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Akigab 4ever yeah.
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C'est l'histoire de deux individus positifs
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (9)
-Tu fais toujours les choses à moitié, Gabriel. Tu n’aimes pas achever tes gestes, tes oeuvres, un peu de tout à la fois. Tu ne vas jamais au bout de tes idées sauf si cela coûte ta vie. Tu es lassé, fatigué, encore un peu désespéré mais pas trop, beaucoup moins. Akira embrasse ton front comme ferait une mère à son enfant pour calmer ses peurs et chasser ses cauchemars. Mais prendre Akira pour ta mère est une image un peu trop stupide à ton goût, t’as pas les idées claires à penser de cette manière. Il n’empêche que ça t’apaise encore, ces baisers. Ce n’est pas comme si vous vous embrassiez avec passion, aimez avec force, parlez avec tous les mots du mot. Non, votre situation est calme, les petits gestes comptent déjà énormément et ça te fait déjà du bien. Tu imagines que c’est le cas pour Akira, tu l’espères au fond de toi. « Je ne te laisserai plus ; plus jamais. » Tu pourrais remercier Dieu d’avoir été clément avec toi, juste pour cette fois là. Tu laisses Akira s’éloigner de toi, se déplacer pour les récupérer et t’indique d’aller dans sa voiture, ce que tu fis sans broncher une seule seconde.
Le silence est toujours présent entre vous deux. Il s’est passé quelque chose chez toi, mais t’as aucune idée de comment décrire la situation. La gêne est-elle au rendez-vous ? On le dirait bien. Akira ignore quoi faire, Akira ignore où aller alors il te propose bêtement son appartement, peu sûr de son idée. Mais toi, tu hoches la tête pour confirmer la destination, sans rien dire de plus. Tu redeviens petit à petit le Gabriel muet, celui dont les expressions faciales sont difficiles à comprendre, voire quasi inexistants. T’es fatigué, épuisé, si tu te lèves ne serait-ce qu’une seconde de plus, tu pourrais t’écrouler d’une aisance déconcertante et tomber dans les vapes. T’as pas dormi depuis trop longtemps, tu n’as que très peu mangé depuis des jours et des jours, voire des semaines. T’as bien trop faiblis en quelques temps pour ne pas dire quelques mois. Alors tu fermes les yeux et le sommeil te rattrape en très peu de temps.
Tes yeux s’ouvrent dès que tu n’entendis plus le moteur tourné. Un rien peut te réveiller maintenant, c’est triste à dire car tu ne peux jamais profiter d’une nuit entière, d’une grasse-matinée à profiter de ton lit, de tes draps que tu ne verras plus jamais. Tu sors de la voiture lentement en passant par le coffre.
« C’est à moi de m’en occuper, attends-moi. Je serai pas long. »
Tu te permets de prendre la veste contenu les corps sans vie de tes chats et tu t’éloignes doucement de la maison, t’enfonçant dans cette petite forêt que dame Nature aime s’occuper. Tu tentes de trouver un coin repérable, un où tu pourras y déposer le corps de tes chats alors tu cherches, tu t’éloignes encore avant de trouver un endroit parfaitement calme, un point d’eau. A croire que personne n’est déjà venu ici (même si tu doutes qu’Akira soit passé par là) mais c’est un lieu parfait pour reposer. Tu déposes les corps et tu regardes autour de toi, tu trouves et tu creuses de tes frêles mains, t’aidant parfois d’une petite pierre que tu trouve non loin de là. Tes pensées ne sont plus, tu fais les gestes sans réfléchir un seul instant. Tu veux juste en finir, t’aimerais faire le deuil, ça t’insupporte de faire ça mais tu te dois de le faire seul, parce que tu peux pleurer sans qu’on te juge. Tu sais parfaitement qu’Akira ne t’aurait pas juger et t’aurais consolé mais là ... Maintenant ... Pour tes chats .... tu ne voulais pas. Alors tu creuses silencieusement. Après avoir fait le travail, tu déposes le corps de tes 3 chats doucement. Tu n’oses pas les regardes plus que ça parce que ça t’es insupportable. Alors tu fermes les yeux et tu pries. Tu pries juste pour qu’ils aient une vie meilleure, tu pries pour leur pardon, que tu n’ai pas pu les récupérer à temps, revenir les sauver, les récupérer pour les blottir contre ton torse. Tu n’entendras plus leurs ronronnements apaiser ton stress et tes angoisses. C’était tes anges, tes petits amours, ta dose de douceur au quotidien et t’as tout perdu en l’espace d’une guerre stupide. Doucement, tu commence à remplir le trou doucement, lentement. Tu inspires, expires dès que le travail était terminé et tu t’avance au point d’eau pour laver tes mains. Tu es désolé, beaucoup trop désolé de cette situation mais tu devais y faire face. Tu plonges la veste d’Akira dans l’eau avant de la récupérer et l’essorer. Tu t’éloignes de ton deuil, tu t’éloignes de cette zone .... Le coeur vidé.
Tu reviens enfin chez Akira, t’as pas vu l’heure, peut-être as-tu mis 30 minutes à faire ce que tu devais faire seul. Tu rentres en déposant la veste quelque part qui ne salirait pas la maison. Revenir ici te rappelle des souvenirs, ça revient lentement mais sûrement, ça pourrait presque te gêner ... mais non. Tu retires tes chaussures et ta veste épaisse qui cachait ton frêle corps. T’as perdu en muscle, en masse et c’est triste à voir.
« Je suis là. »
Tu sais que t’avais inquiété Akira, tu sais qu’il devait se faire un sang-d’encre alors que tu es parti 30 minutes sans dire où exactement. Et le pire dans tout ça, c’est que tu lui avais dit “ne me quitte plus jamais” . Tu t’opposes dans ce que tu dis et ce que tu fais. Tu inquiètes les gens inutilement pour rien, comme avant. On pourrait dire de toi que tu ne changes pas les vieilles habitudes, Gabriel. T’avances vers Akira, qu’il soit assis ou non, tu ne faisais pas la distinction : tu tombais juste dans ses bras en plantant tes ongles dans ses vêtements au niveau du dos, juste pour ne pas tomber. Tes jambes ne te tiennent plus debout, t’es épuisé mentalement, physiquement alors tu lâches prise, t’en pouvais plus.
« J’espère que ça te dérange pas si je reste quelques temps chez toi. »
Tu tentais de jouer sur l’humour, pour ne pas rendre cette scène encore plus dramatique. T’avais juste pris quelques affaires, des vêtements de rechange comme ferait un aventurier du monde, mais tu ne l’es en aucun cas. T’es juste un exilé qui fuit ses peurs et le malheur. Mais tu veux penser à autre chose maintenant, Gabriel. Tu ne veux plus penser à tout ça, c’est fini, tu l’espère sincèrement.
« Ca me rappelle des souvenirs idiots ici, et gênants, mais surtout idiots.  »
Tu ricanes en te remettant bien droit, debout sur tes jambes même si là, tu partais plutôt en direction du canapé pour t’asseoir et t’affaler comme le plus flemmard des hommes au monde. T’aimerais bien sourire de la situation mais tu ne veux plus trop te forcer pour le moment, même pour faire plaisir.
« T’as .... Pas envie de commander un kebab là maintenant ?  »
Pense à autre chose Gabriel, tu vas y arriver, il faut passer le cap. Tu peux le faire avec Akira. Tu tends ton bras vers Akira parce que t’as pas envie de le lâcher. T’as plus envie, pas pour le moment. Viendra un jour où tu le lâcheras un peu, tu le laisseras respirer mais pas aujourd’hui parce qu’aujourd’hui, c’était votre jour de chance et de bénédiction.
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (8)
https://www.youtube.com/watch?v=zbf_tFjPcmw
Le temps tourne au ralentit, tout est un slow motion qui avance, qui recule ; mais son étreinte se ressers sur ton corps qui tremble, sur tes épaules qui tressautent, sur tes yeux qui pleure. De ses pouces, il essaye d'estomper ta peine, espérant lui-même essuyer la sienne. Regardez-vous Gabriel, vous vous effondrez, littéralement, peut-être pour toujours et à jamais ; et pourtant il veut croire Akira, croire que vous vous en sortirez, mais tout dans cette pièce vous ramène à cette putain de triste réalité. Les larmes coulent, inondent sa face trop rouge, qu'il cache immédiatement en posant son front sur ton épaule, il bouge Akira, ne tient pas en place... Et il aimerait déposer des baisers tendres partout sur ton faciès ravagé par la souffrance ; il aimerait te dire combien il regrette de n'avoir été qu'absence dans ta vie, qu'un fantôme du passé qui revient subitement te hanté pour combler son propre égoïsme. Tu devrais le haïr Gabriel, tu devrais le détester, le frapper, lui exploser la cervelle avec ce revolver que t'as lâché... Mais non, tu te contentes de pleurer de concert avec lui, de te blottir un peu plus dans ses bras bien trop usés par la vie ; tu restes auprès de lui... Reconnaissant pour ça ? Bien évidemment qu'Akira l'est en cet instant, ému jusqu'aux larmes.
Sa gorge est aussi nouée que ses bras autour de toi Gabriel ; tes paroles le faisant de plus en plus resserrer son emprise. Oui, tu veux partir d'ici et c'est normal, parce que la mort rôde dans ton ancien appartement, virevoltant de pièces en pièces, vous surplombant légèrement, vous ramenant à la dur réalité qui vous encercle. Croit le ou non Gabriel, mais Akira souhaite se tirer d'ici lui aussi ; mais pas sans toi, plus jamais sans toi ; car ton absence ne le ferait qu'un peu plus tombé dans l'inconscience de sa déchéance. Peut-être qu'il cogite trop, peut-être bien qu'il pense trop, c'est là sa principale qualité, comme son pire défaut... Il a tellement pensé à toi qu'il a imaginé vos retrouvailles un nombre incalculable de fois ; mais en cogitant trop, il a prit des mois à passer à l'acte. Voilà où vous en êtes, voilà où son esprit vous a menez. T'as de quoi lui en vouloir Gabriel, mais sache qu'Akira n'a pas besoin de ta haine ; il se déteste déjà assez pour deux. D'ailleurs, il ne ressent pas de haine en cet instant, juste de la compassion pour sa peine, même pas une pointe de mépris ; vous êtes dans le même état, complètement brisés ; comme inachevés. Alors il te serre un peu plus, pour être vraiment conscient de ta présence, pour effacer ce putain de sentiment de solitude qui lui a temps déchiré le ventre, qui lui à temps retourner le crâne. Cette dose de toi qu'il consomme avec avidité comme un putain drogué en manque.
Tes lèvres viennent se poser prêt des siennes, dans un geste tendre, bien trop doux, bien trop frêle et il reste en suspend Akira, l'instant est mit sur pause ; encore une fois. T'as ce don Gabriel, ce don d'arrêter sa vie, de mettre fin à la bande de son film en affichant un « the end » ou encore un « game over, try again ». La monde cesse de tourner, le monde a sans doute prit fin ; juste parce que tes lèvres se sont rapprochées ; tout simplement, c'est dingue. Et tu continue, tu rajoutes sur le même ton qu'avant, repartant de plus belles dans des sanglots incontrôlés, que tu ne veux pas les quitter, que si tu dégages de cet endroit, tu dois les emmener... Et Akira n'aurait jamais pensé un seul instant à l'éventualité de les abandonner. Non. Ils ne méritent pas ça, ils méritent une sépulture descente, ils méritent tellement plus que ça... Alors ses lèvres se rapproche du sommet de ton crâne pour un baiser tendre, il en vient à hésiter légèrement, effleurant ton front, rajoutant à ta dernière demande ses quelques paroles. « Je ne te laisserai plus ; plus jamais. » Sa main vient compléter sa sentence en te caressant légèrement les cheveux, se relevant alors avec lenteur pour s'approcher des animaux sans vie recouvert de sa veste une vingtaine de minutes auparavant. Son cœur se serre, les émotions le submerge, mais sa main passe sous le corps de Alpha, Beta et Delta, les enveloppant dans sa veste, refermant la fermeture éclair, les soulevant de terre comme s'ils étaient sur le point de s'éteindre... Mais la vie ne les habites plus, plus du tout. Il reste éloigné de toi, l'odeur insupportable lui intimant l'ordre de te laisser hors de cet enfer, d'un ton un brin trop fragile, il t'implore. « Je suis garé au coin de la rue, passe devant d'accord ? »
Ouverture des portes, le jeune homme glisse à l'arrière de sa voiture son « paquet » empli de tristesse, prenant place à l'avant, siège conducteur. Il déverrouille la porte du siège passager, te laissant prendre ton temps de t'installer avant de démarrer. Akira est perdu, Akira est totalement dépassé, il ne sait pas quoi faire, il ne sait même pas où aller. Le seul lieu qui lui vient en tête et sa baraque à quelques kilomètres ; mais il n'est pas convaincu que tu ais encore envie d'y mettre les pieds. Il ne sait pas et cet imbécile n'ose rien demander, il laisse enfermer sa voix, se terrant dans un mutisme qui autrefois t'appartenais. D'un soupir, Akira prend son courage à deux mains et laisse fuser entre ses lippes bien trop sèches. « Je ne vois pas trop où on peut aller... Chez moi, ça t'irais ? » Et il se déteste pour ça Akira, encore une fois, sans vraiment savoir pourquoi.
