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Woaw tellement de choses changent autour de moi... Câest impressionnant. Jâai mĂȘme parfois lâimpression dâĂȘtre dĂ©passĂ©e par les Ă©vĂ©nements, tout sâenchaine tellement vite. Je fais comme si je savais ce que je faisais en organisant un voyage en ThaĂŻlande alors quâen vrai je suis dans le flou le plus total. CâĂ©tait pas dĂ©rangeant quand il nây avait que moi qui partait, mais maintenant, si le voyage est merdique câest aussi mon mec qui va en souffrir. En plus si câest nul, ça peut carrĂ©ment influencer notre relation. Faut que ce soit niquel...Â
Tout le monde commence Ă avoir 18 ans. Le mois de mai a toujours Ă©tĂ© une grosse vague de naissance. Ăa fait bizarre. Ăa fait tellement de temps que jâattend ça que je ne rĂ©alise pas combien câest proche.
Parcoursup a commencĂ©... Je sais pas encore oĂč je vais mais jâai de grande chance dâaller Ă la Sorbonne, alors je croise les doigts et je prends mon mal en patience.
Le fait que tout ça vienne naturellement dans ma vie, le premier entretient dâembauche, mon premier court-mĂ©trage qui sort bientĂŽt, le bac, ça me perturbe. En lâespace de quelques mois mes centres dâinterĂȘts, la nature de mes relations, mon emploi du temps a changĂ© du tout au tout. Et je pense que ça me fait du bien.Â
Ma grand-mĂšre me manque beaucoup... Ca fait deja plus dâun mois quâon lâa enterrĂ©, mais jâai lâimpression quâelle va bientĂŽt mâenvoyer un message pour me demander si jâai bien fait parcoursup, ou quâelle nâa rien compris Ă mon court-mĂ©trage. Vu que je nâai... Euh non... Nâavait pas lâhabitude de la voir souvent, pour lâinstant câest comme dâhabitude. Jâai eu mon grand-pĂšre au tĂ©lĂ©phone plusieurs fois, et chaque fois quâil lâĂ©voque jâentends sa voix trembler. Jâai promis sur la tombe de ma grand-mĂšre quâon prendrait soin de lui. Je compte bien tenir cette promesse.
Et puis au milieu de tout ça, il y a Robin. Robin qui sourit tout le temps. Robin qui nâest pas envahissant mais qui est lĂ quand jâai besoin de lui. Robin qui est encore un peu distant avec moi, mais câest pas grave. Je suis patiente. Je ne veux pas quâil me donne une confiance que je ne mĂ©rite pas. Pour lâinstant il est mon moteur. Moi non plus je ne suis pas encore complĂštement Ă lâaise avec lui, mais ça ne fait que 4 mois. Je suis incapable de mâouvrir complĂštement si il ne le fait pas aussi. Et de toute façon je ne suis pas encore prĂȘte. Il est source dâĂ©normĂ©ment de doute. Mais que par rapport Ă nous deux, Ă notre relation. Il est celui qui fait sâenvoler tous les autres doutes. Je nâai pas peur dâĂȘtre malheureuse, pour une fois. Je nâai pas peur que mon bonheur sâeffondre. Je veux faire les choses biens, mĂȘme si ce nâest jamais le cas.Â
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Sens
Tu sais, on vient de se rencontrer mais je sens un truc. Comme lorsquâil cesse de pleuvoir, ce petit temps oĂč je sais que le soleil nâest pas loin. Quand tout a Ă©tĂ© bruyant pendant des heures et que soudain je suis surprise par le calme. Le silence serpente sous ma peau claire avec la tendresse du renouveau.
Je sens un truc. Comme le soulagement lorsque tu poses ta main fraĂźche sur mon front fiĂ©vreux, cette main douce qui me sors dâune brume Ă©paisse sâamusant Ă me faire croire que je nâentendrai plus le bruit de tes pas sur le parquet.
Je sens un truc. Comme si jâĂ©tais le caramel solide et fĂ©roce que tu faisais fondre sur ta langue, mâarrachant Ă lâamertume dans laquelle je mâĂ©tais blottie. Ă la fois comme le chocolat chaud sucrĂ© savourĂ© au sommet dâune montagne enneigĂ©e, et comme le cocktail fruitĂ© qui glisse le long de ma gorge dans la chaleur Ă©touffante des tropiques.
