eux. Si seulement il en était ainsi. C’est sur ce ‘si’ que Denton s’extirpe des bras d’Eden, profitant des quelques instants que dure la vision pour s’évincer et passer la porte du manoir. A l’instant où ses pas l’ont guidé dehors, il ressent toute la douleur de cette séparation paralyser ses entrailles. Si il pouvait pleurer, probablement qu’il le ferait. Il descend rapidement jusqu’à sa voiture pour agrandir l’espace entre lui et Eden, le rendre aussi réel que l’était leur échange. Quand il démarre, il prend une large inspiration, sentant l’air de l’indépendance creuser ses poumons. « C’est fini. » Il lâche maintenant, comme pour s’en convaincre lui-même.
Eden: Un sentiment étrange s’installe brusquement dans tout le corps d’Eden alors que le regard de son compagnon lui est finalement interdit. Ce n’est pas la première fois qu’il peut observer que Denton lui file entre les doigts. Il avait toujours trouvé un moyen de le faire rester, sans s’embarrasser d’une quelconque morale concernant le moyen utilisé. Après tout, il faisait ça pour son bien, pour lui rappeler où était sa place. Mais à cet instant, il sent que quelque chose ne tourne pas rond. Que cette fois-ci est différente. Il n’obtient pas la réaction voulue et ça ne lui plaît pas. Le souffle du vampire s’accélère sans qu’il ne s’en rende compte, en proie à une vague d’une émotion qu’il n’était plus du genre à ressentir depuis longtemps. Une émotion indigne de l’être qu’il était devenu. De la panique. Oui, Eden est totalement paniqué de se rendre compte que Denton lui échappe. S’il avait fait en sorte de s’ériger depuis toutes ces années comme le centre du monde du démon, c’était bien parce que la réciproque était vraie, sans qu’il ne puisse même se l’admettre à lui-même. Le temps lui avait tout pris. Sa famille, son titre, ses sentiments, son insouciance. Et voilà qu’il lui prenait Denton. Ses doigts s’accrochent un peu plus à la mâchoire tranchante du démon alors que ce dernier lui offre finalement un regard. Mais il ne peut plus s’y accrocher. Il y voit une lueur de détermination qui le repousse, venant dérailler quelque chose au creux de son ventre. Le contact violent de ses lèvres sur les siennes ne lui offre qu’une réalité tout aussi brutale. Ce baiser n’a de goût que tout ce qu’il a perdu. Denton s’en va. Il le laisse. Cette idée n’a pas le temps de faire le tour de son cerveau qu’il est assailli d’images. Des images qu’il ne comprend pas, transpirantes d’un bonheur irréel qui lui semble si lointain. Ça en est insupportable. Il les voit allongés, leurs corps nus enveloppés sous les couvertures, le visage illuminé par la joie. Il voit les paysages d’un pays qui n’est pourtant plus le sien, théâtre d’un bonheur qui ne s’y est jamais joué. Cette vie n’a jamais été la sienne et ne le sera jamais. Les images s’estompent peu à peu et le vampire bat des paupières à plusieurs reprises, haletant. Il se sent si fragile qu’il doit se rattraper au buffet non loin. Son regard se perd dans tous les recoins de la pièce, de peur d’y entrevoir une nouvelle vision de ce futur qu’il nie en bloc. Comment cela pourrait être possible ? Comment pourrait-il accepter d’être de nouveau humain ? Les visions le hantent encore, l’effrayant par leur optimisme qu’il sait pertinemment faux. Denton se trompe. Avoir une âme est un problème de plus dans l’équation, pas la solution. Le vampire maudit dans un hurlement les foutus humains qui ont pu lui mettre ces idées dans le crâne. Il hurle ce qu’il ne reconnaît même pas être sa peine. Il crie l’absence cruelle de Denton à ses côtés, il crie tous les sentiments qui n’avaient pas fait surface depuis toutes ces années. Et maintenant qu’ils sont là, lui, est seul. Terriblement, affreusement seul.
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mysadecstasy · 6 months
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Noirceur étoilée
            C’est dans la noirceur étoilée que se tissent tes rêves fardés. Etirés, émiettés, les voici drapés sous l’abîme. Enfouis dans l’incertitude des secondes qui coulent implacables sur tes lèvres closes. Les mots tus et les feulements des cœurs écharpés. L’élégie de ta grâce hésitante exhale une mélancolie suave. Tes mains sont brulantes et ta voix étouffée. Crier sous les étoiles comme une louve affamée. Crier sous les étoiles comme un perdant désabusé. Hurler dans la nuit sans écho. Abandonner.
            Et je cours sur les pentes nacrées de mes désirs balbutiants. Gorgé d’une audace folle, je dévale l’impossible comme un dévot use ses genoux sur le marbre poli de la Grande Cathédrale. Babylone la putain s’est vêtue comme une altière impératrice, et sur les pyramides rayonne le soleil rugissant tel un fauve enivré. Perce le trop plein d’amertume et enveloppe les rêves d’enfants dans un linceul de papier de soie doré.
