#EDAwarenessWeek
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Eating disorders are not just about food, they're about feelings. Let's listen, learn, and support those who are struggling.
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#eatingdisorderrecovery #edrecovery #butterfly #edawareness #edawarenessweek #anonovo https://www.instagram.com/p/CMCC6Zonjfy/?igshid=1hp0p91bdg6dm
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Hey it's Eating Disorder Awareness week; one of my favorite weeks of the year because I get to hear so many incredible stories and answer so many awesome questions!! This past year I have done an array of things that I just assumed my disorder had taken away from me forever, proving that nearly five years out, and recovery is still the BEST gift I have ever received. Anorexia nearly took my life, but I took it back and I'm sure glad I did. This week, feel free to reach out to me with any questions you have or struggles you're dealing with. I'm here for you, always. #nedaawarenessweek #edawarenessweek #eatingdisorderrecovery #recovery #anorexiarecovery #recoveryispossible #neversettle #neda #warriors
#anorexiarecovery#neda#recovery#nedaawarenessweek#recoveryispossible#edawarenessweek#warriors#neversettle#eatingdisorderrecovery
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There's more to eating disorders than anorexia and bulimia. While many experience these conditions, some disordered eating patterns show up differently and can be just as harmful. #EatingDisorderAwarenessWeek #edaw2018 #eatingdisorderfacts #eatingdisordermyths #edawareness #edawarenessweek #edrecovery #stopstigma #eatingdisorderawareness #instafact #goodtherapy
#eatingdisordermyths#edawarenessweek#edrecovery#edawareness#stopstigma#eatingdisorderawareness#eatingdisorderfacts#eatingdisorderawarenessweek#goodtherapy#instafact#edaw2018
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Mon expérience personnelle sur les troubles alimentaires
L'équilibre alimentaire, qu'est-ce que c'est ?
Pour certains, ça veut dire manger cinq fruits et légumes par jour, des féculents, des protéines, en suivant des principes nutritionnels. Pour moi, c'est surtout l'idée de manger régulièrement en premier lieu. Ca paraît tout bête, de manger régulièrement, naturel, instinctif même. Mais dans mon cas, ça demande un effort constant.
On ne peut pas dire que je sois anorexique. Je ne rentre pas dans les critères de la maladie, je n'en présente que peu de symptômes. Mais j'ai bien un trouble du comportement alimentaire, que je n'ai pu identifier, nommer, étiqueter, malgré mes recherches.
J'oublie souvent de manger. On me demande "mais comment c'est possible d'oublier de manger ?". C'est simple, je n'ai pas faim. Alors oui, il y a des causes physiques, j'ai des problèmes d'estomac et de vésicule biliaire. A certains moments ils renforcent ce trouble, mais ils n'en sont pas la cause. Il m'arrive de manger un repas tous les deux ou trois jours. Je ne compte pas les une ou deux petites poignées de céréales que je pioche par-ci par-là dans ma journée. Et quand je dis "repas", c'est généralement un simple plat de résistance, bien souvent réchauffé au micro-ondes.
Souvent, je n'arrive pas à me résoudre à cuisiner, ou même simplement à brancher mon micro-ondes et à réchauffer quelque chose. Ca induit un stress chez moi, j'ai la sensation de me forcer. Et ce seul stress suffit à me couper l'appétit encore plus. Et donc je ne mange pas. Parfois pendant plusieurs jours. De même, faire les courses peut tourner au calvaire. Il m'est arrivé plusieurs fois d'aller au rayon des plats préparés, en me disant "il faut acheter à manger, c'est essentiel pour survivre" et me mettre à pleurer dans les rayons, parce que je n'arrivais pas à me résoudre à attraper un plat, à le mettre dans mon caddie, et à rentrer chez moi avec.
Et pourtant, c'est un trouble absolument invisible pour mes proches. On me dit "mais pourtant, quand on va au restaurant, tu manges" ou encore, quand j'allais au travail "à chaque service tu manges, je ne comprends pas". Je n'ai pas eu à cuisiner mon plat. Je n'ai attaché aucune honte, aucun stigma à ce que je peux manger dans un restaurant. Je pense que mon trouble vient plus d'une honte, d'un sentiment de culpabilité rattaché à la cuisine, à l'effort de cuisiner.