Je sens un truc. Comme lorsquâune odeur du passĂ© me transporte par surprise Ă une Ă©poque bĂ©nie de mon enfance, encre dans la tempĂȘte marine de ma vie, berceau du bonheur que jâai connu, radeau miracle dans le maelström de mes Ă©motions.
Je sens un truc. Quand tes yeux, traversant les miens, transperçant mon Ăąme, trouvant mon coeur Ă travers des fenĂȘtres sombres, mâexprime tout ce que je pourrai reprĂ©senter pour toi, un jour. Quand mon propre regard me trahit et ne peux considĂ©rer que ton existence. Ta peau sombre dans ma rĂ©tine, ta bouche pleine que je vois dĂ©jĂ contre mes lĂšvres, ta mĂąchoire et ton cou, si bon hĂŽte de mes baisers, tes grandes mains que jâimagine emmĂȘlĂ©es dans mes cheveux, et tes bras possessifs autour de mes hanches.
Je sens un truc. Comme si avant je dĂ©testais ce que jâĂ©tais, ce que je pensais, ce dont jâavais lâair, et que maintenant ça nâa plus dâimportance. Parce que si toi tu finis par mâaimer, alors je nâai plus besoin de me juger.
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#12
Noooooon j'ai oublié hier !
En mĂȘme temps j'avais rencard.
J'ai été déçue, il m'a pas embrassée à la fin.
Aujourd'hui j'ai pris les devants :)
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Le métro #10
En philosophie aujourd'hui on a discuté du fait que la poésie, la beauté, était présente un peu partout dans nos vies.
Et vous savez je pense que beaucoup de gens de ma classe ont une sensibilité limitée. J'ai l'impression qu'il ne sont transcendés par rien.
A. Cafaggi et moi, avons cette sensibilité à la beauté du quotidien en commun.
On voit parfois dans l'art quelque chose qui parfois nous transperce le cĆur et nous Ă©meut.
Ces émotion restent toujours trÚs vives quand je repense aux choses qui m'ont émue à ce point.
Des scĂšnes de film d'abord
Le malaise de Philip Baker Hall dans Magnolia
Les renards dans collateral
L'entrĂ©e de Mia dans le restaurant oĂč joue Sebastian dans La la land
La scÚne du raciste rejeté dans 12 angry men
Mais y a aussi eu ces moments dans la vraie vies
La fois oĂč j'ai parfaitement pris une vague de 2 mĂštres en surf
Quand on marchait dans Groix avec Grégoire
Et bien d'autres encore
Mais les moments les plus prenant
C'est dans le métro
Quand un petit garçon est venu demander de l'argent aux passagers. Il Ă©tait diffĂ©rent des autres mendiants que j'ai pu croiser, mĂȘme les enfants.
Quand une mÚre et ses deux enfants sont dans le métro, et qu'ils ont l'air parfaitement heureux
Cette petite fille d'une beauté stupéfiante endormie dans sa poussette, serrant parfois les mains dans son sommeil.
Quand aprĂšs une journĂ©e de boulot, crevĂ©e, j'ai ratĂ© mon arrĂȘt et dĂ» faire demi tour. Le hasard m'a poussĂ© ce jour lĂ , Ă me retrouver juste en face d'un guitariste. Pas un mendiant, il ne jouait pas pour les autres, il jouait pour lui. J'Ă©tais tĂ©moin d'un incroyable moment d'intimitĂ© entre ce gars et sa musique
Je suis restée dans le wagon jusqu'à ce qu'il descende.
Tout ça pour dire que ces moments de magie, il faut que je continue Ă les voir. Ne pas me fermer Ă eux. J'en veux encore et encore et encore. En ĂȘtre ivre morte
J'espÚre que tu en as vécu aussi, des moments comme ça, toi qui lit ce texte.
Garde les yeux ouverts, ils sont toujours à cÎté de toi, mais tu ne les vois pas forcément
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#9
Le challenge maintenant que je suis sortie de mon trou noir c'est d'essayer d'en rester en dehors.
Faut pas que je m'emballe trop vite pour des choses qui veulent rien dire.
Pas de faux espoirs, pas de déception.