            Exquise est la morsure… exquise est la morsure de tes pulsions en fleurs comme un magnolia blanc surplombant le vertige de toute naïveté. A la proue du monde, assise sur le phare du dernier cap à franchir, se dessine l’immortalité de tes hésitations frénétiques. Atomes centrifugés. Pulsions en Si mineur comme la Grande Messe. Le Diable sort des ténèbres enfumés pour s’asseoir au premier rang. Impair. Velours rouge. Coupole de feu peinte par des doigts de fées. Le spectacle commence et le hautbois virevolte au-delà de toute attente. Médusé le parterre. Silence tombal entre les nuances saturées de couleur miel. Ecarte ta voix, écarte ton sein. Accueille l’audace et croque la part du rêve. L’amour est à la proue de l’île Saint Louis, étiré entre un platane et un banc peint de vert. Un instant, la suspension impalpable de la sidération ôte toute gravité. Toi et moi. Nous flottons dans l’indicible éternel, le temps d’un clin d’œil fugace et provocateur.
            Nue. Lumière rasante. Torpeur sourde. Nue. Effervescence des effluves enlevés à la dissection des rêves frémissants. Un jaguar dévore le cœur encore chaud d’un malheureux singe effronté. La seule loi qui opère est qu’il n’y en a pas. Ruissellements assourdissants de l’armée décadente des entrevues égarées. Egarées et garées entre deux gares de campagne. Dans le jaune d’une pâquerette j’entrevoie la faille boursoufflée offerte à mon dévolu. Rose. Crème. Insubmersibles désirs d’opale. Le sang et le feu se dressent comme une muraille. Il faudrait une poterne ou, creuser en dessous ou, n’en avoir que faire et alors prendre la mer. Le feu sous la glace. Prendre la mer, de vagues en vagues que les mots dépassent. Que les mots se noient dans le marasme des hésitations tentaculaires.
            Et dans la noirceur étoilée. Au trois-quarts du bout du monde. Pendus à l’horizon chevrotant. Défaits de toute crainte, absous de toute horreur, drapés dans la candeur amère d’un labyrinthe insoluble. Nous y voilà. Plantés sur la phallique oraison transcendantale des vies bégayantes. Nous voilà dans le couloir de l’insondable naïveté de l’être. Sourde. Offerte. Dans le dédale des possibles apparait l’exaltation suprême… où les mots touchent et bouchent les fissures muettes des égarements du cœur.
Et où alors tu lévites, Madone. Rideau noir. Silence grinçant. Tu lévites, Madone. Bras de flanelles et bouche cousue. Je me jette en ton sein et m’endors jusqu’à la prochaine Cavalcade.
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magdalena-mojennarmor · 10 months
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A l'alchimiste après avoir vu Ophélie
La mélasse indifférente des gens
Les rires cataractants, les gorges gueulantes
La solitude plus aiguë encore dans ce coin
que lancine cette joie mousseuse, émoussée
Jouée par de si grands comédiens.
Savoir dans le fond qu'aucun de ces ivrognes ne saura
Me soulager d'un regard vrai et franc,
Mais s'aveugler quand même pendant une longue heure
Et se forcer à rire, à sourire, à paraître.
Puis, marcher le long du port où l'eau reluit d'une force plus sombre qu'elle-même, marcher vers le silence de la ville, où le frisson des navires est tenu par le frôlement de l'air.
J'appelle Maël qui répond et me console.
Goûter au miel de sa voix, bercée de soleil et de nuit calme, miel qui dans mon cœur s'écoule. C'est déjà assez de l'avoir, lui qui orne mon passé d'une cicatrice d'or, lui qui justifie la guerre, l'absurde et l'échec, lui dont la caresse légère se pose sur ma joue comme sur sa propre enfance, fidèlement. Lui qui feignit de s'éloigner pour revenir toujours et se cacher près de moi. Comme je me cache près de lui, et le veille en secret.
Maintenant la mer est plus noire que le ciel
Son grondement à ses pieds est un renversement
Incliné vers elle qui éclate, le ciel la regarde et se fascine lui-même.
Fouler le goudron de la vie, transpirer sous l'armure, sentir l'âme se fendre, mais demeurer au bord de cette immensité, la nuit et le ciel, l'un dans l'autre contemplés. La ligne de l'horizon se suspend dans la noirceur des astres. L'infini du ciel se ravale dans le gouffre qui s'argente à ses pieds.
Assise face à la mer je vois son sang fougueux et froid, ce chant d'amour où la violence et la plainte ne sont ni violence ni plainte mais volupté sans mort, mais mort au charme paisible, mais sifflement des sirènes où toutes les passions humaines s'endorment et rêvent, s'éteignent et chantent.
Si, comme le dit Baudelaire, la mer est le miroir de notre âme, elle n'en est que l'image. Notre peine, notre haine, notre amour, elle les idéalise, au travers des bouleversements infinis de sa chair sans douleur. Elle est donc la réalisation la plus inhumaine de l'âme humaine, la vocation de toutes nos afflictions, de tous nos pleurs: une vague qui s'élève, se délie et se noie dans son propre sein.
