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L'écrivain du Dimanche
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Salutations. Je suis Aartwaine et j'écris à mes heures de petites choses de temps en temps. Bonne lecture =) - Greetings. I'm Aartwaine and I write little things from time to time. Enjoy reading =)
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aartwain-blog · 14 days ago
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The Eagle above Men
The snow. The steam. His hands. That’s all he sees.
It’s cold on the plateau, on this morning of war. All he knows is that the enemy is there, across the stream, several hundred meters away. For now, like hundreds of other soldiers, he’s trying to warm his hands. He wears mittens, but the cold pierces everything, creeps under his clothes, bites to the bone.
He stomps his feet to bring back some warmth. His comrades imitate him, but the officers call them to order.
— Damn it, he thinks, we’re going to freeze to death before we even see the enemy.
He’s been waiting for hours. For an order. A sign. Anything that would make him move. At last, the sun has risen, clearing the mist from the plateau. Its rays strike the men, warming them a little.
But they also reveal a surprise...
Suddenly, music bursts forth. Loud. Proud. A martial tune that cuts through the frozen air. The soldier stands frozen in astonishment as, emerging from the fog like specters, soldiers appear.
— They’re moving so fast…, he thinks.
Then he sees the colors. Blue. White. Red. The French.
They advance in step, bayonets fixed, in tight columns. Shouts of alarm ring out. The Russian soldier senses hesitation all around him. His comrades shift nervously. But more than that, he perceives the officers’ unease. Should they fall back? Hold the position?
At last, the order comes: Hold the line.
Hold? But how?
The French are already within musket range. They quickly deploy into line and open fire. A volley cracks. Russians fall around the soldier, but the line holds. Rifle to shoulder, he fires back. Other Russians shoot in turn. Their volleys are less precise, but still hit.
— Company! Charge!
The music changes tempo. Quicker. More urgent. The French react immediately and rush forward, bayonets out. The Russian line wavers. The impact is brutal. The front bends. The battle becomes a chaos of screams, strikes, and blood.
The Russian soldier tries to thrust his bayonet at a Frenchman. The opponent parries the blow. A shot rings out. The Russian stumbles.
He’s hit. Right in the stomach. Pain strikes like lightning. He falls. Blood spreads across his tunic, warm and sticky. Around him, the line breaks. The men flee. The rout is complete.
His gaze turns to the sky. Blue, clear. An eagle soars overhead, majestic.
His eyes close.
The eagle flies over the battlefield. It sees other clashes to the south, around two villages. To the north, along a road. Everywhere, the French push back the Russians, then the Austrians.
The plateau has changed color, on this day, December 2nd, 1805.
The eagle flies over Austerlitz.
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aartwain-blog · 14 days ago
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L'Aigle au dessus des Hommes
La neige. La vapeur. Ses mains. C’est tout ce qu’il voit.
Il fait froid sur le plateau, en cette matinée de guerre. Tout ce qu’il sait, c’est que l’ennemi est là, en face, de l’autre côté du ruisseau, à plusieurs centaines de mètres. Pour l’instant, comme des centaines d’autres soldats, il tente de se réchauffer les mains. Il porte des mitaines, mais le froid transperce tout, s’insinue sous ses vêtements, mord jusqu’aux os.
Il tape du pied pour ranimer un peu de chaleur. Ses camarades l’imitent, mais les officiers les rappellent à l’ordre.
— Bon sang, se dit-il, on va mourir de froid avant même de voir l’ennemi.
Cela fait des heures qu’il attend. Un ordre. Un signe. N’importe quoi qui le forcerait à bouger. Le soleil s’est enfin levé, chassant la brume sur le plateau. Ses rayons frappent les hommes, les réchauffent un peu.
Mais ils révèlent aussi une surprise...
Soudain, une musique éclate. Forte. Fière. Un air martial qui fend l’air gelé. Le soldat reste pétrifié de stupeur lorsque, sortis de la brume comme des spectres, des soldats apparaissent.
— Ils avancent si vite…, pense-t-il.
Puis il distingue les couleurs. Bleu. Blanc. Rouge. Des Français.
Ils avancent au pas, baïonnette au canon, en colonnes serrées. Les cris d’alerte fusent. Le soldat russe sent l’hésitation autour de lui. Ses camarades bougent nerveusement. Mais surtout, il perçoit le trouble des officiers. Faut-il reculer ? Tenir la position ?
Enfin, l’ordre tombe : Tenir la ligne.
Tenir ? Mais comment ?
Les Français sont déjà à portée de tir. Ils se déploient rapidement en ligne et font feu. Une volée claque. Les Russes tombent autour du soldat, mais la ligne tient. Fusil à l’épaule, il riposte. D’autres Russes tirent à leur tour. Leurs salves sont moins précises, mais touchent tout de même.
— Compagnie, au pas de charge !
La musique change de cadence. Plus vive. Plus pressante. Les Français réagissent aussitôt et foncent, baïonnettes en avant. La ligne russe vacille. Le choc est brutal. Le front plie. Le combat devient un chaos de cris, de coups, de sang.
Le soldat Russe tente de transpercer un Français avec sa baïonnette. L’adversaire pare le coup. Une détonation. Le Russe vacille.
Il est touché. En plein ventre. La douleur le foudroie. Il tombe. Le sang s’étale sur sa tunique, tiède et poisseux. Autour de lui, la ligne cède. Les hommes fuient. La débâcle est totale.
Son regard se tourne vers le ciel. Bleu, limpide. Un aigle y plane, majestueux.
Ses yeux se ferment.
L’aigle survole le champ de bataille. Il voit d’autres combats au sud, autour de deux villages. Au nord, sur une route. Partout, les Français bousculent les Russes, puis les Autrichiens.
Le plateau a changé de couleur, en cette journée du 2 décembre 1805.
L’aigle survole Austerlitz.
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