J'en ai déjà eu une aujourd'hui, petite. Ben ça fait pas du bien.
Ensuite faut que je me garde occupé. Les cours vont doucement recommencer à me miner, faut que je trouve une solution pour à la fois avoir du recul, ne pas me laisser embarquer dans la pression, et garder un minimum d'effort pour les cours.
Ăa va ĂȘtre le plus difficiles
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Bermudes #8
"Puis on dit quâon fait et en fait on fait pas
Alors on dit pas et puis on fait
Puis on se fatigue
Puis on s'excuse d'ĂȘtre malheureux
Puis d'ĂȘtre heureux
Puis de s'excuser
Puis c'est le merdier, ça y est, c'est le merdier
Continue Ă creuser, copain, continue Ă creuser
Et moi qui doute, qui déconne à pleins tubes
Qui branle dans le manche
Et mon projet, qui me fait du mal parfois
Mais putain, c'était pas prévu comme ça
Et les rimes pauvres
Et les orgasmes arides
Et les fausses promesses
Et les nouveaux visages de la bĂȘtise, maquillĂ©s comme les Renault Traffic des putes de la gare de Caen
Et les fous furieux en trois piÚces, qui faudrait déboulonner
Et les coeurs qui s'envolent
Et le courage et l'espoir qu'on écrase, enfin qu'on essaie
Et les belles choses qu'on fait tout pour abßmer mais ça, ça bougera pas, non
Et les miens qui ramassent
Et les miens qui avancent
Et les miens qui me soutiennent
Et les miens que je rejoins toujours
Et moi qui pousse, ma voix, comme une machette, comme une fronde, comme une balise, c'est pour mon salut"
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Aaaah... Le lycée #7
Ăa fait trĂšs bizarre de reprendre les cours. D'habitude les vacances passent vite, j'ai Ă peine le temps de me rendre compte que je suis en vacances que c'est dĂ©jĂ la rentrĂ©e.
Mais d'habitude je fais rien de mon temps. Cette fois ci j'ai passé deux semaines trÚs mouvementés.
Ăa faisait des mois que j'Ă©tais dans une bulle. Je me coupais du monde. J'allais pas bien du tout. Je m'Ă©tais renfermĂ© sur moi mĂȘme.
Et aprÚs je suis redevenue célibataire, et les nouvelles rencontres se sont enchaßnés. Tout s'est accélérer trÚs vite.
J'ai décidé d'avoir des projets, des activités, des objectifs.
J'ai dĂ©cidĂ© de partir en ThaĂŻlande, un rĂȘve que j'ai dĂ©cidĂ© de rendre vrai.
J'ai commencĂ© Ă travailler Ă la boutique vite fait. J'y fais pas grand chose, mais ça me plaĂźt quand mĂȘme, rien que pour voir les gens, Ă la fois les clients et les collĂšgues. J'ai encore fais de nouvelles rencontres. J'ai vu Lucrezia qui est venue chez moi pendant 4 jours, quelle beautĂ© cette fille.
En l'espace de deux semaines j'ai fait tellement de choses, que le lycĂ©e me paraissait ĂȘtre de l'histoire ancienne. Quelque chose de loin et de pas important.
Alors revoir toute leur tĂȘtes ce matin ça m'a fait un petit choc quand mĂȘme. Mais j'ai passĂ© la journĂ©e tellement zen. Sur un nuage. Aucun mauvais sentiments. La derniĂšre fois que ça m'est arrivĂ© c'Ă©tait en maternelle je crois.
Bref ça fait du bien. Je pense que j'ai pris assez de recul pour relativiser un peu tout ce bordel qu'est ma vie. Je commençais à me noyer sous la pression. Alors je cris pas victoire trop vite, évidemment y a de grandes chances que ça revienne avec les cours.
Mais putain j'adore cette euphorie que je ressens depuis hier. Ăa faisait teeellement longtemps. J'en profite Ă fond. J'en rajoute mĂȘme un peu, mais rien de mĂ©chant.
"Ătre heureux, c'est s'oublier, c'est ĂȘtre vide."
C'est vrai la plupart du temps.
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J'ai adoré ma journée #6
Personne ou presque Ă la boutique, dimanche de reprise et froid obligent.
J'ai presque passé ma journée à discuter, et à chanter.
