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Bibliographie
Tourret, Louise, “Ecole à distance : quelle place pour l’affectif”, France Culture, (date de parution : 21/05/20)
Ce document est une interview de Maël Virat, psychologue de la journaliste Louise Tourret. Dans celle-ci, elle l’interroge sur l’état de la relation entre l’enseignant et ses élèves, pendant la période de l’école à distance. Premièrement, il traite de la grande influence des parents pendant le confinement. Effectivement, leur implication a des effets sur la scolarité de leurs enfants. Ainsi, cette information peut être intéressante, notamment pour l’école maternelle. Pour cause, comme les enfants sont très jeunes, ils ne sont pas autonomes et ont besoin d’eux. On pourra alors interroger l’enseignant sur les inégalités que cela a pu engendrer. Il dit également que le confinement a eu des impacts négatifs sur l’apprentissage, notamment à cause du manque de relations avec l’enseignant. Alors, on peut également s’interroger sur les inégalités qui ont pu se révéler au retour en présentiel. On remarque aussi l’importance de la relation avec l’enseignant pour les élèves. Toutefois, il dit aussi qu’il y a des points positifs. En effet, cela a pu aussi créer des rapprochements. Pour cause, l’enseignant a dû montrer son intérêt autrement qu’avec des mimiques et des sourires et faire plus d’efforts pour éviter le décrochage. Il peut donc parler un peu plus de sa vie privée, recourir à son sens de l’humour ou envoyer plus de messages individuels à ses élèves, par exemple. De plus, cela diffère aussi selon l’aptitude au numérique.
Lecteurs du journal Le Monde, “Confinement : « L’enseignement, c’est d’abord une relation et de l’accompagnement »”, Le Monde, (date de parution : 07/04/20)
Ce document est une interview de Philippe Watrelot, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée, répondant aux questions de divers lecteurs de ce journal. Comme pour le précédent, cet article traite du métier d’enseignant pendant la pandémie mondiale. Ainsi, il parle de son nouveau quotidien, en disant qu’il avait plus de travail. Il dit également que malgré ce qu’affirmait le discours officiel, tout n’était pas prêt. On a donc aussi la possibilité de les interroger sur des contestations particulières. De plus, cela indique qu’ils ont dû "improviser" et adapter leur pédagogie seul, dans un temps très limité. Il parle également de “décrochage”, chose très inquiétante pour lui. Ainsi, on peut leur demander s’ils ont accordé plus de temps avec leurs élèves qui ont décroché pendant le confinement et s’ils ont dû adopter, une nouvelle fois, une autre pédagogie. Il traite également des inégalités, que ce soit au niveau des conditions matérielles ou du rapport au savoir. On peut alors une nouvelle fois les interroger sur cette question. Il dit également que l’important n’était pas le baccalauréat pour les élèves qui le prépare, mais plutôt les études supérieures. Pour cause, nous avons remarqué au cours de nos observations au lycée, que les professeurs préparaient davantage les élèves à cette transition. En effet, il disait que cette période de confinement était plus une période de révisions du début d’année, plutôt qu’une période d’apprentissage, pouvant causer des difficultés aux futurs universitaires.
Bonnéry, Stéphane, “D’hier à aujourd’hui, les enjeux d’une sociologie de la pédagogie”, Savoir/Agir, Editions du Croquant, 2011, 120 pages
Dans ce document, l’auteur retrace les études de sociologie sur les pédagogies utilisées à l’école. Ainsi, il montre d’abord que cette institution est un endroit qui perpétue les inégalités. Bonnéry indique donc qu’il est possible de faire une sociologie de la pédagogie, car on remarque que les étudiants d’origine populaire réussissent moins. Il remarque ainsi deux visions. D’un côté, l’école adopte une méthode basée sur des pré-requis avec de l’implicite. Ainsi, l’école ne se préoccupe pas des différences entre les élèves et valorise tout ce qui est déjà intériorisé par l’enfant. En effet, Bourdieu disait que le système scolaire prête attention au capital culturel déjà intégré par l’enfant. Alors, la pédagogie ne tente pas d’ajuster les écarts de niveaux. Elle pousse plutôt les élèves à construire eux-mêmes leur savoir. De plus, aujourd’hui, l’enseignement consiste à préparer les élèves à l’échelon supérieur, chose remarquée au cours des observations, en maternelle et au lycée. Les élèves doivent donc aller plus loin que les aptitudes demandées. De l’autre, l’école peut adopter une pédagogie adaptative, c’est-à-dire qu’elle va baisser ses exigences face à des élèves en difficulté. Cette méthode est d’autant plus nocive, car elle accentue l’écart entre les différents enfants. Il serait donc intéressant de voir au cours des observations, et surtout des entretiens, si les enseignants ont adopté une de ses deux pédagogies, et s’ils l’ont changé après le confinement. Pour finir, le texte dit que l’échec est toujours attribué à l’élève, notamment à cause d’un "handicap socio-culturel”, qui a toujours été en lui. Il serait donc intéressant de connaître le point de vue des enseignants sur cette question, après le confinement.
Devineau, Sophie, “Le choix d’enseigner : l’affirmation de valeurs sociales”, Empan, Editions Eres, 2007, 150 pages
Dans cet article, l’auteure parle des motivations et des valeurs enseignantes. Premièrement, il y peut y avoir des motivations liées au genre. En effet, ce métier peut être le moyen pour les femmes d’avoir plus de temps à accorder à leur foyer. Cependant, c’est aussi l’occasion d’avoir une certaine équité. Pour cause, les femmes s’investissent dans un travail et ne sont pas forcément associées au foyer ou à leurs enfants, et les hommes peuvent justement accorder plus de temps à leurs enfants et au foyer. Puis, l’auteure indique que les enseignants peuvent effectuer ce métier pour la sécurité qu’il apporte. Effectivement, il permet aux individus de se constituer un début de patrimoine et d’avoir du temps libre. Bien sûr, cela s’accompagne d’une volonté de contact avec des élèves et “du plaisir d’apprendre”. Pour finir, l’auteure dit que les valeurs de justice et d’égalité sont très importantes pour eux. Parfois, notamment les hommes, les enseignants exercent aussi des actions bénévoles, symbolisant aussi ces valeurs. Cet article peut nous intéresser si l’on s’interroge sur l’impact de la pandémie sur leurs valeurs et motivations. En effet, il peut être pertinent de savoir si la crise sanitaire a bouleversé leur vision du métier, s’ils pensent qu’il peut évoluer…
Lelièvre, Claude, “L’école maternelle à la maison : garderie ou école ?”, The Conversation, (date de parution : 23/03/2020)
Dans cet article, l’auteur nous indique que l’école maternelle a deux fonctions principales : la garde des enfants et l’école. Toutefois, pendant le confinement, ces deux rôles sont remis en question. Pour cause, il n’est pas facile d’effectuer cette fonction de garderie quand les parents sont plus ou moins occupés, notamment par leur travail. De plus, il est difficile de continuer l’enseignement pour les parents qui n’ont pas forcément les compétences requises. Ensuite, le texte nous indique que l’école comporte deux grandes orientations. La première met l’accent sur l’instruction, sur l’acquisition de connaissances. La rentrée de 2019 se concentrait plutôt sur ce rôle, notamment en mettant l’accent sur la “phonologie”. La seconde se centre plutôt sur le développement de l’enfant et sur sa socialisation. En effet, l’arrêté du 28 juillet 1882 disait que l’école maternelle est le “passage de la famille à l’école”. Ainsi, elle se concentre sur l’enfant et doit lui donner goût à l’école. Ainsi ces deux orientations sont compromises lors du confinement, du fait de l’isolement et donc du manque de contact avec l’enseignant et les camarades.
