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Nous migrons notre blog ! 

Après avoir rédigé une centaine de posts... nous nous sentions à l’étroit sur tumblr. Voici donc notre nouveau blog migré sur Wordpress. (migré = vous y retrouverez tous les anciens posts). Cliquez ci-dessous pour y accéder !

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Puerto Natales à El Calafate

17-18 juin 2017

17 juin... C’est l’anniversaire de Lucille! 30 ans, c’est pas rien. Après toutes ces émotions dans le parc de Torres del Paine, nous prenons un bus matinal pour rejoindre El Calafate et la Patagonie argentine avec pour prochaine étape : le Fitz Roy.

Un message de notre Lullue préférée pour ses 30 ans! Cliquez ICI pour le visionner.

Nous nous installons pour une journée de repos dans le El Calafate Hostel... C’est pas vraiment le grand luxe. Mais après les jours passés dans le froid, le chauffage au sol nous paraît tout simplement la meilleure invention de tous les temps!

Une petite surprise attend Lucille : un appel skype groupé avec ses amis pour prendre des nouvelles et lui souhaiter un joyeux anniversaire!

Adèle et Russel qui ont pris la même direction que nous après le trek W nous rejoignent pour un repas et un petit gâteau de fortune dans un restaurant local.

Et histoire de fêter ça dignement, nous faisons aussi une petite escale dans un très bon restaurant local!

L’intéressée est radieuse!

Pas toujours facile de fêter son anniversaire sur la route! Mais le repas était très agréable.

Après ce jour de repos bien mérité, nous nous apprêtons à découvrir l’un des glaciers les plus impressionnants du monde : le Perito Moreno.

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Trek W (5/5)

16 juin 2017

Aujourd’hui, nous partons voir le levé du soleil sur l’attraction phare du parc : Les Torres Del Paine. Nous nous réveillons vers 7h dans la nuit, par -15°C, pour partir... décidément, marcher dans la neige et le noir devient notre spécialité! C’est avec un peu de regrets que nous partirons juste 20minutes plus tard que prévu car Mauricio notre guide pensait qu’il ne faisait de toute manière pas assez beau pour voir le lever du soleil sur les Torres... Et à notre grand bonheur, il avait tord!

Nous n’avons jamais un terrain si difficile car la neige est tombée pendant la nuit ! De la neige fraîche jusqu’aux genoux, la frontale au front... Nous sommes épuisés : Adèle toujours l’épaule bloquée, Russel des engelures aux doigts de pieds et Adrien avec le genou qui se coince. L’avancée est rude, douloureuse, et sans repos avec Mauricio qui souhaite rattraper le temps perdu à attendre le beau temps.

En ce 5ème jour, l’objectif est de monter voir le lever du soleil sur les Torres del Paine. La montée se fait sans les sacs puis, descente pour remballer notre tente et notre matos, avant de rejoindre l’entrée du parc pour être récupérés par le bus

Après une heure de marche, nous entrapercevons les tours !  Déjà le soleil commence à les éclairer. Douleurs, douleurs, et froid, mais nous persévérons !

Le soleil illumine cette merveille de la nature. Le fabuleux spectacle du levé du soleil sur les Torres nous enchante même si malheureusement nous ne sommes pas exactement au sommet. Les couleurs de feu s’entrelacent et contrastent avec le froid et la glace laissés par la neige de cette nuit.

ENFIN ARRIVES! Magnifique ciel bleu! Nous arrivons un peu tard pour la photo complète au levé du soleil, mais le spectacle n’en reste pas fantastique. 

Une petite photo avec nos amis Adel et Russel - qui porte le bon bonnet pour l’occasion- des sourires fatigués mais sincères. Quelle chance de voir cette merveille dans de pareilles conditions après 5 jours d’effort!

Un petit oiseau - que nous avons surnommé Grumpytpit - habitué des touristes, attend qu’on lui donne quelques graines. Avec l’épais manteau de neige, il est difficile de trouver de la nourriture dans les parages.

