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jardindescontes · 9 months ago
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Cycle 1 - Les Glycines Pourpres
✴︎ Chapitre 1
MS MR - Dark Doo Wop
Les rayons de la lune éclairaient à eux seuls le paysage urbain parisien. Outre les lumière des néons et des lampadaires, il nʼy avait quʼeux pour percer lʼobscurité de cette nuit pour la rendre mystique et y dévoiler le jardin de l’énorme manoir d’inspiration normand de l’avenue Foch. Ses colombages contrastaient avec le béton et la pierre des ses voisSophie. C’était un quartier chic, un quartier que la matriarche du coven avait toujours connu. Et elles voulaient que ses filles en bénéficie aussi. Tout semblait calme, il ne fallait pas déranger cette quiétude. Hortense se baladait dans le petit cimetière du coven qui se trouvait dans un renfoncement au fond de ce jardin. Il se délimitait par quelques colonnes en ruines. Les stèles étaient naturellement fleuries de belles amarantes qui retombaient en cascade, fournissant un abri à la demeures des morts. La jeune femme encapuchonnée rendit un dernier hommage à ses aînées décédées avant de tourner les talons et se diriger vers l’entrée de l’espace vert. Là, son amie Sophie l’attendait sous une arche séparant l’intérieur du petit château et la promenade. 
— On y va ? Sophie invita son amie à la suivre.
Hortense garda le silence et emboita le pas de sa sœur jusqu’à arriver à sa hauteur. Les deux amies se rendirent dans la grande salle où elles retrouvèrent leurs semblables en âge de participer à cette réunion. Elles s’installèrent sur l’un des bancs pas encore bondé et regardèrent autour d’elles. Beaucoup d’entre elles, ainsi qu’Sophie, se demandaient quelle était la raison de cette convocation . La présence massive des Hespérides - chargées de la sécurité du coven - indiquait que la situation était grave et inquiétante. Hortense se sentait oppressée par cette ambiance particulière et le regard d’Sophie posé sur elle.
— Tu te sens bien Hortense ?
— C’est un peu stressant.
Et pas seulement. Hortense savait quelle était l’objet de cette assemblée. Quelques jours auparavant, elle fut convoquée par la supérieures des Hespérides : Camille. Hortense était une Limoniade : les guérisseuses du coven. Ce sont des sorcières spécialisées dans la botanique, la médecine par  les potions et les plantes qu’elles pouvaient contrôler. Dans la citadelle, elles étaient trois — Hortense, Marjorie et Laurène — et la Grande Hespéride demanda à toutes de venir. Les Limoniades se retrouvèrent dans une antichambre quand la porte s’ouvrit brusquement sur Camille et son bureau. Cette dernière les invita à entrer et referma aussitôt la porte derrière la dernière. 
— Je vais vous demander de faire preuve de la plus grande discrétion. Il ne faut pas que la nouvelle s’ébruite pour le moment car la matriarche ne veut pas inquiéter nos soeurs. Et nous ignorons comment vont évoluer les choses. 
Hortense, Marjorie et Laurène se regardèrent avec interrogation et hochèrent la tête en guise de réponse, toujours dans un silence des plus religieux. 
— Mona est malade ? Se risqua de demander Marjorie.
— Hélas. J’imagine que vous avez remarqué ses absences répétées cet été. 
— Oui. Son absence lors des des célébrations de Lughnasadh ne passa pas inaperçue, remarqua Laurène.
Camille hocha la tête.
— Au début, on pensait que c’était bénin mais son état se dégrada. Elle fut hospitalisée un temps pour écarter une atteinte somatique.
— C’était si flagrant que ça pour qu’elle passe directement à la médecine moderne ? S’étonna Laurène.
— Oui je sais, ce n’est pas quelque chose de très conventionnel notamment venant de Mona. Qu’elle me pardonne mais vue son âge avancé, elle voulait s’assurer que son corps ne la lâchait pas. Personnellement, je pensais à un empoisonnement mais aucune trace d’un quelconque poison dans son organisme.
— Au final ? Intervint Hortense.
— Ils ont trouvé une insuffisance rénale qu’ils ont traité lors du séjour et elle semblait tirée d’affaire mais de retour ici, son état s’est dégradé. On surveille tout et ses prises de sang sont plus ou moins normales … sauf sa fonction rénale.
Un long silence s’installa. Hortense fixa le vide et réfléchissait aux propos de sa consœur.
— Ce n’est pas improbable que ce soit un empoisonnement notamment s’il y a de la magie derrière, conclut Hortense.
— D’où votre présence ici, termina Camille.
— Et quels sont ses symptômes actuellement ? Interrogea Marjorie.
— Extrême pâleurs, des sueurs nocturnes, des nausées et des vomissement. Se rajoutent à ça maintenant une photosensibilité accrue, de violentes céphalées, faiblesse dans les jambes … 
Plus la liste s’allongeait, plus les Limoniades palissaient à leur tour.
— Ça fait beaucoup …, s’inquiéta Hortense.
— Nombreux sont les poisons et les plantes donnant un ou plusieurs de ces symptômes mais là … ça me dépasse.
— Tu peux toutes nous inclure Marjorie. Tu parlais de sueurs nocturnes mais avait-elle de la fièvre à ce moment ? Demanda Laurène.
— Pas à notre connaissance. 
— Bon, j’imagine qu’il nous faut la voir pour que nous puissions l’ausculter, conclue à son tour Hortense. 
À ces mots, Camille se leva et se dirigea vers une porte au fond de son bureau. Elle posa la main sur la poignet en récitant une incantation. D’un geste de la main, elle incita les trois Limoniades à venir la rejoindre. Ensemble, elles franchirent la porte pour se trouver instantanément dans les appartements de la Matriarche Mona. Les volets étaient fermés et ne laissait passer uniquement des filets de lumière. Au fond de son lit, Mona semblait à moitié endormie. Quand elle entendit ses petites soeurs arriver, elle ouvrit les yeux et essaya de se relever. Camille accéléra le pas pour vite arriver au chevet de celle qu’elle protège afin de l’aider à faire face. Hortense, Laurène et Marjorie s’avancèrent lentement et présentèrent leurs respects. Il leur fallut un temps avant que leurs yeux ne s’habituèrent à l’obscurité de la pièce. Quand elles purent distinguer plus clairement leur aînée, la stupeur les saisit. En effet, la pâleur marquée, ses yeux vitreux et le visage creuser par la fatigue indiquaient que Mona était au plus mal. Hortense sentit une bouffée de stress s’emparer de son corps, son estomac se noua et lui fit mal. Voir la fondatrice dans cet état donna un coup de massue sur les trois sorcières car Mona était le pilier centrale du coven depuis son élection. Une matriarche est élue par l’entièreté de la sororité et reste à sa tête jusqu’à la fin de sa vie. Cette femme marqua profondément Hortense, entre autre, car ce fut grâce à Mona qu’elle put trouver dans le coven une seconde famille. 
Par la suite, les filles commencèrent à l’examiner sous toutes les coutures sans que la matriarche n’ouvrit la bouche. En sortant de là, les jeunes sorcières s’échangèrent des regards et se disaient qu’il fallait travailler d’arrache pied pour trouver un remède au mal qui sévissait dans les entrailles de leur Mona. Hortense voulait partir sur la base du poison mais ce n’était pas un empoisonnement banal avec des plantes et des incantations magiques. Camille les rejoignit peu de temps après. 
— Alors, qu’en pensez-vous ?
— Difficile à dire. Ce n’est pas si simple, si les médecins n’ont rien trouvé …
— On va déjà se pencher sur ce que nous connaissons et traiter les différents symptômes. On va concocter différents remèdes mais certaines plantes mettront du temps à pousser malgré nos aptitudes, intervint Hortense.
— Même si nous n’avons pas de notion du temps, j’imagine qu’il nous en manque …, Camille semblait sceptique.
— Nous allons déjà traiter les symptômes. Mais il faudrait que l’ensemble de nos sœurs soient au courant, il est important qu’elle se sente soutenue dans ce genre d’épreuve, même si ça lui coûte qu’on la voit ainsi, continua Hortense
— Je vais lui en parler, j’espère la convaincre, finit Camille après avoir hocher la tête.
Cela lui prit plusieurs jours afin de convaincre Mona d’admettre que ses cadettes étaient en droit de connaître la situation et de rédiger une sorte de communiquer pour les rassurer. De plus, il avait été décidé de ne rien dire sur la possible intoxication car s’il y a envie de nuire, il ne fallait pas que ça se sache. Du moins, feindre l’ignorance était capitale pour mener l’enquête. Pendant ces quelques jours, Hortense et ses acolytes avait déjà commencé à travailler sur quelques remèdes pouvant soigner ses symptômes. Mais la durée d’effet était limitée, si elle ne les prenait pas régulièrement, sa santé déclinait aussitôt et si la situation continuait ainsi, Mona aurait une accoutumance au potion. En d’autre terme, plus rien n’aurait d’effets sur la matriarche. 