Pourtant quelqu'un est venu me voir, m'a dit quelque chose, il est repartit 5 secondes aprÚs, et ça a rendue ma journée encore meilleure. J'étais complÚtement euphorique. J'espérais qu'il viendrait me les dire, mais j'y croyais qu'à moitié, alors ça m'a rendu trÚÚÚÚs heureuse.
"dis-moi miss... T'es pressĂ©e pour rentrer chez toi le soir ? Ăa te dit qu'on aille boire un verre ?"
STAY FUCKING CAAAAAAAALM.
"Ben ouais grave :)"
GUZBDIZBFIDBFIFBEBDOSNZBFIDBZIF
Résultat un verre s'est transformé en trois verres et un MacDo, je suis rentrée chez moi à une heure du mat'
Demain reprise des cours, c'est la plus grosse journée de la semaine
Je vais pas assumer
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L'ego sourit parfois aux audacieux ! #5
J'ai tenté un truc aujourd'hui.
Bandana + queue de cheval
Je fais jamais les deux ensemble d'habitude. J'ai rajouté des boucles d'oreilles.
J'étais pas trÚs sûre du résultat, mais j'ai tenté .
Et au travail aujourd'hui la petite fille d'un client a dit "wah t'as vu elle est trop belle la dame"
Oui je suis flattée par une petite fille de 8 ans et alors ?
(PS : je haaaaais les pop corn salés qui se glissent dans le pop corn sucré
PPS : premiĂšre fois depuis lonnnnngtemps que j'entends 21 guns)
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Vide #3
Je vis éveillée
Corps balancé
Je rĂȘve dans mes songes
Absorbe comme une éponge
Respire dans l'eau
Suffoque dans l'air
La mer est mon radeau
Je souffle des mot
BientĂŽt des rides
Et pourtant déjà vide
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Sommeil #2
Une chambre Ă ranger, un anniversaire Ă fĂȘter en retard, des gens Ă qui il faut souhaiter une bonne nouvelle annĂ©e (premiĂšre fois que ça me saoule autant)
Une journée à presque rien faire : Shameless saison 3, livre en anglais (merci les éditions d'édition de ne plus traduire Kate Daniels à la moitié de la série), de la guitare...
Je travaille peut ĂȘtre demain, ce sera la surprise.
Je suis fatiguée de n'avoir rien fait.
J'essaye de prendre des petits trucs avec la go pro pour en faire un p'tit montage perso sympa sur une musique chill, mĂȘme pas sĂ»re que j'y arrive...
Ni heureuse ni malheureuse
J'ai Placebo de Dinos dans la tĂȘte depuis hier soir
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Le défi #1
VoilĂ . Nouvelle annĂ©e. Jâaime pas vraiment faire des rĂ©solutions, mais mĂȘme sans faire exprĂšs je peux pas mâempĂȘcher de faire un bilan aprĂšs cette annĂ©e 2018. Et en fait, en regardant bien, eh ben je suis pas satisfaite de cette derniĂšre annĂ©e. Il sâest passĂ© beaucoup de chose, des bonnes, mais aussi beaucoup de mauvaises. Aujourdâhui, jâen attend beaucoup plus, particuliĂšrement la deuxiĂšme partie de lâannĂ©e. Cette annĂ©e, je passe mon bac, je choisis mes Ă©tudes, jâai 18 ans, je passe mon permis et je vais faire mon premier voyage seule Ă lâĂ©tranger. Je veux me souvenir plus tard de lâannĂ©e qui va suivre, car je sais quâelle marquera un tournant.Â
Alors voilĂ , je vais prendre une seule rĂ©solution pour cette annĂ©e. Et je vais faire tout mon possible pour la tenir, parce que ça me tient Ă coeur. Chaque jour, je dois Ă©crire et poster en ligne un texte et/ou photo/vidĂ©o. Peu importe de quoi il sâagit. Que ce soit un coup de gueule politique ou personnelle, une description, un poĂšme, une citation, des idĂ©es ou du brouhaha mental. Je dois juste le faire tous les jours. Peut-ĂȘtre alors que plus tard, si je retombe sur ces traces, je pourrai revivre mon annĂ©e 2019. Je pourrai alors revenir pour quelques heures, Ă ce moi que je suis aujourdâhui, et qui, je le sais, me manquera demain. Ce texte fera office de la trace du premier janvier. Jour de dĂ©cision, jour de dâun nouveau commencement. Jour de la naissance du nouveau moi.
