Text
キス と あい 1 2
Le lendemain, Kali arriva plus tôt que d'habitude au lycée. Elle s'ennuyait un peu mais pensa que c'était l'occasion de sympathiser avec de nouvelles personnes, car elle n'avait qu'une poignée d'amis.
“Euh... Eden ?” Dit-elle timidement en tapotant le dos d'un jeune homme aux cheveux ocres.
Le garçon se retourna, la bouche entrouverte par la surprise.
“Oh ! Kali ! Priam n'est pas encore là, dit-il avec un sourire chaleureux, avant même qu'elle n'ai pu répondre quoi que ce soit.
- Je sais. Mais je ne suis pas venue pour lui, je veux juste rencontrer de nouvelles personnes, et comme je sais que tu es l'ami de Priam, je me suis dit que tu serais gentil !
- D'accord, mais désolé de te dire ça mais je vais éviter de te parler pour l'instant...
- P-Pourquoi ? Dit-elle d'une voix triste, la tête penchée sur le côté.
- Il y a ma copine là-bas, et je viens de remarquer qu'elle me regarde depuis un petit moment...
- Et alors ? Elle est pas gentille ?”
Eden lui tourna le dos et fit mine de l'ignorer. Kali n'insista pas et regarda autour d'elle pour trouver la fameuse « copine ». Elle vit une jolie fille brune avec la peau bronzée et des lunettes de vue un peu trop grande pour elle, comme son pull d'ailleurs. Elle avait un chignon décoiffé et une dizaine de livres qu'elle tenait maladroitement. En effet, elle lui lançait un regard noir. Kali, un peu inquiète, détourna le regard. Cependant, elle restait près d'Eden et ne comprenait pas pourquoi une fille qu'elle ne connaissait pas avait un regard aussi haineux.
“Eh, Eden ? Pourquoi il faut pas que je te parle et pourquoi ta copine me regarde comme ça ? Essaya-t-elle de demander discrètement.
- Elle est très jalouse et quand elle me voit avec une autre fille elle est et assez énervée... répondit-il sans se retourner.
- Mais...
- Ne t'inquiète pas, elle est très gentille et ne fait pas ça méchamment. Elle est juste très possessive...”
Kali comprit que c'était la fin de la discussion en voyant Eden s'éloigner et partir en direction de sa copine. Ne quittant pas le garçon des yeux, elle vit que sa petite amie avait l'air contrariée, mais Kali lui adressa un sourire radieux et honnête. Elle embrassa son amoureux et tourna le dos à Kali, en lui faisant comprendre qu'Eden lui appartenait. Kali haussa les épaules sans insister, puis retourna aux casiers et s'appuya contre un mur en cherchant une personne en particulier : Priam. Elle l'attendait depuis longtemps. La réponse qu'il lui avait donnée hier ne l'avait pas satisfaite. Quelque chose en lui la rendait perplexe. La sonnerie du premier cours retentit, mais elle ne bougeait pas, elle voulait d'abord voir les yeux envoûtants de son ami aux cheveux noirs.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 11
Il était à peine 11h, et les deux compagnons à nouveaux réunis venaient d’entrer dans un petit café non loin du lycée. Le galant Priam accepta d’offrir ce que déciderai Kali puisque madame crevait la dalle… “Oh, je veux la tarte aux fraises ! Et… Et le brownie au chocolat. Aah, et le sorbet ! HANN, DES COOKIES JE VEUX DES COOKIES ! … Et puis ! - C’est bon, j’suis ruiné… Soupira Priam - Vous avez des muffins ? J’ADORE LES MUFFINS ! Eet… J’aimerai bien une mini-pizza s’iouplé. AH, DES CHOUQUETTES !! Continua Kali - Euh, ça va aller là, p’t’être ? Proposa t-il en vain - Je prendrai aussi une crêpe avec plein de chantilly ! Et un jus d’orange !” La serveuse cligna plusieurs fois des yeux, et fixa Kali. Elle nota tout ce qu’elle pu retenir, et s’empressa d’aller chercher tout ça. « C’est comme ça que tu te nourris ? Tu vas grossir.” Dit simplement Priam Kali observa son ami l’air grave, puis elle réfléchit. Elle hocha la tête, et interpella la serveuse. « Finalement madame, je veux pas de jus d’orange, ça va faire trop. » Le jeune garçon ne dit strictement rien, mais son désespoir se lisait très nettement sur son visage. Lorsque la serveuse revint avec un plateau débordant de nourriture, Kali était la petite fille la plus heureuse du monde. Elle proposa à Priam de manger, mais il n’avait pas tellement faim, alors il se contenta de la regarder se goinfrer. Elle fredonnait un petit air musical pendant qu’elle mangeait. Après plusieurs minutes de silence, l’adolescent engagea la conversation. “Pourquoi t’es toujours si contente de bouffer ?” Kali sourit, et répondit naturellement : “Parce que les pires choses dans ce monde, c’est la solitude et la faim !” Priam sourit, et s’enfonça un peu plus dans sa chaise en attendant qu’elle finisse. Kali continua de fredonner, ce qui attira sa curiosité. “C’est quoi ? Demanda t-il - Hein, quoi ? - Ce que tu fredonnes depuis tout à l’heure, je l’ai déjà entendu. - Bah oui, c’est ma composition. - …C’est quoi ta connerie encore ? - MAIS SI, MA CHANSON ! Tu sais. - Non. Je sais pas, non. - Je suiis une petite princesse dans le royaaume du bonheur ! Je regarde les abeilles eet les petites fleuurs ! Et je… - Ah, ça… Coupa Priam - C’est super, hein ? - … Magnifique.” Ironisa-t-il. Kali lui tira la langue, trempa son doigt dans de la chantilly et l’étala sur la joue de Priam pour se venger. Ce dernier gueula et bouffa la crêpe entière devant Kali qui hurla de terreur, elle se leva, monta sur sa chaise et s’apprêta à sauter sur Priam qui lui-même était debout et menaçait son amie de manger le reste de tarte, mais très vite le propriétaire du café, un gros barbu l’air sévère, vira les deux jeunes en leur interdisant de revenir. Les deux amis décidèrent de retourner au lycée quand même. A peine entrés dans le couloir du bâtiment, que Flynn interpella les deux. Priam fit mine de l’ignorer. “Salut Kali… Euh, y’a un petit problème, la directrice est venue me donner la listes des heures de retenue des élèves et ton nom y apparaît alors je… - Ouais ! Tu sais, j’ai séché ! Et elle m’a vue mais je l’ai ignorée ! Dit-elle pleine d’aisance - Ah oui d’accord... Et bien… Pardon mais tu seras en retenue ce soir avec Priam de 16h à 18h… - D’accord, merci de m’avoir prévenue Flynnou !” Elle tourna les talons et entraîna Priam en cours de français. Mais ce dernier fixa son amie en fronçant les sourcils. “ « Flynnou » ?” Demanda t-il à Kali. La petite se stoppa dans le couloir, et regarda Priam. “Bah quoi ? - C’est quoi ce surnom encore ? - Bah c’est un surnom mignon ! - … - Allez viens Priam !” Priam. Elle l’appelait Priam. Alors que Flynn, lui, avait droit à un surnom « mignon ». Le nouveau surnom du blond n’avait fait que renforcer la jalousie qu’entretenait Priam avec tous ceux qui s’approchaient un peu trop de sa petite microbe. Malgré ça, il suivit la petite Kali jusqu’en cours de français, dans lequel il resta silencieux tout du long. Il se contenta de scruter les moindres gestes de son amie. Il remarqua chaque détail : Elle a les sourcils qui se relèvent lorsqu’elle ne comprend pas ce que dit le prof.
Elle tape souvent son pied contre le pied de sa chaise.
Elle penche légèrement sa tête sur le côté lorsqu’elle écrit. “Priam ?” Elle frotte tout le temps sa jupe pour éviter de la plisser.
Ses joues remontent lorsqu’elle sourit. “…Priam… ?!” Elle étale toujours du bazar inutile sur son bureau pendant les cours.
Sa bouche s’entre-ouvre légèrement lorsqu’elle est perdue dans ses pensées. “Hum. Priam ?!” Elle mâchouille tous les bouchons de ses stylos.
Ses ongles sont peinturés de vernis vert lime plutôt mignon… “Bon, quand monsieur Priam aura fini d’admirer sa voisine, il pourra me répondre ?” Appela le professeur. - Hein ? … Sortit Priam - Je disais donc, quand tu auras fini d’admirer mademoiselle Kali - Qui elle, est attentive à mon cours - tu pourras me dire comment appelle t-on la figure de style qui est visible à la ligne 14 du texte ? - Quel texte ? - … » Kali prêta son texte à Priam, et lui montra la ligne en question. Priam soupira, et répondit au professeur qu’il ne savait pas, par flemmardise de chercher lui-même. Les élèves de la classe le regardèrent tous du coin de l’œil afin de voir s’il était vraiment en train de mater Kali pendant le cours. Mais Priam s’énerva silencieusement, et tourna la tête pour fixer à l’opposé de sa voisine. A la fin du cours, Kali s’avança vers son ami. “Ça va Priam ? - Bah oui. - Tu avais l’air rêveur pendant le cours ! - Ah euh, ouais non. Je… J’ai pas assez dormi, c’est pour ça. - Tu es malade ?” Priam ne répondit pas, Kali attrapa le col de son ami, et le tira vers elle afin de poser sa main sur son front. “QU’EST-C’QUE TU FOUS ?! Cria Priam, surpris - Je vérifie ta température Primou. Ne bouge pas.” “ « Primou » ?” Pensa le jeune homme. Il se mit à sourire. Finalement il a eu droit à son petit surnom, inconsciemment, cette attention lui fit plaisir, et le fit rougir par la même occasion. “Mais… Tu deviens rouge ! Faut vraiment que t’ailles te reposer si t’es malade ! S’inquiéta Kali - Non, non ça va…” Priam enleva la main de Kali de son front, et secoua la tête. Il fallait se ressaisir. Pas question de montrer cette faiblesse qui s’appelle l’amour d’une manière aussi nunuche. Il soupira encore. Kali pencha sa tête sur le côté, signe d’incompréhension. Il ne savait plus quoi faire. Il ne voulait pas briser sa fierté aussi stupidement. Mais comment résister à ça. Comment résister à Kali ? Comment lui faire comprendre ? La jeune fille le fit sortir de ses pensées en le tirant par le bras en direction du cours de sport. Il se laissa faire sans un mot. Cependant, une fois arrivés dans le gymnase, avant d’entrer dans les vestiaires, le jeune Priam surpris des conversations le concernant. Il se retourna, et vit un groupe de plusieurs filles le fixant. Priam s’emporta. “BON, C’EST QUOI LE PROBLÈME A LA FIN ?!” Les filles avalèrent leur salive, et se regardèrent entre elles. L’une d’elle se mit à rougir gravement, et prit la parole. “C’est… C’est vrai que tu sors avec Kali … ?” Priam se rappela du mensonge qu’il avait dit à ce sujet à un certain blondinet. Il soupira, et s’assura que la Kali en question n’était plus dans les parages. “Non, je ne sors pas avec elle. Et qu’est-ce que ça peut vous faire ? - C’est v-vrai ?! Se réjouissait l’une d’entre elle - … - Pourtant, tu la matais en cours. Dit une autre - Et quoi, t’es jalouse ?” Sortit Priam avant de s’en aller, irrité. Les filles se regardèrent à nouveau. “C’est louche leur histoire…” Kali était déjà dans le vestiaire des filles, à se changer. Mais, avant qu’elle puisse se mettre en jogging, une fille de sa classe lui sauta presque dessus, curieuse. “Dis, dis, dis Kalii ! - Quoi ?! Sursauta la jeune fille - Ça fait quoi d’être en couple avec un des plus beaux garçons du bahut ?! - Hein ? Bah je sais pas, pourquoi tu me demandes ça à moi ? S’étonna t-elle - Tu sors bien avec Priam, non ? - Bah non, on est juste des méga-super amis ! - Ah ouais… C’est pour ça qu’il te regarde avec la presque envie de te sauter dessus ? - Il me regarde pas comme ça… - Bah si ! Je suis sure qu’il est amoureux ! - …. Mais… Mais non… Paniqua Kali - Je vous ai vu dans la rue tout les deux y’a pas longtemps en plus ! Rajouta une autre fille - Mais… - C’est vrai qu’il est souriant quand il est avec toi ! Assura encore une autre fille - Mais…” Kali se mit à réfléchir. Si Priam était amoureux, il lui aurait forcément dit. Enfin c’est ce qu’était persuadée la jeune fille. Il est pas du genre timide Priam, il n’a pas de raison de cacher ça. C’était là toute la logique de Kali. Perturbée par tout ce qui venait de lui être raconté, la petite Kali resta figée sur un banc du vestiaire en sous-vêtements. Toutes les autres filles se mirent à sortir, laissant la jeune fille dans ses pensées. De son côté, le prof de sport ne fit pas attention à son absence et commença le cours de volley. Priam, lui, remarqua que sa microbe n’était pas là. Il interrogea Morgane, qui haussa les épaules. Il demanda à d’autres qui supposèrent qu’elle devait être aux toilettes ou encore dans les vestiaires. Le jeune homme couru vers les vestiaires des filles et s’arrêta devant la porte. Il toqua. Kali sursauta, ce qui la fit redescendre sur terre. Elle se releva. “Qu…Quoi ? Demanda t-elle - Ah bah t’es là qu’est-ce que tu fiches toute seule ?! Questionna