Cet article peut nous permettre de savoir les deux grandes fonctions que l’on attribue à l’école maternelle : la garderie et l’école. Puis, il nous apprend aussi les deux utilités qu’on peut lui attribuer : la socialisation de l’enfant et l’acquisition des connaissances. Ainsi, on en apprend davantage sur ce niveau et sur ce que doivent accomplir les enseignants. De plus, on voit aussi que ces deux utilités et ses deux fonctions ont été fortement compromises lors du confinement. Pour cause, l'acquisition de connaissances était plus compliquée avec l’absence de l’enseignant, d’autant plus que cela dépend aussi de l’attention des parents à la scolarité de leur enfant. De plus, la socialisation et le vivre ensemble sont aussi difficiles pour un enfant qui n’est pas en contact avec d’autres individus que sa famille.
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Observation n°2 à l’école maternelle Charles Perrault
Jeudi 26 novembre - 8h25
Je suis arrivée en même temps que les élèves. En arrivant, ils posent leurs affaires puis leurs cahiers. En effet, ils doivent laisser toutes leurs affaires provenant de la maison et aller se laver les mains. Ainsi, la maîtresse passe beaucoup plus de temps le matin, car elle doit aider tous les enfants à déposer leurs affaires, chose que faisaient avant les parents. Effectivement, ils ne peuvent plus le faire car ils n’ont pas le droit d’entrer dans le bâtiment à cause de la pandémie. Ainsi, ce début de matinée est beaucoup plus difficile à gérer pour l’enseignante car elle doit s’occuper à la fois des enfants qui sont déjà en classe, de ceux qui vont se laver les mains et de l'accueil des parents. En effet, le portail ferme plus tard pour éviter que tous les parents se croisent.
J’étais dans la même classe que la dernière fois avec la directrice et les mêmes élèves. Il y avait toujours l’aide pour l’élève malentendant et l’étudiante en service civique. La seule différence était que l’ATSEM était revenue. De plus, les règles sanitaires sont les mêmes que la dernière fois.
Les enfants étaient très contents de me revoir, ils m’ont tout de suite reconnus. Plus que la dernière fois, ils sont très attirés par moi. Pour cause, quelques-uns viennent me voir pour me raconter leur vie, me dire leur liste de cadeaux de Noël ou me racontent des blagues. Ainsi, je pense qu’ils sont un peu plus dissipés quand je suis présente.
La première activité était de faire un puzzle en totale autonomie. Ainsi, cette activité sera relatée dans le cahier de réussite qui sert à évaluer les élèves. Cela permet aux élèves de les motiver et de terminer l’exercice. En parallèle, l’enseignante fait des petits groupes d’élèves et les fait passer sur un parcours de motricité. Elle m’indique que cela est une manière de faire du sport et de les préparer au cours d’EPS qu'ils auront l’année prochaine. Elle fait cela très souvent et travaille des choses différentes à chaque fois, ici c’était l’équilibre. Cette année, elle ne peut pas faire d’activités qui demandent l’utilisation des mains car la salle est partagée avec les autres classes. En effet, les enfants ne doivent pas avoir de contacts avec les élèves des autres classes, seulement avec ceux qui sont dans la leur. Lors de ce parcours, l’enseignante les accompagne tout le long, les encourage et n’hésite pas à leur tenir la main quand ils perdent l’équilibre. Ainsi, on voit que la distanciation entre les élèves et leur enseignante est très difficile à cet âge là. C’est pour cela que l’établissement privilégie la désinfection. Après l’utilisation de la salle, elle l’aère.
Comme la dernière fois, les élèves sont très proches de l’enseignante. Effectivement, certains enfants demandent des câlins. Toutefois, je remarque qu’ils sont aussi très proches de l’ATSEM. En effet, elle n’hésite pas à les appeler par des surnoms affectueux comme : "choupinette", ou les traite de “petits monstres” pour les faire rire. De plus, les élèves aussi l'appellent par un surnom avec l'abréviation de son prénom. Elle joue aussi un rôle dans cette relation pédagogique.
Quand l’enseignante est partie pour un bref rendez-vous, les élèves continuaient à faire leur puzzle en autonomie et l’ATSEM et l’étudiante parlaient de l’annonce du déconfinement et des règles sanitaires, en préparant la prochaine activité. En effet, le plus difficile pour elle est le port du masque. L’ATSEM me disait qu’elle avait beaucoup de mal à communiquer à la longue et que c’était de plus en plus difficile de s’énerver avec. De plus, quand elle me parlait, je n’arrivais pas à tout entendre comme le son est atténué par le masque. Alors, les élèves ont peut-être parfois du mal à comprendre les adultes. L’étudiante dit aussi que la classe est beaucoup plus difficile à gérer quand l’ATSEM n’est pas là. Plus tard, les enfants se sont mis à parler de la guerre, et certains disaient que leur grand-père l’avait faite. Puis, des enfants ont soit commencé à s’inquiéter ou soit accusé les autres de mentir. Alors, l’ATSEM pour calmer tout le monde, a raconté l’histoire de son père qui avait fait la Seconde Guerre Mondiale et les rassure en leur disant que c’était terminé, avant de leur demander de changer de sujet. On voit alors que les adultes peuvent évoquer leur vie privée à leurs élèves. Peut-être que l’inquiétude des élèves provient également de la situation actuelle.
Après son rendez-vous, la maîtresse décide de faire un point sur les chiffres et les lettres. Ainsi, elle commence par faire l’appel en montrant l’étiquette des noms de tous les élèves et en leur demandant qui n’est pas présent. De cette manière, ils apprennent à lire et à orthographier les prénoms de leurs camarades. Puis, elle leur demande de faire des phrases complètes en rapport avec les personnes absentes et de faire des calculs pour les comptabiliser. Ils doivent ensuite faire d’autres exercices comme dire la date, présenter la météo ou lire des poèmes, qui est un très bon exercice à la fois pour apprendre à lire et à mémoriser. Je vois que l’enseignante rencontre des difficultés lorsqu’elle doit faire apprendre les sons aux élèves. En effet, ils ne peuvent pas voir les mouvements de sa bouche ou de sa langue, avec le masque. Cela fatigue la maîtresse qui doit redoubler d’effort pour se faire comprendre et c’est aussi difficile pour les élèves de bien comprendre. Ils apprennent également à compter grâce aux billes qui nourrissent le poisson. C’est une nouvelle manière d’apprendre de façon plus amusante. L’enseignante demande à un élève de m'expliquer pourquoi ils leur donnent 24 billes. L’élève m’explique alors qu’ils font une multiplication afin de donner la dose parfaite. On voit alors qu’elle les prépare beaucoup au CP. Il serait alors intéressant de demander en entretien si cela est normal, ou si cela s’est accentué depuis la pandémie.