Peut-être parce que la mer est née avant la terre, elle naquit avant la souillure, qu'elle miroite infiniment et sublime.
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corinneecrivaine · 10 months
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WILLOW FANFIC STORY
PART 12
ENTRE LUMIERE ET TENEBRES
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La pièce était plongée dans une obscurité suffocante, une noirceur qui semblait s’épaissir autour d’eux, oppressant leur poitrine et étouffant leur souffle. De faibles rayons lunaires parvenaient à percer les vitraux, créant des ombres qui accentuaient le regard maléfique de Graydon.
Le jeune prince trônait aux côtés de son père, son sourire satanique renforçant l’aura menaçante qui imprégnait cet endroit.
Face à eux, Elora, se tenait droite, meurtrie par l’apparence démoniaque de Graydon qui semblait tout droit sorti d’un cauchemar apocalyptique. Les battements de son cœur résonnaient dans ce silence écrasant, un rappel inquiétant d’un affrontement imminent. A ses côtés Mims, son glaive à la main, prête à combattre, tandis que Willow ne pouvait détourner son regard de cette ombre, proche du prince de Galladoorn.
Une angoisse profonde nouait l’estomac de la jeune Impératrice, alors qu’elle luttait pour maintenir un visage impassible. Ses mains tremblaient légèrement, elle s’avança tentant de raisonner son ancien ami.
Elora « Graydon, tu peux résister à l’emprise des ténèbres. » Supplia-t-elle, des larmes refoulées menaçaient de briser sa voix.
Le jeune prince la fixa, ses yeux jadis doux et aimants, désormais, emplis d’une lueur maléfique. Il éclata de rire. Un rire tonitruant.
Graydon « Résister ? Pourquoi le ferais-je ? Les ténèbres m’ont permis de devenir celui que je suis censé être. »
Mims s’approcha lentement, prenant la main d’Elora, la tirant légèrement en arrière. « Il est trop tard. Il a fait son choix. » Murmura-t-elle. Ses yeux trahissant un mélange de peur et de responsabilité, résolue à protéger l’Impératrice, au détriment de la vie de Graydon.
Un silence pesant s’abattit sur le groupe. Les émotions étaient palpables entre le désespoir d’Elora et la cruauté de prince de Galladoorn.
La jeune Impératrice, craignant profondément que Mims n’ait raison, refusa d’abandonner : « Te souviens-tu m’avoir avoué ton amour, de l’homme que tu voulais devenir. »
Graydon rétorqua d’un ton glacial: « Un amour inexistant, je n’étais qu’un faible, bercé d’illusions. »
Elora « Graydon, je t’en prie, ne laisse pas The Wyrm te transformer en un monstre. Mon plus grand regret et de ne pas t’avoir empêché d’utiliser The Wand pour me protéger. Je croyais t’avoir perdu. » Sa voix était submergée de tristesse.
Graydon « Tu as raison sur un point, je suis bien mort ce jour-là pour renaître bien plus puissant que tu ne l’aurais jamais imaginé. Bientôt tout ce royaume se prosternera devant moi. Mon plus grand regret c’est d’avoir empêché The Crone de te tuer. Mais je vais réparer cela. »
Les mots de Grayon résonnèrent comme un coup de poignard dans le cœur d’Elora. Son visage se crispa en entendant le nom de « The Crone », une expression de douleur mêlée à de la colère. Elle était déchirée entre l’être sensible qu’elle avait connu et l’être maléfique qu’il était devenu.
Pendant ce temps, le roi Hastur observait la scène, silencieux, avec un sourire satisfait. Impassible, il attendait un simple geste de son fils, ses yeux rivés sur Elora comme une menace suspendue.
Willow sentait le poids de la situation peser sur ses épaules. Il avait conscience qu’il ne pouvait laisser les ténèbres triompher. Sans hésiter, avec assurance, mais tout son être tremblant de l’intérieur, il s’adressa à Hastur : « Comment as-tu pu trahir Sorsha, Tir Asleen et la mémoire de Madmartigan ! »
Hastur tourna son regard lentement vers Willow : « J’ai tant attendu pour prendre le contrôle de Tir Asleen. Des lunes à devoir rester dans l’ombre de votre reine et son époux, alors que tout me destinait à être le souverain de ces deux royaumes. Mais Madmartigan en a décidé autrement !!!! Le plus insupportable, fut la naissance de ses deux rejetons qui m’ont condamné à n’être que le simple roi de Galladoorn !!! Les ténèbres offrent le véritable pouvoir, ce pouvoir que tu n’as jamais voulu saisir. Tu aurais pu être le plus grand des sorciers Willow mais tu t’es contenté d’être faible, en restant dans l’ombre de Sorsha. »
Willow ne se laissa pas déstabiliser par les propos de Zivian. « Le vrai pouvoir réside dans la lumière, l’amour et la compassion. Pas dans la tyrannie et la destruction. »
Hastur laissa éclater un rire glacial : « Tu es bien naïf. Vous avez tous cru en cet espoir que vous avez placé en votre Elora Danan. Tant de sacrifices pour la protéger ! Regarde-la !!! Impuissante. Où sont donc tes pouvoirs jeune Impératrice !! Que vas-tu faire pour sauver tes amis et ton royaume !!!! »
La tension atteignit son paroxysme, alors que la bataille entre la lumière et les ténèbres s’engageait.