t-il à travers la porte - EUH RIEN… RIEN DU TOUT ! - … T’as un problème ? - MAIS NON, AUCUN, LAISSE-MOI… J’ARRIVE !” Kali s’empressa de chercher ses affaires de sport parmi tout le bazar dans les vestiaires, mais Priam s’inquiéta en entendant le bruit. “MAIS TU FOUS QUOI ?! - R..RIEN, LAISSE MOI!” Sans demander une quelconque permission, Priam ouvrit la porte des vestiaires et s’y engouffra rapidement. “BON ALORS TU VAS ME DIRE CE QUE TU F…” Le jeune Priam se rendit compte en une petite fraction de seconde pourquoi elle ne voulait pas qu’il rentre. Kali était debout dans les vestiaires seulement habillée de ses sous-vêtements rouges. Le jeune homme ne dit rien, et son amie s’empressa d’attraper un vêtement pour se cacher derrière. “Maiiis ! REGARDE PAS !” Cria t-elle La jeune Kali couru vers Priam, et le poussa hors des vestiaires dans lesquelles elle s’enferma pour s’habiller. Le jeune garçon resta quelques instants immobile devant la porte, puis décida de retourner parmi les autres élèves de sa classes. “Non mais quelle fille… Moi qui croyait qu’il se passait quelque-chose de grave.” Pensa Priam, un peu rassuré de voir qu’elle était simplement à la bourre. Cependant, la jeune Kali qui se dépêchait tant bien que mal, était encore très gênée par ce qu’il venait de se produire. “Il m’a vue en sous-vêtements … La honnnte ! Mais… Mais…” Pensa t-elle Elle sortit enfin des vestiaires toujours un peu perdue, et s’avança vers ses camarades de classe, et s’assit sur un des bancs. Les paroles des filles lui titillèrent l’esprit. Et si Priam était réellement amoureux ? Et puis, maintenant qu’il l’a vue d’une façon plutôt gênante, comment allait-elle lui faire face ? Et s’il l’avait fait exprès ? Et si… “Ah bah te voilà toi.” Dit Priam Kali sursauta, et se retourna. La vue de Priam la fit rougir, elle perdit ses moyens et se contenta de tourner la tête. Priam un peu surpris ne dit strictement rien. Il s’assit à côté d’elle. Kali rougit encore plus, et se leva. Là, le jeune homme comprit immédiatement qu’elle n’était pas dans son état normal : Elle l’évitait. Morgane appela Kali pour la rejoindre dans son équipe afin de faire un match. La petite s’attacha alors les cheveux en une queue de cheval, et jeta un dernier regard à son ami qui soupira alors. Pendant le restant des cours, Kali évitait la moindre conversation avec Priam. Ce dernier l’ayant remarqué laissa faire la jeune fille, et fit comme si de rien n’était. Seulement, 16h était l’heure de confrontation pour les deux puisqu’ils étaient collés ensemble jusqu’à 19h en salle d’étude. Kali arriva la première dans la salle, constatant qu’elle était vide. Pas la moindre trace de Priam. Elle soupira de soulagement, et allât s’asseoir. Mais quelques minutes après, le rebelle entra lui aussi dans la salle, et se posta à la table voisine de son microbe. Elle avala difficilement sa salive, et Priam entama la conversation. “Tu boudes parce que j’ai vu ta culotte dans les vestiaires ou bien ?” Kali rougit, et Priam soupira. “…M-mais non c’est pas ça… Répondit-elle simplement - Ah bon ? Alors c’est pour quoi ?! - M-mais c’est stupide… - J’ai l’habitude avec toi. - … - Vas-y accouche. - M-mais… C’est une fille tout à l’heure… Elle m’a dit que t’étais amoureux de moi ! Mais… C’est pas vrai, hein ?” De nouveau cette petite boule se forma dans le ventre de Priam. Un coup de chaud lui traversa la tête. “Amoureux de toi… ? Moi ?... - C’est stupide hein ?” Pour Priam, non. Ça ne l’était pas. “Et c’est ça qui te perturbait tant au point de ne plus me parler ?” Interrogea le jeune homme en détournant le regard. Le cœur de Priam battait à tout rompre. Alors elle, elle n’aurait aucun sentiment pour lui ? Il se frotta le front avant de reprendre la parole. “Tu as raison, c’est complètement stupide, qui pourrait être amoureux d’une planche à pain comme toi ? Hein ? Mentit le jeune garçon - Mais-euh !” Kali sourit tendrement, Priam esquissa un sourire forcé. La petite Kali lui paraissait tellement hors de portée.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 10
Kali avait peine à se décider. Debout devant cette grande porte, elle hésitait à toquer. Priam allait-il se mettre de nouveau en colère ? Elle inspira une grande bouffée d’air frais, et toqua. Aucune réponse, mis à part des aboiements. Ça devait être William. Kali toqua une seconde fois. « Priam… ! » Appela-t-elle Les aboiements reprirent, mais il ne se passa toujours rien. Kali appela encore une fois, puis toqua une énième fois. Les yeux baissés, elle décida de rebrousser chemin lorsque la porte s’ouvrit, laissant apparaître le jeune garçon qui, les cheveux ébouriffés, laissait deviner qu’il venait de se réveiller. La lumière du soleil lui agressant les yeux, il mit un bras devant son visage. Kali n’osait plus bouger. Une fois habitué à la luminosité extérieure, il découvrit sa petite maladroite qui le fixait étrangement. “Qu-… - Priam !” Implora-t-elle Priam soupira. S’il avait décidé de ne pas venir au lycée aujourd’hui, c’était pour récupérer un peu de sommeil, car durant tout le week-end il fut difficile pour lui de s’endormir, mais aussi pour éviter de croiser Kali. Pour ne pas lui faire face. Surtout pas. “T’as changé d’avis, ou t’es juste venue me redire que tu ne veux plus me voir ? Questionna-t-il d'un ton irrité - Mais tu me manques…” Juste ces mots, ces simples mots, cette simple phrase, Priam ressentait de nouveau cette boule dans le ventre. Sa poitrine lui était douloureuse, son cœur battait à tout rompre. La seule présence de Kali lui faisait mal. Alors, il remarqua les bandages autour du poignet de Kali. Il détourna le regard. “S’il-te plaît, Priam.” Un frisson lui parcourra le dos. Cette voix lui faisait encore un peu plus mal dans le ventre. Une petite voix, douce et mélodieuse. Jamais trop aiguë, même quand elle criait. Priam regarda alors la petite Kali. Ses cheveux brillaient encore plus avec le soleil. Ses lèvres rosées étaient semi-ouverte, et ses joues restaient toujours aussi bien dessinées. Plus il l’a regardait, plus Priam souffrait. “Dégage.” Répondit-il. Kali voulait dire quelque-chose, mais elle se tut. Ses lèvres tremblaient. “Dégage. Kali, dégage !” Répéta-t-il. Il commençait à se mettre en colère. Tout ce que Kali détestait. Elle voulait le voir sourire. Sourire… Priam avait un si joli sourire… Pourquoi se mettait-il en colère ainsi ? “Plus je reste avec toi, et plus je vais te faire du mal. Alors dégage.” Continua Priam La petite maladroite fit « non » de la tête. “Je veux pas te laisser seul Priam… - Je m’en fous, j’aime bien être seul. - Être seul et se retrouver tout seul, ce n’est pas tellement la même chose. - … - Tu ne crois pas ?” Priam se tut. Kali commença à s’avancer près de son ami, mais ce dernier claqua la porte juste devant elle. “Pars, Kali. S’il-te plait.” Dit-il à travers la porte. La petite fille se tenait debout devant la porte, déçue. Mais le message était clair, cette fois, Priam ne voulait pas la voir. Elle se colla alors à la porte de la maison, demanda d’une voix douce : “Est-ce qu’un jour tu me laisseras encore voir ton sourire?” Priam plaqua sa main contre son front et s’adossa à la porte. Kali, elle, n’attendit pas de réponse de la part de son ami, et commença à s’en aller sans se retourner. Le jeune garçon resta longtemps adossé ainsi sur la porte devant les yeux incompris de son chien. “Elle est partie…” Dit-il à William. William couina, puis s’allongea devant son maître. “Alors c’est ça l’amour ? … C’est chiant…” Priam venait de découvrir le sentiment amoureux et la souffrance qui va avec. Jamais amour sans souffrance. Si Kali était la seule capable de lui infliger une telle douleur, il restait convaincu qu’elle était la seule capable de l’apaiser en retour. Mais il s’aventurait sur le terrain inconnu de l’amour. Si son chien pouvait parler, sans doute serait-il en train de faire remarquer à son maître à quel point il était stupide. Le jeune homme retourna dans son lit lentement, mais juste avant de se ré-endormir, la seule envie que ce rebelle avait, c’était de passer lentement ses doigts entre les cheveux soyeux de la petite Kali, et revoir enfin le scintillement de ses beaux yeux. Kali, s’était arrêtée de marcher en plein milieu de la rue. Eden et Amy l’avaient aidée, leur aide lui était précieuse, il ne fallait pas tout gâcher maintenant. D’un pas plus que décidé, elle se rua de nouveau chez Priam. Elle analysa l’habitation de son ami. Une fenêtre à l’étage lui semblait être, selon son instinct, la chambre de Priam. Kali monta sur la benne a ordures, afin de se hisser sur la gouttière, et ainsi grimper jusqu’à la fenêtre en question. Par chance elle était légèrement ouverte, elle poussa la vitre, entra une jambe à l’intérieur et, grâce à sa maladresse innée, elle tomba à plat ventre sur la moquette. En essayant de se rattraper, sa main s’accrocha à un meuble, qui tomba à la renverse lui aussi, ce qui interpela William, qui se mit à aboyer dans la pièce à coté. En se relevant, Kali se rendit compte que c’était bel et bien la chambre à Priam. D’ailleurs, il était dans son lit et n’avait pas bougé. Priam se doutait bien de qui pouvait entrer par effraction dans sa chambre. Mais il fit mine de dormir. La petite Kali s’avança avec autant de discrétion et tendresse qu’un buffle, puis mit sa main sur la bouche de Priam… “NINJAAA !” Gueula t-elle. Priam ouvrit un œil, et constatant que c’était bien elle, il se retourna dans son lit en soupirant. Kali était déçue, sa tentative avait échoué. Elle bouda, puis ne se gêna aucunement pour inspecter la chambre de sa victime. Elle était assez grande, mais en bordel. Bon, certes, elle venait de faire tomber un meuble et ça n’avait rien arrangé, mais n’empêche qu’il y avait pas mal de fringues étalés au sol. Des bouquins, des paquets de gâteaux en tout genre, et des CDs. La maladroite tenta de soulever le meuble qu’elle avait fait tombé afin de le remettre, mais en vain. Elle abandonna au bout d’une dizaine de minutes quand elle se rendit compte que le meuble n’avait pas bougé d’un centimètre. Priam continua à faire semblant de dormir, même si Kali se doutait qu’il ne dormait pas. Son regard se posa alors sur une guitare posée contre un mur. Elle s’accroupit devant, et contemplât le rouge luisant du corps de la guitare, elle passa sa main sur les cordes, et sourit. Elle prit ensuite la guitare, et s’assit sur la chaise qui trônait au milieu de la chambre. Elle fit glisser ses doigts sur les cordes, en tentant de prendre une pose de guitariste professionnelle qu’elle n’était pas. Ne sachant pas jouer de la guitare, elle commença à gratter les cordes n’importe comment jusqu’à en extraire une mélodie n’ayant aucun sens ni harmonie. Mais elle s’amusait. Priam se releva dans son lit, et fixa Kali. “Je suiis une petite princesse dans le royaaume du bonheeur, nananaaa-aaa !” Priam se frottait les yeux, de fatigue. Kali continua sa chanson aux paroles improbables qui ne rimaient pas, digne d’une imagination enfantine. Elle faisait n’importe quoi à la guitare, mais jouer les petites chanteuses lui plaisait bien. Elle remarqua vite qu’elle était observée par Priam, et lui adressa un beau sourire sans cesser de gratter les cordes. “Rajoute ‘’guitare’’ et ‘’chant’’ à la liste de cours à prendre.” Dit Priam Kali se tût, tira la langue à son ami, et posa la guitare au sol. Elle s’approcha de Priam, et le fixa. “Quoi ?” Demanda t-il Elle lui tira le bras de toutes ses forces. “Lâche-moi ! Tout à l’heure quand je t’ai dit de dégager, je ne déconnais pas ! S’énerva Priam - Mais qu’est-ce que t’as à la fin ? Implora Kali - J’croyais que tu voulais plus me voir. - Je m’excuse d’avoir dit ça Priam, pardon… Je veux que tu reviennes !” Au fond, il était un peu content qu’elle ait tant envie de le voir. Mais maintenant ce n’était plus aussi simple. Les paroles de Eden résonnaient sans cesse… « Tu es fou amoureux Priam. » Comment lui faire comprendre ? Et puis, Kali n’était pas très futée, elle ne pourrait jamais deviner toute seule. Kali brisa alors le silence de son ami. “Si c’est comme ça, je m’en vais. Je t’attendrai au lycée… Dit-elle