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (07)
GABRIEL
Elles sont incontrôlables, ces larmes qui coulent. Ils sont incontrôlables, ces tourments qui rongent ton esprit. Elle est incontrôlable, cette voix cassée après tant de mois de silence, puis de "libération" parce que Akira est là. Tu es incontrôlable, mon cher Gabriel. Ca ne s'arrête pas, ta panique s'intensifie au fil des secondes et la seule chose dont tu désires est de t'enfoncer un poignard en plein coeur, juste parce que ça fait mal et que t'as cette envie : celle de tout arrêter. Tu t'en veux, tu t'en veux tellement d'avoir mal réagit. Habituellement, tu n'aurais pas eu de coeur et t'aurais tiré sans aucune hésitation. Mais la situation est complètement différente, tu ne contrôles presque rien et ça t'es insupportable. Pourquoi tu ne peux juste pas te contenter de partir, d'ignorer tout ce qui se trouve autour de toi et de démarrer une nouvelle vie ? Parce que justement ... Cette nouvelle vie, elle vient juste de naître ici. Cette vie où tes émotions explosent comme une bombe, celle où tu n'as plus ta langue dans ta poche, celle où ça fait bizarre d'être avec quelqu'un et ce quelqu'un, c'est Akira. Mais tu t'en rends pas compte. Tu ressembles à un enfant, celui qui pleurent pour une raison qu'il a oublié à la seconde qui suit. Mais ta raison, tu ne l'as pas oublié. Tu ne contrôles plus tes larmes, ça coule et ça tombe. Tu gémis faiblement, il y a comme ce poids qui écrase tes épaules, t'es à deux doigts de t'écrouler et de t'évanouir. T'aimerais mais non, il y a une autre partie de ton cerveau qui veut rester éveiller. Oui, non, peut-être, t'arrivais plus à te comprendre toi-même. Puis tout s'arrête, tout se stoppe tout comme le battement de ton coeur. Ce poids qui était en train de s'acharner sur ta personne s'était évaporée parce qu'autre chose avait fait place ... Et c'était bel et bien physique, pas qu'une impression. Tu ne levais pas ta tête, tes larmes s'éclatant contre le sol poussiéreux de ton ancien appartement et tu entends cette voix que t'avais pas entendu depuis si longtemps, pas aussi proche du moins. T'arrives pas à te calmer, c'est plus fort que toi. Mais cette nouvelle étreinte n'était d'autre qu'Akira ... Et c'était pire pour lui. Il craque en même temps que toi, il ne te lâche pas et toi, inconsciemment, tu t'accroches désespérément à son bras. Tu relèves ta tête au fur et à mesure que son étreinte sur ta personne se réduit, posant ton menton contre son épaule, presque au creux de son cou. Et il s'excuse. Comme toi, il s'excuse de ne pas avoir été là, d'être con. T'as juste envie de gueuler que non, il n'y était pour rien dans cette histoire. Mais tu réagis comme lui, t'avais fait ça y'a même pas quelques secondes. Akira dit qu'il a cette impression de crever ... Comme toi maintenant. C'est fou, incroyable, hilarant de voir à quel point votre réaction est similaire pour les mêmes raisons. C'est hilarant mais t'en rigoles pas, tu t'accroches à lui en faisant couler tes dernières larmes. Pour la première fois, tu te sentais rassuré et apaisé juste parce que Akira était là, te prenait dans ses bras, pleurait avec toi, était là tout simplement. A quel moment tu t'étais attaché à lui ? Ca te paraissait trop rapide, cette histoire. T'avais envie de réfléchir à ça : pourquoi lui ? Tu comprends pas alors t'enfonces une première fois ta tête au creux du cou d'Akira pour essuyer tes larmes, les dernières que tu espères avant de gémir. Ton cher albinos était mal en point, t'avais pas envie d'en faire trop, t'en faisais déjà beaucoup émotionnellement parlant, mentalement parlant. T'as honte alors tu bouges pas l'espace de quelques instants. Tu trembles encore contre Akira, accroupi au sol, toujours aussi minuscule et faible, ce que tu as toujours été d'ailleurs. - Je veux partir d'ici ... Mais tu t'accroches à lui, t'as pas envie de le lâcher. T'es fatigué, trop fatigué de subir ces emmerdes, cette pression qui plane autour de toi. T'as envie de souffler, penser à plus rien d'autre qu'à une vie apaisante. Tu sais pas si ça sera encore le cas maintenant. Tu sais pas si les emmerdes vont repartir. T'as toujours peur, encore plus qu'avant. Ca te fait penser à ta première fois à Pallatine : la même crainte. Alors tu raidis une nouvelle fois et tu plantes tes ongles dans le bras d'Akira, mais en aucun cas pour lui faire mal. Il était suffisamment dans la douleur comme ça. Tu lèves doucement ta tête, collant ta joue contre celle d'Akira. L'odeur du tabac te rappelle beaucoup de choses. Et pourtant, ce n'est pas comme si il s'était passé beaucoup de chose entre toi et lui. Non, il s'est passé un seul événement ou tout à basculé, mais pas dans le côté négatif. Ca te rappelle cette nuit blanche dont t'as très peu de souvenirs. Tu sais pas pourquoi tes lèvres recherchent les siennes soudainement ... Tu comprends pas pourquoi tu te contrôles pas sur le coup, alors que tu déposes délicatement tes lèvres au coin de celles d'Akira. Ca te rappelle trop de choses et ça te perturbe. Même le geste en lui-même, ça te gênait. Mais il y a cette chose ... Ce sentiment où t'as envie de te rassurer toi-même, en te disant qu'Akira serait ta nouvelle dose de calmant. T'en sais fichtrement rien alors t'enfonces une nouvelle fois ta tête dans le creux du cou du jeune asiatique. Putain. Les larmes remontent une nouvelle fois mais tu sais plus pourquoi tu pleures encore. - Je veux partir d'ici mais ... Pas sans eux. Tu ne les oublies pas, tes pauvres petits chats. T'es pas serein, tu veux partir d'ici mais pas en les laissant dans cet endroit qui était autrefois leur maison. Tu relèves doucement ta tête, lentement pour enfin le faire : regarder Akira droit dans les yeux, malgré tes yeux gonflés à force d'avoir fait passé un torrent de larme. - Ne me lâche plus jamais, please. Tu veux juste que cette promesse tienne.
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (06)
Akira
Ton flingue n'est pas placardé sur sa tempe, mais c'est tout comme. En cet instant, tu es maître de la situation Gabriel... Il te suffit d'appuyer sur la détente pour repeindre les murs détruits de ton appartement avec sa cervelle. Son cœur se resserre à cette vision anachronique ; preuve que le temps à passé ; preuve qu'il n'est plus qu'un fantôme inexistant dans ta vie ; qu'un souvenir fugace d'un temps oublié. Cependant, Akira ne détourne pas les yeux, il doit s'imprégner de ce que tu ressens, ce serait un affront d'être aveugle à ta souffrance, à ton incompréhension. Alors son joint retrouve la proximité de ses lèvres alors que son regard noisette guette le moindre de tes faits et gestes. Une pression sur la gâchette et s'en serait fini de lui, une pression sur la gâchette et il deviendrait définitivement un fantôme du passé. Et étrangement, ça l'attriste plus qu'il ne l'aurait cru ; ça le rend fébrile, un brin trop fragile ; sa silhouette si forte devient frêle, la salive ne se produit plus dans les tréfonds de sa trachée ; intérieurement il devient un désert aride. Une inspiration, puis une expiration plus longue alors que l'herbe vient capturer ses pensées, le faisant fuir légèrement dans les méandres de son imaginaire. Que doit-il faire Akira ? Il n'en sait rien. Et ta voix brise ce silence pesant qui vient de le plonger dans les limbes. 'Un putain d'Iwasaki' ouais, c'est bien le mot. C'est un putain d'Iwasaki ; qu'il le veuille ou non, c'est marqué au fer rouge sur sa peau comme sur ton cœur. Tu trouves que c'est vraiment important Gabriel ? Passer outre, ce n'est pas dans tes cordes ? Il aurait préféré ; dans son égoïsme primaire, Akira aurait largement préféré. Et les souvenirs lui reviennent, comme un rêve oublié. Il se rappelle du temps passé ensemble ; raison de sa présence à tes côtés en cet instant. Mais Akira prend cruellement conscience de sa bêtise, de son égoïsme et de son avidité. Pourquoi Gabriel ? Pourquoi le rejeter ainsi alors qu'autrefois c'est ce que tu voulais éviter ? Faire la sangsue, c'est pourtant toi qui le lui a demandé, non ? Un soupir, profond, alors que la fumée vient brouiller cette vision d'enfer dans laquelle tu le plonges. 'Putain' ; c'est le mot qui tourne en boucle dans sa tête, comme un riff de guitare saturée. Qu'il déteste cette situation, qu'il aimerait fuir en oubliant sa raison... Mais non. Faire face, Akira était prêt à tout pour ça ; pour le pire, mais surtout pour le meilleur. Il se contente d'écouter en silence alors que tu sembles te perdre un peu plus dans les méandres de ton propre esprit. Regarde toi Gabriel et regarde le lui ; regardez-vous ; deux hommes luttant contre un monde qui semblait pourtant vous appartenir. Il est con Akira, il est stupide d'avoir crû, il est bête d'avoir espérer ; et il se dégoûte d'avoir succombé si rapidement à des sentiments qu'il considérait comme éphémère. Pourquoi Gabriel ? Pourquoi a-t-il fallut qu'il tombe amoureux de toi ? Et pourquoi ne peut-il tout simplement pas te le dire ? Trop de questions laisser en suspends en interne ; mais que le jeune homme ne peut tout simplement pas énumérer à voix haute. Il ne peut pas te dire tout ça, pas par manque de convictions ; mais parce qu'après ce que tu as vécu, il aurait l'impression d'être malhonnête ; en soit, que ce serait une trahison. Et quand tu bouffes ta lèvres Gabriel, Akira en baisse la tête, fumant comme un pompier pour éviter de cogiter, fumant avec avidité pour fuir la réalité. Il se déteste comme personne, c'est un salopard ; et tu l'savais pourtant, tu l'avais toi-même deviné en cette nuit d'été ; pour son anniversaire et cette soirée arrosée. Tu as beau savoir tout ça, tu sembles en conflit intérieur, mais Akira ne peut rien dire, car il n'est pas dans ta tête et que malgré qu'il soit bon pour cerné les gens, il ne sait toujours pas comment tu fonctionnes. Tu es l'énigme de sa vie Gabriel, tu es cette putain d'équation qui dérègle sa vie, qu'il se doit d'éclaircir pour de nouveau pouvoir tourner rond ; car bordel, depuis qu'il t'as rencontré, il n'est plus lui-même. Le temps passe et tes tremblements se font un peu plus conséquents alors que l'arme semblent plus lourde. Son cœur se brise un peu plus et ses yeux se referment  légèrement de frustration et de tristesse ; sa gorge se serre et les mots ne sortent pas. 'Mais tu es Akira' Non Gabriel ; il n'est plus Akira, il n'est qu'une ombre, celle qui plane autour de toi et qui te ronge. Est-ce que ça change quelque chose qui il est ? Non, il ne peut pas s'en convaincre. Et il aimerait te dire d'arrêter, que ce manège doit cesser, qu'il risque de faire comme cette fumée ; s'évaporer. C'est ce qu'il fait quand ses yeux se rouvrent pour mieux s'écarquiller, que son joint quitte ses lèvres pour mieux rencontrer le sol défoncé ; des larmes. Tu pleures Gabriel. Putain, tu pleures bordel. Et s'il le pouvait il le ferait également. Elles lui démangent les yeux, mais rien. Putain de merde Gabriel. Pourquoi vous ? Pourquoi maintenant ? Et le silence règne alors qu'il se perd encore. Rien ne tourne rond et plus rien ne tournera jamais rond. Vous êtes brisés, vous êtes le revers d'une même pièce incapable de se retourner pour se regarder ; vous êtes destinés à vous séparer ; avant même que tout puisse commencer... Et bizarrement, dans le fond de son cœur, Akira ne peut se résoudre à cette putain d'éventualité. Avançant légèrement, il reste néanmoins sur ses gardes ; car il veut parler, pouvoir te dire tout ce qu'il n'a jamais pu te dire, tout ce qui est resté caché, enfoui au fond de lui ; par peur, pour ne pas t'effrayer. Et voilà que tu repars de plus belle ; son regard se plissant, comprenant à moitié ce que tu racontes... L'italien, t'es tellement perturbé que t'en perd ton anglais, et son cerveau est tellement embrumé et brisé qu'il n'en capte que les grandes lignes. De la confiance. Il sait putain. Il sait que tu galères à faire confiance ; il sait tout ça et il le comprend mieux que quiconque ; Akira peine à y croire, il veut y croire ; ne pas devenir un étranger à ta vie, ne pas être pour toi un putain d'ennemi. L'arme est lâchée et l'écho du bruit du métal percutant le parquet éveil son instinct, le fait automatiquement bouger, arquer un sourcil ; sans le savoir, sans vraiment le réaliser, Akira part en vrille ; approchant d'un pas lent, mais néanmoins résolu alors que tu te recroqueville sur toi-même... « Arrête. » Les mots sortent automatiquement alors que tu t'excuses ; inlassablement, continuellement ; tu le répètes comme un fou, comme si c'est tout ce que tu étais dorénavant capable de faire... Et il s'accroupi en face de toi Akira, son genou tapant le revolver sans y faire attention. « Tais-toi... Putain tais-toi s'il te plaît. » Et ses bras viennent t'envelopper, une étreinte te cachant du monde qui t'entoure, comme si cela pouvait effacer toutes les horreurs, couvrir toutes tes questions, réchauffer toutes tes angoisses. Y'a son cœur qui ne répond plus, qui part dans une rythme imbattable, avec une douleur effroyable, contractant ses muscles à leur paroxysme alors que son front vient se coller au sommet de ton crâne. Et il pleure Akira, de concert avec toi, et sa voix brisée ne lui permet pas de bien s'exprimer... C'est fini bordel, tout est fini. Comment recoller les morceaux de 'vous' ? Alors que vous êtes 'morts'. « Pu... Tain... Arr-arrête ça Gabriel. » Son étreinte se resserre sur ton corps, sa main se glissant instinctivement dans ta chevelure ébène, ses larmes si coulantes si collant naturellement. Il tente de reprendre sa respiration, il tente de se calmer, ou rien ne vous mènera nul part, ça ne peux pas rester comme ça, certainement pas ; il peut pas se résoudre à ça Akira, alors il te serre plus fort, car c'est tout ce qu'il sait faire. « C'es... C'est moi putain... C'est moi qui doit... M'excuser. » Qu'est-ce qu'il doit faire ? Qu'est-ce qu'il peut dire de plus ? Akira ne sait pas, Akira ne sait plus et peut-être que dans le fond, il n'a jamais su. Il confond le passé et le présent, il n'entrevoit même plus le futur. Il ne sait pas où il va, ça non plus finalement il ne la jamais su. C'est horrible, cette douleur lancinante dans sa poitrine, cette peine qui lui lacère les entrailles ; il meurt Akira, il meurt à petit feu... Il n'y avait pas besoin d'une détonation, tes larmes sont pires que les balles Gabriel. « Pardon... Pardon Gabriel... Je suis le pire des cons... Pardon. J'aurais dû être là... Je suis désolé... » Comment avoir confiance ? Lui-même ne sait pas. Il ne mérite pas ça, il ne mérite pas ta compassion, ni même ton attention et ça, Akira l'a toujours su. Alors pourquoi s'écharner à y croire ? Pourquoi continuer ? Sans doute parce que t'es ancré dans sa peau Gabriel et qu'à cause de ça, ses nerfs sont en train de lâcher. « J'ai l'impression de crever putain... » Il pensait l'avoir imaginé Akira, mais non, c'est sorti tout seul, comme une dernière sentence... C'est comme quand il avait rouvert les yeux après un long sommeil ; il avait l'impression d'avoir laissé une partie de lui quelque part ; qu'il était mort... Et ça revient. T'avoir dans ses bras, ça le tue, t'entendre pleurer, ça le crève. Par pitié. Que quelqu'un l'achève...