Adrien - que nous avons surnommé Princesse Disney pour l’occasion - dompte la bête à coup de granolas glacés. C’est d’ailleurs ce même granola dur comme la glace, qui a cassé quelques second plus tôt la contrainte orthodontique de Lucille! Croquez la vie à pleine dent !

Une photo qui rend bien l’ambiance des lieux, EPIQUE!

Maintenant, il faut faire le chemin du retour. Nous redescendons à notre abris-bus en bois préféré, celui qui contient des sacs poubelles remplis de nourriture accrochés aux poutres.

Puis nous remballons les tentes. Je prends ces quelques lignes pour re-préciser qu’il faisait très très froid! donc pour défaire les tentes...bonjour les doigts qui gèlent!

Nous redescendons la vallée, sac au dos, alors que l’épaule d’Adel est bloquée, et le genoux d’Adrien est en feu. Nous faisons nos adieux à ce lieu magique de la nature patagonienne.

Nous redescendrons en prenant notre temps. Adrien et Lucille se détacherons du groupe pour pouvoir ménager les genoux qui n’en peuvent plus. Nous savions que le bus était tard dans l’après-midi (et nous avions compris que le guide Mauricio avait complètement oublié et a pressé le pas en vain)

Nous arriverons seuls, frigorifiés, blessés et exténués en bas au camp. Nous attendons notre bus dans un bar-chalet -un peu à la Chamonix- devant des petits poêles qui font notre bonheur. Lucille, au bout du rouleau, engueulera un peu le guide qui, au lieu de s’occuper de ses blessés, avait pressé le pas parce qu’il n’avait pas retenu l’horaire du bus à 4h près.

Mais nous rentrerons fiers de nous, une belle aventure s’achève. Après avoir déposé rapidement notre matériel chez l’adorable Guillermo de Rental Natales, nous sommes heureux de prendre deux douches chaudes consécutives pour nous décrasser et nous réchauffer. Nous fêterons notre victoire avec un GROS sandwich avec Adel et Russel dans le meilleur petit resto montagnard du coin. Que du bonheur! Le lit avec draps est divin... it’s the little things that count!

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Trek W (4/5)

15 juin 2017

Nous nous lançons pour la plus longue journée du trek W. Nous partons à l’aube pour essayer d’arriver avant la nuit au “Campamento Torres”

4ème jour indiqué en rouge sur la carte. Les autres jours, nous avions toujours pu trouver un moyen de s’alléger de notre sac pour une partie du chemin. Mais pour ce trajet en particulier, nous porterons les sacs de 60L bien remplis sur le dos du début à la fin. C’est parti pour près de 9h de marche dans la neige!

Nous quittons le glacier de la vallée frances alors que les premiers rayons du soleil caressent le sommet

A l’ombre du massif de Torres del Paine, nous admirons le soleil qui illumine progressivement le paysage

Nous longeons pour une première partie de la journée le lac Nordenskjöld

Notre chemin traverse une petite plage de galets gelée. Mauricio nous taquine en nous demandant si l’on souhaitait s’y baigner... après tout, nous n’avions pas pris de douche la veille! Il fait très beau certes, mais aussi vraiment très froid. Nous faisons des pauses brèves pour ne pas nous refroidir. Pour l’instant, le moral est bon et pas de blessure à signaler

Nous arrivons devant une cascade de glace, il ne s’agit heureusement pas de l’escalader, c’est plutôt une rivière gelée à traverser.

Mais les petits crampons de randonnée sont nécessaires pour éviter la chute dans l’eau froide

Tout le monde est équipé, nous pouvons poursuivre!

Notre guide, Mauricio, mène un train soutenu pour que nous puissions arriver avant la tombée de la nuit au campement.

La team au grand complet! Nous avons eu beaucoup de chance de faire ce trek en compagnie d’Adèle et Russel, un couple d’australiens un peu plus âgés que nous mais qui n’avaient vraiment pas besoin de préparation physique puisqu’ils participent régulièrement à des courses de type Ironman. Glups!

