michelmasclet
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Le blog du père M !
80 posts
En quelques passages, quelques mots épisodiques, partager ce qui me fait vivre.
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michelmasclet · 6 years ago
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Du bruit partout
Je sors ce matin dans les rues, mes amis, quel tintamarre ! Il y a du bruit partout, de tous côtés : les sirènes, les pots d’échappements, les klaxons des voitures, le vrombissement des moteurs, les poubelles vidées et rejetées sur le trottoir, le sablage d’une façade, le garçon qui crie sur sa sœur plus petite ‘‘trop lente’’, dit-il, le motard et l’automobiliste en mode agressif dès le matin…
 Nous vivons dans un monde devenu bruyant : les bruits des médias, des réseaux sociaux, des violences partout. Des images, des infos bruyantes, le poids des mots, le choc des photos, en direct et en continu. Un vacarme qui nous claque aux oreilles et aux yeux, qui nous claque à l’âme, s’insinue dans tous les recoins de notre vie intime, couvre tout, nous envahit, obscurcit notre regard et nous assourdit. Le bruit appelant le bruit, son emprise ne fait que croître au dehors et au-dedans de nous, jusqu’à troubler notre jugement.
 Comment entendre le silence, la brise légère, Celui qui vient murmurer au cœur un discret et délicat « je t’aime » ? Celui qui entend les cris de son Peuple, les cris de l’humanité. Comment percevoir la voix de Celui qui ne se rencontre pas dans la tempête, le tremblement de terre, le fantastique, l’exubérant, le médiatique ou le scandale. Celui qui se révèle dans la tendresse d’un regard, d’une rencontre, et la force d’un pardon. Comment entendre sa voix dans la cacophonie du monde ?
 Dieu parle au cœur même de nos bruits humains, Dieu parle mais il nous faut tendre l’oreille pour l’entendre et l’écouter. Il ne parle pas dans un ‘ailleurs’ du monde mais bien au cœur des cris et des détresses de notre humanité. Il s’y incarne et sa parole prend visage : la fraternité, l’attention quotidienne au fragile, le souci du malade ou du prisonnier, la main tendue au pécheur, la vie des hommes confiée dans la prière… sont “Parole de Dieu” en ce monde. Ecoutons mieux, regardons autrement !
 « A ceci tous vous reconnaitront pour mes disciples à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35), à cette oreille qui saura s’ouvrir aux cris de l’autre, au pardon que vous saurez mettre au cœur de toutes vos relations, à la paix qui habitera votre cœur et se fera contagion… 
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michelmasclet · 7 years ago
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méditation au reposoir
Ce soir je regarde Jésus à genoux aux pieds de ses disciples, à genoux à mes pieds.
Il est là lui le créateur, lui le vivant, sans qui rien n’existe, il se met à genoux devant moi.
A genoux devant Jacques et Jean qui se battront pour avoir la première place
A genoux devant Pierre qui le reniera
A genoux devant Judas dont il lave aussi les pieds,
À genoux devant chacun d’eux tandis qu’ils le laisseront seul au soir de l’abandon.
Qui sera à ses pieds lorsqu’il sera dressé en croix ? sinon Jean.
 Il se met à genoux devant moi !
Peu importe l’image, les représentations les idées que se feront les autres de ce Seigneur, si petit, dès le début, dans la paille, si dépendant de moi depuis le début, si attaché à moi qu’il en est dépendant, seuls des amoureux peuvent comprendre.
Peu importent les rumeurs, les faux témoignages, les bruits qui courent, les médisances de toutes sortes.
Il se met à mes pieds, comme un mendiant il quémande mon amour, pas ma pitié, mon amour, un regard, une pensée, une prière, un cri, une révolte, un espoir…
 Il reste à genoux devant moi, le linge à la ceinture.
Comment est-ce possible que tu te fasses si petit ?
Ce n’est compréhensible que dans l’amour.
L’amour plus grand que tout.
On se fait petit par amour.
Ceux qui se veulent grands sont parfois si petits, étriqués, mesquins, saturés d’orgueil et de « nous nous savons » !
C’est le paradoxe, cet amour plus grand que tout est la cause de ton humilité, de ton humiliation sur la croix.
Et qu’importe de recevoir la gloire aux yeux des hommes, la vraie récompense vient du père, un père de miséricorde, un père éternel et infinie tendresse.
 Je n’en suis pas digne Seigneur, vite relève toi,
je ne suis pas digne que tu viennes dans ma maison dit Zachée, dit le centurion romain… dis-je aussi.
Je ne suis pas digne de te recevoir, pas moi dit Pierre.
Et lui insiste,
il frappe toujours et toujours à la porte, la porte de ma vie, de mon âme, de mon cœur,
il insiste parce que je suis digne à ses yeux, cette dignité qui semble me manquer c’est lui, par son amour, qui me la donne.
Je suis digne d’être aimé et sauvé quelle que soit ma vie.
