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Des mots, des sons, des images...
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soundofwords · 7 years ago
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Décider de s’en foutre
Et si je décidais, une bonne fois pour toute, de m’en foutre ?
De ne plus tenir compte du regard des autres. 
Celui qui juge, qui rabaisse, qui fait mal ou qui effraie.
Celui qui paralyse les envies, les idées, les désirs.
Et si je décidais, une bonne fois pour toute, de m’en foutre ?
De ne plus écouter cette voix qui me dit :
“tu ne vas pas y arriver”
“ce n’est pas pour toi”
“toi, vraiment, tu veux faire ça?”
“c’est trop difficile pour toi”
“ça ne te ressemble pas”
“t’es qui pour croire que tu peux le faire?”
“t’es pas assez douée”
“y en a plein qui essaie et qui échoue alors pourquoi toi tu y arriverais ?”
Et si je décidais de m’en foutre et d’arrêter de me cacher derrière ces voix ?
Principalement la mienne.
Essaie, tente, recommence, fais.
Fais.
Fais.
Fais.
Si tu rates, on s’en fout.
Si tu réussis, tant mieux.
Et continue d’aller où t’as envie d’aller, d’expérimenter, de chercher.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’essayer de m’en foutre.
Jour 1.
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soundofwords · 7 years ago
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Les déraisons
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Il y a des livres qu’on attend, qu’on a très envie de lire.
Pour lesquels on pressent qu’ils nous plairont. Beaucoup.
Des indices ici et là.
Ce titre, sublime.
Ce sujet, un couple fait face à la maladie de l’un d’entre eux.
Cette couverture, intrigante.
Et pourtant je suis restée en dehors du récit. Totalement. Je me suis forcée pour y revenir.
L’écriture de l’autrice m’a totalement laissée sur le côté. Je trouve qu’elle en fait trop. Trop d’énumérations, trop de métaphores, trop d’emphase. Comme si il fallait insister sur qui ils sont, ce qu’ils ressentent, ce qu’ils font.
Et pourtant ces personnages et leur histoire n’avaient pas besoin de ça pour être intéressants, touchants. Pour t’embarquer. Pour avoir quelque chose à raconter. 
Adrien et Louise sont noyés dans des fioritures. Comme si on les masquait un peu. Alors qu’on a qu’une envie, les découvrir. Alors que leur richesse était là et qu’on avait envie de les suivre, de savoir comme ils allaient traverser ça.
Ils l’ont fait. Mais sans moi.
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soundofwords · 8 years ago
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#Moiaussi
Ça m’a sauté à la gueule.
Il y a quelques mois de ça seulement.
D’un coup, violent, j’ai compris. 
Dix années. Trois fois.
Et pas capable de mettre les bons mots sur ce qui s’était passé. J’ai pas voulu voir. J’ai pas voulu comprendre. J’ai fermé les yeux. J’ai cherché des excuses. A eux, évidemment. Pas à moi. Moi j’étais trop conne, trop inexpérimentée, trop timide. Le trop c’était moi. Pas eux.
Le premier m’a abordée dans un jardin public. Pour me demander l’heure. J’étais pressée, en retard. J’avais oublié mes clés pour rentrer chez moi. Pendant que je regardais mon poignet pour lui répondre, il a approché sa main de ma poitrine. L’a effleurée. Mon cerveau n’a pas compris ce qui se passait. Mon corps a réagi. J’ai repoussé violemment sa main et me suis enfuie. En larmes. J’ai passé les mois qui ont suivi à regarder derrière moi toutes les cinq minutes. J’ai passé les mois qui ont suivi à m’habiller avec des fringues les plus larges possibles. J’ai passé les mois qui ont suivi à entendre certaines filles se moquer de mon absence de style, qui en plus cachaient mes courbes. J’étais en seconde. J’avais quinze ans.
Le deuxième m’était connu. D’abord collègue, puis amoureux. Enfin, je croyais. C’était un soir, tard. Dans sa voiture. Il a maintenu ma tête fermement avec sa main pendant que j’avais son sexe dans la bouche. Je n’ai pas pu me dégager. J’ai longtemps cru que je n’avais pas su et que j’étais trop “timorée”. Mais non. Cette impression d’étouffer, de me noyer. D’être contrainte à ce que je ne voulais pas. Je n’ai pas oublié cette sensation. Cette dégueulasserie qui a anesthésiée mon corps et mon cerveau, longtemps. J’avais dix-neuf ans.