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (05)
Gabriel
La vérité, c'est que tu ne sais pas trop ce qui se passe actuellement. T'as cette impression que le temps passe extrêmement vite, que tu n'es plus capable de contrôler c'qui passent sous tes doigts. Tu n'es plus maître de tes choix, de tes mouvements, on peut dire que c'est le destin qui te joue des tours. Là ? T'as l'air quelque peu ... paumé, voire même beaucoup. T'y peux rien et tu ne t'en plains pas. Vous savez, comme ceux qui vous sortent sur Facebook ou Twitter "dites moi que je fais pas de la merde xDD svp .w. " alors que t'as juste envie de leur écrire "ouais tu fais de la merde, maintenant ferme ta gueule et va chialer ailleurs". Les gros plaintifs à con, on a envie de leur tirer une balle digitale dans la tête. Mais tu ne te plains pas, pas de ton comportement parfois exaspérant, incompréhensible. Et là, même si tu es dans un état complètement négatif, t'arrivais quand même à écouter Akira malgré le flingue que tu tenais entre tes doigts précieux. Si tu voulais, tu pouvais le flinguer maintenant, ce cher Akira. Qu'est-ce qui t'en empêches en vrai ? Rien à vrai dire. T'as presque plus de souvenirs concernant cette fameuse soirée où vous étiez partis loin ... Très loin. Puis après : plus rien. Ce n'est qu'un Iwasaki, l'un de ceux qui t'ont fait goûter au plaisir de la vengeance et de la violence pour des disparitions à la con. T'étais marqué Opportuniste, t'étais qu'un simple insecte qu'il fallait éliminer juste .... Pour être apaisé, d'après certains des Iwasaki ? Ouais. Qui sait si ce n'est pas le cas avec Akira ? T'as perdu ta confiance en si peu de temps, c'est l'un des plus grands dangers pour l'homme que de ne plus se faire confiance à cause de trahison, de violence et par peur, surtout ça. Ton cher et jeune ami te dit qu'il n'est responsable de rien, que tu te trompes, qu'il t'avoue être tombé dans le coma et pour une raison qu'il te montre quelques secondes après. Il te répète encore qu'il est là mais pas pour te tuer, qu'il voulait savoir si tu allais bien, parce qu'il n'était pas au courant de tout ça, et voilà qu'il te demande que tu lui tires une balle dessus .... Et tu te dis que dans le crâne, ça passerait bien car la mort est plus rapide comme ça. T'as des mauvaises pensées, tellement mauvaises que ton regard en disait long sur ce que tu pensais de la situation. Confiance. T'as comme cette difficulté de respirer normalement de regarder droit devant toi, de rester stoïque face à cette situation des plus loufoques. Tu gardes ton arme braqué sur cet homme complètement abattu et faible. - T’es un putain d’Iwasaki … même si tu prétends n’avoir aucun rapport avec eux … t’en restes un. Je le sais bien. Tu te dis aussi qu'Akira était le seul à se souvenir de certaines choses te concernant. Même si vous ne vous voyez plus autant comme avant le drame, la communication par message se faisait intensément, comme si cette relation ne se cassait pas. C'était bizarre. Parce qu'en plus de ça, Akira s'était permis de venir chez toi le jour de ton anniversaire, comme un putain de squatteur du dimanche (ça tombe bien, c'était vraiment dimanche). Akira est un Iwasaki et tu ne le savais pas à ce moment là, parce que tu t'intéressais pas autant que ça à sa vie, à ses petites aventures parce que tu le considérais trop énergique à ton goût. T'avais pas le temps de suivre son rythme, alors tu parlais avec lui par message pour prendre des nouvelles, pour que lui apporte les siennes, que tu donnes les tiennes même si tu restes le plus parfait des introvertis. - Je le sais parfaitement bien ... Tu bouffes doucement ta lèvre et à n'aucun moment, t'avais osé affronté le regard d'Akira. Tu le sentais dépité, agacé, fatigué, autre verbe en é mais ça ne t'empêchait pas d'agir comme bon te semblait : comme un con qui réfléchissait trop, un peu trop .... Mais pas à 100% non plus. Ton expression faciale change doucement et ta main tremble légèrement. Bizarrement, l'arme que tu portes à une main te parait plus lourde, pesante et brûlante à en marquer tes doigts. - ... Mais tu es Akira. C'est parce qu'il est Akira que tu n'arrives pas à appuyer sur la détente. C'est parce qu'il est Akira que ton coeur bat et tes yeux brillent de mille feux par les larmes qui n'osent couler le long de tes joues. C'est parce qu'il est Akira que ta logique habituelle ne te transforme pas en un assassin sanguinaire. C'est parce qu'il est Akira que tu ressens des émotions en toi. Alors tu pleures. Tu pleures parce ta conscience veut le tuer parce qu'il est Iwasaki, mais que ton coeur hurle qu'il est avant tout cet Akira qui te collait à la peau, celui qui se prenait pour la plus grande des sangsues, celui qui cherche à bien faire, qui pense mal faire et qui - au final -, arrivait à de drôles de fins dont il ne s'y attendait pas. Tu pleures parce que ... C'est tout. Juste ça. Habituellement, tu aurais fait confiance à ton instinct comme il y a longtemps. Mais là, non, t'y arrives pas. T'as pas envie, tu peux le faire mais t'as pas envie. Tu colles ton arme contre ton front, pas dans le sens où tu veux te tirer une balle dans le crâne, t'adoptes comme une position de prière, l'arme braquée vers le plafond que t'avais déjà menacée et tuée une première fois. - Ho paura, ho tanta paura, io so cosa fare, so di chi fidarmi di più, non sono mai stato in grado di fiducia, nemmeno a me ... La peur prend possession de ton corps, à tel point que t'en perds ton anglais. Tu le dis clairement: t'as peur, tellement peur que tu ne sais plus quoi faire, tu ne sais plus à qui faire confiance, t'as jamais su faire confiance, même pas à toi. Alors tu lâches ton arme et tu t'accroupis, tu croises tes bras et tu caches ta tête misérable, ton comportement exécrable, ta logique inhumaine. Tu peux pas faire comme il y a 5 ans, parce qu'Akira et beaucoup trop différent de ces gens. Parce qu'il est là, blessé par ses marques de guerre. Et toi dans cette histoire, est-ce que tu t'es intéressé à un seul instant à son cas ? Est-ce que tu t'es inquiété une seule fois lorsqu'il a arrêté de t'envoyer des messages ? Est-ce que tu t'es demandé une seule fois si il était en vie après la guerre, votre guerre ? - Perdonami, perdonami, perdonami, perdonami, perdonami, perdonami, perdonami, perdonami ... Est-ce que t'es con, ou tu le fais exprès, Gabriel ?
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (04)
Akira
Le rejet. Voilà ce qu'il ressent, voilà à quoi tu le confrontes Gabriel. Il reste de marbre, presque imperturbable alors que la première détonation tend ses muscles au maximum ; réveillant ses sens ; Akira est en alerte. Et la douleur dans son épaule gauche se réveil, l'extraction d'une balle, il s'en rappelle. La salive coule lentement le long de sa gorge alors qu'il se retourne délicatement à l'entente de ta voix, le revolver braqué sur sa personne... Et tu trembles Gabriel, de peur, peut-être de haine aussi ; car il sait très bien ce que tes chats représentaient pour toi ; et tu sais mieux que quiconque ce que représentes Moriarty pour lui. Ses paupières sont à moitié refermé, par l'agacement, par la colère sourde qui grimpe, par la frustration qui se ressers sur son estomac ; tu le considères comme un ennemis, en cet instant et il ne comprend pas pourquoi... Est-ce que ça le sidère ? Est-ce que ça le blesse ? Oui. Indéniablement ; oui. Ils glissent ses mains dans ses poches, le regard irrémédiablement vissé sur le sol ; l'odeur lui donne envie d'mourir, l'odeur de mort de cette pièce lui donne envie de fuir. 'T'approche pas' que tu lui avais dis, avec une rage palpable, faisant monter en lui une peine insondable. Tu as la voix cassé Gab' et Akira sait que s'il l'ouvre en cet instant, la sienne sera brisé de la même manière. Alors il attend, il patiente, il est prêt à subir ta colère. Puis viens une nouvelle question... Les opportunistes ? Ce qu'il s'est passé ici ? Tu oses le croire responsable de ça Gabriel ? Tu oses le mettre dans le même sac que les pourrit qui fluctue dans la ville ? Si tu savais, si tu avais une quelconque idée de ce qu'il a traversé ; alors peut-être que tu aurais tourné sept fois la langue dans ta bouche avant de lui demander ça. Et la haine grimpe, une ligne est tracé au sol, délimitant vos mondes, votre environnement. Tu es celui avec un flingue Gabriel, qui en veut à la vie de l'autre actuellement ? Alors c'est dans un geste lent qu'il retire sa veste zippé, pour montrer avant toute chose qu'il n'est pas armé, qu'il ne trimbale pas un quelconque engin de mort... Puis, Akira vient soulever son pull, puis son tee-shirt, dévoilant les traces, dévoilant les marques, non pas sans sourciller, non pas sans serrer les dents de douleur ; mais surtout pas pour te prendre en pitié ; juste pour te montrer. « Tu te trompes de coupable Gabriel. J'suis pas le responsable de ce carnage. » Un soupir, profond, bien trop long, lui faisant tirer la gueule, le faisant cracher ses poumons sur le sol poussiéreux de l'appartement. Son joint lui brûle les lèvres, lui déchire les entrailles, lui détruit le cerveau. « J'étais dans le coma, pendant un long moment, alors t'auras beau me menacer, j'ai pas les réponses à tes questions... Désolé. » Malheureusement pour lui, malheureusement pour toi ; car il aimerait bien pouvoir trouver une explication à tout ce merdier ; mais il n'en a pas ; et même s'il y en avait une, très certainement qu'elle échapperait à Akira. La guerre ? Il n'avait certainement pas voulu y prendre part de base... Des morts, putain, lui qui avait peur de la mort en elle-même, il l'avait approcher de bien trop prêt. Son cœur le sait, son corps le lui rappelle sans cesse. « Je suis pas là pour mettre fin à ta vie ; putain ; j'suis pas armé Gabriel... » Mais il est vrai qu'avec ses bras, il pourrait te tordre la nuque... Mais concrètement Gabriel, est-ce qu'il a l'apparence d'un gars qui veut mettre fin à quelque chose, et surtout, à ta vie ? C'est plutôt lui qui décède en cet instant. Pourtant, il ne peut pas t'en vouloir Akira, car ta rage et ta peine sont compréhensibles, elles sont indescriptibles... « Je voulais juste savoir comment t'allais... Mais j'ai pas eu le courage jusqu'à aujourd'hui... » Est-ce que tu peux le comprendre ? Peut-être que oui, peut-être que non ; mais pour l'heure, la réponse serait très certainement négative. Car t'as subis Gabriel, Akira le voit, mais il n'en avait aucune foutus idée. « Tu veux me tirer dessus ? Alors vas-y... Si tu penses vraiment que j'le mérite et que j'suis le coupable ; fait le. » Si tu penses sincèrement qu'il le mérite Gabriel, alors n'hésite pas ; si tu penses qu'il est le fautif dans toute cette histoire, alors tire ; il ne t'en voudra pas. Akira à réchapper à la mort, mais ça ne le dérange pas d'y succomber si ça vient de toi... Au contraire, ce serait peut-être une aubaine. 
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (03)
Ca toque, tu n'as pas pris le temps de te retourner ni d'entendre mais ton corps se retrouve crispé, toujours pas remis de tes émotions. Mais là, tu dois fuir parce que t'ignores qui pouvait venir ici à part toi. Une première voix résonne, tu ne comprends pas qui c'est, tu reconnais pas sur le coup. Tu passes ta main dans la poche arrière de ton jean car tu flippes, t'as peur, tu sais pas ce qui va se passer ici. T'entends une nouvelle fois la voix, la même, mais elle devient plus claire. Sauf que tes pulsions agissent plus vite que ton cerveau. De ta poche, tu sors une arme avant de tirer le feu. Première détonation. Tu manques le coup en ayant tiré au plafond. Tu lèves ta tête vers l'inconnu qui venait de pénétrer en ces lieux. Les cheveux, la grande taille et le physique imposant ... Akira. Tes jambes bougent tout seul, tu ne peux les contrôler et c'est de cette manière que tu t'éloignes un peu trop rapidement d'Akira, te manquant de te casser la figurine à force de reculer. Au final, tu l'as vu combien de fois ce gars ? 3, 4 5 fois ? Et durant ces 7 derniers mois : plus jamais. Qu'est-ce qu'il fout là ? C'est ça, ta plus grosse flippe. Les raisons du pourquoi il est là. L'arme est dans ta main, mais tu ne braques pas encore. - T'approche pas. Ta voix parait encore plus fragile qu'avant, déjà cassée par la découverte macabre de tes bébés. Ta façon de réagir est digne de toi. Tu recules encore d'un pas car t'étais prêt à fuir à tout moment si la situation dégénère. De quelle façon, me diriez-vous ? Gabriel ne le sait même pas, tu imagines beaucoup de chose et tu as des informations ... Notamment des informations concernant Akira. C'est la première raison qui t'empêche de fuir ton ancienne propriétés : des réponses, il te faut des réponses. - Qu'est-ce qui s'est passé ici, réponds-moi. Jusqu'où vous êtes prêts à aller pour vous venger des Opportunistes ? La haine monte petit à petit, la raison t'a déjà quitté pour faire place à tes émotions les plus fortes. Tu n'es plus aussi passif qu'avant, pas après ce qui s'est passé ici, pas après avoir vu tes chats. Tu voulais absolument des réponses, alors tu restes sur tes aguets, l'arme en main, tremblant de colère et de haine mais surtout : d'une peur totalement incontrôlable. Akira, tu l'as vu peu de fois, t'as un faible souvenir de la seule nuit que t'as passé avec lui, si ce n'est que tu t'étais réveillé avec une douleur au bassin mais aussi au coeur. Tu braques ton arme. - Pourquoi t'es là, tu cherches aussi à réduire ma vie en cendre ?! Réponds-moi ... Tu es en train de revivre le pire moment de ta vie.