 « Si je ne te lave pas tu n’auras pas part dans mon royaume. »
Si je n’accepte pas qu’il se mette à mes pieds et me serve, si je n’accepte pas qu’il m’accueille et me lave je resterai collé à ma poussière, à ma saleté, je resterai à la porte de son royaume, je n’accueillerai pas celui qui vient pour demeurer chez moi.
« Pour que je demeure en vous et vous en moi »
Si je n’accepte pas son amour et sa manière de le manifester,
si je me suis d’avance fabriqué une image précise de ce qu’il doit être,
si je n’accepte pas qu’il me surprenne et m’étonne sans cesse,
je ne l’accueille pas véritablement.
 Si je n’accepte pas qu’il se fasse exemple,
si je n’accepte pas, je ne saurai pas à mon tour servir et aimer.
A mes pieds il creuse ma soif de servir et d’aimer.
« Faites ceci en mémoire de moi. »
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michelmasclet · 7 years ago
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Une cruche et une foule
Un homme portant une cruche
C’est le signe que Jésus donne à ses disciples,
Une cruche
La passion commence comme ça.
La cruche de la samaritaine et cette rencontre qui ne parle que de soifs.
Une femme qui creuse sa soif de vie, d’amour et de Dieu
Les six jarres de Cana dont l’eau deviendra vin en abondance.
Encore une soif rassasiée.
L’eau qui jaillit du rocher dans le désert sous le bâton de Moïse, pour apaiser la soif du Peuple, l’eau de la mer qui s’ouvre pour étancher la soif de liberté du Peuple de Dieu,
L’eau du baptême de Jean qui étanche la soif d’une vie nouvelle, renouvelée
La cruche sur l’épaule de cet homme se retrouvera pour laver les pieds des disciples,
Elle se retrouvera aussi dans la nuit de pâques pour réveiller notre baptême
Pour apaiser la soif de Dieu des catéchumènes,
Pour étancher nos soifs d’espérance et de pardon, de vie et d’amour.
La cruche pour évoquer celui qui est lui-même source de vie, celui qui donnera au monde sa vie en abondance, de son côté jaillira un fleuve d’eau vive.
Pour rassasier nos soifs d’eau vive.
Nous passons à côté du porteur de cruche nous aussi et nous comprenons le signe.
Il est la source de Vie et nous voulons boire de cette eau.
Une cruche et une foule
Une foule qui acclame à l’entrée de Jérusalem
Une foule comme celle qui venait l’écouter sur la montagne, qui le suivait à cause des signes qu’il faisait, des miracles, des guérisons et de son regard, de sa présence.
Une foule passionnée qu’il nourrissait, de sa parole et de son pain, un pain donné à profusion, en abondance, Il en restait 7 puis 12 corbeilles et tout le monde avait mangé à sa faim.
Une foule qui a faim d’espoir.
Comme notre foule d’aujourd’hui, comme la foule d’hommes et de femmes de ce monde ont faim de lumière dans les obscurités de ce monde, de notre actualité, de nos violences, de nos santés.
Une foule qui le trahira bientôt, au pied de la croix elle sera du côté des accusateurs, elle est fragile, manipulable, elle suit si souvent la mode, ce qui se démode, elle a peur d’affirmer sa foi, elle doute parfois, elle trahit comme pierre, elle assiste au triomphe autant qu’à la défaite, à l’échec apparent.
Nous entrons nous aussi dans Jérusalem avec cette foule.
Curieux, assoiffés, affamées, chercheurs, hésitante parfois, troublée, émerveillée, reconnaissante.
La foule de ceux qui après le discours de Pierre au lendemain de la Pentecôte demanderont le baptême.
La foule des 4500 futurs baptisés de Pâques en France cette année.
Une cruche et une foule que nous allons retrouver toute cette semaine
Nous allons vivre la passion du Christ, non pas comme une histoire du passé mais comme notre histoire aujourd’hui.
Nous allons la vivre cette passion, ensemble,
Nos cœurs vont vibrer avec ceux des apôtres hésitant entre confiance folle et aveugle et révolte, déception, trahison
Nous allons trembler devant les lances des romains, le jugement du Sanhédrin,
Trembler devant les cris de la foule,
trembler en le voyant mourir sans se défendre.
Nous allons pleurer avec les femmes sur la route, Marie au pied de la croix, avec pierre sur son triste sort et sa peur,
Pleurer devant sa mort, et nous qui espérions qu’il allait changer ce monde,
Nous allons pleurer sur les crucifiés d’aujourd’hui, les martyrs d’aujourd’hui, sur les violences d’aujourd’hui,
Nous allons pleurer sur sa solitude et sur toutes les solitudes d’aujourd’hui,
Nous allons porter sa croix et revivre la montée jusqu’au Golgotha,
Nous allons nous émerveiller en voyant Jésus à genoux à nos pieds, serviteur de nos vies, qui non seulement lave nos pieds mais aussi ceux du voisin le plus insupportable qu’il aime comme moi.
Nous allons adorer sa présence dans l’eucharistie.