De retour à l’instant présent, Hortense observa Camille montant sur l’estrade et fit face à l’assemblée. Elle s’éclaircit la voix et commença à lire le message de Mona. Tout le monde commençait à s’agiter et des chuchotements s’élevèrent dans la salle. Camille invita ses soeurs à se calmer et les rassura comme elle le pouvait. Hortense se dandinait sur le banc ce qui interpella Sophie.
— Tu savais ce qu’il se passait avoue. 
Hortense se tourna vers elle et se sentait un peu soulager que Sophie découvrit seule le pot aux roses. 
— Ne m’en veux pas, on devait garder ça secret. On a été convoquée avec les filles et … c’est préoccupant.
Sophie se mit debout un instant et balaya l’immense pièce du regard.
— Je ne vois pas Marjorie.
— On se relaye … je t’expliquerai quand on sera dans un endroit plus tranquille. 
Sophie ne posa pas plus de questions et se doutait que la situation inquiétait pas mal Hortense. Cette dernière réalisait que quelque chose de louche se passait. Pour que Mona se retrouvait empoissonnée volontairement, quelqu’un voulait prendre sa place ? Était-ce une tentative des chasseurs ? Hortense balaya ces questions de son esprits car bien qu’elle aimerait avoir des réponses à ces questions, ce n’était pas son rôle d’enquêter et elle le laissait volontiers aux Hespérides.  Quelque temps plus tard, les sorcières se dispersèrent, encore secouer par l’annonce de Camille. Hortense et Sophie regagnèrent leur chambre afin de discuter de la situation et histoire d’être tranquille. 
Les deux amies pénétrèrent dans le couloir principal. Elles se faisaient aussi discrète que possible afin d’éviter à Hortense de répondre à des questions indiscrètes. Les sorcières se contentaient dʼun simple signe de tête en guise de salutation dès quʼelles croisaient le regard d’une de leur sœur. Ne pas attirer lʼattention était leur mot dʼordre jusquʼà ce quʼelles soient dans leur antre. Même si Hortense nʼétait pas du genre à faire parler dʼelle, cette nouvelle eut l’effet d’une bombe. Plus elle se fondait dans les murs, mieux cʼétait. L’ambiance du coven avait bien changé depuis cette réunion. La plupart de ses soeurs n’étaient pas plus crédules qu’une autre, elles trouvaient bien que quelque chose clochait. Pourquoi s’en prendre à Mona maintenant alors que la vie était si douce et respirait la tranquillité ? Les temps tranquille perduraient depuis quelques siècles maintenant bien que les femmes étaient toujours oppressées. Humaine, chasseuse, vampire, louve-garou ou sorcière, les hommes ne savaient pas vraiment faire la différence. Les chasseuses ne vivait que pour perdurer les lignées. Rares étaient ceux qui arrivaient à les croire toute aussi compétente qu’eux. Concernant les sorcières, les lycanthropes et les vampires, il suffisait de regarder l’Histoire et bon nombre d’humaSophie avaient payé la peur des hommes. À partir du moment où nous appartenons au « sexe faible », les différences ne sont pas qu’infimes et elles se transforment en ravin infranchissable. Mais Hortense s’estimait heureuse : elle vivait dans une ère de paix … mais pour combien de temps encore ?
Ressassant les derniers évènement en tête pour ne rien omettre à Sophie, elles regagnèrent leur chambre dans lʼaile ouest. Instinctivement elles se faufilèrent dans les couloirs, monta les escaliers en prenant soin de ne croiser personne. Cʼétait plus simple dʼéviter les regards dans le château quʼà lʼextérieur car il était plus difficile de se mettre à couvert. Une fois devant la porte de la chambre, Hortense jeta un coup dʼœil derrière elle. Sa main virevolta devant la serrure et un cliquetis se fit entendre. La porte sʼouvrit sur une chambre suffisamment spacieuse et haute de plafond pour deux jeunes étudiantes en magie. 
Des tapisseries épiques mettant en scène des chevaliers et dʼautres personnages fantaisistes recouvraient les murs pour garder la chaleur émanant de la cheminée. En face du foyer reposait un tapis persan au ton chaud sur lequel étaient déposés deux voltaires avec une petite table en bois de chêne entre les deux. Une lampe art nouveau trônait sur cette dernière. Entre cette cheminée et ces voltaires se trouvait une petite table basse dans le même bois noble où étaient exposés quelques livres et babioles les aidant pour lʼapprentissage de la magie : un petit chaudron, des fioles, un kit de potion, des ustensiles, un herbier, une vitrine pour les gemmes d’Sophie, etc. Non loin de ce petit coin tranquille, contre le mur et à côté de la grande fenêtre en vitrail donnant sur la ville, une imposante bibliothèque fait de chêne également, se dressait au fond de la chambre. Elle était remplie de livres et de carnets. De lʼautre côté du grand vitrail, des lits superposés épousant parfaitement le coin de la chambre, dont les draps étaient paré de végétation grimpante. Au dessus de la couette, une couverture patchwork était pliée. Une descente de lit toute molletonné accueillait les pieds des jeunes sorcières lors de leurs réveils très matinaux. Tout comme les autres meubles, la table de nuit était fait du même bois. Dessus se trouver une petite lampe de chevet champignon. Un tiroir fermé où se trouvait des effets personnels complétait le meuble. Au pied de ces lits douillets se trouvait un grand et large bureau sur lequel traînaient des fournitures de peinture, de dessin, de calligraphie, un nécessaire de création de bijou, des gemmes qui traînaient etc. Hortense avait un goût plutôt prononcer pour les arts et elle aimait sʼy retrouver. Cʼétait son échappatoire. Pour Sophie, elle était une Oréade. Ce sont les minéralogues du coven. Spécialisées dans la lithothérapie, elles étudient et notent les effets que les pierres peuvent avoir sur les sorcières. Elles fabriquent les talismans, chargent les pierres de protections et elle savent contrôler la roche. D’où la présence de gemmes un peu partout dans la chambre. Le bureau était plutôt commun. Rien de particulier en soit et il était fonctionnel : des tiroirs, du rangement, une lampe de bureau éclairant suffisamment les travaux des jeunes femmes quand elles sʼacharnaient dessus chacune leur tour. Hormis les tapisseries massives, quelques unes des œuvres d’Hortense était placardé sur le peu dʼespace libre. Sinon des épaisses ficelles et des guirlandes traversaient la chambre. Des bougies se trouvait ici et là, procurant une ambiance tamisée quand Hortense et Sophie méditaient. 
Les lattes de parquet brillaient grâce aux flammes dansantes du foyer. Cet endroit, la jeune femme lʼaimait bien. Cʼétait son cocon, sa bulle de protection. Ici, elle était tranquille, apaiser quand ça devenait tendu. Les filles s’installèrent l’une en face de l’autre. Hortense prit un grande inspiration et dévoila les récents évènements.
— Camille nous a convoqué pour nous parler de Mona. Tu sais déjà les grandes lignes : Mona est souffrante. Et bien que nous, Limoniades, sommes à son chevet pour lui prodiguer les soins nécessaires … l’état de notre Mère est grave.
Sophie fixait Hortense avec attention.
— Avant tout ça, elle a fait un séjour à l’hôpital, ils n’ont rien découvert hormis un affection des reins et le fait qu’elle vieillissait. Camille espérait un empoisonnement mais rien ne se vérifiait sur les prises de sang et avec les filles, on a affirmé cette hypothèse en soulignant que c’était peut-être induit par la magie. Ou du moins, si Mona avait avalé quelque chose, il aurait été ensorcelé mais bon. 
— Difficile de le détecter, en conclut Sophie, mais vous avez trouvé quelque chose ?
Hortense hocha lentement la tête. 
— C’est une bonne nouvelle alors ! S’exclame l’Oréade.
— Pas vraiment. On a découvert que son organisme recèle en réalité un nombre inimaginable de substances toxiques en tout genre. Elles peuvent être sécrétées par le corps ou d’un aliment ou plante nocive. On ne soigne que les symptômes et éventuellement l’intoxication mais son état ne s’améliore pas vraiment. On en finit pas.
Hortense se laissa tomber sur son lit. Les derniers détails contés pompa l’énergie de cette dernière qui repensait au bourbier que le cas de Mona était. Sophie réfléchissait et essayait de comprendre.
— Vous soignez Mona au fur et à mesure, ça ira mieux non ?
— Le problème c’est que son corps en est imbibé. Les poisons non identifié la tuent à petit feu. Ça avance à une vitesse fulgurante. Tu l’aurais vu Sophie, elle est dans un piteux état. Son corps la lâche complètement, il ne se bas même plus, il la tue. Et on ne sait pas combien de temps il lui reste. De plus, on manque de ressources.
Sophie soupira et comprit la gravité de la situation. Elle rejoignit Hortense sur son lit et posa une main sur son genou.
— Vous allez y arriver.
— Je l’espère.
Un long silence s’en suivit. Hortense regardait le plafond, se triturant les méninges, imaginant les pires des scénarios qu’elle ne voulait pas envisager. L’anxiété la gagnait de plus en plus au fil des jours et les nuits sont courtes. Sophie le remarqua et se dit qu’elle pouvait lui donner un coup de main. 