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (02)
Akira
L'obscurité, c'est la première chose qu'il voit quand il ouvre les paupières. Les cils battent, mais la lumière ne parvient pas à sa rétine ; et il se demande alors s'il est bien réveillé ou seulement dans les limbes de son inconscient. Il ressent la douleur, il ressent la souffrance ; et il la crache encore et encore en toussant comme un tuberculeux, s'agrippant de toute ses forces à son tee-shirt, resserrant l'étreinte sur son torse malmené. De sa main gauche, le trafiquant cherche l'interrupteur qui éclairera la pièce dans un halo bleuté ; mais bouger lui paraît bien trop difficile... Esquisser le moindre mouvement est douloureux ; encore convalescent. Ce sont les miaulements inquiétants de Moriarty qui lui donne la force de se redresser sur son lit, caressant la petite bouille du bout de ses doigts. Akira ; un homme détruit, dont la peau à été ravagé, marqué ; à vie. Il n'essaye même pas de s'étirer, il se contente juste de se maintenir l'abdomen, avançant vers sa penderie, l'ouvrant et le miroir qui se trouve à l'intérieur lui renvoi son image, le reflet des ravages. Cicatrices d'impacts aux torses, à l'épaule, une ligne passant sur son abdomen, déflagration sur son dos... Les ravages d'une guerre à laquelle il n'avait certainement pas demandé à prendre part ; et voilà les dégâts ; ils sont encore marqués sur sa peau et peut-être qu'elles resteront à jamais gravées sur lui. C'est dans un soupir et en s'allumant une cigarette qu'il attrape un tee-shirt noir qu'il enfile avec difficulté, une veste noir zippé bien large se retrouve par dessus ; puis c'est son jogging noir qui vient compléter son allure de fantôme dépravé. Le monde enjoué d'Akira n'est plus, plus vraiment ; c'est toujours ainsi quand on frôle la mort, le retour à la réalité ne s'en retrouve que plus amer... Incapable d'esquisser le moindre mouvement pendant plus de deux mois, sur son pseudo lit d'hôpital, il se rappelle n'avoir pas été beau à regarder... Sans doute qu'on pensait de lui qu'il ne se réveillerait jamais et l'espace d'un instant, dans son subconscient, Akira se l'était dit également. Peut-être que ça aurait été un soulagement, une récompense ; une délivrance. Il étire son corps abîmés et chaque parcelles de son corps le fait souffrir... Mais le frottement de Moriarty sur sa jambe l'apaise et la fumée de sa cigarette le berce. Déplaçant sa carcasse désabusée, le jeune homme descend les escaliers avec lenteur, les jambes tremblantes et le souffle déjà court. Il n'est plus que l'ombre de lui-même Akira ; il n'est plus vraiment Cerbère le chien à trois têtes gardien des enfers ; non... Il n'est plus qu'un fantôme se demandant bien quand il sera rappelé à l'au-delà. Et même la nicotine n'arrive pas à détendre ses muscles bandés, il n'arrive plus vraiment à cogiter non plus. Le sang tape dans ses veines, ses tempes pulsent, son corps entier brûle. Respirer de l'air frais ; ouais, prendre l'air, quelle merveilleuse idée pour celui qui galère à se déplacer, qui va sans doute se ramasser plus de huit fois la gueule sur le pavé. C'est en se glissant dans la cuisine pour foutre de la bouffe à Moriarty qu'il attrape ses clés de voiture avant de s'éclipser vers son parking, se laissant tomber sur le siège de sa voiture, lunette de soleil devant le nez pour cacher la marque qui zèbre son arcade droite. Il a la gueule d'un gars qui s'est fait passer à tabac et le regard d'un homme qui a connu la guerre Akira... Nouvelle cigarette qui se retrouve nichée entre ses lèvres, le voilà en train de parcourir les rues de Pallatine avec sa poubelle ambulante ; cherchant un endroit ou se garer pour finir à pied ; ce qui lui vaudra plusieurs minutes de tournage en rond et autre merde... Mais il ne peste pas Akira, il n'a plus le temps pour ça ; ou plutôt, il n'en a plus l'envie... Cela fait bien plus de sept mois qu'il n'a goût à rien ; que sa bouffe n'a pas de saveur, que son lit n'a plus cette odeur. Il y a un manque cruel, quelque chose qui était là, à laquelle il a développé une dépendance ; mais qui n'est plus. Et il déglutit un peu de rage, un peu de peine, puis vient un hoquet de surprise alors qu'il caresse avec douceur son abdomen... Si on lui avait dit que prendre une balle faisait si mal, alors peut-être qu'il aurait réfléchit à deux fois avant de se lancer dans ce merdier ; c'est ce qu'il pense, mais dans le fond, Akira sait très bien qu'il y aurait fini quand même ; après tout, il a ça dans le sang et ça, il ne l'oublie pas. Son casque audio vient prendre place sur sa tête, sa chevelure caché par sa capuche ; aujourd'hui, il n'a pas prit la peine de se coiffer, aujourd'hui, il camoufle son visage de lunette et de sa chevelure baissée. Et le voilà qui sors de sa voiture sans faire gaffe au passage routier ; manquant de peu de se faire renverser ; mais il n'a pas haussé un sourcil, non. Il n'a plus peur de ça, il n'a plus peur de grand chose... Si ce n'est de la perte de quelqu'un ; d'une personne qu'il considère déjà avoir perdu ; sept mois sans rien, juste un vide, un trou béant dans sa poitrine. Et pourtant le voilà, devant cet appartement ; à croire qu'il ne sait décidément pas quand lâcher l'affaire. Démarche lente, il gravit les escaliers, un à un, avec une lenteur dès plus extrêmes ; son souffle saccadé, son cœur prêt à se retrouver sur le sol ; il avance cependant ; ne se contenterait cette fois de ne pas seulement frapper à la porte ; mais d'y entrer ; même par la force s'il le fallait... Car c'est un égoïste, il ne l'a pas oublié et qu'il ne peut décidément pas rester comme ça, dans l'ignorance la plus totale. C'est fou, c'est insensé, il lui aura fallut sept mois pour se lancer, pour oser franchir plus loin que le seuil du hall d'entrée. Et il n'est pas beau à voir Akira, il ne le sera certainement plus jamais ; jamais vraiment. Mais son cœur lui dicte sa conduite et ça non plus ça n'a pas changé ; il est temps pour lui d'agir, de ne plus être spectateur ; il était temps pour lui d'aller et non de partir. L'ascension fut périlleuse, son sang ne fait qu'un tour, sa vision se trouble légèrement ; et c'est un joint qui vient se glisser entre ses lèvres abîmées ; juste pour détendre ses muscles, juste pour calmer les douleurs. Sa main vient toquer à la porte après quelques minutes d'indécisions, mais c'est le grincement de cette dernière qui se fit entendre... Elle n'était pas totalement fermée. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Que... Il ne se pose pas trente six milles questions, résolu, il pénètre dans cette antre autrefois exploré ; une unique fois, pour l'anniversaire du propriétaire... Et plus rien n'est à sa place, plus rien n'est en état... Et cette odeur, cette odeur de chair pourries, il l'a connaît, il l'a déjà senti, comme il se rappelle de la senteur horrible de corps calcinés. Encore une fois, il déglutit et c'est en avançant un peu, légèrement, que son regard tombe sur le spectacle macabre ; toi assis au milieu... Tu es vivant Gabriel ; en chair et en os, et tu bouges et tes épaules tressautent. Le temps s'arrête, puis recommence à tourner alors qu'il s'avance, faisant grincer le plancher.... Alors il stop sa marche, se demandant s'il doit bien se trouver là, en cet instant. Son cœur s'arrête et c'est sa voix cassé qui brise le silence. « Gabriel... » Il n'ose pas te demander ce qu'il s'est passé. Non. Car l'évidence est là. Et c'est horrible, c'est juste dégueulasse. Mais malgré sa haine qui gronde en lui, il reste imperturbable ; mais s'il enlevait sa capuche et ses lunettes, son regard montrerait bien d'autres émotions. Sa main s'approche de ton épaule, mais il n'ose pas la poser, il ne sait pas quoi dire et encore moins quoi faire. Alors c'est avec lenteur qu'il s'approche des corps sans vie des animaux qui n'avaient rien demander ; enlevant avec difficulté sa veste, la posant sur eux pour cacher l'ampleur de la décomposition des tissus. Il pourrait rendre ses tripes sur le sol, il le voudrait, mais il se contient ; car il a déjà vu bien pire ; mais la valeur sentimental n'était pas la même. « Faut pas les laisser comme ça... » Et c'est tout ce qu'il trouve à dire. Bordel Akira, mais qu'est-ce que tu fous là ? Fait quelque chose, dit quelque chose, exprime toi... Ou bien ton bonheur te glissera fatalement du bout des doigts.
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akigab-blog · 8 years ago
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BE THERE (01)
Gabriel
Un homme marche dans les rues de Pallatine. Il a l'air complètement normal, si ce n'est que son style vestimentaire paraissait décontracté : jean noir, baskets slip-on blanche, tshirt blanc sous une veste grise chaude, une écharpe et un petit sac type Eastpak sur le dos. Voyez-vous. Il n'a pas l'air dangereux, comme garçon. Il est extrêmement fin, il a grandi depuis la dernière fois, peut-être fait-il dans les 172 centimètres maintenant. Il parait gentleman et adorable vu de dos, ce jeune homme ... Mais de face, c'est une autre personne qui se trouvera face à vous, cicatrisé à la lèvre et pâle comme la mort. Gabriel. C'est ton nom. Tu n'as pas oublié qui tu es, ce que tu faisais, avec qui tu traînais, les choses que tu faisais il y a quelques mois de cela avant de te retrouver dans cet état. Tu pensais que vivre à Chronos était une bonne idée, que tu allais avoir l'esprit apaisé mais c'est complètement faux. Ca se répète, on te déteste pour ce que tu es, pas pour ta personnalité. Parce que tu es opportuniste, c'est l'étiquette collée à ton front. C'est ce qui aurait pu causer ta mort malgré toi, Gabriel. Tu as fuis la capitale pourtant, tu as disparu dans la nature sans rien dire à personne. Ton portable a été détruit, tes affaires .... T'ignores ce qu'ils sont devenus et c'est ce pourquoi tu es là, devant la porte de ton appartement que tu as dû fuir contre ton gré. L'étage de ton appartement à l'air d'être à l'abandon pour une raison que tu ignores complètement. Qu'est-ce qui t'es réellement arrivé, Gabriel ? La vérité est que depuis la guerre qui a éclatée en octobre dernier, tu n'as plus jamais avoir une belle vie comme avant. T'as pris peur pour beaucoup de raisons dont l'une se trouve juste derrière cette porte. Pendant plus de 5 mois, t'étais mort aux yeux du monde et tu reviens aujourd'hui pour ... Tu ne sais pas vraiment. Peut-être pour affronter la réalité juste en face de toi. La porte de ton appartement fermée, tu tentes de décrocher la serrure de ta porte qui a été changée par les autorités sûrement. Autorité, oui, c'est un mot effrayant n'est-ce pas ? Qu'a-t-il bien pu se passer, dites-vous ? Ne vous inquiétez pas, vous le saurez en même temps que Gabriel, même si il se fait une idée de ce qui se cache derrière cette porte. Celle-ci s'ouvre enfin et tu l'ouvres avec délicatesse, les yeux vides et l'expression faciale aussi mort que celui d'un cadavre. Tu regardes autour de toi en posant un pied l'un devant l'autre, très lentement. C'était un désastre, ton appartement n'a jamais été aussi saccagé, aussi poussiéreux, ça puait la mort. Ca te tétanise de voir quelques impacts de balle sur les murs de ton salon. Pourquoi, pourquoi c'est comme ça. Tu veux dire ... Tu ne pensais pas à autant de dégât, pas comme ça. Tu poses ton sac au sol et tu récupères un objet que tu mets à la poche arrière de ton jean et tu avances lentement. Première pièce : celle de tes archives, tes photos, tes renseignements. Une salle brûlée où il ne restait plus aucune photo, ni aucun texte. Cuisine : déplorable. Les meubles de ton salon sont retournés, comme si les auteurs recherchaient quelque chose ... Un truc, t'ignore quoi. Tu ne voulais plus monter à l'étage, ça devait être la même chose. Depuis plusieurs mois ... Ton appartement était comme ça, dans un état ignoble, détruit par le passage de personnes dont t'avais une large idée de leur identité ... Tu prends peur, on ne t'entend presque pas respirer alors que ton écharpe cache ton nez pour fuir l'odeur. T'ignore ce que c'était alors tu cherches, t'as jamais senti une telle chose de ta vie. Tu fais le tour dans ton salon et tu fouilles enfin derrière ton canapé. Tu t'effondres au sol, le choque s'empare de ton cerveau, ta bouche s'entrouvre légèrement. Cette puanteur qui avait pris possession de ton appartement n'était que l'odeur de cadavres d'animaux. Pas n'importe lesquels : ceux de tes 3 chats. Ceux qui représentaient ta vie et qui pouvaient rendre ta vie meilleure lorsque tes journées n'étaient pas magiques. On venait de tout te retirer : la confiance, tes chats, ta possibilité de pouvoir vivre tranquillement. Tu plaques ta main devant ta bouche dont ta lèvre inférieure possédait une drôle de cicatrice et ce sont les émotions qui prennent place dans ta tête, genoux à terre, effondré, abattu, complètement détruit mentalement ... T'avais rien fait ... C'est ce que tu te répètes dans ta tête, faisant abstraction à ce qui t'entourait : t'avais strictement rien fait mais ta fuite, ton appartement, tes chats ... Tout, on t'avais tout retiré. Tu les détestes, si tu pouvais en tuer un là maintenant, tu le ferai maintenant pour apaiser ta conscience. Les larmes coulent doucement alors que tu te trouvais à côté de ton canapé, à esquiver ton regard du corps sans vie de tes protégés.