Plus tard, l’enseignante propose 3 ateliers : un d’écriture, un d’ortographe et de vocabulaire et le dernier de reconnaissance des lettres et des syllabes. Ces ateliers se font en travaux de groupe, ce qui renvoie à une des fonctions de la maternelle : la socialisation. De plus, il y a un roulement entre ces ateliers. Je me suis surtout focalisée sur l’atelier d’écriture qui se fait avec l’enseignante. Pour cet atelier, la disposition des élèves est beaucoup plus scolaire et formelle. En effet, certains travaux se font sur des tables où tous les élèves se font face. Ici, les élèves sont côte à côte, face au tableau, comme ils le seront l’année prochaine en CP. L’enseignante fait d’ailleurs beaucoup d’allusions sur celle-ci, afin de bien les préparer. Le but est qu’ils soient le plus à l’aise possible. La transition sera en effet moins brutale, surtout s’il y a un confinement. Le but est donc d’apprendre à bien écrire les lettres, à maîtriser les espaces et à bien aligner son écriture (il n’y a pas de lignes). De plus, la maîtresse commence à leur apprendre la ponctuation. Elle leur fait un modèle au tableau et ils doivent le recopier. Elle passe alors dans les rangs pour aider les élèves mais s’intéresse surtout à ceux qui n’y arrivent pas, afin de réduire l’écart de compétences. En plus, à chaque séance (plusieurs fois par semaine), les élèves choisissent un mot qu’ils aiment. Cela leur permet d’enrichir le vocabulaire des autres et d’apprendre plus de mots. De plus, on donne le choix aux élèves de ce qu’ils veulent faire. Lors de cet exercice, les élèves sont très calmes et appliqués, l’enseignante n’a pas besoin de les reprendre. J’ai d’ailleurs l’impression que plus ils apprécient l’adulte, plus ils sont calmes. En effet, l’atelier est beaucoup plus bruyant avec l’étudiante car elle est moins proche des enfants.
L’élève qui récitait les couleurs la dernière fois pendant la lecture d’une histoire est en fait un élève étranger. L’ATSEM me raconte qu’il ne parlait pas du tout français avant la rentrée car il venait tout juste de quitter l’Italie. Il commence tout juste à apprendre la langue. L’enseignante lui accorde alors une importance particulière afin qu’il ne soit pas désavantagé par rapport aux autres. De plus, on observe un réel échange entre lui et les autres. Pour cause, ils leur demandent parfois la traduction de ce mot en italien. De cette manière, les adultes renforcent le lien avec cet élève. Pendant l’exercice d’écriture, l’enseignante passe un peu plus de temps avec lui pour savoir s’il arrive bien à prononcer les lettres et les mots, mais il y a toujours le problème du masque. En effet, il n’a jamais été à l’école avant alors c’est un peu difficile pour lui. Elle lui apprend également à bien tenir son stylo en lui tenant la main.
Je remarque aussi qu’il y a des dessins affichés à la fenêtre. Ceux-ci sont inspirés de tableaux de peintres célèbres comme Van Gogh ou Monet. On voit alors que la maîtresse leur transmet déjà une certaine culture.
Puis vient l’heure de la récréation. Elle arrive beaucoup plus tard que prévu car les classes doivent se partager la cours afin de ne pas mélanger les enfants. Ainsi, seulement deux classes peuvent y aller en même temps, sur les quatre. La cour est donc séparée en deux à l’aide d’une corde. Les élèves savent alors qu’il est interdit de la franchir. L’enseignante m’a expliqué qu’au début cela était assez difficile pour eux. Pour cause, ils étaient très proches de leurs copains mais ne pouvaient pas jouer avec eux. Cela était d’autant plus difficile pour les fratries qui sont ensemble à la maison, mais qui ne peuvent pas se parler à l’école. Toutefois, les enfants peuvent jouer ensemble et avoir des contacts avec leurs camarades de classe.
Fin de l’observation : 11h45
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Observation n°3 au lycée François Rabelais :
Vendredi 20 novembre - 15h10
Pour cette observation, nous n’avons pas contacté l’enseignant au préalable. Ainsi, je suis directement allée voir l’enseignant pour lui expliquer ce que je faisais au lycée et si je pouvais entrer. Il s’est montré très réticent à me donner son autorisation. En effet, il craignait sa supériorité hiérarchique, car même quand je lui ai montré le message de la principale nous autorisant l’accès, il n’était toujours pas convaincu. Il avait très peur que je sois malade et que je contamine des élèves et que cela retombe sur lui. Alors, il a demandé au supérieur des filières professionnelles et technologiques, s’il pouvait me laisser entrer. Celui-ci a dit que si la principale avait donné son accord il n’y aurait pas de problème. Toutefois, il était plutôt méfiant sur l’objet de mon travail : en quoi consiste une enquête de sociologie et si je respecte l’anonymat des élèves et des professeurs. Alors, même après avoir brièvement présenté mon enquête, j’ai vu que je ne l’avais pas vraiment rassuré. J’ai alors premièrement remarqué, qu’en période de pandémie, il était plus simple de se faire accepter par des professeurs que je connaissais, qui nous faisait confiance et qui souhaitait nous aider. Deuxièmement, j’ai vu que si les professeurs ne savaient pas en quoi consiste une enquête sociologique, nous attirons de la méfiance.
Finalement, le professeur m’a laissé entrer. Il enseigne les sciences de l’ingénieur, matière propre à la filière STI2D. Les élèves étaient en terminale et comme pour les premières, ils étaient en classe entière. Toutefois, la salle de classe dispose d’un agencement particulier avec des tables individuelles, permettant de respecter les distances. C’est un espace complètement différent avec pleins de machines et d’ordinateurs. Cette observation est une véritable découverte car je ne connaissais pas du tout cette discipline. La salle était aussi aérée quand je me suis installée. Le port du masque n’était pas toujours respecté par les élèves. En effet, certains l’enlever en se plaignant d’avoir mal aux oreilles et certains jouaient avec en le mettant en “kippa” sur la tête.
Au début du cours, les élèves n'étaient pas du tout attentifs, ils discutaient beaucoup entre eux et étaient assez agités par rapport aux terminales observés à 13 heures. Toutefois, on voit que les relations entre eux sont beaucoup plus fortes car ils rigolent, se taquinent… Il y a ici une plus grande cohésion de classe, peut-être parce qu’ils sont en classe entière.
Le professeur commence alors par expliquer l’exercice et leur laisse faire un calcul en autonomie. Cependant, très peu d’élèves tentent d’effectuer le calcul. Alors l'enseignant est obligé pour l’instant de faire les exercices avec eux. De plus, il doit à plusieurs reprises hausser le ton pour garder le calme et tente de les mettre en garde par rapport au baccalauréat. Finalement, il se concentre plutôt sur les élèves qui font des efforts et qui suivent le cours, donc au devant de la classe. En effet, ce constat peut faire un peu “cliché”, mais le fond de la classe est beaucoup plus dissipé que le devant. Il est donc plus difficile pour moi d’observer le prof au devant de la salle, comme je suis assise au fond et qu’il y a beaucoup de bruit. Certains lycéens commencent à prévoir à partir de quelle heure ils vont partir (comme il y a 3 heures de cours) : “Il va finir tout seul le prof”. Quand le prof leur indique à quelle partie du cours il faut marquer ce qu’il dit : “C’est dans le point 4 de votre cours”, un des élèves répond : “On a un cours en IDD ?”. On voit aussi une certaine forme d’insolence quand un élève tape sur sa table et crie au professeur : “Oh putain monsieur vous avez fait une faute là”. Généralement, face à ce genre de remarques, le professeur ignore les élèves ou les reprend parfois, par exemple sur le non port du masque. Vers le milieu du cours, l’enseignant commence à menacer certains élèves de les “virer”.
