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La chaleur d soleil fait bouillir une Ăźle rocheuse de lâocĂ©an Pacifique ou de lâocĂ©an Indien, la nature sauvage semble vierge de lâactivitĂ© humaine. Tout les oiseaux, petits comme le colibri, grands comme lâalbatros, tout les animaux vivant sur lâĂźle trouvent refuge et intĂ©rĂȘt dans tout les reliefs de cette terre nu
Sur une plage, un corps fĂ©minin Ă moitiĂ© dĂ©shabillĂ©e est couchĂ© sur le cĂŽtĂ© en position fĆtale : il semble difficile de dĂ©terminer si cette femme est en vie ou si elle sâest noyĂ©e et sâest fait ramener par les mouvements de la marĂ©e. Son corps humide, bruni par une trop longue exposition au soleil, concentre sur ses jambes des motifs sableux et des coquillages Ă la limite de son short abĂźmĂ© par le temps. Sa chemise, moisie, qui Ă©tait autrefois blanche est trouĂ©e par le contact de la nature et les rencontres avec la fauneâŠ
La concentration dâanimaux vivant dans la paix de cette Ăźle sculptĂ©e par lâĂ©rosion du temps donne lâimpression dâĂȘtre sur une planĂšte qui a rĂ©cupĂ©rĂ© un nombre important dâespĂšces : une sorte dâarche de NoĂ© sans action divineâŠ
Ă force que le regard reste bloquĂ© sur cette femme, on se rend compte quâelle respire trĂšs lentement.
En sa mĂ©moire, elle se rappelle des heures, des jours, des mois, des annĂ©es oĂč elle sâest obligĂ© Ă se dĂ©passer, apprendre, sourire aux autres pour finalement se perdre⊠Elle ne sait pas pour la quelle raison elle sâĂ©tait imposĂ© cette Ă©puisement physique et moral pendant une pĂ©riode aux allures e centaines dâannĂ©es pour grimper des Ă©chelons qui, une fois escaladĂ©, ne lui produisait rien dâexcitant, rien de rassasiant pour ce quâil lui restait dâĂąmeâŠïżŒ(aha, Ă©lĂ©ment rhĂ©torique assez frĂ©quent dans des conversations de psy)
MĂȘme si le temps a fait fi de son souhait de vivre en sociĂ©tĂ©, dâĂȘtre apaisĂ©e par le biais de la faune en cages, elle se dit quâelle est bien ici, sur cette et Ăźle quâelle resterait bien lĂ âŠdepuis quâelle sait quâil ne serait pas possible pour elle de quitter ce purgatoire, elle sâest faite âamieâ et esclave des animaux et de la nature sur cette Ăźle. Elle sâest rĂ©solu Ă ne pas âatteindreâ significativement et visuellement la faune et la flore mais plutĂŽt sur le processus de ârĂ©incarnation des Ă©lĂ©ments pour vivre, se baigner, chasser, manger et dormirâŠ
Elle a quittĂ© les manipulations dâun supĂ©rieur qui la faisait osciller, frissonner et se poser des tas de questions, mais si câĂ©tait pour se retrouver attachĂ© Ă un supĂ©rieur vĂ©nal, non merciâŠ
Un bruit de poissons tranche les clapotis des vagues : si elle marchait tranquillement en bord de mer, en le voyant, elle lâaurait prit et aurait avancĂ© dans lâeau pour que ce poisson ait de la profondeur, brefâŠ
Ă force de rĂ©cupĂ©rer le produit de la chasse des autres ĂȘtres vivants de lâĂźle, Nan a dĂ©veloppĂ©
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