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Adèle Iris
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Adèle Iris, narcoféministe.
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adele-iris · 2 years ago
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Cap'tain zombi
Je suis Cap’tain Zombi Je bois par les oreilles J’entends avec les dix doigts J’ai une langue qui voit tout Un odorat-radar qui capte Les ondes du cœur humain Et un toucher qui perçoit À distance les odeurs Quant à mon sixième sens C’est un détecteur de morts Je sais où sont enterrés Nos millions de cadavres Je suis comptable de leurs os Je suis comptable de leur sang Je suis peuplé de cadavres Peuplé de râles d��agonies Je suis une marée de plaies De cris de pus de caillots Je broute les pâturages De millions de morts miens Je suis berger d’épouvante Je garde un troupeau d’os noirs Ce sont mes moutons mes bœufs Mes porcs mes chèvres mes tigres Mes flèches et mes lances Mes laves et mes cyclones Toute une artillerie noire À perte de vue qui hurle Au cimetière de mon âme !
Écoutez monde blanc Les salves de nos morts Écoutez ma voix de zombi En l’honneur de nos morts Écoutez monde blanc Mon typhon de bêtes fauves Mon sang déchirant ma tristesse Sur tous les chemins du monde Écoutez monde blanc !
Le sang nègre ouvre ses vannes La cale des négriers Déverse dans la mer L’écume de nos misères Les plantations de coton De café de canne à sucre Les rails du Congo-Océan Les abattoirs de Chicago Les champs de maïs d’indigo Les centrales sucrières Les soutes de vos navires Les compagnies minières Les chantiers de vos empires Les usines les mines l’enfer De nos muscles sur la terre C’est l’ écume de la sueur noire Qui descend ce soir à la mer !
Écoutez monde blanc Mon rugissement de zombi Écoutez mon silence de mer O chant désolé de nos morts Tu es mon destin mon Afrique Mon sang versé mon cœur épique Le pouls marin de ma parole Mon bois-d’ébène mon corossol Le cri des arbres morts en moi L’écho de leur sève dans ma voix Ma race tel un long sanglot Qui cherche ma gorge et mes eaux Qui cherche en moi le bras de mer Où l’Afrique arrache son cœur Écoutez monde amer monde blanc Mon chant d’agonie ma vie ce chant Qui marie en mon corps le vent Et la vague, le ciel et l’enfer !
- René Depestre
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adele-iris · 2 years ago
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Notes en vrac : 道生一,一生二,二生三,三生萬物
Laozi Ch 42 : "Dao sheng YI, Yi sheng er, er sheng san, san sheng wanwu (le un engendre le deux, qui engendre le trois, qui engendre les dix mille êtres)
Tout ce qui est licite n'est pas forcément honnête. St Paul Une loi injuste n'est pas une loi. St Augustin Il s'agit là de relier le droit, non pas à son auteur immédiat, l'État, mais à sa fin (naturelle) qui est la justice.
«Il faut bien que la vérité monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que des mensonges» Louise Michel
la prison est un lieu de dictature du prolétariat
Le chaos se nourrissait de notre conscience et recrachait de la logique. SCP2682
Le martinet peut dormir dans les airs.
"Le travail formel consiste précisément à rompre les habitudes signifiantes, les manières familières de mettre le monde en sens, pour en inventer d’autres. (…) S’éloignant de sa détestation originelle du règne bourgeois, le champ de l’art a glissé dans l’ignorance de ce qui l’environne et le détermine. C’est là un des effets du refermement autoréférentiel du champ : moins d’incitation à regarder au dehors. Pourtant il y a pire : car, malgré tout, oui, les artistes, bien forcés par les crises, ont fini par se saisir des objets du social-historique. Mais d’une manière où, cette fois, éclate l’ignorance de ce que le dehors fait au-dedans, des effets qu’entraîne pour le champ le fait d’être plongé dans un monde capitaliste qui détermine largement les conditions de la reproduction matérielle et symbolique dans le champ. De sorte que l’anticonformisme dont vous parlez, celui d’un champ qui confond désormais autonomie et méconnaissance du dehors, se retrouve de fait indexé sur la direction hégémonique. Ce qui fait qu’un tel anticonformisme pris comme boussole est à mes yeux le plus sûr moyen de ne pas tenir de discours politique — de participer au C’est ainsi. (…) Si on ne se préoccupe pas de l’organisation économico-politique de l’univers où l’on se meut et de ce par quoi son système de reconnaissance « interne » est lui-même en majeure partie sous la détermination de l’ordre général du capitalisme, alors le risque est grand de devenir, en toute méconnaissance, la courroie de distribution de l’hégémonie. (…) Contrevenant à tout ce qu’elle prétend défendre, mais conforme à ce qu’elle fait vraiment, la fondation Luma accueille par exemple Bruno Latour le dernier week-end de septembre, qui viendra expliquer qu’il faut SauverLeMondeVivant mais pour qui « le capitalisme n’existe pas » — comme c’est commode. Voici donc comment des artistes et des auteurs en viennent à offrir un blanc-seing aux causes mêmes du désastre qu’ils prétendent vouloir combattre. Et l’anticonformisme, celui de l’intérieur du champ de l’art, se trouve devenir d’un parfait conformisme au sens de son extérieur capitaliste — combinaison idéale pour être célébrée dans tous les univers. Objectivement, l’argent va à ceux qui permettent à la financiarisation de continuer son ouvrage bien tranquillement. Contraintes que l’entre-soi du champ accommode dans un mélange de déni et de composition avec les nécessités matérielles — à de rares mais flamboyantes exceptions près : témoin le recueil Manger Luma, ensemble de textes qui démolit bien proprement l’enchantement arlésien. - Sandra Lucbert, intw
à chaque fois que je pense à toi, j'ai comme un printemps qui naît en moi
Ressent la vie, ressent la mort et élève toi au dessus des abîmes du désespoir - The naked director ep3
Le fol été des familles monstrueuses -youtube, titre
Ces amours qui ne sont pas arrivés à maturité et qui ne laissent que des regrets. - Charles Trenet intw
phobie d'impulsion = jamais de passage à l'acte
la raie fermentée était le plat préféré de mon père
"Démonstration de la récupération du terme "bien-être animal" pour minimiser les violences faites aux animaux par Marie-Claude Marsolier, généticienne. Un détournement sémantique bien compris par les professionnels de l’agroalimentaire. L214 On a les mêmes procédés sémantiques pour les êtres humains marginalisés. A titre d'exemple : Les "interdits" du XIXe sont devenus des "majeurs incapables" en 1968 puis des "personnes protégées" en 2007, sans que rien de bien profond ne change dans les textes en 2 siècles… Les "aliénés" sont devenus des "malades mentaux" puis des "personnes souffrant de troubles psychiques"… Là encore, peu ou pas de changement de fond… Les "placements" de 1838 sont devenus les "hospitalisation sous contrainte" en 1990 puis des "soins sans consentement" en 2011 alors que la structure des lois est complètement supperposable… Et que le terme soin est complètement galvaudé puisque c'est une loi sur l'enfermement qui ne contient rien en matière de soins…
A penser dans une logique oppresseur/opprimé… (...) C'est étrange de limiter la discussion de l'article aux facteurs individuels et aux campagnes de vaccination… C'est comme si on censurait le fait que les personnes psychiatrisées sont moins bien soignées sur des critères purement discriminatoires… On sait que si votre ordonnance contient un neuroleptique, vous êtes moins bien soigné.e.s… On sait que si en plus il est sous forme retard c'est pire…Sans oublier le nombre de guignols qui ont fermé les portes de leur service aux fol.le.s… Sans oublier les scores honteux produits par des confrère.soeur.s qui hiérarchisent la valeur des vies humaines et, sans surprise, ne sont pas en faveur des personnes handi, folles, … Y'a p't'etre une réflexion a avoir sur pourquoi les systèmes de santé mettent la majorité de leurs efforts a atteindre des populations privilégiées plutôt que des publics marginalisés… Y'a p't'etre a se dire que les crises majorent et rendent visibles les écarts et iniquités… C'est un gâchis gigantesque la politique de notre pays… A courir après la responsabilité individuelle comme substitution à la responsabilité sociétale, on passe à côté de changements plus simples, pertinents et surtout… connus… Je renvoie à la CIDPH ratifiée par la France en 2010 qui appelle à la reconnaissance de la capacité juridique en toute circonstance. On aurait donc dû logiquement supprimer l'irresponsabilité pénale et avancer vers une nouvelle base juridique qui conjugue justice sociale et capacité juridique… Selon une étude de l'INSERM entre 10000 et 14000 décès peuvent être attribués chaque année au chômage : suicides, maladies ou rechutes de cancers. Aujourd'hui 2,4 millions de chômeurs selon l'INSEE. En réalité plus de 6 millions de personnes inscrites à pôle emploi. et 9 millions de précaires. (...) Mais nan, on va faire 💩 les gens avec des stratégies idiotes pour punir celleux qui ne suivent pas le chemin pré-établi. C'est ce qui a été fait pour le chomage, pour la vaccination COVID, … c'est l'inverse d'une politique de promotion de la santé… Comment je fais mon boulot de médecin maintenant ? Comment les personnes peuvent-elles prendre une décision libre et éclairée (droits humains, CIDPH, loi Kouchner, code de déontologie, Helsinki, …) sur un traitement, un accompagnement ou des consos, si cela a des conséquences en matière de responsabilité juridique ? Y'a pas de liberté de choix possible… on est en train de 💩 sur tout ce qu'on a pu construire depuis le procès des médecins à Nuremberg…Ohlala, collectivement faudrait qu'on s'organise pour contrôler la partie (trop, mais trop c'est dingue!) conservatrice de nos professions… Notamment histoire de pas refaire les années 30 où on a pas été très brillant.e.s avec nos positions réac … Bref, comme d'hab, dès qu'un savoir quitte le petit entre-soi professionnel, on est aux alertes! On aime pas ça la politicisation, on a pas envie de voir des revendications politiques se poser sur nos mots. Après ça va trop nous rappeler que nos conneries qu'on croit objectives, scientifiques, voire même vrai (les vrais malades 🤣🤣 meuf si tu divises les gens entre vrais et faux cite Rosenhan 😇) sont en fait une partie d'une organisation politique où par notre "médecine" on marginalise, on process et on tient la responsabilité d'un groupe a leur place… - Anna Baleige (psychiatre)