d’un ton morne - Non, reste !” Les mots de Priam étaient sortis tous seuls. Il eut de nouveau mal dans le ventre… La petite Kali ne dit rien. C’est alors que son portable vibra. S’en suivit la sonnerie. Elle prit son téléphone, s’étonna en voyant le nom apparaître, puis décrocha. Priam se tût, et écouta Kali parler sans entendre la personne qui l’avait appelée. “Allô ? Demanda Kali - C’est Flynn… Je t’ai vu partir en courant tout à l’heure… J’espère que ça va. - Oui… ça va… - … Tu es avec lui, c’est ça ? - Oui… - Je m’excuse Kali. Tu pourrais me le passer ?” Kali hésita. Elle tendit le portable à Priam qui ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il se leva et s’empara du téléphone. Kali redoutait une dispute. Elle s’assit sur le lit de Priam, sans le regarder. “C’est qui ? - C’est Flynn.” Priam ne dit rien. “Je te présente mes excuses, reprit le blond - J’ai rien à te dire à toi. - J’ai cru comprendre. - …Salut. - Je compte bien rester ami avec elle. - … - J’ai bien vu qu’elle tenait à toi, et je respecte son choix. Amy m’a suggéré de ne pas me mettre en travers de vous deux. J’ai pas trop comprit pourquoi elle m’a dit ça… - … - Je ne peux pas forcer Kali à t’abandonner pour qu’elle me revienne, mais j’ai la ferme intention de conserver son amitié, que tu le veuilles ou… - Ça me va. - Euh… ? - Ça me va, ça l’a rendrait trop malheureuse de ne plus t’avoir comme ami. Je l’ai assez fait pleurer. Elle a besoin de ton amitié aussi. - Ah… Mer-merci. - … - C’est tout ce que je voulais te dire… Prend soin d’elle… - Ouais. - Salut Priam. - Bye.” Priam raccrocha, et jeta le portable sur sa chaise. Il s’assit à côté de la petite Kali, qui le regardait d’un air incrédule. Il mit gentiment sa main sur la tête de la maladroite, et la décoiffa vivement. Kali ronchonna, en tentant d’enlever la main de son ami, mais Priam continua et il lui demanda : “Tu veux bien m’excuser d’avoir été aussi con ?” Kali sourit très fort. Elle secoua la tête positivement, et Priam sourit à son tour. Il pouvait enfin revoir le scintillement dans les yeux de sa complice. Sa douleur à la poitrine avait disparue. La présence de Kali qui était, il y a encore quelques heures, la plus grande souffrance jamais ressentie, était maintenant un bonheur plus qu’infini. Même si Priam souhaitait bien plus que son amitié, il n’en demandait pas plus pour le moment. C’était idiot l’amour pensait-il. Un sentiment qui te baigne dans la souffrance, afin de te noyer dans un bonheur insensé. Il n’y a rien de plus débile. Mais il n’y a rien de plus intense non plus. “Priam ?” L’appel de son prénom lui fit sortir de ses pensées. “Quoi ? - Je… Peux te dire quelque-chose ?” Hésita-t-elle Son cœur commença à palpiter. Il commença à s’imaginer beaucoup de choses. Kali s’empara de la main de Priam délicatement. Ce dernier se laissa faire, le stress lui monta aux tempes. Aurait-elle deviné ses sentiments ? Elle se rapprocha de lui, et lui sourit gentiment. Priam, crispé, n’arrivait pas à sourire. Ses joues se teintèrent d’un rouge pâle. Kali se décida à parler. “J’osais pas te le dire… Mais…” Il avait du mal à avaler sa salive. Sa respiration s’accéléra. Kali serra la main de Priam de plus en plus fort. “Je… J’ai… - Mo-moi aussi… Kali… - Vraiment ? - O-ouais. Depuis un moment déjà…” Kali se leva, heureuse. “Alors on va bouffer ! J’suis contente d’apprendre que toi aussi t’avais la dalle !” Priam soupira, et s’effondra sur son lit. Évidemment que non… Elle n’avait rien deviné encore. Cette fille pensait encore et toujours à bouffer, c’était sa priorité. C’était prévisible quand même. Lui qui pensait avoir droit à une déclaration… “Alors ? On va manger ?” Demanda niaisement Kali. Priam se leva, et donna une pichenette sur le front de son amie. “Allez viens. T’es vraiment irrécupérable toi, hein ?” Dit-il, en soupirant
1 note
·
View note
Text
キス と あい 9
Les mots de Priam retentissaient encore dans sa tête. Elle frotta alors son poignet qu’elle avait enroulé maladroitement dans ses bandages, et ne put s’empêcher de penser à lui… Pourquoi avait-il dit une chose pareille ?
« PARCE QUE JE VEUX PAS QU’IL TE TOUCHE »
Qu’est-ce que Flynn lui avait fait ?
« OUBLIE CE MEC, KALI ! »
Pourquoi devrait-elle l’oublier ?
« CE TYPE TE CONNAIT MÊME PAS AUTANT QUE MOI ! BORDEL ! »
Elle voulait tellement que tout s’arrange. Pour une fois que tout allait mieux dans sa vie… Cette fatalité appelée Destin avait-elle décidée de lui reprendre son bonheur ?
La petite Kali avait passé tout son samedi et son dimanche seule avec l’ennui dans son petit appart. Elle n’avait mangé que très peu, n’avait pas du tout rangé sa chambre et s’ennuyait profondément. La solitude, il n’y a rien de pire que la solitude. Pourtant, elle se forçait à ne pas penser à ça. Tout s’arrangera, hein ?... C’était dur pour cette petite maladroite de s’endormir. Elle culpabilisait toute la nuit du dimanche… Elle pensait avoir fait quelque-chose de mal. Elle ne comprenait pas. Et par-dessus tout, Priam lui manquait un peu… Les heures passèrent, elle n’arrivait toujours pas à dormir. Elle se leva et plaqua son front contre la vitre de sa fenêtre, un peu énervée. Elle fronça les sourcils, laissant deviner qu’elle en avait marre de tout ça. La lumière orangée des lampadaires éclairait le trottoir sombre et désert de toute humanité. Un nuage cachait la clarté de la lune. Le regard de Kali s’éclaira alors.
“Peut-être que…”
Elle ouvrit sa fenêtre en grand, et attendit debout devant. Il faisait un peu froid, mais il n’y avait pas de vent. Puis au bout d’un moment, elle retourna se coucher en laissant sa fenêtre grande ouverte, avec l’espoir que Priam revienne cette nuit…
Espoir sans fondements, Priam n’était pas venu et Kali se réveilla plus tôt que d’habitude à cause du froid qui régnait dans sa chambre. En y repensant, il y avait vraiment peu de chance qu’il revienne, vraiment peu… Bref, elle avait assez de temps pour se préparer, et elle commença par descendre et allumer la télé, et se rendit compte qu’elle n’avait pas touché à son portable depuis un bout de temps. En le consultant, elle vit un message de Flynn qui disait simplement « Pardon. » Elle fixa son bol de lait, pensive. Ce n’était pas à lui de s’excuser… Mais bon, elle s’occupera de ça plus tard. Elle finit de manger, prit son temps sous la douche, et se mit en route avec la ferme intention de récupérer ses précieux amis. La petite maladroite, en arrivant, se posta à l’habituelle place dans le hall où Priam l’attendait chaque matin. 8h00 n’allait pas tarder, et son ami aux cheveux obscurs n’arrivait pas. Elle décida de le chercher à l’intérieur. Le chahut des étudiants retentissait le long des couloirs. Les rires, les cris, les bousculades… Kali se fraya un chemin entre les jeunes agglutinés devant les casiers. Lorsqu’une sonnerie résonna. La foule se dissipa peu à peu. Plus personne. Pas de Priam. Elle soupira doucement, puis rejoint la salle de classe. Les minutes passèrent toujours sans Priam et Kali était couchée sur la table, le visage caché sous sa longue chevelure, elle n’écoutait déjà plus le professeur, sans prendre aucun stylo pour écrire. Les gens avaient tous très vite remarqué le changement d’humeur de la petite Kali. Elle qui souriait à longueur de journée, cette petite boule d’énergie, qui remonte le moral à quiconque croise sa bonne humeur, cette fille maladroite qui fait toujours tomber un crayon ou même parfois sa trousse… La seule fille qui s’est attachée à ce rebelle de Priam sans aucune raison. Aujourd’hui, elle était seule, triste, et sans motivation apparente. Ces sentiments étaient tellement communicatifs que tout son entourage se sentait mal aussi.
Une fille, assise juste à coté de Kali, lui donna des petits coups, avec son doigt, sur l'épaule
« Mais-euh ! » Grimaça Kali, en se retournant
C’était Morgane, une gentille fille, super intelligente que Kali admirait. Elle était jolie aussi. Kali l’aimait bien.
« T’as pas l’air dans ton assiette, ça va ? » Chuchota Morgane, inquiète.
Kali répondit par l’affirmatif en hochant doucement la tête. Elle avait envie de dire que rien n’allait. Priam n’était pas là. Flynn s’était même battu avec. Elle culpabilisait, elle voulait tellement les revoir…
« Qu’est-ce que tu t’es fait au poignet ? » Questionna Morgane.
Kali fixa sa main, tout en repensant à ce qu’il s’était passé.
« Je… »
Kali se retourna rapidement, en remettant sa tête dans ses bras. Priam la hantait. Elle n’en pouvait vraiment plus. Elle n’avait plus mal à son poignet. Même si sur le coup, Priam lui avait fait mal, c’était ses paroles qui l’avaient blessé plus intensément. C’était la première fois que son ami aux cheveux sombres lui criait dessus, les yeux noircis par la haine. Elle avait tellement peur quand il était en colère… Elle ne voulait plus le voir comme ça.
Une fois le cours terminé, Kali traversa le long couloir lumineux. Beaucoup s’étonnèrent de ne pas voir cette fille en compagnie de Priam. Ignorant les regards, elle marcha jusqu’à ce qu’elle aperçoive un garçon au loin qui semblait chercher quelque-chose. Il était grand, et ses vêtements lui sautèrent aux yeux. Kali se mit à courir vers le jeune étourdi, et s’agrippa à sa veste sans dire un mot. Le garçon se retourna, surpris, et constata la petite maladroite accrochée à lui. Kali, lui adressa un regard grave, elle voulait lui parler mais aucun son ne sortit de sa bouche.
« Tu dois être la petite Kali… » Dit-il alors
Elle hocha la tête, et continua à s’accrocher au jeune homme qui la fixait.
« Ed… Eden… » Articula Kali
Eden se mit à sourire, et observa la petite qui ne semblait pas vouloir se détacher de ses vêtements. Il posa délicatement une de ses mains sur la tête de Kali, toujours le sourire aux lèvres.
« Je crois qu’aujourd’hui, il a décidé de se reposer… » Dit simplement Eden
C’était évident. Kali aussi le pensait. Si Priam était introuvable, c’est simplement qu’il se reposait. Le simple regard de la petite Kali suffit à remercier Eden. Ce type là, il avait une étrange manière d’agir et de se vêtir, mais Kali était persuadée que c’était quelqu’un de bien, ça se sentait. Kali partit alors en courant toujours sans adresser la moindre parole au jeune garçon qui la regardait s’en aller.
« Haha, ils sont mignons… » Ria Eden, avant de repartir à la recherche d’un carnet perdu.
Tant pis pour les cours restant, Kali n’en pouvait vraiment plus. Priam est son ami. Elle avait besoin de son amitié coûte que coûte. Elle croisa un surveillant dans sa course et ignora ses futiles beuglements. Tout ce qui comptait, c’était de le retrouver.
Kali faillit glisser à multiples reprises sur les feuilles mortes qui ornaient les trottoirs. Elle se dirigeait vers l'immeuble de Priam. Du moins, elle essayait. N’ayant pas un très bon sens de l’orientation, elle se perdit très rapidement dans une rue qu’elle ne connaissait absolument pas. Elle prit la rue de droite, puis celle de gauche, encore celle de gauche, et continua tout droit… Avant de réaliser qu’elle était vraiment perdue. Elle s’assit à même le sol, et les larmes lui montèrent aux yeux. La culpabilité, la tristesse, la solitude, tout se mélangeait. A deux doigts de fondre en larmes, une voix la fit se retourner.
« Pleurnicharde. » Dit-elle froidement
Amy se tenait debout devant la petite perdue, les bras croisés, sourcils froncés. Elle soupira avant de répéter une nouvelle fois,
« T’es vraiment une pleurnicharde. »
D’un geste gracieux, la grande blonde repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille. Pour une fois, elle n’était pas accompagnée de ses deux autres copines. Mais sa présence dérangeait Kali, qui se sentait déjà très mal. Cette dernière s’essuya les yeux humides, et fixa Amy avec effroi.
“Me regarde pas comme ça !
- Pa…Pardon… S’excusa Kali, déstabilisée
- Qu’est-ce que tu fous devant chez moi ? Demanda Amy, de manière agressive
- Je… Priam… Il est…”
Les larmes remontèrent une nouvelle fois, Kali ne put terminer la phrase qu’elle avait entamée. Une forme de colère se dessinait sur le visage de la blonde. Elle s’avança près de Kali, lui tira un bras afin de la mettre debout, et la gifla violement.
