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SÉANCE #14 - Santé mentale à l’ère numérique : comment se protéger ?
Toujours de plus en plus présents dans nos vies, les écrans ont su se montrer essentiels dans les habitudes de chacun. Ainsi, il est aujourd’hui impossible de se déconnecter d’Internet, ne serait-ce qu’un seul jour.
Dans une chronique de Léa Carrier et Isabelle Dubé pour La Presse, ces dernières expliquent que « notre rapport au monde se construit de plus en plus par l’intermédiaire du numérique », nous sommes hyper-connectés. De fait, que ce soit à travers le télé-travail, ou encore pour consulter le menu d’un restaurant, nous avons tous besoin d’Internet et de nos écrans. Elles expliquent également qu’aujourd’hui, ce qui fait l’économie d’Internet, c’est l’attention que les usagers y portent, grâce notamment aux algorithmes créés dans le but de nous faire passer le plus de temps possible sur nos écrans.
Ainsi, pour le sociologue français Francis Jauréguiberry, se déconnecter, dans le monde où nous vivons, serait une épreuve et un risque et cela aurait des impacts dans toutes les sphères de notre vie (Carrier, Dubé, 2023).
De plus, passer trop de temps devant les écrans peut avoir des effets négatifs sur notre santé physique — avec des risques d’obésité ou d’hypertension — comme mentale, avec des risques de dépression ou d’isolement (Idem).
Ceci est d’autant plus vrai chez les jeunes générations, qui ont grandi avec les réseaux sociaux numériques. En effet, en Amérique, 95% des jeunes âgés de 13 à 17 utilisent un média numérique régulièrement (Radio-Canada, 2023).
Depuis 2014, à Québec, le taux d’antidépresseurs chez les jeunes de moins de 17 ans a triplé, et la moitié des 17-25 ans souffre de troubles anxieux ou dépressifs (Grammond, 2023). Le rapport de l’Enquête sur la santé psychologique des 12-25 ans de l’Université de Sherbrooke rapporte que, chez les 17-25 ans, ces troubles augmentent selon le temps quotidien passé sur les médias sociaux. Ainsi, 35% des garçons, et 70% des filles qui passent au moins 4 heures par jour sur les RSN, souffrent d’anxiété ou de dépression.
Il est donc important de réguler l’utilisation des écrans dès que possible, par exemple en repoussant l’âge où l’on donne le premier téléphone à son enfant, ou encore en posant des limites de temps d’écrans directement sur nos téléphones, comme l’ont fait des étudiants de l’université Iowa State, dans le cadre d’une étude du journal Technology Mind and Behavior qui a montré que limiter son temps d’écran avait des biens-faits psychologiques sur les étudiants (Legault, 2023).
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SÉANCE #13 - La tromperie digitale : savoir s’informer sur les médias numériques.
Les médias sociaux sont, de plus en plus, le moyen privilégié par la nouvelle génération afin de s’informer sur les nouvelles les plus récentes. Cependant, est-il vraiment possible de s’informer sur les réseaux sociaux numériques, lorsque nous sommes sans cesse traqués par ceux-ci ?
Nous le savons, sur les médias sociaux, les algorithmes font en sorte de nous proposer du contenu par lequel nous sommes intéressés. Cependant, à travers cela, les algorithmes nous enferment dans des bulles de filtres. Une bulle de filtres se construit autour de nos interactions et de nos réactions à des contenus sur les médias sociaux, et nous enferme ainsi dans une bulle d’informations qui nous plairont.
Ainsi, nous ne sommes plus confrontés avec des opinions qui divergent des nôtres, ce qui nous conforte dans nos idées et réduit la possibilité de se forger une bonne réflexion. Selon Eli Pariser, qui a théorisé ce concept, les bulles de filtres nous placent dans un état « d’isolement intellectuel et culturel » (Roué, 2023).
De plus, la désinformation y est abondante. En effet, si l’instantanéité des médias sociaux et la diversité d’informations que l’on y trouve sont attrayantes, il faut être à l’affût des fausses nouvelles afin de ne pas s’y perdre.