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Je vais vous conter lâhistoire bien commune dâune jeune fille parmi dâautres Il y a les poupĂ©es et les geeks, les populaires et les ratĂ©es, et il y a elle. Rien dâextraordinaire chez cette petite sotte, elle est composĂ©e dâun vide spirituel Et ses meilleures qualitĂ©s peuvent ĂȘtre comparĂ©es au pires dĂ©fauts de vous autres
Belle mais peut attirante, sociable mais pourtant seule Rien nâest logique chez elle, pas mĂȘme sa grande gueule. Ainsi, cette fille est emprisonnĂ© depuis trĂšs longtemps Par une cage qui lui encercle les poumons et lui vrille les tympans.
Evidemment il y a un remĂšde, il suffit dâattendre patiemment Et câest ce quâelle fait depuis douze ans maintenant. Elle ne croit pas, pourtant elle prie parfois, quand la douleur est insupportable Et quâincapable de respirer, ou dâentendre, quâelle se sent mourir dans du sableÂ
Alors, dans ces cas lĂ , la seule chose qui la soulage un peu Câest de sâisoler complĂštement et de faire comme si chacun de ses voeux Etait aussi atteignable que ses fines mĂšches de cheveux Comme si pour tout rĂ©gler, elle pouvait tout enrouler autour de ses doigts noueux.
Elle se voit se lever et quitter sa cage, comme si rien ne lâempĂȘchait Elle sâimagine prendre un avion et vivre comme les audacieux le font Elle veut voir lâocĂ©an tous les jours, toucher le ciel avec ses poumons Elle voudrait avoir le courage de briser cette barriĂšre qui la maintient attachĂ©e
DâoĂč provient son mal-ĂȘtre, si ce nâest dâelle-mĂȘme ? Comment Ă©teindre une douleur qui a jaillit au fond de sa propre Ăąme ? Un feu faible, quâon ne voit pas, mais si puissant quâil consume tout ce quâelle aime Il est dans son coeur, dans sa gorge, dans ses yeux lisse comme le macadam
Il le la laisse jamais en paix. Sans relĂąche il lâattaque Nuit, jour, froid, chaud, tendresse ou agression, La colĂšre finie par cacher la tristesse. Et la colĂšre, honteuse, fait appelle Ă la haine.
Elle hait les autres. Ces autres qui ne font rien pour elle. Mais elle se hait. Elle qui ne fait rien pour avoir de lâaide. Contradictoire comme jamais, elle est fluo mais invisible. Solide, mais fondue. Seule mais incapable de vouloir autre chose.
Tiendra-t-elle ? Est-elle assez courageuse pour que cela se termine bien ? Craquera-t-elle ? Sous une pression quâelle est la seule Ă sâimposer ? Que faire, jeune fille, que faire ? Si ce nâest... Appeler Ă lâaide ?Â
Est-ce vraiment ce que tu veux ? Décide-toi.
Quâon te laisse tranquille ou quâon te comprenne, câest lâun ou lâautre.
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Lettre dâadieu
ChĂšre directeur de mon collĂšge et lycĂ©e, Votre cruautĂ© nâa dâĂ©gale que celui de votre Ă©tablissement.Â
Vos idĂ©aux sont trĂšs nobles. Vouloir nous prĂ©parer Ă la vie professionnel. Ă la vie de citoyen. Ă la vie dâemployĂ© et de patron. Dommage que cela nâinclue pas la vie dâhumain. Car voyez-vous, vous rĂ©ussisez la plupart du temps Ă changer vos petits Ă©lĂšves en robot. Des robots qui travaillent, qui se font la compĂ©tition, qui ne cherche pas le lien sentimental, mais le lien dâutilitĂ©. Je lâai vu tous les jours. Pendant des annĂ©es. Vous ne dĂ©fendez aucune valeur humaine. Vous ne dĂ©fendez que ce qui nous rend utile Ă la sociĂ©tĂ©. Le travail, lâassiduitĂ©, la concentration, la gestion du stress, lâesprit critique. Je nâai pas Ă©tĂ© Ă la hauteur. En rien. Je suis arrivĂ©e avec de lâambition, des rĂȘves, des projets. Des choses rĂ©aliste, mĂȘme pas hors de portĂ©e.Â
Vous avez tout brisĂ©. Vous mâavez brisĂ©. Sept annĂ©es dâĂ©tudes, il vous a fallut quand mĂȘme. Jâai pas envie de vous faire la moral. Visiblement je suis la seule Ă avoir craquĂ©. Câest que visiblement, ça marche pas si mal. Jâaurais vraiment voulu ĂȘtre comme certains Ă©lĂšves. DĂ©tachĂ©e de tout. ConcentrĂ©e Ă fond. Capable de faire abstraction de tout le reste, mais voilĂ je ne peux pas.