Jusqu'à présent je n'arrivais pas à savoir d'où me venait cette impossibilité de m'acheter à manger, et de cuisiner. Mais récemment, j'y ai réfléchi plus amplement, bien décidée à me débarrasser de ce trouble qui m'empoisonne la vie, puisque comme on dit "un sac vide ne tient pas debout". J'ai essayé d'identifier la période à laquelle j'ai cessé de m'alimenter correctement.
Ca remonte à l'été 2014. Ca fait donc presque trois ans que je me bats avec ça. Que parfois je me laisse vaincre par l'angoisse, que parfois j'arrive à manger. Parfois j'ai faim, alors je me dit "oh chouette, faut profiter !" et je me goinfre.
Ce qu'il s'est passé durant l'été 2014 : j'ai commencé à manger végétarien, parce que je voulais développer des habitudes alimentaires plus saines, tout en respectant les animaux et la planète. J'habitais chez ma mère, à l'époque. Manger végétarien m'obligeait à équilibrer mon alimentation et à y être attentive, pour ne pas me retrouver en carence de quoi que ce soit. Alors je me préparais un bon petit déjeuner, et je me cuisinais deux repas par jour. Je crois que je n'ai jamais mangé aussi sainement de toute ma vie. J'étais fière de manger comme je le faisais, et ça me motivait à cuisiner en permanence. Sauf que ce même été 2014, j'ai déménagé en Irlande pour mes études. Et il faut dire que là-bas, j'ai connu mes premières galères financières. Moi, auparavant habituée à finir le mois avec plus de cent euros sur mon compte, je me suis retrouvée avec seulement soixante-dix euros à dépenser une fois mon loyer et mes factures payées. Autant vous dire que lorsqu'on est en Erasmus dans un autre pays, on a envie d'en profiter un minimum. Alors je dépensais ces soixante-dix euros en loisirs. Au départ, je ne comptais pas mes dépenses, puisque j'étais partie avec de l'avance. Je montais à cheval, je participais à plein d'association étudiantes (en même temps, des cours de danse à 2€, ça vaut le coup... mais à 5 par semaine, ça monte vite). Je menais une vie de rêve, j'étais épanouie dans tout ce que je faisais.
Sauf que le pouvoir d'achat en Irlande n'est absolument pas le même qu'en France, et je m'en suis vite rendue compte. Je n'ai plus pu manger végétarien, faute de trouver des produits suffisamment protéinés (lentilles, galettes de céréales, steaks de sojas, et j'en passe... introuvables), ou alors à un prix exhorbitant. La viande coûtait moins cher. Alors je me suis remise à manger de la viande, parce que je n'avais pas vraiment le choix. Premier sentiment de culpabilité associé à la nourriture.
Ensuite, vient le fait que j'étais en colocation. Mes colocs faisaient souvent des repas, mais faute de moyens pour y participer financièrement, je n'ai que très peu pu manger avec eux. J'avais un colocataire qui me rappelait constamment dans quoi j'avais dépensé mon argent, en me culpabilisant au maximum. Je ne lui ai rien demandé, j'ai juste dit qu'étant donné que je ne pouvais pas participer financièrement aux repas, il était plus simple que je mange seule. Mais il continuait à s'acharner. Alors j'ai commencé à fuir la cuisine aux heures des repas. Si mes colocs mangeaient ensemble, je restais enfermée dans ma chambre, et j'attendais qu'il soit vingt-deux heures et qu'ils libèrent la cuisine pour descendre manger. Ou alors je mangeais avant qu'ils ne rentrent des cours.
