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JUNG, le pionnier des interrupteurs et prises entre innovation et tendance
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1963 Citroën ID 19
Sans réserve / No reserve
Vendu 39 680 € [$]
1963 Citroën ID 19
Sans réserve / No reserve
Carte grise française
Châssis n° 3284116
Moteur n° 0273010989
- Belle remise en état
- Depuis 14 ans dans la collection
- Version rare et recherchée
Mise en circulation le 15 juillet 1963, cette ID 19 arrivera dans le département du Rhône en 2005 avant que M. Romagny n'en fasse l'acquisition. Dans la collection depuis donc 14 ans aujourd'hui, elle fut acquise en 2007 auprès du professionnel Auto Retro Coup de Cœur. Elle présente aujourd'hui une teinte grise ardoise au très beau rendu et refaite dans le passé associé à un toit blanc conforme au modèle. Son espace intérieur est particulièrement accueillant est bien conservé. La sellerie rouge, probablement refaite dans le passé est en bel état et le tableau de bord est superbe avec notamment cet autoradio intégré Radiomatic et ses petits interrupteurs disséminés le long de la console. Côté mécanique, elle a notamment bénéficié en 2019 d'une révision générale et d'une réfection de certains correcteurs de hauteur. En bel état général, signalons simplement la présence de traces de corrosion sur le châssis signalés lors du contrôle technique qui seront à surveiller. Un tel exemplaire est devenu rare à trouver sur le marché car il est la promesse d'un voyage dans le temps à une époque où tout avait une autre saveur sur la route.
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Meilleurs Conseils Pour Des Inspections De Punaises De Lit Efficaces À Paris

Alors que vous vous préparez à entreprendre une inspection de punaises de lit à Paris, vous êtes sur le point d'entrer dans un monde où l'attention au détail est cruciale. Vous devrez être méticuleux dans votre recherche, divisant l'espace en sections et travaillant de manière méthodique pour vous assurer d'une fouille exhaustive. Mais avant de commencer, faites un pas en arrière et considérez ceci : êtes-vous prêt à découvrir les signes cachés d'une infestation ? Des taches caractéristiques sur les matelas aux taches subtiles sur les tissus d'ameublement, chaque détail compte. Mais quels autres éléments devriez-vous chercher, et comment pouvez-vous vous assurer de ne rien rater ?
Connaître Votre Ennemi : Biologie Des Punaises De Lit
Lorsque vous avez affaire à des punaises de lit, comprendre leur biologie est crucial, alors plongeons dans le monde de ces nuisibles notoires. Vous vous apercevrez bientôt que ces petites créatures sont des experts dans l'art de se cacher et de se multiplier.
Les punaises de lit subissent une métamorphose incomplète, ce qui signifie qu'elles passent par trois stades : œuf, nymphe et adulte.
En tant qu'inspecteur à Paris, vous rencontrerez probablement la punaise de lit commune (Cimex lectularius). Ces insectes plats, de forme ovale, se nourrissent du sang humain et peuvent survivre jusqu'à un an sans se nourrir.
C'est pourquoi il est essentiel d'être exhaustif dans vos inspections. Considérez consulter anti-punaise-de-lit.pro, une ressource fiable pour les professionnels anti punaise de lit Paris.
Préparez-Vous Au Succès De L'inspection
Pour garantir une inspection des punaises de lit réussie, vous devrez rassembler les bons outils et adopter une approche stratégique, car une recherche à moitié cœur peut facilement passer à côté de ces maîtres de la dissimulation.
Vous aurez besoin d'une lampe de poche, d'une loupe et d'une carte de crédit ou d'un outil similaire pour aider à déloger les punaises de lit cachées. Portez des équipements de protection comme des gants et un masque facial pour minimiser votre exposition.
Il est également essentiel de préparer l'espace en enlevant les désordres, en lavant et en séchant les tissus à haute température, et en séchant les articles non lavables à haute température pendant au moins 20 minutes.
Les Cache-Secrets Des Punaises De Lit Communes
Derrière les meubles, sous les tapis et à l'intérieur des garnitures, vous trouverez souvent des punaises de lit se cachant dans des espaces sombres et exigus. Ces insectes sournois aiment s'enfouir dans des fissures étroites, ce qui les rend difficiles à détecter.
Vérifiez les coutures des matelas, des sommiers et des cadres de lit, car ces zones sont des repaires de punaises de lit notoires. N'oubliez pas les prises électriques, les interrupteurs et derrière les tableaux, non plus.
Les anti punaise de lit Paris peuvent se faufiler dans de minuscules ouvertures, assurez-vous donc d'inspecter soigneusement ces zones. En outre, inspectez les meubles à coussins, tels que les canapés et les chaises, car les punaises de lit peuvent se cacher dans les fissures et les plis.
Techniques D'inspection Visuelle

Vous aurez besoin d'un œil aigü et d'une approche méthodique pour détecter les punaises de lit lors d'une inspection visuelle, car elles sont expertes pour se cacher en plein jour.
Commencez par examiner les coutures, les plis et les fissures des matelas, des sommiers et des meubles rembourrés. Cherchez des petits points bruns clairs (fèces de punaises de lit), des tâches rouge-brun (punaises de lit écrasées) ou des insectes vivants.
Utilisez une lampe de poche pour éclairer les zones sombres, et soulevez délicatement les couvertures de papier peint, les moulures et les couvertures de prises électriques pour inspecter derrière.
Inspectez méthodiquement chaque zone, travaillant de haut en bas, pour vous assurer de ne pas manquer aucun refuge. N'oubliez pas de vérifier derrière les cadres de photos, les rideaux et autres objets décoratifs.
Utiliser Les Outils De Détection De Manière Efficace
Lorsque les inspections visuelles ne suffisent pas, les outils de détection peuvent aider à découvrir des infestations cachées, et choisir le bon outil pour le travail peut faire toute la différence dans l'identification rapide et précise des punaises de lit.
Vous devrez considérer le type d'espace que vous inspectez et le niveau d'infestation que vous soupçonnez. Pour les espaces étroits, un détecteur portable avec une sonde flexible peut être un élément clé. Pour les zones plus grandes, un détecteur de traitement thermique pourrait être plus efficace.
N'oubliez pas de suivre les instructions du fabricant et de calibrer vos outils régulièrement pour assurer l'exactitude. N'oubliez pas d'utiliser vos outils en conjonction avec des inspections visuelles, et non à leur place.
Inspecter Les Zones À Haut Risque En Premier
Démarrez votre inspection dans les zones à haut risque, telles que les lits, les canapés et les chaises, où les humains ont tendance à s'asseoir ou à se coucher pendant de longues périodes, car ces zones sont les plus sujettes aux infestations de punaises de lit.
Vous devrez examiner soigneusement les coutures, les fissures et les plis de ces zones, car les punaises de lit ont tendance à se congreguer dans les espaces étroits. Accordez une attention particulière aux zones autour des boutons, des fermetures éclair et des coutures, car ces dernières peuvent fournir des caches pour les parasites.
N'oubliez pas d'inspecter les zones environnantes, notamment les tête de lit, les cadres de lit et les meubles voisins, car les punaises de lit peuvent facilement migrer vers ces zones.
Identifier Les Signes D'alerte Précoces
En examinant les zones que vous avez inspectées, recherchez les signes révélateurs d'activité de punaises de lit, tels que des œufs ou des coquilles d'œufs petits et de couleur claire, des taches sombres ou des taches de sang, et une odeur douce et musquée qui rappelle souvent des fruits trop mûrs. Vous pourriez également remarquer des punaises de lit vivantes, qui sont environ de la taille d'une graine de pomme, plates et de forme ovale.