Soudain, l’air vibra, des ombres surgirent du néant, prenant la forme de démons derrière le petit groupe d’amis. Face à cette menace, Elora leva son regard, fixa Hastur dans les yeux et s’exprima d’une voix ferme et déterminée : « Ce que je vais faire ! C’est me battre quoi qu’il m’en coûte, de toutes mes forces. Je ne suis pas seule. Nous sommes unis par l’amour et la lumière qui triompheront sur les ténèbres ! »
Le groupe se préparait à la confrontation. Mims ajustait la prise sur son glaive, déterminée. Willow, sentait qu’une menace bien plus sinistre que celle incarnée par Graydon ou Hastur planait en ce lieu lugubre.
Le jeune prince de Galladoorn laissa échapper un rire sarcastique qui résonna dans la salle « Où es ton armée Elora !!! » Il écarta les bras, présentant les ombres démoniaques qui étaient prêtes à lui obéir. « Regarde autour de toi, je n’ai qu’un mot à dire, et tous agiront dans l’unique but de te détruire. »
Malgré la menace, la jeune Impératrice ne fléchit pas : « Est-ce vraiment ce que tu désires !!! Au fond de toi, tu m’aimes et tu n’as pas hésité à te sacrifier par amour pour moi ! »
Graydon « Ça suffit !!!! » Furieux, il lança un éclair rouge sang qui frappa Elora en pleine poitrine, la projetant au sol. Mims accourut vers elle afin de la protéger et Willow s’agenouilla auprès de la jeune Impératrice, prenant doucement son visage entre ses mains. Il chuchota, inquiet : « Elora ? »
La jeune femme lui adressa un faible hochement de tête pour le rassurer. Puis il se tourna vers Graydon et Hastur avec fermeté : « Tu es voué à devenir un grand sorcier, pas une créature maléfique !!!! Vos cœurs ont été corrompus par les ténèbres !!! »
Il s’adressa en murmure à Mims : « Nous devons la protéger à n’importe quel prix. »
Mims « Je suis prête à me battre jusqu’au bout. »
Sentant la pression de la situation, il baissa légèrement la tête : « Mims, je suis désolé de t’avoir entraînée dans cette histoire. »
Mims « Popa, j’ai fait le choix de venir. »
Elora se releva « Non, plus personne ne se battra pour moi. Plus personne ne mourra pour moi ! » Elle laissa toute sa fureur s’exprimer au travers d’un hurlement et projeta un éclair éblouissant qui envoya Graydon à terre contre le siège du trône. Elle regretta immédiatement son geste, mais elle savait au fond d’elle-même qu’elle n’avait pas d’autre option.
La salle du trône sombra dans un silence absolu. Alors que Graydon reprenait ses esprits, rempli de colère. Elora était prête à le combattre bien que son cœur se serrait. Soudain, un cri strident perça l’air. Un démon se précipita en direction de la jeune Impératrice. Mims, se plaça instinctivement entre la créature et son amie et s’engagea dans un combat cruel. Dans cette lutte impitoyable, la jeune Nelwyn fut projetée violemment à terre, son glaive glissant hors de sa portée.
Malgré ses peurs, Willow ramassa le glaive et se précipita vers sa fille « Mims !!! Non !!!! »
La jeune Nelwyn lança un regard désespéré vers son père et s’exprima dans un murmure presque inaudible, le souffle coupé « Utilise ta magie »
Mais les yeux de Willow reflétaient, le doute et l’incertitude sur ses capacités de grand sorcier.
Une lumière brillante commença à émaner d’Elora, de plus en plus intense, puisant dans ses sentiments de colère et de rage enfouis en elle. Fixant droit le démon qui s’en était pris à Mims. Elle le fit reculer, hurlant de douleur jusqu’à sa dislocation.
Le souffle court, elle se tourna vers Graydon et Hastur. Un sourire énigmatique « Doutez-vous toujours de ma puissance. » Ses paroles résonnaient comme un défi.
Mims et Willow avaient rejoint Elora, tous se fixaient, inébranlables, prêts à agir au moindre mouvement. Une ombre se faufila derrière Graydon tel un tourbillon de ténèbres, émettant une aura dévorante. Cette même ombre que Willow avait perçue dès leur arrivée.