— Tu as dit qu’il te manquait des ressources … de quel genre ?
— D’ingrédients principalement … même si des ustensiles ne seraient pas de trop.
— Quoi comme ingrédient ?
— Un peu de tout. Nos plants ne sont pas encore mûr, on essaye de mettre à contribution l’entièreté de nos dons mais il y a une limite : notre énergie vitale n’est pas inépuisable. Le stock est en péril mais on a pas le temps de sortir et personne ne peut le faire à notre place.
— Il faudrait que tu demandes à Laurène et Marjorie d’assurer toutes les deux pour le moment. Je t’emmène en ville pour trouver ce qu’il te faut. 
Hortense se redressa sur ses coudes et gratifia son amie d’un sourire.
— Merci, ce contenta-t-elle de répondre.
Sophie lui fit un clin d’oeil en retour et se releva. Elle décida de confectionner un anneau serti d’une obsidienne aussi noire que les ténèbres. L’Oréade voulait en faire cadeau à Mona pour encourager sa guérison. Hortense décida de se coucher même si elle se doutait que le sommeil repartira aussitôt qu’il est venu. Le reste de la soirée se poursuivit dans le calme, la prière et la méditation. Toutes les sœurs priaient pour que leur mère spirituelles et de cœur se remette au plus vite. 
La nuit s’étendait sur l’entièreté de la capitale. Son effervescence atteignit son paroxysme en quelques heures mais les vitraux — adaptés au fil des époques — empêchaient les sons de parvenir à Hortense qui se trouvait là. La sorcière observait d’une des fenêtres du petit château posé à flanc de la colline Montmartre. De là, elle parvenait à distinguer une partie du jardin entouré de haut mur et derrière, l’avenue commerçante. Les néons des enseignes éclairaient son visage qui se perdait dans le vide. Elle n’avait plus sommeil, Morphée étant partit dans d’autres draps. Elle s’était éclipsée discrètement de la chambre pour ne pas réveiller Sophie. Elle marcha un peu au hasard dans les couloirs et se retrouva devant cette fenêtre. Comme un papillon hypnotisé par une source lumineuse, Hortense fut sûrement attiré par les lumières urbaSophie. Jusque là, l’endroit était silencieux et désert. Mais quand elle tendit un peu plus l’oreille, elle put distinguer des bruits de pas qui venaient dans sa direction. La jeune femme tourna la tête et tomba nez à nez avec Marjorie.
— Tu n’es pas couchée Hortense ?
— Je te renvoie la question, dit l’intéressée étonnée de voir sa sœur dans les couloirs à une heure aussi tardive.
Marjorie laissa échapper un petit rire et vint se placer à côté de sa semblable. Elles ne parlèrent pas tout de suite, le silence traduisait quelque chose qu’Hortense pensait saisir.
— Ça se présente si mal que ça ? Finit-elle par dire.
— Oui. Plutôt. J’ai terminé les derniers remèdes que l’on pouvait faire en attendant la maturation et le prochain ravitaillement. Ça va être de plus en plus compliqué car cela va nous demander beaucoup plus de temps et d’ingrédients or, nous manquons de tout. Si on ne trouve pas ce que Mona a …
— Je sais, je sais … coupa Hortense d’un ton grave.
Un autre silence s’en suivit mais il dura moins longtemps que le précédent. Hortense ne mit pas longtemps à chercher ses mots.
— J’irai en ville demain. Je trouverai ce qu’il manque pour nous donner justement plus de moyens à défaut de nous donner du temps. 
— Tu sais où tu vas trouver ce genre de denrée ? s’inquiéta Marjorie.
— Sophie a ses adresses. Elle me guidera.
Marjorie grimaça un court instant et fixa de nouveau le vitrail. 
— Soyez prudentes quand même. Les temps ont peut-être changé mais les rues ne sont pas spécialement sûres. 
— Allons, les humains ne sont pas si terribles que ça.
— Je ne parle pas que d’eux Hortense. Même si les mentalités ont évolué, les peuples et leurs dogmes restent inchangé. 
Hortense soupira. Vu de cet angle, la Limoniade n’avait pas tort. Les guerres entre les différents peuples ésotérique existaient toujours mais c’était comme une sorte de guerre froide. Les sorcières du coven sortaient peu. Non pas par interdiction mais elles n’avaient pas suffisamment confiance au monde qui s’étendait par delà les murs de la citadelle. La peur d’être catégorisée, méprisée et marginalisée les dictait. Cependant, Hortense ne pensait pas de cette façon et se terrer participait à cet isolement. Qu’on le veuille ou non, le mal était fait et il n’appartenait qu’à elles de donner le change. Mais elle le gardait pour elle car la plupart de ses soeurs pensaient comme Marjorie. Elle ne pouvait en parler qu’à Sophie qui, à côté de ses préoccupation du coven, suivait des cours dans l’école de joaillerie de Paris. Et ce, au grand damn de certaines. Cela dit, Hortense pouvait faire confiance à son amie qui connaissait la ville presque comme sa poche. Leur conversation prit fin après un échange de banalités et dans un dernier regard, Hortense observa sa collègue disparaitre dans la noirceur de la nuit. 
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transparentgentlemenmarker · 3 months ago
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1er jour du printemps 2025
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Un éblouissant océan de tulipes s'étendant à l'infini à Hokkaido, au Japon. 20 avril bonne journée ensoleillée
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Tulipe rare une Lexica. Pendant des siècles la tulipe est  restée un joyau secret de Perse. Puis, des jardins de Constantinople, la fleur des sultans séduisit toutes les cours d'Europe dont celle du Roi Soleil avant de devenir le symbole de la Hollande
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Tulipe Triomphe panachée et frangée
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Poupre Pin
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Hermosa
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Pin on Ana Homar
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Queen of Night
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Nuit roi plutôt chère
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sasuhinasno1fan · 8 months ago
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When your boyfriend is a hero - Lukitty Week Day 2 2024
I had gotten distracted, but I did it. So, we've seen the episodes where Chat Noir has to be around Marinette, unknowing that she knows kitty better than he thinks. I did that, but with Luka. Reminder that this is set in the Wish universe where Luka is Scarlet Bug. Adrien has recently been given the cat miraculous and calls himself Bast Luck. Hopefully this still counts. It's still Adrien, he's just using a different name. @lukacouffaineappreciation Luka & Chat Noir (or in this case Bast Luck)
Luka knew this would have happened eventually. Getting sick from all the overworking. University classes weren’t bad, since he was doing a reduced schedule after getting extra classes done during summer break. It was just, Bob Roth decided that Kitty Section had to start their contract fully as school started for everyone involved and since the group wasn’t budging on those who helped them behind the scenes, most of the class was busy. Luka also knew a number of them would be out chasing akumas, thanks to the odd increase during the summer. Kagami had mostly spent it staying with Adrien, as her family was hosting Lila back from Japan, as she refused to return home and was apparently pitching a fit at the idea of staying at her new boarding school for the whole summer.
Akumas had been low for the summer, which was a blessing. With Su-Han taking over most of the Guardian tasks, Luka had actually gotten a break to go with Adrien to visit his family in Italy. The time there had been the subject of his first written piece for his songwriting class. Apparently, his classmates were a fan of the happy and in love emotions they got from the lyrics. Adrien used the recording as his new ringtone.
Anyway, now school had started back up and all the French heroes were busy thanks to Hawkmoth or Scarletmoth, who was showing up more and more. that added with Bob Roth’s brilliant plan to overload kids just starting new phases in their life and you ended up with Luka passing out in the middle of writing an essay so suddenly, Tikki freaked out and risked being seen to go find Juleka. Their mom was working in the middle of the French Riveria, and was ready to try and come back. Only, her current contract had actually been for charting the moving catwalk for a Fashion Week event, which turned out to be an unasked favour Jagged was doing for her. The pay check would set them up for their mom being able to stay around for a while, which they wanted, so Luka told his mom to stay put. Online classes were still done, but it did involve needing to replay recorded lectures over and set up a word document to text-to-speech live classes. Lying in bed meant he had time to work on assignments when the cold hadn’t muddled his mind. Tikki tried helping him speed along in healing, but like Plagg’s bad luck powers were a bit unpredictable, Tikki’s good luck powers were precise. She’d end up making him feel warm after shivering rather than break his fever. He appreciated the help non the less.
He was dozing off to the sounds of a book series Marc had recommended, an older one about fairies, their changeling warriors and the hidden princess of both Seelie and Unseelie courts, when the words about a war horse hiding behind long hair and beads was interrupted by the sound for an akuma attack warning. There had been one other attack during his illness and he almost ended up passing out before the fight even started. Bast Luck had to be the one to come up with a plan with his him, Scarlet Bug, Tigresse Poupre and Venom. He did well, but Luka didn’t want to place any of that stress on the others, not when they weren’t ready.
But moving…
After the noise from the notice stopped when he acknowledged it, the story started to continue only to be interrupted again by Juleka calling him.