Jâai vraiment essayĂ© de changer. Peut-ĂȘtre quâaujourdâhui encore, câest possible. Je fais vraiment partie de ces gens qui pensent quâavec assez de volontĂ© on peut faire nâimporte quoi. Jâai passĂ© une bonne partie de mon annĂ©e Ă essayer de convaincre mon frĂšre. Mais en fait il a raison. On change pas ce quâon est profondĂ©ment. Et moi je suis rien.
 Vous mâavez pris mon frĂšre. Vous et vos Ă©lĂšves Ă la con, vous avez pris la vie de mon frĂšre et maintenant vous prenez la mienne. Je veux plus rien. Je veux juste disparaitre. Je veux plus exister. Mais jâai vraiment trop peur dâessayer de me suicider et de pas rĂ©ussir. De souffir. De voir la souffrance de mes parents.Â
Il savent rien de lâĂ©pave que je suis devenue. Je fais semblant dâĂ©xister. je sors, je parle, je fais des calins Ă ma mĂšre, je mâachĂšte des vĂȘtements. Je suis celle qui rĂ©conforte, dans ma famille comme ailleurs. Je suis le pillier qui maintient la maison de ma famille debout. Si je mâeffondre, ils sâĂ©ffondrent tous. Alors tant que je prends pas de dĂ©cision je dois rester comme ça.
Mais jâexiste plus. Je pense Ă peine. Je suis devenue ma tristesse. Je comprends plus rien. Y a plus rien autour de moi.Â
A quoi rime cette vie ? Quâest ce que je fais dans cette maison, dans cette ville ? Mais quâest ce que je fais putain ?
Faite que ça sâarrĂȘte je vous en pris. Je me dĂ©tĂšste. Pour tout ce que je suis et tout ce que je ne suis pas. Y a plus rien en moi dont je nâai pas honte. Plus rien que jâai envie de montrer au monde.
Avant je voulais quâon voit ce que jâĂ©tais, parce que je pensais valoir quelque chose. Je comprenais pas pourquoi personne ne sâen prĂ©occupait. Mais en fait tout le monde sâen fou. Qui aurait de savoir qui je suis ? Personne. De toute façon je suis plus personne, ça sert Ă rien maintenant.
Faux sourire
Faux sentiments
Fausse façon de vivre
Fausse vie
Tout est faux chez moi.
Monsieur, le directeur...
Vous avez tout pris... Tout ce que jâavais, il me reste plus rien. Je suis un corps vide dĂ©nuĂ© de sens. Un poupĂ©e quâon trimballe partout.Â
Je sais mĂȘme pas pourquoi je vous Ă©cris. Je vais pas pĂ©ter un plomb en cours. Je vais pas soudainement me mettre Ă crier, pleurer. A renverser la table et sortir de la salle en claquant la porte. Qui serais-je pour mâaccorder autant dâattention. Je suis rien. Je mĂ©rite rien.Â
Alors je vais continuer dâĂȘtre personne. Me donner la mort ou montrer des Ă©motions qui ne sont pas de la tristesse ne serait pas honnĂȘte.
Cordialement
Marine Bakri
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Ăvasion
J'ai vraiment envie de me casser loin.
Loin de ce monde de dérangés mentaux. Trop de contraintes pour moi.
Maximisation, profit, productivité, rang social, faire des choix, compte en banque, réchauffement climatique, menace de guerre, violence, extrémisme, fanatique, criminalité, déshumanisation, contraintes administratives.
La peur domine ce monde de A Ă Z.