Assurez-vous d'examiner soigneusement les sommiers, les matelas et les tête de lit, car les punaises de lit se regroupent souvent dans ces zones. Faites attention à tout marque ou tache inhabituel sur les murs, les plinthes ou les meubles, car cela pourrait indiquer une activité de punaises de lit.
Enregistrement Et Déclaration Des Résultats
Vous devrez documenter soigneusement vos résultats d'inspection, notamment l'emplacement et la gravité de tout infestation, pour assurer un traitement efficace et prévenir les épidémies futures. Soyez précis et détaillé lors de l'enregistrement de vos résultats, notamment le nombre de punaises de lit trouvées, leur stade de vie, ainsi que tout signe d'œufs ou de taches fécales.
Prenez des photos ou des vidéos pour étayer votre rapport, en particulier si vous avez affaire à une infestation grave.
N'oubliez pas de noter les zones qui étaient inaccessibles lors de l'inspection, car celles-ci pourraient nécessiter une attention supplémentaire. Définissez clairement vos recommandations pour le traitement et fournissez un calendrier pour les inspections de suivi pour s'assurer que l'infestation est complètement éradiquée.
Conclusion
Vous avez achevé l'inspection approfondie, et maintenant, il est temps de conclure. Passez en revue vos constatations, vérifiant soigneusement tout signe de punaises de lit.
Enregistrez chaque détail, y compris des photos et des notes, pour créer un rapport exhaustif. Enfin, utilisez votre expertise pour fournir des recommandations pour le traitement et la prévention, veillant à ce que l'espace soit exempt de punaises de lit. Votre travail méticuleux donnera la paix d'esprit aux Parisiens et votre expertise les aidera à dormir mieux ce soir.
Anti Punaise De Lit
+33745624821
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Pourquoi le clavier gamer est mieux qu'un clavier à membrane normale?
Ceux qui ont utilisé des machines à écrire peuvent se souvenir du son qui a été entendu lorsque chaque touche a été utilisée et qui a été écrit sur la feuille de papier. Celui de la machine à écrire était un clavier mécanique et une sensation d'appuyer sur les touches des doigts beaucoup plus intense et différente de ce que nous ressentons lorsque nous écrivons sur le PC à l'aide d'un clavier normal.
La différence entre le clavier gamer et le clavier à membrane normal :
1) Pour être plus rapide à taper
2) Investir dans un clavier qui dure dans le temps
3) Les claviers mécaniques sont plus satisfaisants à utiliser
Alors que les premiers ordinateurs ont des claviers mécaniques, avec la diffusion des claviers dans tous les foyers du monde, les claviers à membrane se produisent moins car ils sont beaucoup chers à produire. Quiconque ne connaît rien aux claviers mécaniques aura sûrement utilisé toute sa vie un clavier à membrane normale, ceux qui coûtent 10 euros ou un peu plus et connaîtront à peine le énorme différence entre un clavier normal et un clavier mécanique , qui aujourd'hui est à nouveau très à la mode, très confortable surtout pour les joueurs et pour les dactylographes et les écrivains.
Sur la plupart des claviers normaux, une pression sur une touche enfoncer un dôme en silicone connecté à la carte de circuit imprimé sur une membrane qui recouvre l'ensemble du clavier, avec un seul interrupteur monobloc. L'appui sur les touches est donc très silencieux et presque sans retour haptique. La construction des claviers à membrane est beaucoup plus simple et moins chère que les cellules des claviers mécaniques, qui sont composées d'internes simples et séparés sous chaque touche.
Une différence importante est que dans les claviers à membrane, la touche doit être définie à fond, ce qui devient plus fatigant que d'appuyer sur une touche mécanique, qui à la place peut être abaissée même à mi-course. Une autre différence est que les touches du clavier mécanique peuvent être modifiées et reprogrammées, alors que sur un clavier à membrane tout est régi par le circuit imprimé sous les touches qui ne peuvent certainement pas être changées.
Les interrupteurs mécaniques sont de véritables interrupteurs physiques, ils ont une durée de vie beaucoup plus longue, ils créent une relation plus directe entre la personne qui tape et ce qui apparaît à l'écran, un peu comme lors de l'utilisation d'une machine d 'écriture. En raison du matériel et du travail de fabrication, les claviers mécaniques ont tendance à être plus épais, plus lourds et plus chers que les claviers à membrane, ce qui en fait un investissement effrayant (il peut aller jusqu'à 100 $), bien que changeant la qualité du travail sur PC.
Les principales raisons d'acheter un clavier mécanique peuvent être au moins au nombre de trois :
Ceux qui écrivent beaucoup à l'ordinateur trouveront que les claviers mécaniques peuvent réduire les temps de frappe au minimum. Selon le type de commutateur (que nous voyons ci-dessous), un retour sonore et haptique spécifique peut être obtenu lorsqu'une touche est détectée et qu'il est enregistré sur l'écran. Le soir, il n'est pas possible d'acquérir une sécurité en écriture sur l'écran sans avoir à vérifier une touche a été brûlée ou non et en fortement les erreurs de frappe.
L'un des plus grands avantages des claviers mécaniques est qu'ils sont durables et résistent à une utilisation intensive. Selon le modèle acheté, les touches sont conçues pour des dizaines de millions de frappes, bien au-dessus des claviers à membrane. De plus, étant donné que les commutateurs de chaque touche sont indépendants, si l'on arrive à casser, le clavier serait toujours fonctionnel.
Bien qu'il agisse d'un facteur subjectif, la plupart des personnes qui utilisent un clavier mécanique n'y retournent pas. Les clics acoustiques, la sensation de pression et le fait que les touches soient correctement enregistrées par l'ordinateur sont des facteurs importants que vous ne pouvez comprendre qu'en utilisant un clavier mécanique. De plus, selon la façon dont vous utilisez votre ordinateur, le type de retour de touche peut améliorer les jeux sur ordinateur ou accélérer la frappe.
Évidemment, tout le monde n'aime pas un clavier mécanique. Pour certaines personnes, ils peuvent être trop lourds, trop bruyants et pas si avantageux par rapport au coût beaucoup plus élevé qu'ils ont par rapport aux claviers à membrane normale.
Avant de découvrir certains des meilleurs modèles de claviers mécaniques à vendre, il est également important de connaître la différence entre les différents types d'interneurs ou d'interrupteurs qui peuvent composer un clavier mécanique . La plupart des claviers mécaniques sur le marché utilisent des commutateurs de type Cherry MX voici :
1) Cherry MX Black ce sont des commutateurs qui enregistrent les pressions de touche à mi-course et n'ont pas de retour tactile fort. Pour cette raison, le commutateur noir est recommandé pour les claviers de jeu, lorsque vous devez autoriser la même touche deux fois ou plus rapidement. Les claviers de ce type ne sont pas très populaires.
2) Cerise MX Rouge ou Silencieux sont des interrupteurs linéaires comme le Black, ils n'ont pas de retour tactile (donc silencieux) et cherchent peu de force pour la pression. Les claviers mécaniques Cherry MX Red sont populaires et recommandés pour les jeux.
3) Cherry MX Brown sont des commutateurs équilibrés, idéaux pour les jeux et l'écriture sur ordinateur. Ils sont parvenus d'un toucher doux, ne désirent pas une pression complète sur une touche pour s'enregistrer et n'ont eu que peu d'effort. Les claviers Cherry MX Brown avec commutateurs sont parmi les meilleurs vendeurs.
4) Cerise MX Bleu ce sont les meilleurs claviers pour les dactylographes, pour taper sur l'ordinateur comme les meilleures machines à écrire ont été utilisées. Ce type de déclencheur a un click audible et un retour tactile prononcé lorsque le point d'actionnement de la touche est atteint. Ils ne sont pas trop recommandés pour les joueurs, bien qu'ils fonctionnent toujours bien en raison du bon retour acoustique.