Il s’adressa à Elora : « Ressens-tu cela ? Cette présence si sombre, si puissante. »
La jeune femme hocha la tête, préoccupée : « C’est comme si… Elle vibrait en moi. »
Au moment où elle prononça ces mots, l’ombre se manifesta et s’exprima d’une voix sinistre : « C’est tout simplement parce que toute cette puissance est en toi jeune Impératrice. »
L’ombre s’avança lentement, révélant sa véritable forme. La vue de ce qu’elle était réellement, plongea Elora, Mims et Willow dans un abîme de désespoir et de frayeur, anéantissant toute lueur en eux.
Elora ne put que murmurer : « Ce n’est pas possible ».
Mims, les yeux écarquillés, échangea un regard avec son père et comprirent tous deux qu’ils étaient confrontés à une situation inimaginable.
La voix tremblante, Willow s’exprima à lui-même : « Ce que je redoutais le plus. »
Mims : « Non, Popa, ce ne peut être... Elora. »
Les deux Elora se fixaient mutuellement d’un regard glacial. La jeune impératrice semblait désemparée, incapable d’accepter l’apparence qui se dressait devant elle. Dark Elora la scrutait avec un sourire narquois, dénuée de toute compassion et d’amour. Seuls demeuraient, la noirceur, la froideur et l’ombre de la mort.
Elora : « Non… Tu ne peux être... »
Dark Elora : « Toi. »
Dark Elora se jeta violemment sur l’Impératrice, saisissant sa gorge, l’étouffant et la projetant au sol. Une bataille, d’une terrifiante intensité, s’engagea entre les deux Elora.
Dark Elora : « Dis-moi comment vas-tu combattre la part sombre de toi-même. »
Elora luttait pour reprendre son souffle. Elle puisait dans sa magie, évoquant l’énergie de lumière qui vibrait en elle depuis toujours. « Avec l’amour et l’espoir bien plus puissants que la haine et l’affliction que tu incarnes. » Les ténèbres qui l’entouraient, vacillaient. Un éclat de lumière, émanant d’elle brilla d’une intensité aveuglante.
Dark Elora, repoussée par la lumière, roula sur le sol pour se relever rapidement. Son regard démoniaque, empli de fureur.
Dark Elora : « L’amour et l’espoir ne peuvent rien contre la puissance des ténèbres. »
La jeune Impératrice, debout, créa une barrière lumineuse autour d’elle afin de se protéger des attaques de son double.
Mais cela s’avéra insuffisant. Dark Elora chargea, déclenchant un affrontement féroce. Le combat entre les deux Elora devenait de plus en plus brutal. La salle du trône, témoin de cette bataille épique, tremblait sous l’intensité des pouvoirs en conflits. Leurs mouvements, rapides et mortels, créaient des étincelles incandescentes qui zébraient l’air.
Elora se battait pour son âme et le destin du royaume mais sous la puissance maléfique, elle s’effondra. Ses forces l’abandonnaient, la douleur des éclairs de Dark Elora lui était insoutenable. Elle sentait sa résistance faiblir.
Dark Elora : « Je suis ce que tu pourrais devenir, si tu laissais, la colère, la peur et le pouvoir te dominer. Cette obscurité en toi que tu as longtemps réprimée.  Où est donc ta protectrice et sa fameuse Kymerian Cuirass ? Qui va venir te sauver ? » S’adressant à Hastur et Graydon : « Qu’on en finisse !!!! Achevez-les !!!! »
Graydon foudroya Willow, le propulsant à terre, ne pouvant lutter contre la toute-puissance du prince de Galladoorn. Mims se sentit déchirée entre son devoir envers l’Impératrice et son amour pour son père. Le voir, à terre, impuissant, alimentait son angoisse. Les paroles de Willow résonnèrent : « Sauve Elora !! » Mais elle se trouva face au roi Hastur qui l’empêcha d’agir. Le combat fut inévitable. Le regard de Mims ne pouvait s’empêcher de se tourner vers Elora qui luttait contre son double diabolique et son père en danger.
Graydon se montrait impitoyable envers Willow, le maintenant à terre, déterminé à l’achever. « Où est ta prétendue puissance sorcier, toi, qui a trompé le monde avec ton récit de victoire sur Bavmorda !!! Montre-moi de quoi tu es vraiment capable !!! »
Anéanti et se sentant mourir, Willow eut soudainement une vision ; Kaiya, si réelle, si proche qu’il semblait presque pouvoir la toucher. Ses mots d’encouragement résonnèrent dans son esprit « Mon cher et tendre, j’ai toujours cru en toi, en tes capacités, à aucun moment le doute n’est venu ébranler cette confiance que je te porte. Protège-la comme tu l’as toujours fait depuis sa naissance. Relève-toi mon époux, bas-toi. » Instinctivement, Willow glissa sa main dans sa poche, resserrant ses doigts sur la mèche de cheveux de sa femme, le souvenir de sa culpabilité constante d’avoir abandonné sa défunte épouse.
Tandis que tout semblait perdu, l’espoir surgit. Accompagné d’une poignée de chevaliers de la Shining Legion refusant de s’allier à Hastur, Boorman contra brutalement Zivian sur le point de transpercer Mims à terre. D’un geste puissant, il le projeta en arrière. « Il semblerait que je n’ai pas été invité à la fête. » Ironisa-t-il.