Nous allons rendre grâce pour le don qu’il fait de sa vie
Nous allons bondir de joie au matin de Pâques, avec les femmes venues au tombeau et les disciples dans l’auberge d’Emmaüs.
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michelmasclet · 7 years ago
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Traversée
Le diagnostic
Un jour, inattendu, tu te sens un peu fatigué mais comme tout le monde, ton nouveau médecin te demande de faire une prise de sang histoire de mettre à jour ton dossier médical et c’est la surprise ! Depuis ce mois de juin 2016, à la suite d’une prise de sang tout à fait ordinaire, me voilà soumis à une batterie d’examens. Mon sang n’est pas pur… je suis un sang mêlé ! Bref je fabrique des globules blancs inutiles qui ajoutent de la fatigue mais dont il fallait vérifier l’impact réel sur mon organisme.
Ceci dit après six mois d’examens en tous genres et d’attente le verdict tombe enfin : c’est un lymphome de la zone marginale. (Je savais bien que j’étais pour une part un marginal !)
Et la bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de mettre en place un traitement, c’est juste à surveiller régulièrement. Je confie tout ceci au Seigneur, c’est une maladie du sang, très vite, avec humour, j’ajoute intérieurement, “il connaît”.
Ce qui est vrai c’est que désormais résonne particulièrement en moi à chaque eucharistie ‘prenez et buvez en tous, ceci est mon sang, versé pour vous et pour la multitude’.
Mais voilà la maladie décide de ne pas en rester là. Nous vivons à l'époque des ‘selfies’ et des ‘reality show’, la maladie a envie de faire parler d'elle, d'être à la Une et elle va le faire. C'est au lendemain d'un jubilé de 50 ans chez des amis, que le courrier arrive, votre situation s'est dégradée, hospitalisation, anémie, transfusions... et la machine s'emballe.
Il va falloir analyser, examiner et traiter ! Aie !
Visitation
Mes amis sachez-le, on ne dort pas bien à l’hôpital, il fait chaud, sous vos draps il y a des alaises, du plastique, les lits sont étroits, les voisins sont bruyants, les couloirs aussi sont bruyants, les personnels passent toutes les deux heures voir si vous allez bien, prendre la tension qu'ils ne vous rendent jamais et la température, le médecin passe de temps en temps pour vous dire qu'il n'y a rien de nouveau et votre imagination cavale ce qui n'arrange rien.
Une chose m’a beaucoup distrait : les personnels de santé et toutes les petites histoires qu'ils se racontent dans le couloir pendant les soins, c’est assez cocasse !
Lors de la Visitation la Vierge Marie ne dit rien sinon son chant d'action de grâce à la fin du récit. Elle vient, frappe à la porte de la vie d’Elizabeth ; se tient debout en face d'elle et reçoit humblement la salutation. La première qui parle c'est celle qui reçoit la visite.
Je ne visiterai plus jamais de la même manière les malades de nos communautés, ni les amis. Je découvre que l'essentiel n'est pas de remplir la visite de mots, ni de son histoire personnelle, mais d'être là, de se tenir là, présent, réellement, concrètement présent, spirituellement présent. Cela suffit et cela suscite aussi parfois une action de grâce.
Les visites qui font du bien sont brèves à l’écoute du malade, le visiteur n’interroge pas, écoute et apporte un sourire, une confiance. Il comprend simplement, comme par instinct et en étant attentif à son hôte, qu’il est temps de le laisser. Je suis reconnaissant à tous ceux qui sont passés à l'hôpital ou plus tard à la maison, qui étaient là simplement proposant une présence, ne l’imposant pas, discrets. Je vous suis tellement reconnaissant parce qu’il y a aussi une sorte de gène à se trouver dans une chambre seul avec un malade, une personne dont on n'avait jamais imaginé qu’elle puisse être fragile, alors il arrive que cette gène suscite des paroles curieuses :
'reposez vous bien !'
'profitez pour dormir'
'prenez soin de vous'
'vous êtes pâles'
'vous êtes fatigués depuis longtemps'
'vous devriez faire attention'
'dans ma famille Intel a eu la même chose, il en est mort vous savez'
'mon père à la fin était transfusé toutes les semaines'...
Bataille
Et la guerre commence à la suite de ces batteries d'examens, une première salve, une première ligne qui tire à boulets rouges, c'est le cas de le dire, sur tout ce qui bouge en moi, avant d'attaquer le mal. Par nature il est envahissant, impossible à localiser, il est partout évidemment, le sang est partout, il passe partout et irrigue tout, comme disent les médecins tout est possible.
On veut me rassurer : il existe des traitements me dit-on, j'y crois. J'ai choisi de croire en la parole et l'engagement des médecins, des soignants, de mes proches ; de croire aussi en la présence du Seigneur dans cette épreuve qui ne vient ni de lui, ni de mon choix. Elle est là et c'est ainsi, il va falloir vivre avec, mais je ne le sais pas encore.