Ceci est d’autant plus important avec les actualités que nous affrontons aujourd’hui. De fait, avec les guerres actuelles, les gens cherchent à tout prix à s’informer, cependant les informations partagées sur les médias sociaux, en plus d’être immédiates, sont très nombreuses. Dans cette surcharge d’informations, il est donc facile de se perdre et de croire des post à but de désinformation ou de propagande. De plus, lors d’opérations militaires, cela crée un « brouillard de guerre » pour les personnes sur le terrain (Meloche-Holubowski, 2023).
Aussi, dans un contexte électoral, la désinformation est d’autant plus virulente que chaque parti essaye de convaincre le public et de recruter de nouveaux adhérents. Dans une telle situation, il y a donc une « guerre informationnelle » puisque chacun veut influencer l’opinion publique en sa faveur (Meloche-Holubowski, 2023).
Ainsi, lorsque l’on s’informe sur les médias sociaux, il faut être conscient des risques et des procédés utilisés, il est aussi important de toujours vérifier les sources. Il ne faut donc pas se contenter de ce que les algorithmes nous proposent, mais également s’ouvrir à d’autres opinions et au débat.
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SÉANCE #10 - L’intelligence artificielle : progrès ou danger ?
Bien qu’elle soit victime de son succès, l’intelligence artificielle ne plaît pas à tout le monde. Pour cause, celle-ci a l’air de présenter plus de dangers que de bénéfices.
Dans un article publié sur le blog Ericsson, on nous pose 4 avantages de l’IA. Ainsi, si elle a permis de nombreuses avancées dans de grands domaines comme la médecine, et qu’elle est considérée comme un atout dans des milieux tels que l’informatique, elle n’est pas pour autant un processus auquel tout le monde fait confiance.
Lorsque l’on demande à ChatGPT lui-même les risques que l’IA présente, il nous en donne un bon nombre, de la perte d’emploi en passant par la sécurité et allant jusqu’à la dépendance.
Ces risques sont bien réels et se font ressentir.
La perte d’emploi semble être le problème le plus préoccupant. En effet, l’automatisation de tâches de plus en plus communes, rendue possible par le développement de l’IA, pose des préoccupations quant au futur de certains métiers, avec la crainte d’une augmentation du nombre de chômeurs.
Aussi, dans un article publié par Radio-Canada, il est question du risque de désinformation. En effet, de plus en plus performantes, les IA sont capables de modifier le visage ou reproduire la voix de n’importe qui en superposant des fichiers audio ou vidéo.
C’est le principe des deepfake. En gros, l’IA est capable d’incruster le visage de Joe Biden sur le corps de Beyonce pour qu’il danse sur « Crazy In Love »
Malgré l’aspect marrant de cette fonction, elle peut représenter un danger, surtout en période d’élections, si les spectateurs ne sont pas avertis de son origine.
De plus, si l’IA peut permettre de repérer des fraudes et tracer l’identité numérique d’escrocs, elle reste une technologie vulnérable et susceptible à des piratages. Cela présente donc un danger potentiel pour la vie privée des utilisateurs.
Enfin, la question de l’IA dans l’éducation fait aussi parler. Si elle est utile pour trouver un point de départ sur un travail, il est correct de se questionner sur l’aspect moral, lorsque des chatbot tels que ChatGPT sont utilisés pour rédiger l’entièreté d’un devoir. Il y a de ce fait la question du plagiat qui rentre en jeu, lorsque l’on rend à un professeur une devoir que nous n’avons pas rédigé (Radio-Canada, 2023).
Ainsi, l’IA se voit être une grande opportunité pour un bon nombre de domaines, cependant, il faut savoir l’utiliser avec parcimonie, à moins de finir complètement dépendant de cet outil.

Image générée par l'IA Image Creator de Microsoft Designer.
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SÉANCE #6 - La perfection numérique : un idéal erroné
Dans le billet d’aujourd’hui, nous allons aborder le sujet de l’identité numérique, et plus précisément la façon dont on se présente sur les réseaux sociaux numériques, et l’impact que cela peut avoir sur notre vie.
Sur les RSN, l’image de soi peut vite être remise en question. En effet, depuis quelques années, nous assistons à une idéalisation du corps « parfait », poussant, principalement les femmes, mais plus largement les adolescents, à se présenter d’une certaine façon sur les RSN, due à une pression constante de la société sur le physique.