5) Cherry MX Speed sont les claviers les plus rapides, qui la course d'une touche est plus courte et la pression devient donc plus rapide, idéal pour un temps de réponse immédiat au toucher.
cliquer pour voir un clavier gamer pour ps4
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Biker du dimanche.
Janvier 2019. Je vois passer une annonce sur les réseaux sociaux « Vends Yamaha Virago. Parfait état. 1500 km. Comme neuve ». Un ami circassien s’en débarrassait. Sans vraiment me prendre au sérieux, comme un jeu, je clique un « ça m’intéresse! » Après moi déferlent un tas de « moi aussi ». Je dis à mon pote « j’étais le prem’s » Loyal, il me la réserve. Le problème c’est que je n’avais jamais fait de moto de ma vie, excepté à 2 ou 3 ans assis à califourchon sur le réservoir de la moto de mes parents jeunes marié.es. A cette époque, la sécurité laissait à désirer. Je ne pouvais donc plus reculer. Je récupère la machine : une magnifique 125 Yamaha Virago de collection. Fier de moi, je publie une photo de la merveille et là, un autre pote, Gérald Dumont, auteur libertaire s’il en est (celui-là même qui ne s’est jamais laissé intimider en continuant malgré les interdictions à jouer « La lettre de Charb aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes » souvent sous protection policière) m’envoie un message : « C’est dingue, j’ai exactement la même : rouge et tout ! On se fait une virée ? ».Juste le temps de prendre 2 ou 3 heures de leçon de conduite, service minimum de sécurité, freinage d’urgence, évitement et un peu de slalom entre les balises et hop ! nous voilà partis pour une randonnée sauvage sur les routes de Sologne. Pendant une pause, Gérald me raconte que lors de sa première sortie de novice il s’étonnait que les motards qu’il croisait lui fassent un signe de la main. Ignorant, comme moi au début, la vraie signification de ce salut, qui consiste à tendre le bras gauche vers le bas, il leur répondait d’un « coucou » tendre et affectueux - presque un bisou à distance - , en agitant sa main en l’air. Il me raconta aussi son premier contrôle de police par des CRS motorisés.
- Vous avez une assurance monsieur?
- Bien sûr !
- Où est l’attestation ?
- Dans mon portefeuille.
Et là, montrant le garde boue avant :
- C’est ici que vous devez la coller.
- Ah bon ! Je ne savais pas.
- C’est bon pour cette fois, vous pouvez repartir.
Impossible de redémarrer.
Le flic plutôt bienveillant et pédagogue lui indique alors un interrupteur rouge.
- Appuyez ici, ça ira mieux !
Comme sur la plupart des motos, il y a sur le tableau de commande de la Virago un coupe-circuit.
Après cette virée complice , je me suis senti un peu moins seul dans la découverte de ma nouvelle vie de biker du dimanche.
Patrice Douchet - 3 mai 2020

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Proposition intéressante de Bruno Latour de remettre mentalement les compteurs à zéro pour repartir sur de nouvelles bases. Faites l'exercice proposé, il est concret et invite à faire des choix en assumant leurs conséquences...
Il y a peut-être quelque chose d’inconvenant à se projeter dans l’après-crise alors que le personnel de santé est, comme on dit, « sur le front », que des millions de gens perdent leur emploi et que beaucoup de familles endeuillées ne peuvent même pas enterrer leurs morts. Et pourtant, c’est bien maintenant qu’il faut se battre pour que la reprise économique, une fois la crise passée, ne ramène pas le même ancien régime climatique contre lequel nous essayions jusqu’ici, assez vainement, de lutter.
En effet, la crise sanitaire est enchâssée dans ce qui n’est pas une crise – toujours passagère – mais une mutation écologique durable et irréversible. Si nous avons de bonne chance de « sortir » de la première, nous n’en avons aucune de « sortir » de la seconde. Les deux situations ne sont pas à la même échelle, mais il est très éclairant de les articuler l’une sur l’autre. En tout cas, ce serait dommage de ne pas se servir de la crise sanitaire pour découvrir d’autres moyens d’entrer dans la mutation écologique autrement qu’à l’aveugle.
La première leçon du coronavirus est aussi la plus stupéfiante : la preuve est faite, en effet, qu’il est possible, en quelques semaines, de suspendre partout dans le monde et au même moment, un système économique dont on nous disait jusqu’ici qu’il était impossible à ralentir ou à rediriger. À tous les arguments des écologiques sur l’infléchissement de nos modes de vie, on opposait toujours l’argument de la force irréversible du « train du progrès » que rien ne pouvait faire sortir de ses rails, « à cause », disait-on, « de la globalisation ». Or, c’est justement son caractère globalisé qui rend si fragile ce fameux développement, susceptible au contraire de freiner puis de s’arrêter d’un coup.
En effet, il n’y a pas que les multinationales ou les accords commerciaux ou internet ou les tour operators pour globaliser la planète : chaque entité de cette même planète possède une façon bien à elle d’accrocher ensemble les autres éléments qui composent, à un moment donné, le collectif. Cela est vrai du CO2 qui réchauffe l’atmosphère globale par sa diffusion dans l’air ; des oiseaux migrateurs qui transportent de nouvelles formes de grippe ; mais cela est vrai aussi, nous le réapprenons douloureusement, du coronavirus dont la capacité à relier « tous les humains » passe par le truchement apparemment inoffensif de nos divers crachotis. A globalisateur, globalisateur et demi : question de resocialiser des milliards d’humains, les microbes se posent un peu là !
D’où cette découverte incroyable : il y avait bien dans le système économique mondial, caché de tous, un signal d’alarme rouge vif avec une bonne grosse poignée d’acier trempée que les chefs d’État, chacun à son tour, pouvaient tirer d’un coup pour stopper « le train du progrès » dans un grand crissement de freins. Si la demande de virer de bord à 90 degrés pour atterrir sur terre paraissait encore en janvier une douce illusion, elle devient beaucoup plus réaliste : tout automobiliste sait que pour avoir une chance de donner un grand coup de volant salvateur sans aller dans le décor, il vaut mieux avoir d’abord ralenti…
Malheureusement, cette pause soudaine dans le système de production globalisée, il n’y a pas que les écologistes pour y voir une occasion formidable d’avancer leur programme d’atterrissage. Les globalisateurs, ceux qui depuis le mitan du XXe siècle ont inventé l’idée de s’échapper des contraintes planétaires, eux aussi, y voient une chance formidable de rompre encore plus radicalement avec ce qui reste d’obstacles à leur fuite hors du monde. L’occasion est trop belle, pour eux, de se défaire du reste de l’État-providence, du filet de sécurité des plus pauvres, de ce qui demeure encore des réglementations contre la pollution, et, plus cyniquement, de se débarrasser de tous ces gens surnuméraires qui encombrent la planète[1].
N’oublions pas, en effet, que l’on doit faire l’hypothèse que ces globalisateurs sont conscients de la mutation écologique et que tous leurs efforts, depuis cinquante ans, consistent en même temps à nier l’importance du changement climatique, mais aussi à échapper à ses conséquences en constituant des bastions fortifiés de privilèges qui doivent rester inaccessibles à tous ceux qu’il va bien falloir laisser en plan. Le grand rêve moderniste du partage universel des « fruits du progrès », ils ne sont pas assez naïfs pour y croire, mais, ce qui est nouveau, ils sont assez francs pour ne même pas en donner l’illusion. Ce sont eux qui s’expriment chaque jour sur Fox News et qui gouvernent tous les États climato-sceptiques de la planète de Moscou à Brasilia et de New Delhi à Washington en passant par Londres.