La chaîne de montagne de Torres del Paine sur notre gauche permet de garder la motivation au plus haut, nous l’avons presque domptée! C’est en ce dernier jour que tout se joue.

La météo est extraordinaire, le blizzard du premier jour ne semble jamais avoir eu lieu

Nous continuons à longer la rive septentrionale du lac que nous laissons bientôt derrière nous

Nous marchons plus péniblement alors que nos pieds s’enfoncent de plus en plus profond dans le manteau blanc.

Nous apercevons la montagne derrière laquelle se cache les fameuses Torres del Paine que nous prévoyons de voir le lendemain matin

On avait dit “plus de rivières glacées”? Pour la peine, encore une petite pour le plaisir!

Ces obstacles fatiguent mais sont de toute beauté

La plaine de neige s’étend à perte de vue, nous avons fait une pause déjeuner mais l’épaule d’Adèle commence à la faire souffrir...

Heureusement, le parc national de Torres del Paine s’offre à nous dans toute son immensité. Nous croiserons uniquement un ranger dans le sens inverse, nous sommes seuls au monde depuis 4 jours!

Lucille maîtrise maintenant ses crampons et cavale le long des pentes glacées!

Sur notre droite, nous laissons une forêt calcinée : vestige des incendies qui ont ravagé le parc les années passées et qui ont notamment pour conséquence qu’il est interdit de faire le moindre feu, même quand il fait -15°C dans la neige!

Nous poursuivons la route et franchissons un nouveau pont suspendu : un par un!

Dans la neige fraîche, nous pouvons observer les traces des 3 espèces animales qui occupent la région de gauche à droite : le renard roux, le puma et le randonneur sauvage! Malgré une attention de tous les instants pour essayer de voir un puma, le félin échappe à nos appareils photo.

Nous avons quitté la protection des montagnes, facilitant la formation d’un lourd manteau neigeux. A cela s’ajoute que nous ne prenons pas la voie la plus empruntée, mais plutôt un raccourcit pour gagner du temps. Nous sommes donc sur une petite piste avec la neige jusqu’aux genoux. Nous arrivons à suivre le rythme soutenu du guide mais Russel attend régulièrement Adèle dont l’épaule la fait souffrir.

Nous commençons la dernière ascension vers le campement où nous dormirons ce soir au pied du dernier mur vers les Torres!

La nuit tombe et nous remontons progressivement en longeant le Styx ou quelque soit le nom de cette rivière peu avenante dans la lueur du crépuscule!

nous sortons les frontales, il est temps de terminer le parcours. Il reste 1h à parcourir (calcul pour une marche de jour sans neige...) Nous finirons la journée épuisés dans la nuit à la recherche de notre campement

Le guide aura d’ailleurs du mal à retrouver le camp dans la neige qui s’est accumulée et nous ferons quelques aller-retour bonus dans la neige profonde. Heureusement, il retrouve le chemin derrière un bosquet et nous rejoignons un nième abris en bois et la pelle qui nous permet d’aller “aux toilettes”.

Les pieds sont frigorifiés, Russel et Adrien ont les chaussettes complètement détrempées et il faut monter la tente pour une dernière nuit dans la neige. Adèle est au bout du rouleau mais s’accroche à l’espoir de voir les Torres au levé du soleil le lendemain. Le genou d’Adrien qui avait commencé à tirer le 3ème jour présente commence à être vraiment douloureux. La compagnie est mal en point mais déterminée à finir l’aventure!

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Trek W (3/5)

14 juin 2017

Nous poursuivons nos aventures dans notre trek du W dans le massif de Torres del Paine avec ce troisième jour de marche ayant pour objectif le point de vue anglais dans la vallée française depuis le campement italien qui domine un lac au nom norvégien... Tous les explorateurs voulaient s’attribuer une part du gâteau enneigé de la Patagonie!

Ce matin, nous remballons les tentes aux aurores, car 8 heures de marche nous attendent... Bon, il faut savoir que les aurores en cette latitude et saison sont à 9h du matin. Mais quand même! 