“I don’t want you anywhere near that fight but you’re also the only one to get the akuma and make the charm, so listen ok? This is the plan.”
______________
Adrien wanted to throttle Hawkmoth on a daily bases but today was extra desirable because Luka was sick, nonna had sent the recipe for her miracle soup for her favourite devil boy and instead of making a pot to drop off to the liberty – between homework, cosplay pattern making and trying to word an email to Roth for the pictures he was promised for Kitty Section socials – he was here, actually dealing with an akumatized XY. The DJ was jealous of the popularity Kitty Section was getting and was taking it out on his father. word of targeting the band only just came up thanks to the balding yapping dog throwing them under the bus.
“I think I should go look after Luka.” Adrien suggested, while the group of them sat crouched behind an XY billboard. It was the only thing the overgrown baby wouldn’t try and destroy. “The guitar player? He’s like the true leader right?”
“Only cause he’s older. Rose is the front man.” Tigresse said before shaking her head. “I can take care of him, or better yet, get Scarlet to look after him.”
Adrien wanted to point out that Rose was less likely to be targeted because XY seemed to forget she existed half the time but Vixen interrupted him. “Where is Scarlet anyway? I asked that like 4 times already.”
Tarasq spoke from his collar. “He’s the only one who can get the akuma, unless you know of some other way?”
“I think having the person capable of destroying the item with the main person targeted is a better idea.” Adrien interrupted, trying to get their co-leader to listen to him.
“Why not focus on Adrien Rossi? He’s gone up against XY.” Tigresse reminded.
“He was also akumatized and stole XY’s voice after insulting him. I think he’ll be fine.”
“Does that mean the drummer is fine? I mean, he was the first akuma and he’s big.” Venom asked.
“Ok, but what about Juleka and Rose? Juleka is Luka’s sister and like you said, Rose is the front man. Shouldn’t we go after them?” Tarasq asked.
“Couffaine!” the akumatized XY screamed. “Show yourself, you fucking blueberry!”
Bast Luck gave Tigresse a look that screamed ‘see?’
“Ok, fine. Bast Luck, you go protect Luka. I’ll take care of Rose and Juleka. Venom, you keep an eye on Ivan. You two,” she pointed to Vixen and Tarasq, keep him distracted. I’ve got a plan, but it’s not gonna work if he has hostages or keep making a mess.”
“At least the ScarCat program will get to be used if Scarlet Bug doesn’t show up.” Vixen said, nodding to Tarasq. “Come on. think you can play keep away with a fake guitar player?”
Adrien didn’t wait much longer for Tigresse’s instructions, heading towards the Liberty. Last he heard, Luka was going to try and work on assignments, maybe sleep for as long as he could. Adrien knew his relationship with Luka was public knowledge, so he wondered if XY would go to Adrien’s house looking for Luka. the DJ was an idiot, so maybe they could luck out. how he was going to explain Adrien being missing, he didn’t know, but maybe he could expose his old Cat persona’s identity. But that might make the older one not trust him if he was willing to give out secrets so easily.
He reached the Liberty, confused when he saw Kagami’s red car and Luka getting into it. He didn’t feel bad jumping down onto the hood like Black Panther, just that the shaking startled them so bad it sent Luka into a coughing fit.
Kagami opened the sun roof, so he didn’t feel bad putting his boots all over the windshield, ignoring the computer’s voice about something being on it. “What are you doing?”
“I’d like to ask you that. My mother might be blind, but she will know if there’s a dent in the car. This thing senses everything that goes wrong with it and gives a report.” Kagami said, looking annoyed.
“Luka is being hunted by XY and he’s climbing into a car with you. I’m allowed to be concerned. Also, the city can pay for any damages Scarlet Bug can’t fix.” Adrien said, ignoring his friend to focus on his boyfriend.
Luka finally caught his breath, his eyes glassy but still looking determined. “My boyfriend’s place, I was going to go there, but Kagami’s house has better protection. We’re going over to Adrien’s apartment now to get him. My sister is with her girlfriend and Prince Ali at Le Grand Paris. I don’t know where Ivan is, but he texted that he’s ok.”
He was going to have to text the accurate locations to the others, but first… “Don’t you think XY knows about your boyfriend? Isn’t he a diplomates’ son? The Embassies have the same standard protection as things like the Mayor’s office.”
Adrien didn’t know why, but Luka got this look in his eye. he normally got it when he was keeping a secret from Adrien for a surprise.
“I’d rather just be with him. I’d feel better if I knew he was safe.”
That was so sweet. And so not helpful. Adrien wasn’t home as he was currently staring at his boyfriend, trying not to get red.
And why the hell was Luka smiling at him like that?
“I’ll bring him. Adrien. You just go to Kagami’s house and I’ll make sure Adrien gets there safe.”
“Really? See, I’ll always be a fan of Catseye but I think this is one of the reasons I love you Bast Luck.” Luka said, resting his chin on the drivers’ seat as he stared up at him, giving him the soft smile Luka gave him when he thought Adrien was being cute.
Ok, time to go. Adrien was never approaching his boyfriend as a hero ever again. Luka wasn’t even flirting, not doing a single thing that could be considered that and Adrien was nearly a mess from a few comments and looks.
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Luka felt a little bad making his boyfriend confused. He knew Kagami was going to get pulled in to fight since he and Juleka had to disappear to appear as themselves to keep XY on his toes. He had expected after Despera, Adrien wouldn’t want to split up – he had actually come to Kagami’s place, excuse that Bast Luck had to disappear to get back to the battle – but Juleka probably gave him some insistent demand that he needed to be there. As far as Adrien was aware, he’d left his boyfriend to rest inside the Tsurugi movie room while he took a while to get tea and get lost. While they were both gone and the house was empty thanks to Kagami’s mother being at the Japanese Embassy for some event or meeting, Luka was able to sneak back out onto the street. if everything was going well, Bast Luck should have XY’s item in hand with a Cataclysm and Scarlet Bug was going to show up to catch the akuma, before it spawned more.
The area by the fight was quiet except for XY’s yelling and the rumbling of buildings. He stopped by the front stoop of a building, trying to catch his breath. His hoodie was making him hot and the fuzzy pants was a choice but just a few more minutes and he could actually go back to bed.
“What are you doing here?”
Luka turned to see Bast Luck extending down on his staff.
Shit.
“Shouldn’t you be fighting?”
“Shouldn’t you be at Kagami’s house? I dropped off Adrien like I promised.”
“There you are, you blueberry!”
Fucking hell. XY, in all his weird, cheap Daft Punk look managed to get away and landed practically right on top of him. Luka spotted his sister, dress in her purple suit, looking panicked. Everything moved at once, XY screaming in anger, Bast Luck jumping towards them both, Tigresse yelling something and then the whole world spinning. Luka had to close his eyes to not be ill, only opening his eyes at the sound of Bast Luck’s staff. He was in Bast Luck’s arms, watching Ryuoko and Tigresse attack XY, rather violently. Kagami didn’t like XY and well, he’d do the same if the DJ tried attacking his sister out of costume.
The two landed on a roof a decent distance away and Luka felt worse at the worried look on Adrien’s face. “Are you ok? He didn’t get you did he?”
“No, no. I’m fine. thank you for saving me.”
Bast Luck looked annoyed, which, fair. “I wouldn’t need to if you stayed inside. You knew he was looking for you.”
“I know. I just…got worried he’d go after everyone else to get to me. I’m not exactly his favourite person.”
“I don’t think your boyfriend will exactly be happy with you when he hears about this.”
Luka knew that but if they wanted to end this now, Bast Luck had to get back to the fight. “He’ll be less thrilled if he finds out Team Miraculous couldn’t destroy the akuma in time.”
“Ah!. Ok, stay here! I’ll take you back myself ok?”
Tikki poked her head out when Bast Luck joined in attacking XY. “Poor Adrien. He’s gonna have a heart attack if Juleka can’t keep him busy so you can get back here. I’ve had some crazy experiences where holders don’t know everyone’s identity, but this had to be the most convoluted plan ever. You do plan on telling him right?”
“I will, just not right now. Once Su Han is more established as Guardian. Besides, it’s kinda cute watching your superhero boyfriend try not to overly panic when his supposedly civilian boyfriend is in trouble.”
Tikki sighed. “And here I thought my Egyptian holder trying to hide this from Anthony was bad enough.”
______________
Adrien found Luka curled up on one of the reclining chairs Bast Luck had left him in. It was weird finding out he could easily lift his boyfriend when sporting cat ears, since he was so used to feeling Luka’s weight whenever he laid on him. Seeing him out in the streets, seconds before XY spotted him took years off his life. Scarlet Bug had really crap timing, taking so long, but thankfully Luka didn’t try any other crazy self-sacrificing ideas and was waiting on the roof after Tigresse insisted on talking to the whole team while Scarlet Bug disappeared after fixing everything and shoving an anti-akumatization charm at XY.