Y a tellement de gens que j'ai envie de claquer. Je veux leur crier dessus.
R, N, B, ces soi-disants dĂ©pressifs Ă la recherche d'attention qui ne font aucun effort pour essayer d'ĂȘtre heureux. BATTEZ-VOUS MERDE. C'est comme ça que tu veux vivre ta vie ? Faire semblant d'ĂȘtre malheureux jusqu'Ă le devenir pour attirer la pitiĂ© de gens qui sont plus Ă plaindre, mais qui ont les couilles de faire un bras d'honneur au destin ? T'es faible, rĂ©alise-le ! Et en tant que faible, deviens
fort, et t'auras de quoi ĂȘtre fiĂšre. Les forts sont les plus malheureux, car ils se sentent faible quand ils se plaignent, alors ils ne disent rien et continuent de se battre. Mais t'aime ça pas vrai, toi le faible ? InquiĂ©ter les gens, qu'il se fasse du soucis pour toi. Tu aimes leur crĂ©er des angoisses Ă ton sujet avec tes menaces de suicide Ă peine cachĂ©es. Tu te dis que la peur c'est ce qui retient le plus d'attention, t'es gourmand. T'es mĂȘme vicieux Ă faire ces stratagĂšmes. Tu calcules tous tes gestes et tes paroles Ă l'avance, pour faire un maximum d'impact.
Vas-y, nie, rejÚte la faute sur moi. Dans le fond tu sais que j'ai raison. Mais ne change pas, t'en a pas envie, ça sert à rien. Les faibles qui veulent rester faible, c'est pas de moi qu'ils auront de l'attention
Donc R, la prochaine fois que tu pleures parce que t'as une note Ă un point en dessous de ta moyenne Ă cotĂ© de moi, en disant que ta vie c'est vraiment de la merde et que tu veux mourir, l'air de rien, comme ça, en passant, je te fais bouffer tes sales dents blanches une Ă une jusqu'Ă ce que tu prennes conscience que dans ce monde, ĂȘtre la victime, c'est l'option la plus douloureuse.
Et putain mais J, L, M
Grandis un peu putain ! T'as vu comment tu parles ? On dirait que t'as 5 ans, pourquoi tu me re-vomi tout ce que tes parents t'ont fait ingurgiter de force ? Ăa t'es jamais venu Ă l'idĂ©e de te faire ton propre avis ? Tu veux pas te construire toute seule, comme la grande fille que tu es ? Tu penses que c'est mal de pas ĂȘtre du mĂȘme avis que t'es parents ? Non c'est pas ça... C'est pire que ça, tu ne rĂ©flĂ©chis mĂȘme pas, tu ne te pose pas de questions. Et surtout pas des questions sur ta propre personne. C'est vrai que t'es parfaite. ForcĂ©ment quand tu debales tes arguments, et que tu fuis en claquant la porte au nez de ton interlocuteur avant qu'il puisse te repondre, c'est vrai que t'as pas de quoi te remettre en question. Dans ta tĂȘte t'as toujours raison.
T'as une sacrĂ©e fiertĂ©e pour quelqu'un qui a une libre pensance en carton. Combien de fois je t'ai laissĂ© "gagner" parce que j'avais pas envie de t'entendre prononcĂ© "non, mais c'est pas ma faute, d'abord". T'es tellement tĂȘtu, je suis sĂ»re que mĂȘme si je t'emmenai dans l'espace pour te montre la forme ronde de la terre, tu continuerais Ă me dire qu'elle est plate. " bah ouais, c'est un rond, mais il est en 2D du coup c'est plat".
M, putain mais c'est quoi ton problĂšme ? Tu m'explique Ă quel moment tu vas prendre ta vie en main ? Pas d'objectifs, pas de motivation, mĂȘme pas de passion. T'es mĂȘme pas curieux, tu refuses tout, tu veux rien entendre, rien voir, rien Ă©couter. Tout ce que tu continues Ă faire c'est Ă rester dans ta bulle en faisant semblant de pas voir le monde. T'es toujours dans le ventre de ta mĂšre, et tu veux pas sortir alors que ta mĂšre ça commence Ă lui peser un foetus de 21 ans. T'as aucun respect pour rien. Sois ça te concerne, soit c'est de la merde, voilĂ ta vision du monde. C'est beau, moi je dis bravo ! Je savais pas qu'on pouvait atteindre de tel record en terme de connerie !
