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davidvoge-blog · 10 years ago
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Les Smartcities - De la théorie à la pratique
Dans le cadre du cours Nouveaux Médias (CMN2570)
Travail soumis à Pierre Lévy
#8441929
Le cours “Nouveaux Médias” offert par Pierre Levy à l’université d’Ottawa nous a formé durant tout un semestre à l’utilisation des réseaux sociaux tout en théorisant l’évolution des méthodes de communications. Le point de départ de cet apprentissage repose sur l’idée que chaque évolution de médium de communication est un moteur de création d’une nouvelle société, sans pour autant infirmer les acquis de la précédente. C’est en partant de ce constat que Pierre Levy nous a amené à nous questionner sur notre utilisation des réseaux sociaux pour la transformer en véritable outil professionnel.
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Le sujet qui m’a le plus touché ce semestre est celui des Smartcities (ou ville intelligente) car c’est un sujet très actuel et qui, d’une certaine façon, regroupe tout les sujets abordés dans ce cours. En effet, ces villes intelligentes semblent être une mise en pratique « ultime » du médium de communication algorithmique, tant sur leur fonctionnement que sur leur politique. L’idée de base consiste à transformer les activités et habitudes de chaque citoyen, de chaque organisme acteur au sein de cette société, en flux de données qui seront par la suite, redistribués aux citoyens ainsi qu’aux organismes concernés. Selon Rudolf Giffinger, spécialiste en recherche analytique sur le développement urbain à l’université de Vienne, les villes doivent respecter 6 critères afin de pouvoir être considérées comme des Smartcities :
Une mobilité intelligente,
Un environnement intelligent,
Un mode de vie intelligent,
Une administration intelligente,
Une économie intelligente,
Des habitants intelligents.
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Tout ces critères dépendent de l’utilisation d’algorithmes. En analysant les déplacements des citoyens, il est possible d’optimiser les transports en commun afin de mieux répondre aux attentes des usagers et ainsi diminuer l’empreinte environnementale ; en rendant les habitats « intelligents », il est possible d’améliorer la gestion de l’énergie et donc de réduire la consommation ; grâce à la réduction de consommation, les algorithmes peuvent également réduire la production d’énergie et donc limiter les déchets liés à cette surproduction.  
On réalise donc que ces Smartcities réunissent à la fois des enjeux sociaux qui permettent d’améliorer les conditions de vie des citoyens, des enjeux environnementaux qui permettent une meilleure gestion des ressources naturelles et donc une diminution de la pollution et des enjeux économiques car la meilleure gestion de toutes ces ressources permet de limiter les dépenses des citoyens et des acteurs locaux.
La liaison de ces trois enjeux permettrait donc la création d’un cadre de vie durable.
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Une Smartcity place les citoyens au centre de toutes les décisions ; qu’elles concernent ses aménagements ou sa politique, les informations sont ouvertes et accessible à chaque citoyen. Les individus ont donc la responsabilité de traiter ces informations. Ce qui s’apparente à faire de la curation de données. En ancien français, le terme curation désigne le traitement d’une maladie. Dans ce contexte, faire de la curation (sélection, classification et diffusion d’informations) permet aux citoyens de s’éduquer et de s’impliquer ; on peut donc imaginer que cette méthode arrive comme un remède aux maux de notre société en pleine évolution.
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Cette large diffusion de l’information soulève les mêmes problèmes que les réseaux sociaux quant à l’utilisation de ces données et la protection de la vie privée. Comme nous l’avons étudié durant le semestre, le concept de vie privé est une idée récente, issue de la construction de mégalopole; idée qui n’était pas possible pour nos aïeux de revendiquer car la vie en communauté empêche toutes formes de vie privée. Néanmoins, sous prétexte que cette idée soit récente, doit-on accepter d’y renoncer ? La gestion de ces données est donc, selon moi, le problème majeur de cette numérisation des habitudes de chacun. Malgré toutes les questions soulevées sur les réseaux sociaux il est possible de contrôler, au moins un minimum, la quantité et le type d’information que nous acceptons de diffuser sur ces derniers. Contrôle impossible à effectuer en ce qui concerne nos habitudes de vie car ces données sont captées, en temps réel, par un réseau de capteurs sans fil présent tout autour de nous qui enregistrent aussi bien le taux de pollution dans l’air que les chemins empruntés par les usagers quotidiennement.