Nous monterons notre camp au camp italien au pied de la vallée française, puis nous irons explorer celle-ci. Un ciel bleu, de la neige, un froid glacial et pas de vent aujourd’hui, une superbe météo pour marcher! Sur le plan, le parcours en violet. 

Juste avant de quitter le camp, deux renards apparaissent sur la route. En recherche de nourriture et d’eau, car le temps est rude.

L’un d’eux décide de faire le beau pour la caméra d’Adrien, le résultat est splendide !

Sac au dos, bâtons de marche en main, nous nous engageons sur le chemin. Le guide Mauricio nous indique que nous ferons surtout du plat... enfin, un plat “patagonien” comme il aime à nous le répéter ! C’est à dire que nous monterons et descendrons maintes et maintes petites colines!

Accompagnés de la force d’Adèle, de l’humour de Russel, de la bonne humeur d’Adrien et la détermination de Lucille... nous parcourons le plat patagonien. Le temps est tellement dégagé, que nous voyons les montagnes des autres parcs régionaux de la région !

Après plusieurs heures de marche, nous apercevons la vallée! (mais bon hein, on est pas encore arrivés, faut pas rêver!)

Les reflets de la montagne dans le lac Nordenskjöld nous coupe le souffle (et le nom du lac aussi)

Un petit message qui nous rassure sur la solidité des ponts. Enfin ça va, nous ne pesons pas 100kg tout de même! ... après réflexion, avec nos sacs... OUPS!

Nous arrivons enfin au camp de la vallée. Nous montons nos tentes sous les arbres, il y a donc moins de vent et moins de neige. Nous posons nos sacs et accrochons notre nourriture en hauteur pour la protéger des rapaces et des renards. Notre campement est sommaire : imaginez un abris-bus, mais en bois... voilà ! C’était notre espace commun. Nous repartons ensuite, légers, pour explorer la vallée.

Nous montons sur le chemin pour voir le glacier français, et derrière nous, nous avons encore une vue prenante sur les lacs. Mais le soleil est en train de se coucher, et les ombres s’étendent sur la vallée. Il va falloir faire vite pour ne pas se retrouver dans la neige de nuit.

Cette vallée a été épargnée par l’incendie de 2012, et nous profitons donc de la superbe forêt, nommée la forêt japonaise. Sauriez-vous deviner pourquoi ?

Nous arrivons à un petit point de vue qui nous laisse apercevoir le glacier suspendu sur la montagne.

Le glacier “Francès” s’appelle ainsi car la zone appartenait à un berger français. Nous le voyons ici surplombant la vallée.

Les montagnes qui nous dominent comportent de superbes falaises qui reçoivent les rayons du soleil déclinant... nous contions à monter pour avoir une meilleure vue encore du glacier.

Et c’est ici que notre montée s’achèvera! Les jambes à 20cm dans la neige, tout sourire, nous prenons une dernière photo devant le glacier suspendu avant de redescendre préparer la popote au camp. La ballade aurait pu se prolonger encore un peu pour voir le point de vue “Anglais”, mais Mauricio, notre quide, ne souhaitait pas trop risquer la tombée de la nuit.

Sur le retour, les couleurs s’enflamment, et le contraste des bleus et rouges font pour de curieux décors

A l’abris sous les feuillages de la forêt du camp, nous nous cuisinons au réchaud des pâtes tomate-knacki, un délice après cette journée !

On accrochera notre sac de nourriture aux arbres pour la nuit, pour les protéger des souris, on se brossera les dents rapidement, et hop! au lit dans la tente, en gardant pull, pantalon, chaussettes et bonnet dans le sac de couchage! On sera bien pour la nuit froide qui nous attend.