Et puis J, sĂ©rieux, quand est ce que tu commences Ă te faire un peu confiance, et Ă arrĂȘter de stresser pour rien ? Tu vois pas que ça te bouffe la vie ? Parle fort ! LĂšve la tĂȘte, regarde les gens de maniĂšre hautaine, ça fait du bien. Pour moi, ceux qui ont trop confiance en eux sont toujours mieux que ceux qui ne l'ont pas assez. Plus t'y crois plus c'est vrai. Pourquoi quand je te vois j'ai envie de te mettre une droite ? Ton putain de regard hĂ©sitant, tes sourcils inclinĂ©s vers l'extĂ©rieur en permanence. C'est cette vision lĂ que tu veux avoir de toi mĂȘme ? On dirait une grosse effrayĂ© par un autre. Personne va te bouffer, et sauf si tu le cherche, personne va t'en vouloir d'ĂȘtre un peu plus fiĂšre de ce que tu es. T'es pas debile, mais tu le montre pas. Tu sais ce que tu veux mais t'as peur de te tromper. Alors tu doutes. Tu crois que je te vois pas, regarder dans toute les directions, Ă la recherche d'une sortie potentielle ? Ă chercher des plans de secours. T'as toujours au moins 3 plan A. J'aime pas les casse cous, mais ça te ferait peut ĂȘtre pas de mal de foncer tĂȘte baisser de temps EB temps, quand tu sais que tu peux te le permettre.
Je suis vraiment hypocrite Ă dire tout ça, parce que tout ce que j'ai dis, c'est aussi valable pour moi. Faire des reproches aux autres, c'est faire des reproches Ă soi-mĂȘme, car tout les autres ont une part de nous et on est tous fais de parts d'autres.
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BĂ©bĂȘte
Un matin je me suis réveillée, comme à chaque nouvelle journée. Et il était là . Un petit monstre noir au yeux blanc. Il me fixait de son air vide. Il ne me quittait pas, s'accrochant à mon épaule, à mes cheveux ou à la ceinture de mon jean. J'étais naïve à l'époque, je n'avais pas encore compris ce qu'était ce petit monstre, alors je l'ai juste laisser faire. Devant d'autres gens, il se cachait à l'intérieur de mon ventre, me donnant une sensation de malaise.
Je crois qu'il est nĂ© le jour oĂč mes parents se sont sĂ©parer. Depuis il ne me quitte plus.
Il Ă©tait tout petit, mais je l'ai nourris, pendant des annĂ©es, et maintenant j'ai appris Ă vivre avec lui. Il a grandi. Aujourd'hui il doit placer une patte sur chacune de mes Ă©paule pour s'accrocher Ă moi. Il me fait baisser la tĂȘte, et courber le dos.
à force de rester là , les pattes de cette créature ont doucement commencé à fondre, pour s'encrer sous ma peau, dans mes veines. Dans mes poumons. Dans mes entrailles et dans mon coeur.
C'était tellement doux, et frais, je ne me suis pas allarmée.
Le seul soucis... C'est lourd. Tellement lourd.
Au dĂ©but c'Ă©tait facile Ă porter, et puis il a encore grossi, ou peut ĂȘtre est-ce moi qui me suis affaiblie ? Au fond ça ne change rien.
Aujourd'hui chaque respiration me pĂšse.
Chaque battement de coeur et une torture.
Chaque geste est une lutte.
Chaque parole est un combat acharnĂ© contre moi mĂȘme
Toute les larmes que je n'ai pas versée sont mes victoires.
Toi aussi tu en a un, pas vrai ? Un monstre noir au yeux blanc, encré au plus profond de toi. Tu l'as laissé faire ou tu as lutter ?
Est ce qu'il te ronge le crane comme le fais le mien ? Est ce que tu aimerais t'en débarrasser aujourd'hui ?
Moi je ne sais pas. Je me suis habitué à sa présence froide et calculatrice. Sans elle je me sentirai nue. Cette bestiole est comme ma peau et ma chaire. La renier serait renier ma propre personne.
J'ai peur de l'avenir.
J'ai peur.
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