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Ce sujet se place, pour moi, en parfaite continuité des notions étudiées ce semestre car il illustre l’impact que les nouveaux moyens de communication ont sur notre quotidien. Dans les années à venir, les Smartcities vont se développer d’une façon qu’il est sûrement difficile d’imaginer aujourd’hui. Les valeurs portées par ces projets visent à installer une démocratie dynamique à l’échelle locale en permettant aux individus de s’impliquer dans la vie de leur quartier, de leur ville, afin d’améliorer leur condition de vie de façon responsable. Mais il me semble important que toutes ces activités respectent une déontologie dans le cadre de l’utilisation de ces données. La confidentialité de ces informations doit être encadrée et respectée pour permettre à ces projets de réellement honorer leur volonté de placer le citoyen au centre de leurs préoccupations.
4450 caractères. 
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davidvoge-blog · 10 years ago
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Les enjeux du virtuel
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Pierre Levy est un philosophe, sociologue et chercheur en sciences de l’information et de la communication. Il enseigne également à l’université d’Ottawa. Son livre « Qu’est ce que le virtuel ? » (La Découverte, 1995) aborde la virtualisation comme un processus évolutif et non lié aux nouvelles technologies où il oppose, tout comme Gilles Deleuze (Différence et répétition, 1968), le virtuel au possible dans leur rapport au réel. 
L’idée centrale de cet ouvrage s’articule autour de quatre « modes d’être ». Le virtuel, l’actuel, le possible et le réel. Le virtuel, étant ce qui existe sans être « là », qui tend vers une actualisation, s’inscrit dans une idée de création et aborde des problématiques. L’actuel, ou l’actualisation, représente donc un acte qui fait évoluer une configuration de base ou bien la résolution d’un problème. Le possible représente ce qui est déjà « là » mais qui a besoin d’une réalisation, il n’existe pas sans vie ; tandis que le réel, ou la réalisation, est indissociable des possibles qu’il organise. L’actualisation et la virtualisation sont donc associés aux évènements, le possible et le réel à la matière. Cela ne rend pas pour autant l’actuel et le virtuel immatériel. 
En effet, l’écriture est issue de la virtualisation de notre mémoire. Le rendu final, le texte en tant qu’objet, est bel et bien matériel puisqu’il est visible et palpable. La virtualisation a donc permis de transférer des pensées immatérielles sur un support, lui, bien matériel.Le texte, en soit, est virtuel puisqu’il est un code qui nécessite d’être déchiffré par une intelligence qui, avec ses propres outils d’interprétation, l’actualisera avec sa sensibilité. Pierre Levy pense que « l’outil cristallise le virtuel » car la création de l’outil vient d’une problématique propre à la virtualisation. L’outil est, par la suite, actualisé par l’usage que les personnes en font. L’imprimerie a également son rôle à jouer puisque, comme le souligne l’auteur, elle « a rendu possible une large diffusion des livres et l’existence même des journaux, fondement de l’opinion publique », et est donc, d’une certaine façon, un outil qui permet la diffusion de masse des textes et donc de la mémoire.
L’économie a selon l’auteur subi la même évolution que la mémoire. La virtualisation et la délocalisation de la monnaie ne l’ont pour autant pas fait disparaître. La virtualisation serait donc le fruit de la déterritorialisation de la connaissance et de l’information et ne serait pas, contrairement aux idées reçues, une destruction de ces dernières. L’économie étant plus que jamais virtuelle, l’organisation des sociétés a totalement évolué. Tout ne se joue plus sur les emplois du temps et l’endroit où les personnes travaillent, puisque grâce aux numériques les personnes peuvent travailler partout tout en étant connectées numériquement.