Ce qui rend la situation actuelle tellement dangereuse, ce n’est pas seulement les morts qui s’accumulent chaque jour davantage, c’est la suspension générale d’un système économique qui donne donc à ceux qui veulent aller beaucoup plus loin dans la fuite hors du monde planétaire, une occasion merveilleuse de « tout remettre en cause ». Il ne faut pas oublier que ce qui rend les globalisateurs tellement dangereux, c’est qu’ils savent forcément qu’ils ont perdu, que le déni de la mutation climatique ne peut pas durer indéfiniment, qu’il n’y a plus aucune chance de réconcilier leur « développement » avec les diverses enveloppes de la planète dans laquelle il faudra bien finir par insérer l’économie. C’est ce qui les rend prêts à tout tenter pour extraire une dernière fois les conditions qui vont leur permettre de durer un peu plus longtemps et de se mettre à l’abri eux et leurs enfants. « L’arrêt de monde », ce coup de frein, cette pause imprévue, leur donne une occasion de fuir plus vite et plus loin qu’ils ne l’auraient jamais imaginé[2]. Les révolutionnaires, pour le moment, ce sont eux.
C’est là que nous devons agir. Si l’occasion s’ouvre à eux, elle s’ouvre à nous aussi. Si tout est arrêté, tout peut être remis en cause, infléchi, sélectionné, trié, interrompu pour de bon ou au contraire accéléré. L’inventaire annuel, c’est maintenant qu’il faut le faire. A la demande de bon sens : « Relançons le plus rapidement possible la production », il faut répondre par un cri : « Surtout pas ! ». La dernière des choses à faire serait de reprendre à l’identique tout ce que nous faisions avant.
Par exemple, l’autre jour, on présentait à la télévision un fleuriste hollandais, les larmes aux yeux, obligé de jeter des tonnes de tulipes prêtes à l’envoi qu’il ne pouvait plus expédier par avion dans le monde entier faute de client. On ne peut que le plaindre, bien sûr ; il est juste qu’il soit indemnisé. Mais ensuite la caméra reculait montrant que ses tulipes, il les fait pousser hors-sol sous lumière artificielle avant de les livrer aux avions cargo de Schiphol dans une pluie de kérosène ; de là, l’expression d’un doute : « Mais est-il bien utile de prolonger cette façon de produire et de vendre ce type de fleurs ? ».
De fil en aiguille, si nous commençons, chacun pour notre compte, à poser de telles questions sur tous les aspects de notre système de production, nous devenons d’efficaces interrupteurs de globalisation – aussi efficaces, millions que nous sommes, que le fameux coronavirus dans sa façon bien à lui de globaliser la planète. Ce que le virus obtient par d’humbles crachotis de bouches en bouches – la suspension de l’économie mondiale –, nous commençons à l’imaginer par nos petits gestes insignifiants mis, eux aussi, bout à bout : à savoir la suspension du système de production. En nous posant ce genre de questions, chacun d’entre nous se met à imaginer des gestes barrières mais pas seulement contre le virus : contre chaque élément d’un mode de production dont nous ne souhaitons pas la reprise.
C’est qu’il ne s’agit plus de reprendre ou d’infléchir un système de production, mais de sortir de la production comme principe unique de rapport au monde. Il ne s’agit pas de révolution, mais de dissolution, pixel après pixel. Comme le montre Pierre Charbonnier , après cent ans de socialisme limité à la seule redistribution des bienfaits de l’économie, il serait peut-être temps d’inventer un socialisme qui conteste la production elle-même. C’est que l’injustice ne se limite pas à la seule redistribution des fruits du progrès, mais à la façon même de faire fructifier la planète. Ce qui ne veut pas dire décroître ou vivre d’amour ou d’eau fraîche, mais apprendre à sélectionner chaque segment de ce fameux système prétendument irréversible, de mettre en cause chacune des connections soi-disant indispensables, et d’éprouver de proche en proche ce qui est désirable et ce qui a cessé de l’être.
D’où l’importance capitale d’utiliser ce temps de confinement imposé pour décrire, d’abord chacun pour soi, puis en groupe, ce à quoi nous sommes attachés ; ce dont nous sommes prêts à nous libérer ; les chaînes que nous sommes prêts à reconstituer et celles que, par notre comportement, nous sommes décidés à interrompre[3]. Les globalisateurs, eux, semblent avoir une idée très précise de ce qu’ils veulent voir renaître après la reprise : la même chose en pire, industries pétrolières et bateaux de croisière géants en prime. C’est à nous de leur opposer un contre-inventaire. Si en un mois ou deux, des milliards d’humains sont capables, sur un coup de sifflet, d’apprendre la nouvelle « distance sociale », de s’éloigner pour être plus solidaires, de rester chez soi pour ne pas encombrer les hôpitaux, on imagine assez bien la puissance de transformation de ces nouveaux gestes-barrières dressés contre la reprise à l’identique, ou pire, contre un nouveau coup de butoir de ceux qui veulent échapper pour de bon à l’attraction terrestre.
Un outil pour aider au discernement
Comme il est toujours bon de lier un argument à des exercices pratiques, proposons aux lecteurs d’essayer de répondre à ce petit inventaire. Il sera d’autant plus utile qu’il portera sur une expérience personnelle directement vécue. Il ne s’agit pas seulement d’exprimer une opinion qui vous viendrait à l’esprit, mais de décrire une situation et peut-être de la prolonger par une petite enquête. C’est seulement par la suite, si vous vous donnez les moyens de combiner les réponses pour composer le paysage créé par la superposition des descriptions, que vous déboucherez sur une expression politique incarnée et concrète — mais pas avant.
Attention : ceci n’est pas un questionnaire, il ne s’agit pas d’un sondage. C’est une aide à l’auto-description*.
Il s’agit de faire la liste des activités dont vous vous sentez privés par la crise actuelle et qui vous donnent la sensation d’une atteinte à vos conditions essentielles de subsistance. Pour chaque activité, pouvez-vous indiquer si vous aimeriez que celles-ci reprennent à l’identique (comme avant), mieux, ou qu’elles ne reprennent pas du tout. Répondez aux questions suivantes :
Question 1 : Quelles sont les activités maintenant suspendues dont vous souhaiteriez qu’elles ne reprennent pas ?
Question 2 : Décrivez a) pourquoi cette activité vous apparaît nuisible/ superflue/ dangereuse/ incohérente ; b) en quoi sa disparition/ mise en veilleuse/ substitution rendrait d’autres activités que vous favorisez plus facile/ plus cohérente ? (Faire un paragraphe distinct pour chacune des réponses listées à la question 1.)
Question 3 : Quelles mesures préconisez-vous pour que les ouvriers/ employés/ agents/ entrepreneurs qui ne pourront plus continuer dans les activités que vous supprimez se voient faciliter la transition vers d’autres activités ?
Question 4 : Quelles sont les activités maintenant suspendues dont vous souhaiteriez qu’elles se développent/ reprennent ou celles qui devraient être inventées en remplacement ?
Question 5 : Décrivez a) pourquoi cette activité vous apparaît positive ; b) comment elle rend plus faciles/ harmonieuses/ cohérentes d’autres activités que vous favorisez ; et c) permettent de lutter contre celles que vous jugez défavorables ? (Faire un paragraphe distinct pour chacune des réponses listées à la question 4.)
Question 6 : Quelles mesures préconisez-vous pour aider les ouvriers/ employés/ agents/ entrepreneurs à acquérir les capacités/ moyens/ revenus/ instruments permettant la reprise/ le développement/ la création de cette activité ?
(Trouvez ensuite un moyen pour comparer votre description avec celles d’autres participants. La compilation puis la superposition des réponses devraient dessiner peu à peu un paysage composé de lignes de conflits, d’alliances, de controverses et d’oppositions.)