"Un nuage de nostalgie douce et de mélancolie anesthésiante. Raides déglingués, ils complimentent les nuages de fumée" - JB Hanak, Sales chiens "Le choix du chômage a été fait parce qu'il sert notre système économique. Le but c'est de transformer le plus possible les chômeurs en pauvres et en main d'oeuvre corvéable à merci. C'est nécessaire au fonctionnement du système. Si on veut que les actionnaires continuent à très bien gagner leurs vies, que les patrons continuent de patronner tranquillement et si on veut que les salariés ferment leurs gueules, il faut beaucoup de chômeurs et de précaires." - Le choix du chômage (De Pompidou à Macron, enquête sur les racines de la violence économique), BD de Benoît Collombat et Damien Cuvillier ; préface de Ken Loach
"Haut les cœurs et chapeaux bas devant cette géniale idée qui, demain ou après-demain au plus tard, fera germer le blé fécond du ciment victorieux qui ouvrira à deux battants la porte cochère d'un avenir meilleur dans le péristyle d'un monde nouveau" - Pierre Dac
"Un ordre social est machinal. Il nous agit. On l'a toujours déjà oublié. Mais toute machine est machinée. Un ordre social est machiné par quelques hommes pour machiner tous les autres hommes. Et plus il va machinalement, moins il est humainement. Ainsi, des intérêts humains - très humains - produisent des rapports inhumains. Ce qui se voit uniquement en s'extirpant de la langue générale : depuis un ailleurs, le machinal ressemble souvent à une torture énigmatique." - Sandra Lucbert, Personne ne sort les fusils ; Seuil, 2020 (au sujet du procès des dirigeants de France Télécom qui a débuté le 6 mai 2019)
Il s'agit de montrer CE QUE ÇA NOUS FAIT, pour se réapproprier nos corps, même une fois passées les portes de l'hôpital. (moi Linkedin)
I would rather go blind than seeing you walk away - Etta James
A l’hôpital, mon corps ne m’appartient plus, son intériorité se dilate dans la chambre d’hôpital. La courbe de température est accrochée au bout du lit comme un cartel, les membres sont dispersés au gré des imageries médicales. La médecine a pour but de réparer le corps infirme, de le façonner pour qu’il puisse être à nouveau exploité économiquement. Le Queer offre une hétérotopie, une alternative créative à l’asymétrie des rapports soignants/malade. - Benoît Piéron
moi : On ne partage que des éléments qui peuvent transmettre une information : ça n'est pas une démarche auto-centrée mais en direction d'une personne qui souffre, donc il faut bien doser. Et puis en addicto où beaucoup sont dans le déni ou l'ambivalence, car ils ont intériorisé qu'il fallait cacher les consos, il s'agit d'ASSUMER (faire son coming out, comme le dit Carl Hart). C'est un premier pas. Et en tant que travailleurs pairs, il s'agit aussi de porter la parole de ceux qui ne peuvent pas donner de visibilité à leur expérience, pour des raisons x ou y. Le contexte juridique étant peu favorable à une prise de parole sur les stup, le statut de pro offre une légitimité et une protection légale partielle. En tant que MSP, nous avons donc une mission de plaidoyer, de rendre visible ou dicible ce que la prohibition interdit, ce qui fait que la plupart doivent se cacher ou mentir… ce qui entraîne souvent le fait de se mentir également à soi-même. C'est l'émergence de cette parole qu'il faut accompagner et libérer, et non imposer une mise à nu systématique. Je ne connais pas ce concept Grégoire (j'ai juste été voir un peu sur google, grâce à toi), mais, oui ; comme on a le sentiment de n’avoir jamais été écoutés, entendus, auparavant, il peut y avoir un danger d’osciller entre besoin de reconnaissance (trop en faire) et une défiance partielle (avoir du mal/en avoir marre de divulguer trop d’infos sensibles sur son existence). Mais il s'agit aussi de se reconstruire une estime de soi ; je pense que ça fait parti du processus de rétablissement de valoriser des savoirs et compétences qui n'ont pas trouvé à s'employer par ailleurs, pour des raisons de parcours chaotiques liés aux troubles. Il s'agit aussi de mieux se connaître et savoir ce qu'on veut : d'arrêter de se laisser porter par des institutions qui distribuent de l'action sociale (assistanat et misérabilisme), mais de co-créer de l'action sociale en étant inclus dans le processus décisionnel. D'avoir plus de pouvoir sur ce système dont on dépend directement(empowerment). "Beaucoup s'éloignent", peut-être, mais peu saisissent l'aspect profondément militant de ce métier et le pouvoir de transformer l'institution que cela nous donne, donc beaucoup de responsabilités, ce qui peut être parfois un peu écrasant.
Grégoire : Je sais plus dans lequel des bouquins que jme mange sur la dépression j'ai lu ça, possiblement Ehrenberg, mais y avait l'idée que c'est une grande faim du monde, idéaliste, qui, confrontée à un réel "décevant", obligée de faire régime, de trouver des palliatifs, de ruminer sur elle-même, provoquait une apathie, un désintéressement pour le monde tel qu'il est. Ça fait penser à Ehrenberg oui, la fatigue d’être soi
On ne passe pas d'une consommation à plus de consommations. Il y a un continuum où on va consommer, peut être un peu plus, un peu moins, à certaines époques. Ils arrivent, quand ils sont accompagné, quand le chemin se fait, ils passent à autre chose. Après, ça devient très anecdotique leurs consommations. - Elisabeth Avril, médecin, directrice de Gaïa Paris
lotus et mouche cousue
(...) au sein du secteur médico social qui se caractérise finalement par une très forte hiérarchie . Il y des « chefs » de service, des directeurs ( généraux) des éducateurs , des médecins prescripteurs . Toute cette mécanique bien française se traduit en prise de pouvoirs souvent violente à la fois sur la vie des usagers mais aussi dans un espace concurrentiel démultiplié par l'accès aux subventions , le rapport avec les pouvoirs publics, l'accès aux médias etc… " "Une partie des mandarins de l'addictologie ne raisonnent sur les drogues qu'à travers la pathologie chronique et la prescription médicamenteuse" - Fabrice Olivet (ASUD)
Un passé qui ne passe pas, c'est un futur qui ne s'ouvre pas.
Le corps qui s'incline n'est pas une âme qui s'humilie, au contraire : elle se grandit à s'accommoder aux autres. (Japon)
Les compagnies pharmaceutiques, les compagnies d’assurance et le système médical vivent financièrement de nos maladies. Les compagnies pharmaceutiques ont infiltré et pris le contrôle du système médical dans son ensemble, incluant les écoles de médecines, les journaux médicaux, les hôpitaux, les cliniques et les pharmacies locales. Les revenus des médecins dépendent donc d’une foi aveugle, qui implique de ne jamais remettre en question le moindre aspect de la moindre prescription. (SPK)
sortir de la position de demandeur ; organiser l'autonomie
"le complexe caritativo-industriel" - Gwenola Ricordeau, Pour elles toutes
Nous sommes passés d'un univers fondé sur la loi à un univers fondé sur la norme. - Eric Marty, FranceCul
Oui, et j'ajoute que rien n'est politisé. Cette émission aborde la question des violences obstétricales sur base d'un témoignage individuel, auquel répond un Grand Professeur de Médecine qui dit (parfois, de façon timide et détournée) que ce n'est pas normal. Ça renvoie juste à l'idée que cette femme est mal tombée. La faute à pas de chance. Et que d'ailleurs, il faut sensibiliser les autres femmes pour qu'elles se défendent. Eventuellement. Mais jamais, au grand jamais questionner le système qui produit ces violences. - Marie-Hélène Lahaye
La pair-aidance, c'est aider l'autre à trouver les réponses en lui-même, et à ne pas les attendre de l'extérieur (traitement, pro, Dieu…). Apprendre aux usagers à ne pas se laisser imposer des réponses toutes faites, des arguments d'autorité... à apprendre à penser son rétablissement par soi-même. (moi)
La grosse différence c'est qu'en général, les personnes discriminées ont cette conscience de l'injustice et tentent de se comporter en humaines décentes. J'ai dit en général : ya aussi des personnes toxiques comme pas possible, bien sûr. Même iels peuvent avoir fait des choix les menant à la perdition. Peu importe ton passé traumatique, tu peux être une personne décente. C'est pas si simple, mais l'excuse du passé traumatique a tendance à me gonfler. Je connais plein de personnes avec un passé tellement traumatique que Netflix a pas voulu des pitchs, trop outranciers et qui se comportent pas comme des gosses de 5 ans. Lorsque tu es une femme, tu as une conscience aigüe de la situation. Pour les autres. On nous élève dans le "care" : on doit soutenir, soigner, guérir. - Jeanne Schwartzkopff, Les monologues du matin
Il y a eu 2,5 fois plus de morts en 2020 du fait d'accidents du travail que de décès par overdoses. Force est de souligner que l'adage "Le travail, c'est la santé !" ne se vérifie plus du tout dans une société qui ne vit que pour sa propre croissance et pour qui nous ne sommes que des "variables d'ajustement" et non des êtres humains. L'air, le sol et l'eau sont empoisonnés, la nourriture est empoisonnée et les plantes qui servent de précurseurs à nos médicaments ne sont pas issus de filières bios ; nos médicaments empoisonnent l'environnement. La guerre contre "la drogue" ou la lutte contre les addictions n'ont plus aucun sens dans ce contexte, mais on ne vous donnera jamais de chiffres sur le nombre de décès directement causés par plus d'un siècle de soit disant guerre à "la drogue". Comme l'Islam, ce sont des écrans de fumée. Me faire des infusions de mon propre pavot bio serait bien moins nocif pour ma santé que les "traitements" que j'ai pris presque toute ma vie, mais je n'en ai légalement pas le droit. Si, à un moment, je dois avoir recours à une prise en charge médicale (pour me faire opérer par exemple) aucun soignant n'acceptera de me laisser consommer quotidiennement mon infusion maison. Et ce serait pareil pour toutes les préparations à base de plantes que je pourrais m'auto-préparer et/ou m'auto-administer. Ça n'est pas normal : il réside là le trop grand pouvoir du corps médical, dans cette forme d'injonction condescendante tenant pour acquis qu'une personne lambda ne peut pas prendre en charge une partie de ses problèmes de santé par elle-même et que les professionnels lui offriraient un cadre et une sécurité bien supérieure, voire optimum. C'est faux, bien entendu : si c'était le cas, nous n'aurions pas un scandale sanitaire tous les deux ans. (moi)
