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Le consensus sur les recommandations de la maladie de Lyme reste au point mort

La dernière réunion d'actualisation des recommandations n'a pas eu lieu, en raison de l'absence de la principale société savante concernée. La HAS lancera néanmoins un groupe de travail sur l'adressage vers les centres de référence.

Depuis le refus, il y a un an, des sociétés savantes, dont celle de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), de signer les recommandations de bonnes pratiques sur la maladie de Lyme de la Haute Autorité de santé (HAS), l'émergence d'un consensus est encore loin. La Spilf, avec d'autres sociétés savantes, a en effet rédigé de nouvelles recommandations à la demande de la Direction générale de la santé (DGS). Cependant, la convergence avec celles de la HAS n'est pas à l'ordre du jour.

L'agence prévoyait, début juillet, de tenir la réunion semestrielle de travail sur une éventuelle actualisation de ses recommandations en fonction de nouvelles données ou d'une nouvelle organisation du parcours. Un rendez-vous finalement annulé après que la Spilf a décidé de ne pas y participer. Ses recommandations auraient alors pu faire partie des discussions programmées de longue date, d'autant plus qu'elle était présente lors de la dernière réunion de janvier. "Le fait du prince", fustige le mouvement #EnsembleContreLyme dans un communiqué. "La Spilf ne propose jamais rien, empêche les autres entités d'avancer pour soigner les malades et se considère comme autosuffisante pour traiter le sujet", poursuit-il.

De son côté, la Spilf appelle, avec vingt-trois autres sociétés savantes*, les "tutelles à une clarification de leur position dans l'intérêt des patients" sur les recommandations. Dans un communiqué commun, elles pointent des recommandations "insuffisamment explicites" de la HAS. "Le manque de clarté induit des interprétations diverses et laisse la porte grande ouverte à des pratiques délétères", insistent-elles. À l'inverse, elles estiment que leurs recommandations sont "consensuelles au sein des disciplines médicales, claires et s'appuient sur les données de la science". Pour le collectif, ces recommandations, qui ne sont pas de la HAS, sont un "manque de respect envers les autorités de santé" et un "recopiage sans saveur du consensus obsolète de 2006".

Des positions qui ne tendent pas vers une entente cordiale. La DGS, de son côté, sans se prononcer sur les diverses recommandations, a sélectionné cinq centres de référence. Afin de ne pas les encombrer, la HAS a décidé de constituer un groupe de travail sur l'adressage de patients vers ces centres et "éviter l'asphyxie" de leur file active. Un appel à candidatures sera ainsi lancé en septembre, indique l'autorité à Hospimedia.

* Collège national des généralistes enseignants, Collège de la médecine générale, Société française de dermatologie, Société française de rhumatologie, Fédération française de neurologie, Société française de neurologie, Société nationale française de médecine interne, Société française de microbiologie, Collège national des professionnels en psychiatrie-collège national pour la qualité des soins en psychiatrie, Association française de psychiatrie biologique et de neuro-psychopharmacologie, Société de psychologie médicale et de psychiatrie de liaison de langue française, Société française de médecine du travail, Société française de cardiologie, Société française de pédiatrie, Groupe de pathologies infectieuses pédiatriques, Société française de rhumatologie et médecine interne pédiatrique, Société française d'ophtalmologie, Société française de mycologie médicale, Société française de parasitologie, Centre national de référence des Borrelia, Collège des universitaires de maladies infectieuses et tropicales, Conseil national professionnel des maladies infectieuses et tropicales, Collège national des gynécologues et obstétriciens français, Société française d'étude et de traitement de la douleu