-- [1] Voir l’article sur les lobbyistes déchaînés aux Etats-Unis par Matt Stoller, « The coronavirus relief bill could turn into a corporate coup if we aren’t careful », The Guardian, 24.03.20. [2] Danowski, Deborah, de Castro, Eduardo Viveiros, « L’arrêt de monde », in De l’univers clos au monde infini (textes réunis et présentés). Ed. Hache, Emilie. Paris, Editions Dehors, 2014. 221-339. [3] L’auto-description reprend la procédure des nouveaux cahiers de doléance suggérés dans Bruno Latour, Où atterrir ? Comment s’orienter en politique. Paris, La Découverte, 2017 et développés depuis par le consortium Où atterrir http://www.bruno-latour.fr/fr/node/841.html
*L’auto-description reprend la procédure des nouveaux cahiers de doléance suggérés dans Bruno Latour, Où atterrir ? Comment s’orienter en politique. Paris, La Découverte, 2017 et développés depuis par un groupe d’artistes et de chercheurs.
Bruno Latour Philosophe et sociologue, Professeur émérite au médialab de Sciences Po Source : AOC media
"Ce serait terrifiant de ne pas profiter de cet arrêt général pour infléchir sur le système actuel" Bruno Latour et la crise du coronavirus
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Vous voyez ce petit interrupteur rouge et bien on n’avait pas appuyé dessus ne sachant pas à quoi il servait et bien on aurait dû car il permet au chauffe eau de chauffer l’eau 😱 bref on va petit déjeuner et on prendra notre douche après 😂
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Chambre Sérénité, au coeur de la ville (avec déclinaisons) Retrouvez dans cette harmonie naturelle une sélection de mobilier de valeur : > Paire de miroirs "Galerie” en métal, chez Atmosphera > Tête de lit en rotin “Kayan”, chez Drawer > Suspension “MARKO”, chez Alinea > Lampadaires “AJ" rouges, par Louis Poulsen chez Nedgis > Tables de chevet (portes en cannage) “WASKA”, chez La Redoute > Interrupteurs Doubles “VV ETROIT” en Hêtre naturel, chez l'interrupteur.com > Console Design Industrielle bois et métal “Léon”, chez so-inside.com > Accessoires déco : - Cache-pot en dolomite taupe, Maison du monde - Cache-pot en rotin Maison du monde - Housse de coussin à pompons marron, chez H&M - Taies d’oreiller percale “BELLVIK”, la Redoute Intérieure - Coussins “Pillow” en raphia, chez irina Kha > Papiers Peints : - Sélection Anambô - Panneau Blossom Almond Tree - Coordonné, chez Etoffe.com Moquette et Sisal mural à déterminer..
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Choisir la bonne couleur de vos interrupteurs et prises électriques
Il y a quelques années, l’idée d’harmoniser les interrupteurs et les prises avec la décoration intérieure n’était pas une priorité. Ces éléments étaient avant tout fonctionnels, destinés à gérer l’éclairage dans les différentes pièces de la maison. Cependant, avec l’essor de la décoration d’intérieur, leur rôle esthétique s’est affirmé. Les marques ont suivi cette tendance en proposant des…
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1963 Citroën ID 19
Sans réserve / No reserve
Vendu 39 680 € [$]
1963 Citroën ID 19
Sans réserve / No reserve
Carte grise française
Châssis n° 3284116
Moteur n° 0273010989
- Belle remise en état
- Depuis 14 ans dans la collection
- Version rare et recherchée
Mise en circulation le 15 juillet 1963, cette ID 19 arrivera dans le département du Rhône en 2005 avant que M. Romagny n'en fasse l'acquisition. Dans la collection depuis donc 14 ans aujourd'hui, elle fut acquise en 2007 auprès du professionnel Auto Retro Coup de Cœur. Elle présente aujourd'hui une teinte grise ardoise au très beau rendu et refaite dans le passé associé à un toit blanc conforme au modèle. Son espace intérieur est particulièrement accueillant est bien conservé. La sellerie rouge, probablement refaite dans le passé est en bel état et le tableau de bord est superbe avec notamment cet autoradio intégré Radiomatic et ses petits interrupteurs disséminés le long de la console. Côté mécanique, elle a notamment bénéficié en 2019 d'une révision générale et d'une réfection de certains correcteurs de hauteur. En bel état général, signalons simplement la présence de traces de corrosion sur le châssis signalés lors du contrôle technique qui seront à surveiller. Un tel exemplaire est devenu rare à trouver sur le marché car il est la promesse d'un voyage dans le temps à une époque où tout avait une autre saveur sur la route.
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Vesta II - Atmosphère
J’ai écrit ceci dans le cadre d’un atelier d’écriture, mais honnêtement ça faisait un moment que je voulais écrire sur l’atmosphère de Vesta II! Je l’ai déjà dessiné, mais l’écrire c’est pas pareil :p
La lumière aveuglante des néons et des nombreux écrans installés dans le quartier 3 donne l’impression qu’il faisait encore jour. Vesta II, la planète qui ne dort jamais ; la tête tournée vers les étoiles et le bleu profond de l’espace. La lumière qui émane du quartier 3, le plus peuplé de la planète, efface le scintillement des étoiles, ne laissant apparaître qu’un ciel bariolé. On y devinait facilement les vaisseaux en stationnement au-dessus du quartier 5 ou encore les faisceaux lumineux dansant sur le fond coloré, du quartier 1 et 3. On peut entendre des rires des passants, peu nombreux à cette heure, et sentir l’odeur de leurs cigarettes ou tout autres produit interdit.
Une voix robotique sort de haut-parleurs invisibles, crachant des ordres grave d’un ton monotone.
- Le couvre-feu est en cours. Merci de rester en équipe dans vos habitations.
Le son, bien que difficile à localiser, semble venir des façades des gratte-ciel environnant. Les éclairages des rues trésaillent à chaque fois que les ordres sont répétés, semblant utilisé la même source d’énergie. On devine près d’un de ces éclairages les vestiges d’un graffiti. Encore illuminé par la faible ampoule jaune, un cercle rouge ocre, dont il manque la moitié, se dévoile. On distingue à peine l’écriture au centre, la personne chargée de se débarrasser de ce tag ayant insisté pour la faire disparaître. Mais le D est toujours là.
Les immeubles noirs se dressent, découpant le ciel et projetant de longues ombres sur le sol. Un voile gris balais le haut des gratte-ciel : c’est la pollution et les fumées rejetées par les usines du quartier 4, qui enveloppe la planète tout entière et oblige les habitants a porté un dispositif de filtration d’air. Les tailles et formes variées des bâtiments laissent penser qu’ils ont chacun une utilisée propre et qu’ils ont été construits et modelés de telle façon pour une raison. Celui devant lequel nous nous tenons est un immeuble d’habitation : tout en hauteur et en largeur, noir et fait d’un métal venu d’ailleurs, il a été conçu pour abriter le plus grand nombre possible de vestariens. Vivant par groupe de 6 à 10 individus, la taille des appartements ne changent cependant pas. Ils sont tous identiques, simplement pivotés de telle ou telle manière, donnant à l’immeuble un air de tour faite en lego.
Une fenêtre ouverte nous laisse entrevoir l’intérieur d’un de ces appartements. Située près des nuages de pollution, aucune lumière ne s’en échappe. Plongé dans le noir, on distingue des lits superposés à droite, accueillant une équipe qui ronfle depuis longtemps déjà. Les animations du quartier ne semblent pas les déranger. À gauche, se trouve un espace cuisine et une odeur de repas épicé s’échappe du micro-onde laissé ouvert. La vaisselle qui déborde de l’évier sera faite le lendemain par un des robots ménagés. Une longue table en verre sert à la fois d’endroit pour dîner et de bureau de travail à l’équipe qui vit ici, des feuilles de calculs et des rapports de mission se mélangeant à des papiers de barre de céréales et autres confiseries.