Mims se releva, des démons firent leur apparition de tous côtés. La salle du trône se transforma en un champ de bataille sanglant.
Au même instant, Graydon et Dark Elora furent pris au dépourvu. Une guerrière, rouge sang à l’aura infernale, déploya ses pouvoirs sombres d’une puissance inimaginable et projeta violemment le prince de Galladoorn. L’impact fut si brutal qu’il roula au sol, désorienté et incapable de se relever. Un éclair puissant et glacial, frappa Dark Elora, la propulsant hors de portée de la jeune Impératrice. Lorsqu’elle se releva, une silhouette familière se tenait devant elle, bien que son visage, restait caché sous sa tunique châtaigne : « Il n’y a qu’un seul être capable d’attaquer avec une telle puissance. »
Dark Elora restait impassible, face à son ancien assassin de confiance « Aniel, tu ne pourras jamais échapper à celui que tu es réellement. Mon ancien fidèle compagnon. »
Aniel « J’ai payé le prix fort de mes erreurs. Il est temps que tu paies pour les tiennes. » Sa voix était empreinte de gravité.
Dark Elora « Je suis plus puissante que jamais depuis ta trahison. »
Elle l’attaqua par traîtrise mais il esquiva le coup fatal.
Cependant, le combat entre Boorman, Mims et les chevaliers de la Shining Legion contre les démons et Hastur faisait rage.
La guerrière rouge sang tranchait les créatures de ses deux épées acérées. D’un geste fluide, elle s’accroupit et, sans même jeter un coup d’œil par-dessus son épaule, transperça un démon qui tentait de l’attaquer.
Aniel l’interpella : « Kida, sauve le sorcier !! »
Elle se dirigea vers Willow, encerclé de créatures, d’un geste précis, elle les décapita une à une, puis lui tendit sa main et l’aida à se relever « Viens avec moi, sorcier. »
Aniel se précipita vers Elora, la prit dans ses bras « Kida, nous devons quitter les lieux. La vie de l’Impératrice en dépend !!! »
Pendant que les chevaliers tenaient les créatures démoniaques à distance et que Boorman combattait Hastur, Aniel, portant Elora dans ses bras, accompagné de Mims et Willow, se frayaient un chemin vers une porte dérobée.
Chacun maniait son arme pour repousser les démons qui les encerclaient. Kida gardait Graydon à distance, le maintenant sous contrôle avec sa puissance démoniaque.
Finalement, ils atteignirent le passage. Mais tous ne purent s’enfuir.
Un chevalier : « Sauve-les Boorman. Nous allons les retenir ! »
Les chevaliers de la Shining Legion se sacrifièrent pour que le groupe d’amis puisse s’échapper. Boorman bloqua la porte avec une barre de métal en fer. Ce fut le cœur lourd qu’il entendit le combat de l’autre côté et le cri des chevaliers, sacrifiés pour préserver la vie de l’Impératrice.
Tous portaient en eux le lourd fardeau du sacrifice des chevaliers, en particulier Boorman. Il s’approcha de Willow : « Heureux de te revoir mon ami. » Sa voix emplie d’émotions.
Willow lui répondit mais ses yeux trahissaient un mélange de soulagement et de tristesse : « Moi de même. » Il marqua une courte pause. « Je pensais tous les chevaliers de Gallardoorn contre Tir Asleen. »
Boorman : « Je les ai croisés à l’entrée du royaume. Tous n’acceptent pas le massacre perpétré par Hastur. » Il marqua une courte pause. « Ils m’ont informé que Sorsha et Airk ont réussi à s’échapper. »
Willow eut un moment de silence avant d’ajouter : « Et Kit. »
Boorman : « Je l’ignore. Elle est insupportable mais j’ai fini par m’attacher à elle. » La voix de Boorman se brisa.
Willow tourna son regard vers Elora : « Nous avons failli la perdre aujourd’hui. Sans l’intervention de… Sais-tu qui ils sont ? »
Boorman haussa les épaules : « Pas le moins du monde. Vous ne vous connaissez pas tous, vous, les sorciers ? »
Soudain les deux amis furent interrompus par Kida : « Eh, toi l’excentrique. Occupe-toi de l’Impératrice !! » Aucune empathie ne vibrait dans le son de sa voix.
Boorman ricana légèrement : « Je crois que l’excentrique c’est moi. » Ajouta-t-il avant de prendre Elora afin de l’aider à se déplacer.
Willow s’approcha des deux inconnus, sceptique: « Qui êtes-vous ! Comment pouvons-nous vous faire confiance !! »
Kida riposta d’un ton sec : « Nous vous avons sauvé la vie, sorcier, n’est-ce pas suffisant ! »
Mais Aniel la stoppa de la main : «Effectivement, tu ne peux nous faire confiance mais tu le dois. Car nous sommes liés par un serment fait à un ami commun. »
Kida et Aniel s’exprimaient avec une froideur dépourvue d’empathie, d’amour et de compassion ce qui suscitait la méfiance auprès du groupe d’amis.