Le troisième était douanier. A l’étranger. Il s’est permis, lui aussi, de me toucher la poitrine. Tellement estomaquée par ce qui venait de se produire que je n’ai pas pu réagir. Mon cerveau n’a pas voulu comprendre ce qui s’était passé. A tel point que mon compagnon de route, qui s’en est pris au type, m’a ensuite engueulée de ma non réaction. Pourquoi je n’ai rien dit ? Pourquoi je ne l’ai pas violemment repoussé ? Je n’ai pas pu. J’avais vingt-quatre ans.
Trois fois. Où la culpabilité l’a emporté. Trois fois où je me suis dit “tu n’aurais pas dû t’arrêter”, “tu aurais dû être plus combattante”, “tu aurais pu réagir”. Trois fois où je me suis reprochée le comportement qu’un homme avait eu envers moi. Trois fois où un homme a décrété que mon corps était à sa disposition. J’avais forcément dû faire quelque chose pour inciter l’autre à agir ainsi. J’aurai dû aimer ce qu’il me forçait à faire, c’est comme ça normalement, non ? J’aurais dû réagir. SI je ne l’ai pas fait, c’est que je considérais que ce n’était pas si grave, non ?
Et bien non. Quoi qu’on dise, qu’on fasse, nous ne sommes pas responsables
Trois fois où je ne suis me suis pas rendue compte que j’étais une victime.
Entre mes quinze et mes vingt-quatre ans, je me suis fait agressée sexuellement trois fois. Quatorze ans se sont écoulés depuis la dernière fois. C’est le temps qu’il m’aura fallu pour comprendre ce qui m’était réellement arrivé. Et que je n’en étais pas responsable. Seulement victime.
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soundofwords · 8 years ago
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Le flou de la nuit. Des corps. De la musique.
Du monde, fou, dans tous les recoins. Des visages croisés souvent. Quelques prénoms qui reviennent.
Je suis immobile, je respire au ralenti.
Tout et tout le monde s’agite autour de moi. On s‘alpague, on s’embrasse, on se sourit, on est content de se voir, on rit, on boit, on chante.
Je les cherche du regard et je ne les vois pas.
Un lieu si familier, si maintes fois arpenté.
J’ai envie de m’enfuir, loin de ces lumières, de ce son, de ces conversations et de ces rires. Auxquels je n’appartiens pas. Pas ce soir.
Comme un mur de solitude entre eux et moi.
Comme un coup qui ne cesse de me frapper.
En criant “Joyeux anniversaire”
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soundofwords · 9 years ago
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Les (très) belles vies de Benoît Minville
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Pfiou...
Oui, je te l’accorde ce n’est pas très développé comme argumentation mais là tout de suite, alors que je viens juste de refermer ce roman, c’est le mot qui me vient.
Pfiou...
Autant te dire que je plains ma prochaine lecture. Me faire oublier Djib, Vasco, Dylan (putain Dylan...), Chloé, Jess, Tonton et Tata, ça va pas être facile.
Djib et Vasco, deux jeunes banlieusards sont envoyés dans la Nièvre suite à une énième connerie. Le deal est simple : aider Tonton et Tata (qu’ils ne connaissent pas), accueillants familiaux, à reconstruire une grange et en profiter pour se remettre dans le bon sens (reste à le trouver ce sens). Ils s’attendaient à tout, sauf à ce qu’ils vont vivre pendant deux mois, ceux qu’ils vont rencontrer.
Cette histoire est lumineuse, sublime, touchante. Tout y est d’une justesse dingue. Le talent de Benoît Minville est grand. Sans exagération. 
Son écriture sensible est très évocatrice. La moindre scène, si minime soit-elle, est tellement bien décrite que je la vois. Réellement. En lisant ce livre, j’ai vu des images, des visages, des décors. Moi aussi j’ai vécu là-bas, avec eux. Je me suis baignée à Fleury, j’ai serré les poings avec Vasco, j’ai tremblé pour Dylan, j’ai ri avec les petits et j’ai encore le goût de la tarte dans la bouche (délicieuse soit dit en passant).
Et la manière dont il amène simplement à réfléchir sur le sort de ces enfants et ados cassés par leurs histoires familiales, tout en délicatesse et en subtilité. Ces adultes qui décident toujours ce qui est le mieux pour eux,sans forcément tenir compte de leurs avis, leurs peurs et leurs angoisses.
Pfiou...
Je viens de refermer ce livre (avec des larmes dans les yeux).