La guerre commence et les chimios se succèdent...
À l’arrivée le traitement fait effet et mon organisme récupère vite.
La sixième cure en devient presque inutile.
La guerre semble gagnée, l'ennemi a été repoussé... Il se retranche...
Hélas, il ne fait que se retrancher.
La nouvelle tombe, il ne partira pas, il ne sera pas vaincu, il est juste défait pour cette fois, il faudra apprendre à vivre avec.
‘C'est une maladie chronique M. l'abbé’.
Comment éviter la rechute ?
Les médecins ne savent pas : pas de consignes, ni de précautions particulières, simplement 'si vous repérez les symptômes, ce sera signe d'une reprise du mal'...
et une prise de sang mensuelle,
et un rendez-vous trimestriel,
et pas de raton laveur cette fois non plus.
Durant toute ce combat j'ai choisi de vivre, de me battre, et la bataille a été remportée : les psaumes, la présence de la famille que je ne remercierai jamais assez, les signes nombreux des uns et des autres, les appels gênés d'autres demandant à voix basse des nouvelles, même les silences habités de ceux qui n'osent pas parce que, c’est vrai, moi le premier, je suis mal à l’aise avec la maladie de l'autre (Encore que ceci ait beaucoup changé en moi depuis cet épisode). Des silences qui ne sont pas vides de prières, d’attention, d’inquiétude ‘je ne savais pas si je pouvais, je ne voulais pas vous fatiguer…’, mille fois merci, cela vous étonne peut-être mais je sentais ces pensées fortes, je vous savais présents, je croisais vos regards quand deux semaine sur trois je reposais pieds, je savais la prière de beaucoup et l’amitié à distance… C’est aussi en pensant à chacun de vous que je suis debout aujourd’hui.
J'ai choisi de vivre et de remercier le Seigneur chaque matin d'être en vie parce que j'ai cru un moment que mon passage dans ce monde serait bien plus court que ce que j’avais imaginé. Perdre dix kilos en sept mois, sans régime, ça peut faire peur, heureusement j'avais de la réserve. (Réserve que je me suis empressé de reconstituer !)
Je peux l’avouer ici, j'ai cru ne jamais revoir tous ceux que j'aime, c'est une belle leçon pour moi. Ne pas attendre le départ d'une personne pour lui dire qu'elle compte et passer du temps avec elle.
Aujourd’hui j'ai choisi de vivre chaque instant comme une grâce, un précieux cadeau à ne pas gaspiller. Vivre quoiqu’il arrive et choisir l'essentiel.
Un curé en cure.
Ils parlent de cures à un curé, six cures de chimio, bouh le vilain mot qui fait peur. Des cures pour soigner mon sang, mon mauvais sang !
La première me réserve des surprises, je ne sais pas à quoi m'attendre alors je pars en voiture à l’hôpital et évidemment je reviens avec ma voiture, je ne me suis pas un instant posé la question de mon état à l'issue de ces deux jours d'hospitalisation. L’innocence des commencements ! Je vois encore la tête de mon infirmière quand elle m’a demandé si mon ambulance était en route … et surtout lorsque je lui ai répondu que j’avais garé ma voiture sur le parking la veille.
Par la suite j’ai fait appel à T. pour les déplacements, une fois encore mille mercis.
La cure commence avec plus de deux litres de perfusions en tous genres ! Ce sera chaque fois la même chose, mon organisme réagit mal aux anticorps et il faut les ‘passer’ en quatre heures, après moult précautions de prémédication, comme ils disent. Ce qui donne à peu près ceci : d’abord on branche les machines, puis injection d’une première formule, de l’eau, puis les médicaments censés préparer mon corps à recevoir des anticorps, entre nous un vrai poison, et tout ceci avant d’injecter une préparation à la chimio, puis la fameuse chimio ! Bouh et rebouh !
Évidemment la cure, maintenant je le sais, ce sont les cinq jours qui suivent, elle est faite d'une multitude de désagréments.
Petit ‘flash back’!
La première se passe, j'avais mal évalué les choses, nausées, nuits sans sommeil, malaises, vertiges, douleurs itinérantes de tous côtés, peu d’appétit et hop encore deux kilos de perdus !
Je n'avais pas bien compris ce qui m'attendait et je l'ai vécue seul avec mon orgueil et mon désir, faussement intelligent et masculin, de vouloir gérer sans avoir besoin des autres. On ne s'en sort pas d'un lymphome, ou d'une quelque autre forme de cancer si on ne compte pas sur les autres.
Moi qui n’aime pas déranger… Quelle conversion mes amis !
Les deux cures suivantes furent encore plus pénibles. D'une part je savais à quoi m'attendre, d'autre part, j'ai chaque fois été plus malade. Ce que je découvre : six cures ce sont six types de réactions différentes de l'organisme. A cela s’ajoute deux effets : un effet « habitude » et un effet « cumul ». Il y a toujours à découvrir ! (Deux effets chimio, pas cool !)