Ceux qui ont crevé les yeux du peuple lui reprochent d'être aveugle. - John Milton - 1642
le plastique est produit par la multiplication artificielle d’atomes de carbone en longues chaînes moléculaires de composés organiques dérivés du pétrole
On s'habitue vite à ce qui est devenu normal. The Handmaids Tail
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adele-iris · 3 years ago
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by Isabelle Royet-Journoud (Féebrile)
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adele-iris · 3 years ago
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Orchestration funèbre de la dérive
TOUT HOMME QUI PERDRA UNE ARTICULATION DANS LES ENGAGEMENTS RECEVRA 400 PIASTRES. SI C'EST UN MEMBRE, 800. Tenter de ressusciter aux confins de la Terre un paysage où respirer Eaux limpides des atolls où les créatures de l'Enfer vont boire à la source d'un inaccessible Eden Lueur incertaine et glissante qui nimbe les territoires du mythe Tremblantes images que le matin retient des rêves. TOUT HOMME QUI OFFRIRA DE DÉSERTER OU DE TENIR QUOI QUE CE SOIT DE CACHÉ À LA CONFRÉRIE SERA ABANDONNÉ À TERRE AVEC UNE BOUTEILLE DE POUDRE, UNE BOUTEILLE D'EAU, UNE PETITE ARME ET DES MUNITIONS. Âmes ingénues, aura d'horreur, divagations barbares Tous ceux qui, depuis la nuit des temps, ont pris le large par haine de ce monde ou malfaisance d'un État TOUT HOMME DEVRA OBÉIR AUX ORDRES COURTOIS : LE CAPITAINE AURA UNE PART ET DEMI DE TOUTES LES PRISES, LE PATRON, LE CHARPENTIER, LE MAÎTRE DÉQUIPAGE ET LE CANNONIER, UNE PART ET UN QUART. "Je suis sale, les poux me rongent. Les pourceaux, quand ils me regardent, vomissent. Les croutes, les escarres de la lèpre ont écaillé ma peau recouverte de pus jaunâtre. Je ne connais pas l'eau des fleuves ni la rosée des nuages." Tous les rapports trompent l'œil Révolte luciférienne ou apocalypse joyeuse ? TOUT HOMME QUI NE TIENDRA PAS SES ARMES EN ÉTAT PRÊTES À SERVIR OU QUI NÉGLIGERA SON POSTE SERA PRIVÉ DE SA PART ET SUBIRA TOUT AUTRE PUNITION QUE LE CAPITAIEN OU LA CONFRÉRIE JUGERONT CONVENABLE. Mais enfin, il serait un peu trop commode, pour mériter le grade de pirate, d'être un homme qui va sur la mer et qui massacre. SI À UN MOMENT QUELCONQUE, VOUS VOUS TROUVEZ EN PRÉSENCE D'UNE HONNÊTE FEMME, TOUT HOMME QUI VOUDRA LA CONTRAINDRE SERA IMMÉDIATEMENT MIS A MORT. Les bateaux sont des demeures, des maisons, des protections, des resserres, des intérieurs avant d'être des transports. Insolites communautés, sombres fraternités de parias, farouches, crasseux et féroces ; cheveux de fer et barbes noires, leur apparence n'est pas de ce monde : ils ont leur élégance mais cette élégance est celle du bal de Saturne. TOUT HOMME QUI EN FRAPPERA UN AUTRE, TANT QUE LES PRÉSENTS ARTICLES SONT EN VIGUEUR, SE VERRA APPLIQUER LA LOI DE MOÏSE (C'EST À DIRE 40 COUPS MOINS UN). Étudier les animaux engloutis ; séparer les chauves-souris du règne des oiseaux, dire que les baleines ne sont pas des poissons... TOUT HOMME QUI VOLERA QUOI QUE CE SOIT À LA CONFRÉRIE OU QUI JOUERA POUR LA VALEUR D'AU MOINS UN PIASTRE SERA BANADONNÉ A TERRE OU FUSILLÉ. Nul ne sait d'où il arrive mais il est dans un tel état de transe qu'on doit le suspendre par le milieu du corps au mat d'artimon afin de le calmer. TOUT HOMME QUI FUMERA DANS LA CALE SANS AVOIR MIS UNE GARDE À SA PIPE, OU QUI PORTERA UNE CHANDELLE ALLUMÉE EN DEHORS DUNE LANTERNE, SE VERRA APPLIQUER LA LOI DE MOÏSE. Né par la volonté du Ciel en cet âge de fer, l'ultime parole du pirate se donne comme une anti-histoire, histoire des limbes et de la mort. Molles carcasses de navires abandonnées aux crabes et aux palétuviers ; scintillement des mâts et des voilures pétrifiés dans les déserts de glace, comme dans les givres d'un temps primordiale ; le corsaire, le boucanier, le flibustier s'est penché sur son histoire de "sauvage", en a connu l'effroi et résolu de la rejeter. - Pick-Up du 18 mars 2008 Sources : - Les Pirates (forbans, flibustiers, boucaniers et autres gueux des mers), Gilles Lapouge, Ed° Phebus Libretto - Extrait du règlement de John Philips, capitaine du Revenge
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adele-iris · 5 years ago
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Vocabulaire
INTROJECTS : “ Pour rappel, par état du Moi malveillant nous entendons un état du Moi qui agit de manière négative sur la personne, après qu'il y ait eu l'introject d'un message négatif ou d'un comportement agressif. Le terme d'introject malveillant est équivalent (par opposition aux introjects positifs qui sont des ressources que l'on utilisera dans le travail en imagination). Les introjects malveillants se manifestent souvent à travers l'expression de sentiments d'être incompétent, ou de ne pas être à la hauteur, ou d'être fainéant, ou d'autres cognitions négatives sur le thème de l'estime de soi. Ces sentiments peuvent avoir pour origine des
dénigrements ou accusations ou violences verbales de la part des parents ou d'enseignants ou d'autres personnes significatives. Un exemple serait le sentiment d'"être nul" qui renvoie à une phrase qu'un des parents a dite lorsque le patient, alors enfant, faisait ses devoirs d'école avec difficulté. Dans les cas d'agression physique ou sexuelle, ou d'agression psychique grave, c'est l'action de l'auteur de l'agression qui a été introjectée et on parle alors d'agresseur introjecté, un degré plus sévère d'état du Moi malveillant. Un exemple est le sentiment qu'on ne mérite pas de vivre et qui renvoie, par exemple, au sentiment d'avoir été traité comme un objet lors d'agressions sexuelles répétées. Il est important de comprendre que l'introjection est un phénomène psychique normal. (...) L'introjection de l'agresseur peut être comprise comme un phénomène de protection qui aide à se protéger du ressenti d'impuissance. Par ailleurs, l'introjection de l'agresseur pendant l'enfance protège l'enfant de la perte de l'objet : en d'autres termes, l'enfant intègre le message négatif du parent ou d'un autre adulte significatif pour maintenir la relation avec cet adulte. Ce processus peut se produire aussi chez l'adulte dans des situations de menace extrême. (...) Lorsqu'ils se sont formés, les agresseurs introjectés avaient une fonction protectrice très importante. Ils se sont formés dans des situations traumatiques parce que l'identification à l'agresseur et/ou introjection de l'agresseur ont aidé le patient à ne plus se sentir impuissant et sans défense. En s'identifiant à l'agresseur ou en l'ayant en soi, alors ce qui s'est passé devient acceptable et on est plus sans défense ni impuissant. Il est important d'apprécier ces fonctions protectrices à leur juste valeur. Richard Shwartz (2009), le fondateur de la psychothérapie du système familial interne (IFS, Internal Family System) qualifie ces introjections de "manager" et cette qualification souligne bien leur importance. Et pourtant, ces personnages de la scène intérieure se comportent souvent de manière extrêmement destructive. C'est pourquoi il est important de leur ôter ce côté destructif en les rendant inoffensifs. (...) Un important élément dans le rapport avec les personnages méchants (de notre scène intérieure) est ce que l'on peut nommer "le trésor sur lequel le méchant est assis ou qu'il garde". cela signifie que lorsque nous considérons un élément comme très menaçant et très dangereux et que nous voulons nous en débarrasser au plus vite, nous ne devons pas oublier que derrière cet élément menaçant, se cache une chose de grande valeur pour nous et il convient de la préserver. Les êtres humains intériorisent les messages négatifs de leurs parents pour maintenir la relation avec eux, et ce peut être cela, par exemple, l'élément de grande valeur qu'il convient de préserver.” - Psychothérapie des traumatismes complexes : Une approche intégrative basée sur la théorie des états du moi et des techniques hypno-imaginatives, 2017, Olivier Piedfort-Marin et Luise Reddemann Un introject négatif, c’est avoir intériorisé une croyance négative, ou jugement, qu’un·e tiers·ce (dont la parole a de l’importance à nos yeux) a projeté sur nous, et la faire sienne sans plus de distance ou de recul. Cette croyance agit à travers nous, à notre insu, créant des biais cognitifs importants, un manque d’objectivité sur notre propre compte, et elle peut freiner ou paralyser la personne qui y adhère. Ce sont ces “petites voix” intérieures qui nous disent qu’on est nul·le, stupide, qu’on ne va pas y arriver, que ça n’est pas la peine d’essayer, etc, c’est cela des introjects négatifs. Les voix menaçantes ou agressives entendues par les personnes atteinte de schizophrénie sont en réalité des introjects négatifs devenus particulièrement autonomes. Alors, pourquoi adhérons nous si facilement à toutes ces croyances négatives sur nous-mêmes ? Par facilité ? Parce que nous sommes complexé·e·s ? En réalité, nous mémorisons mieux les informations négatives : cela provient de l’instinct de survie. Il faudrait en théorie entendre sept choses positives à notre sujet pour contrebalancer l’impact d’une chose négative . Mais nous pouvons faire consciemment ce travail de rééquilibrage par nous-mêmes : quand nous pensons spontanément des choses négatives à notre encontre, qui entravent nos possibilités d’action ou qui nous rendent maussades, il faut tenter de rééquilibrer cela en se concentrant sur des choses plus positives, sur ce qui va bien ou qui nous rend heureux, sur nos forces, nos ressources, nos soutiens... généralement, ce petit tour d’horizon permet de faire baisser la tension, le stress induit par ces pensées négatives.