Et je suis confrontée au même problème que lorsque j’ai fini “Dans le désordre” de Marion Brunet (toujours chez Sarbacane, décidément), je n’ai aucune envie de quitter ces personnages. J’aimerai les rencontrer pour de vrai. Passer un moment avec eux. Discuter avec Tata, regarder un film avec Tonton et sourire en observant de loin la petite troupe.
Merci Benoît Minville.
PS : je mets un bémol quand même. Ce n’est plus la DDASS qui s’occupe de l’aide à l’enfance mais bon on va chipoter pour si peu...
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soundofwords · 9 years ago
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Songe à la douceur
Quand un livre fait l’unanimité, ça me donne souvent envie de fuir dans l’autre sens. 
Comment peut-on mettre tout le monde d’accord à ce point-là ?
Il suffit de lire le nouveau roman de Clémentine Beauvais, paru chez Sarbacane pour le savoir.
“Songe à la douceur” est un livre audacieux et doux. L’auteur adapte un texte d’Alexandre Pouchkine, “Eugène Onéguine”. Un classique de la littérature russe revisité avec tellement de talent qu’on en oublie que c’est une réécriture.
Ce que j’aime chez Clémentine Beauvais (et son éditeur Tibo Bérard de la toujours juste collection Exprim’ de Sarbacane), c’est qu’elle ne prend pas les ados pour des abrutis.
Elle ose leur écrire un roman intelligent, inventif, tendre, juste, réaliste (oui, les ados aussi disent bite) en vers, avec des calligrammes et qui en plus joue avec les codes du théâtre écrit.
Tout ça sans qu’une seconde on se demande ce qu’on fout là, sans une once d’ennui, sans même se dire “tiens je lis un roman dit “pour ado”.
On ne le dira jamais assez mais les adultes auraient tord de se priver de la littérature écrite pour les adolescents.
Et ils auraient tord de se priver des livres de Clémentine Beauvais.
Surtout quand elle incite à écouter Sufjan Stevens...
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D’autres avis ici :
http://fr.calameo.com/read/004304264916264161bef un article paru dans la revue Page de Gwendal de la librairie Récréalivres au Mans.
https://youtu.be/HD_GEN3cBPk pour celui de Simon de la librairie M’Lire à Laval.
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soundofwords · 9 years ago
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Comme chaque fois que je cesse de consigner le présent, j'ai l'impression de me retirer du mouvement du monde, de renoncer non seulement à dire mon époque mais à la voir. Parce que voir pour écrire, c'est voir autrement. C'est distinguer des objets, des individus, des mécanismes et leur conférer valeur d'existence.
Annie Ernaux, Regarde les lumières mon amour, Seuil.
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soundofwords · 9 years ago
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Je ne veux pas m’habituer à ça.
Je ne veux pas me sentir moins concernée parce que ça ne se passe pas dans ma rue, dans ma ville, sur mon continent. 
Même si c’est un moyen comme un autre de se protéger, d’épargner sa douleur qui n’a pas le temps de s’estomper avant de se reprendre un coup. En pleine face, en plein ventre, en plein cœur.
Je ne veux pas retrouver les mêmes réflexes encore et encore face à cette violence. Pleurer, s’enfermer, se retrouver avec des amis ou des inconnus pour ne pas se sentir seule face à ça, écouter sans relâche les infos, ne pas comprendre.
Je ne veux pas m’habituer à ça. 
Photo du Mont des Arts pendant la nuit blanche, Bruxelles, 2011
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soundofwords · 9 years ago
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Mes Vieux
Je passe beaucoup de temps à écouter les vieux d’en face. Ceux qui se sentent seuls, qui ont mille histoires à raconter. Ceux qui ont besoin d’être écouté.
Leurs histoires sont toujours un peu les mêmes, avec quelques variantes.
Ce sont surtout les femmes qui se racontent. Elles me parlent à voix basse de leur passé, de leurs souvenirs heureux, de leurs soucis de santé surtout. Il y a celle qui est intarissable sur sa vie en Afrique, celle qui ne parle pas mais qui fait passer dans son sourire tout le bonheur d’être accueillie sans jugement, celle qui répète en boucle son angoisse d’oublier, celui qui veut apprendre à lire du haut de ses 85 ans, celle qui souffre pas vraiment en silence, celle qui répète en boucle son angoisse d’oublier, celle qui a peur de sa fille…
Elles me parlent de leurs maris, disparus souvent, de leurs enfants et de leurs petits-enfants.