Les élèves ont de bonnes relations avec les adultes de la pièce. En effet, il y a évidemment l’enseignant, mais aussi une aide pour un élève handicapé. J’ai remarqué que les élèves avaient des relations plus proches avec elle, étant donné qu’elle est présente à presque toutes les heures et qu’il n’y a moins ce rapport hiérarchique. Par exemple, elle rigole aux blagues des élèves même quand cela concerne d’autres profs. Tandis que même si les relations avec le professeur sont bonnes : il aide les élèves en difficulté, valorisation de l’effort, utilise l’humour, emploie un langage familier (“putain”)..., il ne connaît pas le prénom de tous ses élèves, malgré plusieurs rappels et doit souvent les rappeler à l’ordre. Toutefois, le lien se renforce quand l’enseignant demande tour à tour à ses élèves ce qu’ils souhaitent faire après le baccalauréat. De cette manière les élèves sentent l’intérêt de leur professeur et n’hésitent pas à parler de leurs projets. Ainsi, l’enseignant les encourage, leur donne des conseils et parle de son expérience, ce qui contribue à créer une bonne relation.
Il y eut aussi une allusion sur le retour de l’enseignement à distance. En effet, quelques élèves ne souhaitent pas retourner à cette situation, notamment par peur de rater leur baccalauréat ensuite. Face à cela, le professeur a dit que certes, il y avait des inconvénients à cette méthode, mais que cela leur ouvrait aussi de nouvelles perspectives de travail qui leurs sont utiles.
Certains élèves sont aussi curieux de savoir ce que je fais ici et en quoi consiste mes études, ma filière est très abstraite pour eux. Ils me disent également les “conneries” qu’ils font pour essayer de m’aider et que j’ai “des trucs à noter”. Ils essaient aussi de m’aider en m’indiquant les cours qui seraient intéressant pour moi. Ensuite, c’est l’enseignant qui est venu me poser des questions sur ma filière, sur l’organisation de la faculté face aux contraintes sanitaires et aux débouchés. J’ai vu premièrement qu’il était légèrement rassuré du fait que j’étais confiné depuis plusieurs semaines et donc que je ne risque pas de contaminer ses élèves. Deuxièmement, j’ai vu que lui non plus ne savait pas réellement ce qu’était la sociologie, car il pensait que c’était la même chose que la psychologie, ce qui peut expliquer les attitudes méfiantes.
Au niveau de la pédagogie, l'enseignant a aussi utilisé des exemples concrets comme le vélo et le cours est entièrement écrit au tableau. Cet enseignant aussi va plus loin que le programme en leur donnant des informations qu’on apprend en école d’ingénieur. A la première heure il faisait des exercices et complétait le cours avec eux, puis à la deuxième heure, il proposait d’effectuer des travaux en groupe. Contrairement à ce que je pensais, cela fonctionne beaucoup mieux. En effet, il y a trois groupes, deux qui sont calmes et investis dans l’exercice et un troisième beaucoup plus agité qui chante. Ainsi, en prenant seulement en compte les deux premiers groupes, on voit que les élèves réussissent mieux à travailler collectivement puisqu’ils partagent leurs idées et s’entraident. Pour finir ces trois heures, le professeur propose aux élèves de manipuler sur les ordinateurs, chose qu’ils préfèrent. Alors, il sépare les élèves les plus agités et passe ensuite dans les rangs pour demander si les élèves ont besoin d’aide.
J’ai également remarqué qu’il y avait des affiches “d’exemples de réussite”. Ainsi, on voit des anciens élèves du lycée qui ont indiqué leur niveau d'études (pour la plupart un BTS), ce qu’ils sont devenus (mécanicien sur des avions, concepteur de système expert…) et leur salaire net (allant de 1200 euros à 1700 euros). Je me suis alors demandé dans quel but il y avait ces affiches et j’ai fait l’hypothèse que c’était sûrement pour motiver les élèves à finir leur scolarité et à poursuivre dans le supérieur. Toutefois, un élève m’a fait la remarque que pour lui, avoir un salaire pareil ne lui fait guère envie.
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Observation n°2 au lycée François Rabelais :
Vendredi 20 novembre - 13h05
Grégoire et moi sommes arrivés juste après la pause déjeuner des élèves, donc au début de l’après-midi. Nous étions avec une professeure de sciences économiques et sociales. Nous étions dans une classe de terminale de 13 élèves, comme elle était scindée en deux, suite aux mesures prises par le gouvernement.
La salle de classe est classique, un tableau avec des tables en face. Il y a seulement quelques affiches de sociologues et d’économistes célèbres comme Weber et Keynes.
Au niveau des règles sanitaires, la salle était aérée quand nous sommes entrés. La professeure, comme les autres, donne une dose de gel hydroalcoolique à tout le monde avant de s’installer. Les distanciations sont bien respectées avec une personne par table. De plus, le port du masque est beaucoup mieux respecté dans cette classe, tout le monde le porte correctement et n’essaie pas de l’enlever. Le port du masque n’a pas l’air de perturber les élèves ou les enseignants dans leurs relations. Je suppose que c’est parce que les élèves sont plus grands et les relations plus distantes.
Les élèves n’ont pas du tout modifier leur comportement à cause de notre présence, ils ne semblaient à peine nous remarquer. La professeure non plus n’a pas modifié son comportement puisqu’elle n’était pas au courant de notre problématique. En effet, on ne constate pas de grands changements de pédagogie par rapport à l’année dernière, comme nous l’avons eu tous les deux. Elle ne note pas le cours entièrement et écrit seulement les mots importants et dicte leur définition. De plus, elle passe de temps en temps dans les rangs pour voir si les élèves ont bien écrit et s’ils ne leur manquent pas quelque chose.
Le cours de ce vendredi portait sur les inégalités, à l’aide de différents documents, chose déjà au programme l’année dernière.
Au début du cours, les élèves étaient très calmes, il n’y avait aucune interaction entre eux et la participation était également très faible. En effet, seulement deux élèves répondaient aux questions de l’enseignante et faisaient des remarques sur le déroulement du cours. C’est donc souvent l’enseignante qui doit aussi faire les réponses : “Quelqu’un se lance pour faire la phrase ou je dois le faire ?”. Contrairement aux premières STI2D de ce matin, ils avaient l’air plus attentifs, ils n’étaient pas couchés sur leurs tables et prenaient des notes. Alors, je suppose que c’est de la timidité. La professeure faisait les exercices avec eux, ils n’étaient pas laissés en autonomie.
Ce qui m’a surprise c’est que des termes comme la reproduction sociale ou les inégalités n’étaient pas familiers et acquis par les élèves. Pourtant, on voit ce genre de termes dès la première, certes, de manière moins approfondie, mais nous les connaissions quand même. On observe alors un léger retard, sûrement à cause de la période de confinement. Cela peut constituer une interrogation pour l’entretien.