“Hey. Time is it?” Luka asked, blinking tiredly at him. He had seemed pretty exhausted when Bast Luck brought him back to Kagami’s house. As much as Adrien wanted to call him out, Adrien had been in the kitchen for 30 minutes getting tea, not fighting an akuma who was after him, his boyfriend and the rest of their band because he got jealous of the attention. As far as Adrien knew, Luka stay right there in his seat, not at all whisked away and scolded by a hero with cat ears.
“Not long. how you feeling? I was going to start making soup when Bast Luck came to get me. You do know it probably would have been safer to stay separated right?” Adrien said, putting the mug down on the flat armrest and managing to snuggle in with Luka on the chair, letting the older boy use his lap as a pillow.
“Juleka was with Rose. Besides, you can’t tell me you didn’t enjoy being whisked away by a hero.”
Adrien raised an eyebrow. “I’ve met Scarlet Bug, twice in a situation where I could talk to him. Wasn’t that big a deal.”
Luka gave this sleepy smile. “I don’t know. I think I really like Bast Luck. He was very nice. Cute too, up close.” Adrien cleared his throat, not annoyed at the comment but he had to keep the lie up. “but you’re cuter.”
Adrien ran his hands through Luka’s hair. “Go to sleep. Trust me, when you wake up, you won’t even think Bast Luck is cuter than me.” Not if he had anything to say about it. he was not about to compete with his hero persona for his boyfriend’s attention.
Now only if he’d caught the smile Luka wore when he was teasing Adrien with information he already knew, maybe it would have started to click for the Italian boy, but for now, the secrets of Scarlet Bug and Bast Luck stayed where they were.
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malevolat · 2 years ago
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Lundi je me baignais dans la mer méditerranée quand sur les bords les sirènes gymnosophistes donnèrent leur corps au dur rayon du soleil.
Au large plus d'un chateau s'oubliait dans les cuisses acoustiques des calanques où le bleu virginal du ciel douait l'horizon d'un poupre irrésistible.
J'ai très vite chassé l'idée de regagner la grève préférant l'immobilité des flots dans l'absence du vent.
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ao3feed-peterparker · 21 days ago
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L'Incorrigible Spider-Man
read it on AO3 at https://ift.tt/ZN8XjYJ by valinko Résumé : En cours... Avertissement / Disclaimer : ❗️DISCLAIMER — FAN PROJECT NON OFFICIEL ❗️ Ce projet est une œuvre de fan inspirée de l’univers de Spider-Man. Spider-Man, Peter Parker, et les éléments associés sont des propriétés intellectuelles de Marvel Entertainment / Disney. Ce projet intitulé “Spider-Man 5896 – L’Incorrigible” est un univers alternatif créé à des fins non commerciales. Il ne vise en aucun cas à enfreindre les droits de Marvel ni à se faire passer pour une œuvre officielle. Tous les droits liés aux personnages originaux appartiennent à leurs créateurs respectifs. Crédits : Direction de projet, Auteur : Valentin "valinko" BINET Direction Artistique : Valentin "valinko" BINET Ecriture : Valentin "valinko" BINET Illustration : Arthenilis Impact Graphique et Visuel : Arthenilis, Valentin "valinko" BINET Words: 3, Chapters: 1/1, Language: Français Fandoms: Spider-Man - All Media Types Rating: Mature Warnings: Graphic Depictions Of Violence, Underage Sex Categories: F/M Characters: Peter Parker, Aunt May Parker (Marvel), Mathéo Gauthier, Marie Siany, Charnel, Silkworm - Character, Crâne Poupre, Tarantulys read it on AO3 at https://ift.tt/ZN8XjYJ
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jardindesgavrochards · 6 years ago
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Moutarde poupre sur Achillées et petites Oseilles #herbessauvages #comestibles #moutarde #poupre #feuilles #legumes #jardindesgavrochards #producteur #dealerdesaveurs #terroir #baiedesomme #instafood #instavegetable #photos (à Saint-Valéry-sur-Somme) https://www.instagram.com/p/Bwh1mGYHe3-/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=n6qtv6g5w15l
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letoilepourpre · 4 years ago
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it was funnier in my head
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toripar · 4 years ago
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tigresse says be gay commit arson.
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cpolitic · 5 years ago
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Macron / Mélenchon : La Pourpre et Le Noir Une parodie qui tombe sous le sens de par les symboles portés par ces deux êtres. Une parodie qui fera jaser dans les deux camps...
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revengemicrowave · 3 years ago
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okay, so you can pry Viperion and Tigress outta my cold dead hands, but. Hear me out. Tiger!Luka would have been a pretty obvious love rival to Chat Noir. Taller, older (fightmeAstrucIsweartoGOD), more mature / coughrespectsboundaries, a tiger vs a kitty cat, with a similar but ?flashier power...then he turns round and flirts with Chat too like the biking bi-king he is hwehhwehhweh
Perhaps it’s a little too cliche, but eh.
Edit: Damnit, forgot to mention. If Luka was a January/February baby and over 2 years older than Juleka, he’d be year of the tiger too, as Marinette says she’s year of the snake in Ikari Gozen.
Anyway, Zephyre: Viperion is Viper + Hyperion, and assuming it’s BOTH a Greek titan and poetry reference, I blended Zephyrus - Greek god of West wind to whom tigers are sacred - and the spelling of ‘Tyger, Tyger, burning bright’ from Blake’s The Tyger. Then just move the y to ‘fyre’ for the ‘burning bright’ and also because Couffaine means ‘from the coffin’ and pyres tend to refer to funerals...and bastardise the lot into one word :D also because gimme Greek epic and Romantic poetry nerd Luka ty x
I’ve got a bunch of sketches for Vipress Verde* and for Zephyre with some ideas for the gauntlet and all, but they’re so messy and I don’t get much time to clean them up T__T
*I know it isn’t perfect French, but it sounds good to me shhhh. And also if my dear darling Juleka went with ‘Tigress Poupre’ I’m assuming she’s the direct one and Luka overthinks.
Alsoalso I started a fic in annoyance at S4, but now it’s over 60k words and figuring out the date timeline in this show is driving me crazy. The few canon dates for reference make it WORSE
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fruitchouli · 3 years ago
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halloween 2022 vibe…
relique d’amour is the ghost… with incense and lilies…
attaquer le soleil marquis de sade is the scary crack house at the end of the street
muscs koublai khan is the werewoof..
full incense is the pope. or nun whatever
moon dance and tuberuese criminelle are lady vampires.. icy narcotic florals..
voleur de roses is dracula.. earthy red wine rose patchouli,..
habanita is mummy
poison and mandragore poupre and feminite du bois are witches! poison is more of an elvira type, mandragore poupre is some nature witch and feminite is a very ancient witch with a potion that makes her young and beautiful forever…
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Tigresse Poupre, tagged by Scout: I need an escape!
Scout: Fetch!
Ladybug: Oh no you don't! *wraps her Yo-Yo around Tigresse's leg*
Chat Noir: Milady, I don't think that's a good idea-
Ladybug: This is my chamce to finally catch her! I have to- WOAH!
Ladybug: *bouncing off a series of walls, cars, and poles as Tigresse shoots toward Scout, dragging Ladybug along* Augh! Ough, Shit, *Minecraft hurt sound effect*, Nononononono- FUCK!
Ouch, but accurate
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ao3feed-peterparker · 21 days ago
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L'Incorrigible Spider-Man
by valinko Résumé : En cours... Avertissement / Disclaimer : ❗️DISCLAIMER — FAN PROJECT NON OFFICIEL ❗️ Ce projet est une œuvre de fan inspirée de l’univers de Spider-Man. Spider-Man, Peter Parker, et les éléments associés sont des propriétés intellectuelles de Marvel Entertainment / Disney. Ce projet intitulé “Spider-Man 5896 – L’Incorrigible” est un univers alternatif créé à des fins non commerciales. Il ne vise en aucun cas à enfreindre les droits de Marvel ni à se faire passer pour une œuvre officielle. Tous les droits liés aux personnages originaux appartiennent à leurs créateurs respectifs. Crédits : Direction de projet, Auteur : Valentin "valinko" BINET Direction Artistique : Valentin "valinko" BINET Ecriture : Valentin "valinko" BINET Illustration : Arthenilis Impact Graphique et Visuel : Arthenilis, Valentin "valinko" BINET Words: 3, Chapters: 1/1, Language: Français Fandoms: Spider-Man - All Media Types Rating: Mature Warnings: Graphic Depictions Of Violence, Underage Sex Categories: F/M Characters: Peter Parker, Aunt May Parker (Marvel), Mathéo Gauthier, Marie Siany, Charnel, Silkworm - Character, Crâne Poupre, Tarantulys via https://ift.tt/ZN8XjYJ
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th3lost4uthor · 3 years ago
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Au Lotus Pourpre - Acte 4
Cela allait bientôt faire deux mois et demi depuis que le Seigneur Yuei avait, pour la première fois, franchi le seuil du Lotus Pourpre avec pour objectif d’instruire Ligi d’une mission capitale : parvenir à le faire aimer de son épouse ; qu’elle finira d’ailleurs par savoir comme étant nulle autre que Tricia Primer, devenue Tricia Yuei, seconde fille du Maréchal Primer, un intendant des armés réputé pour sa droiture et son attachement aux traditions.