Leur fierté, leur joie. Elles les attendent, les guettent mais font toujours comme si ils avaient mieux à faire que venir les voir. Elles les excusent devant moi même si devant eux le reproche de ne pas les voir assez souvent fuse rapidement.
Je sens percer la tristesse dans leurs voix. Celle de ne pas les voir plus souvent. De ne pas leur parler plus souvent. La tristesse de se sentir oublié, mis de côté.
Alors je prends du temps pour les accueillir, les écouter, quelquefois les rassurer.
Avec une petite voix à l’intérieur qui me glisse doucement mais fermement “et toi, quand est-ce que tu prendras le temps d’aller voir tes vieux à toi?”
Ceux qui te manquent mais que tu redoutes d’aller voir. Parce qu’ils vieillissent à une allure folle ces derniers temps. Parce que tu n’arrives pas à assumer de les voir ainsi. Parce que tu redoutes leur disparition. Et ce que cela signifie.
Parce que tu fais très bien l’autruche ces derniers temps. Et que tu t’en veux.
Il est temps de dire je.
Et que je m’en veux. Mais que je n’arrive pas à faire autrement en ce moment. Combien de temps encore à écouter les vieux des autres pour déculpabiliser de ne pas m’occuper des miens ?
Combien de temps encore avant d’accepter la réalité et d’avoir du courage ?
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soundofwords · 9 years ago
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Parler d’un livre qu’on a aimé, c’est toujours un peu compliqué.
Parce qu’on espère trouver les bons mots, parce qu’on espère réussir à faire passer notre enthousiasme.
Parler d’un livre qui nous a remué, n’est jamais simple.
Parce qu’expliquer pourquoi revient à parler de soi. De qui on est, de ce qui nous touche, de ce qui nous blesse, de ce dont on aimerait sortir aussi quelquefois. De nos difficultés, de nos peurs, de nos faiblesses ou de nos pudeurs.
Et puis parce que des fois, on a juste envie de le garder pour soi.
Avec ce livre, j’oscille entre les deux. Envie de le garder pour moi. Parce que ça touche à l’intime. Et en même temps, j’ai envie de partager les mots de Pontalis.
De ce livre où il est question de littérature, de langage, d’amour, d’écriture, de la mort et de tellement de choses encore. 
Un livre lumineux au titre sublime.
Alors pour ne pas trop en dire et en parler quand même, voici quelques phrases parmi toutes celles que j’ai noté : 
A propos de la psychanalyse : “ Je revendique pour tout un chacun non le refuge dans l’ininterprétable mais un territoire aux frontières mouvantes, de l’ininterprété. A quoi bon nous avoir invités à nous délier la langue si c’est pour l’enchaîner à une autre que plus rien n’anime, sinon le désir, si fort, d’imposer le mot : tu ne dis pas ce que tu crois dire, tu es ce que je dis”
“ Et pour garder mon père, pour le tenir et me tenir à lui, à nouveau je me tais. Non plus, cette fois, par rejet massif du langage, mais pour ne parler qu’avec lui en secret”
“ On ne renonce jamais à rien. Ecrire, s’écrire, c’est ça : s’assurer qu’on n’a pas vraiment renoncé, qu’à travers les successions des illusions défaites, la chose en soi demeure, qu’elle a la vie plus dure que la vie!”
“Je n’aime pas ce qui se produit. J’aime ce qui arrive”
“ Maintenant encore, je mesure à quel point ces mots-là et tant d’autres ne servent qu’à marquer l’incertitude où l’on est de son état, le désarroi où vous plonge l’étrangeté d’une manière d’être, l’éloignement irréversible qui se creuse entre vos proches et vous. Des mots pour ne plus sentir, des mots pour ne pas penser”
“Ne plus rêver, c’est être à demi mort, c’est faire de la réalité sa seule loi”
“ Tant qu’il y aura des livres, personne, jamais, n’aura le dernier mot”
L’amour des commencements, J.B Pontalis.
Pour l’écouter parler, allez voir là
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soundofwords · 9 years ago
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La journée internationale des droits des femmes
Quand est-ce qu’on cessera de faire des raccourcis sur cette journée ?
Quand est-ce qu’on arrêtera d’assimiler cette journée à une occasion de faire des “cadeaux” aux femmes en les poussant à la consommation ?
Comme si être une femme aujourd’hui c’était se ruer sur des cosmétiques en promo ou le dernier aspirateur sans bruit et sans intérêt.