L’enseignante propose ensuite un documentaire, bien connu et très apprécié de tous les anciens élèves de la filière économique et sociale du lycée. En effet, il porte sur les rallyes mondains et fait toujours beaucoup réagir les élèves chaque année. Pour cause, les comportements de la haute bourgeoisie étonnent et font rire. Ce documentaire permet d’observer les caractéristiques d’une “classe en soi”. Il raccroche alors les élèves au cours en leur donnant un exemple concret. De plus, les enseignants savent que les vidéos, les documentaires et les films sont très appréciés par les élèves, car ils ont l’impression d’apprendre de manière plus détendue. C’est une façon de s’extraire de la méthode scolaire. Toutefois, ce documentaire est aussi visionné en classe de première normalement. On constate alors une nouvelle fois un retard. Ainsi, la prof réussit à susciter un peu plus l’intérêt des élèves. En effet, des élèves commencent à poser des questions, font des réflexions et les visages sont plus expressifs (rires, étonnement…). Par exemple, les élèves furent choqués quand une femme raconte qu’on appelait aboyeur la personne qui annonçait les invités lors de réceptions. Pour cause, il doit son nom à sa comparaison avec les chiens car il parlait très fort. L’enseignante interrompt le documentaire de temps en temps, pendant qu’elle a toute l’attention de ses élèves, pour relier le cours à celui-ci. Elle note alors des phénomènes importants en sociologie qui s’observent dans ce reportage. On voit alors une pédagogie différente du début du cours, avec un support différent d’un document rédigé. D’ailleurs, cette pédagogie est efficace puisque beaucoup d’anciens élèves se souvenaient de ce documentaire et savaient le réinvestir. Après le documentaire, la professeure repris un second exemple pour illustrer la “classe en soi” : celui des gilets jaunes. Une nouvelle fois, cela suscite l’intérêt des élèves car c’est un exemple familier puisqu’ils ont vécu ce mouvement.
Evidemment, les relations sont beaucoup plus distantes entre le professeur et ses élèves. En effet, il y a moins de contacts physiques et l’enseignante ne donne pas de surnoms affectueux à ses élèves. Ainsi, il serait intéressant de demander aux enseignants de lycée si la distance avec leurs élèves était difficile à supporter, comme pour la directrice de la maternelle.
Par ailleurs, l’enseignante conseille des livres que l’on nous propose également cette année en licence de sociologie comme Enfance de classe de Bernard Lahire ou les œuvres de Marx. Ainsi, on voit qu'au-delà du baccalauréat, les enseignants préparent davantage les élèves aux études supérieures. En effet, l’année dernière, les professeurs ne nous conseillaient pas une bibliographie particulière. De plus, l’enseignante propose même en libre accès certains livres au CDI. Elle a créé une étagère spéciale pour ses élèves afin qu’ils accèdent à ses recommandations. On voit alors qu’il y a un effort pour que les élèves accèdent tous aux mêmes outils équitablement. Il serait alors intéressant de se demander si les professeurs ont changé de comportement vis-à-vis des inégalités qui ont pu se révéler. Toutefois, un des élèves a fait une réflexion comme quoi il savait à peine où le CDI se trouvait. De manière générale, j’ai toujours eu l’impression que la professeure dépassait le programme, par rapport à l’année dernière. Cela me fait penser à l’interview qu’a donné un professeur de la même matière au journal Le Monde, lors du confinement. Il disait qu’au-delà du baccalauréat, il y avait l’enseignement supérieur, et donc qu’il fallait que les élèves continuent à suivre, malgré l’annonce de l’examen en contrôle continu. Ainsi, j’ai l’impression que les professeurs préparent davantage les élèves à cette transition, par rapport à l’année dernière. Il serait alors intéressant de demander pourquoi ils insistent plus sur des éléments hors programme.
Fin de l’observation : 15h00.
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Observation n°1 au lycée François Rabelais :
Vendredi 20 novembre - 10h09
Avant de commencer son cours, la professeure nous présente et fait une brève présentation de ce que nous faisons ici. Nous étions avec une enseignante de mathématiques dans une classe de première STI2D, composée de 18 élèves, les demi-groupes ne s’appliquant pas à cette filière.
Concernant les règles sanitaires, la classe était bien aérée avant que nous entrions et l’enseignante passe du gel à toutes les personnes qui s’installent dans la classe. La règle d’une personne par table ne pouvait pas être totalement respectée, les élèves étant trop nombreux. Dans cette classe, le port du masque n’était pas très bien respecté, beaucoup le portaient sous le nez.
La classe était assez agitée en s’installant et il y avait quelques retards. Le cours du jour portait sur les suites, avec manipulation de la calculatrice. Les élèves sont tous censés avoir la même calculatrice, celle que le lycée demande d’acheter. Toutefois, deux élèves n’ont pas de calculatrice adaptée. Je présume que c’est par manque de moyens car je sais qu’elle est chère, comme mon frère a dû l'acheter.
Le fonctionnement du cours est semblable à l’année dernière (puisque je l’avais en tant que professeure de maths en terminale), néanmoins, j’ai l’impression qu’elle laisse moins les élèves en autonomie. En effet, elle corrige, puis fait des exercices avec les élèves pour leur montrer la démarche à suivre, et normalement, elle laisse un grand temps d’autonomie pour laisser faire les élèves. Elle fait beaucoup d'exercices type bac, dès la première, chose que nous ne faisions pas. Au bout de quelques temps, elle souhaitait les laisser en autonomie mais y renonce quand elle voit que les élèves n’ont toujours pas compris le cours, et n’arrivent pas à répondre à ses questions quand elle les interroge, malgré que le chapitre ne soit pas nouveau. Finalement, ce n’est que dix minutes avant la fin du cours qu’elle décide de les laisser travailler seuls : “Bon, c’était plus long que prévu”. Avant, elle leur distribue une fiche méthode, afin qu’ils sachent bien manipuler leur calculatrice, que nous n’avions pas au lycée, mais beaucoup d’élèves disent qu’ils ont “la flemme” de la lire. Beaucoup d’élèves demandent de l’aide à l’enseignante pendant ce temps d’autonomie. Quand elle n’est pas disponible, ils demandent à leurs camarades autour d’eux. On voit alors que les élèves ont du mal à travailler seuls et que la période de confinement ne les a pas fait gagner en autonomie. Toutefois, la prof n’est jamais statique et va toujours aider les élèves qui le désirent.
Il y a peu de participation, ce sont toujours les deux mêmes personnes qui lèvent la main, et l’enseignante tarde à les interroger pour essayer de donner la parole à d’autres personnes. Quand elle demande ce qu’ils ont fait quelques séances auparavant, les élèves sont incapables de répondre. Je ne sais pas si c’est par manque d’attention ou par timidité. De plus, les élèves ne se souviennent pas de ce qu’ils ont acquis l’année dernière et c’est peut-être pour cela qu’ils ont du mal à exécuter les exercices.
On observe beaucoup de comportements déviants. En effet, beaucoup d’élèves ne suivent pas le cours et ne notent rien, certains n’ont même pas sorti leurs affaires ou leur calculatrices. Certains s’allongent sur leur table ou sont affalés, parfois les genoux sur leur table, en baillant, ce qui montre leur manque d’intérêt. Un élève crie dans la classe quand son stylo ne fonctionne plus. Pendant la période d’autonomie, les élèves sont beaucoup plus dispersés. De plus, certains se mettent à rapper. On voit même des formes d’irrespect envers l’enseignante : “Tu sais comment elle s’appelle Madame (le nom) ? (le prénom), c’est vraiment un nom de vieille”, ou envers les élèves : “Vous pouvez tous fermer vos gueules s’il vous plaît”. Quelques-uns ne prennent pas la peine de faire les exercices et se mettent à discuter pendant que la professeure en aide d’autres. Souvent, la prof fait des remarques à certains mais en ignore d’autres. Toutefois, elle reprend toutes les personnes qui bavardent pour tenter de garder le calme.
Fin de l’observation : 11h00.