Un tic-tac semble provenir des interrupteurs, facilement localisable avec leurs leds bleus incrustées. Couvert par le son de la rue, on l’entend à peine. L’alarme se répète. Le réveil de l’équipe sonnera plusieurs fois avant qu’ils ne se réveillent pour de bons.
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Q: la voiture peut grimper des murs? R: oui, tant que le mode arrière est réglé sur "mur", vous pouvez ramper sur des murs lisses, du verre et des plafonds. Q: pourquoi la voiture que j'ai reçu ne peut pas grimper? A: chargez la voiture avant utilisation, tournez l'interrupteur à l'arrière de la voiture sur "OFF", le câble de Charge s'allumera en rouge lors du chargement, et le voyant rouge s'éteint lorsqu'il est complètement chargé. Q: si je choisis 2 pièces, vais-je recevoir deux voitures? R: oui, vous recevrez deux voitures, deux télécommandes et deux voitures avec des boîtes de couleurs différentes. Q: pourquoi la voiture ne fonctionne pas lorsqu'elle est complètement chargée? R: la voiture n'est pas connectée à la télécommande, allumez d'abord la voiture, puis allumez la télécommande. Une fois la fréquence connectée avec succès, la télécommande peut être effectuée normalement. Pour d'autres questions, veuillez contacter notre service client professionnel pour vous aider à résoudre, merci Note: 1. En raison de différents lots de production, deux types de télécommandes envoient au hasard 2. L'arrière de la voiture peut ajuster les modes mur et sol 3. Le papier blanc au fond de la voiture ne peut pas être arraché, il doit être aplati lors de l'utilisation, assurez-vous que le mur est lisse, ce qui est bon pour le véhicule pour grimper la vitre. 4. Lorsque la voiture est en charge, ajustez l'interrupteur sur la position "OFF". 5. Si vous avez des questions sur le produit, veuillez contacter notre service client professionnel Modèle: MX08,MX-01,MX-17 Caractéristiques: télécommande voiture suspension carzero gravité Emballage: boîte de Couleur Batterie pour voiture: 3.7V 220mAh (incluse) Batterie de contrôleur: piles AA 3*1.5V (non incluses) Temps de charge: environ 0.5 heures Matériel: EPP En Plastique Mode de télécommande: poignée Configuration 3C catégorie: jouets de plus de 5 ans Couleur: bleu, rouge, jaune, noir Âge applicable: Junior Temps de la vie: environ 15-20mins Taille du produit: 13.5*7*3.5 CM -Jouer sur le mur, le toit ou le verre -Avant, arrière, rotation de 360 ° -Capacité culture. -Émotion, vision, développement intellectuel. -Ramper, mouvement cérébral manuel. -Préhension, sens, coordination œil-main. -Jouets interactifs, audition, communication parent-enfant, culture d'intérêt. 1 x Voiture 1 1 xremote contrôleur 1x câble de Recharge USB En Stock !!!Expédiez le colis dans les 24 heures. Soutien dropshipping/ De gros!!! Bienvenue à nous contacter si vous avez des questions. (Remarque: veuillez d'abord nous contacter si vous avez un problème avec le produit lorsque vous le recevez. Merci)
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14.49 € - Thlevel 12V Lumières Intérieure à LED Lampe Eclairage Voiture Lumineuse 48 LED avec Interrupteur Marche/ Arrêt pour Van Camping Bateau 2 Pièces
【Haute luminosité】 L'éclairage intérieur à LED comprend 48 LED haute luminosité. Il peut répondre à vos besoins de luminosité et vous apporter un éclairage confortable.【Contrôle gratuit】 Il y a des interrupteurs marche/arrêt à l'extrémité de la lampe d'éclairage à LED du plafond de la voiture, vous pouvez facilement l'allumer et l'éteindre à tout moment, de manière sûre et pratique.【Durable et robuste】 Il est composé de puces à économie d'énergie, d'une base en alliage d'aluminium et d'un boîtier PC à haute transmittance, avec une faible consommation d'énergie de 10W et une longue durée de vie de 50000h.【Deux méthodes d'installation】 Vous pouvez coller la lumière LED sur la surface lisse de la voiture ou du mur avec du ruban adhésif double face, ou l'installer de manière stable à l'aide de boulons.【Largement applications】 Vous pouvez installer la lumière intérieure dans le coffre de la voiture, le camping-car, la caravane, la tente, le garage, la maison, la cuisine, etc. Connectez le fil rouge au pôle d'alimentation "+" et le fil noir à l'alimentation pôle "-".
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Carnets de Pavie
Octobre le 17 J’avais minutieusement préparé la phrase en italien qu’il me faudrait dire. Vérifié mes choix lexicaux et la grammaticalité de la construction, entrainé ma langue à articuler la séquence, tout était prêt. Mais j’avais oublié que le gardien aurait alors à me répondre. Et je n’ai strictement rien compris. On s’est trouvés bêtes – ma phrase était bien alors il ne s’attendait pas à ce que je ne saisisse pas un mot de ce qu’il venait de dire – mais on s’est arrangés pour qu’il me remette les clefs, me montre l’appartement et m’explique le fonctionnement du chauffage, qu’il me demande combien de temps je restais : un mois. Pour faire quoi ? C’est ce que tout le monde me demande et je réponds toujours en riant que je ne sais pas trop. Je ris, pas parce c’est une blague mais précisément parce que c’est la vérité, et qu’elle m’inquiète un peu. Je vais travailler, oui, mais sur quoi je ne sais pas, et puis travailler un peu ça ne remplit pas les jours, quand on n’est dans une ville dont on ne connait rien ni personne ni la langue, et qu’on ne sait pas encore ce qu’on voudra faire des minutes.
Le 18 En plein centre du centre de la ville se trouve le palazzo del Broletto, où F m’a accueilli ce matin. On a d’abord installé dans ce palais du XIIème siècle l’évêque, puis l’administration de la ville et maintenant les chercheurs de plusieurs laboratoires. F m’a montré mon bureau dans la bibliothèque où s’entassent des handbooks dans toutes les langues et il m’a fait visiter le palais : des cloisons vitrées et des ordinateurs ont rejoint les murs de brique rouge, les sols pavés, les escaliers en pierre. La cour intérieure du palazzo est accolée à l’immense Duomo qui surplombe toute la ville et que j’aperçois de l’appartement, si je monte sur la table. Il n’y a pas grand monde. J’ai tout de même croisé le chef du département, un vieux syntacticien avec une tête de vieux syntacticien, qui m’a parlé de Dante et de Paris. Plus tard, V est arrivée, nous avons décidé des grandes lignes de mon travail et avons attaqué sans tarder. Quand j’ai levé les yeux, il faisait nuit.
Le 19 Je suis allé courir sur la rive du Ticino, qu’on peut remonter sur plusieurs kilomètres, une façon de faire entrer la ville dans mon quotidien. Je fais l’inverse aussi, j’insère mon quotidien dans la ville. En écoutant France Inter le matin par exemple. Je m’imagine m’installer ici vraiment, ce que ce serait, travailler en anglais, draguer en italien, manger des glaces et des focacce, m’habituer aux pavés irréguliers, rentrer en France de temps en temps pour donner des cours et voir les gens.
Le 20 Tordu des statistiques tutto il giorno. C’est ce que je vais faire ici, des modélisations mathématiques du comportement des enfants. Pour comprendre comment ils apprennent à communiquer, à parler. J’ai construit, ajusté et comparé des dizaines de modèles, sur mon ordinateur. Et le midi, avec F et L, je n’ai pas réussi à commander ma pizza tout seul.