Le 8 mars est une journée de combat, de lutte pour que les droits des femmes dans le monde soient égaux à ceux des hommes. Que le fait d’être une femme ne soit ni un frein, ni un obstacle, ni un tabou, ni une malédiction, ni une punition, ni une souffrance indicible.
Que ce soit juste être.
Avoir les mêmes droits que les hommes, être un humain comme les autres.
Pas plus, pas moins.
Parce que se battre aujourd’hui pour faire avancer le droit des femmes partout c’est faire avancer le droit de l’humain. Arrêter de créer des inégalités, réparer des injustices et faire en sorte qu’être une femme ne soit pas plus difficile qu’être un homme.
De l’égalité pour toutes, pour tous.
http://vidberg.blog.lemonde.fr/2016/03/08/la-journee-internationale-des-droits-des-femmes-et-parfois-de-la-vulgarite-quand-meme/
https://youtu.be/-T9EujN9mik : le challenge poétique de Klaire fait grrr
https://youtu.be/Fmi8kr-YGLg : le discours d’Emma Watson aux Nations-Unis
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soundofwords · 9 years ago
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La projection du désir.
Fort, puissant, comme une vague qui submerge.
Déroutant, trompeur, inattendu, douloureux, heureux.
Le désir. Si essentiel et pourtant si volatile.
Le désir d’ailleurs, de l’autre, des autres, d’apprendre, de voir, d’être soi. 
Celui qu’on ressent et celui qu’on projette. Celui qui floute le vrai. Qui emporte, qui paralyse. Celui qui bouscule, qui implique, qui renverse, qui nous tient, qui nous porte. 
Celui qui déforme notre vision, nos sensations. 
Celui de l’autre qui nous fait croire qu’on le partage. Qui nous entraîne vers une histoire qui n’est finalement pas la nôtre. 
Comme une complication. 
Mais une belle complication. Celle qui nous fait réfléchir, comprendre, avancer. 
Le désir et son double visage. Tantôt un allié, tantôt un obstacle.
Mais toujours celui qui donne la sensation d’être vivant...
(La vague d’Hokusai)
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soundofwords · 9 years ago
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Faire face au silence
Le silence peut être un ami. Un endroit confortable, rassurant, propice à l’introspection, à la respiration.
Un endroit à soi.
Quelquefois, (souvent), il pèse, il inquiète, il joue avec nos nerfs et amplifie nos questionnements.
Un endroit déroutant.
Mais c’est quelque part entre les deux que le silence devient un ami, un point d’ancrage pour se rendre compte de nos pudeurs, de nos faiblesses et de nos angoisses. Ce lieu où soudain on se comprend mieux, on met le doigt sur un sentiment jusque-là non identifié qui, à défaut de résoudre un problème, ouvre la porte sur un mieux.
Faire face au silence, c’est faire face à soi-même, avec tout ce que ça peut avoir de vertigineux. Se poser pour mieux s’écouter, pour mieux se comprendre.
Le silence, comme une respiration
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soundofwords · 9 years ago
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Etre lecteur
Je devais vous parler d’une de mes dernières lectures marquantes. Ça tombe bien, je lis souvent, beaucoup. Sauf que des fois c’est pas si simple.
On prend un livre, on tente, on le parcourt, on le feuillette, on le repose. Ce ne sera pas celui-là.
On en prend un autre. On lit quelques pages, l’esprit pas vraiment concentré. On avance mais on se rend compte que rien ne reste. Alors on repose le livre.
Au bout de trois ou quatre tentatives, selon le degré de persévérance du moment, on renonce.
Il faut bien se rendre à l’évidence. C’est une période où la lecture n’est pas possible.
On n’y arrive pas. 
Je n’y arrive pas.
Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave du tout même. On a le droit de ne pas réussir à lire à certains moments.
Par contre, c’est un peu emmerdant quand on fait une émission de radio qui parle de livres. Il faut quand même un peu de matière pour parler dans le micro. 
Dans ce cas-là, je me dis : “trichons un peu”. Il me suffit de parler d’une lecture marquante mais ancienne. On s’en fout de la nouveauté après tout. Ce qui compte c’est ce qu’on retient.
Alors je cherche. Je cherche mais rien ne trouve grâce à mes yeux.
Et pourtant j’aurai pu vous parler de Pedrosa, mais c’est encore un peu tôt. J’aurai pu vous parler de Sigolène Vinson et de son caillou mais je trouve pas les mots. Ou d’Humains de Matt Haig mais je veux le faire correctement tellement il est bien. J’aurai pu vous parler de Lazy bird d’Andrée Michaud mais il fait pas assez gris et puis il fait pas assez froid non plus.