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adele-iris · 5 years ago
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TERRESTRE
Épuisée par une vie intensément dissolue Défilement de pensées sur écran mémoriel  Ikuyo-e : la vie est un songe Je ne suis pas totalement éveillée Je flotte parmi des images anciennes Des instantanés d’éternité De conscience totale, de perceptions radicales - on peut tenir toute une vie grâce à de telles visions - Si fugaces, incomparables Entité flottante au contact d'un Tout Universel Sans être élément du Tout : Le Tout nous compose. J'écoute avec mon sang et m’exprime dans un souffle Fabriquant à la chaîne des instants d'éternité Une entité terrestre enracinée eaux rêves Les montagnes ont des tétons  Dressés aux vents  Ils fendent les nuées Entité lumineuse Éclair transperçant l'ombre Je suis séisme, magma en résonance, étoiles alentour Je suis vide, souffle, silence, larme, puits sans eau, amour sans fond Desséchée, douce et fertile Sans geste, sans but, sans vision, sans oreille J'atteint la moelle du rêve  La profondeur moite du réel Je suis la lionne aux sept combats Je suis la pierre sur le rocher Le lac dans la vallée  Je suis la colline dans un homme Le dernier mot d'une oraison funèbre La pointe d'une arme de guerre Le bout acéré d'un croc fantôme Je suis la déesse qui souffle sur les braises Existence intensément dissolue Laisser défiler les pensées Écran mémoriel La vie est un songe Pas totalement éveillée Flotter parmi les images anciennes Nostalgie de ce jour où
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adele-iris · 5 years ago
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Récolte 2019
Définir une identité en des termes culturellement disponibles revient à poser une définition qui exclut à l'avance la possibilité que de nouveaux concepts de l'identité émergent dans l'action politique. -   Judith P. Butler,  Trouble dans le genre : Le féminisme et la subversion de l'identité  (la sororité) C'est essayer un autre type de rapports qui peut abolir une bonne fois pour toute le rapport de domination. Et je crois qu'on en a besoin. Donc c'est une utopie, c'est évident, mais c'est une utopie à tenter.  -  Chloé Delaume Nous avons choisi la liberté à la place de l'amour. (...) L'amour n'est pas un sentiment. c'est une technologie de gouvernement des corps, une politique de gestion du désir dont l'objectif est de capturer la puissance d'agir et de jouir de deux machines vivantes pour les mettre au service de la reproduction sociale. L'amour est une forêt en flammes de laquelle tu ne pourrais t'échapper sans te brûler les pieds. (...) Avec précarité nous essayons d'inventer d'autres technologies de production de subjectivité. Paradoxalement, maintenant que je ne crois plus en l'amour, pour la première fois, je suis prêt à aimer : de manière contingente, finie, immanente, anormale. -  Paul B. Preciado [...] le plaisir est la plupart du temps confiné dans la clandestinité, l'amour dans une chambre, la créativité sous l'escalier de la culture [...].  Raoul Vaneigem - Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations (1967)
L’État est à l’origine un racket de protection mis en œuvre par une bande de voleurs qui l’a emporté sur les autres. -  James C. Scott L'esprit humain est moins capable d'erreur, dès qu'il sait à quel point et en combien de manières il en est capable, et jamais il ne peut trop étudier l'histoire de nos égarements.          -  Norman Cohn, Les fanatiques de l'Apocalypse They lied to you, sold you ideas of good & evil, gave you distrust of your body & shame for your prophethood of chaos, invented words of disgust for your molecular love, mesmerized you with inattention, bored you with civilization & all its usurious emotions. There is no becoming, no revolution, no struggle, no path; already you’re the monarch of your own skin — your inviolable freedom waits to be completed only by the love of other monarchs: a politics of dream, urgent as the blueness of sky. -  Hakim Bey Il n'y a pas deux sexes, mais une multiplicité de configurations génétiques, hormonales, chromosomiques, génitales, sexuelles et sensuelles. Il n’y a pas de vérité du genre, du masculin et du féminin, en dehors d’un ensemble de fictions culturelles normatives.  -  Paul B. Preciado – Testo Junkie Mais c’est aussi que l’exhibition de la « culture musicale » n’est pas une parade culturelle comme les autres : dans sa définition sociale, la « culture musicale » est autre chose qu’une simple somme de savoirs et d’expériences assortie de l’aptitude à discourir à leurs propos. La musique est le plus spiritualiste des arts de l’esprit et l’amour de la musique une garantie de « spiritualité ». -  Pierre Bourdieu Tout semble tourbillonner dans des vapeurs toxiques. Anita Berber, actrice, danseuse et icône de cette époque, déguste dès le petit déjeuner des pétales de rose blanche trempés dans un cocktail d’éther et de chloroforme. - Norman Ohler, L'extase totale : Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue, 2015. Mangez des fraises mais n’oubliez pas qui les a ramassées ni d’où elles viennent. C’est millénaire: consommation à condition d’oublier les conditions de production. Sucre, café , tabac, coton hier (et aujourd’hui ), pétrole des royaumes du Golfe, fraises d’Espagne, avocats d’Israël, cerises du Chili, tout ce qui est offert dans les supermarchés occidentaux, est fondé sur l’exploitation, le contrôle des migrations, la sexualisation et la racialisation de la main-d’oeuvre, les abus de pouvoir, le viol, le racisme. Ça s’appelle le capitalisme racial. -  Françoise Verges (Fb) Ceux qui croyaient avoir compris quelque chose à mon propos, c’est qu’ils avaient tant bien que mal fait de moi quelque chose à leur image. - Nietzsche
Je me dévoile et je me souviens. Seulement, en se dépliant dans le corps, mes souvenirs en accrochent d’autres. -  B. Noël, Le château de Cène, suivi de L’outrage des mots Les riches achètent les médias pour donner leurs informations aux pauvres. -  Pierre Bourdieu Bonne chance les chouchous pour tenter d'expliquer pour la 40ème fois à votre famille ce que vous faites dans la vie, et pour les convaincre que ça vous rend heureux, non je déconne, mais que ça vous plaît, ou au pire que c'est utile et légal. Notre famille c'est vous. De toute façon, nos parents sont morts depuis longtemps, et les autres ne nous parlent plus. Tous les gens qu'on aimait nous ont quitté. Donc ces prochains jours, on pensera bien à vous, en s'endormant mentalement en cuillère tout contre vous, peut-être nues et attachés, au coin du feu de notre idéal.bisou avec les doigts. -  Tout de suite (Fb) Jamais d’autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes En dépit des mutilations d’arbre à la tombée de la nuit Jamais d’autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien Plus tu t’éloignes et plus ton ombre s’agrandit Jamais d��autre que toi ne saluera la mer à l’aube Quand fatigué d’errer moi sorti des forêts ténébreuses Et des buissons d’orties je marcherai vers l’écume Jamais d’autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux Jamais d’autre que toi et je nie le mensonge et l’infidélité Ce navire à l’ancre tu peux couper sa corde Jamais d’autre que toi L’aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés Quelle évasion ! C’est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois vert tendre L’ennui des petites filles en présence d’une cage où s’agite un serin, Tandis que dans la rue solitaire Le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud Nous passerons d’autres lignes Jamais jamais d’autre que toi Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue Seul comme le verre Et toi jamais d’autre que toi. -  Robert Desnos Les mots crèvent au raz de ma peau. -  B. Noël, Extraits du corps, Éd. Unes, Paris, 1988, p. 19 Nous écrivons pour goûter la vie deux fois, sur le moment et rétrospectivement. Nous écrivons, comme Proust, pour rendre les choses éternelles, et nous persuader qu’elles le sont. Nous écrivons pour pouvoir transcender notre vie, atteindre ce qu’il y a au-delà d’elle. Nous écrivons pour apprendre à parler aux autres, pour raconter notre voyage dans le labyrinthe. Nous écrivons pour agrandir le monde que nous trouvons étouffé, rétréci ou désolé.  -  Anaïs Nin,  Être une femme  Puis vint cette voix Environ l'heure de midi Au temps de l'été Dans le jardin de mon père. -  Jeanne d'Arc, Procès
Par conséquent, l’une des missions des intellectuelles noires est de produire des faits et des théories portant sur l’expérience des femmes noires et qui  permettent de clarifier un point de vue de la femme noire pour les femmes noires. -  Collins, 1986, p. 16 Je ne dis pas que les femmes constituent un groupe unitaire, ou que les femmes blanches occidentales vivent les mêmes expériences que les femmes ou les hommes de couleur, ou que les peuples colonisés. J’ouvre plutôt la voie à une façon d’appréhender la caractéristique mondiale de la classe dominante blanche, mâle et eurocentrique, de penser ce partage du monde construit autour d’un sujet omnipotent et reléguant à la marge des « autres » définis en tant que principes négatifs. -  Hartsock, 1987, p. 192
Le stéréotype, c'est le début de l'idéologie.    -  Roland Barthes
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adele-iris · 5 years ago
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ORCHESTRATION FUNÈBRE DE LA DÉRIVE
TOUT HOMME QUI PERDRA UNE ARTICULATION DANS LES ENGAGEMENTS RECEVRA 400 PIASTRES, SI C’EST UN MEMBRE 800.
Tenter de ressusciter aux confins de la Terre un paysage où respirer Eaux limpides des atolls où les créatures de l’enfer vont boire à la source d’un inaccessible éden Lueur incertaine et glissante qui nimbe les territoires du mythe Tremblantes images que le matin retient des rêves.
TOUT HOMME QUI OFFRIRA DE DÉSERTER OU DE TENIR QUOI QUE CE SOIT DE CACHÉ A LA CONFRÉRIE SERA ABANDONNÉ A TERRE AVEC UNE BOUTEILLE DE POUDRE, UNE BOUTEILLE D’EAU, UNE PETITE ARME ET DES MUNITIONS.
Âmes ingénues, aura d’horreur, divagations barbares Tous ceux qui, depuis la nuit des temps, ont pris le large par haine de ce monde ou malfaisance d’un État
TOUT HOMME DEVRA OBÉIR AUX ORDRES COURTOIS ; LE CAPITAINE AURA UNE PART ET DEMI DE TOUTES LES PRISES ; LE PATRON, LE CHARPENTIER, LE MAÎTRE D’ÉQUIPAGE ET LE CANONNIER UNE PART ET UN QUART. «Je suis sale. Les poux me rongent. Les pourceaux, quand ils me regardent, vomissent. Les croûtes, les escarres de la lèpre ont écaillé ma peau couverte de pus jaunâtre. Je ne connais pas l’eau des fleuves ni la rosée des nuages.» Tous les rapports trompent l’œil. Révolte luciférienne ou révolte joyeuse ?
TOUT HOMME QUI NE TIENDRA PAS SES ARMES EN ÉTAT PRÊTES Å SERVIR OU QUI NÉGLIGERA SON POSTE SERA PRIVÉ DE SA PART ET SUBIRA TOUTE AUTRE PUNITION QUE LE CAPITAINE OU LA CONFRÉRIE JUGERONT CONVENABLE. Mais enfin, il serait un peu trop commode, pour mériter le grade de pirate, d’être un homme qui va sur la mer et qui massacre.