L’article du journal La Presse, intitulé « Réseaux sociaux et un corps parfait : un mirage irréaliste », s’intéresse à l’impact des RSN sur la santé mentale et physique des utilisateurs. Ainsi, les autrices expliquent que des recherches réalisées par Meta, démontrent que les RSN peuvent « nuire à l’image corporelle et à l’estime de soi des populations adolescentes ».
Ce phénomène s’explique principalement par le caractère visuel de la majorité des plateformes, où la plupart des utilisateurs partagent des photos d’eux-mêmes et de leur quotidien.
Ce caractère visuel pousse donc à la comparaison constante aux autres utilisateurs, comme par exemple avec les influenceur(ses), qui présentent souvent une vie idéalisée.
Ces contenus, souvent retouchés et non-représentatifs de la réalité peuvent avoir des impacts plus ou moins graves sur la santé des internautes, pouvant aller jusqu’à des troubles des comportements alimentaires.
En plus de cela, nous sommes plus enclin à poster des contenus erronés dans le but de plaire à la majorité.
« Pourquoi ne pas passer de la promotion de la perfection à la promotion de l’acceptation de notre corps ? »
Phénomène principalement observé auprès des jeunes femmes, il est important de noter que de plus en plus d’influenceuses, très exposées à la critique, prennent la parole sur les attentes et les idées préconçues au sujet du physique. Ainsi, de nombreuses d’entre elles prônent le mouvement « body positive », créé en 1996 et qui célèbre la diversité corporelle et l’acceptation de soi. C’est le cas du compte Instagram bodyimagepositive, qui défend également la santé mentale.
Il est donc important d’être informé et de savoir prendre du recul lorsque l’on navigue sur les RSN et que l’on participe aux contenus qui y sont partagés. Il est aussi important de savoir trouver un juste-milieu afin de ne pas tomber dans la toxicité des RSN.
instagram
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SÉANCE #5 -La naissance d'amitiés pixelisées.
Dans le billet d’aujourd’hui, nous aborderons le sujet des amitiés virtuelles, créées à travers les réseaux sociaux numériques.
À l’ère des RSN et du numérique, les relations virtuelles se font de plus en plus populaires, notamment chez la nouvelle génération, particulièrement connectée.
Ainsi, ces amitiés voient le jour de différentes manières, que ce soit à travers des échanges sur un réseau social, ou à travers d’intérêts communs. Ici, nous nous pencherons davantage sur les amitiés provenant de fandom, ou fanbase.
Une fandom constitue une communauté de personnes, toutes rassemblées par un intérêt commun, en général une passion partagée pour un artiste, un sport, un film…
Que ce soit grâce à TikTok, à des jeux vidéo ou autre, de nombreux groupes se créent dans le but de discuter de ces passions communes.
Ces groupes présentent souvent un espace sain et enrichissant pour toute personnes y participant, puisqu’ils sont souvent un moyen plus simple de communiquer sur certains sujets sensibles. Cela permet également d’élargir la culture et l’ouverture d’esprit de chacun, en côtoyant des personnes venant de tout horizon et ayant des cultures différentes. Aussi, chacun est libre de choisir à quel groupe il veut participer, en communiquant donc avec des personnes partageant la même passion, cela renforce le sentiment d’appartenance, ce qui peut souvent offrir un grand soutien moral, sans peur de jugement.
C’est ce que Rebecca Davis défend à travers sa plateforme The Companion.
Dans l’article « Le fandom au service de la santé mentale » de Radio-Canada, cette plateforme et présentée comme un espace accueillant où des personne passionnées peuvent échanger entre elles et discuter avec des professionnels de différents milieux.
Rebecca Davis explique que chaque personnes présentes sur The Companion aiment discuter et s’entraider. L’actrice Amanda Tapping, ayant participé à une des rencontres virtuelles, affirme que les amitiés créées en ligne font « ressentir de la joie ».
Ainsi, à travers de telles plateformes, ou de groupes de discussions, des liens forts et uniques sont créés entre des personnes venant de lieux différents, liens qui offrent une aide et un réconfort moral.
Cependant, nous pouvons nous questionner sur le revers de la médaille. En effet, les interactions virtuelles ne causeraient-elles pas un manque par rapport à de réels échanges ?
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