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Il ne faut cependant pas confondre le numérique avec le virtuel. Les systèmes informatiques sont en fait une réalisation de divers calculs. Dès lors que l’on interagit avec un ordinateur, on actualise le contenu. La seule entité à proprement parlé virtuel n’est qu’en réalité le code informatique, ou une forme d’écriture, qui est à la base de cette construction. Le numérique et l’internet ont permis de nouvelles méthodes de lectures et d’écritures collectives. Les personnes peuvent dorénavant interpréter, arranger, juger, débattre et classer tout ces textes. Mais ces actions ont toujours été liés à la lecture, puis à l’écriture (ou la réécriture) le numérique a simplifié les démarches. Mais Pierre Levy pense que le support numérique ne dépend pas de la virtualisation mais de la potentialisation car « l’informatique n’offre qu’une combinatoire, fût-elle infinie, et jamais un champs problématique ». Ce cyberespace instaure en quelque sorte les nouvelles règles des textes contemporains. Il impose une brièveté et des thématiques marquées car il offre aux lecteurs la possibilité d’accéder directement aux informations en fonction « du moment, des lecteurs ou des lieux virtuels ». Le cyberespace étant alimenté par ses lecteurs, l’auteur se demande si le groupe qui l’utilise est plus intelligent ou plus sage que les membres qui constituent ce groupe. Pierre Levy s’interroge également sur la façon dont ces intelligences doivent être coordonnées pour qu’elles ne s’annulent pas entre elles. Ces questions comportent un grand inconnu car le cyberespace est le même pour tous, mais chaque personne l’utilise et le voit d’une façon différente. 
Difficile d’imaginer que ce livre a été écrit il y a 20 ans tant le sujet qu’il traite est toujours d’actualité. La question « Qu’est ce que le virtuel ? » sous entend également « Quels sont les enjeux de la virtualisation ? ». Au delà de l’aspect historique de l’approche de Pierre Levy, l’approche sociétale prend selon moi toute son ampleur aujourd’hui. 
Le monde des entreprises n’a jamais évolué si rapidement. De la création de l’entreprise, donc de l’actualisation du virtuel, au développement de celle-ci tout le processus a changé. En France en 2013, la majorité des nouvelles entreprises n’emploient pas de salariés (Source INSEE). La virtualisation de l’information et de la connaissance a donc permis aux entrepreneurs de développer leurs activités autrement sans pour autant faire disparaître les modèles précédents. Cette virtualisation a pour effet de simplifier la vie des usagers, non pas en s’immisçant dans leurs vies, mais en leur permettant de répondre à leurs besoins. La question lors de la création de ces entreprises est donc « Quelle problématique vais-je résoudre ? », ou bien « Quelle virtualisation vais-je actualiser ? ». De cette façon, nous parlons de services, et donc, d’une certaines façon « d’événement ». Il est aujourd’hui question d’un réel enjeu de désintermédiation entre les producteurs de services et les consommateurs. Ces structures ont également fait tomber les frontières puisque les outils numériques les rendent « virtuellement » proches de leurs clients.
Autre tendance sociétale, le développement et la place qu’occupent de nos jours les réseaux sociaux. Lors de la parution du livre, Lévy décrit le cyberespace comme un énorme lieu de partage qui permet aux usagers de partager des informations mais d’autant plus de réagir, d’analyser, de modifier et de citer ces informations. Il décrit finalement, avant l’heure, le fonctionnement d’une plateforme de partage globale, chose qu’est devenue le Web en vingt ans. Toutes ces actions évoquent aussi forcément le fonctionnement des réseaux sociaux qui sont entièrement alimentés en contenus par leurs utilisateurs qui créent, partagent et réutilisent tout ce contenu. Ces nouvelles plateformes d’échanges ne sont donc d’une certaine façon qu’une réalisation de l’information virtuelle. Un espace qui existe donc bien sans être « ici » puisqu’il n’est pas délimitable, le cyberespace n’a vu sous cet angle pas de limite physique, et sans être « là » temporellement étant donné que les informations déposées en ce lieu ne disparaissent pas. Il est également intéressant de relever qu’à chaque actualisation du virtuel, une nouvelle problématique, voire un champ d’étude, apparaît. De notre expérience est née la mémoire ; la mémoire a permis l’invention de l’écriture qui répondait à un besoin de déterritorialisation et de cristallisation dans le temps de l’information, suite à quoi, il a fallu inventer l’imprimerie pour la diffuser. L’opinion publique est finalement le résultat de cette diffusion massive de l’information. 