Mais là encore, s'ils arrivaient et me voyaient en train de cuisiner, ils se moquaient ouvertement de moi. Ils étaient de très bons cuisiniers, et mitonnaient de bons petits plats, je le reconnais. Alors quand ils me voyaient cuire des pâtes aux lardons, ou des pâtes bolognese, ça les faisait beaucoup rire. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'avant d'arriver là, je cuisinais beaucoup plus. Mais j'avais beau dire, c'était beaucoup plus drôle de se moquer de moi. Il y avait un réel acharnement de leur part sur ma façon de m'alimenter. Mëme avec une grosse prise de recul, je le pense encore. Alors j'ai fui la cuisine encore plus. C'était devenu un lieu de torture mentale, de moqueries incessantes, de culpabilisation...
Et le pire est venu ensuite. Je n'avais plus d'argent pour me payer à manger, alors j'achetais juste des flocons d'avoine, et je me faisais un porridge au chocolat chaque matin. Je ne pouvais rien manger d'autre, je n'en avais pas les moyens. J'ai fini par tomber malade, et je me suis absentée de l'écurie dans laquelle j'allais tous les jours, et qui était pour moi une réelle bouffée d'oxygène.
Les gens là-bas, eux, m'appréciaient, me valorisaient, m'encourageaient, me soutenaient. Je me suis donc absentée une journée, parce que j'étais malade, et les messages inquiets se sont succédés les uns aux autres dans ma messagerie Facebook. J'ai répondu que j'étais malade et que je reviendrais le lendemain. Le lendemain, je suis donc retournée à l'écurie, et quand on m'a demandé ce que j'avais, j'ai dit ce que les médecins de l'université m'avaient dit: je ne mangeais pas assez. Et j'ai aussi dit que je n'avais pas les moyens de manger.
La réaction des gens m'a vraiment surprise. J'avais tellement pris l'habitude de mes colocataires et de leurs railleries permanentes, que lorsque la fille du patron m'a immédiatement proposé d'aller manger un fish & chips chez elle, en plein milieu de l'après-midi, je suis tombée des nues. Evidemment, je n'allais pas refuser. J'ai été encore plus surprise lorsque, le lendemain, elle m'a ramené deux sacs de courses. Je n'ai absolument rien demandé, et je serai éternellement reconnaissante pour la générosité dont elle a fait preuve. La générosité dont tous les irlandais ont fait preuves avec moi, en vérité. Je ne les remercierai jamais assez.
Bref, je suis retournée avec mes sacs de nourriture à la maison, et évidemment, mes colocataires étaient là, et se sont moqués "oh tiens, tu as pu faire des courses?". J'ai répondu que non, que quelqu'un m'avait donné les sacs de nourriture. Et là, la situation a encore empiré. Au lieu de me faire me sentir reconnaissante du geste de la dame de l'écurie, ils m'ont faite me sentir coupable d'avoir accepté ce cadeau. Et chaque jour après ça, quand je mangeais ce qu'elle m'avait donné, je me sentais coupable.
Ca a duré deux mois. Cette fuite de la cuisine, cette difficulté à m'acheter à manger, ce sentiment de culpabilité et de honte persistant. Deux mois, parce que je suis tombée malade, et que j'ai dû rentrer en France me faire soigner. Ca aurait dû durer un an.
Je suis donc rentrée en France début novembre 2014, et j'ai immédiatement repris une chambre universitaire. Il était impensable pour moi de retourner habiter chez mes parents. On aurait pu croire qu'éloignée de mes anciens colocataires, je me serais remise à manger correctement. Mais non, ma peur de la cuisine a persisté. Je partageais ma cuisine avec une trentaine d'autres personnes. A chaque fois que j'y allais, j'avais peur de tomber sur quelqu'un, et que cette personne se moque de ce que j'étais en train de me faire à manger. C'était irrationnel, je m'en rends bien compte à présent, mais je n'y pouvais rien. Alors, même en France, j'ai continué à éviter la cuisine. Evidemment, il a été assez long de me remettre financièrement de l'Irlande. Alors pendant plusieurs mois, étaient combinés ma peur des moqueries, et mon faible portefeuille. La solution a été pour moi d'emmener un micro-ondes dans ma chambre. Je mangeais de la soupe tous les soirs, des céréales Eco + (oui, à ce point) tous les matins, et je mangeais à la cafétéria de la fac le midi (un progrès, vous me direz).