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Trek W (2/5)

13 juin 2017

L’aube du 2ème jour de trek se lève sur notre petit campement

Aujourd’hui, nous partons voir le champ de glace Grey en laissant les sacs au refuge du lac Pehoé. Nous ne prenons que l’essentiel pour la journée et la météo s’annonce moins rude que la veille. Nous avons eu froid (très froid!) pendant la nuit mais le moral est bon

Nous quittons les rives du lac Pehoé alors que les rayons du soleil empourprent l’horizon

Et c’est parti! Le vent a soufflé toute la nuit et une grande partie de la neige de la veille a disparu, les températures bien que très fraîches sont plus clémentes que la veille

Nous progressons : un dernier coup d’œil vers le lac alors que nous le perdons de vue à travers la forêt brûlée par le dévastateur incendie Olguin. (les espèces d’arbre du coin prennent plusieurs dizaines d’années à pousser, et le parc n’arrive pas à se régénérer... d’où l’interdiction formelle de faire du feu dans la région)

Devant nous, le paysage est grandiose

Nous longeons le Lago Grey qui mène au glacier du même nom

Un peu plus de la moitié du chemin parcouru, nous apercevons au loin le champ de glace! C’est la première petite victoire de la journée

La route se poursuit, nous avons notre objectif en ligne de mire même s’il faudra refaire tout le trajet dans le sens inverse pour retrouver notre campement. Le guide est un peu inquiet et appréhende les vents que nous allons rencontrer dans les prochains kilomètres

Heureusement, nous maintenons un bon rythme et finalement les vents seront plutôt modérés, nous touchons au but et admirons le champ de glace Grey depuis le promontoire qui lui fait face

Au dessus de nous, les condors tournoient, nous nous laissons transporter par la magie des lieux

La glace se détachant du champ de glace Grey crée des icebergs d’un bleu surprenant. Le lac et le champ de glace ne doivent pas leur nom à leur couleur (qui n’est pas du tout grise) mais à l’explorateur M.Grey qui les a découverts.

Le bleu de cette glace témoigne de l’age de celle-ci : la glace a subit de fortes compressions ayant pour effet de chasser les bulles d’air que l’on trouve communément dans des glaciers plus jeunes. Cela diminue la quantité de surfaces réfléchissantes dans la glace et donne cette teinte bleutée aux icebergs.

Nous en tout cas, nous sommes bien contents d’être arrivés à mi-parcours. Nous nous payons même le luxe de lever le pouce pour la photo alors qu’il fait bien trop froid pour ce genre de comportement favorisant les engelures!

Adrien jette un dernier regard au glacier avant de faire demi-tour

Nous nous autorisons une petite pause café au campement Grey non loin et une petite séance d’ornithologie alors que les oiseaux locaux viennent nous saluer. D’abord un petit rapace...

...puis un autre spécimen au bec coloré, le guide nous indique qu’il s’agit d’un charognard comme les condors que nous avons aperçu un peu plus tôt. Nous plaisantons en disant qu’ils attendent la fatigue du plus faible membre de l’expédition. C’est sur cette note joyeuse que nous reprenons la route.

Nous arriverons finalement au camp de base du lac Péhoé et retrouvons avec bonheur notre poêle pour une dernière soirée dans un semblant de confort : nous dormirons tout de même sous la tente dans le froid patagonien! 

Cette deuxième journée nous a remonté le moral. Pas de blessé et la marche, bien que longue, a une toute autre saveur quand nous n’avons pas des sacs de 60L sur le dos. Le lendemain s’annonce sportif puisque nous repartons avec les sacs en direction de la Vallée Frances.

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Trek W (1/5)

12 juin 2017

Prêts à partir, nous attendons notre transport à l’hôtel tout mignon.

Adieu toilettes, chauffages, matelas !

Nous prenons un mini-bus qui fait 3 fois le tour de la ville avant de réussir à trouver l’adresse de notre guide... et c’est parti pour 2h de voiture jusqu’au point de départ.

Aujourd’hui, il est prévu de faire environs 3h de marche : depuis le camps d’administration jusqu’au camp Pehoé

Arrivés au camp d’administration, nous achetons nos billets et Mauricio nous fait un dernier récapitulatif de notre situation

Il commence à neigeoter, mais nous sommes trop contents pour nous en inquiéter pour l’instant!

