Je ne sais comment je dure,
Car mon triste coeur chavire
Et plaindre n’ose, ni dire
Ma douloureuse aventure,
Ma dolente vie obscure.
Rien, hors la mort, ne désire ;
Je ne sais comment je dure.
Il me faut, par couverture,
Chanter que mon coeur soupire
Et faire semblant d’en rire ;
Mais Dieu sait ce que j’endure.
Je ne sais comment je dure.
Christine de Pizan
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INU OH - lnu-oh, créature maudite, est né avec une particularité physique l’obligeant à cacher chaque parcelle de son corps. Sa vie de paria solitaire change lorsqu’il rencontre Tomona, un joueur de Biwa aveugle. Ensemble, ils créent un duo singulier qui fascine les foules et deviennent les premières célébrités du Japon. Pour découvrir la vérité sur la malédiction d’Inu-oh, ils devront continuer à danser et chanter, au risque de déranger l’ordre établi.
Inu-Oh fait écho à un monde parallèle sorti de nulle part, qui, par la magie du millimètre (d’humour, de couleur, d’audace, d’innovation, de chance aussi, de magie en tout état de cause), devient unique.
Tout aussi étrange qu’il soit, Inu-Oh est, tout ensemble, une ode à la liberté, à la vérité, à l'art, au rock, aux sentiments que la trahison ne parviendra jamais à tuer ; une réalisation par laquelle le Nô et le Rock se répondent et se confrontent, une scène sur laquelle la modernité - vecteur de vérité et le conservatisme - instrument politique continuent de s’affronter.
Inu-Oh est par le biais d’une rétrospective du Japon médiéval d’il y a six siècles, semblable à celui de Princesse Kaguya. Dans l’univers des esprits et dieux si cher à l’animation nippone, il fait muter un Nô primitif vers le rock de Jimi Hendrix, livre dans un shogunat du XIVème siècle des représentations d’opéras rock évoquant Tommy des Who ou la grandiloquence de Queen.
C’est ainsi qu’il fait vibrer des sonorités typiquement Jane’s Addiction dans des palais écrasés par l’étiquette impériale, et qu’il parvient à faire émerger dans un monde terriblement ancien une rock star maquillée comme Aladdin Sane, tout en faisant bouger les paysans en mode breakdance.
Seuls les japonais peuvent, aujourd'hui, dans notre monde de hontes et haines aussi recuites que factices, revendiquer fièrement leur culture, leurs croyances et leurs racines, en un mot leur tradition, nous en rendre jaloux, tout en la dénaturant respectueusement dans un esprit purement punk et un déluge de lumières.
NOTE 12/20 - Le scénario est éminemment original, mais il est aussi complètement bizarre, les décors sont bien dessinés mais on peut déplorer que les personnages soient moches et l'animation un peu saccadée.
Un film quand même trop perché pour prétendre au chef d’oeuvre.
2 notes
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Source de pleur, rivière de tristesse,
Flux de douleur, mer d’amertume pleine,
M’environnent, et noient en grande peine
Mon pauvre coeur qui sent trop sa détresse.
Christine de Pizan
26 notes
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