“J’EN AI MARRE DE TOI ! TU MONOPOLISES PRIAM ! T’ES QU’UNE GAMINE… N’IMPORTE QUI AIMERAIT SORTIR AVEC MOI ET MALGRÉ TOUT C’EST TOI QU’IL AIME ! ... JE TE DÉTESTES ! TU AS TOUT POUR ÊTRE HEUREUSE ET TU TROUVES QUAND MÊME LE MOYEN DE CHIALER DEVANT MOI !”
Kali ne sut quoi dire et ne sut quoi faire à cet instant. Amy se mordit la lèvre inférieure, serrait ses poings aussi forts qu’elle put, et se mit dos à Kali.
La grande blonde était hors d’elle. Après tout, elle voyait bien que Kali ne cherchait pas à faire du mal, cette petite fille était mignonne et innocente… Depuis le début, c’était un jeu pour Amy et ses copines de draguer tout les mecs du lycée, histoire de prouver que son charme était à toute épreuve… Jusqu’à ce que Priam résiste à ses avances. Si Amy réussissait à sortir avec ce type, elle gagnerait sans doute le respect de tout le lycée. Mais à partir de cet instant, elle se rendait compte qu’elle avait perdu. Atroce, cette défaite qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Atroce, cette sensation d’avoir été battue par une personne moins armée. Atroce, simplement atroce. Sans s'en rendre compte, les larmes coulaient déjà sur les joues d’Amy. Kali se sentie encore plus mal à l’aise qu’elle l’était déjà. Elle attrapa la main de la blonde, et la serra chaleureusement.
“Ne pleure pas toi aussi… Dit gentiment Kali
- De…De quoi tu te mêles… Dégage ! J’abandonne Priam !
- Pardon… Priam ne m’appartient pas… J’ai seulement besoin de lui. Avant de venir ici, j’étais seule, mes parents ne s’occupaient pas de moi … Mais dans mes années dans un autre lycée, j’ai rencontré une fille… Elle avait vu que j’étais toujours toute seule, et que j’étais très timide, elle voulait devenir mon amie… Elle m’avait dit que la solitude était la pire des choses de ce monde, alors on est vite devenues meilleures amies mais... Elle est décédée d’une maladie, il y a quelques années maintenant, et... Et avant de mourir... Elle… Elle m’a fait promettre de toujours rendre les autres heureux, et … De toujours sourire… J’ai rencontré Priam, il avait l’air tellement seul… Personne dans ce monde ne mérite d’être seul, alors… J’ai voulu être amie avec lui, le faire sourire, le rendre heureux, mais au contraire… Je… Je rends tout le monde malheureux… Lui, Flynn… Maintenant toi… Alors je suis désolée… Je suis vraiment désolée Amy…”
Amy avait été méchante avec Kali, et malgré toutes ses menaces, cette petite maladroite venait de se confier à elle. Elle ne comprenait vraiment pas comment cette fille pouvait être aussi gentille, si adorable avec tout le monde.
La petite Kali prit alors la blonde dans ses bras, et pleura un bon coup. Toute cette gentillesse fit pleurer Amy à son tour. Les deux filles se serrèrent fort l’une contre l’autre, partageant leur chagrin ensemble. L’instant d’après, elles se lâchèrent, et s’assirent côte à côte sur le rebord du trottoir.
“Tu as vraiment tout pour me taper sur les nerfs.” Dit alors Amy.
Kali releva la tête. Amy lui sourit gentiment.
“Priam doit vraiment beaucoup tenir à toi, c’est moi qui m’excuse…” Continua t-elle
La blonde soupira, puis, pointa du doigt un immeuble au loin que Kali reconnu immédiatement.
“A mon avis, il doit être chez lui…
- Merci… Merci Amy
- Je te préviens d’une chose.
- … ?
- Ce qui vient de se passer ici, restera ici. Pas question que je vienne te saluer au lycée, je continuerai à te chercher des ennuis dès que j’en aurai l’occasion. Personne ne saura que je t’ai parlé à toi ! ON EST D’ACCORD ?!”
Kali sourit alors. Au fond, Amy était gentille…
Les deux jeunes filles s’étaient liées d’amitié. Mais en surface, aux yeux de tous, elles seraient deux ennemies. Kali partit en direction du logement qu’avait indiqué Amy à l’instant.
La maison de Priam.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 8
Là, Priam ne répondit rien. Kali, habillée d’un débardeur et d’un short lui servant de pyjama, commença à descendre les escaliers, toujours énervée. “ECOUTE KALI JE- - NAN, JE M’EN FOUS ! J’AIME PAS LES MENSONGES PRIAM !” Cria t-elle, lui coupant une nouvelle fois la parole. Il grommela un « Pff » de mécontentement en détournant sa tête, et Kali continua : “POURQUOI TU LUI AS MENTI ?! - PARCE QUE JE VEUX PAS QU’IL TE TOUCHE, PUTAIN ! - Et… Qu’est-ce que ça peut bien te faire à toi… ? - … - Je fais ce que je veux de ma vie, Priam…” Priam lui attrapa le poignet violemment, et le serra fort. “JE SAIS BIEN … MAIS… JE… je… - FLYNN, C’EST MON AMI ! - COMMENT TU PEUX ÊTRE POTE AVEC ?!” Kali se tût. Priam serra son poignet plus fort, et insista. “Lâche-moi… Demanda t-elle - OUBLIE CE MEC, KALI ! - Lâche-moi … ! - CE TYPE TE CONNAIT MÊME PAS AUTANT QUE MOI ! BORDEL ! - La-LACHE-MOI !” Hurla Kali, commençant à pleurer Priam se rendit alors compte qu’il serrait le poignet de Kali peut-être un peu trop fort.... Il la lâchât, et elle s’effondra au sol, en pleurant silencieusement. Tellement emporté par sa rage, il avait tordu le poignet de Kali en le serrant trop rudement. Là, Priam avait des envies de meurtres avec lui-même. Kali, à terre, se tenant le poignet droit fixa le jeune aux cheveux noir, toujours en pleurant en silence. “Je…” Chuchota Kali Il s’approcha, et s’accroupit devant elle, voulant s’excuser. Kali, le repoussa de sa main meurtrie. “Kali… - Je… Je ne veux… Plus te voir…” Articula t-elle Priam se releva, il ferma les yeux et envoya son poing contre le mur en gueulant des injures contre un certain blond. Kali, s’allongea à même le sol. Elle avait mal, mais pas seulement à son poignet cassé, elle avait mal aussi à son petit cœur. Elle pleurait, en marmonnant des paroles que son ami n’entendait pas. Ses cheveux bleus, habituellement si bien coiffés, se mêlaient entre eux, recouvrant ses yeux. Priam, le visage déformé par la colère, regarda une dernière fois Kali puis s’en allât en claquant la porte, laissant sa petite maladroite seule dans sa souffrance. Sa solitude ne fit que redoubler ses pleurs silencieux. Il faisait frais dehors, et Priam était toujours torse nu. Il courrait dans la rue, les poings serrés. Rien, il ne voulait absolument rien faire. Juste courir, courir très loin, le plus loin possible. Même si ça n’arrangerait rien de courir, ça apaisait au moins sa colère. Le monde qui l’entourait n’existait plus, la seule chose, la seule personne qui le hantait c’était Kali. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Priam avait l’impression d’avoir brisé son sourire, d’avoir détruit sa joie de vivre, d’avoir enterré à jamais cet éclat de malice qui brillait dans ses yeux, de l’avoir tuée de ses mains… Peut-être qu’au fond, il n’était bon qu’à être méchant avec tout le monde ? … Perdu dans ses pensées, il courrait toujours. Puis, le temps de reprendre haleine, il s’arrêta devant un loft. Le vent passât dans ses cheveux noirs, et il se rendit alors compte du lieu où il était. Il escalada le portail noir qui se tenait devant lui, et s’avança jusque devant la porte. Hésitant, il toqua. “Qui est-ce ? Demanda une voix à travers la porte - C’est moi…” La dite voix ouvrit la porte, en marmonnant un « C’est qui ‘’moi’’ ? » puis, constata l’identité de la personne à moitié nue qui avait un bleu près de la bouche, planté devant sa porte. “Priam ? Que fais-tu ici ? - Salut, Eden.” Priam ne répondit pas, et ne se gêna aucunement pour entrer chez son ami. Ce dernier refermât la porte, et invita Priam au salon. Il lui proposa de boire quelque-chose, mais Priam restait muet. Il s’avachit sur le canapé. “À te voir, je supposerai presque qu’il y a un problème. Quel est-il, Priam ? Tenta Eden - J’ai besoin de réfléchir. C’est tout. - …Tu n’as pas froid ? - Non.” Eden croisa les bras et esquiva un petit sourire, Priam pouvait être têtu quand il avait envie. Enfin, têtu ? Non, pas vraiment têtu. Plutôt, fier. Tellement fier, qu’il ne montre jamais ses sentiments. Quand il a un problème, il n’en parle pas : Pas par réticence, mais par fierté. Et il y tenait à sa fierté… Rebelle jusqu’au bout. “C’est à cause de cette petite Kali ? - C-comment tu sais ça toi ?! - Tu me parlais assez fréquemment d’elle, notamment pendant nos répétitions. - Ah… Ouais… - Tu peux me raconter, tu sais. - Ouais, je sais.” Priam se frotta les yeux et fixa le plafond avec attention. Après une dizaine de minutes, il se décida à parler. “Hier soir, j’voulais juste lui faire comprendre que fallait pas dormir la fenêtre ouverte, mais au final, j’lui ai fait peur et j’l’ai fait chialer, tu vois. Putain, mais c’est la première fois que je l’avais vu chialer. C’était pas genre la petite pleurnicheuse, c’était vraiment… J’lui ai vraiment fait peur quoi… Du coup, elle voulait j’reste avec elle, ça la rassurait un peu, enfin j’crois. Quand j’me suis levé, elle dormait encore alors j’suis allé mater la télé tranquille, et elle avait reçu un SMS, j’aurai jamais dû le lire… C’était ce CONNARD de blond, l’autre là, Flynn… J’ai lu tout les SMS qu’ils s’étaient envoyés… Il la draguait, ce mec. Il est venu chez elle dix minutes après, avec sa vieille excuse de dossier à rendre, quand il m’a vu, ça l’a fait chier. On s’est engueulé, et pour bien l’emmerder, j’ai dis que j’sortais avec Kali. Il m’a frappé… ‘fin je l’avais frappé aussi. Juste après, il s’est cassé, et Kali elle nous avait vu, elle était réveillée, elle m’a carrément engueulé ! Elle me reprochait d’avoir dit à Flynn qu’on sortait ensemble j’crois… Sur le coup, j’me suis énervé encore plus, et j’lui ai tordu le poignet… PUTAIN ! MAIS J’VOULAIS PAS LUI FAIRE DE MAL ! C’EST LA FAUTE A L’AUTRE BLOND SI J’ÉTAIS SUR LES NERFS ! J’AI ENCORE RÉUSSI A LA FAIRE PLEURER ! J’SUIS TROP…Trop con… J’EN PEUX PLUS ! J’voulais m’excuser… La prendre dans mes bras, tu vois. Juste, lui demander pardon… Mais… Elle veut plus me voir. Elle m’a repoussé ! Elle… Kali… Je l’ai dégoûtée de moi là, j’crois. » Priam s’arrêta de parler. Il avait tout dit. Tout lâché. Tant pis pour sa réputation. Eden, il comprendrait, lui… De toute façon, il n’avait plus la force de garder sa pour lui. “Je dois avouer que je n’ai pas tout compris à ton histoire. - Ouais, désolé, j’avais besoin de parler… - Tu es amoureux, Priam ?” Priam se leva, le regard sombre, mais il ne dit rien. Lui ? Amoureux ? Haha, trop drôle. Des filles, il pouvait en avoir quand il voulait. La preuve, si l’envie lui disait, il pouvait sortir avec Amy. Et quand il en aurait marre d’elle, il en prendrait une autre… Kali, c’est juste une fille sympa. Ouais, une fille sympa. Qui sourit souvent… Qui est mignonne aussi. Mais c’est tout. Bon, elle est craquante parfois, et fragile… Mais, elle est pas nunuche quoi. “Euh… Eden ? - Oui ? - Cette conversation reste entre nous, OK ? - Bien évidemment. - Ok… Alors… Comment on sait si on est euh… amoureux ?” Il avait prononcé ses dernières paroles d’une voix incertaine. “Qu’est-ce qui te plaît chez elle ? - Euh. Baaah… Elle est sympa. - Hahaha… Sérieusement, Priam. Je suis là pour t’aider, tu peux me le dire. - LAISSE-MOI LE TEMPS, J’AI JAMAIS PARLE DE ÇA MOI ! - Oui, pardon. Prend ton temps.” Eden s’éclipsa et revint avec quelques boissons, même s’il savait que son ami n’y toucherait pas. Priam, se forçait à réfléchir. Puis, après un laps de temps, il passa la main dans ses cheveux et dit : “J’commençais à bien aimer venir en cours, juste pour passer du temps avec elle. Chacun de ses sourires, ça la rendait tellement mignonne… J’avais envie de lui faire plaisir rien que pour voir ses yeux briller. Et puis… C’est la seule fille qui était venue me voir et qui m’a abordé en premier… D’habitude quand une fille me parle, c’est pour me draguer ou autre chose… Mais pas elle. Elle voulait être amie avec moi. Elle s’en foutait de ma réputation. Elle n’a jamais cessé de penser que j’étais gentil… Et c’est bien la seule à le penser. C’était la première fille qui me faisait un cadeau rien que pour moi… ‘fin un cookie quoi. Il