Quelques kilomètres avant notre point de départ, la neige commence à tomber... fortement et le conducteur du mini-bus n’a pas pris ses chaines ! Personne n’est à l’aise, le van glisse, nous percutons un putois (le van se mettra donc à sentir très mauvais pendant tout le reste du parcours). Mais ce n’est pas terminé! Lors d’une montée, le van glisse à nouveau et termine dans le décor. Impossible de sortir le van. C’est alors qu’une jeep passe par là... quelle aubaine! Elle s’arrête et nous sort du pétrin. L’équipe de documentalistes animaliers de la jeep nous salue en nous indiquant qu’ils filment un documentaire sur les pumas et qu’il yen à un juste derrière la prochaine colline! Nous repartons alors tous contents... Mais de peur de remettre le mini-bus dans le décors, le conducteur passera rapidement devant le puma sans nous laisser une seconde pour capturer cet instant magique.

Trouvez le puma dans cette photo prise à travers les vitres du mini-bus!

Ben oui, c’est bien ce cailloux là!

Nous voici enfin arrivés en un seul morceau sur les lieux du grand départ de la communauté du W. Le conducteur a voulu prendre une photo avec nous pour se souvenir de ce trajet épique.

Nous partons rapidement en espérant rattraper le retard causé par les déboires du mini-bus. Nous partons dans la neige, c’est très beau, et très frais...

Nous n’avons pas le temps d’ajuster nos sacs, que nous sommes pris dans une tempête de neige. Le vent souffle et la neige fouette le visage. Pas le temps de s’arrêter car le froid est notre ennemi. Nous arriverons toutefois à voler quelques photos entre deux bourrasques de tempête.

Nous voyons les montagnes au loin se dessiner. Nous nous approchons du parc.

Le vent souffle fort, nous trouvons un petit recoin pour prendre une photo avec le sourire.

Avant de repartir affronter le blizzard (photo de Russel et Adel prise quelques minutes après la précédente)

Au détour d’une colline, nous trouvons le lac Pehoé (trad. litt. le lac caché) d’un bleu perçant

Le soleil commence à descendre sur l’horizon, nous devons rejoindre le camp et planter la tente avant la tombée de la nuit. Le vent est contre nous, mais nous avancerons bon gré mal gré.

Enfin arrivés au camp! Lucille est sonnée et prend bien 30 minutes pour se remettre des tourmentes du vent. Nous avons un coin pour prendre des douches chaudes et faire un feu à l’intérieur des locaux. Vite vite, nous montons nos tentes dans la neige et le vent avant d’aller se réchauffer auprès du feu et manger nos spaghetti-tomate-saucisse.

Adrien a les pieds trempés, il laissera ses chaussures près du feu pour les faire sécher pendant la nuit... et traversera la neige pied nu pour atteindre la tente! Décidément, cette première journée était très éprouvante pour tout le monde.

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Puerto Natales et préparation pour le trek W

10-11 juin 2017

Nous arrivons dans la petite ville de Puerto Natales. Les rues sont plutôt désertes, nous sommes après tout en hivers en Patagonie. 

Nous retrouvons la même lumière si particulière à la Patagonie dans les rues de Puerto Natales

La ville est calme et nous nous renseignons pour faire ce que les gens du coin appelle le “circuit W”. Nous en avions entendu parler plusieurs fois “si je retiens une chose de la Patagonie, c’est le circuit W!” nous avait dit la cousine uruguayenne. Le W, c’est l’attraction du coin, devenu une autoroute de trek.

Nous pouvons admirer depuis le ponton le massif au loin de Torres del Paine, nous sommes impatients d’y être!

Mais notre petite journée d’investigation nous apprend que c’est la première année où le parc est fermé en hivers aux grimpeurs sans guides!

Il est possible de faire l’expédition à la journée pour voir les Torres, mais pour découvrir le reste du parc, il faut se constituer une groupe, et au vue de l’état désertique de la ville, des camarades de trek sont une denrée rarissime.