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Premier échange avec la directrice de la maternelle
L’école a rouverte en mai en demi-classes, sauf pour les grandes sections, qui étaient prioritaires comme ils entraient en CP. Ainsi, les élèves n’allaient pas tous les jours à l’école.
A la reprise, la directrice, s’occupant des grandes sections, a remarqué que le confinement avait creusé les inégalités. En effet, les parents ont eu une grande influence lors de cette période.
Elle a fait des cours à distance pour que les élèves gardent le rythme, notamment des petites vidéos où elle écrivait les lettres. Elle a également donné son numéro de téléphone, son adresse et son adresse mail à tous les élèves pour garder un lien.
Les élèves sont toujours proches d’elle et lui demande des câlins et des bisous. Alors, à la reprise, l’enseignante et les enfants ont très mal vécu ce manque de contact.
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1ère observation à l’école maternelle Charles Perrault :
Vendredi 13 novembre - 14h25
Je suis arrivée juste après la pause déjeuner des élèves, et donc au début de l’après-midi. J’étais dans une classe de grande section de 21 élèves, les enfants avaient donc tous environ 5 ans, hormis quelques-uns qui avaient redoublé. J’étais dans la classe de la directrice de la maternelle, l’enseignante avec qui j’avais pris rendez-vous. En plus de l’enseignante, il y avait une aide pour un enfant handicapé, qui est malentendant et une étudiante exerçant un service civique. Aujourd’hui, il n’y avait pas d’ATSEM car elle était en congé maladie.
La classe est bien organisée et est séparée en différents coins. Effectivement, il y a par exemple un petit coin bibliothèque, avec des livres et des peluches. Il y a aussi un coin jeu, où il y a de la dinette, des poupées, un tapis de petites voitures… Mais, il y a aussi un grand tableau, comme il y aura à leur arrivée en primaire, avec l’alphabet au-dessus, des suites de chiffres, une affiche expliquant comment tenir son stylo… Je remarque aussi un “tableau des services” permettant aux enfants tour à tour de rendre un service à la classe et d’avoir des responsabilités. Ils doivent alors gérer la lumière, effacer le tableau, décrire la météo, distribuer les cahiers et les feuilles, sortir et ranger le matériel, écrire la date et même nourrir les poissons. Le fait d’avoir des animaux dans la classe instaure aussi une bonne ambiance.
Au niveau des mesures sanitaires, il y avait 5 grandes fenêtres et deux portes, une bonne aération était alors possible. Il y a aussi des affiches du ministère de la santé au niveau du portail et de la porte d’entrée, avec les rappels des gestes barrières. Il y a également un grand flacon de gel hydroalcoolique pour les adultes. Les enfants doivent toujours se laver les mains à chaque fois qu’ils changent de pièce, qu’ils éternuent ou qu’ils se traînent par terre. Toutefois, la maîtresse redit souvent qu’il faut éternuer dans son coude. Toutes les tables et les objets utilisés par les enfants sont désinfectés ou mis en quarantaine. De plus, ils n’ont pas le droit de sortir des objets provenant de la maison en classe. Alors, même s’il est plus difficile de respecter les gestes barrières avec une classe d’enfants en bas-âge, l’école prend beaucoup de précautions. Sabrina m’a même dit qu’il n’avait pas eu un seul cas positif sur les 86 élèves de l’école.
Les enfants m’ont très bien accueillis, ils étaient tous au courant de ma présence. En effet, l’enseignante avait créé une étiquette à mon nom pour me présenter et elle leur a expliqué ce que je faisais. Toutefois, ma présence les a perturbés, en particulier une élève. Pour cause, la maîtresse lui a fait une remarque sur son changement de comportement, à cause de ma présence. Elle se mettait à parler “comme un bébé” et demandait tout le temps son “doudou”.
Dès que je suis entrée dans la classe, ma première surprise fut que les enfants arrivaient à voir nos expressions à travers le masque. En effet, je leur souriais beaucoup et il réussissait à le capter et me le retournait. Ainsi, ils arrivent à comprendre les expressions de leur maîtresse, ce qui est déjà un bon point dans leur relation. On voit alors une certaine habitude, ils arrivent à s’adapter. En effet, il faut se souvenir que les enfants de maternelle étaient les premiers à revenir à l’école en mai. J’ai également remarqué qu’il y a des enfants beaucoup plus réceptifs que d’autres, certains voient mon sourire mais sont intimidés par une nouvelle personne.
L’activité de l’après-midi était de faire écrire aux enfants leur prénom avec premièrement des “kapla”, des petites pièces de puzzle appelées “clips” et des sortes de tiges en plastique. Cet exercice présentait un aspect créatif. Effectivement, les enfants avaient tous une manière différente de former leurs lettres et certains faisaient attention aux couleurs des pièces de puzzle qu’ils utilisaient, pour créer une certaine harmonie. Toutefois, cette activité leur permettait aussi de mieux manier la langue, en apprenant à comment former les lettres capitales et à bien maîtriser les sons et les lettres de leurs prénoms. L’enseignante, à la demande d’un élève, a mis de la “musique douce”, ce qui a apaisé les enfants. Cela leur permet de se mettre dans une bonne ambiance de travail.
Cette activité se faisait de manière individuelle, toutefois, les enfants sont installés en petits groupes, peut-être pour créer des liens avec les autres à l’aide de l’exercice. En effet, il ne faut pas oublier que l’école maternelle inculque l’esprit du “vivre-ensemble” et a pour but de socialiser les enfants.
On sent à travers l’attitude et les expressions des enfants qu’ils apprécient beaucoup leur maîtresse. Pour cause, ils n’hésitent pas à lui demander de l’aide et lui sourit beaucoup. Néanmoins, j’ai remarqué que les enfants timides demandaient beaucoup moins d’aide à la maîtresse quand ils en ont besoin. Par exemple, une, qui est venu s’installer à côté de moi pour écrire son prénom avec les clips, n’arrivait pas à finir son prénom, et ne demandait aucune aide. Elle se mettait aussi beaucoup à l’écart vis-à-vis de ses camarades. Mais, en règle générale, les enfants allaient demander de l’aide à la maîtresse, qui est beaucoup plus douce et proche d’eux, plutôt qu'à l'étudiante qui était beaucoup plus froide. Par exemple, quand j’ai proposé mon aide à un élève, car il ne réussissait pas à faire son S, elle haussa le ton avec lui, ce qui lui donna les larmes aux yeux. Il a alors fini son travail en silence.
Lors de l’activité, l’enseignante était constamment en mouvement, et allait voir tous les élèves un à un. Elle encourage tout le monde à participer et à demander de l’aide quand ils en ont besoin. Elle reprend d’ailleurs les enfants quand ils essaient de parler à la place de leur camarade. Quand les enfants ne réussissent pas, elle les soutient et les encourage à réussir seul. Ce n’est que plus tard, quand ils sont réellement bloqués qu’elle les aide vraiment en les accompagnant dans l’exercice. Ainsi, elle préfère laisser chaque enfant aller à son rythme mais à être assez autonome. Quand ils réussissent, elle les félicite et leur caressent les cheveux, ce qui les motive à poursuivre les ateliers. Elle utilise aussi souvent l’humour pour détendre les enfants et les recadrer gentiment quand ils commencent un peu à se dissiper. A la fin de l’exercice, elle prend en photo leur prénom, ce qui les pousse aussi à finir l’exercice, puisque leur travail est valorisé. La maîtresse m’a expliqué que c’était un moyen d’évaluer les enfants. En effet, il possède un carnet d'évaluation avec toutes les photos des exercices accomplis. Quand un enfant ne réussit pas totalement l’exercice, au lieu de marquer : “Je n’arrive pas à”, elle marque : “J’essaie de”. Quand ils ont fini de faire tous les ateliers, ils peuvent aller se détendre dans le coin bibliothèque et lire tranquillement. Cette récompense les encourage aussi à travailler. A la fin de la journée, l’enseignante lit une histoire à tous les enfants, même ceux qui n’ont pas terminé l’exercice, afin de récompenser tout le monde. Ce moment est très apprécié par les élèves. De plus, elle prend le temps de faire réciter à un des élèves les couleurs qu’il observe sur le livre.