SI Å UN MOMENT QUELCONQUE VOUS VOUS TROUVEZ EN PRÉSENCE D’UNE HONNÊTE FEMME, TOUT HOMME QUI VOUDRA LA CONTRAINDRE SERA IMMÉDIATEMENT MIS Å MORT. Les bateaux sont des demeures, des maisons, des protections, des resserres, des intérieurs avant d’être des transports. Insolites communautés, sombres fraternités de parias, farouches, crasseux et féroces ; cheveux de fer et barbes noires, leur apparence n’est pas de ce monde : ils ont leur élégance mais cette élégance est celle du bal de Saturne. TOUT HOMME QUI EN FRAPPERA UN AUTRE TANT QUE LES PRÉSENTS ARTICLES SONT EN VIGUEUR SE VERA APPLIQUER LA LOI DE MOÏSE (C’EST Å DIRE 40 COUPS MOINS UN). Étudier les animaux engloutis ; séparer les chauves-souris du règne des oiseaux, dire que les baleines ne sont pas des poissons... TOUT HOMME QUI VOLERA QUOI QUE CE SOIT Å LA CONFRÉRIE OU QUI JOUERA POUR LA VALEUR D’AU MOINS UN PIASTRE SERA ABANDONNÉ Å TERRE OU FUSILLÉ. Nul ne sait d’où il arrive mais il est dans un tel état de transe qu’on doit le suspendre par le milieu du corps au mât d’artimon afin de le calmer. TOUT HOMME QUI FUMERA DANS LA CALE SANS AVOIR MIS UNE GARDE Å SA PIPE, OU QUI PORTERA UNE CHANDELLE ALLUMÉE EN DEHORS D’UNE LANTERNE SE VERRA APPLIQUER LA LOI DE MOÏSE. Né par la volonté du ciel en cet âge de fer, l’ultime parole du pirate se donne comme anti-histoire, histoire des limbes et de la mort. Molles carcasses de navires abandonnées aux palétuviers ; scintillement des mâts et des voilures pétrifiés dans les déserts de glace, comme dans les givres d’un temps primordial ; le corsaire, le boucanier, le flibustier s’est penché sur son histoire de «sauvage», en a connu l’effroi et résolu de la rejeter.
  18.03.2008 Sources : 1 - Les Pirates (forbans, flibustiers, boucaniers et autres gueux des mers), Gilles Lapouge ;   Ed° Phebus Libretto. 2 - Extraits du règlement de John Phillips, capitaine du Revenge.
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adele-iris · 6 years ago
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L'art, ou comment soulever le voile des illusions
“Pour ces victimes à la recherche de leur vérité, les productions artistiques (la littérature, les romans, le théâtre, la poésie, la musique, les arts plastique, le cinéma) peuvent donner des éléments de réponse et peuvent briser leur sensation de solitude, leur offrir un miroir fidèle qui enfin ne les mystifie, qui leur donne raison, qui leur montre que ce qu'elles vivent et ce qu'elles ressentent existe vraiment et peut même faire le sujet d'un roman, et peut par-là même leur redonner une dignité. L'Art, contrairement à la nudité crue d'un témoignage, ouvre de multiples possibilités de liens, de résonance avec notre propre histoire, car il s'agit d'un réservoir de représentations, de sensations, de perceptions sensorielles, d'affects, qui vont nous toucher par leur beauté, c'est à dire leur grande justesse, et qui vont nous permettre de circuler par touches légères à l'aide de chaînes associatives intimes sur le terrain même de notre mémoire traumatique, sans courir le risque qu'elle explose et mette un terme brutal à toute remémoration. C'est le mouvement perpétuel entre la chose représentée (métonymie) et sa représentation métaphorique (oscillation métaphoro-métonymique décrite par Guy Rosolato) qui permet d'instiller une dynamique de mouvements et de représentations empêchant le réveil de la mémoire traumatique. Tout se passe comme si aucun survoltage ne peut se mettre en place car le courant est continuellement dévié ou modulé : les violences initiales peuvent alors être approchées sans risques, , et entrevues. L'art, en ne sombrant pas dans la démonstration et la morale, mais en se développant dans l'hypermorale (Georges Bataille, La Littérature et le Mal), c'est-à-dire dans l'authenticité et la fidélité à une cohérence interne, peut exposer au grand jour la réalité des violences sans que celles-ci aient un potentiel traumatisant et mortifère. 
L'Art n'est pas une tête de Méduse, il a cette capacité de pouvoir rendre compte avec fidélité de la violence, de l'intimité psychique d'un agresseur, sans complaisance coupable et donc sans danger de pétrification, de fascination et d'addiction, l'horreur y devient regardable et représentable. Bien avant les médecins, les psychologues et les politiques, les artistes avaient rendu compte de la réalité des maltraitances graves que subissaient les enfants. Les contes, la littérature pour enfants, les romans du XIX° et XX° siècles regorgent de violences inouïes faites aux enfants. La réalité des violences faites aux femmes, notamment des violences sexuelles et conjugales, a traversé quantité de romans. Lacan nous avait prévenu, qui énonçait : « Le seul avantage qu'un psychanalyste ait le droit de prendre de sa position , lui fut-elle reconnue comme telle, c'est de se rappeler avec Freud qu'en sa matière, toujours l’artiste le précède et qu'il n'a pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraie la voie ». L'artiste, producteur d'une vérité qui relie les victimes à la vie Et si lui seul, l'artiste, a cette possibilité, ce « droit » de révéler cette réalité taboue, cette violence inouïe, incongrue, incohérente, incompréhensible, tapie là où on ne l'attend pas, là où elle ne devrait pas exister, c'est que son statut au sein de la société, l'y autorise. La société, sauf dans les régimes totalitaires, tolère l'artiste et son activité subversive parce que celle-ci fait office de soupape de sécurité dans sa révélation d'une vérité qui relie les victimes à la vie et évite à nombre d'entre elles de basculer (dans le néant de la mort, de la folie, de la violence). Cette vérité est suffisamment maquillée par les fonctions de divertissement, de plaisirs esthétiques et intellectuels, voire même, comble d'une récupération perverse, par la fonction élitiste que l'on peut prêter (comme avec la musique classique) à l'activité artistique. Le danger qu'elle pourrait représenter de par la dénonciation des violences est considéré comme accessoire, de même que son potentiel révolutionnaire de remise en cause des inégalités et des systèmes de discrimination. L'art fait des liens, sur fond de vérité et de représentations. Il peut ainsi aider à survivre, à dénoncer, à comprendre, à guérir. Mais rejoindre « le monde des vivants » va rester souvent difficile, la mécanique d'autodestruction nichée au cœur de soi, le manque cruel d'estime de soi qu'elle génère, s'ils peuvent être mis en lumière par l'art et reconnus, n'en seront pas pour autant désamorcés faute d'avoir tous les outils pour en comprendre les mécanismes intimes. L'activité artistique : un atout essentiel pour les victimes Avoir une activité artistique peut être un atout essentiel pour les victimes, cela leur offre un espace pour arriver à mettre en scène leurs affects et leurs émotions en les saturant de processus psychiques secondaires par des mots, des sons, des images, afin d'exprimer plus ou moins consciemment là aussi une vérité qui va se donner à voir en donnant le sentiment d'une perfection qui signe un sentiment de retrouvailles avec soi, d'exaltation qui pourra être partagée et donc authentifiée, et souvent même enrichie par les lecteurs, les auditeurs ou les spectateurs de son œuvre. Sans aller jusqu 'à devenir un artiste, il est déjà très important et très utile pour les personnes ayant été victimes de violences d'écrire leur histoire, de décrire ce qu'elles vivent, ce qu'elles ressentent (témoignage, journal intime...), de traduire des émotions par des poèmes, des dessins ou des peintures. Ces représentations vont les aider à comprendre ce qui s'est passé, à s'analyser, et leur donner de meilleurs outils intellectuels pour moduler leur mémoire traumatique, pour se parler et s'auto-apaiser en cas d'angoisses déclenchées par des réminiscences.” 
Dr Murielle Salmona, psychiatre, psychotraumatologue, victimologue, présidente de l'association Mémoire Traumatique (memoiretraumatique.org), extrait de : Le livre noir des violences sexuelles, Dunod, 2013.
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adele-iris · 7 years ago
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Récolte 2018
L'art le plus puissant est de faire de la douleur un talisman qui guérit.