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akigab-blog · 8 years ago
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(histoire de faire le break, akigab forever bisous)
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (40 _ END )
Akira
Cette proximité ; cette attirance ; depuis combien de temps l'avait-il recherché ? Akira n'en a plus aucune idée. Tout est brouillé, envoyé à des années lumières de ses pensées ; il ne sait plus vraiment, juste qu'aujourd'hui, ça lui est tombé sur la gueule, que c'est arrivé avec toi Gabriel ; comme ça aurait pu tomber sur n'importe qui d'autre... Mais non. C'est toi ; juste toi. Tu viens occuper ses pensées et il se voit lentement s'effondrer dans une spirale sans fin ; les abysses d'un prémisse qui malheureusement le tire vers une fin. Parce que tu l'ouvres Gabriel, tu dis des choses qu'il imprime, mais dont il ne veut certainement pas prendre conscience maintenant et surtout pas dans son état. Tu l'aimes et il t'aime, c'est indéniable ; et c'est ça qui est putain de fou dans cette histoire. C'est arrivé de nul part, ça le transperce encore... Il y a son cœur qui t'appartiens, mais il comprend la suite de tes mots, les prend en considération. Oui, oui tu as raison Gabriel, un je t'aime, ça ne veut pas dire tout ça, mais il ne s'attendait pas à une fin pareille... Il est dans le mal ? En te faisant du bien, il est dans le mal, dans l'erreur ? Son sourcil se rehausse, preuve de son incompréhension ; perplexité visible sur son faciès un peu trop rosés par les effluves d'alcool qui commencent enfin à faire leur effets. Et il voit flou Akira, il ne sait pas trop ce qu'il se passe, juste qu'il hoche la tête pour dire qu'il est d'accord, qu'il comprend, qu'il accepte ; parce que de toute façon il ne peut pas faire autrement. Tes ongles griffent sa peau ; et Cerbère il s'évapore ; Akira il succombe à cette envie encore une fois de déposer ses lèvres sur la tienne ; marquant ta nuque par la puissance de ses crocs. Il pourrait te dévorer en cet instant, sans réfléchir, juste pour succomber à ses désirs ; mais non, tu le force à bouger du plan de travail, à te suivre. Alors il amorce la marche en rouspétant un peu, en marchant un peu pas droit, la vision un peu flou ; comme un mouvement de vague... La suite, il ne la voit pas venir Akira, mais y'a bien un son bizarre qui passe la barrière de ses lèvres ; qui sonne comme un hoquet de surprise. Le voilà vautrer sur le canapé, un peu blasé d'avoir été renversé aussi facilement ; l'alcool et le joint qui montent, détraquant ses sens et ses réflexes ; totalement décontenancé... Tu placerais un couteau sous sa gorge en cet instant Gabriel, qu'Akira n'pourrait même pas le voir venir. Massant sa nuque avec légèreté, il attend, il attend que tu dises quelque chose et ça arrive bien plus vite qu'il ne l'avait imaginé... Imprévisible ? C'était sans doute le bon mot oui ; mais ça, la suite des événements, il l'avait présagé. Ton rire Gabriel à le don de l'agacer un peu, de le refroidir aussi ; car si tu vois la suite comme un jeu, il va vite falloir qu'il calme tes ardeurs. Aujourd'hui, tu ne vas pas être en position de force, mais en position de faiblesse et Akira, il se demande bien comment tu vas réagir à ça, quand il va te dévorer entièrement, te faire siens... Bizarrement, il en crève. Tes canines viennent se planter à un endroit de sa nuque qui éveil ses sens, ses lèvres sont désormais détruites par le poids de ses dents ; il mord, se contenant ; pendant un temps seulement ; avant de te relever, de t'attraper et de t'emprisonner de ses bras. Tu ne rentreras pas chez toi ce soir Gabriel. Tu resteras prisonnier de sa présence, de la chaleur de ses bras, de sa proximité hors normes ; et lui, il va s'abreuver de ton souffle, de tes soupirs, s'accaparer ton corps et ses formes ; apprendre. Parce qu'Akira en crève, parce qu'il en a envie et que c'est qu'un salopard d'égoïste. Il t'as pourtant prévenu, qu'il ne te laisserai pas t'échapper, qu'il n'allait pas te lâcher. Et il te porte de ses bras puissants, à la chaleur réconfortante et enivrante. Il dépose un baiser à la commissure de ses lèvres, avant de te les voler avec un peu plus de fougue ; et il se surprend lui-même en cet instant ; car ce n'est pas son genre d'agir ainsi, pas comme ça... Mais voilà, aujourd'hui, il veut succomber à ses désirs, à ses propres envies. Désolé Gabriel, mais t'es piégé. Et c'est en silence qu'il te dépose sur le lit, son regard cherchant le tiens dans la pénombre, éclairé seulement par un néon. Sa main vient caresser ton visage et c'est en se rapprochant qu'il te murmure dans un soupir. « L'imprévisibilité, ça va dans les deux sens... Désolé pour toi Gab' ; mais tu ne rentrera pas ce soir, je te kidnappe. » Un baiser pour scellé une future complainte ; non, il ne te laissera pas t'enfuir, pas comme ça, pas aussi facilement... Une bête assoiffée d'amour ; voilà ce que tu venais de réveiller ; voyons si tu étais prêt à assumer. __________________________ Un bruit, léger, celui d'un téléphone qui vibre ; une chaleur manquante... Les mains trifouilles le dessous des couvertures, mais rien, aucune présence ; alors son propre corps se lève avec rapidité ; la tête en vrac, le cerveau un peu fatigué de devoir fonctionner aussi vite. Ses oreilles sont ouvertes en grand, mais à part les miaulements de Moriarty, il n'entend aucune présence. Gabriel, tu t'es vraiment barré Gabriel ? Sans rien dire ? Sans un mot sur l'oreiller ? L'appel téléphonique, ce n'est pas toi, ce n'est qu'une personne à qui il doit vendre encore quelques merdes... Mais pourquoi Gabriel ? Pourquoi t'es parti sans rien dire ? Et comment Akira à fait pour ne pas se réveiller ? L'incompréhension se lit sur son visage, mais personne n'est là pour contempler cette expression ; seulement son chat, qui grimpe avec rapidité sur son lit, se frottant à son torse, puis à son dos, réveillant de vils douleur provoquer par des griffures profondes... Les souvenirs reviennent et le manque se fait encore plus intense. Qu'est-ce que tu as fait de lui Gabriel ? Pourquoi son cœur tambourine aussi vite dans sa poitrine ? Pourquoi se serre-t-il autant ? Et pourquoi ses yeux deviennent-ils si humide ? Il pourrait pleurer Akira, mais il se contente de sourire, son visage caché dans sa main. Il ne t'as pas laissé rentrer hier soir, mais il ne t'as pas enfermé au petit matin ; c'était peut-être là, sa plus grande erreur. « Imprévisible jusqu'au bout Gabriel... »
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (39)
Gabriel
Plus le temps passe, moins ton esprit suit la situation. Tu te disais pouvoir gérer tout ce qui se passe autour de toi, que t'allais continuer à être raisonnable après avoir bu et manger mais t'as tort. T'avais cette confiance en toi qui venait de te foutre un gros coup de poing dans ta face. Non, t'étais pas raisonnable Gabriel mais maintenant, impossible de faire marche arrière. Tu pètes des câbles seul, tu t'emportes seul, tu provoques sans forcément qu'on aille chercher la petite bête enfouie en toi. Tu es responsable de ce petit merdier et .... T'as du mal à comprendre ça. Ton crâne fait trois milles tours par minutes, tu te foutrais bien en PLS au sol mais tes jambes en avait décidé autrement, ils voulaient te faire bouger dans la pièce sans forcément atteindre un but ultime, une destination précise. Non, tu ères dans le salon après avoir rouler une belle galoche à ce cher Akira mais ça ... T'as pas encore compris à quel point ta connerie, si tu regardais l'échelle de la connerie, ne se situe même pas sur l'échelle tellement que ta connerie est au dessus de cette échelle. D'ailleurs ça fait beaucoup d'échelle et de connerie dans une seule phrase. Mais passons, parce que t'es actuellement mal dans ta peau. T'as envie de balancer tout ce qui te tient à coeur, tout ce que t'as jamais été capable de dire dans ta misérable vie. A quoi bon le dire à Akira, tes emmerdes et compagnie ? Ca pourrait t'apaiser ou soulager ta conscience. Oui, tu te dis ça. Tu hausses les épaules lentement mais tout s'arrête. Tout s'arrête et on te force à faire demi-tour, à retourner ton corps en direction d'Akira et tu le fixes bêtement... Non, t'as même pas le temps de l'admirer que ses lèvres pulpeuses se plaquaient contre les tiennes sans aucune difficulté. Ton coeur explose, ta tête n'en peut plus. Bordel ... T'es incapable de te débattre, mais t'as pas envie de te débattre ? T'as pas la force de le faire mais ... T'en as juste pas envie ? Pourtant, Akira est un mec, t'as jamais appréhendé les relations ... comme ça. Tu sais pas comment le prendre, tu sais pas dans quoi tu t'embarques. Cette aventure va te mener loin mais t'ignores la destination finale. Putain, t'as envie de chialer pour rien, chialer de rire surtout, pas de tristesse.  Il t'embrasse avec passion, comme si il avait peur de te perdre, ce jeune Akira. Mais t'allais pas te tuer, t'allais pas partir maintenant mais t'es complètement con. Tu te laisses faire, tu goûtes ses lèvres comme si tu voulais apprécier ce moment, juste parce que c'était une première pour toi et que la raison t'avait définitivement abandonné. Akira te porte avec une aisance déconcertante, sans pour autant rompre ce moment trop intense pour ton petit coeur. C'est un besoin que tu ressens là ... Un manque. Mais tu pourras bien faire ça avec une jeune demoiselle, comme tu avais l'habitude de faire lors des soirées bien arrosées mais là .... C'est pas le cas, t'en as envie alors tu t'acharnes sur Akira. Est-ce que tu te sers d'Akira pour assouvir ton petit plaisir personnel ? Ca serait vraiment salaud de ta part mais n'oublions pas que tu l'es de base. Akira pose ton fessier sur une surface légèrement froide, le plan de travail de la cuisine ? Soit, il est libre de faire ce qu'il voulait. T'inspirais profondément rien que pour reprendre ton souffle. Qu'est-ce que t'étais en train de branler, qu'est-ce que tu es en train de faire ? Ton futur toi va t'insulter de tous les noms, dire que ce que tu as fait se révèle être honteux, complètement stupide ... Mais à l'heure actuelle, tu t'en branles. T'écoutes tes pulsions et tes envies, plutôt que la logique et le raisonnement correct et là, le fait qu'Akira soit collé à toi, les mains autour de ton frêle corps ... Ca ne te rend pas de marbre. Face à toi, les yeux dans les yeux, vos visages se séparent seulement de quelques petits centimètres. « Si ça ne te déplais pas, je vais continuer, tu le sais bien non ? » Il s'amuse à jouer avec ton corps, à caresser cette peau que tu n'osais montrer à ces gens autour de toi. Et avec Akira, tu le laissais faire mais t'arrivais pas à rester stable. Tu t'agites rien qu'en sentant ses mains chatouiller ton dos, parcourir ta nuque pour toucher avec délicatesse tes joues d'un rouge beaucoup trop marqué pour être vrai : « Et tu as raison, c'est totalement de ma faute, c'est toujours de ma faute Gabriel, tu le sauras à l'avenir. » Ferme là, dis pas ça comme si c'était élémentaire, comme si ... Tss. Tu détournes ton regard d'Akira. T'as même pas envie de répondre face à ça. Mais l'idéal d'avoir tourné ta tête d'un côté n'était décidément pas la meilleure idée du monde, car c'est à ce moment précis que le jeune japonais avait décidé de planter ses crocs dans son oreille. Ta seule réaction ? Un cri de surprise, pas trop fort, ni trop faible. Tu t'attendais vraiment pas à ça et ça te donne envie de foutre des claques, à Akira. Mais non, à la place ... « Si tu me dis plus que des 'je t'aime'... » Quoi ? Il voulait te dire quoi, là maintenant ? Qu'il avance son visage dangereusement vers toi, qu'il se colle à toi mais qu'importe, tu voulais entendre la suite. Akira, a-t-il réellement des sentiments pour toi ? T'y repenses, t'y réfléchis mais tu fixes ses lèvres en attendant une réponse de sa part. « Si tu me dis ça Gabriel, alors je pourrais plus jamais te lâcher. C'est ce que tu veux ? » - AKI- Il te laisse même pas le temps d'une réponse, le temps d'une simple respiration qu'il te plonge dans un long baiser, encore plus intense que le premier ... Ou deuxième. Peut-être le troisième ? Mais bordel, tu ne t'y RETROUVAIS PLUS. Face à ça, tu plantes tes ongles sur la nuque d'Akira, ni trop fort mais pas légèrement non plus. T'avais ce sentiment en toi, celui de vouloir tout détruire et à la fois tout conserver, comme si ce que tu vivais était précieux. Mais tu baratines de la merde, tu stoppes le baiser pour reprendre ton souffle sans plus tarder et tu griffes la nuque d'Akira sans aucune pitié. Qu'est-ce que tu fous, qu'est-ce que tu cherches à accomplir, Gabriel ? Rien, strictement rien. T'as pas envie de jouer le super héros, de faire le grand moralisateur de l'histoire, de faire des merveilles ou d'être la plus friande des personnes. Non là, t'exploses de rire et t'attrapes le visage d'Akira pour l'embrasser une énième fois. Tu ne hais pas ce sentiment là, pas dans ton état. Tu as déjà embrassé dans ta vie, toujours dans un état aussi déplorable juste parce que tu cherchais à fuir : à te fuir plus précisément. Là, t'es à la fois mal et bien. Mal parce que t'assumes pas tout l'alcool dans ton sang, mais bien parce que t'avais détruit tes limites. Haha, c'est désespérant. Tu romps ton baiser avant de placer tes bras autour du cou d'Akira, ta main touche la nuque que tu venais de marquer de tes propres ongles (pour ne pas dire griffe) et tu caresses lentement les cheveux décolorés de ce jeune asiatique, le sourire aux lèvres. Un sourire qui pouvait tout dire. - Si, je ne vais pas mentir. J't'aime vraiment même si tu cherches ma mort en m'étouffant. Tu t'approches furtivement vers lui en rompant ta loi du contact. - Mais je t'aime ça veut pas dire : vivons ensemble jusqu'à la mort, ayons 10 chats, une alliance, dormons dans le même lit toute notre vie, et t'as pas le droit de rien faire sans me le demander. Mon "je t'aime" veut juste dire ça : là, t'es la personne qui me fait du bien tout en étant dans le mal. Tu joues avec les cheveux de ce cher albinos avant de pencher ta tête en arrière quelques instants, le temps de reprendre un minimum d'esprit pour ce que t'avais prévu de faire. Puis tu poses tes délicates mains sur les épaules de ton cher compagnon de nuit et tu sautes pour avoir les pieds au sol. Mais sans le faire exprès, tu plantes une nouvelle fois tes ongles à travers le t-shirt d'Akira, marquant légèrement sa peau à coup sûr. Tu sais pas pourquoi t'as ce tic, celui de contracter les muscles de tes doigts, vouloir griffer à tout bout de champ tout ce qui te collait à ta peau. Tu ricanes bêtement avant de tirer le tissu servant de tshirt à Akira et tu le forces à bouger, à aller ailleurs et tu ne sais pas où : t'as trop mauvais sens de l'orientation et la piaule d'Akira n'était qu'un simple labyrinthe pour ta personne. Tu lèves ta tête en l'air, parce que ta petite taille l'oblige juste pour regarder l'asiatique. - Le plan de travail n'est juste pas confortable pour mes fesses, alors qu'il y a largement mieux. T'es petit, mais pas pour le moins rapide et extrêmement agile. Tu tentes un truc -quitte ou double, tu te faufiles derrière d'Akira afin de le pousser sur le canapé. Il devait bien ne pas tenir en place, lui aussi. Et ça fonctionne, t'es fier de ta connerie, fier de te dire que tu vas pouvoir te faire plaisir pour ton petit intérêt personnel. Alors tu te places juste au dessus d'Akira, en t'installant confortablement sur ses cuisses avant de poser ton index sous son menton pour faire relever légèrement sa tête. - T'es pas le seul à être imprévisible, amor. Tu lâches un rire lâche avant de planter tes canines dans le cou de ton cher compagnon. Tu ne sais même pas si t'es énervé, excité, heureux ... Y'a tout qui se mélange ? Oui, c'est sûrement ça. Tu places tes mains devenues froides sous le tshirt d'Akira, lentement et calmement. T'étais pas parti pour faire les choses à moitié mais ... Vraiment, tu vas le regretter.