Au fil du temps, on voit que certains enfants n’arrivent plus à tenir en place et à rester sur leur chaise tranquillement et à continuer l’exercice. La classe est alors beaucoup plus agitée et la maîtresse doit les “gronder” un peu pour garder le calme. Toutefois, comme les enfants ont l’air de bien s’entendre avec elle, ils se tiennent plutôt bien et se remettent à leur travail. Aucun élève n’a de comportement agressif ou essaie de rentrer en conflit avec elle ou un autre enfant. Ainsi, malgré un long moment à la maison, sans retourner à l’école, les enfants n’ont aucun mal à être en collectivité et sont encore très proches de leur maîtresse. Elle m’a expliqué que ces élèves-là, qui étaient en moyenne section l’année dernière, ne revenaient qu’une semaine sur deux, pendant la période mai/juin. De plus, on observe pas vraiment de décrochage, tous les élèves essaient, même si certains abandonnent plus vite.
Je me suis également rendue compte que le geste barrière de la distance est impossible à appliquer en maternelle. Pour cause, les enfants ont toujours besoin d’avoir un contact avec les autres, que ce soit avec leurs amis, ou leur maîtresse.
On voit aussi au fil du temps, que certains élèves ont beaucoup plus de difficultés que d’autres. Pour cause, certains ont tourné sur les 3 ateliers en moins d’une heure, tandis que d’autres n’ont pas terminé dans les deux heures. L’enseignante me dit alors qu’au bout d’un moment, elle se concentre sur les élèves en difficulté et laisse en totale autonomie les élèves les plus à l’aise. Et effectivement, en l’observant, je vois que c’est ce qu’elle fait. Par exemple, elle ignore une élève qui abandonne l’exercice et qui se laisse tomber sur sa chaise, car elle dit qu’elle n’a pas besoin d’aide, qu’elle fait juste preuve de mauvaise volonté pour cet exercice.
Au niveau de la relation avec les autres enseignants, la maîtresse est partie intervenir dans l’autre classe quand elle a entendu beaucoup de bruit. On voit alors qu’il y a une certaine entraide avec ses collègues. De plus, l’autre prof, est venue voir la directrice pour se plaindre du masque qui était trop grand pour elles et ont donc passé quelques minutes à rigoler ensemble. On voit alors que les deux profs s’entendent bien. De plus, avant de reprendre les cours l’après-midi, l’enseignante a demandé des nouvelles de sa collègue (elle aussi institutrice dans l’école) pour lui demander comment s’était passée son op��ration.
A la fin de l’après-midi, j’ai vu que chaque élève avait un cahier de vie. L’enseignante m’a expliqué qu’il servait à raconter les choses un peu “exceptionnelles” qu’ils ont faites dans la semaine, comme aller au cinéma, aller à la bibliothèque… Toutefois, vu la situation actuelle, le cahier de vie n’est pas très rempli. Ce sont alors les enfants, à l’aide de leurs parents, qui racontent s’ils le souhaitent ce qu’ils ont fait le week-end. Ainsi, on voit que les parents ont un rôle dans la scolarité de leurs enfants. On peut imaginer voir émerger certaines divergences en regardant les cahiers de vie des enfants, avec des activités très différentes, ou avec des cahiers moins remplis que d’autres.
Mon observation s’est terminée à 16h25, heure où tous les enfants sont partis soit avec leurs parents, soit à la garderie. Les enfants avant de partir me racontaient qui venait les chercher et si j’allais revenir les voir.
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Enquête sur les enseignants
Groupe :
Grégoire/Gaetan/Cassandre
Question de départ :
-> Reprise de l’impact du coronavirus sur le métier d’enseignant : De quelle manière la crise du coronavirus a-t-elle-impacté les enseignants ?
-> De quelle manière le coronavirus a-t-il impacté les rapports sociaux entre les enseignants et les élèves ou avec ses collègues ?
-> Toujours l’idée aussi que comme la crise n’est pas fini, il y aura une évolution dans le temps.
Définitions :
Métier : Occupation, profession utile à la société, donnant des moyens d'existence à celui qui l'exerce.
Enseignant : Personne qui est chargé de l’enseignement. Le corps enseignant regroupe donc l’ensemble des professeurs et des instituteurs.
Enseignement : Action de transmettre des connaissances, faire apprendre une discipline à une personne, à un groupe, le lui expliquer en lui donnant des cours, des leçons. Les synonymes du verbe enseigner sont : instruire, inculquer…
-> Pistes sur les enseignants dans une maternelle et dans un lycée.
Pandémie : maladie infectieuse qui atteint un grand nombre de personnes, dans une zone géographique très étendue.
Coronavirus (par le ministère de la santé) : Les coronavirus sont une famille de virus qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères (comme les détresses respiratoires du MERS, du SRAS ou de la COVID-19).
Idées de questions à développer :
Pendant le confinement :
→ Lors de l’annonce de la fermeture des écoles, ont-ils été préparés ? Ont-ils reçu des consignes sur la manière de continuer d’enseigner ?
→ Y-a-t-il eu des modifications dans leur emploi du temps ? Ont-ils suivi les heures de cours habituelles ? → Quelle technique fut utilisée pour continuer l’enseignement ? Le numérique ? Même pour les enfants en maternelle ?
→ Quelles étaient leurs relations avec les élèves ? Avant ? Et pendant le confinement ? Se sont-ils éloignés comme on pourrait le penser ? Rapprochés ?
→ Y-a-t-il eu des élèves en décrochage scolaire ? Comment ont-ils essayé de les rattraper ?
Après le confinement :
→ Ont-ils reçu des consignes pour se préparer ?
→ Ont-ils eu plus de difficultés à enseigner à des élèves après une longue période de confinement ?
→ Qu’est-ce-que les gestes barrières et les règles sanitaires ont changé ? Est-ce-que le respect de ces règles est difficile ?
→ Maintenant que les cours ne sont plus à distance, leur métier connaît-il encore des changements ?
→ Souhaitent-ils une forme de reconnaissance ? Une plus grande attention de la part de l’Etat ?
→ Ont-ils des relations particulières avec les parents ? Notamment en maternelle ?
→ Ont-ils participé à des manifestations ? Adhérer à un syndicat depuis cette période ?
Idée de questions sur les relations des enseignants (avec les élèves, avec leurs collègues...)
-> Est-ce qu’ils appréhendent le retour de la classe à distance ?
-> En règle générale, de quelle manière voient-ils leur métier ? Sont-ils là uniquement pour transmettre des savoirs ? Ont-ils un autre rôle à jouer selon eux ? Est-ce que la pandémie a impacté ce rôle ? -> motivations ? implications ? positif/négatif ?