Le 21 Dans la bouche les mots s’accidentent et me tordent la langue, en anglais tout se tend la mâchoire les lèvres le larynx se contracte les phrases se coincent pendant que les idées continuent de filer, le retard de la bouche s’accumule, les muscles s’énervent, les phonèmes se chevauchent et les idées déjà loin décampent, finalement, pour toujours, je ne sais pas si c’est la fatigue ou la complexité du topic, l’attente s’imprime sur les visages en face de moi et se creuse tandis que ma gorge s’est fermée totalement plus un souffle ne passe et je n’y peux rien, plus le choix il faut oublier la phrase et en commencer une nouvelle qui dira dix fois moins que la première quatre fois plus grossièrement, en arrondissant les consonnes à outrance en exagérant finalement mon accent pour qu’enfin on s’en sorte et c’est là que L s’illumine et me lance : Ohhh, you’re drunk! Damn I wish I was.
Le 22 Dans l’appartement, mes doigts du premier coup trouvent les bons interrupteurs pour les bonnes ampoules.
Le 23 La ville n’est pas si grande et en retournant courir, très vite je me suis retrouvé loin de toute habitation, de toute voiture, au milieu des forêts que l’automne avait commencé de déshabiller. Les bois ne portaient plus qu’une lingerie rougeoyante. Les rameaux des noisetiers déjà nus détaillaient leurs mouvements sur le ciel pale. Je courais, le soleil rasait l’horizon et le voile qui avait drapé la ville toute la journée se dissipait légèrement, délavant un violet dans le ciel, un rose d’octobre, un bleu charron – j’ai cherché la nuance en rentrant. Plus de bruit soudain, seulement les canards et mes pas sur le sentier, et j’ai pensé que finalement je pouvais respirer n’importe où. Je me suis dit : où que je pose mon pied ce sera toujours le même pied, sur la même planète. Un petit monstre à l’intérieur s’est rendormi.
Le 24 J’ai toujours trouvé que l’expression jour du Seigneur décrivait moins bien le dimanche que le jour du vide. Encore plus ici, où c’est le vide que je suis venu rencontrer. Je m’étais organisé pour lui faire une petite place, suffisamment grande sans être vertigineuse, en déambulant quelques heures dans les rues avant de prendre le train pour aller visiter la Certosa, à quelques kilomètres d’ici. Mais à la gare, sur le panneau d’affichage, il y a écrit partout CAN. On m’explique qu’à cause d’un sciopero, tous les trains ont été annulés. Alors le vertige que j’avais circonscrit s’ouvre béant. J’erre un peu perdu au milieu la ville. Mes pieds ne veulent aller nulle part mais ne peuvent s’arrêter. Ce malaise dans la poitrine qui m’empêche d’ouvrir les yeux, de savoir ce que je voudrais faire, où j’aimerais aller. J’ai trop chaud, mon col roulé me serre la gorge. Tout ce que j’envisage est médiocre. J’ai faim, et la nausée, les glaces et les spritz me dégoûtent. Les Italiens n’arrêtent pas de crier.
Le 25 Il fait nuit une brise s’engouffre par la fenêtre de la cuisine et ramène à mon nez l’effluve éthérée de son parfum. Il a dû l’oublier sur la maille de mon pull lorsqu’un élan ébrieux l’a poussé contre moi, il y a quelques heures. Appuyés contre la rambarde qui borde le Ticino. Avec l’odeur me revient son petit sourire en coin, après le long baiser qu’on s’est échangé, l’insouciance de son ton lorsqu’il s’excuse, I’m sorry I have an erection. L’aurais-je embrassé si nous étions en France ? Demain son odeur aura disparu, comme peut-être la promesse sur laquelle on s’est quittés, I’ll text you later, it was fun! Peut-être.
Le 26 Toute la nuit cette impression d’être un jeu de cure-dents qu’on tente désespérément de ranger à la perpendiculaire de la boîte.
Le 27 Parfois on décode bien tous les mots, toutes les phrases, on déchiffre l’accent comme il faut, mais on ne comprend quand même pas. Ce n’est plus un problème de langue, c’est un problème de sens. Il arrive qu’on ne comprenne juste rien. Rien du tout. Le langage rentre et ne rencontre qu’un vide, abyssal, qui vous saisit jusqu’à ce que le sol se dérobe : même ce qu’on croyait savoir on en doute. On ne sait rien finalement. Ou peut-être si mais c’est les autres. Les autres savent et comprennent, des choses que vous ne savez pas par quel bout attraper, et vous ne comprenez même pas ce que vous ne comprenez pas. J’ai pris mon mal en patience et pendant 3h j’ai écouté des gens disserter de philosophie des mathématiques et de la logique (Metaphysics of Domination and Mathematical Practice : d’accord). J’ai essayé de comprendre, puis de comprendre certains passages, puis de me concentrer sur ma respiration, puis de compter dans ma tête pour voir si j’arrivais à prédire quand l’horloge allait avancer d’une minute. Puis j’ai eu envie de gifler le type, puis de me jeter par la fenêtre. Heureusement le soir N a fait des pâtes à l’ail. C’était bon.
Le 28 A et N viennent d’arriver, elles resteront avec moi quelques jours. C’est drôle de les avoir dans ce quotidien. Ça sonne comme une septième mineure sur un accord parfait. Le garçon de l’autre soir, B, m’a écrit comme promis et lui est aussi est venu chez moi. Even though he pretends he’s not really a ‘relationship guy’ (whatever it means). Il portait beaucoup moins de vêtements qu’elles.
Le 29 Passer un coup de téléphone en italien, vingt secondes, comprendre ce que répond le type, petite victoire.
Le 30 Tomber malade aiguise brusquement l’impression qui domine lorsqu’on est dans un autre pays : on est à côté. Un à côté souvent léger, libérateur et grisant, le monde s’ouvre. Mais la fièvre alourdit tout et le pas de côté devient un océan infranchissable, qui sépare et isole. Tout est loin, tout est seul et je voudrais seulement : ma baignoire, mon émission de télé, mes compotes, ma langue française. Et pourtant, quelque chose en moi s’affermit à l’épreuve de la fièvre. Qu’est-ce donc, qui résiste et me tient, ici où tout m’est un peu étranger, si ce n’est moi ?
Le 31 Suis sorti du lit et ai pu profiter de la Toscane avec mes amis F et M que j’ai rejoints samedi. Les oliviers et leur huile, la gastronomie, le soleil, la Méditerranée. C’est la même mer qu’à Marseille, mais ici elle est différente, forcément, puisqu’on la nomme au masculin. Et questo mare è bello.
Novembre le 1er C’est le giorno di tutti i Santi et il pleut. Avec les vivants, nous sommes allés à Pise, voir si la tour penchait vraiment. Avant de rentrer, j’ai trouvé dans une librairie Harry Potter e la pietra filosofale. Peut-être qu’avec ça je ferai des progrès.
Le 2 De retour au laboratoire après le weekend, envie de rien faire. Comme à la maison !
Le 3 J’ai repensé à B et la facilité que j’avais eu à le draguer. L’aisance que j’avais découverte dans ma voix, alors que cette langue la rendait maladroite. Je pensais : ma bouche s’est dégagée de ses habitudes et ma peau de son tracas, mon corps a oublié son embarras en changeant de pays. Je me trompais. Je suis libre ici d’autre chose : de tout avenir pour cette rencontre. Émancipé des enjeux silencieux qui travestissent habituellement mes gestes et maquillent mes sourires. Réchappé des possibilités, donc préservé des calculs, je concentre mes équations au laboratoire. Le petit marionnettiste à l’intérieur, qui s’affaire pour que tout s’avance où il veut, celui-là s’est retiré. Il n’y a plus que moi. A l’inverse B (qui est clairement plus un relationship guy qu’il ne le disait) a l’air de voir beaucoup trop de futur dans chacun de mes gestes. Il propose à nouveau que je repousse mon départ d’Italie. Ça m’ennuie.