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (38)
Akira
Il y a du rouge sur les joues de Gabriel et il y a un brasier qui s'allume dans ton cœur. Ce n'est pas la première fois de ta vie que ça t'arrive Akira, mais t'as chaud, beaucoup plus chaud que d'habitude ; toi la bouillotte ambulante, tu succombes à ce trop plein de chaleur. Malade de cette situation, y'a tes pensées qui s'empoisonnent et qui déraisonne. La salive ne semble plus couler le long de ton putain de gosier alors que tes prunelles reste braqués sur le visage de ton acolyte... T'aimerais pouvoir détourner ton regard, fuir cette situation que t'avais enclenché sans t'en rendre compte, sans vraiment le vouloir ; tu n'aimes pas l'imprévue, tu n'aime pas voyager en terrain inconnu et c'est exactement ce que Gabriel t'inspirais. La peur de l'imprévue, de l'inconnue ; mais plus que tout ça, t'avais l'impression que tu pourrais le briser d'un simple geste, d'une parole déplacée. Parce que t'es un salopard Akira et tu l'as toujours été ; mais malgré tout ça, malgré le fait que tu saches tout ça, que tu es du recule sur toi-même ; ta raison s'est évaporé au contact de ce mec... Et t'es devenu accroc à la putain de sonorité de sa sirène ; il t'a appelé à l'aide et t'as accouru comme un dératé, comme si t'as saleté de vie en dépendait... Et tu sais très bien que ce n'est pas normal Akira, que t'es qu'un putain d'égoïste qui est sensé pensé qu'à sa propre gueule sans se soucier des autres. Mais voilà, Gabriel il est différent, Gabriel il a se côté félin qui te séduit, qui te rappelle un peu pourquoi t'as adopté Moriarty. Un regard plein de tristesse, une vie faite d'amertume et de mélancolie ; comme des éclats de verres brisés sur le sol, Gabriel se ramassait les morceaux de son propre vécu à la pelle, sans l'aide de personne. T'as pas compris tout de suite Akira, que sa détresse t'as happé dans l'inconnu, dans l'imprévu ; tu t'es juste précipité dedans sans prendre conscience que t'allais devoir devenir un pilier de sa vie. Est-ce que t'es vraiment prêt pour tout ça ? Est-ce que t'es prêt à assumer tout ça ? Pour Gabriel, la réponse serait forcément oui et c'est ça le pire, c'est ça qui t'arrache ce frisson qui te foudroie et te laisse sans voix, pantois. Tu ne bouges plus Akira, tu te fais observateur de ton propre film, tu te fais spectateur de l'acte que tu viens d'écrire ; et t'es même pas certain d'en capter toute les subtilités. T'as le cœur prêt du précipice que sont tes lèvres, alors que ton dos se colle un peu plus à ton canapé alors que t'es assis parterre. Y'a Moriarty qui te grimpe dessus, qui miaule et tu piges vraiment pas ce qui t'as pris, ce qui dicte tes actes avant ta raison. T'es pas comme ça d'habitude, tu réfléchis à tout, tu cogites toujours ; pourquoi t'agis à l'instinct avec Gabriel ? C'est quoi cette merde que tu comprends pas ? Et c'est quoi le problème de ton cœur à l'heure actuelle ? Pourquoi il bat comme ça ? Pourquoi il fait ce bruit là ? Pourquoi quand il tape, ça te fait mal ? T'en sais rien Akira ? T'en sais vraiment rien ? Ou tu fais semblant de ne pas comprendre ? De ne pas voir ? De ne pas vouloir savoir ? Et c'est le blanc total. T'as plus le temps de rien Akira ; parce que Gabriel vient d'agir de la même façon avec toi, il t'inflige ce que tu lui a toi même infligé, sans aucune honte, sans forme de procès. Ses lèvres se posent sur les tiennes et tu t'évapores, tu deviens parti intégrante de lui sans t'en rendre compte, tu fermes les yeux ; bizarrement t'apprécie d'avantage cet instant, peut-être parce que c'est lui qui vient de l'amorcer... Comme la bombe dans ton cœur qui vient soudainement d'exploser. Pourquoi ? Pourquoi rompre un si doux moment ? Pourquoi il s'éloigne de toi Gabriel ? T'aimerais lui attraper la gorge pour le forcer à rester, t'aimerais le garder contre toi sans qu'il ne puisse plus jamais t'échapper... Mais tu ne fais rien Akira, tu ne fais rien car t'es pas doué pour ça, car sa simple présence te fait mal ; car y'a un truc qui est né sans que tu n'y fasses vraiment gaffe. « Ça me déplaît pas putain, et ça m'énerve. » Et Gabriel ose te dire ça, il sait pas qu'il ne faut pas te dire ça, parce que tu ne sais clairement pas comment réagir, tu ne contrôle plus tes membres, ni ton cœur et tes pensées se désintègrent. Gabriel ne comprend sans doute pas ce qu'il est en train de te faire, il n'en a aucune idée, mais toi Akira, tu sais, tu comprends, tu vois, tu ressens. Et il te rend beaucoup plus humain sans le savoir, il te rend plus doux sans le vouloir. T'as toujours été un con, mais aujourd'hui, avec lui, en cet instant, t'as plus envie ; t'aimerais te révéler comme tu l'es vraiment ; mais ce serait un pari risqué, un jeu dangereux. « A cause de toi, je suis pas comme d'habitude. J'ai la tête et le cœur qui vont exploser. Je crève de chaud, tu m'embrasses comme ça .. ça me .. RAAAAAAH. » Et le rouge te monte aux joues autant qu'il semble avoir prit le visage de Gabriel en tenaille. Tu te sens bien et mal à la fois, c'est étrange comme sensation, beaucoup trop space, beaucoup trop chelou pour toi. Et il s'approche encore plus de toi Gab' alors que tes mains aimerait faire barrière, mais t'es paralysé, t'arrive plus à bouger, juste à contempler. « Puttana ... J'considère que c'est ta faute, entièrement de ta faute. » Mais c'est toujours de ta faute Akira, tu en a cruellement bien conscience et ce n'est pas quelque chose contre laquelle tu peux faire quoi que ce soit ; t'agis à l'instinct avec lui, t'oublie ton côté réfléchi, tu oublies les jeux, les faux-semblants ; avec ce mec tu es toi-même et c'est fou ce que ça peux t'inquiéter, te faire trembler, te paralyser. Et il te pince les cottes Gabriel alors que tu serres les dents à se contact de nouveau électrisant, ton corps ne répond plus à l'appel, il fait désormais ce qu'il lui plaît ; ton cœur n'est pas parti en vacance, lui, il répond bien à l'appel, te rend fébrile, beaucoup trop fragile ; tout ce que tu n'as jamais été et que tu ne seras jamais. Alors tu sers les dents Akira, car c'est ta vie qui en dépend à l'heure actuelle ; tu dois reprendre le contrôle, faire quelque chose pour t'en sortir, pour que tout redevienne comme avant ; que tu sois encore le "petit con d'Akira"... Et le kimono tombe sur le sol et c'est ta bonne résolution qui s'envole. La salive réapparaît soudainement et tu ne peux t'empêcher de déglutir d'étonnement ; à la vue de son corps, tu ne peux t'empêcher de défaillir. Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pars en couille totale ? Qu'est-ce qui ne va plus chez toi Akira ? T'as lus des tas de livres, vu des tas de films et tu sais très bien, tu sais que quand le protagoniste agit comme t'es en train de le faire, c'est que d'la merde va se produire. T'as peur, pour la troisième fois de ta vie, t'as peur comme un gamin, comme quand les deux tours se sont effondrées sous tes yeux, quand t'as cru perdre ton père ; tu ressens la même peur... Mais c'est toi qui t'effondre, toi et tes bonnes résolutions, toi et tes bonnes actions... « Et si j'te dis plus que des Je t'aime, qu'est-ce que tu me fais, hei- » Il t'achève, il t'assène le coup fatal, le coup qui te crève alors que tu te relèves instinctivement. Moriarty te fuis, se cache dans son arbre à chat alors que t'approche dangereusement, le cœur oubliant la raison, le corps aussi. Il crache ses poumons Gabriel alors que tu te retrouves non loin de lui, tu sais qu'il n'a pas fini ; alors t'écoute avec le peu de patience qu'il te reste. « Merda ... Tu me rends fou, dans tous les sens du terme. Akira, j'vais faire de ton anniversaire un enfer. » Et tu souris Akira, les mauvaises pensées envolées, mais le cœur toujours aussi serré. Au diable la raison, au diable les réflexions, au diable les bonnes résolutions ; tu allais continuer d'agir à l'instinct ; et là, en cet instant, tu n'avais envie que d'une chose. C'est sans préavis que tu forces Gabriel à se retourner vers toi, ta main collé à l'arrière de sa nuque alors que tu te baisses un peu afin de subtiliser de nouveau un baiser sur ses lèvres. Comme le cannabis, des lèvres de ce mec, tu deviens accroc ; tu t'abreuves de cette sensation douce qui s'accroît, tu ne peux pas t'en empêcher, c'est comme si c'était devenu vital. Cependant, t'as le dos un peu en compote, alors tu le soulèves de tes bras, passant ses derniers derrières ses cuisses, marchant ainsi avec lui sans rompre le contact avec ses lèvres, le posant alors sur le comptoir de ta cuisine ouverte. C'est à bout de souffle que tu t'arrêtes, les mains liées dans le bas de son dos, à la chute de ses reins. « Si ça ne te déplais pas, je vais continuer, tu le sais bien non ? » Et tes mains remontent le long de son dos, se posant sur ses joues, tes iris entrant de nouveau en collision avec les siens. « Et tu as raison, c'est totalement de ma faute, c'est toujours de ma faute Gabriel, tu le sauras à l'avenir. » Et ses dents viennent chercher ton oreille, l'instant devient un jeu, celui du chat et de la souris ; content de l'avoir enfin attraper, désirant apprendre à la connaître avant de la dévorer. « Si tu me dis plus que des 'je t'aime'... » Tu coupes cours à ta réflexion Akira, parce que t'es pas certain que c'est une bonne idée, mais ça te viens tout seul, ça te brûle les lèvres comme le feu qui s'empare de nouveau de tes joues alors que ton visage s'approche dangereusement du sien une nouvelle fois ; ton nez frôlant celui de ton acolyte. « Si tu me dis ça Gabriel, alors je pourrais plus jamais te lâcher. C'est ce que tu veux ? » Tu coupes cours à toute éventuelle sentences, tu veux pas entendre, tu veux pas savoir s'il se foutait de ta gueule plus tôt ou s'il était sérieux, non, t'en à rien à foutre, tu veux juste de nouveau sentir ses lèvres se presser contre les tiennes, ressentir ton cœur partir en vrille, tes pensées s'envoler pour mieux te libérer, ton corps frisonner à cet excès... Tu veux juste "aimer" en cet instant ; c'est juste ça la vérité. T'aimerais que cette soirée ne se termine jamais.
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (37)
Gabriel
Tu pètes les boulons, ça ne te ressemble tellement pas. Tu te choques toi-même mais t'arrives même pas à contrôler tes émotions, ça sort avec le plus grand naturel du monde et ça qui te déstabilise. T'aimerais hurler "stop" et tout recommencer à zéro, retourner au bar où tu étais avec tes collègues et esquiver Akira pour éviter toutes ces merdes. Ce n'est pas que la situation est déplaisante mais ... Ca te retourne le cerveau, tu te dis que ça va finir loin, cette soirée (sans dire que ça l'est déjà). T'étais dans ton élan, celui de balancer des coussins dans la gueule de l'asiatique mais vois-tu, le "stop" que tu avais réclamé quelques secondes plus tôt dans ta tête se réalisa, mais pas dans le sens que tu pensais. T'as pas compris, t'as pas compris pourquoi les lèvres d'Akira s'étaient plaquées contre les tiennes. T'as pas compris pourquoi t'avais cette impression d'arrêt dans le temps, que tes émotions venaient de se mettre sur pause pour rester bloqué dans cette position. Yeux écarquillés, coeur battant à mille à l'heure, mains tremblantes ... T'étais bloqué non pas parce que Akira retenait tes poignets mais parce que c'était le mindfuck le plus total dans ta tête. « Et bien j'aurais fait ça... » disai-il ... MAIS T'AVAIS PAS DIT "JE T'AIME" BORDEL. Ce n'était qu'une supposition mais bon dieu, Akira a pris tes propos au pied de la lettre. Il a réussi ce bouffon, il a osé dépasser les limites ultimes que t'imposaient à tous quand il s'agissait de contact physique avec toi. T'as la tête qui tourne, t'es extrêmement silencieux par rapport à avant.  « Tu es calmé ? Est-ce qu'on peut parler sans que tu ne me jettes encore un truc à la tronche... ? » Tu baisses la tête comme si on venait de t'engueuler pour avoir fait une connerie, ce qui n'est pas faux en soi mais ton visage -assez rouge carmin- n'exprimait plus cette colère et excitation d'avant mais une belle gêne. Akira n'abandonne pas sa prise sur tes poignets mais tu sentais que la pression était moins forte. Bizarrement, tu ne restais pas fixé sur ce détail sur contact à ce niveau là, t'étais encore trop remué de ce baiser. « Je sais pas ce qui m'a pris, j'aurais pas dû faire ça, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te... Calmer ; je crois ? » Il se justifie sur ce geste qui s'était fait sur un coup de tête d'après toi. Dire que ce baiser t'a calmé ? Carrément, tu respirais la mort, le silence, t'osais même plus le regarder telle une petite shojo qui vient de faire sa première déclaration, ou son premier baiser. Calme, mentalement tu l'étais encore moins ... Physiquement, t'étais toujours aussi bloqué, le cerveau retourné et tout ce qui s'en suit. C'était pas déplaisant. C'est tout ce que tu retiens dans cette histoire : c'était vraiment pas ignoble. « J'ai poussé la plaisanterie sans doute trop loin ; mais je. » Tu lèves ton regard vers Akira parce que oui, tu veux entendre la fin de sa phrase. Il est allé trop loin mais t'es incapable de le lui faire comprendre. Merde, mais c'était pas dérangeant ? Non, ça l'était pas et pourtant, tu t'obstines à vouloir le réduire en Rubik's cube, ce pauvre Akira. Mais voilà qu'il t'offrait de nouveaux papillons dans le ventre : son front se colla contre le tien et ses yeux se plongèrent dans les tiens. « Je peux juste te dire que j'en avais envie, c'est pas plus compliqué que ça... Je crois ? » Tu ne sais pas c'qui t'arrives parce que t'as chaud et bordel, tu comprends vraiment pas. Ta respiration redevenait saccadée et voilà que t'étais parti pour avoir le tournis de la mort. Bordel mais Akira, tu sais parfaitement ce que t'infliges à Gabriel, lui-même le sait.  « Si ça t'a déplus, autant qu'on dise que j'ai fais ça comme vengeance pour la peur que t'as infligé à Moriarty en gueulant... » Putain de merde. Tu le rattrapes par le col avant de plaquer tes propres lèvres sur les siennes. Tu veux comprendre ce qui est en train de t'arriver, Gabriel. Cette chaleur insoutenable, ce mal de tête, cette respiration que t'es incapable de contrôler, les rougeurs sur tes joues d'hamster ... Et tu comprends que tout cet ensemble se transforme en un feu d'artifice quand t'as tes lèvres contre ceux d'Akira. L'alcool rend la situation encore plus tordue et tu peux facilement dire que ce n'est pas de ta faute, mais celle de ce liquide divin. T'éloignes ton visage sans pour autant lâcher le col de ton compagnon de soirée, tu mordilles ta lèvre inférieure, t'es qu'un égoïste. " Ça me déplaît pas putain, et ça m'énerve. " Tu baisses ton regard avant de constater que ton pseudo-kimono t'avait dévoilé une bonne partie de ton torse. A force de t'agiter comme un enfant de trois ans, voilà dans quel état tu te trouves. Sans plus attendre, tu sers la ceinture et remets correctement le vêtement comme si c'était un peignoir, t'avais pas le temps de t'habiller dans les formalités. Mais t'as chaud, tu crèves de chaud. Tu relèves ta tête vers Akira, partagé entre l'énervement et la gêne ... La tête parfait du tsundere avec beaucoup de grammes d'alcool dans le sang. " A cause de toi, je suis pas comme d'habitude. J'ai la tête et le coeur qui vont exploser. Je crève de chaud, tu m'embrasses comme ça .. ça me .. RAAAAAAH." Tu t'approches dangereusement de lui. "Puttana ... J'considère que c'est ta faute, entièrement de ta faute. " Tu lui pinces les côtes avant de t'éloigner d'Akira. T'as la langue qui frétillent, les paroles qui partent en vrille, ton cerveau qui fait tilte, et tu cherches autour de toi tes fringues. T'avais souvenir les avoir ramener ici dans le salon et lui, tu les trouves. Tu ne prévois pas vraiment de t'habiller, enfin tu vas pas non plus te foutre à poil, hein. Quoi que, tu te permets de retirer ton kimono pour te retrouver en boxer. N'oublions pas que tu es une personne qui ne connait pas la pudeur, tu voulais juste remettre ton tshirt noir pour plus d'aisance. Tu considères qu'Akira a déjà vu assez vu de boxer et de cul dans sa vie, et puis tu te fous complètement du regard des autres, bourré ou non. Tu reviens vers Akira (en t-shirt boxer, sisi) , toujours avec cette aura dangereuse pour un petit être de ton envergure, et tu te plantes juste en face de cette perche beaucoup trop GRANDE à ton goût (tu te demandes même comment t'as pu faire pour l'embrasser d'ici). " Et si j'te dis plus que des Je t'aime, qu'est-ce que tu me fais, hei- " Tu t'arrêtes en plein dialogue pour cracher tes poumons. Tu parles lentement, malgré les émotions qui bouillent en toi, mais t'oublies que ta bouche et ta gorge ne sont plus du tout habituées à gaspiller de la salive pour trois mots. " Merda ... Tu me rends fou, dans tous les sens du terme. Akira, j'vais faire de ton anniversaire un enfer. " Tu partais loin dans tes délires, trop loin mais tu voyais ça comme un jeu, un jeu stupide de provocation. Tu es un petit provocateur de base à travers ton téléphone ... Mais en étant bourré, c'est pire.