Oui, MAIS j'étais malade, et déprimée. On a pensé au départ que mes problèmes de santé venaient de mes poumons. On m'a diagnostiqué de l'asthme et une faible capacité respiratoire. Okay, cool. On m'a donné un traitement. Il n'a pas fonctionné, les douleurs persistaient. Alors on s'est intéressés à mon estomac, et le verdict est tombé fin janvier, après 3 mois de douleur, de fatigue, et j'en passe : reflux gastriques, et autre chose, mais on n'a pas pu savoir quoi, puisqu'à l'endoscopie, même à jeûn, mon estomac était plein. Conclusion : mon estomac était petit, et j'avais une digestion très lente, ce qui m'empêchait d'avoir faim. Et il y avait visiblement un autre problème, mais on ne pouvait pas le voir, et je devais retourner faire un examen après un mois de traitement. Mais j'en avais ma claque des docteurs, et le traitement fonctionnait, alors je n'y suis pas retournée.
Je ne pouvais plus manger, ou boire, beaucoup de choses que j'aimais. Je suis donc passée à : la soupe, uniquement. Sandwich le midi, soupe le soir. En février, j'ai été voir Katy Perry à Lyon. Ca m'a fait penser que la fac d'anglais, ce n'était pas pour moi, au final. Je veux inspirer les gens, les aider à surmonter leurs difficultés. Alors, en quoi devenir professeur d'anglais ou traductrice allait me permettre de faire ça ? Crise existentielle, je quitte la fac, et je retourne chez ma mère.
Au début, je mangeais mieux, puisque ma mère faisait à manger. Mais au bout d'un moment, vers le printemps 2015, j'avais des douleurs insupportables au ventre, et vraiment plus d'appétit. Je ne mangeais plus rien. Un yaourt, et je n'avais plus faim. Ma mère, pour me faire plaisir, et me donner envie de manger, m'a fait de la tartiflette, une fois. Je suis restée devant mon assiette, et j'ai pleuré. Je ne pouvais pas en avaler une seule bouchée. C'est là qu'on s'est rendues compte que c'était grave. Evidemment, j'avais perdu beaucoup de poids... Trois semaines à manger un yaourt par jour, de la soupe par-ci, par-là. Uniquement des aliments liquides et faciles à digérer. Si je mangeais un tout petit peu plus, je me tordais de douleur, et j'avais envie de vomir. J'ai perdu 6kg en un mois et demi. On a refait des examens, soupçonnant des calculs à la vésicule biliaire. Tous les symptômes étaient présents, mais à l'échographie, rien. Il n'y avait aucun moyen de me soigner, puisqu'il n'y avait aucun problème. On en a conclu que le problème était dans ma tête. Mon médecin m'a mis sous anxiolytiques puisque selon lui, c'était le seul moyen de détendre mon système digestif, et ça a eu un effet miracle. Les anxiolytiques (Xanax, me semble-t-il) m'ont permis de m'alimenter à nouveau correctement. Evidemment, il a fallu y aller progressivement quant aux quantités, pour me réhabituer en douceur.
J'ai ensuite trouvé un apprentissage pour le mois de septembre, en réception dans un hôtel 3 étoiles avec restaurant gastronomique. La bonne nouvelle a fini de me détendre, et j'ai pu manger correctement, sans anxiolytiques. Lorsque j'ai commencé le travail à l'hôtel, je mangeais avec mes collègues. J'avais du mal à manger devant quelqu'un d'autre au début, je stressais et mangeais peu, mais ça m'est vite passé. Il faut dire qu'ils cuisinaient bien (en même temps, dans un resto gastronomique...), et que je me régalais. Le problème est survenu à nouveau lorsque je venais sur Brest trois jours par semaine pour mes cours. Je ne mangeais que des pique-nique, et lorsque j'étais chez ma soeur le soir, je me sentais coupable de manger leur nourriture, alors je ne mangeais que très peu. Si elle lit ça un jour, elle va me prendre par les épaules et me secouer tellement c'est ridicule. Ensuite, ça a empiré quand j'ai été en congés payés au mois de janvier 2016. J'avais commencé à sortir dans les bars fin novembre 2015, et j'ai profité de ce mois pour sortir encore plus. J'ai fait des rencontres, et je suis sortie de plus en plus. Mes sorties ont commencé à me stresser, et le stress a recommencé à m'empêcher de manger. J'ai habité chez mon père durant ce mois, et je voyais bien que ça l'agaçait quand j'arrêtais de manger après seulement quelques fourchettes, mais je ne pouvais pas faire plus. Mon médecin m'a à nouveau prescrit du Xanax.