était pas bon, mais ça venait d’elle, j’étais un peu content. Elle m’a attendu pendant mes heures de colles, en plus. Elle est tellement imprévisible cette fille… Elle me rend malade. C’est amusant de la faire bouder, rien qu’en l’appelant « microbe» … Ses manières de gosse… Tout est craquant chez elle. Et quand elle dort, elle est tellement paisible… T’as juste envie de la regarder pendant des heures. Elle est tellement belle… T’as vu ses cheveux ? Ils sont longs, et vraiment trop doux… Et ses yeux… Putain, ses yeux. On dirait que y’a des étoiles dedans qui brillent sans cesse, tu vois l’truc ? Et puis… Elle est petite, j’fais deux têtes de plus qu’elle… Ça la rend fragile, alors qu’elle bouge tout le temps. Inépuisable, cette fille. Je sais pas comment expliquer, mais t’sais, quand j’fais un truc mal, j’ai mal dans le ventre… Et puis… Comment dire… C’est la seule fille qui s’intéresse à moi… J’pensais être heureux de passer mes heures de cours à sécher tout seul et libre… Mais finalement, j’étais encore plus heureux d’être en cours avec elle… Avec elle… Je me sens bien, vivant… Je… l’aime…bien.” Priam était lui-même étonné d’avoir parlé de ça. Eden sourit. “Tu es fou amoureux Priam, dit-il - LA FERME, DIT PAS CE MOT ! - Quel mot ? demanda Eden, surpris - … - « Amoureux » ? - TA GUEULE !” Eden se mit à rire, Priam croisa les bras et soupira. Il savait bien qu’il fallait faire face à ses sentiments. Mais être « amoureux » ça faisait chochotte. Valait mieux ne plus en parler. Sur ces derniers mots, Priam s’apprêta à rentrer chez lui. Il remercia son ami de l’avoir écouté, et lui fit jurer une seconde fois de ne jamais parler à qui que se soit ce qu’il venait de se passer. Même s’il pensait qu’il commençait à devenir cucul, Priam se sentait quand même mieux d’avoir vidé son sac. Il salua Eden, et marcha jusqu’à chez lui. En rentrant, il trouva William, couché devant l’entrée et complètement affamé. Il s’exaspéra à la vue de son chien qui couinait, s’excusa et s’empressa d’aller le nourrir. Pauvre bête, quand même.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 7
Le premier rayon de lumière s’infiltrât dans la chambre, Priam clignât des yeux péniblement puis s’enfonça un peu plus dans son oreiller. Il réfléchit un instant. Bizarrement son oreiller était plus moelleux que d’habitude. Et sa couverture était légère et douce. Il se retourna dans le lit et se trouva face à face avec Kali, endormie. « Ah oui... » Pensait-il, se rendant enfin compte qu’il n’était pas chez lui. La lumière du jour commençait à éclairer doucement la chambre, et Priam contemplât Kali. Elle était silencieuse, elle ne sautillait pas partout, en bref : elle dormait. C’était la première fois qu’il voyait une once de sérénité sur le visage de cette pile électrique. Elle pouvait être paisible, parfois. Maintenant qu’il était réveillé, Priam décida d’aller manger quelque chose. Il se leva, et sortit de la chambre sans faire un bruit. Il trouva alors la salle-de-bain à quelques pas de la chambre de Kali, il y entra. Priam soupira encore devant ce genre de déco qui ne l’attirait pas : Des arcs-en-ciel et des étoiles collés partout sur le miroir, des petits cœurs, encore des petits cœurs… Faisant comme chez lui, il s’abaissa au dessus de la baignoire et se passa le jet d’eau froide sur les cheveux pour se réveiller. Il emprunta aussi la brosse à dents de Kali. Puis, toujours torse nu, Priam descendit visiter un peu le rez-de-chaussée. Il y avait une cuisine ouverte sur le salon. Tout était clair, et assez bien rangé. Tranquille, il alluma la télévision, et fouilla dans le frigo avant de se s’installer ou plutôt, s’étaler devant la télé. Vers 10h00, il entendit un bruit venant de la cuisine. Il se leva, et vit sur le plan de travail de la cuisine le portable à Kali. Il vibrait. - Le portable, pas Priam. Hum - Curieux, même un peu trop curieux, Priam s’en empara. Son regard s’assombrit alors quand il vit le nom qui s’affichait à l’écran. « 1 nouveau message de Flynn. » Priam ne savait ni quoi dire, ni quoi faire. Sa colère et sa curiosité l’avait poussé à lire le message. « Flynn – (10:18) : J’espère que je ne te dérange pas :) Je passerai dans la matinée. » Là, Priam se posait plein de questions. Il espionna la boite de réception de Kali, et vit avec stupeur qu’ils avaient parlé toute la soirée. Comment se faisait-il que Kali parlait autant avec Flynn alors que la journée elle ne le voit jamais ? Et… Il était tellement proche d’elle, pourquoi ce n’était pas à lui qu’elle parlait toute la soirée ? Il n’avait même pas le numéro de Kali… Pour Priam, c’en était trop. Il commença à lire depuis le début de la conversation. Sa respiration se faisait de plus en plus forte à chacune des lignes qu’il lisait. « … Kali – (Hier à 17:26) : Rien rien ? 😮 Si tu t’ennuies, met la musique et chante ! 😂
Flynn – (Hier à 17:27) : Lol je vais plutôt regarder la télé
Kali – (Hier à 17:30) : Comme tu veux ! 😊
Flynn – (Hier à 17:31) : Bon, je te laisse à plus tard 🙂
Kali – (Hier à 17:32) : A pluuus 🤗
Flynn – (Hier à 17:49) : Re… Désolé, mais… Je peux te poser une question ?
Kali – (Hier à 17:51) : Ah, re ! Oui, bien sur qu’est-c’qu’y a ? 😯
Flynn – (Hier à 17:53) : Qu’est-ce que tu as fait après avoir attendu pendant les 3h de colle de Priam ?
Kali – (Hier à 17:54) : Bah, on s’est promené un peu, et il m’a acheté une glaaace ! 😍
Flynn – (Hier à 17:55) : Ah oui, ok…
Kali – (Hier à 17:56) : Pourquoi ? 😂
Flynn – (Hier à 17:57) : Je l’envie… 😶
Kali – (Hier à 17:58) : Hein ? De quoi tu parles ? 😂
Flynn – (Hier à 18:00) : Alala, toi ! Laisse tomber lol
Kali – (Hier à 18:02) : Meeuu ! Dis ! 😝
Flynn – (Hier à 18:03) : Tu sais, Amy m’a dit que vous sortiez ensemble.
Kali – (Hier à 18:05) : Quoi ? Amy ? Tu lui parles ?! 😦
Flynn – (Hier à 18:06) : Oui, c’est ma sœur je sais qu’elle n’est pas très tendre… Elle t’a causé du souci ?
Kali – (Hier à 18:08) : Nan… Rien de très grave… 🙂
Flynn – (Hier à 18:10) : Ok… Alors, répond-moi, tu sors… vraiment avec lui ? :(
Kali – (Hier à 18:12) : Avec Priam ? 🤔 Nan, nan ! J’suis pas du tout son genre, ça se voit non ? 😂
Flynn – (Hier à 18:14) : Ouf. » « JE RÊVE OU IL DRAGUE KALI ?! » Hurla Priam, en continuant de lire. La jalousie. Ouais, la jalousie. C’était ce sentiment qui s’éveillait au fil de la lecture de Priam. Il était irrémédiablement jaloux de Flynn. Pourtant, il ne l’aimait pas Kali… Enfin… Non... Non, pas possible… « Kali – (Hier à 18:16) : Ouf ? Pourquoi tu dis ça ? 😆
Flynn – (Hier à 18:17) : Pour rien, pour rien lol demain, quand je viendrai te rendre ton dossier, ça te dirais qu’on aille manger un truc ensemble ?
Kali – (Hier à 18:20) : Sérieux ?! 😊 Bien sur !
Flynn – (Hier à 18:21) : Alors je t’invite 😉
Kali – (Hier à 18:23) : Ouah, t'es trop cool 😍 Merci !! » Les craintes de Priam étaient confirmées. Flynn était purement en train de draguer SA microbe. Il commençait à regretter d’avoir lu cette conversation. D’ailleurs, il n’aurait jamais dû venir ici hier soir. Jamais. Kali lui paraissait subitement loin de lui. Il pensait la perdre, tout ça à cause de Flynn. « Flynn – (Hier à 18:28) : Je peux t’avouer un truc ?
Kali – (Hier à 18:28) : Oui ? Je t’écoute 😊
Flynn – (Hier à 18:31) : En fait… Ton dossier membre… Je l’ai depuis jeudi.
Kali – (Hier à 18:31) : Ah ouais ? 😮 Bah, pourquoi tu me l’as pas rendu ?
Kali – (Hier à 18:38) : ??
Flynn – (Hier à 18:40) : J’voulais une excuse pour pouvoir te voir ce week-end.
Kali – (Hier à 18:42) : 😂 T’inquiète pas ! Si tu voulais qu’on aille faire un tour, fallait me le dire ! 🤗 On est amis, nan ?
Flynn – (Hier à 18:43) : Je crois que t’as pas encore tout compris lol c’est pas grave
Kali – (Hier à 18:45) : Pas compris quoi ? 😒
Flynn – (Hier à 18:47) : Laisse tomber 🙂 dis, tu aimes les chats ?
Kali – (Hier à 18:48) : J’aime bien… Mais je préfère les chiens 🐶 😍 ET LES LAPINS !! 🐰 🤩 … » Priam n’osait plus continuer. Il laissa le téléphone dans la cuisine, et il s’arrêta en plein milieu du salon. Seules les paroles de la chanson du groupe « Oasis » qui passait à la télévision résonnaient dans sa tête. C’est à cet instant que quelqu’un frappa à la porte.
C’était lui, Priam en était persuadé.
Il ouvrit la porte, naturellement.
Son regard s’assombrit quand il s’aperçut qu’il s’agissait bel et bien de son pire ennemi… “Priam ?” S’étonna Flynn Priam ne dit rien. Il fixait Flynn et remarqua alors qu’il avait abandonné son éternelle chemise blanche contre un t-shirt gris à manches courtes. Flynn, quant à lui, c’est la bouche à semi-ouverte qu’il découvrit Priam torse nu, les cheveux humides. “Tu… Ce n’est pas chez Kali ici ? Demanda le blond - Si. - Où est-elle ? Pourquoi t’es là ?” Flynn entra sans laisser de temps à Priam pour répondre à ses deux dernières questions. Il fixa Priam, le regard insistant, puis chercha Kali du regard. “Kali, elle dort encore, dit simplement Priam - … Pourquoi t’es là ? - Qu’est-ce que ça peut te foutre à toi ?! - REPOND SEULEMENT ! - Ne me donne pas d’ordres. - LA FERME, OU EST-ELLE ?! - ME PARLE PAS COMME CA TOI, ELLE VOULAIT QUE JE RESTE DORMIR AVEC ELLE, CA TE DERANGE CONNARD ?! - …” Flynn n’avait rien à répondre à ça. Alors, Priam ajouta : “De toute façon, elle sort avec moi.” Le jeune homme blond inspira difficilement, jeta le dossier membre de Kali sur la table, et s’avança vers son ennemi. “Jamais elle pourrait sortir avec un type comme toi.” Répliqua Flynn A ces paroles, Priam envoya un coup de poing agressif dans le ventre du blond, qui répondit à cette violence par un coup de poing à la mâchoire du jeune aux cheveux noirs. Flynn cria quelque-chose à Priam, qui n’avait pas entendu trop surpris de la force du coup qu’il venait de recevoir. Flynn s’en allât en claquant la porte. Priam s’apprêtait à le poursuivre pour lui mettre une bonne raclée, mais une voix l’interpella. “…POURQUOI … ?!” Il se retourna brusquement. Elle était réveillée, les yeux graves, debout dans les escaliers. Kali avait entendu la dispute des deux garçons. Elle était en colère. “POURQUOI TU LUI AS MENTI PRIAM ?!” Hurla Kali Il ne dit strictement rien, il se contentait de la dévisager. Il allait tenter une explication, mais elle lui coupa la parole une nouvelle fois et cria : “JE NE SORS PAS AVEC TOI !” Ces mots. Si rudes. Si secs. Si fermes… Elle était sérieuse. Pas de sourire, ni d’éclat dans ses yeux. Une boule se formât alors dans l’estomac de Priam.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 6
Les jours s’écoulèrent et les cours s’enchaînèrent, jusqu’au tant attendu week-end. Curieux de savoir où Kali vivait, Priam décida de la raccompagner le vendredi soir, en prétendant vouloir l’accompagner pour surveiller qu’elle ne trébuche encore. Une fois devant le petit immeuble ou habitait Kali, son ami aux cheveux couleur jais examina le bâtiment, et elle lui proposa de rentrer pour manger mais Priam refusa. Il avait promis à Eden de le rejoindre pour répéter. “C’est qui Eden ? Questionna t-elle - Un pote. - Ouais… Mais vous allez répéter quoi ? - J’t’en pose des questions ? On va répéter notre musique quoi !” Ponctué d’un « Aaaah » de compréhension, Kali se souvint que Priam lui avait vaguement parlé d’un groupe de musique une fois, dans une rapide conversation. Elle avait déjà vu Eden parler avec Priam de temps en temps, mais elle n’avait jamais fait attention à qui était ce bonhomme. De vue, elle s’en souvint… En même temps, comment oublier quelqu’un avec un style si particulier. M’enfin, Kali, ça la dérangeait pas vraiment. Elle ne connaissait pas encore ce Eden, mais elle venait de décider qu’ils seraient amis. Après de rapides salutations, Priam s’empressa de retrouver Eden au bar. Kali décida de faire un tour au supermarché, pour remplir son frigo, un peu trop vide à son goût. Motivée, elle mit la musique à fond, et commença sa marche vers le magasin le plus proche. Au même instant, elle reçut un SMS.