Bref, encore une qui a dû naître dans la soie
mais se faire éduquer par le fer…
Au moins, on ne pourra pas lui retirer qu’elle est bien
tombée pour son mariage.
           Les visites étaient hebdomadaires, mais il arrivait également que l’homme étrange se présente en plein milieu de la journée pour lui poser un autre de ses dilemmes farfelus, avant de s’en retourner aussi vite qu’il était venu, bien que toujours avec une certaine classe et élégance qui ne manquaient pas d’attirer l’œil des clients. L’avantage de l’établissement était qu’il pratiquait une politique du silence et de sélection particulièrement sévère par rapport aux autres maisons du Quartier des Plaisirs : si vous étiez admis en ces lieux, c’était que vous apparteniez déjà à un certain ordre social… Inutile donc d’aller vous vanter d’y avoir croisé telle figure ou telle célébrité, à moins que vous ne souhaitiez également vendre la mèche concernant vos propres errances.
Après la cinquième semaine, le seigneur Yuei avait même commencé à lui écrire ! Ce n’était jamais rien de très élaboré, un gribouillis sur un morceau de parchemin arraché pour lui demander conseil sur une paire de collants ou bien la visite d’un lieu prisé… Mais jamais ne manquait, en tête et fin de ses messages :
 « À Madame Ligi du Lotus Poupre, …
… Avec ma plus sincère affection. »
             Ce n’était qu’une formule de politesse, comme des milliers que l’Archiviste devait bien pouvoir rédiger en une seule matinée de travail…
 Enfin, c’est toujours agréable d’y avoir pensé…
             L’automne passa, puis les premiers jours de l’hiver, mais les visites ne s’interrompirent ni ne s’espacèrent pour autant. La perspective d’un revenu régulier n’avait rien pour déplaire à Ligi, qui attendait parfois la fin de semaine avec impatience, réfléchissant aux jeux qu’elle pourrait lui faire découvrir et veillant à maintenir son cabinet de thé fourni des échantillons les plus frais. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter : l’affection que portait Tricia Yuei pour son mari n’avait que peu progressé, pire encore, elle avait l’impression que cette dernière commençait à s’enliser dans une relation univoque. Il fallait dire que le Seigneur Yuei était un homme qui… savait se contenter de peu, pour le dire poliment. Un sourire, un mot aimable, un hochement de tête dans sa direction : la moindre forme d’attention le ravissait et l’encourageait dans la poursuite de son amour. Heureusement, il semblait avoir conservé un brin de lucidité, car un soir, alors que les deux étaient, une fois de plus, installés autour d’un plateau de Gyu, il lança :
 « Madame ? » Deux billes furent déplacées vers l’autre camp. « Si vous deviez me complimenter, disons sur… mon apparence ou bien ma personne, comment… Comment vous y prendriez-vous ? »
             Ligi releva les yeux et tenta d’oublier les calculs dans lesquels elle s’était lancée dans l’espoir de remporter la manche.
 « Voyez-vous, si vos enseignements m’ont vraiment été d’une grande aide – soyez assurée que je ne porte aucun doute concernant ce sujet – toutefois… Je suis venu à penser que… Ne serait-ce finalement pas mes actions qui déçoivent mon épouse, mais plutôt la manière dont je… peux mettre en valeur les siennes ? » Soupir las. « Peut-être ma manière de la complimenter ne lui convient pas ? N’est pas à la hauteur de ses efforts ? »
             Le Seigneur Yuei pencha alors la tête du côté opposé à son monocle et croisa les bras ; une pose qu’il avait l’habitude de prendre lorsqu’il jugeait un ouvrage complexe, une idée étrangère… ou encore quelqu’un. La dame de compagnie se redressa aussi droite que son coussin, à présent ramolli par de longues sessions de jeu, le lui permettait.
 « Si je comprends bien votre requête, Seigneur, vous souhaiteriez… apprendre l’art et la manière de flatter votre épouse ?
- Tout à fait ! » Un large sourire presque enfantin illumina soudain son visage.
« Dans ce cas… » Songea Ligi. Mieux vaut… « Je pense qu’il est préférable que vous commenciez.
- En êtes-vous certaine ? » Moue inquiète. « Ne serait-il pas plus pertinent que vous me montriez d’abord un exemple ?
- Comment pourrai-je accorder mes enseignements sans savoir au préalable ce qu’il pourrait vous « manquer », Seigneur Yuei ?
- Hum… » L’homme se lissa la barbe un moment, jouant machinalement avec la perle d’argent. « Oui, cela se tient. » Profonde inspiration. « Alors, voyons-voir, laissez-moi un moment pour… »
             Il ne finit pas sa phrase. Ses yeux s’étaient fixés sur Ligi, inspectant de la première mèche de ses cheveux blancs au dernier pli de sa robe lilas. Après réflexion, la jeune femme commençait à regretter sa décision. En effet, si laisser l’homme prendre les devants pour lui épargner le risque d’un faux-pas était apparue comme la stratégie la plus sure, cela signifiait également qu’elle devenait la proie de son regard acéré. Ce-dernier ne portait, contrairement à d’autres, nulle trace de quelconques désirs lubriques, voire même d’une dangerosité cachée. Cependant, il lui était difficile de ne pas vaciller de par son intensité. Le Seigneur Yuei avait une façon toute particulière d’observer le monde qui l’entourait, car derrière une apparence anxieuse et gauche pour quelqu’un de son rang et âge, se tenait, pour ceux et celles le connaissant, un fin stratège. Un observateur. Il pouvait passer pour un solitaire dans une Cour impériale où tous se fréquentaient, mais c’était avant tout parce qu’il savait s’entourer des personnes dont il avait reconnu la valeur, la sincérité. C’était d’ailleurs l’une des raisons, outre son esprit, qui lui avait permis de se hisser aussi rapidement auprès des plus grands de l’Empire. Il ne côtoyait que les personnes qu’il avait vues pour ce qu’elles étaient réellement.
 « Ah, je crois avoir trouvé ! » Les minuscules piqures harcelant la peau de Ligi s’estompèrent en même temps que l’autre redressait son monocle. Raclement de gorge discret. « Si j’ai déjà pu vous exprimer ma reconnaissance par le passé, Madame, sachez que je n’aurai jamais assez de toutes les langues du monde pour vous dire à quel point votre rencontre a été l’une des plus heureuses que ce vieil homme ait pu faire dans sa vie… »
 Bon, un brin mélodramatique.
Quoique cela devrait plaire à celles
de la Haute…
 « Vous n’étiez pas obligée d’accéder à ma requête, et pourtant, vous l’avez surpassée. » Sourire léger. « Nos jeux et discussions nocturnes sont autant de souvenirs que je souhaite pouvoir garder pour les décennies à venir. »
 Erk…  C’est sincère, mais il faudra voir à éviter les sous-entendus tendancieux :
c’est bien la problème avec la prose noble.
 « J’apprécie votre vivacité comme votre force de caractère ; et même si votre subtil cynisme n’est pas toujours au goût de tous, je dois bien avouer qu’il est rafraichissant d’avoir quelque chose d’autre qu’une poupée de cire à qui parler… »
 Hum… ?
 « Là où je me trouve toujours empreint d’anxiété face à mon épouse, ce malgré toute l’affection et le respect que je lui porte, vous êtes parvenue à calmer mes angoisses – par la barbe de Noth’, vous avez même réussi l’exploit de me faire boire en dehors d’un dîner officiel, et je puis vous assurer que c’est un exploit !
 Il…
 « Vous savez tenir une discussion animée, vous êtes un merveilleux partenaire de Gyu, vous ne cédez pas à l’autre, peu importe son rang… » Ses traits s’étirèrent encore un peu. « Vous êtes perspicace, bienveillante, et… Et… »  Rictus gêné. « Et, en toute honnêteté, Madame... Vos yeux sont… »
 Non, il ne va quand même pas o- !
 « …magnifiques. »
             Ce fut le mot de trop. Face à l’incrédulité de l’autre, la dame de compagnie… perdit le peu de retenue qui lui restait. Dans le ciel, la lune était encore jeune, mais sous le toit doré du Lotus Pourpre, un rire retentit dans l’obscurité, un de ces rires dignes de ces soirées où l’alcool coulait à flot et où l’herbe n’était pas de celles que l’on laissait à infuser. Franc. Libre. Et Ligi en était la victime.
           Le Seigneur Yuei n’avait pas bougé d’un cil, stupéfait de la métamorphose qui venait de se produire. La délicate fleur qu’il avait côtoyée des jours durant… Et elle riait ! Riait ! Comme s’il s’agissait de la meilleure plaisanterie qu’elle avait entendue de toute son existence. Des larmes avaient même commencé à ruiner son maquillage, des mèches à s’échapper de la coiffure élaborée pourtant fermement tenue par un peigne d’ivoire.