Les cures se sont ainsi succédées, différentes, éprouvantes, soyons clair, mais soignantes.
Le mystère de la chambre 4
Lorsque j'arrive en hôpital de jour invariablement la secrétaire me demande mon nom et me dit « chambre 4 ». La chambre 4 est la dernière du couloir à gauche ; une chambre équipée de deux lits et de deux fauteuils. Une chambre pour les hommes. c'est l’hôpital de jour, il n'y a pas beaucoup de lits. J'allais chaque fois dans cette chambre sinon une fois où je me suis trouvé dans une chambre seul. J'ai trois fois pris le fauteuil et deux fois un lit.
Au début j’étais complètement perdu et perturbé, je ne savais pas ce qui m'attendait mais je me suis rapidement rendu compte que chaque homme qui entre dans cette chambre est dans un même état d'esprit, vacillant entre la connaissance de ce qui va arriver et l'inquiétude devant l'inconnu, l’incertitude devant la visite du médecin et le diagnostic du jour. Nous sommes tous aussi petits, fragiles, impuissants et nous espérons. C’est un bon terreau pour la conversation, comme un exutoire, une conjuration du mal, une connivence naturelle nous rapproche. Nous voici en communion, et nous parlons facilement de nos misères, des soins qui nous attendent.
Je sens l’inquiétude plus présente chez certains que d'autres ; chez ce jeune de 25 ans qui vient d'entendre le diagnostic ; mon voisin d'un jour qui vient tous les lundis, malade de la moelle osseuse, incurable, qui me dit, « bon je ne dois pas sortir trop tard je dois encore finir le bardage de ma cabane de jardin avant les gelées » Que d'instants précieux !
Je garde des liens avec un malade qui a partagé ma chambre (ou dont j'ai partagé la chambre) à l’hôpital de Dechy tout au début de ma première hospitalisation. Nos échanges prennent parfois une autre coloration, avec les malades et le personnel soignant.
Vous êtes prêtre ?
Une dame qui accompagne son mari et visiblement très inquiète, avec raison, j'avoue, me parle, me raconte leur histoire et ses angoisses à fleur de peau. Leurs deux filles, une trentaine d'année seulement, sont atteintes d'un cancer du sein, l'une d'elles va subir une ablation de la poitrine, elle me livre son inquiétude et voici que le médecin vient pour la visite. Il n'y a pas de salle de consultation disponible ce matin, trop de monde, elle examine monsieur sur place et s'étonne, « il n'a pas encore eu de ponction, il doit en faire quatre sur l’ensemble de son traitement. Je dois lui en faire une aujourd'hui, je viendrai vous expliquer ». Je vois l’inquiétude qui monte. Le docteur parti la conversation reprend. Tous ces gens cherchent une conversation rassurante. Je fais mon possible pour ouvrir à l'espoir et je reconnais que ça me fait beaucoup de bien à moi aussi.
Un jour, un homme plus âgé, plus de quatre vingt ans, polonais, n'arrête pas de parler, « je ne devrais pas être ici, je ne comprends rien, j'aurais déjà dû mourir deux fois, mes deux frères plus jeunes sont déjà partis, ma femme aussi, moi je suis toujours là mais je ne devrais pas » et il parle, parle, parle sans arrêt, un autre lui répond et les voici qui partent sur des blagues des plus lourdes, grivoises, avec les infirmières, des mots qui doivent les agacer tant ils sont lourds parfois. Puis un des deux se tourne vers moi et me demande « mais vous, vous êtes jeune, c'est quoi votre métier ? » je réponds que je suis prêtre. Léger silence mais sans gène, curieusement la suite des conversations change sensiblement, restant dans le domaine de l'humour, mais dégraissé !
Une autre fois les deux infirmières qui restent avec moi le soir, enfin vers 17h, me racontent leurs accouchements, le danger, leur vie ébranlée pour l'une d'elle au point qu'elle attende 15 ans pour oser une nouvelle grossesse. Une autre conclue « je ne suis pas croyante vous savez ». Moi avec un sourire : « vous avez le droit ». Elle ajoute « enfin, pas l'Eglise et tous ces trucs-là ! ».
Il y a peut être là un espace pour le Seigneur.
Malades
Autour de moi ces temps-ci que de catastrophes de santé.
J'ose à peine parler encore de ce que je vis. Autour de moi beaucoup me soutiennent demandent des nouvelles, prient, des dessins d'enfants, aux cartes et jusqu'aux sms fréquents, aux nouvelles aux chaînes de prière... que de soutien en vérité sans lequel je n'aurai pas su traverser ; je dois aussi souligner la présence familiale majeure pour mon moral.
Saurais-je rendre un jour à tout ce monde autant de gentillesse et de prière ?
Et la petite Thérèse qui prie pour les malades, ma prière aussi les rejoint et je découvre l'importance de porter les autres malades et les soignants. Je ne peux plus prier sans les évoquer, sans croiser de mémoire les regards de ceux croisés dans les salles d'attente, couloirs ou chambres d’hôpitaux.