Flynn – (17:19) : Salut 🙂 Tu te souviens je t’ai parlé de ton dossier membre la première fois qu’on s’est vu. Je peux te l’apporter demain ? Si oui, quelle est ton adresse stp ?
Kali – (17:20) : Aah oui ! 😂 J’avais complètement oublié ! C’est 22 rue Strowbeury, à gauche du grand parc 😊
Flynn – (17:22) : C’est noté, merci. Je te dérange ?
Kali – (17:23) : Nan nan ! Je vais faire les courses 😅 Et toi !?
Flynn – (17:24) : Lol, je ne fais rien.
Kali – (17:26) : Rien rien ? 😮 Si tu t’ennuies, met la musique et chante ! 😂
Flynn – (17:27) : Lol je vais plutôt regarder la télé
Kali – (17:30) : Comme tu veux ! 😊
Et s’en suivirent d’autres SMS tout le long de la soirée. C’est ainsi que Kali découvrit que Flynn aimait beaucoup les chats et que sa sœur c’était Amy (Erk)… La soirée se finit en douceur pour notre petite maladroite. Après avoir remplit ses placards (et même un peu plus), elle prit un bon bain chaud, elle s’installa devant la télé, mais changea vite d’avis pour aller écouter de la musique dans sa chambre. Elle se défoula un petit coup en chantant et en dansant comme une tarée jusqu’à l’épuisement. La danse ça donne chaud, Kali ouvrit alors en grand sa fenêtre, éteignit la lumière et la musique avant de s’étaler sur son lit, et de s’endormir presque sur le coup. Priam, lui aussi était fatigué, Eden et lui avaient répété jusqu’à plus de 23h00. En sortant, il discuta un peu avec son ami. Puis, il commença à rentrer. Sans savoir pourquoi, il fit un petit détour devant l’immeuble de Kali. Il s’aperçut alors qu’une fenêtre au premier étage était grande ouverte. Priam fronça un sourcil. C’était sûrement la fenêtre de la chambre de sa «microbe». Laisser sa fenêtre grande ouverte en pleine nuit pouvait être dangereux pensait-il. Au bout d’un moment, il décida d’aller jeter un coup d’œil… Il approcha une poubelle sous sa fenêtre, et réussit à se hisser en haut assez facilement. Il la vit. Ouais, c’était bel et bien la chambre de Kali, et elle, elle était affalée sur son lit comme une barbare. Alors Priam eut une idée. Une idée profondément débile en soi, mais bon. Il voulait lui faire peur, lui faire croire qu’il était un voleur, pour bien faire comprendre à Kali que laisser la fenêtre de sa chambre grande ouverte la nuit, c’était pas une chose à faire !... Elle dormait à poing fermés, il ferma la fenêtre et en profita un peu pour visiter sa chambre. Elle était grande, colorée et… Féminine. Il y avait quelques photos accrochées au mur, des photos de filles (Sûrement des amies de son ancien lycée, pensait Priam) Et des photos de choses mignonnes, des cupcakes, des chiots, des petits cœurs… Un peu de tout. Bref, après son examen visuel rapide, Priam mit son plan à exécution. Il s’avança doucement de la jeune endormie et lui plaqua rapidement une de ses mains sur sa bouche, elle se réveilla en sursaut, et Priam lui attrapa un bras avec sa dernière main libre. La main de ce dernier empêcha Kali de hurler, elle paniquait et gigotait dans tout les sens : Elle avait peur. De plus, la pénombre lui empêchait de voir son agresseur, elle essayait de se détacher de ses mains, mais rien à faire, il était trop fort. Priam comprit qu’il avait réussi à l’effrayer, alors il lâcha Kali qui se mit à hurler de terreur, elle criait et pleurait… « HO ! Ho, Kali… » Tentait Priam. Il commença à regretter sa mauvaise blague. Il se rua vers l’interrupteur et alluma la lumière. « Kali ? C’est moi ! J’voulais pas te faire… » Il se tut. Kali s’était relevée sur son lit, elle fixait Priam les yeux rouges de larmes. Priam s’approcha d’elle, embarrassé. « Merde… J’suis désolé, j’voulais pas te faire peur à ce point… C’est juste que… Ta fenêtre était grande ouverte, alors j’voulais te faire comprendre que c’était dangereux et… Merde… Je… - Priam… » Elle s’agrippa au t-shirt de Priam, et fondit en sanglots, à la fois soulagée de savoir que c’était seulement lui, et à la fois encore terrorisée. Là, c’était plus seulement de l’embarras que ressentais Priam, mais de la colère… Il avait brisé son précieux sourire. Il serra ses poings, bouillant de rage. « J’ai… J’ai eu… Tellement peur… Chuchota Kali, en larmes. - Ouais, pardon, j’vais m’en aller… - NAN, Priam RESTE ! » Cria t-elle Ces yeux suppliants… Ce n’était pas le même regard de celui qu’elle faisait pour ses petits caprices. Ce regard là, il ne pouvait pas dire non sous peine de revoir des larmes. Priam ne dit strictement rien, il allât éteindre la lumière, et s’assit dos contre mur, sur le lit de Kali. Elle le rejoignit, et s’allongea, la tête contre une des cuisses de son ami, sans un mot. Priam passa lentement sa main dans ses doux cheveux bleus, puis sur sa joue. Il sentit l’humidité des larmes, et s’en mordit la lèvre inférieure. Kali, se sentait un peu mieux. Priam enleva alors son t-shirt complètement trempé des pleurs de sa petite maladroite et il s’allongea. Kali posa sa tête contre son torse et s’endormit en écoutant la rassurante respiration de son ami aux cheveux sombres.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 5
Même s'il avait l'habitude d'être collé, ces trois heures avaient rendu Priam de très mauvaise humeur. Avachi sur sa chaise, il attendait que ça se passe. "J'avais dit que je rentrerai avec elle... Putain, fallait que j'me fasse coller. Elle va m'en vouloir, c'est sur." Pensa t-il, passant une main dans sa chevelure noire. Peu de temps après, un surveillant entra dans la salle de permanence, et chercha Priam des yeux. "Hmm.. Priam ? Demanda t-il - Ouais ? Répondit le concerné, en se relevant - Il va bientôt être 19h, tu peux partir." A ces mots, Priam soupira de soulagement, et sortit de la classe. Son regard fut alors tout de suite attiré au fond du couloir. Il y avait une fille assise par terre, adossée au mur, les jambes contre la poitrine, avec la tête enfouie dans ses bras. Il reconnu Kali par ses longs cheveux d’un bleu sombre plutôt impressionnant. Il s'approcha doucement, et s'accroupit devant elle. "Kali?" Chuchota t-il. Priam sourit alors. Il avait comprit qu'elle l'avait attendu pendant tout ce temps... Au point de s'endormir... Il passa gentiment sa main dans ses longs cheveux bleus, et se releva. "OH Kali ! DEBOUT ! Cria t-il - Mmmh ? Qu-... - MAGNE-TOI J'AI PAS QUE ÇA A FOUTRE" Elle ouvrit les yeux, et aperçu Priam qui était debout, les bras croisés. "PRIAAAM ! - Bon, on rentre cette fois ? - Ouiii ! Dit-elle, heureuse - Tu voulais bouffer aussi ? Tu veux quoi ? Profite pendant que j'suis gentil. - Une crêpe ! Une crêpe !" Priam sourit à nouveau. Ses petites manières de gamine la rendait craquante... " A quoi ? - Nutella !" ...Vraiment trop craquante. Ils sortirent alors enfin du lycée. Kali sautillait joyeusement à l'idée de manger une crêpe. A croire qu'elle ne pense qu'à bouffer à longueur de journée, du moins, c'est ce que Priam pensait. Ce dernier marchait sans un mot, et d'ailleurs il n'avait pas envie de parler, il préférait la laisser chantonner. "Na-na-na-naaah! Na-na-na... Naaa ! Yeaah, woaa-hoo.. Na-na-naaa-na-na-naaa... - C'est quoi c'te chanson? Dit-il au bout d'un moment. - Une chanson, mais j'connais pas trop les paroles alors je dis "Na-na-na" ! - Ça, j'avais remarqué. - Quoi ? Ça te dérange ? - Tant que tu chantes pas faux..." Elle laissa s'échapper un petit rire, puis continua sa chanson. Sa voix était un peu aïgue, mais plutôt douce. Malgré ça, après 5 minutes, Priam en avait marre et s'apprêtait à lui dire de se la mettre en veilleuse, mais Kali montra du doigt un enfant avec une glace au chocolat. "REGAARDE ! Cria t-elle - Bah quoi ?, s'étonna Priam - T'a vu sa glace ?! Je veux la même !" Ces paroles confirmaient les pensées de Priam : Elle ne pensait vraiment qu'à bouffer... Il entra dans le magasin d'où l’enfant venaient de sortir et en sortit quelques minutes plus tard avec une jolie glace au chocolat. Les yeux de Kali brillèrent, s'illuminèrent, étincelèrent... Elle hurla un "merci" et s'empara de la fameuse glace... Mais, maladroite qu'est Kali, au premier pas qu'elle fit, elle trébucha et perdit l'équilibre. Priam la rattrapa du bras, et lui arracha la glace des mains. "FAIT GAFFE AU MOINS ! - Mais- - PAS DE "MAIS" et j'te reprends ta glace. - Mais elle va fondre ! - Rien à foutre. Tant pis pour toi, t'es trop maladroite. Je te la rendrai quand on s'arrêtera. - Et on s'arrêtera où ? - Chez moi, j'dois sortir William. - Qui ? C'est qui ça? - Mon chien. - WAAA ! T'a un chien ? Il est mignon ?! - Nan, il risque de te bouffer." Kali fixa son compagnon dans les yeux, l'air grave. Priam se mit à rire en voyant la crainte dans les yeux de Kali qui se fit encore plus petite qu'elle ne l'était déjà. Il cru pendant un instant qu'il avait réussit à lui clouer le bec, mais elle se remit très vite à supplier sa glace. Quelques secondes après, Priam chuchota à Kali de regarder qui arrivait en face. Elle fronça les sourcils. Si, si c'était bien elle. "L'écrabouilleuse-de-cookies-pas-gentille" comme la surnommait Kali, plus communément appelée Amy. Cette dernière promenait un petit chihuahua blanc habillé d'un nœud rose. Elle se posta juste devant Priam. "Tiens, quel hasard, salut Priam !" Dit-elle d'une voix sucrée Il ne répondit rien. Kali ignora la blonde, et continua sa route, tête baissée. Priam voulut la rejoindre, mais Amy lui bloqua la route, il soupira, et fixa son petit chien qui le fixait de même. "Alors on promène sa vache ? Demanda t-il - C'est un chien, Priam ! Gloussa Amy - C'est au chien que je parlais." Amy haussa les sourcils, et croisa les bras nerveusement. "Alors comme ça tu sors avec cette gamine ? demanda t-elle froidement - ... - Je suis cent fois plus belle, elle vaut rien cette fille ! - Contrairement à toi, elle ne sait pas seulement se peinturer le visage. - Ah oui ? Et qu'est-ce qu'elle peut faire de plus que moi ? - ...Attirer mon regard." Priam se mit à rire, et écarta Amy de son chemin. Il commença à chercher Kali des yeux, et se mit à courir pour la rattraper, laissant Amy seule. Afin de reprendre haleine, Priam marcha à côté de Kali qui était silencieuse, pour une fois. "T'es énervée ou quoi ? Demanda t-il - Mais nan... C'est juste que je veux ma glace..." Priam soupira, et lui rendit sa glace au chocolat, légèrement fondue. Kali sourit à nouveau. "Il commence être tard, tes parents vont pas se demander où t'es ? Questionna Priam - Nan, nan, je vis seule dans un p'tit appart ! Mes parents sont partis à 500 km d'ici pour le travail. - Ah bah tranquille, toi. La belle vie. - Ouaip ! Et toi? T'es parents ? - Partis en voyage, comme pratiquement tout le temps. Je vis seul aussi. Avec mon chien." Ils parlèrent de tout et n'importe quoi, jusqu'à ce que... "Priam... J'ai froid." Dit-elle Priam s'arrêta, et Kali éternua, puis regarda son ami aux cheveux noirs les yeux suppliants. "Ouais, et ? Demanda t-il - J'ai froid ! ... - Et quoi ? Tu veux que j'te prête mon sweat ? - Mmh, oui..." Priam ria puis se remit à marcher, sous le plus grand étonnement de Kali. "T'a cru que j'étais ton prince charmant aussi ? Nan, mais j'le garde mon sweat. - Meuu..." Bien qu'il se cachait sous ses airs de grand rebelle, Priam avait quand même bien envie de donner son sweat à Kali, mais quoi, il avait une réputation à tenir aussi... Mais quand même... elle avait froid, elle tremblait. Il ne savait plus trop quoi faire. Lui donner son sweat et passer pour un mec attentionné qu'il n'était pas censé être ? Ou la laisser mourir de froid et passer pour un mec cruel qu'il n'était pas censé être non plus ? "Viens, on a cas courir jusqu'à chez moi, t'auras moins froid." Il lui prit le bras, et ils se mirent à courir ensemble. Malgré le rouge pâle qui teintait les joues de Kali, son sourire ornait son visage gracieusement. "C'est bon, t'as chaud maintenant? Demanda Priam dans sa course - Ouais... Mais j'suis fatiguée... - Jamais contente celle-là !" Désespérait-il Et finalement, quelques quatre cent mètres plus loin derrière quelques autres immeubles se trouvait le logement de Priam où se rendirent les deux amis. Priam y entra et en sortit très rapidement accompagné d'un fier doberman. "William : Kali, Kali : William." Présenta t-il A la vue de Kali, William aboya. Kali, se souvint que Priam lui avait dit que son chien était susceptible de la manger. Elle frissonna, et recula doucement, avant de tomber dans l'herbe. Le chien courut vers elle à toute allure en aboyant. Priam voulut le retenir par le collier, mais il n'eut pas le temps. Il cria le nom de son chien, mais c'était trop tard... Il se jeta sur Kali. “KALIII !” Hurla Priam La petite maladroite, terrifiée, se protégeait avec ses bras, puis sentit quelque-chose de chaud contre sa joue. William n'aboyait plus. D'ailleurs, il remuait plutôt vivement la queue. Priam s'approcha, l'air désemparé, et Kali se releva. Le chien noyait Kali sous les léchouilles... Il avait même l'air ...Amoureux ? Baah, il l'adorait déjà quoi. Soulagement pour elle, plus de peur que de mal. Elle tira même les babines de son nouvel ami, et elle commença à jouer avec. Priam les observait les mains dans les poches. Quelques dix minutes plus tard, Kali ne voulait plus se séparer de William, ils étaient devenus les "plus-grands-meilleurs-amis-du-monde-tout-entier" comme elle disait. Mais au bout d'une centaines de caresses et de bisous plus tard, elle se décida à rentrer chez elle. Priam la regardait s'en aller, puis se tourna vers son chien en fronçant les sourcils jalousement. “Toi, t'a rien eu à faire. Quand j'pense que MOI j'lui ai acheté une glace...”