J'ai repris le travail début février 2016, je mangeais à nouveau correctement. Mais mon emploi ne me convenait plus. Il était beaucoup trop simple, je me sentais trop efficace, et qu'on ne me donnait malgré tout, pas assez de responsabilités. Et pire que tout, j'avais pris beaucoup trop goût aux sorties, et être éloignée de près de soixante dix kilomètres de ma vie sociale, à laquelle je n'avais jamais goûté auparavant, a achevé de me stresser, moi qui faisais déjà des insomnies depuis novembre. L'angoisse est devenue tellement oppressante que j'ai eu besoin de faire un gros break fin mars. J'ai été hospitalisée pour la première fois en psychiatrie, dans une unité pour les jeunes. On nous laissait choisir nos repas (et heureusement, j'ai envie de dire, parce que sinon, je ne sais pas ce que j'aurais été capable de manger dans un tel état de stress).
Je suis restée dix jours, et je suis ressortie, en allant habiter chez mon père. Sauf que j'étais toujours aussi stressée, les psys ne m'avaient absolument pas aidée, et avaient même empiré la chose, pour me laisser tomber en chute libre en me mettant hors de l'hôpital sans suivi. Je suis restée avec mon angoisse, en arrêt de travail. Pour fuir mon stress, je suis sortie encore plus. Tous les soirs, ou presque. Et je buvais, très souvent. J'étais incapable d'avaler quoi que ce soit de solide, mais le vin, pas de problème. Sacré paradoxe. J'ai quitté mon travail à l'hôtel fin avril. Mon père ne supportait plus mes sorties incessantes, il ne voulait plus que j'habite chez lui. J'ai retrouvé du travail début mai même pas une semaine après avoir quitté l'autre hôtel, au même moment où on m'a trouvé une place en foyer de jeunes travailleurs. Mais j'ai continué à sortir beaucoup trop, et j'étais encore beaucoup trop stressée. J'ai refait une crise et j'ai été hospitalisée à nouveau fin mai, mais dans un hôpital psychiatrique où on était "rangés" par secteur géographiques, et non pas par pathologies ou catégories d'âge. J'ai vu des schizophrènes, des alcooliques, des coquilles vides... ce qui m'a angoissée encore plus, et j'ai demandé à sortir. J'ai quitté ce nouveau travail lors de mon hospitalisation. J'ai continué à sortir, sortir, sortir, et encore sortir. J'étais trop anxieuse pour envisager quelque travail que ce soit, je me sentais encore beaucoup trop instable et je ne voulais pas m'engager vis-à-vis d'un patron. J'habitais en foyer de jeunes travailleurs, et j'étais toujours aussi incapable de manger.
Mi-juin, une de mes meilleures amies a néanmoins réussi à me convaincre de travailler chez Flunch, où elle travaillait, pour l'été. Elle a donné mon CV, et m'a dit qu'ils avaient déjà recruté pour l'été, mais qu'ils m'appelleraient s'ils avaient un désistement. Ce qu'ils ont fait. J'étais donc partie dans l'idée de travailler deux mois, et de me laisser ensuite le temps de trouver ce que je voulais vraiment faire, avant de me lancer dans autre chose. Sauf qu'on m'a proposé un CDI avant même la fin de mon premier mois de CDD, ce qui m'a permis de prendre un appartement dans le secteur privé, et de récupérer un sommeil à peu près correct, puisque je ne dormais plus au FJT. En travaillant chez Flunch, j'ai recommencé à manger correctement. Au début très peu, mais au final, j'avais plus peur du regard de mes collègues si je ne mangeais pas, que peur de leur regard si je mangeais beaucoup. Alors je me suis remise à manger à chaque service. J'adorais mon travail, j'adorais mes collègues, je ne me sentais plus bloquée dans ma vie sociale dans le sens où je cumulais sans problèmes mes sorties et le travail grâce à des horaires plutôt cool. Je me sentais vraiment épanouie. Je travaillais beaucoup, et je mangeais à chaque fois. En revanche, je dois admettre que je ne mangeais pas sur mes jours de repos, à moins d'aller au restaurant avec des proches.