- Frieda Khalo
J'ai la beauté facile et c'est heureux. Je glisse sur les toits des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale  Je ne connais plus le conducteur  Je ne bouge plus soie sur les glaces
Je suis malade fleurs et cailloux J'aime le plus chinois aux nues J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et l'ombre qui descend des fenêtres profondes Epargne chaque soir le cœur noir de mes yeux. - Paul ELUARD, La Parole (1926) Baudelaire opened up a hamburger stand in San Francisco, but he put flowers between the buns. People would come in and say, “Give me a hamburger with plenty of onions on it.” Baudelaire would give them a flowerburger instead and the people would say, “What kind of a hamburger stand is this?” — Richard Brautigan, THE FLOWER BURGERS Beaucoup de gens croient que l'aveu de leurs défauts les dispense de s'en corriger. - Marie von Ebner-Eschenbach, Aphorisme D’abord : trouve ta propre voix. Ce n’est pas seulement ta première mission ; en fait c’est ta seule mission. Si tu ne fais rien d’autre, jamais, que de survivre à la lutte pour trouver ta voix propre, tu as déjà atteint un objectif fondamental, et tout le reste découlera de cet acte méga-puissant. Ensuite: annonce les enjeux qui sont les tiens. Si tu parles avec ton cœur, de quelque chose qui t’importe vraiment, le travail et ton amour pour le travail suivront. Il est extrêmement important – crucial – que, depuis le tout début, ton travail découle de tes propres enjeux dans le discours.  - Sandy Stone, Guerilla 
Écoute ces pays immenses où le vent Pleure sur ce que nous avons aimé L’un d’eux est un cheval qui s’accoude à la terre L’autre un mort agitant un linge l’autre La trace de tes pas Je me souviens d’un village désert A l’épaule d’une montagne brûlée Je me souviens de ton épaule Je me souviens de ton coude Je me souviens de ton linge Je me souviens de tes pas Je me souviens d’une ville où il n’y a pas de cheval Je me souviens de ton regard qui a brûlé - (extrait de) POÈME À CRIER DANS LES RUINES, Louis Aragon
Comment les hommes nous céderaient-ils une gloire qui n'est pas à nous, puisqu'ils nous disputent même celle qui nous appartient ? - Marie-Anne Barbier (autrice dramaturge du XVIII°)
Never allow someone to be your priority while allowing yourself to be their option. - Mark Twain
En nommant les objets, c'est un monde enchanté, un monde de monstres, que je fais surgir sur la grisaille mal différenciée du monde, un monde de puissance que je somme, que j'invoque et que je convoque. - Aimé Césaire, La Poésie
Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. - Jean Cocteau
La plus grande gloire pour une femme est qu’on ne parle pas d’elle, disait Périclès, qui était, lui, un des hommes dont on parlait le plus.   - Virginia Woolf
Le renoncement au désir fut d’une certaine manière le prix à payer pour que les femmes puissent être admises au même niveau moral que les hommes. -  Nancy Cott
Call me a sinner / Mock me maliciously ; / I was your sleeplessness, / I was your grief. - Anna Akhmatova
Ma lumière m’a été enlevée et ma force a été détruite, disait la Sofia dans le premier texte gnostique retrouvé. J’ai perdu la mémoire de mon mystère. Ma force a succombé en moi par suite de ma frayeur. Je suis devenue comme un démon qui habite dans la matière, où il n’y a nulle lumière. Et mes ennemis ont dit : Au lieu de la lumière qui est en elle, remplissons-la du chaos. J’ai dévoré la sueur de ma substance, et l’amertume des larmes de la matière de mes yeux, pour que ceux qui me tourmentent ne m’enlèvent pas ces autres choses. Ta volonté m’a conduite dans l’enfer, et je suis venue dans l’enfer comme la force du chaos. Et ma force s’est glacée en moi. Maintenant, lumière, lève-toi, cherche ma voie et l’âme qui est en moi. - Pacôme Thiellement Put to death in flames and smoke You were used as a scapegoat Troubles blamed upon the witch When they should've really burned the rich No! Don't burn the witch Burn, burn the rich! Get down on your knees in their church Your refused and worshipped the earth They tried to stamp out all you stood for Wise woman power and herbal lore "Thou shalt not suffer a witch to live" Inquisition in the middle ages Phallocentric Christian outrages There are those who'd bring back those days Don't let the right-wing Christian nutters have their way No! Don't burn the witch Burn, burn the rich!" - OI POLLOI, Don't Burn the Witch
La théorie n'est pas intrinsèquement guérissante, libératrice ou révolutionnaire. Elle ne remplie cette fonction que lorsque l'on demande cela d'elle, ou qu'on dirige la théorisation vers une fin. Quand j'étais enfant, je ne décrivais pas le processus de pensée et de critique que j'engageais en théorisation. Cependant comme j'ai suggéré dans le livre Feminist Theory, From Margins to Center, la possession d'un terme ne fait pas naître un processus ou une pratique. Quelqu'un peut avoir une pratique de théorisation sans jamais savoir un terme, comme on peut vivre et agir en résistance féministe sans jamais utiliser le mot « féminisme ». Souvent, des personnes qui emploient certaines termes facilement, des termes comme « théorie » ou « féminisme », n'ont pas nécessairement une pratique ou des habitudes qui incarnent l'action, une pratique de théorisation ou d'engagement dans la lutte féministe. En effet, l'acte privilégié de nommer permet à ceux qui ont le pouvoir, d'accéder à des modes de communication qui leur permet d'interpréter sans être précis et obscurcir ce qui se passe vraiment. En réfléchissant sur mon travail de théorie féministe, je trouve que écrire du discours théorique a plus de sens quand cela invite les lecteurs-trices à s'engager dans la pratique féministe. Pour moi, cette théorie émerge du concret, de mes efforts d'être cohérente dans mes expériences quotidiennes, et de mes efforts d'intervenir avec la critique dans ma vie et dans la vie des autres. C'est ce qui, pour moi, fait la transformation féministe possible. Les témoignages et les expériences personnelles sont un terrain fertile pour la production d'une théorie féministe libératrice, car souvent il forme la base de la théorie de chacun-e. Alors qu'on travaille pour résoudre ces problèmes qui pressent dans la vie de tous les jours, le besoin d'alphabétisation, la fin de la violence envers les femmes et les enfants, la santé des femmes et les droits de reproduction, la liberté sexuelle, nous nous engageons dans une processus critique de théorisation qui active et qui donne du pouvoir. - Bell Hooks,  Apprendre pour transgresser (Theory as a liberatorypractice in Teaching to transgress) ; Traduction entendue dans l'émission "Enrayer la machinerie théorique" de Dé-genre-e. Je n’écris que pour mon ombre projetée par la lampe sur le mur ; il faut que je me fasse comprendre d’elle. — Sadeq Hedayât Absorbez du poison, afin de vous maintenir en vie. Aimez la mort, afin de rester des vivants. Soyez toujours en vol : ne vous choisissez pas de nid déterminé, car c’est au nid que l’on capture tous les oiseaux. Si vous n’avez pas d’ailes, dérobez, procurez-vous des ailes par ruse, s’il le faut, car le meilleur des éclaireurs c’est celui qui a la force de prendre l’envol. - Avicenne (Ibn Sina) une grande culbute de promontoires et d'étoiles une montagne qui se délite en orgie d'îles en arbres chaleureux les mains froidement calmes du soleil sur la tête sauvage d'une ville détruite toute chose plus belle toute chose plus belle et jusqu'au souvenir de ce monde y passe un tiède blanc galop ouaté de noir comme d'un oiseau marin qui s'est oublié en plein vol et glisse sur le sommeil de ses pattes roses - Aimé Césaire, extrait de Cadastre La domination masculine, qui constitue les femmes en objets symboliques, dont l’être est un être-perçu, a pour effet de les placer dans un état permanent d'insécurité corporelle ou, mieux, de dépendance symbolique : elles existent d'abord par et pour le regard des autres, c'est-à-dire en tant qu'objets accueillants, attrayants, disponibles. On attend d'elles qu'elles soient "féminines", c'est-à-dire souriantes, sympathiques, attentionnées, soumises, discrètes, retenues, voire effacées. Et la prétendue "féminité" n'est souvent pas autre chose qu'une forme de complaisance à l'égard des attentes masculines, réelles ou supposées, notamment en matière d'agrandissement de l'ego." - Pierre Bourdieu, La domination masculine Décrit par Robert Zajonc (1968), l’effet de simple exposition est un type de biais cognitif qui se caractérise par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet. En d’autres termes plus nous sommes exposés à un stimulus (personne, produit de consommation, lieu) et plus il est probable que nous l’aimions. L’application la plus fréquente de cet effet cognitif est la publicité qui procède à la répétition du même message ou à la diffusion des mêmes marques de la manière la plus intensive possible. En France notamment, on a aussi évoqué le rôle des médias dans la popularisation des idées du Front national comme relevant d’un effet de simple exposition. - Wikipedia ...avoir de la pensée, c’est maintenir sa pensée, être en état de se la manifester à soi-même, et qu’elle puisse répondre à toutes les circonstances du sentiment et de la vie. - Antonin Artaud C’est que l’imaginaire est polaire et se plaît à allier le noble à l’ignoble censé le potentialiser : le fumier contribue à la beauté de la rose et il n’est point de paradis sans serpent, de remède sans venin ou d’extase sans terreur. - Brigitte Munier, ODEURS ET PARFUMS EN OCCIDENT,  Qui fait l'ange fait la bête Rappel aux migrants arrivants en Europe: Pour attirer la sympathie de la population, veuillez soit mourir le nez dans le sable si vous êtes un enfant, soit avoir des talents d'escalade si vous êtes adulte. Sachez que vous arrivez dans un continent insensible, régi par une société du spectacle et que votre statut d'être humain ne suffira pas. - Nordpress L’homosexualité est une subversion de l’hétérosexualité. Elle est un lieu idéal de déviance et de création. Elle questionne en creux la norme dominante. C’est là tout mon travail d’écrivain underground : dire merde à l’hétérocratie. (...)  J’ai beau avoir de la compassion et de la tendresse pour les hétéros, parfois ils m’énervent, eux et leur prétention, leur fatuité, leur obscène normalité. (...) L’homosexualité se doit de rester subversive, iconoclaste et créative. Elle doit être la mouche du coche d’une société chloroformée. C’est à elle de proposer des modèles alternatifs et innovants (notamment de vie, sociaux, amoureux et de couples) contre l’atavisme straight : métro, boulot, hétéro (...) Ne soyons pas trop sages, cela risque de nous perdre. - Didier Lestrade
Le combat ? Il nous concerne tous et toutes. C’est ce qu’expriment avec conviction les éditeurs de la revue Homocore (San Francisco, 1988-1991) dont Vincent Simon a traduit le manifeste : «Vous n’avez pas besoin d’être gay, il vous suffit d’être différent, comme les mecs hétéros qui ne sont pas des connards machistes, les femmes qui ne veulent pas être l’accessoire de mode d’un groupe punk, ou n’importe quelle personne qui, en raison d’une décision personnelle, est réprouvée. La sexualité occupe une part importante dans cette affaire, mais elle n’est pas la seule. (…) Même les mecs hétéros sont maltraités s’ils se comportent comme des pédés, quoi que cela puisse bien signifier. Les questions gays ne sont pas réservées aux amis et amants de même sexe.» Les questions gays ou féministes sont celles de tout le monde, c’est une vérité qu’on a tendance à oublier. - Agnès Giard,  L’hétérosexualité est l’opium du peuple (blog, Libé) Je viens d'ouvrir ma boîte mail : 3615 TransDeService pour Cis Féministe éduquée en manque de sensations. Nique Ta Mère tellement fort qu'il va t'en pousser une barbe. Le câble que je pète est aussi gros que la bite d'Héphaïstos. - Nana Benammer Dans mon enfance, je me suis toujours dit que ce serait bien si les êtres humains étaient transparents, comme si nous étions faits de verre. À travers la vitre, on pourrait apercevoir toutes nos pensées, nos souhaits, nos véritables motifs. Chacun serait vu par les autres très exactement comme il se perçoit lui-même.  - Je n’ai rien à perdre en disant toute la vérité, sans ornements.  