-> Est-ce qu’ils se sentent proches de leurs élèves ? Est-ce que la pandémie a changé cette relation ? Cela les a rapproché ou distancé ? Quels sont les changements ? Avant/après
-> Sont-ils en faveur des demi-classes (nouveau dispositif mis en place pour les lycées) pour des raisons relationnelles ?
-> Est-ce que cette pandémie leur fait peur ? Si oui, pour qui ont-ils peur ? Est-ce que cette peur impacte leurs relations ?
-> Est-ce qu’il y a eu du décrochage ? Comment ont-ils fait pour rattraper les élèves dans cette situation ? Est-ce qu’ils sont plus attentifs qu’avant à ce phénomène ou non ? Avant/après
-> Ont-ils repérer des inégalités liées à la pandémie entre les élèves ? Si oui, comment ont-ils essayés d’y remédier ?
-> Ont-ils du utiliser plus de sanctions ?
-> Le confinement a-t-il créer une distance entre tous ? Notamment à la maternelle entre les enfants et leurs enseignants
-> Comment les enseignants ont-ils pu entretenir des relations avec leurs élèves à distance ? En maternelle, est-ce que les parents ont-ils eu un rôle important ?
-> Est-ce que le port du masque ou les cours en visio les ont éloigné de leurs élèves ? Est-ce que pour cette raison ils craignent le numérique ?
-> Est ce que leurs relations avec les autres enseignants se sont intensifiées ? Des solidarités se sont-elles crées ? Ont-ils essayés de résister ensemble ? Ont-ils essayés de trouver des solutions collectivement ? Notamment au niveau des inégalités d’accès au numérique ou sur l’utilisation plus ou moins facile.
Bibliographie/ Webographie :
https://www.sciencespo.fr/cso/fr/content/enqueter-en-temps-de-crise-quelles-transformations-pour-le-travail-de-terrain.htm
→ Article sur ce que la pandémie a changer sur la manière d’enquêter
http://fqe2.free.fr/textes/rapIRSHS0906.pdf
→ Analyse sociologique sur le métier d’enseignant, en Haute et Basse Normandie, coordonné par Sophie Devineau, GRIS, Université de Rouen et en collaboration avec Emmanuelle Annoot, CIRTAI, Université du Havre Michel Bussi, IDEE, Université de Rouen Alain Léger, CMH-Dyreso, Université de Caen. Cette étude essaie de constituer des “connaissances sur ce groupe professionnel”. Elle s’intéresse à tous les enseignants de la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur. Elle est divisée en 4 parties : profils sociodémographiques des enseignants, portraits idéologiques des étudiants, les enseignants dans le territoire : variations géographiques et identité professionnelle des enseignants-chercheurs.
+ donne des idées de questions et propose des aspects méthodologiques.
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00735946/document
→ Analyse sociologique sur les relations entre les enseignants et les élèves par Emmanuelle Waille. Dans cette étude, elle présente les outils utilisés et ses analyses et la vérification de ses hypothèses, à partir de cela.
http://www.slate.fr/story/195335/covid-19-profs-sport-eps-ecole-conditions-enseignement
-> Article sur les professeurs d’EPS face à l’épidémie. Ils se sentent un peu oublier par leurs supérieurs et ne savent pas comment appliquer les règles sanitaires au sein de leur matière
Prise de contact :
1- Premier contact avec la directrice de la maternelle de Sainte Maure (rendez-vous)
-> Elle nous a autorisé à venir observer directement dans les classes et a mener des entretiens avec elle et ses collègues.
2- Deuxième contact avec des membres du lycée de Chinon (par mail)
-> mails à deux profs d’SES -> réponses positives, ils sont prêts à nous aider
-> plusieurs mails à la principale -> toujours pas de réponse
-> mail à la secrétaire qui soutient notre projet et qui a transmit l’information à la principale
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Enquête sur les aides soignants
Groupe :
Grégoire/Gaetan/Cassandre
Idée de problématique :
De quelle manière le coronavirus a-t-il impacté le métier d’aide soignant ?
-> comme la crise n’est pas fini, on pourra observer une évolution dans le temps, avec des contextes mouvants.
Définitions :
Métier : Occupation, profession utile à la société, donnant des moyens d'existence à celui qui l'exerce.
Aide soignant (par le ministère de la santé) : Intégré à une équipe de soins, l’aide-soignant assiste l’infirmier dans les activités quotidiennes de soins. Il contribue au bien-être des malades, en les accompagnant dans tous les gestes de la vie quotidienne et en aidant au maintien de leur autonomie.
-> Idée de faire une comparaison entre les aides soignants qui travaillent dans hôpitaux, et des aides soignants qui se déplacent aux domiciles des patients.
Pandémie : maladie infectieuse qui atteint un grand nombre de personnes, dans une zone géographique très étendue.
Coronavirus (par le ministère de la santé) : Les coronavirus sont une famille de virus qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères (comme les détresses respiratoires du MERS, du SRAS ou de la COVID-19).
Principales questions à développer :
- Quelles ont été les modifications de leur contrat : heures supplémentaires ? prime ? demandes particulières des supérieurs ?
- Quelles ont été les modifications sur le métier en lui-même ? Leur manière de travailler a-t-elle changé ? Relations avec les patients ?
- Appliquent-ils correctement les gestes barrières ? Est-ce que le respect de ces règles est difficile ?
- Est-ce que cette crise a créée une cohésion entre le personnel ? Une forme de solidarité ? Des affinités ?
- Y-a-t-il eu des modifications dans leur vie personnelle, notamment dans leur vie de famille ? Prennent-ils des mesures particulière au sein de leur foyer ?
- Cette expérience a-t-elle eu des conséquences sur eux-mêmes ?
- Souhaitent-ils une forme de reconnaissance ? Et si oui, de qui ? De l’Etat, de la population ?
- Ont-ils participé à des manifestations ? Adhérer à un syndicat ? Créer des révoltes ?
Première idée de plan (sous forme de comparaison) :
I - Les aides soignants à l’hôpital/ en clinique
a) Les bouleversements au sein du métier
b) Les bouleversements au sein de leur vie personnelle
c) Les réclamations, la défense des opinions des aides-soignants vis-à-vis de cette crise (reconnaissance, participation à des manifestations, actions dans des syndicats…)
II - Les aides soignants qui se déplacent à domicile
a) Les bouleversements au sein du métier
b) Les bouleversements au sein de leur vie personnelle
c) Les réclamations, la défense des opinions des aides soignants vis-à-vis de cette crise (reconnaissance, participation à des manifestations, actions dans des syndicats...)
Bibliographie / Webographie :
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00949182/document
https://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1995_num_13_3_1338
https://www.sciencespo.fr/cso/fr/content/l-accompagnement-des-personnes-agees-domicile-au-temps-du-covid-19-quel-role-des-acteurs-de-.html
https://www.sciencespo.fr/cso/fr/content/enqueter-en-temps-de-crise-quelles-transformations-pour-le-travail-de-terrain.html
Prise de contact :
Nous avons choisi ce milieu car, les deux autres membres du groupe et moi avions des contacts. Ainsi, malgré des conditions défavorables nous avons essayé d’accéder au terrain, grâce à eux. Toutefois, en parlant avec mon contact, qui est aide soignante à domicile, j’ai compris que le terrain serait vraiment inaccessible pour l’observation. En effet, en plus du contexte lié à la pandémie, son travail consiste majoritairement à faire la toilette des personnes âgées. Alors, l’observation est évidemment impossible.
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