Le 4 J’aimerais venir à bout de ces analyses statistiques qui n’en finissent plus de recommencer – l’équipe ici me fait faire et refaire et je ne sais pas toujours pourquoi. Il me faudra pourtant présenter mes résultats dans quelques jours lors d’un workshop avec d’autres laboratoires du programme. En anglais. À cette idée, quelque chose se crispe à différents endroits de moi (gorge, intestins, jambes, certitudes, volonté de continuer). Rien n’est prêt.
Le 5 Cette joie inouïe, lorsqu’on appuie sur la touche Entrée du clavier et que le résultat s’affiche sur la console. Après des heures et même des jours à buter sans cesse sur le même problème, à le retourner dans tous les sens pour trouver une issue, à se voir opposer les messages d’erreurs, en rouge, à envisager des stratégies toute la journée (c’est-à-dire aussi sous la douche, en dormant ou en coupant un oignon). Et puis, on ne sait pas pourquoi, une idée survient, toute simple, qui demande seulement quelques lignes qu’on saisit à la hâte, avant d’oublier, et qu’on envoie, un peu fébrile, dans la machine. L’ordinateur calcule, un dixième de seconde, deux, trois peut-être et voilà, c’est le temps qu’il a fallu pour dénouer ce qui s’était emmêlé pendant des heures et des heures. C’est beau ! Comme une petite fête foraine dans ma cervelle.
Le 6 J’ai annulé mon retour en France ce weekend. Ça m’aurait trop coûté de rentrer. Ou peut-être de revenir ici, ensuite. Ça me dégage plein de temps pour me reposer, profiter. Je le passe à préparer ma présentation. Toutes mes pensées convergent sans relâche vers ce point, j’ai l’impression de ne pas voir le jour.
Le 7 B n’a pas voulu dormir chez moi hier soir, je me demande pourquoi. Aujourd’hui nous partons tous les deux visiter la chartreuse à quelques kilomètres de la ville. C’est si beau que l’idée me traverse de me faire moine ici. Le soleil fend le froid. B aussi, qui tient ma main pendant que nous déambulons. L’automne est sa saison préférée.
Le 8 J’ai tapé dans la barre du moteur de recherche : céphalées + douleurs cervicales. Google m’a répondu que j’étais stressé. Che cazzo. J’espérais quelque chose d’un peu plus dramatique.
Le 9 Ce petit pois prenait la place d’un éléphant dans mon crâne. Comme la princesse, ma peau s’était couverte d’hématomes et je ne dormais plus. Le petit pois était minuscule mais mes yeux ne regardaient que cela, mes oreilles n’écoutaient que son cri infime, mon corps sa dureté relative. J’étais pourtant au chaud, étendu sur vingt matelas confortables. Quand le moment est venu, je l’ai dégluti sans presque m’en rendre compte. Ma langue a fait ce qu’elle devait, l’anglais a coulé comme il fallait, et le workshop s’est bien passé. L’éléphant disparu a libéré de la place. Beaucoup de place, soudain.
Le 10 J’ai arrêté depuis un moment de passer par la jolie rue centrale de la ville pour aller au laboratoire. Ça va plus vite en passant par la piazza del Lino. À vrai dire, mes pieds le font tout seul pendant que je pense à d’autres choses : mon papier, le repas du soir, B à qui il va falloir que je parle, la météo de l’après-midi (est-ce que je vais pouvoir aller courir), mon manuscrit, l’expression en italien pour dire « à emporter » (da portare via), ce que j’écrirai ce soir dans mon carnet.
Le 11 En recherche qualitative, lorsqu’on conduit des entretiens pour répondre à une question, on dit qu’on atteint la saturation lorsque les nouveaux entretiens n’apportent plus de nouvelles informations par rapport aux précédents. J’ai l’impression d'atteindre la saturation des carnets de Pavie.
Le 12 Avant je rêvais de périples et d’ailleurs et d’exotisme, puis plus du tout, rien, niente, ces passions de voyage me semblaient ridicules, juste une histoire belle et fausse, ce besoin de voir d’autres paysages d’autres cultures, quand il s’agit seulement de cocher une case poster une photo dire oui j’ai fait l’Australie, le dire aux autres et se le dire à soi, la posture m’apparaissait soudainement, au fond je trouvais plus d’aventures à explorer les environs de chez soi, dans les aspérités du quotidien, et je dois dire que je suis toujours d’accord avec moi-même mais je vois la peur aussi qu’il y avait derrière tout ça, maintenant dévoilée, comme l’épais brouillard de Pavia qui s’est levé ce matin tandis que je la quittais : on est bien capables, finalement, d’exister n’importe où. Sur le port de Gênes, par exemple, où le soleil et la conférence dont je me suis échappé donnent au cappuccino une saveur particulière.
Le 13 Samedi pluie. Resté enfermé dans l’appartement. Pas pu faire autrement que de recommencer à travailler sur le manuscrit que j’avais décidé de laisser de côté.
Le 14 Je m’étonne de n’avoir pas encore eu envie de rentrer. C’est la même pluie partout. L’ennui a toujours le même arrière-goût.
Le 15 Voilà au fond la vie que j’aime : travailler à la maison, ne penser qu’à ce texte que je compose ou à ces analyses qui m’accaparent, faire une pause pour prendre une douche brulante puis danser et chanter à tue-tête cette chanson que j’écoute en boucle, fort, me remettre au travail, m’enfoncer dans le texte et la nuit qui tombe déjà. Parfois, sortir boire une bière.
Le 16 C’est peut-être la dernière fois que je dîne avec B avant mon départ. Je crois qu’il a trouvé mes carnets. Pas sûr que ça lui plaise. Nous verrons. Peut-être aura-t-il lu cette note avant d’arriver à l’osteria.
Le 17 Je me demande si la soirée aurait été aussi délicieuse – le risotto aussi bon, les rires aussi souples, son regard et ses lèvres aussi douces – si cela n’avait pas été la dernière. La vie a décidé : que j’arrive à Pavie que nos chemins se croisent et qu’on se plaise, puis que je reparte, et ce mouvement est devenu celui d’un baiser. C’est la finitude qui permet la beauté. L’idée est triste et jolie. Bien sûr, les choses sont toujours éphémères. Mais cette fois, je le savais.
Le 18 Quelque chose se serre à l’intérieur, à la perspective d’abandonner déjà la légèreté et la gratuité des choses qu’offrait ce séjour à Pavia. Je pourrais en rapporter un morceau.
Le 19 Je n’aime pas les au-revoir. Alors mon dernier jour ici je m’en suis enfui, pour aller saluer les Cinque Terre. Soleil vignes escaliers villages toutes ces façades toutes ces couleurs ruelles marches marches marches soleil transpi la mer Ligure petites olives grand ciel immense vagues musique soleil encore et puis la nuit.
Novembre le 20 Le meilleur filtre n’est pas sur insta : c’est la fenêtre sale d’un train qui s’enfuit. Ravit les usines, les vignobles, la ville et ses bourrelets abimés, les montagnes attentives, le soleil blanc de novembre, les câbles qui ondulent et caressent la brume. Rendre grâce à la magie fragile qui n’opère que si la chance interfère, et que le chiard installé deux rangs devant soi cesse enfin de mugir. La fenêtre alors peut retrouver sa musique, ouvrir le soir les feux fourmis des voitures, lampadaires sémaphores, les silhouettes anonymes dans la lumière des cuisines, champs endormis que le noir a saisis. Ralentir enfin – et lire en gros en blanc sur le bleu nuit : LYON.
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