julienlaborde
julienlaborde
Sans titre
1 post
Don't wanna be here? Send us removal request.
julienlaborde · 5 years ago
Text
DECHETS : URBASER, une société au centre de controverses
URBASER est une société d’origine espagnole passée sous pavillon chinois en 2016
La période « espagnole » : Une pratique commerciale discutée
URBASER est arrivée réellement sur le marché français du traitement des déchets avec le gain de la Délégation de Service Public (DSP) de Marseille Métropole (société EVERE). Ses pratiques commerciales « à l’ancienne » ont été relevées et le fait que leur premier grand outil français soit « marseillais » laisse l’imagination prospérer. D’ailleurs, dans le cadre de « l’affaire GUERINI », des versements curieux d’URBASER ont été mis à jour. Cela n’a pas empêché URBASER de faire un procès à MARSEILLE METROPOLE pour réclamer plus de 100 M€. Le départ du juge DUCHAINE, en charge de l’instruction, vers d’autres fonctions a d’ailleurs, en son temps, envoyé dans les limbes cette procédure.
URBASER a, durant cette période, été le lauréat de plusieurs autres opérations. Ce n’étaient, pour la plupart, pas des DSP mais des marchés d’exploitation ou des marchés de Conception Réalisation Exploitation Maintenance (CREM) de durée plus courte (5 à 8ans). La « marge » sur ces opérations CREM se fait sur la construction payée par la collectivité, les tarifs d’exploitation étant en général « très compétitifs » puisque engageants que sur une courte période.
URBASER a ainsi gagnée le SEVADEC (CALAIS), le SYTRAD (DROME) ou BILTA GARBI (BAYONNE) par exemple. En DSP URBASER a surtout gagné le SYVADE (GUADELOUPE) et le SEEDR (Roanne), Pour le SYTRAD, le SEEDR et le SYVADE cela s’est terminé par un contentieux juridique et financier long et lourd pour les collectivités.
LA NOUVELLE époque « chinoise » : Une conquête en cours
L’arrivée des actionnaires chinois a modifié l’approche.
Un commerce aujourd’hui, un peu clarifié, même si les mêmes hommes sont restés en place, et, en revanche, une volonté de conquête de long terme par des prix « attractifs ». Bref la démarche dite des « routes de la soie » : Rachat d’infrastructures auprès de pays ou de collectivités en besoin de finances.
Depuis l’actionnariat chinois, URBASER a ainsi gagné à nouveau des marchés d’exploitation ou des CREM (SEVADEC, TRIFYL (TARN), ISSEANE (PARIS), par exemple) mais son dernier fait d’arme c’est l’attribution controversée de l’usine d’incinération de PAU. Le Haut-commissaire au plan et maire de Pau, François BAYROU, n’a manifestement pas la souveraineté nationale chevillée au cœur !
Aujourd’hui URBASER est en lice pour racheter les sociétés DALKIA WASTE ENERGY (ex TIRU) filiale d’EDF ou CNIM, des pépites du savoir-faire français dans le domaine de l’environnement.
La France laissera-t-elle ses services publics et ses entreprises de référence passer sous le pavillon chinois ? Au moment où la réduction possible de la concurrence par la fusion VEOLIA/SUEZ est une réalité, il semble urgent de se poser la question
1 note · View note