J'ai donc continué à sortir, mais je me sentais bien, très énergique. J'enchaînais tout, travail, promenade de ma chienne que j'ai eue à la fin de l'été 2016, écriture, visionnage de séries télé, nouveaux projets, sorties. Tous les jours. C'était une boucle sans fin. Et je mangeais au travail, donc les trois quarts du temps. J'ai cessé de me poser la question de mes habitudes alimentaires. Jusqu'au jour où le cercle infernal a pris fin. Mi novembre, premier arrêt de travail pour chute de tension. Mon corps n'en pouvait plus de ce rythme. J'étais dégoûtée: tout allait bien dans ma tête, et j'étais en arrêt encore une fois. J'ai repris le travail, et continué à sortir. Mais là, mon corps m'a à nouveau dit stop. Et ma tête a suivi. Boum. Dépression. La chute a été rapide, et intense. Hospitalisation, à nouveau, mais en clinique cette fois. On aurait presque dit un camp de vacances. Je mangeais très bien là-bas, je finissais même les assiettes des autres, et je mangeais en plus des cochonneries dans ma chambre. Mais j'étais en chute de tension, d'origine non-identifiée à l'époque. Alors je suis restée un mois entier, même si je me sentais beaucoup mieux dans ma tête. J'ai ensuite eu encore un mois d'arrêt à ma sortie, le temps que ma tension remonte et que je me ré-habitue un minimum à l'effort. Et là, j'étais beaucoup trop fatiguée pour manger. Sortir de mon lit me demandait un effort considérable (à 8 de tension, c'est pas simple). Alors je ne mangeais que lorsque j'allais au restaurant avec mon père, ou que j'allais passer l'après-midi chez ma mère quand j'allais voir le médecin ou la coiffeuse. Ou alors je mangeais des céréales (très équilibré, vous me direz). Et ça m'est resté depuis. J'ai repris le travail avec un contrat de seulement 12 heures, puisque j'avais encore des chutes de tension fréquentes, et que je n'avais pas récupéré. En réalité, je travaillais 20h, ce qui me permettait de manger quand même fréquemment. Mais j'avais beaucoup de jours de repos, pendant lesquels je ne mangeais toujours pas.
A ma sortie de la clinique, j'ai commencé un suivi avec un nouveau psychiatre. Hors de question pour moi de prendre le risque de me retrouver en chute libre avec mes humeurs instables, et mes rechutes toujours si rapides. Je l'ai vu une première fois, puis à nouveau la semaine dernière. Il m'a trouvée très active. Alors que je venais de quitter mon travail chez Flunch, parce que j'en avais trouvé un autre avec des horaires fixes. On a beaucoup parlé de mes humeurs, de ce qui me faisait rechuter à chaque fois en dépression (c'est à dire "rien", pas de raisons apparentes), de mes excès de sorties, de mes consommations d'alcool, de mes dépenses compulsives... Et il m'a donné un nouveau traitement: du Depakote. J'ai fait une recherche google sur le médicament. Il s'agit d'un médicament destiné à soigné les troubles bipolaires, avec beaucoup d'effets secondaires et de risques. On ne donne pas ça à n'importe qui, ou à un patient souffrant de dépression unipolaire. Conclusion : je suis bipolaire. Vu mon récit, j'imagine que ça ne vous étonne pas. Mais toujours est-il que ce nouveau traitement, et cette conclusion m'ont fait prendre conscience d'une chose : il faut absolument que je crée un équilibre dans ma vie. Et ça passe par prendre des habitudes de vie saines : dormir à des heures régulières, manger régulièrement et sainement, faire de l'exercice, et continuer à suivre une thérapie.