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (36)
Akira
PLS. Position latéral de sécurité. C'est ainsi que se trouvait Gabriel sur ton canapé, le rouge aux joues. T'es un peu perplexe Akira, parce que t'es clairement du genre à parler avant de réfléchir ; tes propres mots te reviennent alors en mémoire et c'est à ton tour de te décomposer un peu avant de cacher ton visage d'une de tes mains accoudé sur la table. C'est la merde, tu sais déjà que la situation va dégénérer et partir en sucette ; tu t'attends même à ce que Gabriel se lève et quitte la pièce d'un pas décidé. Toi qui normalement est paré à toute éventualité ; celle qui surgit finalement ne fut pas dans tes prévisions ; l'avis de tempête semble déclaré ; et les phrases en italien pleuvent. " Mi stai prendendo in GIRO ? " T'aimerais clairement lui dire de descendre d'un étage, de pas s'énerver pour si peu ; que tu recommencerais pas alors qu'il pète un coup pour qu'il puisse se détendre ; mais t'es trop dans tes souvenirs pour faire la traduction de ce qu'il est en train de te balancer. " Perché mi dichiari la tua fiamma, eh? Perché osi dirmi questo genere di.... cosa.... " Déclarer sa flamme ? Akira ? T'avais vraiment fait ça sans t'en rendre compte ? L'amour... ? C'est quoi l'amour de toute façon ? T'en sais rien, tu piges pas, tu comprends pas ce qu'il lui arrive, juste qu'il pète un câble comme pas permis et que ton chaton n'aime pas ça ; sans doute un traumatisme dû à son abandon. Tu serres les dents Akira, t'encaisses les petits coups que Gabriel te donne avec la plus pourrit des convictions de l'histoire ; mais tu dis rien, parce que c'est de ta faute tout ça, parce que t'as poussé la plaisanterie un peu trop loin sans doute... Mais est-ce que tu plaisantais vraiment ? Il y a tout qui se bouscule dans ta tête, trop de choses que t'arrives pas à assimiler. Il est rouge Gabriel, il est vénère Gabriel, il te fixe d'une façon magistral Gabriel et toi, tu te décomposes et tu te retrouves six pieds sous terre, expression imagé pour dire que t'étais présent physiquement, mais que ton esprit était bel et bien mort. Il fait tout noir, y'a un coussin qui t'arrives en pleine poire ; t'as les yeux écarquillés de stupeur, le rythme cardiaque qui s'accélère ; et y'a la voix de Gabriel, celle que t'avais désiré entendre, qui encore une fois, s'élève. " Sei così fottutamente STUPIDO STUPIDO STUPIDO AKIRA ! " Oui, tu es stupide, tu le sais déjà, pas besoin de le répéter trois putain de fois, ça ne te rendrais pas plus con que tu ne l'étais déjà. Tu te grattes la tête, doucement, cherchant un moyen de le calmer, de lui faire comprendre que oui, d'accord, ok, tu avais merdé. Encore un coussin, puis deux, puis trois, tu protèges la table pour pas que la bouffe tombe, ton chaton se cache sous la table ; ce gars est une putain d'hystérique ! " Fuck-fuck-fuck-fuck. ABRUTI. Tu m'as énervé avec ta déclaration. Qu'est-ce que t'aurais fait si j't'avais dit que oui, ti amo mi amor, je t'aime, viens sous les draps avec moi, HEIN ?" Arrêt sur image. C'est à ton tour d'être énervé sans l'vouloir, sans l'savoir, y'a un truc qui bout en toi, ton sang qui tape dans tes veines, ton cœur qui s'accélère et tes mains qui enserrent ses poignets. Le fond de ta gorge ne produit pratiquement plus de salives, étrangement, tu en viens à manquer d'air, tu entres dans une zones inconnues, tu navigues à l'aveugle, sans log pose contrairement à Nami dans One piece. En vérité, tu n'es pas énervé Akira, c'est un autre sentiment qui naît, quelque chose que tu ne connais pas, que tu n'as jamais ressentis pour quoi que ce soit, pour qui que ce soit... Il y a tes lèvres qui viennent se poser furtivement sur celle de ton invité, pas pour prolonger son état de nerf, mais plutôt pour le calmer. Peut-être était-ce la mauvaise solution, peut-être que tu poussais encore la plaisanterie encore plus loin, peut-être que tu profitais du fait que c'était ton anniversaire pour faire à ta guise, sans te soucier vraiment des détails... Mais Gabriel n'est pas n'importe qui et encore moins quelqu'un avec qui on peut faire n'importe quoi, tu en a conscience, tu sais qu'il est brisé, qu'il n'a pas confiance, qu'il est perturbé... Et tu as beau savoir tout ça, tu viens de céder à ton égoïsme sans aucun scrupule Akira. « Et bien j'aurais fait ça... » Qu'est-ce qu'il te prend Akira ? Tu ne trouves pas de réponses à cette question, ça sort tout seul, comme si tu contrôlais plus rien et t'as bien conscience que c'est comme ça depuis que t'as atterrit dans ce putain de bar avec lui, t'as bien conscience que tu contrôles rien aujourd'hui, que t'en viens même à oublier qui tu es... Il efface tout ça Gabriel, et tu te demandes pourquoi, et tu te demandes surtout comment. « Tu es calmé ? Est-ce qu'on peut parler sans que tu ne me jettes encore un truc à la tronche... ? » T'hésites à relâcher la pression sur ses poignets, mais tu le fais, sans pour autant le lâcher complètement, t'avais franchis encore une fois la barrière, celle de le toucher. Certes, tu l'avais fait plusieurs fois depuis le début de la soirée, mais t'avais bien compris qu'il appréciait pas ça, sans doute parce que même dans le toucher, Gabriel doit y accorder une certaine confiance... Et toi Akira, tu bafouais ses règles ; tu allais vite, peut-être beaucoup trop vite malgré la demande de Gabriel, malgré qu'il t'ai demandé de ne pas le lâcher, de le poursuivre, de le coller... Qu'est-ce que tu fais Akira ? Où est-ce que vous allez comme ça ? Qu'est-ce qui se passe dans ton crâne ? Dans ta poitrine ? T'en sais rien, t'as jamais vécu ça alors t'en sais absolument quedal. « Je sais pas ce qui m'a pris, j'aurais pas dû faire ça, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te... Calmer ; je crois ? » Tu ne te voyais clairement pas dire "j'ai succombé à une envie égoïste qui s'est manifesté d'un coup, excuse moi." Cela ne sonnerait sans doute pas très crédible... « J'ai poussé la plaisanterie sans doute trop loin ; mais je. » Et merde. Juste merde. T'es pas doué pour tout ça, t'es pas doué pour les relations humaines malgré ce que tu veux faire croire, malgré le genre que tu te donnes, malgré tout ça. T'es pas doué pour mentir non plus Akira, en tout cas, pas dans ses circonstances, pas à lui, la faute à l'alcool, c'est ce que tu préfères te dire. La pression sur les poignets de Gabriel se relâche encore plus alors que ton front vient se poser contre le siens ; tes pupilles dorées rencontrant les siennes. « Je peux juste te dire que j'en avais envie, c'est pas plus compliqué que ça... Je crois ? » On peut te reprocher beaucoup de choses Akira, mais l'ont ne peut pas te retirer cette honnêteté primaire qui est ancré en toi depuis ta naissance. Tu fais le con, tu dis de la merde, mais dans ce genre de cas, tu sais resté sérieux, tu sais quoi faire. Ta main vient se poser dans les cheveux de Gabriel, pour les caresser doucement avant de t'éloigner, lâchant en regardant le sol, un sourire mélancolique sur le bords des lèvres. « Si ça t'a déplus, autant qu'on dise que j'ai fais ça comme vengeance pour la peur que t'as infligé à Moriarty en gueulant... » Raison à la con, vengeance dégueulasse, tellement pas crédible ; presque risible. Qu'est-ce que tu fais Akira ? Il serait peut-être temps que tu te réveilles, que tu redeviennes celui que tu étais... 
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (35)
Gabriel
C'est rare, les moments où tu ne te sens pas toi-même, où t'as du mal à te contrôler et où tu ne penses plus de façon rationnelle. Tu te dis "aller, on va le faire parce que ça ne va pas me tuer" alors qu'habituellement, tu aurais réfléchis trois cents fois avant d'exécuter n'importe quoi, de faire un choix, un geste ou un simple pas. Tu ne doutes pas comme à ton habitude. T'étais parti pas très loin, sans ayant cette envie de t'asseoir, tu restes en plein milieu de cette pièce qu'est le salon. Mais tu reviens dans la cuisine, vers Akira parce que tu ne savais pas trop quoi faire au fond, à part à attendre la bouffe. D'ailleurs, elle venait d'arriver vers toi, glissant le long du comptoir comme on pourrait faire pour un verre d'alcool dans les films de Western. Encore heureux que le plat n'ait pas quitté le plan de travail pour venir s'étaler contre le sol. T'attrapes les baguettes et fixe le plat se dressant face à toi, bien rempli et surtout présenté de façon à faire grouiller l'estomac. Il avait réussi son coup, ce petit Akira. Mais avant d'entamer ce voyage vers le bonheur culinaire, l'asiatique lâchait le fond de ces pensées, lui qui n'avait pas ouvert la bouche depuis un petit moment déjà. « T'as beau avoir une belle gueule, tu restes un gros casse couille. » Tu le fixes dans le blanc de ses yeux, était-il sincère dans ce qu'il venait de balancer ? T'en sais rien et c'est ça qui t'énervait au plus haut point : ne pas savoir si la sincérité est là où non. Beau, encore être casse-couille, ça ne t'étonnait presque pas mais qu'il parle soudainement de ta beauté, chose qui n'a pas été évoquée une seule fois lors de vos discussions intenses ... Ça venait de faire tilte dans ton esprit. Un tilte pas agréable, gênant, celui où on ne sait pas où se mettre. Le pire dans tout ça, c'est qu'Akira avait sourit à ce moment là. Ça engendrait encore plus cette gêne en toi, celle où tu commençais doucement à esquiver son regard. Et Akira enchaîne encore. Peut-être que je me fais passer pour quelqu'un de bien pour mieux te rendre accro à moi ; qui sait ? Si même lui ne le savait pas ... Ca n'allait pas arranger les choses. Mais ces paroles : ça ne te rassure pas. En fait, tu ne discerne même plus le sens de ses paroles. Il rigole, mais tu piges pas. Akira s'en va vers son canapé, ce qu'il t'invite à faire. Alors tu le suis avec ton assiette que t'avais pas encore touché. Il y en avait trop à ton goût. Ton corps n'était pas apte à tout avaler, ce corps fin contrairement à la carrure d'Akira. Vous êtes vraiment opposés en tout, mentalement, physiquement ... T'y croyais. Tu t'installes et commences à manger le plat qui refroidissait déjà petit à petit. C'était bon, très bon même. Ca fait un bail que t'avais pas goûté à un truc aussi délicieux : alors tu continues à manger doucement mais sans t'arrêter, regardant la scène se déroulant à côté de toi avec le petit chaton. " J'allais pas te laisser dehors dans ton état, j'suis pas autant un salopard que ça ; enfin, pas avec les gens que j'apprécie. " Encore une fois. Je suis un salopard, peut-être, mais pas trop. Parfois le mardi, mais surtout le dimanche, mais seulement avec ceux que j'aime pas trop, pas ceux que je ne déteste pas. Voilà comment tu le comprenais, son message. Tu ne le discernes pas complètement, pas encore, pas dans ton état Gabriel. T'arrêtes de manger, mâchant le dernier bout dans ta bouche avant de l'engloutir dans ton estomac. T'allais reprendre un nouveau bout, l'attraper avec ta baguette pour déposer le riz sur ta langue mais ton mouvement s'arrêta net.  "Et d'ailleurs... Comment tu sais que je suis en kiff sur toi ?! J'ai tout fait pour bien le cacher !" Tu fermes ta bouche doucement, dépose les baguettes sur ton assiette remplie à 3/4 et ton regard ne pouvait se détourner de celui d'Akira. Que faire, que faire que faire que faire ? Il se foutait de toi, non ? Tu détournes rapidement ton regard à l'opposé, gardant ton assiette sur tes genoux sans reprendre tes baguettes. Putain de merde. Il veut dire quoi par là, hein ? T'as l'impression de comprendre mais sans le vouloir, t'as pas envie d'avoir raison sur le coup là. Tout à l'heure, tu disais ça pour blaguer comme si c'était une hypothèse. Et le voilà à dévoiler un amour pour toi, Gabriel. Ca peut expliquer certaines choses ... Beaucoup de choses même. Rien que d'y penser et à force de faire ça, ton visage est peint d'un rouge carmin et t'as l'impression que ton coeur va exploser. QU'est-ce que t'es censé faire dans ces moments là ? T'en sais fichtrement rien, t'es dans la gêne la plus grande que t'ai pu vivre jusque là, et tu doutes avoir eu ce genre de réaction auparavant. Tu comprends pas. Tu piges tellement pas que les larmes montent, sans pour autant que ça coule le long de tes joues. Tes yeux brillent juste. T'es pris au dépourvu. Mais tu sursautes lorsque Akira te demanda avec une banalité trop BANALE si le plat est à ton goût. Ouais ? Non enfin si, t'aimes bien mais t'es incapable de tout manger. Ta respiration est discrète mais saccadée, comme si un petit animal venait de courir pour sauver sa vie. C'est peut-être ce que tu venais de fumer qui te rendait aussi nerveux, si ... Facile d'émotion, soudainement ? Ouais, rejette la faute sur tout ce qui t'entoure Gabriel. Tu ne sais faire que ça de toute manière, prendre tout sur toi, te dire que c'est de ta faute mais aussi celle des autres. Là ... C'est pas toi, c'est pas de ta faute si Akira est en kiffe sur toi, t'en es persuadé. Mais tu sais plus quoi répondre du coup, t'avais même oublié de répondre à sa question concernant le plat (que tu avais d'ailleurs déposé sur la table basse entre temps). "M'enfin bref, j'ai compris, je jouerais le rôle de la sangsue jusqu'à ce que tu ne puisses plus te passer d'moi. Je relève le défi. " Maintenant, tout prend un autre sens. Toi, tu cherchais un support, quelqu'un qui puisse te relever, te ramener à la raison et t'offrir une confiance absolue. Oui, tu lui avais demandé de te coller comme une sangsue pour te faire chier et te sentir plus humain ... Mais là, en prenant en compte les sentiments d'Akira ... Le rouge de tes joues s'intensifiaient de plus en plus. Et puis qui te dit que ce qu'il te dit est la vérité, Gabriel ? T'y penses à ça ? Non, vraiment pas. Là, t'es pas en état de réfléchir et tu ne comprends pas pourquoi ce sont tes émotions qui passent avant tout. Tu comprends pas, tu NE te comprends plus.  T'aimerais bien manger une nouvelle fois mais non. T'es assis sur ton canapé, tu te penches en avant, tes bras recouvrant ta tête par ce kimono trop grand à ta taille. Ouais, tu te présentais en position latérale de sécurité à 70% sans être au sol. T'avais juste besoin de te calmer parce que bordel, t'es censé lui répondre QUOI après ça, hein ? Oh si, tu savais quoi faire. Tu fous un premier coup sur le bras d'Akira, tes lèvres sont entrouvertes comme si t'étais à deux doigts de lui balancer une insulte sur la gueule. T'es partagé entre la gêne, la colère, les larmes qui sont à deux doigts de couler mais pas trop non plus. Tu lui refous un deuxième coup, puis un troisième. Ça paraissait violent à vue d'oeil mais ta puissance est quasi-inexistante. Gabriel, t'étais incapable de faire mal à Akira vu ton état mais même si tu le voulais ... Tu pourrais pas. Puis t'exploses. " Mi stai prendendo in GIRO ? " T'enchaînes. " Perché mi dichiari la tua fiamma, eh? Perché osi dirmi questo genere di.... cosa.... " T'enchaînes dans ta langue maternelle ... Mais pas à l'écrit, ni sur ton portable qui n'était pas dans tes mains ou une simple feuille. C'est là qu'un silence de mort s'installe entre toi et Akira. C'est la première fois qu'on pouvait entendre une deuxième personne parler dans cette demeure, autre que Akira et Moriarty (pourtant dépourvu de voix). La deuxième voix, qui s'était voulue forte et mécontente, légèrement tremblante et cassante ... Ce n'était rien que ta propre voix, Gabriel. Et tu l'avais compris quelques secondes après. Émotions, émotions, t'es émotionnellement instable, mon tendre. Akira était en train de te retourner le cerveau d'une façon plutôt magistrale, sans le vouloir : rouge du visage, énervé, violent, et maintenant expressif ... Ça te choquait toi-même. T'en croyais pas tes yeux, de la situation, de ce que t'étais en train de faire. Tu venais de lui balancer des paroles qui n'étaient pas insultantes mais tu te demandais seulement pourquoi il s'amusait à te déclarer sa flamme ... Mais il ment, il ne disait pas la vérité, tu t'es emporté bêtement dans son jeu à la con. T'es faible, complètement stupide, un abruti de première classe et tu prends peur soudainement. Quelle belle situation que voilà, n'est-ce pas ? Tu te fous de l'autre côté du canapé avant de t'asseoir, ramener les genoux vers ton torse et prendre un coussin pour enfoncée ta tête entièrement rouge dedans. Honte profonde, gêne intense, tu restais très peu de temps comme ça avant de balancer le coussin que tu tenais entre tes mains dans la gueule d'Akira BORDEL DE MERDE VAS-Y. C'était ton SEUL et UNIQUE moyen de te calmer. T'avais besoin d'extasier. " Sei così fottutamente STUPIDO STUPIDO STUPIDO AKIRA ! " Ah bah alors là, tu pétais clairement les plombs. Tu parles, tu parles sans te demander une seule fois si Akira était apte à comprendre l'italien (by google traduction) mais tu lui balançais tous les coussins que tu trouvais autour de toi sur l'asiatique et t'arrêtes soudainement avant de tousser fortement. Pourquoi cette situation partait-elle en couille comme ça ? T'as horreur de ça, ne de plus pouvoir contrôler la situation. Cette soirée devait juste se résumer à boire avec des amis, rentrer et dormir. Là, ça allait trop loin parce que t'as peur, tu sais plus ce que tu fais. Calme toi, respire et tout ira mieux. " Fuck-fuck-fuck-fuck. ABRUTI. Tu m'as énervé avec ta déclaration. Qu'est-ce que t'aurais fait si j't'avais dit que oui, ti amo mi amor, je t'aime, viens sous les draps avec moi, HEIN ?" T'enchaînais encore, mais cette fois-ci en anglais avec un accent fort prononcé. Tu craques en lui foutant un énième coup sur le bras. Mais là, ça en devenait tordant, t'étais plus aussi crédible qu'avant.Qu'est-ce que tu fous, Gabriel.