Evguénia Iaroslavskaïa-Manron, née en 1906, poétesse, journaliste, fusillée au camp des Solovki en 1931 Il est vrai que tant qu'une personne n'a pas vécu, et n'a pas aimé dans les tranchées, il lui est difficile de comprendre que la guerre contre la déshumanisation est une guerre sans fin. - Audre Lorde, Age, race, classe sociale et sexe : les femmes repensent la notion de différence J'ai décrit en 1979, dans Le Drame de l'enfant doué, comment certaines personnes réussissent à se préserver de la dépression en se vivant comme quelqu'un de "grandiose" - universellement admiré - ou par des réalisations extraordinaires. Et j'ai observé que cela peut s'appliquer justement à des psychanalystes ou à des thérapeutes : gens qui , de par leur formation, apprennent à comprendre les autres mais non à se comprendre eux-mêmes. J'ai cherché la cause dans l'histoire de leur enfance, et montré que ceux qui choisissent ce métier ont appris très tôt à sentir la détresse de leur mère et de leur père, à être à leur écoute en renonçant à ses propres sentiments et besoins. La dépression est le prix que l'adulte paiera pour cette abnégation. Il s'est toujours demandé ce que les autres attendaient de lui, en conséquence non seulement il néglige ses propres sentiments et besoins originels, mais il ne les connaît même pas. Le corps, néanmoins, les connaît, et tient à ce que l'individu qui l'habite puisse vivre ses propres, ses authentiques sentiments et s'accorde le droit de les exprimer. - Alice Miller, Ta vie sauvée enfin Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront. - René Char La corruption de la pensée fait partie de la corruption généralisée d’une classe sociale aux visées hautement prédatrices pour marchandiser la planète et ses habitants à son seul profit. - Monique Pinçon-Charlot Je ne voulais pas seulement participer aux soirées , je voulais avoir le pouvoir de les gâcher.  - Paolo Sorrentino, La grande bellezza   Si on vivait mille ans, on pourrait faire des break de 80 ans avec nos meufs.  - Guillermo Guiz She loved her more than anyone, more than anyone, anyone in the world, and every night she loved her more than anyone. — Fyodor Dostoevsky, The New Fantasy of an Idle Man, wr c. 1861 Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, où l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme. - Mireille HAVET [DE SOYECOURT] (1898-19321) Journal 1919-1924 : Aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier La société a collé toute la responsabilité de la grossesse sur les femmes tout en ne leur donnant pas les clefs pour s'occuper de cette tâche correctement. Il y a mille exemples d'entravement au contrôle des naissances, et mille exemples de culpabilisation des femmes à chaque erreur... même quand elles ne sont clairement pas responsables ! - Maxime Nialiv En tant que lesbienne Noire féministe à l'aise avec les différents ingrédients de mon identité, en tant que femme engagée dans les luttes contre le racisme et le sexisme, je suis sans cesse poussée à ne montrer qu'une seule et unique facette de mon identité et à la présenter comme un tout significatif, éclipsant ou niant mes autres facettes. C'est une façon de vivre destructrice et compartimentée. Je suis au sommet de ma puissance uniquement lorsque que j'intègre tout ce que je suis, ouvertement, libérant une énergie jaillie de mes différentes expériences et circulant librement à travers mes différents moi, affranchie des simplifications imposées par d'autres. C'est alors seulement que je peux rassembler mon être et mes énergies au service des luttes que j'embrasse comme parties intégrantes de mon existence. - Audre Lorde, Age, race, classe sociale et sexe : les femmes repensent la notion de différence Pour Fanon, c’est précisément l’élément de risque qui rend l’action militante plus urgente - la libération ne peut être gagnée que par un risque de mort. L’activisme n’est pas seulement tactiquement nécessaire, il a pour double objectif de transformer les gens et de «changer fondamentalement» leur être en les enhardissant, en supprimant leur passivité et en les purifiant du «cœur du désespoir» cristallisé dans leur corps. — Jackie Wang, Against Innocence: Race, Gender, and the Politics of Safety, LIES vol. 1 (2012) Nous nous sommes choisies les unes les autres et, sur le front de chacune de nos batailles la guerre reste la même. Si nous perdons, un jour le sang des femmes séchera à la surface d'une planète morte et, si nous gagnons, il n'en restera nulle trace. Nous cherchons, au-delà de l'histoire, des possibilités nouvelles pour nous rencontrer. - Audre Lorde, Age, race, classe sociale et sexe : les femmes repensent la notion de différence Voilà pourquoi le Dieu commun souffle parmi nos boucles Et l’égoïsme, dans le vin, fond comme des perles. - Hölderlin,  Stuttgart Love like a stone in the stomach, a penance, a noose: love like a crime. Is this about love, I wonder. — Gary Indiana, Horse Crazy (1989) Voici un des visages les plus laids du #néocolonialisme dans ce qui est appelé les "outre mer", c'est à dire ces colonies que la France a rebaptisé "départements", mais dont la gestion reste marquée par le sceau du colonialisme, sous des formes simplement renouvelées, aménagées. Le Salon de l’emploi à Paris accueillait la semaine dernière des entreprises implantées à La Réunion qui cherchaient à recruter en France des cadres pour leurs filiales dans notre île. Alors que plus de 180.000 Réunionnais sont inscrits à Pôle emploi, cette initiative rappelle combien le droit des Réunionnais à l’emploi à La Réunion ne peut pas être une réalité dans le système actuel. - Le blog de Joäo J’ai commencé par arrêter de dire « gnostiques », expression péjorative forgée par leurs adversaires, pour utiliser le qualificatif Sans Roi, un nom qu’emploie Jésus dans plusieurs textes de la Bibliothèque de Nag Hammadi. Les Sans Roi sont des individus qui, non seulement refusent toute récupération politique de l’expérience spirituelle, mais qui, de plus, s’opposent à l’idée d’une divinité au caractère seigneurial : « Je ne suis pas venu comme un seigneur mais comme un soutien. Je suis votre frère en secret. ». Par déduction, ils refusent évidemment toute forme d’autorité, même subtile ou discrète, et inversent tous les principes hiérarchiques : c’est des plus faibles, des plus méprisés et des plus méconnus que nous apprendrons quelque chose de solide et de juste. C’est d’eux dont nous devons nous rapprocher. Il y a l’illusion de notre malédiction initiale, et cette illusion suffit à faire de nous des malades et des morts. Si nous n’aimons pas assez ce que nous aimons, ce n’est pas lié à notre nature, mais à une fausse nature qui s’est installée en nous. C'est pourquoi le cœur de la pratique des Sans Roi est l’anamnèse. Nous devons sans cesser lutter pour nous réveiller de notre état de stagnation spirituelle, notre état de maladie et de mort. Nous devons multiplier les exercices d’éveil et d’attention. Apprendre à chérir son malheur, non pas en tant que malheur, mais en tant que matière à transformer, est le début de notre travail de « théoricien de l’amour ». Apprendre à reconnaître dans nos peines le prologue possible de nos joies est la matière de notre art. Notre bonheur est un art de la guerre : Sickamour Twist ! L’homme qui n’a poursuivi que son intérêt dans cette vie et a fait, pour cela, des choses détestables, n’a pas besoin d’être envoyé en Enfer. Il y est déjà. Seuls les êtres généreux sont susceptibles de voir la Beauté dans ce monde. Seuls eux sont capables de vivre une vie réellement poétique. - Pacôme Thiellement Des relations qui ne reposent que sur une communication faussée par la présence d'un masque ne peuvent se transformer, elles restent ce qu'elles ont toujours été: une pseudo-communication. Une vraie relation n'est possible que lorsqu'on parvient des deux côtés à s'autoriser ses sentiments, à les vivre et à les exprimer sans crainte. -  Alice Miller, Notre corps ne ment jamais La colère contre les parents, rigoureusement interdite mais très intense chez l’enfant, est transférée sur d’autres êtres et sur son propre soi, mais elle n’est pas éliminée du monde, au contraire : par la possibilité qui lui est donnée de se déverser sur les enfants, elle se répand dans le monde entier comme une peste. -  Alice Miller, C'est pour ton bien Elle se laisse tomber par terre alors en demandant qu’on la distraie. On lui raconte avec beaucoup de détails l’histoire de celle qui, parlant de sa vulve, a coutume de dire que grâce à cette boussole elle peut naviguer du levant au couchant. - Monique Wittig, Les guérillères Au point où nous en sommes, le réalisme est peut-être le moyen qui convient le moins pour comprendre et décrire les incroyables réalités de notre existence.  - Ursula K. Le Guin La luxure est au corps ce que le but idéal est à l'esprit : la Chimère magnifique, sans cesse étreinte, jamais capturée, et que les êtres jeunes et les êtres avides, enivrés d'elle, poursuivent sans répit. - Valentine de Saint Point, Manifeste futuriste de la luxure (1913) Pour assurer l’égalité, il faudrait favoriser les défavorisés (les aider du geste et du regard, leur laisser le temps, etc.), alors que tout est fait pour favoriser les favorisés. - P. Bourdieu, La télévision peut-elle critiquer la télévision ? Analyse d’un passage à l’antenne, le Monde diplomatique, avril 1996 Les émotions bannies se frayent un chemin et viennent assaillir le corps. -  Alice Miller, Notre corps ne ment jamais Ce n’est qu’un petit trou dans ma poitrine, Mais il y souffle un vent terrible, Dans le trou il y a haine (toujours), effroi aussi et impuissance, Il y a impuissance et le vent en est dense, - Henri Michaux, Je suis né troué Le renard à neuf queues, ou gumiho est une créature qui apparaît assez souvent dans les contes coréens. On le trouve également au Japon sous le nom de kyubi no kitsune (ou simplement kyubi) et en Chine sous le nom de jiu wei hu. À la différence de ses formes « simples », qui sont parfois considérées comme des créatures bienveillantes (notamment en Chine), le renard à neuf queues est toujours décrit comme maléfique. Selon la légende, un renard qui vit mille ans se métamorphose en gumiho. Il peut se transformer comme il veut, et prend généralement l'apparence d'une belle jemme femme, dans l'intention de séduire les hommes. Littéralement le mot "Gumiho" désigne en Coréen un renard à neuf queues, "Gu" signifiant 9 en coréen. Bien que le gumiho soit capable de changer son apparence, il reste toujours quelque chose en lui qui rappelle le renard : son aspect extérieur change, mais sa nature reste la même. Ces « renardes » sont donc considérées comme de redoutables sorcières qui, sous la forme de séductrices, peuvent conduire un homme, un clan ou un empire à sa perte. Pour survivre, les gumiho se nourrissent des organes humains... ce qui rajoute un côté sombre et effrayant à leur légende ! Toutefois, il semblerait que cette malédiction puisse avoir un remède : dans le drama "Gumiho : Tale of the Fox's Child",il est dit que si un Gumiho peut vivre pendant dix années comme une épouse modèle aux côtés d'un homme, elle pourra devenir humaine et se débarrasser de sa nature de Gumiho... au fur et à mesure que le gumiho perd ses queues, il change de nom : Palmiho (8 queues), Chilmiho (7 queues) etc... - Wikitruc
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adele-iris · 7 years ago
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China White
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j’étais en début de chien j’ai mâché mes vieux patch   j'ai essayé de fumer le reste sur une clope sans filtre c'est pas mal ça me faisait flipper je le ferais pas avec un patch neuf ça fout une gentille claque en mousse (douuuuceee) avec un reste de colle  le plastique ça doit être moyen pour les poumons Il y a un effet plateau piquage de blaze qui dure quelques heures   mais pas le côté happe de la came le côté joyeux, léger  hier encore  j'ai fait la connerie  de lécher un micro bout de patch presque neuf  dont j'avais coupé les parties décollées   sensation de surdose terrible fabriqués clandestinement ou non  les opioïdes sont consommés car disponibles c'est risqué de fabriquer de l'héro par les temps qui courent alors les molécules de synthèse explosent sur les marchés les lois prohibitionnistes ont l'effet paradoxal de les propulser sur le devant de la scène avec des ravages pires que pour les drogues anciennes les molécules de synthèse  restent les plus problématiques je me suis réveillée une nuit le corps hyper tendu des crampes absolument partout et la sensation que mon cerveau allait imploser   effets secondaires ou décès en nombre l'interdit tue une fois de plus et ne protège personne à part les dealers légaux ou underground Cut up ; fragments de témoignages recueillis sur le forum PsychoActif au sujet du Fentanyl ; photo : Victor par Adèle iris, Périgueux, 1996 
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adele-iris · 7 years ago
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10.07.2018 ; DUUU Radio ; Adèle Iris (à droite), avec Clara Pacotte (à gauche) et Charlotte Houette (au centre) ; photos : Eve Dequidt. Suite à leur publication de mon texte : Les éco-féministes contre l’Apocalypse machiste, dans le reader E.A.A.P.E.S ( recherches francophones sur les questions féministes et queer dans la science fiction).