           L’hystérie sembla finalement s’estomper après quelques hoquets nerveux difficilement réprimés, mais une poignée de secondes s’écoulèrent encore sans que, ni l’un ni l’autre, ne prononce un mot. Ce fut elle qui brisa le silence, les joues encore empourprées de son éclat :
 « J-Je vous prie de bien vouloir me pardonner, S-Seigneur Yuei. » Inspiration. Contrôle. « Je ne voulais en aucun cas vous témoigner le moindre manque de respect. Par-…
- Non. » Calme, sérieux.  « C’est moi qui devrais m’excuser. » Ligi se redressa. L’homme avait le regard voilé par la peine. « Aurais-je… Aurai-je dit quelque chose de mal… ? »
 Alors ça…
Ça c’est la meilleure.
 « Non, non, je vous assure : rien n’est de votre faute, vos compliments étaient très… bien pensés, c’est juste que…
- Je vous ai blessée. »
             C’était un constat. Une affirmation, mais qui demandait une élaboration… Des explications. Ligi soupira.
 « Oui et non… Disons que je ne m’attendais pas à ce que vous… Vous alliez sur ce terrain-là. »
 Voilà qu’elle en perdait son parler-noble maintenant !
 « Pourquoi donc ? » Une question. Simple.
« Vraiment ? » De l’audace à présent, de mieux en mieux. Elle n’en avait cure. « Allons-donc, Seigneur, j’ai bien compris que vous n’étiez pas familier avec notre « profession », mais vous devez bien avoir une petite idée, non ? « La sorcière des îles » ? « Le diable blanc » ? Tous ces surnoms ont autant fait ma renommée que mon image : une créature dont l’a entendu parler, que l’on paye cher pour admirer… et encore plus pour emprunter. Mais personne ne s’intéresse vraiment d’où cette différence peut bien venir. » Poings serrés sous la soie. « Je suis… malade. Rassurez-vous, cela n’est pas contagieux, c’est… de naissance. Mes cheveux, ma peau, même mes ongles si vous y regardez de plus près : ils peuvent paraître beaux de l’extérieur, mais ils sont fragiles. Un rien les abîme. Et le pire, ce sont mes yeux… » Elle se força à les lever vers son interlocuteur. « Vous les trouvez peut-être magnifiques, mais pour moi, ils sont un fardeau. Ma prison. Je… À cause d’eux, je ne peux pas sortir dehors – la seule fois où cela s’est produit - j’étais alors encore enfant - j’ai dû rester allongée deux semaines complètes dans le noir. Ma peau était couverte de brûlures. » Elle écarta un pan de tissu, découvrant une de ses épaules. L’autre eut un mouvement de recul. « Les cicatrices ne sont quasiment plus visibles, et comme ont déjà pu me le dire certains… « donateurs » … Cela ne fait « qu’ajouter à mon charme ».  Telle « une poupée que l’on aurait recousue de fils d’or » - hé, hé… » Soupir. « J’ai toujours trouvé drôle que les gens romantisent la souffrance des autres, mais jamais la leur, hum ? » 
             À nouveau, le silence s’instaura entre le client et son hôte. Ligi gardait désormais la tête baissée : elle avait échoué après tout. Elle, une pourpre, avait brisé son masque devant celui qui l’avait « embauchée », un gradé qui plus est. Cependant, ce qui la gênait le plus en cet instant, ce n’était pas tant le manque de respect ou même les révélations faites à un Seigneur, mais, étrangement, le fait qu’il s’agissait du Seigneur Yuei.
Les secondes devinrent des minutes. L’homme n’avait pas bougé et c’est à peine si vous pouviez entendre sa respiration. N’y tenant finalement plus, Ligi tenta une amorce. Quoiqu’il puisse en ressortir à présent, tout ce qu’elle désirait c’était une réaction de la part de l’autre. Qu’il parte même, qu’il lui laisse prendre l’air qui lui manquait !
 « Et puis… Un compliment sur les yeux d’une dame ? Sauf votre respect, Seigneur, c’est un peu du… « déjà-vu ». C’est cliché, vraiment, même pour une de ces histoires à l’eau de rose. Hé… hé, hé… »
             Rien.
 « Pourtant, j’en connais un rayon sur le sujet… ! » Rire forcé. « Passez ne serait-ce qu’une heure en compagnie de Mia, et je vous assure que vous serez capable de réciter l’intégralité des poèmes de rue par cœur ! »
             Toujours rien.
 « Pourquoi ne pas innover ? Je sais pas moi, les mains, les pieds, un grain de beauté ? »
             Aucun signe. Sa peau commença de nouveau à la démanger.
 « Et pourquoi complimenter, de toutes manières hein ?! » Elle perdait patience. « S’ils ne servent qu’à faire plaisir à l’autre sans qu’ils soient vrais, alors autant se t- !! 
- C’est vrai. »
             Ligi ravala son cri dans un hoquet. Devant elle, le visage du Seigneur Yuei s’était paré d’un sourire presque insolant tant il était rayonnant, le regard indéchiffrable.
 « Vous avez raison, Madame : un compliment sans sincérité n’a aucune valeur en soi. Les mots peuvent être jetés sans discernement, et si l’on peut les trouver charmants voire même agréables dans un premier temps, on en vient vite à l’écœurement… »
             Lentement, comme pour lui laisser la possibilité d’appréhender chacun de ses gestes, il se rapprocha d’elle. Lorsque les deux ne furent plus qu’à un bras l’un de l’autre, il reprit, le ton plus bas, comme lorsque vous partagiez un secret :
 « Mais peut-être le problème réside-t-il ailleurs ? » Il se mit alors à fouiller dans l’une des nombreuses poches intérieures de sa tunique, avant d’en ressortir ce qui aurait pu s’apparenter à un minuscule astrolabe. L’objet était fait de verre et d’argent ciselé. « Ceci, Madame, est un Stellerium, un outil indispensable à tout bon officier ayant affaire avec la Marine comme la Défense. En effet, cette petite merveille permet de prévoir avec une grande précision le trajet que devront emprunter les navires en s’aidant des étoiles. »
             Délicatement, il remit l’instrument dans les mains fébriles de Ligi, qui, déjà perturbée, était désormais angoissée à l’idée d’abimer le précieux bien. Le Seigneur Yuei, quant à lui, avait gardé son sourire encourageant.
 « Vous avez déjà dû entendre parler, si ce n’est voir, ce genre d’outil ? Je crois me souvenir que le Général Gonti a ses, disons, « habitudes » chez certaines de vos « consœurs » ? » Pause, suivie d’un léger ricanement. « Enfin, vous me direz, moi aussi à présent ! » Il tapota ensuite contre la paroi de cristal. « Alors, Madame, dites-moi : savez-vous comment l’utiliser ? »
             L’esprit de la jeune femme se focalisa sur les moindres détails du fameux « Stellerium ». Un répit bienvenu. Elle le retourna dans un sens, puis dans l’autre, inspectant les rouages et mécanismes que l’on pouvait deviner par transparence. Il semblait que la sphère n’était qu’une forme possible de l’instrument : le cerclage métallique, divisé en plusieurs anneaux concentriques, laissait en effet penser que, tel un astrolabe auquel elle l’avait comparé, l’outil pouvait être orienté manuellement. Quelques tours de vis habiles, des souvenirs issus de ses innombrables lectures, un cliquetis sonore, et…
 « Voilà… ? »
             Dans ses mains, la demi-sphère supérieure s’était rétractée pour laisser apparaître une multitude d’aiguilles et de gravures.
 « Bravo ! » L’homme lui reprit l’objet des mains, de manière aussi brusque qu’enthousiaste. « Vous y êtes parvenue sans aucune aide : il s’agit bien là de la première étape ! 
- Pre… Première étape ? » Froncement de sourcils. « Ne peut-on pas déjà lire les coordonnées ? 
- En effet ! Cependant… »
             Après un bref regard jeté aux alentours, il arrêta son choix sur une petite lampe à huile dont il s’accapara alors. Délicatement, il posa la surface de verre au-dessus de la flamme, et…
 Qu’est-ce que… ?!
             En l’espace d’une fraction de seconde, l’humble chambre où régnait auparavant une atmosphère tamisée venait tout bonnement d’exploser sous un feu turquoise. Partout sur les murs, le plafond…
 « Voyez-vous, Madame… » La voix grave la ramena soudainement sur le visage de l’autre, lui aussi illuminé de symboles et points, des étoiles, incandescents. « Il suffit parfois de placer les choses sous un autre angle pour révéler leur véritable nature. J’aime à croire qu’il en est de même avec beaucoup d’autres : les faits, les émotions, les gens… Les mots. »
             Presque aussi soudainement qu’ils étaient apparus, les éclats de lumières disparurent. Le Seigneur Yuei venait de ranger l’instrument et Ligi souffrait déjà de leur absence. Cela avait été si…
 « Je… Merci. » Elle se tourna vers l’autre. « Ce que vous venez de me montrer, je… Je n’avais jamais rien vécu de tel. Je ne savais pas qu’un tel prodige était possible, c’était tellement… technique mais beau à la fois, intense mais aussi apaisant. C’était… 
- Magnifique ? »
             Son regard n’avait pas changé de toute la démonstration.