Rien que le point sur la nourriture m'a obligée à réfléchir à mon trouble alimentaire, et à y penser. Difficile d'équilibrer sa vie lorsqu'on est encore capable de pleurer en faisant les courses, ou d'angoisser à l'idée de faire la cuisine. C'est pour ça que j'y ai beaucoup réfléchi cette semaine, et j'ai essayé de creuser pour trouver l'origine de ce trouble qui me suit depuis presque trois ans, pour m'en débarrasser enfin. J'en ai donc visiblement trouvé la cause (mon séjour compliqué en Irlande), mais maintenant il me reste encore à travailler dessus. J'ai fait des courses, et je n'ai pas acheté de céréales, pour m'empêcher d'aller vers cette solution de facilité. J'ai acheté des yaourt, des fruits, et d'autres choses. Mais ça reste un travail quotidien sur moi. Hier matin, je me suis levée, je me suis fait un milkshake banane-kiwi. Hier midi, je me suis obligée à me faire cuire du cassoulet. J'avais vraiment dans l'idée de prendre des bonnes habitudes. Mais ça ne m'a pas pour autant empêchée d'oublier de manger hier soir (je m'en suis rendue compte au beau milieu de la soirée, mais je n'étais pas chez moi). Ce matin je me suis refait un milkshake, ce midi, je me refais cuire un repas, même si je n'en ai pas envie et que je n'en ressens pas le besoin. Et ce soir, je compte bien manger aussi. Mais c'est un effort constant. J'ai vraiment, du plus profond de mon coeur, envie de régler ce problème. Ce n'est pas simple de m'ouvrir et d'en parler, mais c'est également très thérapeutique. J'espère que ce témoignage pourra aider certaines personnes qui sont dans le même cas que moi, ou qu'il en inspirera d'autres à s'exprimer à leur tour.
#trouble alimentaire#troubles alimentaires#awareness#edawarenessweek#positive#sensibilisation#témoignage
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hey #EDawarenessweek get back 2 me when any form of recovery that doesn't involve going from 'skinny and beautiful' to 'skinny, smiley and beautiful' is ever valorised
so we're supposed to cElebRatE rEcoVerY but still look exactly as normatively slim and pretty as we did pre-recovery lol ok... the support and the hashtags all dissipate once you recover in a way that isn't aesthetically pleasing.
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People with patterns of disordered eating are not using eating disorders to get attention. In fact, eating disorders can cause deep distress, shame, or hopelessness in the person experiencing them. #NEDAwarenessWeek #EatingDisorderAwarenessWeek #eatingdisorderfacts #eatingdisordermyths #edaw2018 #edawareness #edawarenessweek #edrecovery #stopstigma #eatingdisorderawareness #instafacts #instaquotes #goodtherapy
#goodtherapy#instaquotes#edawarenessweek#instafacts#eatingdisorderawarenessweek#stopstigma#eatingdisordermyths#eatingdisorderawareness#edawareness#nedawarenessweek#edaw2018#eatingdisorderfacts#edrecovery
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In the past I may have jobs, motivation, and even my hair, to anorexia but it could never take my spirit. #edaw2017 #edawarenessweek
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Hello World!
I've decided to start blogging my fitness journey as I strive to become a healthier, stronger and happier version of myself. My name is Carlin and I live in sunny Florida with my best friends and our pup, Charlie. I want to become part of a community that inspires each other and helps one another grow. So I'll here's a little bit about myself and where I'm coming from.
I've struggle a majority of my life with an eating disorder. Now when people hear "eating disorder" they automatically assume it's this extreme sickness that super skinny girls have. Eating disorders come in different styles and extremes. It's taken me a very long time to accept that I had, do have and will have an eating disorder my whole life. I don't starve myself everyday, or throw up my meals, or workout in order to burn the extra calories I consumed that day. I don't even count calories or weigh myself (often). I look at myself and I see a chunky girl that would be so much prettier if she was skinnier. A girl that would get the boy if she was skinnier. A girl that would be happier if her hip bones showed and love handles disappeared.