Alors faisons ce que tout chroniqueur fait dans ces cas-là. Détournons le sujet. Ou presque.
Etre lecteur, c’est quoi ?
Etre lecteur c’est accepter que la rencontre ne se fasse pas, avoir des doutes sur ses choix, avoir l’impression de perdre son temps, ne pas savoir où on va, se perdre, s’enflammer, redescendre aussi vite, se tromper, ne pas avoir envie.
Etre lecteur c’est aussi être embarqué sans prévenir, passer par des émotions fortes et des plus douces. Mais des émotions quand même.
Etre lecteur, c’est aussi avoir de belles surprises, tâtonner, réfléchir, se perdre mais avancer, grandir.
Etre lecteur c’est comme la vie finalement.
C’est incertain, c’est changeant, ça fait mal des fois mais qu’est-ce que c’est beau !
Chronique pour l’émission Passerelles
#RadioAlpa #Passerelles #JohnnyCash #Hurt
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soundofwords · 9 years ago
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Je ne l’ai rencontré que deux fois. Quelques paroles échangées.
Par deux fois, j’ai été frappé par la douceur et l’humanité qui émanaient de lui.
Une envie de rencontrer, d’échanger, de partager. Une envie d’être avec les autres. Les observer de loin, de près. Leur parler et surtout les écouter.
Une présence élégante, un humour discret, un sourire timide.
Une sincérité sans prononcer un mot.
Et puis son travail. Je n’ai vu que quelques photos mais elles me touchent. Ce noir et blanc, ce flou qui laisse, à celui qui observe, la possibilité d’imaginer le reste. Ces livres dont je n’ai pas encore lu une ligne et qui semblent contenir une écriture forte, sensible.
Sa disparition brutale m’a remuée, me remue encore. Etre touchée par la mort de quelqu’un qu’on ne connait pas est un sentiment étrange. Comme si, on n’avait pas le droit. Vis-à-vis des gens qui l’ont réellement connu, de ceux qui l’aimaient.
Et pourtant, c’est bien ce qui fait notre force. Etre connecté à l’humain, aux sensations et aux émotions qui circulent.
Ressentir.
Souvent, on ne sait pas pourquoi les gens nous émeuvent.
Quelque chose se dégage d’eux, de leur regard, de leur fragilité, de leur force, de leur sourire.
Des lueurs. Qu’il ne faut surtout pas éteindre. Et essayer d’en conserver le souvenir.
Longtemps.
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soundofwords · 10 years ago
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Un dimanche soir à l’auditorium de la maison de la radio.
4ème rang, face aux musiciens et à Dominique A.
L’élégance, la classe, l’humour, la force des mots, la beauté de la musique, la grâce des pas. Dominique A, toujours.
L’orchestre nationale de France, un guitariste, un batteur talentueux et un bassiste Jeff Hallam de génie. Tout ce beau monde qui prend un plaisir fou à jouer ensemble, comme le montrent les sourires, les rires et les regards échangés. Et qui ajoutent une incroyable magie aux morceaux.
Un moment suspendu sublime. Je passe du rire aux larmes en quelques secondes. “Au revoir mon amour” et “Eléor” me bouleversent, physiquement aussi. Je découvre les nouvelles chansons que je me suis refusée à écouter jusque-là, pour avoir la surprise, pour découvrir le tout et pas seulement un petit bout d’un tout.
Quelques morceaux anciens, magistralement réinterprétés. Dominique, tu as choisis mes morceaux favoris ou presque “ce geste absent”, “immortels” “rendez-nous la lumière” et “le courage des oiseaux”. Il en manque, bien sûr (pour la peau, le convoi, par les lueurs...) mais quand même.
Je me permets le tutoiement. Tu t’adresses bien à moi directement dans tes chansons alors je me dis que j’ai le droit. Tes mots me touchent, ce sont toujours les bons pour dire les choses, pour décrire les sentiments, ceux que j’aurais aimé trouver.
Le lendemain après-midi, je me procure enfin ce disque. Et je l’écoute, en boucle. Retrouvant avec plaisir et émotion les morceaux qui m’ont marquée pendant le concert “Eléor”, “Aurevoir mon amour”, “L’océan”, “Cap Ferval” et “Par le canada”.
Et les autres. Les si beaux autres.
Eléor, Dominique A, Cinq7.
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soundofwords · 10 years ago
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The ‘Has Been Read /Will Be Read’ Bookshelf by Meb-Rure
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