Ta volonté
La prière de Charles de Foucauld reste difficile à dire de cœur, les mots sont beaux, les paroles tournent bien dans nos bouches mais dans les âmes et les cœurs, en tout cas dans les miens, c'est une autre affaire, comme on dit. J'ai du mal à consentir à l’œuvre de Dieu et à son libre arbitre en ce qui touche ma vie.
J'en prends conscience avec la prière du Notre Père qui résonne autrement ces dernières semaines. Que ta volonté soit faite ! Non ce n'est pas si simple. Encore que s'il s’agit de la vie des autres, de la vie du monde et même de l’Église, mystère vivant qui nous interroge sans cesse, cela puisse encore me convenir. Mais lorsqu'il s’agit d'accepter la volonté de Dieu pour moi, pour ma propre vie …
Lors d'un accompagnement spirituel je m'entends répondre à cette question : 'que peut-il nous arriver de mal ? La volonté de Dieu est-elle que nous souffrions, est-elle de nous accabler ? La volonté de Dieu ne peut être notre malheur, ce qu'il veut c'est nous conduire à la vie.’'
Ma prière rejoint celle de Jésus sur le mont des oliviers : 'Que cette coupe s'éloigne de moi ! Mais non pas ma volonté, ta volonté !'
Alors je demande au Seigneur au cœur même de cette traversée, de m'aider à accueillir sa volonté en confiance et en Espérance !
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michelmasclet · 9 years ago
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Jeudi
La rencontre se noue quand j’accepte que Dieu s’abaisse à mes pieds, lui le tout puissant, que d’en bas, 'le Très bas' lève les yeux vers moi et me supplie de le laisser faire, agir dans ma vie, de le laisser me servir, avec une infinie tendresse, une infinie miséricorde, un amour fou.
Il est aisé de comprendre que ce visage de Dieu en étonne et en repousse plus d’un, en déstabilise plus d’un en ce monde.
Comment semer la haine au nom du Dieu de Jésus Christ ?Que semer sinon du service et de l’amour, un amour de tendresse envers tout homme et de miséricorde.
Le pape François ce jeudi nous invite à être des éxagérateurs de miséricorde.
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michelmasclet · 10 years ago
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Seigneur, en ce début d'année... "Donne moi de voir les choses à faire Sans oublier les personnes à aimer, Et de voir les personnes à aimer Sans oublier les choses à faire. Donne moi de voir les vrais besoins des autres. C’est si difficile De ne pas vouloir à la place des autres, De ne pas répondre à la place des autres, De ne pas décider à la place des autres. C’est si difficile, Seigneur, de ne pas prendre ses désirs pour les désirs des autres, et de comprendre les désirs des autres quand ils sont si différents des nôtres ! Seigneur, donne moi de voir Ce que Tu attends de moi parmi les autres . Enracine au plus profond de moi cette certitude : On ne fait pas le bonheur des autres sans eux…. Seigneur, apprends moi à faire les choses en aimant les personnes. Apprends moi à aimer les personnes pour ne trouver ma joie qu’en faisant quelque chose pour elles, et pour qu’un jour elles sachent que Toi seul, Seigneur es l’Amour."
Norbert Segard
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michelmasclet · 11 years ago
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Si Dieu se fait homme, l’homme, pour la première fois, dans le christianisme, se hisse à la hauteur du divin. […] C’est comme ça : pour les hommes au moins, Dieu n’est rien sans les hommes. Si vous voulez aimer Dieu, il faut aimer les hommes. Vous ne pouvez pas aimer Dieu sans aimer les hommes. […] Dieu sans les hommes est un rêve vide, très proche de rien, un néant infini, une éternité d’absence. Il est une invitation à la solitude et à l’orgueil. Il mène à l’intolérance, à une espèce de folie et souvent à l’horreur. Les hommes sans Dieu sont guettés par une autre forme d’orgueil et par l’absurde dans toute sa pureté. Ils sont, eux aussi, sur le chemin de l’horreur et de la folie.
Jean d’Ormesson
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michelmasclet · 11 years ago
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Enfin une bonne nouvelle !
Le monde est en proie aux violences, les hommes s’entretuent, chacun ne voit que son intérêt, les impôts augmentent et ceux qui les réclament ne les paient pas eux-mêmes, les injustices se multiplient…
Les hommes se tournent vers le ciel qui reste silencieux…
Pourtant en ces années d’avant l’an zéro, voici que le ciel va s’ouvrir. Dieu ne se contente pas de regarder les hommes de haut, de jouer avec eux comme il le ferait avec des marionnettes. Quel Dieu serait-il donc s’il agissait ainsi ?
  Voici qu’en ces temps-là, Dieu décide de venir vivre parmi les hommes, de se faire l’un de nous pour connaître nos galères, nos tristesses, nos blessures, les toucher de prés et se laisser toucher, jusqu’à en devenir lui-même victime.