Un court silence s’ensuivit jusqu’à ce que Willow réponde : « Madmartigan. »
Aniel : « Nous devons mettre l’Impératrice en sécurité, pour qu’elle puisse récupérer ses forces. »
Boorman : « Je sais où nous pourrions aller mais je ne garantis pas l’accueil. »
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carolemm · 2 years
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Un livre terrible sur les silences : silence d’un père incapable de dire à son fils qu’il l’aime (ni même lui montrer), silence d’un fils abusé par un prêtre, silence d’un prêtre face au père de l’enfant, silence d’une grand-mère qui se sent coupable.
Un livre aussi sur les limites du pardon et de la vengeance.
On touche à l’insoutenable. Ce n’est pas l’histoire de Grégoire Delacourt mais il a été témoin, enfant, de ce camarade qui revenait dans son lit au milieu de la nuit et qui se cachait sous sa couverture en pleurant. Et il priait pour ne pas être le suivant.
Une très belle préface éclairante qui commence comme ça : «En commençant l'écriture de ce livre, je savais que je m'attaquais à la face nord d'une montagne verglacée.
Il n'y aurait pas d'aimable mercière cette fois, pas d'amoureuse éperdue, pas plus que de petite fille qui apprendrait à pardonner à son papa de lui avoir tiré une balle de revolver dans la figure. Et surtout, pas de happy end.
Il n'y aurait que deux hommes. Un Père et un père.
Un face à face. Un règlement de mots. Une boucherie à propos du désir de l'un et de l'interdit de l'autre.
Des frayeurs d'homme, en somme.
Il y aurait mes peurs anciennes d'enfant lorsque l'ombre me couvrait de nuit et de larmes. Il y aurait mes angoisses de père, plus tard - et cette infirmité de ne jamais pouvoir protéger tout à fait ceux qu'on aime.
Il y aurait ce que notre part humaine compte de plus cannibale ou de plus désespéré.
Alors oui, lorsque, après avoir lu la brève quatrième de couverture, cette dame a reposé Mon Père sur la haute pile dressée devant moi au salon du livre de Vannes et qu'elle m'a dit « je ne le prends pas, c’est trop dur », j'ai su que j'étais parvenu au sommet de ma montagne, là où l'on est forcé de regarder en bas, regarder loin ; là où, sans avoir besoin de cligner des yeux, l'on voit tout - la cime des arbres comme les noirceurs qu'ils tentent de masquer, et dans la plaine les hommes qui fuient et au seuil des maisons les femmes qui pleurent. Ainsi, ce qui semblait être « dur » à ma visiteuse de Vannes, c'était de voir. Et donc de savoir. Voir et savoir le mal fait à nos enfants, nos faiblesses à les défendre, l'appétit des ogres. Je crois que tôt ou tard il faut montrer, il faut nommer, car l'imagination est sans fin lorsqu'elle se hasarde du côté du féroce. Je crois aussi qu'en ces temps où la pensée est réglementée et, comme aux heures sombres du monde, la parole suspectée, il est du devoir de l'art de retrouver son rôle d'empêcheur de vivre en rond, de pousser les murs, de cogner, d'évoquer « cette sinistre nouvelle de ce qu'un homme a pu faire d'un autre homme ». Il faut retrouver cette liberté essentielle qui consiste à parler de tout, à montrer tout, cette joie de donner la parole à ceux qui ne l'ont plus car leurs mots en eux sont restés enfouis, car les mots en eux ont été émiettés, et s'il arrive parfois, oh rarement, que quelques-uns parviennent enfin à leurs lèvres, ils ne sont pas cueillis, pas recueillis. »
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loomoffateleprojet · 1 year
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D'Apcher
MARQUISAT DU GÉVAUDAN SANG PUR / ROYALISTES | ANTI-SECRET MAGIQUE
Établie en Gévaudan depuis des centaines d’années, ils ont officiés en tant que Marquis d’Apcher tant pour les moldus que pour les sorciers. Exaspérés de devoir cacher leur magie, ils ont fomenté un plan sordide. Déterminés à briser le secret magique, ils avaient transformé l’ensemble de la famille Vallet, vassaux à leur service en loup garou pour répandre la terreur sur les terres du Gévaudan, et ils aspirent à devenir sauveur de ces contrés en révélant et usant de leur magie. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu, les chasseurs de la famille de Fronsac, et les fouineurs de le Floc’h leur ont mis des bâtons dans les roues et ont mis un terme à la terreur qui sévissait.