Or, Pierre Bourdieu affirmait au travers de trois postulats que « L’opinion publique n’existe pas ». Son approche de l’opinion publique rejoint, à mon sens et d’une certaine façon, l’approche que Pierre Levy nous transmet au travers de son livre. La volonté de Bourdieu était, en réalité, de prouver que l’opinion publique n’existe pas de la façon dont on l’appréhende, tout comme celle de Pierre Levy qui est de remettre en question notre perception du virtuel. 
En décortiquant entièrement leurs sujets, en revenant aux sources mêmes des concepts, les deux auteurs en développent une autre interprétation. On pourrait sur-interpréter la négation utilisée par Bourdieu dans le titre de son essai en se demandant si l’opinion publique n’existe pas parce qu’elle est fausse, ou bien parce qu’elle n’est pas réelle. Dans la première situation, on pourrait se rapprocher de la définition très simple que faisait Gilles Deleuze du faux : « On peut le définir par la confusion du réel et de l’imaginaire » (Cinéma cours 46 du 22/11/83 – Gilles Deleuze) Le faux serait donc une confusion entre une réalisation et une virtualisation (l’imaginaire se construisant sur la pensée, je l’intègre dans la mémoire qui est une virtualisation de l’expérience). Dans la deuxième situation, continuant avec les outils donnés par Levy dans son ouvrage, il serait donc possible, selon moi, de donner vie à l’opinion publique en affirmant que cette opinion n’est, en effet, pas réelle mais actuelle car elle est le fruit d’une actualisation de la diffusion de masse de l’information. Cette deuxième situation rejoint ce que démontre Bourdieu dans son essai qui affirme que l’opinion publique n’existe pas « sous la forme, en tout cas, que lui prêtent ceux qui ont intérêt à affirmer son existence» 
Levy aime à penser que le numérique pose de nouvelles bases « comme si nous sortions d’une certaine préhistoire et que l’aventure du texte commençait vraiment » maintenant.
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Même s’il est vrai que, d’une certaine façon, un cap a été passé lors du passage du papier au numérique, je pense que cette conclusion est inexacte, ou du moins, incomplète. Même si la comparaison peut nous faire voir l’écriture sur papier comme une pratique archaïque, tant par son rendu que son contenu, cette pratique reste, selon moi, indissociable de l’écriture numérique car elle permet d’encrer (à juste titre) une pensée fixe sur un support aussi éphémère soit-il, alors que le numérique favoriserait d’une certaine façon la modification des idées dans le temps. Cependant, il est vrai que le numérique a permis l’évolution du nombre des possibles et a donc permis à l’information et à la connaissance de prendre une place plus importante que jamais. Ces nouvelles bases dont nous parle l’auteur ne sont donc pas propres à la numérisation du texte, mais à la numérisation de notre société toute entière. Le numérique est, de ce fait, l’avenir (et le présent) des textes mais également de l’éducation, de l’économie et des informations au sens large. Je dirais donc que le numérique est issu de l’évolution logique de nos connaissances et de nos actions. Il ne faut donc pas le voir comme une cassure dans notre façon d’appréhender le monde – Comme le passage de la préhistoire aux temps modernes – mais bien comme un nouvel outil qui répond aux besoins d’une société en pleine mutation.  
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davidvoge-blog · 10 years ago
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Il a neigé le dimanche 18 octobre 2015... Double Normal !
David VOGE
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