 « Parfois, nous nous permettons des raccourcis : nous exprimons en un mot ce que notre cœur souhaite dire en cent. Ces facilités nous permettent de ne pas nous perdre en explications, mais il arrive également que ce soit les autres que nous perdons si nous ne leur en donnons pas les clefs… » Comme elle avait pu le faire tant de fois auparavant, il prit ses mains dans les siennes. « Magnifique, terme dérivé de magnus, signifiant « grand », « imposant », ou encore « fastueux ». Régulièrement employé pour décrire quelque chose de beau, grandiose, quelqu’un qui « fait les choses en grand ». Et plus rarement… » Il lui murmura. « … pour quelqu’un « qui rend les choses plus grandes » … »
             L’homme reprit alors sa position, sur son siège, celle-là même qu’il avait avant de lancer toute cette histoire de flatteries, de même que le chaos qui s’en était suivi.
 « En venant ici, au « Lotus Pourpre », j’avais épuisé toutes mes options. J’étais…
- Désespéré… ? » Tenta Ligi, presque gênée de reprendre le même qualificatif qu’elle avait lancé à Mia pour le décrire.
« Oui, c’est juste, hé-hé, j’étais désespéré. Malgré tout ce que j’avais pu entreprendre, mon épouse ne s’épanouissait pas dans sa nouvelle vie, elle me… Je le crains, mais… Je pense qu’elle me haïssait. » Soupir. « Comment lui en vouloir ? Être forcée par son propre père d’épouser un vieillard qu’elle ne connaît que de nom ? J’ai appris à me montrer aimable avec le temps, mais savoir comment aimer ? Voilà une toute autre paire de manches si vous voulez mon avis ! Cependant… »  Son regard se perdit. « Si vous pouviez voir son sourire quand elle est heureuse… Entendre les mots charmants qu’elle est capable de vous offrir… Je ne sais pas ce qu’est le bonheur pour quelqu’un d’autre, et je saurai donc bien incapable de lui fournir. Mais si aimer c’est vouloir vivre ces instants encore et encore… alors oui, je crois que je suis amoureux de Dame Tricia, ma femme. » Ses yeux se fixèrent à nouveau sur la dame de compagnie. « Et depuis que je vous ai rencontrée, depuis que je suis vos conseils, j’ai l’impression de la voir plus heureuse qu’elle ne l’a jamais été avec moi ! Même nos parties de jeu, nos discussions banales, elles… Elles ont donné davantage de couleurs à ma vie. Votre vision, votre perspective… Vos yeux, Madame, ont élargi mon univers des possibles. Ils l’ont « rendu plus grand ». » Sourire. « Vos yeux, Madame… sont magnifiques. »
             L’aplomb avec lequel cette dernière phrase fut prononcée lui donnait l’air d’un constat plus que d’un réel compliment, la conclusion indéniable d’une équation retorse. Il n’y avait pas d’autres solutions possibles, car ce n’était pas tant le plaisir de son interlocuteur que recherchait le Seigneur Yuei dans l’art de la flatterie… C’était de lui proposer un autre angle d’approche : un qui lui permettrait de se voir tel qu’il le voyait. Honnêtement. Entièrement.
 « Ha… Haha… » Elle essuya avec sa manche ses joues sans se soucier des traces de poudre qu’elle y laisserait. « Très bien, très bien, je vous crois, Seigneur. Et je crois également que… j’ai compris où vous souhaitiez en venir. » Derrière le tissu, un sourire. « Néanmoins, il faudra tout de même veiller à revoir votre vocabulaire. Magnifique ? Personne n’emploie ce terme aujourd’hui ! Pourquoi pas « ravissante » tant que vous y êtes ?
- Comment ?! » L’autre porta une main à son cœur, faisant mine d’être blessé par la remarque. « Vous apprendrez, Madame, que j’ai été formé par les plus grands Maîtres-Scribes : nulle langue n’a de secret pour moi !
- Mais dites-moi donc, Messire, vos Maîtres-Scribes tiennent-ils le discours de la Cour ?
- Absolument !
- Et l’Antique Parler ?
- Ils l’emploient pour demander le pain comme le sel !
- Alors je suppose que ces grands savants et vous-même possédez tout un chapitre, que dis-je, un rayonnage entier, consacré à la langue du cœur de ces dames ?
- Hum… » Haussement d’épaules défait. « Touché, Madame, touché… »
             Les deux compères d’infortune échangèrent un regard malicieux. Des gamins qui s’étaient construit une cabane autour d’une couverture, des tasses de thé, et un plateau de jeu. La tempête était passée, et une fois de plus, ils avaient tenu.
 « Splendide, alors… ? » Ironisa l’homme au monocle. « Charmante, peut-être ?
« Peu importe les termes, Seigneur Yuei. » Elle tenta de défroisser sa robe, sans succès. « Simplement… Prenez le temps de les lui expliquer ? Laissez-la les apprivoiser à sa manière et si, par malchance, ils venaient à la blesser… » Un éclair de culpabilité traversa les iris sombres. « Parlez-en ensemble… ? Comme nous venons de le faire ? » Elle supprima un nouveau rire nerveux. Froncement de sourcils. « Je suis sincèrement désolée que la leçon de ce soir ait été aussi…
- Ne vous en faites donc pas ! » Il avait repris un peu de son excentricité naturelle. « Que vaut donc la théorie sans la pratique après tout ? À ce titre, je vous présente également mes excuses… Je ne savais pas que vous… Enfin, qu’il s’agissait là d’un sujet sensible pour vous. Je crois que j’ai encore beaucoup à apprendre sur… toutes ces choses.
- Non, non, ce n’est rien ! C’est… Vous ne saviez pas, c’est plutôt une erreur, qu’une… faute en soit. » Elle se détourna vers les assiettes et coupes traînant sur la table basse. « De toutes manières, je n’y prête plus guère attention. Du moins, j’essaye. »
             Le Lettré hocha gravement de la tête, un grondement affirmatif pour l’appuyer, avant de se lever également pour ramasser les quelques affaires personnelles qu’il avait dispersées. Au dehors, la nuit ne tarderait pas à céder sa place au jour.
           Ligi était affairée à remettre un peu d’ordre dans ses appartements pour s’économiser cette tâche une fois ses heures de sommeil rattrapées, prête à saluer une dernière fois son hôte avant qu’il ne quitte les lieux, quand elle fut alertée par un timide raclement de gorge.
 « Hum, je vous prie de bien vouloir me pardonnez pour cette interruption, mais… » L’homme désigna la porte. « Pourriez-vous déverrouiller la porte s’il-vous-plait ? Il me semble vous avoir vu prendre la clef quand je suis entré. » Main jouant avec la perle d’argent. « Enfin, je peux toujours essayer de descendre par le balcon si vous voulez, mais vous savez qu’à mon âge – héhé !
- Oh, non, ne vous inquiétez pas, vous pouvez sortir, elle-… »
             La jeune femme s’arrêta nette dans son élan. Une image venait de lui traverser l’esprit. Un souvenir. Une réalisation. Machinalement, elle s’empara de la clef, restée sur sa commode, et se dirigea vers la porte. Un tour, deux même, un tintement métallique : la porte s’ouvrit.
 Je… Je l’avais… ?
 «��… elle est faite pour ça. 
- Un grand merci, Madame ! Mais la prochaine fois, j’insiste pour que nous prenions ensemble le temps de remettre cette pièce en état : je m’en veux un peu de vous avoir laissé ce travail. Sur ce… » Il lui remit une petite pochette de tissu, lestée de plusieurs pièces, dorées à n’en point douter, avant de s’incliner légèrement. « Puis-je espérer vous retrouver la semaine prochaine ?
- Bien entendu, Messire. Lunis, aux alentours de neuf heures ?
- Je vous attendrai dans le hall.
- Je viendrai vous chercher. »
             Un sourire, et ils se quittaient pour regagner leurs mondes respectifs. Elle finissait de redresser les couvertures des fauteuils et s’apprêtait à aller passer ses habits pour enfin se coucher et profiter d’un sommeil qu’elle savait mérité, quand soudain :
 « Ah, et… Madame ? » Elle releva la tête juste à temps pour le voir disparaître à nouveau dans la nuit. « Lui aussi, je le trouve tout à fait charmant… Votre rire. »
             Plus tard, quand elle se glissa dans les draps frais de son lit, fermant les yeux et se plongeant avec délice dans les bras d’Épheus, une dernière pensée la fit sourire.
 Finalement, il n’est pas si mauvais que ça,
en compliments…
  ~ Fin de l’Acte 4
  ______o.).O.(.o______
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letoilepourpre · 4 years ago
Text
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I read an article saying that cats lie on keyboards because they’re imitating you so I couldn’t not do that with chat
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none-of-your-biscuits · 3 years ago
Note
consider: chat noir and tigresse poupre terrorizing the other heroes with an accordion and a ukelele
Ysuishsgshs it's the one thing with the girl being annoyed by the boy with the like trumpet except tigress can actually play ukelele but chat can't play accordion so it's hell
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