1 note
·
View note
Text
キス と あい 4
L'heure de biologie passa assez vite pour Kali qui s'amusait comme une petite folle. Pour Priam, c'était un cours comme les autres : ennuyant. Puis, Kali se souvint que Priam avait une "petite définition" à citer devant la classe à la fin de l'heure qui approchait. "Mmmh, Priam ? Chuchota t-elle - Oui ? - Et ta définition de la bactérie, tu l'as trouvée ? - Pas besoin de chercher, j'ai juste à te décrire. - Mais-euh !" Pour l'embêter en retour, Kali décoiffa Priam. Ce dernier qui n'aime pas du tout qu'on lui touche ses cheveux, attrapa la petite bavarde par le ventre. "C'est fou c'que t'es légère, p'tite bactérie ! - LÂCHEEEE-MOIIII ! hurla Kali, en battant des jambes et des bras pour se détacher de son emprise. - Kali, Priam !" Les deux se stoppèrent. Le professeur, ainsi que tous les élèves les observèrent. "Nous sommes en classe, arrêtez votre bazar !" Priam déposa Kali au sol, qui lui tira la langue. "D'ailleurs, Priam, ajouta le prof ; - Quoi ? - Parle-nous donc des bactéries !" Le jeune s'assit, soupira et regarda Kali dans les yeux. "Alors ? Priam ?" Insista-t-il. Kali sourit et lui fit un clin d’œil, et sans détacher son regard de sa petite voisine, comme pour la décrire, Priam répondit : "Euh... C'est un organisme vivant ...invisible à l’œil nu, le plus souvent une bestiole qui fait chier. Mais malgré ça... Ils sont indispensables et..." La sonnerie de fin de cours retentit. Les élèves de la classe fixèrent tous Priam. C'était la première fois qu'il répondit à une question d'un prof... "Dommage, tu avais bien commencé, mais évite d'employer des mots trop familiers, dit le professseur. - ... - Je te libère de ton exercice bonus, tant pis ! Vous pouvez sortir, à la semaine prochaine." Priam s'empressa de sortir de la salle de cours, Kali qui était en retard se dépêcha, et perdit très vite la trace de son ami déjà partit dans la cour. Elle se mit à courir à la recherche de Priam. Évidemment, il fallait qu'elle percute une mec dans sa course, et qu'elle tombe lamentablement parterre. Elle se releva, et se remit à marcher comme s'il ne s'était rien passé. Puis, un peu plus loin, Kali trouva son ami adossé à un mur, un peu en retrait. "Tu ... Cours... Assez vite ! Dit-elle essoufflée - Mm. - Allez viens, on a maths ! J'aime pas les maths mais avec toi ça sera p't'être plus mieux ! - J'ai pas envie. - Quoi ? Pourquoaaaa ? - J'ai plutôt envie de dormir. - Meeuh ! Nan ! Viens ! Insista Kali, en lui tirant le bras - T'as cas dormir avec moi, non? - Allez qu'est-c'qui t'prend Priaam ! T'es super intelligent en sciences, ça s'trouve t'es super intelligent en maths aussi ! Je veux voir ça ! - J'suis pas intelligent ! J't'ai juste décrite vu que t'es un microbe !" Kali se tut, réfléchit un instant, et pencha sa tête sur le côté. "Aaah ! ... Tu me trouves petite ?! S'étonna t-elle - Ouaip. - Et ... Je te fais chier en plus !? - Ouaip. - Mais alors... pourquoi j'suis indispensable ? - ..." Priam réfléchit à son tour. Il avait dit ça lui ? Il ne s'en souvenait plus... Non, c'était pas possible qu'il ait dit que Kali était indispensable. Non, vraiment. Il préféra changer de sujet, par précaution et se leva. "Bon, alors tu dors avec moi ? Dit-il en s'étirant - Nope." C'était sec, franc, et direct. Priam ne dit rien, et regarda Kali s'en aller en direction du hall. Puis, finalement, au bout de dix minutes, il décida de la rejoindre. Les mains dans les poches, il entra dans la salle de classe, ignora le prof qui l'engueulait, et allât s'installer près de Kali qui lui sourit à en montrer toutes ses dents. Priam sourit à son tour... Ah vraiment, cette fille lui fait faire n'importe quoi. La journée se termina dans l'ambiance habituelle qui régnait depuis l'arrivée de Kali à Melangue. Alors que les deux amis allaient rentrer ensemble, Flynn les rejoignit. "Qu'est-ce que tu veux toi ? Demanda froidement Priam - Tiens, Salut Flynn ! Dit joyeusement Kali - Tu le connais, toi ? S'étonna Priam - Je te cherchais, Priam. - Encore de la paperasse à signer ? Soupira ce dernier - Pas vraiment... Désolé de t'annoncer ça seulement maintenant, mais à cause de tes nombreux retards, le CPE t’a collé jusqu'à 19h ce soir, si tu n'y vas pas, tu seras de corvée de nettoyage pendant une semaine... - Putain... - Maais... J'voulais rentrer avec toi, moi ! T'avais promis ! Ronchonna Kali - ...Désolé, microbe." Priam donna une petite pichenette dans le front de sa petite maladroite, et partit en direction de la salle de classe. Flynn se tourna vers Kali. "Vous avez l'air d'êtes bons amis à ce que je vois… Dit-il - Oui, je l'adore ! - Hum... - Toi par contre, tu l'aimes pas beaucoup ! Tu as tort, il est gentil avec moi, même s'il m'appelle toujours "microbe" et que j'aime pas trop trop... - Haha, t'es marrante toi !" Elle ria un peu avec Flynn, il était pas très doué pour faire rire, mais elle l'aimait bien. "Zut, je vais devoir y aller, s'excusa Flynn - Oki doki ! Moi je reste... - Tu as encore cours ? - Nan, nan ! J'attends Priam, il a promis de me raccompagner... Il a dit qu'il m'achèterait à manger sur le chemin du rentrer ! - Tu vas attendre 3h pour lui ?!" Kali hocha la tête, signe d'affirmation. Flynn ne comprenait vraiment pas comment on pouvait s'attacher autant à ce genre de mec comme Priam... Il s'en allât, laissant Kali toute seule dans le couloir.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 3
Vu qu'elle n'avait pas cours avant 11h, Kali en profita pour se lever tôt, histoire d'avoir le temps de cuisiner. Oui, cuisiner. Elle voulait tenter de faire quelques cookies pour elle et Priam, mais malheureusement, Kali n'a jamais eu de don en cuisine… Au point d'être même capable de louper les pasta-box au micro-onde. Donc, c'était pas gagné. Mais elle ne perdait pas espoir.
A la première tentative, elle oublia de mettre des œufs… Mais à la sixième tentative, elle réussit enfin à faire des cookies… carbonisés.
Parmi tous ces cookies ratés, elle en trouva un qui avait plus ou moins l'air potable, et elle décida de l'emmener et de le partager avec Priam.
Une fois au lycée, Kali chercha Priam pour partager son cookie qui lui aura prit toute sa matinée.
“Attend-moi dans ici ! Je reviens !” Dit-elle à Priam avant de partir chercher LE cookie qu'elle avait soigneusement rangé dans son casier.
Elle le prit et marchait le long du couloir en direction du hall d’entrée sans détourner le regard de son cookie. Elle était fière et elle souriait grandement à l'idée de savoir s'il était bon ou pas…
“Pousse-toi d'ici !” Cria une fille
Elles se percutèrent. La fille poussa alors Kali qui fit tomber son cookie. Elle leva les yeux, et vit la fille blonde qui avait interpellé Priam la veille, à midi.
“Tu.. Tu es la fille qui a appelé Priam ?
- La "fille” comme tu dis, elle s'appelle Amy ! Répliqua une de ses amies
- Encore toi ? Tu tournes autour de Priam toute la journée ! Il doit en avoir marre de toi !“ Cria Amy en écrasant volontairement le biscuit.
Kali n'osa rien répondre, cette Amy lui avait écrasé son cookie, elle était trop démoralisée pour répliquer quoi que ce soit.
"Je suis même sûre que t'allais le rejoindre ! Laisse-le tranquille !” Continua Amy
Kali ignora cette blonde, ramassa son cookie en miette, et couru dehors afin de chercher une poubelle pour le jeter. Hors de question de faire manger ça à Priam quand même… Elle lui en referait un plus tard. Mais lorsqu'elle s'approcha de la poubelle, il l’interpella.
“HO, Kali ! Ça fait 10 minutes que je t'attends. Tu fous quoi ? Demanda Priam
- Rien.. Euh Je.. J'étais aux toilettes.”
Il fixa Kali. Il remarqua très vite qu'il y avait un problème, parce qu'elle ne souriait pas.
“Tu sais pas mentir, microbe.”
Elle détourna son regard de Priam. Il s'approcha et pris ce qu'elle avait dans les mains.
“NAN ! Touche pas à ça ! Paniqua t-elle
- Pourquoi ? C'est quoi ?
- …
- Ah, tu m'a ramené à bouffer ! Ah, c'est juste un cookie, écrasé en plus.
- …
- Pourquoi tu le cachais ? Ah ! Tu voulais le manger pour toi toute seule ! Haha !”
Kali ne parlait toujours pas, Priam se tut aussi. Il fixa longuement Kali dans les yeux, elle détourna son regard encore une fois.
“J'y avait passé ma matinée parce que je sais pas faire la cuisine, il était un peu brûlé, mais c'est le seul que j'ai réussi… Tout à l'heure, Amy m'a poussée, je l'ai fait tomber par terre, et elle l'a même écrasé… Je veux pas que tu le manges, parce que si ça s'trouve il est tout plein de poussière et …”
Elle se tut à nouveau, Priam commençait à manger un morceau du cookie tout écrasé.
“Bweeeh, c'est dégeu ton truc ! S'exclama t-il
- Le mange pas ! Je t'ai dis ! Cria Kali
- Laisse, je vais le manger, tu y a passé ta matinée, nan? Et puis en fait, à la deuxième bouchée, le goût est moins terrible…”
Kali souriait à nouveau, Priam le mangea entièrement, et adressa un sourire à Kali qui la soulagea un peu. Elle lui chuchota un petit “merci” de reconnaissance, et ils retournèrent en cours tout deux de bonne humeur, mais Priam suggéra à Kali de quand même regarder sur Internet pour apprendre à bien cuisiner un cookie.