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akigab-blog · 8 years ago
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je t’aime, mais après les mojitos (34)
Akira
Des remords. Un semblant de regret. C'est pas un truc auquel tu es souvent confronté Akira, parce que t'es pas du genre à t'prendre la tête, ni même à cogiter cent sept ans sur un sujet ; quand tu penses quelque chose, tu le dis, ça sors comme ça, comme une putain de balle. Ta franchise cinglante, c'est un peu ta marque de fabrique, on te changera pas sur ça... Mais pour la première fois d'ta vie, t'en viendrais presque à regretter d'pas avoir mordu ta langue au lieu d'parler. Y'a le portable de Gabriel en face de ta gueule qui se décompose une micro seconde, tu lis, tu lis les mots qu'il à écrit rapidement. « Qu'est-c'que t'en sais si j'suis très bien ? Qu'est-c'que t'en sais si j'me sens réellement bien comme je suis maintenant ? Dis pas ça avec cette putain d'aisance, comme si c'était une évidence. » T'aurais presque envie d'lui dire « hé putain, tu fais des rimes, lance toi dans le slam ! » mais tu te retiens, parce que c'est pas le moment de faire de l'humour ; c'est plutôt l'moment de fermer sa gueule et de réfléchir au poids des mots et de leur putain de conséquences. T'avais dit ça, ouais, pas pour le blesser, mais pour lui donner confiance, parce que c'était ta façon d'être, tu dis toujours c'que tu penses, mais tu n'pensais pas qu'en lui disant ça, il se sentirait aussi blessé. Le joint vient reprendre place dans le cendrier après que Gabriel est tirer dessus, les ronronnements de Moriarty semblent avoir un certain pouvoirs, celui de détendre l'atmosphère, de calmer les esprits. Tu l'vois à la tronche de Gabriel, qu'il est déjà plus détendu et ça te fait plaisir Akira, d'voir que ton petit bébé peut en calmer un autre. Ouais, parce que, soyons clair, ce gars est casse burne et lunatique au possible. Tes mains reprennent leur travail acharné, celui d'finir ce putain de repas que ton ventre réclame depuis quelques bonnes heures déjà ; tu repenses à ton saint kebab que t'auras pas eu ce soir et ça te mine un peu le moral, mais t'évite de trop y penser ; un Katsudon fait maison par tes soins, c'est tout aussi bon... Mais putain le saint Kebab... Ne pas y penser ! Tu voudrais prendre une latte sur ton calumet d'la paix, mais ta main rencontre le vent au-dessus du cendrier, tes doigts brassent l'air, ils ne saisissent rien et ton regard braquer sur Gabriel te donne la réponse ; il fume encore. Les joints avaient tendances à calmer tes ardeurs et tes sautes d'humeurs, ainsi que ta putain de sensation de dalle profonde. Le clavier revient vers toi, une nouvelle fois, avec une question. «  ... T'as l'air insupportable, ça ne veut pas dire que tu l'es réellement. Si ? » Comme Gabriel pouvait être insupportable, Akira, tu l'étais aussi. C'était la l'unique vérité. Tu peux être aussi chiant qu'un autre, aussi con qu'un autre, c'est ainsi, c'est comme ça. Tu ne trouves rien d'autres à répondre qu'un haussement d'épaules, t'avais déjà oublié ta tirade passé ; ou plutôt, tu faisais exprès de l'oublier. Ta mémoire eidétique ne te permettais pas d'oublier quelque chose, c'était pas dans tes cordes, malheureusement. Il y a beaucoup de choses que t'aurais aimé oublié ; mais ce n'était pas quelque chose qui t'étais accordé. Gabriel il expire la fumée un peu trop vers ta tronche et tu t'abreuves de la fumée une nouvelle fois histoire de calmer les crépitements qui se font entendre dans ton estomac ; puis nouveau tapotement sur le clavier, une phrase. « P't'être parce que t'es en kiff' sur moi. » …................. ERROR404 NOT FOUND. Akira est mort. Vous parlez en cet instant avec sa carcasse sans âme, veuillez laisser une lettre ou un billet pour le service funèbre. Y'a un temps d'arrêt. Tu ne bouges plus. T'es comme une putain de statues, mais tu clignes des yeux et tu respires, c'est la seule putain de différence. Ce sont les miaulement de Moriarty qui te sorte de ta torpeur alors que tu cogitais sur cette phrase que Gabriel venait de balancer comme ça, en mode posey genre tout vas bien c'est normal, je suis pas du tout narcissique... Et tu viens d'être pris au dépourvu, tu t'étais pas attendu à ça et donc, t'avais rien trouvé à répondre, d'ou ton blanc sur la question. Il se précipite ton acolyte et tu n'sais pas pourquoi, mais sa vitesse sur le clavier de son téléphone te laissais présager la suite. « Ok ok OKAY bon je dis de la merde. Je n'sais pas comment tu définis un connard pas excellence ... Mais on ne doit pas avoir la même définition de ce mot. j'sais pas. je te définirai connard lorsque tu commenceras à nuire ma vie ... c'qui n'est pas le cas actuellement. » Ouais, voilà, fuis ta propre connerie Gabriel ; pèse toi aussi le poids d'tes mots et d'tes plaisanteries. Nuire à sa vie, hein ? T'en étais tellement capable Akira, même sans le vouloir... Ou plutôt, surtout sans le vouloir. Il ne comprenait pas encore ça le jeune homme, mais peut-être que la vérité frappera bien vite sa face qui semble déjà avoir été ravagé par le passé. Il fume, encore et encore, sans s'arrêter et t'aimerais venir cueillir la fumée non loin de ses lèvres par avidité. Mais tu n'sais pas d'où cette envie ressors, tu dois être un peu défoncé, un peu trop perché, un peu trop allumé. Ta main gauche vient masser ta nuque alors que tu ne dis toujours rien, tu le laisses faire le dialogue avec lui-même dans ce silence pesant ou seule le crépitement des escalopes panées sur le feu se fait entendre. « Tu m'as accueilli, tu n'm'as pas abandonné, tu m'as laissé m'habiller avec tes propres fringues, tu me nourries, t'as un chat adorable, tu m'laisses fumer cette petite perle ... ouais, j'appelle pas ça être un connard. tu l'es peut-être pour toi mais pas pour moi. » Cela ne saurait tardé, hein ? C'est ce que tu penses très fort, mais que tu ne dis pas. D'habitude, tu dis tout haut ce que tu penses tout bas, mais avec lui, non. T'en est pas capable, ou plutôt, tu n'en est plus capable et c'est chiant. C'est d'une incompréhension insoutenable. Ta main vient de nouveau torturer ta tignasse, l'ébouriffant un peu, tes ongles arrachant ton crâne avec véhémence, c'est navrant. Cette situation est navrante, parce que t'es pas vraiment toi-même ; ou plutôt, tu redevenais toi-même ? Ce gars sans masque, sans faux semblant... Ce gars que t'avais voulu fuir. C'est inconcevable, mais rien n'y fait, c'est pas quelque chose contre laquelle tu peux lutter. T'entrouvres les lèvres pour lâcher quelque chose, mais la scène qui se déroule sous tes yeux t'empêche toute réaction à part celle d'éclater de rire. Moriarty qui fout un coup de patte à Gabriel qui s'apprêtait à lui déposer un bisous sur la tête. Tu caches ton visage de ta main, mais tes épaules rigoles malgré tout. «  j'vais pas te convaincre que t'es une bonne personne ... Ni que tu en es une mauvaise. contente toi de faire ma sangsue et on verra c'que ça va donner... sinon j'ai faim, c'est prêt ? » ….................. Son altesse commençait à lui courir sur le haricot. Y'a le joint qui arrive comme une flèche entre tes lèvres, comme pour t'intimer l'ordre de la fermer ; alors tu t'abreuves de cette substance que tu aimes plus que tout autre chose ; mais après le saint Kebab, bien évidemment et tu commences le dressage de ton plat. Le riz en bas, puis l'omelette soigneusement découpé, les quelques légumes et enfin les escalopes panées qui viennent recouvrir le bol. Tu fais glisser le plat de Gabriel le long de ton comptoir avant de poser les baguettes dessus, puis tu fais de même avec le tiens, attrapant la sauce soja sucrée et en badigeonnant ton plat, tu lâches. « T'as beau avoir une belle gueule, tu restes un gros casse couille. » Y'a un sourire sur tes lèvres, un sourire différent de ceux que tu arbores d'habitudes ; c'est bizarre, il y a quelque chose de différent... Aujourd'hui, t'as pas envie de jouer au pitre Akira, t'as pas envie de jouer ton rôle, tu veux bien être « toi » ; mais juste pour cette fois. C'est ton anniversaire, autant continuer sur cette voie, ça semble te réussir. « Peut-être que je me fais passer pour quelqu'un de bien pour mieux te rendre accro à moi ; qui sait ? » Tu ris d'ta connerie avant de prendre un morceau d'escalope panée et de t'ébouillanter la langue ; ça t'apprendra à dire d'la merde, c'est le karma mes frères. Tu t'étires un peu, puis tu te diriges vers le canapé, histoire de manger plus confortablement que debout, devant le plan de travail de la cuisine. Appelant de ta main ton acolyte à faire de même, tu vires du pied Moriarty qui semblait intéresser par le contenu de ton bol, mais celui-ci semblait particulièrement motivé pour te casser les couilles à grappiller dans ton plat. « Son of a... Tu as tes croquettes et ta pâté toi ! T'es pas un chien bordel, arrête de faire ton vautour ! » Un miaulement, puis deux, puis un coup de boule alors qu'il prend place sur ton épaule. Ce chaton était tout bonnement bon pour t'amadouer. Du bout de ton doigt, tu lui donnes un morceau d'escalope, qu'il vient lécher avant de se barrer ; ce qui te blase encore plus. Puis en reprenant un croc dans ta viande, tu lâches. « J'allais pas te laisser dehors dans ton état, j'suis pas autant un salopard que ça ; enfin, pas avec les gens que j'apprécie. » Encore un morceau, ça manque d’assaisonnement, alors tu te lèves rapidement pour chopper du sel et encore un peu de sauce soja sucrée avant de rajouter. « Et d'ailleurs... Comment tu sais que je suis en kiff sur toi ?! J'ai tout fait pour bien le cacher ! » Autant le prendre à son propre jeu, juste pour le gêner, pour retourner la balle à son envoyeur. Ce serait mentir que de dire que voir des rougeurs sur le visage de Gabriel ne te faisait rien ; c'est pourquoi tu renouvelais l'expérience ; pour comprendre, pour piger le pourquoi du comment t'en était arrivé à fuir comme un gamin lorsqu'il s'est affalé sur toi une heure plus tôt. Accoudé sur ta table basse, ta joue gauche dans ta main, tu le regardes un peu, tu le détailles une nouvelle fois de tes yeux dorés. Pourquoi lui ? Pourquoi c'est aussi « bizarre » avec Gabriel ? Il te faut trouver une réponse à cette putain de question Akira ; cela devient urgent, presque vital. « J'espère que le plat est à ton goût ? » De toute façon, il aurait pas le choix que de bouffer, chez toi Akira, on connaît pas le principe de gaspillage... Puis, y'a Moriarty qui serait capable de finir le bol ; tel chat, tel maître ? Tu n'sais pas si ça marche, mais ça sonnait bien à tes oreilles. « M'enfin bref, j'ai compris, je jouerais le rôle de la sangsue jusqu'à ce que tu ne puisses plus te passer d'moi. Je relève le défi. » Totalement sérieux, presque déterminé, tu lâchais tes mots sans aucune once d'hésitation, prêt à lui rendre la vie meilleur. Il avait beau dire ce qu'il voulait Gabriel, pour toi, t'étais persuadé qu'il était très bien comme il était, malgré le fait que ce soit un putain de casse couille ; t'allais lui faire prendre conscience de ses qualités ; celle qu'il ne semblait pas encore percevoir, mais aussi, celles que tu n'avais pas encore découvertes toi-même. Il était temps pour toi d'arrêter un peu de jouer au con et d'te bouger, d'aller vers autrui, t'en avais conscience Akira, t'allais pas rentrer tout de suite chez toi...
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