Exposition du 3 juin au 2 juillet
Centre d'art La TEC
La Théorie des Espaces Courbes
Voiron, Isère
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Un souvenir écran, dit Freud, remonte à l’enfance et cache des traumatismes enfouis dans l’inconscient. Souvent insignifiant, il protège la personne de l’effraction dans le conscient des souvenirs refoulés.
Dans notre installation in situ pour La TEC, la verrière occultée avec du blanc d’Espagne, est la membrane métaphorique de l’espace psychique dont les brèches laissent entrevoir l’intérieur depuis l’extérieur.
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En 2013, à la Friche Lamartine
Jean-Pierre Olinger
François Giovangigli
Jean-Luc Blanchet
Damien Saillard
qui avaient une approche de la lumière dans leurs pratiques artistiques créèrent le groupe
TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
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Sélectionnés par Biennale de Lyon / Resonance,
ils proposent avec l’exposition
NWAR
une immersion dans le noir de l’inconscient
où se nichent nos fragilités
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Vernissage le 14 septembre 2022
à partir de 18h
Villa Pionchon / Friche Lamartine
11 rue Claudius Pionchon
Lyon 3
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Manifeste de la fragilité
« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière »
Edmond Rostand
NWAR
Nous avons associé le thème de la fragilité avec la dimension émotionnelle du noir.
Toutefois cette couleur porte en elle des paradoxes.
Pour Eisenstein le noir était la plus objective des couleurs.
C’est plus que la couleur du désespoir.
Pourtant, le noir révèle la fragilité psychologique, sensible dans l’expression « broyer du noir ».
Elle est à la fois la peur, l’obscur et la mort, la mise en abîme, mais aussi l’universel.
Nous avons toujours eu peur du noir. Il représente la nuit, l’obscurité, le cauchemar, l’absence, la mort, le deuil ou encore le mal.
Le noir c’est aussi, symboliquement, la profondeur de notre Inconscient, un chaos émotionnel, pulsionnel.
Le noir, en optique, serait l’absence de couleurs —l’obscurité— et le blanc l’addition de toutes les couleurs. D’un point de vue pictural le noir est une couleur, une couleur issue de toutes les couleurs. En peinture lorsqu’on mélange toutes les couleurs primaires (le cyan, le magenta, le jaune) on obtient du noir.
Le noir c’est aussi la part d’ombre. Le clair obscur de Rembrandt ou du Caravage.
Lorsqu’on pense à l’obscurité, on pense à l’origine du monde qu’il soit scientifique ou biblique.
Au départ, il y a “le rien”, le trou noir, puis il y a la lumière, le big bang, la vie. C’est donc une couleur qui a une symbolique très spirituelle parce qu’elle est emblématique de la dualité bien/mal, jour/nuit, ombre/lumière, mort/vie qui la lie profondément à la symbolique du blanc qui symbolise la lumière, la pureté.
C’est de cette dualité dont il est question dans notre travail sur la lumière. Le noir c’est l’opposé de la lumière blanche, mais la lumière noire a fait l’objet d’une de nos expositions, dont toutes les toiles réagissaient à un éclairage par des néons ultraviolets.
Devenue une non couleur pour les impressionnistes le noir redevient une couleur à part entière au XX ème siècle.
Pierre Soulages est connu pour ses monochromes de noir. Il appelle lui-même le noir qu’il utilise “l’Outrenoir”. Pour lui, c’est l’ultime couleur. Elle est toutes les couleurs et surtout elle est “lumière”. Lorsqu’on lui demande “Pourquoi le noir ?”, il explique par sa matière, sa brillance ou son mat l’Outrenoir apparait comme coloré grâce aux jeux de lumière. Pour lui, sans noir, pas de lumière et sans lumière il n’y a pas d’ombre. Il associe en effet le noir à sa symbolique spirituelle, très ancrée dans notre culture occidentale.
En « vrac », citons la fragilité du bois au feu, transformé en bois brûlé avant de devenir cendre. La fragilité de nos yeux protégés par les lunettes noires, mais aussi notre peau exposée au soleil qui peut développer un mélanome. La liste serait trop longue tellement le lien du noir avec la fragilité humaine est intense et pluriel.
« Dans tous les cas, il s'agit de nous dire, sans beaucoup de mots, que la lumière, comme le ciel, n'est pas forcément toujours bleue.
La rencontre avec ces artistes est aussi l'occasion de comprendre toute la complexité de leur travail artistique et le rôle d'un certain mystère qui hante l'humanité depuis que la lumière existe, celle des solstices d'été sur le sommet des montagnes ou les solstices d’hiver au fond des cavernes préhistoriques éclairées alternativement par la lune et le soleil, celle aussi plus moderne des astronomes ou des physiciens aspirés par le cosmos et devisant en années-
lumière.
La lumière réfléchie et réfractée a toujours joué un rôle primordial dans l'art depuis que le monde est monde. Mais l'ambition de ce groupe né à Lyon, solidement amarré à sa thématique est de plonger dans un des mystères de la vie, qu'elle soit végétale, céleste, cellulaire, au-delà de la photosynthèse d'un certain bio-morphisme de bon aloi, déjà exploré par les surréalistes, il y a longtemps déjà. »
Extrait de « Sculpter la lumière jusqu’au bout de la nuit »
Exposition TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH 2015
Pierre Chazaud, critique d’art, professeur des Universités,
« Mandala Toulaud Editions », Valence, 2013
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TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
Issus de la friche artistique lyonnaise, le groupe s’est fédéré en 2013 autour d'un travail sur la lumière.
Dans la lignée des peintres —clair-obscur—; du 17ème siècle, des —artistes de la lumière—; comme Dan Flavin ou plus conceptuels comme Joseph Kosuth et de leurs néons, notre groupe poursuit et synthétise un travail qui met la lumière au centre de toutes nos préoccupations. A l'origine de la vie, du visible et de toute image, nous souhaitons à travers sa mise en valeur, ré-enchanter le monde avec des œuvres qui, mises en relation dans un espace obscur, questionnent également l’espace de l’exposition.
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NWAR
Installation d’œuvres composées à l’aide de médiums noirs
et mise en place d’un laboratoire du noir.
A travers nos œuvres nous explorons nos inconscients, sorte de prolégomènes à notre future exposition « souvenir écran » dans le In de la TEC (Théorie des Espaces Courbes) à Voiron en 2023.
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Performances du laboratoire du noir à 19h
les 15, 16, 17, 20, 21
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Damien Saillard
Installation, vidéo-projections
——— jeudi 15 et samedi 17, performances “Videnoir” ———
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François Giovangigli
Traces de seiches éviscérées sur différents supports
——— vendredi 16, performance “Un sang d’encre”———
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Jean-Pierre Olinger
Installation “Photos de famille, un roman familial”
——— mardi 20, performance “Un noir d’encre”———
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Jean-Luc Blanchet
Peintures [ effacement ]
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——— mercredi 21, performance « White and Black » ———
Jean-Pierre Olinger, Groupe Figura Obscura
Emmanuel Borgo (danse butô), Jean Cohen (musique improvisée)
Damien Saillard (vidéo-projection)
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jeudi 22, ouverture 10h, finissage 16h
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Villa Pionchon
Friche Lamartine
11 rue Claudius Pionchon
Lyon 3
09 72 38 05 09
Exposition du 12 au 22 septembre
16h à 19h
Journées professionnelles les 12 et 13
Vernissage le 14
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