Chez les Apcher, nombre sont des loups, par génétique ou par choix ils préservent leurs filles pour pouvoir les marier, cependant, les femmes de la maison Apcher sont libres de choisir de devenir loup garou et de ne pas se marier. Ils le voient comme une réelle bénédiction, et surtout un moyen d'être supérieurs aux autres sorciers, et surtout aux moldus à qui ils vouent une haine totale. De la tuerie du Gévaudan, ils ont gardé un esprit de revanche. Ils cultivent cet héritage et continuent de garder un lien fort avec la famille Vallet qui les sert, ils sont leur protecteur, et leur bras armé. La noirceur de leurs activités est encore teintée de magie noire, et bien qu’ils soient réputés pour perpétrer des horreurs, le Ministre des Affaires Magiques se souvient du spectre du passé et craint qu’ils puissent produire leurs horreurs à grande échelle.
On les dit fantasques car ils ne suivent guère les convenances sociales, vestimentaires de l'époque. Très attaché à leur passé glorieux, ce n'est finalement qu'un peu de poudre aux yeux pour cacher la décadence de leur famille qui se retrouve ruinée. Ils ont en horreur de ce que la France est en train de devenir. Fidèle à la royauté, à la dynastie de Valefor, ils regrettent cette sensation de perdre un à un leurs privilèges, et leurs terres et voient en Gellert Grindelwald l’occasion de renverser le Ministère et rétablir le monde d’hier. Belliqueux, extrêmes & brutaux, ils sont prêts à tout pour leurs idéaux.
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Je vois la paix dans ton ciel Noir,Obsidienne ma pierre d'âme et de Veines
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Celui qui tranche le vide ,les ténèbres et la lune 
Celui qui oser baiser l'enclume
Bats toi jusqu'à la mort ,libere toi de ce diable qui t'oppresse 
Jeune femme,j'ai été violée plusieurs fois 
Volée, abbatue, mon âme violacée s'était immolé au cou d'un sphinx fou 
Je renaissait car tu vois
On est les puants ,les pures,les putes pourtant si pures ,les marginaux 
On est le cri du tréfonds social près des caniveaux 
On est pas pas ceux et celles qui regardent la télé plutôt la gare de schtarbés
On est les fêlés qui baisent de travers et crachent la mouille ou le sperme dans la gueule de l'univers 
On est de ceux et celles qui se battent en étant à la rue ou dans la crue
On est de ceux et celles qui ont le corps bariolé d'extase mais pleins de mutilations 
On représente la passion, l'ambulance ,les menottes , l'hostro psy
On est la foi en Dieu,le Christ rois des désarmés desaxés 
On est des punk trop catho ,des enigmes, des rimes en paradoxes sans botox, des junky ,des paumés,de sans dents , des gueules effrayantes, des désœuvrés 
On montre nos seins puis on deviens des saintes 
On est des tepu aux grand cœurs  ,des prudes humiliées
Des clochards, des oubliés 
On est ceux et celles dont la société ne veux pas
Des migrantes ,des travelo, des pédés 
On pisse dans notre froc puis on deviens des Black Block 
Alors on gueule chaque jour par nos soupirs ventriloque 
Droit à la liberté,quitte à finir seul ,on est les Schlag sérieux mais on nous prend pour des blagues  
Droit au punk de pas se doucher
Droit aux Femmes de montrer leur corps ,de le cacher ,de baiser dehors ou pas ,de porter plainte ,d'être des putains, des camées ,des mystiques 
J'ai été battue ,violée ,toxico aux opiacés
Dans la crue ,je faisait partie de ces gens qu'on a du ramasser
J'ai tout connue ,les ambulances et un père qui t'éclate les membranes à l'âge de 10 piges 
Ton être se retrouve nu comme une tige 
Alors je viens crier que  suis ni bourge ni précaire mais mes artères ont toutes les étoiles de l'univers 
On est la noirceur et la liberté
L'ardeur et l'éternité 
On viens crier nos idées
Ça va pas remplir le personnel des hôpitaux mais au moins faire sourire les idéaux 
Pour toutes les peaux humaine,nique le système scolaire vive le système solaire
Citoyennes et citoyens cassos de l'univers
De l'Afrique à l'Ukraine
On ken le fric ,on encule la haine
Je suis pas parfaite 
Je pue mais c'est ça être poète 
Un cri éventrée contre le par brise 
Un arrière goût de tout ce qui nous brise 
Alors je viens gueuler, pas contre la société
La société c'est nous ,faut la changer
Ose pleurer dehors vêtue de mutlicolore 
Ose être fière d'être  obèse ou mal à l'aise  Affirmer que tu as déjà penser à te jetter de la falaise
A bat la dictature du fric, de l'Amérique ,des cheveux  toujours lissés ,des punk qui rejettent les trop punk, des clan ,des cases ,des carrés 
Il faut exploser les codes barres et glorifier les barrés 
Ce texte révolutionnaire pour celui où celle qui est harcelé à l'école
A la femme battue et celle qui s'immole 
Ce soir lève ton drapeau ,ton stylo
Ta bombe c'est ta capacité à utiliser les mots 
Brûle le symbole de toutes frontières ,quitte à démonter tout les drapeaux
Plus de barrières, ce soir je viens crier que nos ovaires sont les artères  de l'éther et que comme vous je suis citoyenne de la terre et de l'univers 
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Nébuleuse
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