  Pas de grandes armées qui ajouteraient encore aux violences, Dieu vient lui-même, et se fait, devant tous les puissants, petit enfant, attendrissant et fragile, gorgé d’amour pour tout homme, nourrisson, qui ne trouve pas même une place chez les hommes, tant ils sont occupés à défendre leur territoire et leur intérêt…
Lui, n’a rien à défendre, il ne possède rien, sauf une vie, des années de vie à donner par amour.
  Noël, le vrai et l’unique vrai cadeau, celui qu’on ne laissera pas dans un coin après l’avoir déballé, celui qu’on ne reportera pas au magasin le lendemain ; le seul vrai cadeau de Noël c’est lui, l’enfant de la crèche, le messager d’amour, de pardon, Lui, l’Espérance, petite flamme dans la nuit de notre monde.
  Il suffit d’une brèche,
d’une toute petite brèche,
pour briser le désespoir.
Il suffit d’un rien pour que,
à nouveau,
tout puisse renaître.
  Joyeux Noël !
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michelmasclet · 11 years ago
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Tumblr media
Après de longs mois, des années parfois, l'opaque devient dentelle et le coeur, dont on ignorait tout jusqu'àlors, peut-être même jusqu'à l'existence, entre en scène... Spectacle inouï dans un coin du jardin... Physalis !
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michelmasclet · 11 years ago
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" Je voudrais vous dire, mon cher petit Frère, mille choses que je comprends étant à la porte de l'éternité, mais je ne meurs pas, j'entre dans la vie et tout ce que je ne puis vous dire ici-bas, je vous le ferai comprendre du haut des Cieux... A Dieu, petit Frère, priez pour votre petite soeur qui vous dit : A bientôt, au revoir au Ciel ! "
La petite Thérèse.
LETTRE N°244 (A L'ABBE BELLIERE), JUIN 1897
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michelmasclet · 11 years ago
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2 novembre !
  Il est 9h moins 10, le téléphone sonne.
Bernard est parti cette nuit, en silence.
C’était l’heure, son heure, l’heure du Père et de la Vie.
  ‘‘L’heure vient, et c'est maintenant, où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront’’, dit l’Evangile de ce jour.
  Seules les autruches, par peur de regarder la vie en face, se mettent la tête dans la terre. De ce fait elles s’interdisent de vivre et restent fermées sur ce qui les rassure, vie sans conviction, fermée à toute surprise et à tout inattendu.
  Beaucoup d’autruches dans notre monde, refusent de regarder la mort en face, la mort et ses mystères, et peut-être dans le même mouvement, la vie et ses mystères. Refuser de regarder la mort en face n’est-ce pas aussi refuser de respecter la vie et son mystère ?
Cet extraordinaire présent qui nous est fait un jour, qui arrive, inattendu, et nous tire du néant, nous propulse dans un monde à découvrir, si beau et si cruel, mais dans un monde à vivre, une vie à inventer, même si chacun ne reçoit pas à sa naissance les mêmes cartes.
  Paradoxalement la fin de cette vie qui commence lui donne sens, lui donne dynamisme. C’est sa fin qui donne le goût de ne pas en faire ‘rien’.
Etonnant sourire, étonnant regard plein de vie de cet enfant d’Haïti, aux conditions si précaires, qui sait le prix du jour qui se lève et la chance de vivre ce jour… Etonnants yeux éteints de cet ados de France qui râle dès le lever, tarde à poser le pied hors du lit et ne sait regarder avec bonheur ceux qui l’entourent que bien plus tard, lorsqu’il a enfin compris qu’il ne pourra pas échapper à la journée qui vient… (ok pas de généralités ;) )
  Il y en a qui vivent chaque jour comme s’il était unique, le premier de tous, source de tous les émerveillements et d’autres, déjà morts depuis leur enfance, qui semblent ne plus rien attendre de la vie sinon sa fin.
  Voici qu’aujourd’hui la vie est interrogée par la mort.
La mort d’un proche me trouble, me gène, évoque déjà la mienne.
La mort d’un proche me pose la question de ma vie.
Qu’ai-je fait de ce précieux cadeau
que je n’ai pas une seconde mérité, ni gagné,
mais que j’ai reçu un jour, présent inattendu ?
  Que vais-je faire des secondes, des jours, des années qui viennent ?
Amasser ou donner ?
Mourir à petit feu ou vivre, contagieux de vie ?
  Prions pour nos défunts,
ou plutôt, devrions-nous dire, pour les Vivants !
Et rendons grâce par toute notre vie !
  2 novembre.
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michelmasclet · 11 years ago
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Ca ne m'est pas 'égal'...
Ah, la mode ! ‘Ce qui se démode’, disait Pierre Dac. Il avait bien raison. Elle est comme la ligne d’horizon, tout le monde court pour l’atteindre, à peine est-elle à portée de main qu’en vérité elle se dérobe.