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adele-iris · 7 years ago
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“L'amour n'est pas une mission pour les lâches.”  Ovide (43 B.C.-17 A.D.)
Le jour où je me suis mise à m'aimer pour de vrai, j'ai pu vivement apprécier de passer beaucoup plus de temps seule, à me concentrer sur mes objectifs. Je n'ai plus eu besoin de faire des compromis pour me sentir toujours entourée, ou comprise, je n'ai plus recherché d'approbation, de reconnaissance ou de validation dans le regard des autres, et j'ai pu être entière, moi-même, émancipée de tout sentiment d'insécurité affective. Je me suis saisie de mon être dans son intégrité, du pouvoir d'être totalement ici et maintenant, et je n'ai plus toléré aucune forme de jugement, abus, chantage, emprise ou culpabilisation d'aucune sorte.
Quand j'étais ado, ma mère me disait souvent que j'étais "trop exigeante", en conséquence de quoi, je finirai très probablement "vieille fille". Elle prononçait ces mots avec un air d'horreur et de dégoût, comme si vivre sa vie sans sans posséder un substitut patriarcale à demeure était une forme ultime de honte, de malédiction.
J'ai en effet été éduquée à croire qu'une femme ne pouvait s'en sortir dans notre société sans le soutien moral et financier d'une épaule virile, ou alors en galérant un max. D'un certain point de vue, ça peut s'avérer n'être pas totalement faux, mais j'ai préféré faire le pari que je serai plus heureuse en m'exerçant à me tenir à l'écart de toute forme d'aliénation, financière ou affective.
Ça a néanmoins représenté un réel travail : remplir le vide, combler les carences, transformer par moi-même les fragilités en ressources ; il a fallu essayer des trucs, être créative...
C'est-à-dire qu'à cultiver la croyance qu'on ne peux pas être heureux.se sans, on finit par avoir besoin de.
Si on a besoin de, on a peur de perdre, de manquer ou d'être dépossédé.e.
Or, pour être dans une relation saine à l'Autre, dans une forme de maturité et d'autonomie affective qui permet d'expérimenter tous types de configurations sexuelles ou amoureuses, sans attentes ou idées préconçues, sans être dans l'évitement ou se confronter à d'inutiles souffrance, il me paraît nécessaire de déconstruire en premier lieu le mythe de l'exclusivité et l'illusion de la possession.
Aussi puissant soit le désir que l'on éprouve d'être en leur présence, les gens ne sont pas des objets que l'on manipule, que l'on consomme, ou que l'on utilise dans ses petites stratégies personnelles, afin de se sécuriser face à un certain degré de vide existentiel.
J'ai tout de même essayé, d’une façon pour le moins instable et chaotique, mais je n'ai pas échappé à la règle : j'ai été en couple avec des personnes dont je ne pouvais me passer, avec des personnes qui ne pouvaient se passer de moi, vécu quelques rares mois fusionnels où c'était un drame dès que l'un.e s'éloignait de l'autre... mais jamais je n'ai réellement cherché à me "caser".
Toujours j'ai cherché à explorer, interroger, conscientiser, mettre à distance, déconstruire ce que je tenais pour acquis ; pas besoin de s'enfermer dans d’autres étiquettes pour questionner les normes dominantes : il suffit de fonctionner différemment, de modifier un ou deux paramètres et de voir ce qui se passe.
Chercher à se saisir de soi-même en dehors de tous jeux de contrastes et de similitudes.
Je ne dis pas qu'un modèle ou une posture est mieux qu'une autre. Je dis qu'il vaut mieux, selon moi, chercher à fuir habilement tous modèles, images, mirages, pour ne pas agir en façade, avec des sentiments polis et des émotions de télé-novelas.
"Tout effort vers la connaissance est vain. Tout n’est qu’expérience et qu’aventure. Sans cesse, nous formons de nouveaux mélanges avec des éléments inconnus." Virginia Woolf, Les Vagues
L'éveil à la sexualité est un chemin compliqué, parsemé de choses bonnes et de choses moins bonnes. Même au terme d'une discussion approfondie, les mots n'ont pas la même valeur d'une personne à l'autre, ne recouvrent pas forcément les mêmes champs d'expérience : il arrive qu'on se méprenne sur ce que l'autre recherche, qu'on ne se souvienne pas de ce qui a été dit, ou qu'on pense avoir compris, mais en fait non. Il existe des degré, de douceur, de brutalité, de sensibilité, des paliers, et une personne hypersensible aura du mal à s'accorder avec quelqu'un qui l'est peu. Il me semble que les pratiques érotiques quelles qu'elles soient, quand elles sont utilisées en conscience et en confiance, permettent de dépasser ce qui est clivé en nous, obligent à être dans le moment présent et à mobiliser toute notre attention en la recentrant sur ce qui se passe dans le corps. On est censé être complètement là, attentif.ve à l'autre, dans une relation de confiance. Si ça n'est pas le cas, que certaines parties de nous sont "ailleurs", ce n'est pas forcément bon signe : c'est qu'il y a une forme de retenue ou de l'anxiété, des pensées qui, quelle qu'en soit la teneur, nous occupent ailleurs.
"Nous sommes devenus malades à force de suivre un chemin de rationalisme sans limite, de domination masculine, de superficialité, de commodité, de profit... Nous sommes devenus très très malades. Et le corps politique, comme tout corps, quand il se sent malade, produit des anticorps ou des stratégies pour surmonter l'état de malaise. Et le 20° siècle est un prodigieux effort d'auto-guérison. Des phénomènes aussi divers que le surréalisme, le piercing, l'utilisation de substances psychédéliques, la libération sexuelle, le jazz, la danse expérimentale, la culture rave, le tatouage... la liste est sans fin. Qu'ont toutes ces choses en commun ? Elles représentent différent styles de rejet des valeurs dominantes. La société tente de se soigner par un renouveau archaïque. Par un retour à des valeurs archaïques. Alors quand je vois des gens manifester une ambiguïté sexuelle, se scarifier, montrer leurs corps presque nus ou danser sur des musiques syncopées dans un état second, dépasser les canons ordinaires du comportements sexuel, j’applaudis tout cela, parce que c'est une impulsion pour retourner à ce qui est ressenti par le corps, ce qui est authentique, ce qui est archaïque. Et quand vous fouillez dans ces pulsions archaïques, vous voyez qu'au cœur même de toutes ces pulsions, il y a ce désir de revenir à un monde extraordinaire, un monde magique où les sensations sont primordiales. (...) Le monde n'est pas un problème non résolu pour scientifiques ou sociologues, le monde est un mystère vivant. Notre naissance, notre mort, notre être dans l'instant, ce sont des mystères. Ce sont des portes ouvrant sur des perspectives inimaginables d'auto-exploration, de réenchantement et d'espoir pour l'aventure humaine. (...) Les outils sont à disposition, le chemin déjà balisé. Vous devez simplement tourner le dos à une culture qui est devenue stérile et nécrosée pour pouvoir adopter le programme d’un monde vivant qui redonne le pouvoir à notre imagination." (Terence Mc Kenna, The Archaïc Revival) 2° partie du texte rédigé pour l’association Polyvalence sur le thème Sexualité et addictions, initialement  publié ici : https://www.facebook.com/assopolyvalence/posts/1756124944440958
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adele-iris · 7 years ago
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Témoignage rédigé pour l’association Polyvalence, dans le cadre du “Cycle Pénombre 2018″ sur le thème Addictions et sexualité.
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adele-iris · 7 years ago
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I’m… having one of those honeyed afternoons when I don’t know who I am. — Catie Rosemurgy
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adele-iris · 8 years ago
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Aj Dirtystein, 1 & 2 - 2017 ; 3 - Pagan Variations 2015
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adele-iris · 8 years ago
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“Pendant les neuf dernières années je n'ai rien fait dans le domaine public - écrire, donner des interviews, tirer sur quelqu'un, etc. : j'étais en grève. [...]  La semaine dernière, j'ai appelé les éditions Random House pour leur demander un exemplaire de Going Too Far, de Robin Morgan. J'ai dit que j'en ferais une critique pour le Daily Planet. Ils m'ont envoyé le livre, aussi je suppose que je leur dois maintenant une critique, en échange des 36 cents qu'ils ont dépensés pour moi (35 cents de port, et 1 cent de coût du livre). O.K., voici donc ma critique : je jette le livre aux ordures. Je ne l'ai pas encore lu, mais je n'ai pas besoin de le faire pour savoir que c'est de l'ordure. L'ordure engendre l'ordure. Alors, pourquoi l'ai-je voulu, ce livre ? Parce que je suis un collecteur d'ordures. Mon prochain livre sera un ouvrage sur l'ordure : l'origine de l'ordure, la nature de l'ordure, le remède à l'ordure. "                                                                                         Valérie Solanas
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