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below vers le beau
Dans mes études d’Histoire, j’ai appris ce qu’est « l’History from below », ce qui donne en français « l’Histoire par le bas ». Cette pratique historique se réfère à un moyen d’étudier et de reconstituer les faits historiques par le BAS, plutôt que par le HAUT. L’étude change alors la nature de ses sources.
Le bas signifie les gens ordinaires. Les gens anonymes, les personnes sans identité historique. Ce sont les personnes inconnues de l’Histoire, qui sont au nombre de plusieurs milliards d’individus depuis le début de notre humanité. En opposition, le haut, c’est tout ce qui est connu et acté. Ce sont les régimes politiques, les systèmes, les idéaux, les événements, mais aussi les élites et les « grandes » personnalités. Ça regroupe tout ce qui est connu et retracé de l’Histoire.
L’History from Below s’intéresse à donner une lumière aux personnes anonymes des récits historiques. L’inconnu devient alors une source primaire dans l’étude. Et c’est très intéressant, d’autant plus que ça renseigne énormément dans la reconstruction passée. On peut citer les témoignages, les œuvres artistiques, les écrits et tous les restes possibles de ces vies humaines vécues. Il y a plein de faits historiques que l’on a pu reconstituer par ces sources. On peut mentionner la Grande Guerre avec les récits des poilus, on peut également mentionner les témoignages des victimes de l’Holocauste ou encore les traces des vies ouvrières du XIXᵉ siècle. Cette démarche historique traite des mouvements, des faits sociaux de notre humanité.
Ce principe de la pluralité des masses et de leur importance me ramène à des questionnements existentiels. Je me remémore à quel point notre monde est rythmé (et l’a toujours été) par des milliards d’individus. Ces individus sont des personnes à part entière, qui ont tous une réelle histoire propre à leur individualité, parsemée de tellement de cultures, de savoir-faire, d’idées, de plaisirs et de malheurs, d’espoirs et de doutes. Il a existé des milliards et des milliards de caractères, d’émotions ressenties, de souvenirs emmagasinés, d’idées créatrices. C’est beau de savoir cette multitude d’humanité. C’est une certaine forme de poésie, une gigantesque toile d’énergie humaine et vivante.
Chaque humain est une œuvre unique, intéressante, et elle mérite d’être reconnue. Chaque individualité a quelque chose à apporter, collectivement et individuellement.
Lorsque je vois des tragédies, dans les médias par exemple, où des personnes inconnues perdent la vie, je me questionne inévitablement sur ces humains et leurs identités. Qui était cette personne ? D’où venait-elle ? Quels étaient ses rêves ? De quoi avait-elle peur ? Quelle était sa couleur préférée ? Qui était son meilleur ami ? Qu’avait-elle à apporter au monde ?
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