  Il en est des mots et des idées comme des vêtements. Le mot jaillit un jour (pourtant connu de tous) des lèvres d’un politique, d’un manifestant, d’un audacieux, d’un auteur, à la une d’un journal… Et le voici qui se publie, s’affiche sans vergogne, s’utilise, s’exploite. Il semble faire consensus, plaire à tous, de fait, le plus grand nombre l’utilise. Il faut ‘faire style’, être dans le coup, emporter les foules et les opinions… Peu importe finalement ce que le mot signifie réellement. Peu importe en vérité car un mot en lui-même ne signifie pas grand-chose.
Le sens d’un mot lui vient de ceux qui l’utilisent et prennent le temps de le définir, de partager les idées qu’il véhicule, les idées et les représentations. C’est là que la rencontre est bonne et féconde. La rencontre autour du mot devient échange d’idées et de points de vue, confrontation parfois, et enrichit, elle construit alors une grammaire commune et les esprits se conjuguent, s’articulent et fraternisent. Alors seulement le mot existe ; alors la simple juxtaposition de lettres prend sens, un sens nouveau ; alors le mot prend vie, devient souffle de vie et l’esprit du monde s’anime. Et le mot devient humain, dynamisme. Et le verbe se fait chair. (tiens donc !)
  Ces temps-ci le mot ‘égalité’ est un de ceux-là. Tout le monde en parle et l’agite comme son étendard personnel, il défend toutes les causes mêmes les plus contradictoires, chacun le tire à lui comme un drap qui ne peut, à terme, que se déchirer. Chacun la revendique pour défendre sa conception et ses principes. Mais qui, qui donc aura le courage de poser le mot ‘égalité’ sur une table, d’inviter ceux qui s’en disent les défenseurs à s’y rejoindre pour ensemble lui donner sens. Pour le redécouvrir ensemble et cesser enfin de le maltraiter, de le déformer, de le radicaliser, de le manipuler.
Oui, mes amis que d’inégalités au nom de l’égalité !
  Cela ne m’est pas égal !
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michelmasclet · 11 years ago
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1er octobre. Belle fête aux petites Thérèse.
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michelmasclet · 11 years ago
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"Mon Dieu, je vous offre toutes les actions que je vais faire aujourd'hui, dans les intentions et pour la gloire du Coeur Sacré de Jésus; je veux sanctifier les battements de mon coeur, mes pensées et mes oeuvres les plus simples en les unissant à ses mérites infinis, et réparer mes fautes en les jetant dans la fournaise de son amour miséricordieux. O mon Dieu ! je vous demande pour moi et pour ceux qui me sont chers la grâce d'accomplir parfaitement votre sainte volonté, d'accepter pour votre amour les joies et les peines de cette vie passagère afin que nous soyons un jour réunis dans les Cieux pendant toute l'éternité. Ainsi soit-il."
La petite Thérèse
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michelmasclet · 11 years ago
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Qui est comme Dieu ?
St Michel est présenté dans la Bible comme l'archange envoyé par Dieu combattre le dragon de l'apocalypse. Une manière de dire qu'il mène le combat contre le mal, quelle que soit la forme qu'il prend.
Un peu de théologie !
Dans le premier livre de la Bible, la Genèse, le serpent, le mal, vient tenter Eve et lui propose de faire la seule chose interdite : manger le fruit de l'arbre du bien et du mal.
Pour la faire succomber, il lui dit "si tu manges le fruit de cet arbre, tu seras comme Dieu !"
C'est le mensonge ultime car qui peut-être comme Dieu sinon Dieu lui-même ?
Et voici que Michel signifie : 'Qui est comme Dieu ?' C'est pourquoi St Michel nous protège du mal et nous soutien dans les combats que nous avons à mener.
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michelmasclet · 11 years ago
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"C’est très bien fait la télévision… C’est comme se mettre la tête dans un frigo pendant des crises de boulimie ! Il y a un creux en vous que vous ne supportez plus et que vous allez remplir avec des nourritures plus ou moins digestes. Souvent, on remplit très vite ce creux, cette attente naissante, alors qu’elle demanderait un peu de temps encore pour nous dire ce qu’elle a à nous dire. Nous on essaie de combler tout de suite. Moi je remplis de mes lectures, une boulimie de livres que je dévore, d’autres font de même avec leurs loisirs, ou leur vie professionnelle, ils les remplissent sans cesse, se goinfrent d’activités pour remplir le creux."
Christian Bobin
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michelmasclet · 11 years ago
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Dans la Genèse ce n’est pas l’homme qui s’octroie le pouvoir de dominer ou de soumettre la terre, c’est Dieu qui le lui confie : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-là. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ». Et de manière complémentaire : « cultiver le sol et le garder » (Gn 2,15). Cela montre bien que l’être humain n’est pas le maître de la terre. L’acte de cultiver la terre et le fait de rendre un culte ne sont en hébreu qu’un même mot. On peu donc déduire que, pour les auteurs de ce récit, l’être humain, par son travail de la terre, rend un culte à celui qu’il reconnait comme le maitre du jardin qui lui a été confié…
Pierre Debergé
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