I starved myself in high school while participating in multiple varsity sports. I've collapsed or fainted or been dizzy at practices and blew it off as if it was because of the Florida heat. Then, I was stick thin and depressed.
In college, I lived off junk my first year. I didn't eat enough and when I did, it was pizza and French fries from the cafeteria. After a breakup with my long term boyfriend, I got into a gym obsession. I was starving myself and I had to work out or I'd hate myself until I got my workout done. In August of 2014 I went on an amazing trip to Peru and it really put into perspective the stupid things that occupy my mind so much. I felt "cured" after that trip. I was healthy again, mind and body.
Fast Forward to the beginning of 2015, I went through a really tough break up, I was extremely stressed with finishing my bachelors degree in engineering and working full time. I wasn't eating well, I was gaining weight, I wasn't working out, I was unhappy. That was the fattest I've ever felt. Granted, I wasn't fat, but in my eyes, I was huge. I was so uncomfortable in my own skin.
2015 was one hell of a rollercoaster for me. Emotionally I was drained, yet I was also having the time of my life traveling and living my life having graduated and being in the real world. The rest of that year, from May on, I was working out to become stronger. I was eating healthy and enough. I felt good. But for some reason I've fallen off the wagon again.
It started in November. I had multiple events in which I wanted to wear crop tops. And you know, for some dumb reason, that's something that's very important to me. Wearing crop tops and feeling good in them. So I would skip meals, workout more, lie about my eating, etc. I didn't realize how bad I've gotten until today. February 25th, 2016. My coworker mentioned how skinny I've been looking and that I should really pack on a few pounds.
At that moment, I pretended that I felt concerned with my weight but on the inside I was happy. Happy that someone said I was skinnier. Then I immediately felt sick that something like that would make me happy. That's when I decided I would stick to this journey of becoming healthy, strong and happy.
I'm putting myself out there and I hope to inspire someone else in the same situation to follow me and my journey. Social media is an incredible source of inspiration and connections. I want to "meet" other people that will help me grow and encourage me to be my best self.
xoxo
C
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I would like to take the time to commemorate my first pineapple cutting today ☺️. Yeah I know it sounds stupid, but I’m proud of actually buying something for myself and enjoying food again. My ED can kiss my ass because I deserve to enjoy this tropical baby, especially after a hellish week of midterms and projects. Twenty minutes of muscle work and I managed to get it peeled and sliced. 💪 (if you are thinking WTF, sorry for clogging your dashboard!) #neda #edawarenessweek #pineapple #recovery #food
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Eating disorders must be taken seriously, as they can negatively impact health or even cause death if left unaddressed. #nedawarenessweek #EatingDisorderAwarenessWeek #edaw2018 #eatingdisordermyths #edawarenessweek #edawareness #edrecovery #stopstigma #eatingdisorderfacts #eatingdisorderawareness #instafact #thursdaythoughts #goodtherapy
#instafact#goodtherapy#nedawarenessweek#eatingdisorderawarenessweek#edrecovery#stopstigma#edawarenessweek#eatingdisorderfacts#eatingdisordermyths#edawareness#eatingdisorderawareness#thursdaythoughts#edaw2018
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words words words I feel like I have no emotions at the moment, I'm just pulling at how I should feel towards things. there's only one thing at the moment which gives me feeling and mostly I'm just crying because of it it's #edawarenessweek and this year it's taking me into such a bad place, I know I can get through this though. life is just such a struggle when your mental health isn't so good. gotta remember not to get so frustrated at yourself for being different. I know I find myself thinking "why can't I do normal human functions" but normality is overrated, not everyone does things the same way, some people need a bit more help and that's okay I'm rambling a lot recently but it's good, gotta get them thoughts out idk (at Silently Struggling)
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Eating disorders are not confined to one subsection of the population--they can affect anyone. Ideas about who is or is not affected by eating disorders should not stop anyone from seeking help! #nedawareness #EatingDisorderAwarenessWeek #nedaw2018 #edaw2018 #eatingdisordermyths #edawareness #edawarenessweek #edrecovery #stopstigma #eatingdisorderfacts #eatingdisorderawareness #instafact #goodtherapy
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