Lors du cours de biologie, le professeur décida d'entamer un nouveau chapitre de cours sur le thème des êtres microscopiques. Bien entendu, Priam n'était pas plus motivé que ça, surtout que cette bavarde de Kali avait squatté la place à côté de lui. Le professeur décida de former des groupes de 2 ou 3 afin de procéder aux expériences. - Je te laisse deviner avec qui était Priam.
“Bon, alors : Kali et Priam, vous prenez un microscope et une lame.
- Eeh, on est ensemble, c'est génial ! Dit Kali
- Mm…, marmonna Priam
- Un peu de motivation Priam, je vous prie, suggéra le professeur.
- J'suis à fond là, monsieur.
- Bon alors. Vu que tu me laisses entendre que tu adores les sciences, juste pour toi, un exercice bonus !
- J'AI JAMAIS DIT CA ! Dit Priam, se relevant brusquement.
- À la fin de l'heure, je te donnerai 5 minutes pour expliquer à tes camarades ce qu'est une bactérie.
- Une.. bactérie ?
- Je te rappelle que le thème de la séquence ce sont les êtres microscopiques. ”
Priam s'assit, et regarda Kali qui l'incita vivement à participer à l'expérience parce que regarder des bestioles au microscope c'est “trop méga super génial”.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 2
Sa première matinée au lycée Melangue terminée, Kali s'empressa de ranger ses affaires, et chercha des yeux son nouvel “ami”. Suite à la sonnerie, la salle de classe se vidait de ses élèves petit à petit. Il était au fond, avachi, et n'avait pas encore bougé. Kali caressa joyeusement les cheveux noirs et brillants de son nouveau compagnon.
“Ils sont tout doux tes cheveux !, s'exclama t-elle
- Pas touche, microbe !
- Eeeh, m'appelle pas comme ça !
- Qu'est-ce que tu veux, encore ? Soupira t-il
- Viens, on va acheter à manger !
- Ah, parce que je dois manger avec toi en plus ?”
Kali rit discrètement, ce qui lui fit comprendre qu'il n'avait pas trop le choix, il devra la supporter même pour le repas. Impatiente d'aller manger, elle entama un premier pas en direction de la cafeteria lorsque son nouveau camarade l’interpella.
“Kali…
- Dépêche-toi, t'es lent ! Moi j'ai trèèès faim !
- …Je m'appelle Priam.”
Elle s'arrêta dans l'entrebâillement de la porte, et adressa son plus beau sourire à ce dernier, puis partit en direction de la cafet’. Priam mis son sac sur ses épaules, et soupira comme il fit si souvent depuis cette matinée mouvementée.
Beaucoup de gens étaient étonnés de voir ce mec avec une petite fille inspirant la joie de vivre. Le contraste était assez fort…
Lors du passage à la cafeteria Kali ne cessa de parler, encore et encore de choses toutes les plus inutiles les unes des autres, au grand désespoir de Priam qui tenait encore un peu à sa tranquillité… Elle acheta un sandwich triangle, puis se rendit à un endroit tranquille pour manger. Priam courait presque pour ne pas perdre Kali de vue, pendant qu'elle parlait. Il fallait se rendre à l'évidence, cette fille était une pile électrique chargée à bloc, elle n'allait pas le laisser dans le silence très longtemps. Mais bon, maintenant qu'elle n'allait pas le lâcher de si tôt, il décida de prendre parti à ses paroles interminables.
“Et sinon, y'a des moments où tu ne parles pas ?, demanda t-il
- Hmm… Je pense pas, pourquoi ?
- Je sais pas, depuis que la matinée est finie tu t'es pas arrêtée de parler…
- Mais… C'est parce que… j'suis super contente… d'être amie avec toi…, dit-elle en tortillant ses doigts
- Raah, ça va, ça va… Parle si tu veux, fais pas cette tête !”
Priam fixa longuement le plafond. C'est la première fois que ça lui arrivait, la première fois qu'il n'avait pas son mot à dire face à une fille : c'était déstabilisant pour ce grand rebelle. Avec elle, s'il la contredisait, Priam avait l'impression que le monde allait s'écrouler… Enfin bon. Un sandwich à la main, ils cherchèrent un endroit où s’asseoir pour enfin manger.
“Priaaam ! Viens manger avec nous !” Appela une voix enjôleuse
Priam fronça ses sourcils. Kali chercha des yeux à qui appartenait cette voix. Une grande et jolie blonde fit un signe de la main à Priam, entourée de deux autres filles.
“Ce sont tes copines ? Tu veux qu'on les rejoigne ? Demanda Kali à Priam
- A choisir entre deux pots-de-colle, je préfère toi, microbe.”
Après le mécontentement de Kali ponctué d'un “Mais-euh” suite à l'emploi d'un surnom qu'elle ne trouve pas mignon, Priam ignora la blonde, et s'assit à une table pour deux. Kali se précipita alors, son pied buta contre une marche, et bascula. Priam s'empressa d'attraper le bras de la maladroite. Elle ne tomba pas, mais renversa son dessert, un petit gâteau au chocolat.
“Fais attention… Regarde où tu marches au moins… S'exaspéra t-il.
- Naaan, mon dessert ! C'était au chocolat… J'adore le chocolat… C'est pas justeuuh…, pleurnicha t-elle.
- Eh, arrête ça !
- Mais…”
Kali releva les yeux vers Priam, avec une mine de chien battu.
“Ah, non fais pas cette tête…”
Elle commença à tortiller ses doigts, et à baisser la tête avant de s’asseoir en face de Priam, en silence. Mais au bout de 5 minutes, il craqua.
“C'EST BON, JE TE LE DONNE MON DESSERT, microbe…”
Son sourire réapparu comme par magie, ses yeux pétillaient à nouveau. Priam esquissa alors un rapide sourire au coin de la bouche…
Kali se remit à parler, parler, parler. Elle était de bonne humeur à nouveau, ça le rassurait.
“Pourquoi je réagis comme ça avec elle, moi…” Pensa t-il
Une fois le repas terminée, Priam partagea à contrecœur un de ses écouteurs avec Kali, qui était ravie…
Toute l'après-midi, Priam vaguait à ses occupation habituelles pendant que Kali le suivait partout et le regardait, admirative.
“Arrête-toi un peu de me coller ! dit Priam à Kali
- Mais… j'ai pas d'amis… et je connais personne…, répondit-elle, les larmes au yeux
- Pffff, c'est bon…”
Une fois les cours terminés, Kali rentra chez elle, seule, puisque Priam avait décidé de retourner a son appart pour la simple et bonne raison qu'il était fatigué de sa journée - Ce qui est compréhensif : Supporter Kali, c'est pas si simple - mais avant de partir, il lui demanda de ramener à bouffer pour le lendemain afin de “rembourser” le dessert qu'il lui avait donné.
1 note
·
View note
Text
キス と あい 1
“Finalement, comment c'est trop beau ce lycée !” s'exclama t-elle, admirative.
Kali est une adolescente de 16 ans, rêveuse, maladroite, imprévisible et toujours souriante. Ses parents avaient prévu de partir en voyage d'affaire, mais ne pouvaient pas l’emmener, car il y avait un lycée qui l'acceptait. Étant une famille aisée, son père décida de lui acheter un appartement, mais un peu plus loin de la maison familiale. Kali dû alors changer de ville, de repères… Même si cette situation ne l'enchantait pas elle découvrait, des étoiles dans les yeux, son nouveau lycée.
Après une courte discussion avec la directrice, elle dû finaliser son inscription auprès du délégué, très vite elle se senti à l'aise, et découvrit les activités du lycée.
“Voilà Kali, tu as tout !
- Merci.. Euh ? Demanda t-elle
- Flynn, se présenta le blond.
- Merci Flynn !
- Aah, j'ai juste à te remettre ton dossier membre que je devrai recevoir en fin de semaine.
- Tu n'as cas passer chez moi ce week-end, je te laisse mon numéro s'tu veux, dit-elle en lui inscrivant sur un post-it.
- D'accord, on fait comme ça, je t'enverrai un SMS pour te prévenir.
- Oui !”
Kali était alors officiellement inscrite à Melangue, son nouveau lycée. Elle voulait se faire des amis, c'était sa préoccupation principale. Le soleil ne s'était pas encore levé, c'était une bonne occasion. Elle alla au parc, mais pensa très vite qu'elle allait laisser tomber sa quête d'amitié car il pleuvait et il y avait presque personne. Elle soupira, mais aperçu un garçon adossé à un pilier, sous la pluie, seul. Hésitante, elle s'engouffra sous l'averse battante, et s'approcha, curieuse.
“Pourquoi tu restes sous la pluie ?” Questionna t-elle.
Le jeune garçon était habillé d'un sweat à capuche rouge, orné d’un logo, et d'un jean noir. Il avait les cheveux d'un noir profond et les yeux d'un bleu clair hallucinant. Il enleva ses écouteurs de ses oreilles, fronça un sourcil et fixa Kali, qui penchait légèrement la tête sur le côté.
“Pourquoi tu restes sous la pluie ?, répéta-t-elle, sur le même ton enfantin.
- …T'es qui toi ?
- Tu es tout seul ?
- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- Tu écoutes quoi comme musique ?
- Eh, ça va l'interrogatoire ?! s'exaspéra t-il.
- … Tu t'appelles quoi ?
- “Comment”, corrigea t-il.
- Hein ?
- Tu t'appelles “comment”, expliqua-t-il pour corriger la faute de langage de Kali.
- Moi, c'est Kali !
- Nan mais…, il désespéra.
- Bah quoi …?”
Visiblement, ils étaient tout les deux perdus dans leur propre conversation. Kali sourit, mais le garçon aux cheveux noir se contenta de la fixer dans les yeux. Une sonnerie retentit, c'était pour le cours de français. Le sourire de Kali ne se détachait pas de sa bouche, elle laissa échapper un petit rire cristallin, puis s'en alla en direction du hall, sa longue chevelure bleu nuit dansait à chacun de ses pas.
“C'est quoi son problème à cette fille ?” Pensa-t-il, en la regardant partir.
C'était l'heure du premier cours de la journée, dans son tout nouveau lycée, avec ses tout nouveaux camarades. Kali entra dans sa salle. Une grande salle de classe, lumineuse et ordonnée. Elle se présenta au professeur, assis négligemment dans son siège, avant d'aller près des fenêtres pour trouver une place libre. A l'instant où elle s’assit, les murmures des autres élèves s'élevèrent, certains et certaines la fixait comme si son choix de table la conduirait vers une mort certaine. Enfin, elle s'en fichait. Son sourire ne se décrochait toujours pas, et elle sortit sa trousse pelucheuse et un cahier.
Une vingtaine de minutes s'écoulèrent avant qu'un étudiant n’entre dans la salle, le plus naturellement possible. C'était ce garçon aux cheveux noirs.
“Vous êtes encore en retard !” s'exclama le professeur.
Qu'importe, le garçon l'ignora et soupira, puis s'approcha lentement de Kali. Toute la classe les fixèrent, le regard grave…
“T’es à ma place, là, dit-il sèchement à Kali.
- C'est pas grave, regarde, il y en une autre derrière, tu peux y aller !” s'exclama-t-elle, encore et toujours souriante.
Tous les gens se regardèrent entre eux. Elle avait osé lui répondre ?…
Le jeune garçon aux cheveux noirs fixait alors les yeux sombres de Kali. Cette dernière le fixa d'un regard enfantin, qui brillait de malice. Il soupira une nouvelle fois, et alla s’asseoir au fond. La confusion était totale dans la salle
“Pourquoi j'arrive pas à lui dire quoi que ce soit à celle là ?” Pensa t-il, blasé.
Il releva sa tête, et regarda en direction de Kali qui était à quelques mètres de lui. Elle était assez petite, avec de très longs cheveux d'un bleu nuit presque noir qui reflétait magnifiquement les rayons du soleil, et de jolis yeux sombres, dont l'iris était indistinguable de la pupille. Elle avait ce petit air malicieux d'une petite fille de 4 ans, et elle souriait pratiquement tout le temps.
Alors que le jeune aux cheveux noirs la scrutait, Kali fit tomber un crayon. C'est en le ramassant qu'elle remarqua qu'elle était observée. Elle regarda alors vers celui qui la fixait depuis maintenant au moins dix minutes. Il détourna rapidement le regard, puis la regarda à nouveau.
“Oui ?” chuchota t-elle
Gêné, il détourna alors complètement le regard, jusqu'à la fin du cours.
1 note
·
View note
Text
Elle est petite, imprévisible, chiante et enfantine.
Il est grand, franc, débrouillard et rebelle.
Absolument tout chez Kali désespère Priam. Tout. Sa façon de parler, sa maladresse, son dynamisme... Cette fille est désespérante. Elle est collante. Et tête-en-l'air. Mais pourtant, elle sourit tout le temps.
Il faut avouer que depuis qu'il l'a rencontrée, sa vie est devenue moins ennuyante.
Priam se sent même obligé de la surveiller, de la protéger.
Elle est tellement maladroite...
1 note
·
View note