explosionsentimentale

[explosionsentimentale]

La face cachée de la lune

Il est 11h27, le soleil apparaît un peu derrière les volets, je n’arrive pas à dormir. J’ai mal à la gueule.

Quel jour on est déjà ? De quel mois ? J’ai froid. J’ai toujours froid. Je suis pleine de sueur, et j’ai le coeur en morceaux. Il s’est recassé. La descente.

J’ai encore pris trop d’amphets, et j’ai dansé toute la nuit. J’ai ris aux éclats, j’ai beaucoup bu aussi. On est sorti à 5 heures de la boîte de nuit, les autres sont partis de l’appart il y a une demi heure, je crois. Je ne sais plus.

Le temps n’existe plus quand on se drogue. Il y a des heures qu’on ne voit plus et celles qui s’éternisent dans le vide.

Les copains du squat dorment. Je vais me doucher.

Miroir. Ma gueule. Aussi blanche qu’un cadavre. Les yeux creusés. Mes cernes commencent à noircir. Je n’arrive plus à les cacher avec mon fond de teint. J’ai la gueule livide. Ça existe un fond de teint, teinte livide ?

Ça tangue. J’ai le corps en vrac, le cœur en vrac. L’eau chaude fourmille sur ma peau. J’ai froid. J’ai toujours froid. Sauf quand je prends mes paillettes. Et si j’en reprenais ? Tant pis, je ne dormirai pas, mais au moins pas de cauchemars. Pas de larmes sourdes, silencieuses, qui luttent pour sortir mais qui ne viennent plus. Pas de réveil difficile, pas d’étonnement quand je verrais l’appart à nouveau plein à craquer de gens qui commencent à faire la fête. Pas de frissons glaciales, pas d’idées noires, pas de réflexion sur ce que je fou là, sur ce que je vais faire, sur ma vie qui part en couille et moi qui ne fais rien.

Carte bleue, carte d’identité, pochon de kétamine, sourire. Je sors ma poudre, je l’écrase un peu, j’en met beaucoup. Une grosse ligne. Une grand ligne. Une promesse de quelques heures de paix.

Peut être que je serais tellement défoncée que je ferais un petit black out, repos du corps sans les tiraillements de l’esprit.

Je fais soigneusement ma paille. Je fais un rectangle bien droit, je le découpe aux ciseaux. Je la roule quelques secondes entre mes doigts, je prends mon temps. Je savoure cet instant d’avant planage. Quand on sait que l’on ne sera pas torturé par l’envie d’en prendre, par les heures interminables qu’ils restent avant de procéder à nouveau à ce petit rituel.

Je prends ma trace. J’ai les yeux qui roulent, un rictus aux lèvres, mi content, mi dégoûté. C’est dégueulasse la coulée d’acide. Mais qu’est-ce que c’est bon de sentir son cerveau se déconnecter.

Je souris bêtement. Mes membres flottent peu à peu dans le nuage omniprésent de l’atmosphère.

Je met un documentaire sur la drogue. La drogue. Car il n’y a plus que ça qui régit ma vie. Je parle drogue, je respire drogue, je mange drogue, je jouis drogue, je meurs drogue.

J’ai la tête qui se décompose, les yeux creusés de mon visage, les lèvres qui collent, le nez qui saigne peu à peu. Je vais finir par en crever, je le sais. Si je me laisse couler j’en crèverai, et ça sera de ma faute.

Je roule un joint pour quand je reprendrais mes esprits, quand la défonce se dissipera. Pour que le retour à la réalité soit plus doux, plus vivable, moins écœurant. Pour arrêter de culpabiliser de foutre en l’air ma vie, de choisir constamment la facilité.

- témoignage de ce que j’étais il y a un peu plus d’un an. 

battez vous pour la vie, elle est belle, elle a un sens, elle en vaut la peine au final, je vous le promet.

[explosionsentimentale]

Pour se lancer dans une relation, il ne faut pas attendre d'être sûr que la personne veuille de nous, mais prendre le temps d'être certain que nous voulons d'elle.

Antonin Carrette (via toutcommenceparunbaiser)

[explosionsentimentale]

J'ai l'impression que là où je respire, d'autres meurent étouffés.

(via nos-mondes-contraires)

[explosionsentimentale]

Ma plus grande découverte a été de prendre conscience que dans ma vie, la plupart des barrières, c’est moi qui les avais érigées.

Cheryl Jarvis (via toutcommenceparunbaiser)

[explosionsentimentale]

C'est lorsque j'ai essayé de me débarrasser de moi-même que je me suis aperçue que les personnes déjà presque éteintes sont plus compliquées à tuer complètement que les personnes vivantes : elles se raccrochent au peu de lumière qu'elles ont, les vivants eux, ne savent pas qu'on peut la leur retirer

(via ephemereugo)

[explosionsentimentale]

Tu voulais l'univers et moi j'avais que moi.

Saez (via aurevoir-simone)

[explosionsentimentale]

[explosionsentimentale]

Le masque est si charmant que j'ai peur du visage

Alfred de Musset - Idylles (poésies nouvelles)

[explosionsentimentale]

[explosionsentimentale]

- Je n'ai jamais vraiment réussi à aimer les gens entièrement. Quelque chose me perturbait toujours, un défaut dont je n'arrivais pas à passer outre, une parole qui me choquait. Jusqu'à toi.

- Jusqu'à moi ? Pourquoi ça ?

- Non pas que j'aime tout chez toi, ce serait mentir. Mais tout s'accorde. je ne déteste rien parce qu'il y a une cause à tout. Si un matin, ton visage est disgracieux à cause de tes cernes, je me dirais que tu as mal dormi. Un point c'est tout.

Ça n'avait jamais été comme ça avant. Ils appellent ça l'amour : adorer chez quelqu'un ce qu'on déteste chez un autre.

[explosionsentimentale]

[explosionsentimentale]

[explosionsentimentale]

Il a comme un air de poésie, de soleil après la pluie, de sourires que l'on n'oubliera pas.

[explosionsentimentale]

[explosionsentimentale]

[explosionsentimentale]

On ne se connait pas tant qu’on n’a pas bu ensemble. Qui vide son verre vide son cœur.

Victor Hugo (via les-feuilles-sourient)

[explosionsentimentale]

Once you lose someone, it is never exactly the same person who comes back.

Sharon Olds, Satan Says (via somethingsfuckey)