Nous nous rendons à un briefing sur le parc national au Erratic Rock, repère de backpackers. Nous y rencontrons deux jeunes australiens ! DES GENS, YOUPI! Ah zut, ils ne veulent pas faire les 5 jours. Nous trouvons un compromis ensemble : louer une voiture pour 2 jours d’exploration. Un plan faisable mais un peu mi-figue, mi-raisin (La jeune australienne du couple a quelques doutes quant à la nuit de camping dans la neige).

Nous partons donc nous équiper dans la petite boutique de “Rental Natales”. Dans une ambiance de montagnards nous discutons avec le jeune vendeur et photographe qui nous présente ses équipements et ses photos. 

Lorsque nous nous apprêtions à quitter la boutique, équipements au dos, un nouveau couple d’australiens, un peu plus âgés que les premiers, apparaissent soudainement. Ils expliquent au gérant qu’il souhaite faire le trek W sur 5 jours, mais que c’est difficile de trouver des partenaires...

Après quelques regards inquisiteurs, la jeune australienne (qui ne se voyait vraiment pas dormir dans la neige) saute sur l’occasion pour nous encourager à faire le trek de 5 jours avec les nouveaux-venus.

ET PAF! C’est comme ça que nous formerons notre petite équipe du W: Adel (bodybuildeuse), Russel(Ironman-ien), Adrien(marathonien) et Lucille(actrice). Mauricio, d’origines colombienne, sera notre guide pendant les 5 prochains jours.

Mauricio nous briefe sur les 5 prochains jours de rando entre -20°C et 0°C dans la neige avec nos sacs de 60kg sur le dos... je pense que nous nous rendions pas encore compte de ce qu’il se passait.

1er jour (bleu) : rejoindre le camp Pehoé (il n’y a pas de catamarans en cette saison, donc on le fera à pied) 2ème jours (bleu nuit) : monter voir le champ de glace Grey, redescendre au camp 3ème jour (en rose) : rejoindre le camp Italien, monter voir le glacier Français et le mirador Anglais, redescendre au camp 4ème jour (en rouge) : rejoindre le camp des Torres 5ème jour (en bordeau) : monter voir le levé du soleil sur les Torres, redescendre prendre le bus au pied des montagnes.

Adel et Russel sont adorables et le courant passe tout de suite. Cela tombe bien, nous allons devoir nous serrer les coudes pendant le trek W. Nous avons du mal à y croire mais c’est parti! Nous allons faire ce mythique trek au cœur de la Patagonie chilienne. Objectif : Torres del pain Paine!

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Punta Arenas

07, 08 et 09 juin 2017

Nous arrivons donc le 7 juin en milieu de journée à Punta Arenas, petit port de pêcheur aux airs d’Islande.

Nous retrouvons cette atmosphère si particulière aux pays du Nord. Nous ne sommes pas si loin du pôle Sud, les couleurs sont vives et l’air pur et froid

Nous restons 2 jours pour récupérer de nos émotions de voyage en avion et surtout d’attente interminable dans le terminal de Santiago de Chili. La ville, sans être la plus belle que nous ayons visitée, est accueillante et nous nous acclimatons à la température qui frôle les 0°C

Nous passons ces deux jours à arpenter les rues et surtout, nous nous achetons des affaires pour le froid dans la zone franche du coin qui proposent des prix plutôt intéressants

Lucille, son nouveau bonnet sur la tête, est prête pour partir découvrir la Patagonie et plus particulièrement : Puerto Natales, notre prochaine étape avec pour objectif de découvrir le parc national de Torres del Paine

Nous sommes dans un port et nous prenons donc une petite soupe de poisson avant de prendre notre bus vers le Nord

Nous avons oublié notre calebasse à maté dans le restaurant! Mais nous sommes bien décidés à le trimbaler avec nous tout le reste du voyage : Adrien y retourne, embarque le maté rebelle et nous montons dans le bus pour un long trajet vers Puerto Natales.

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De Buenos Aires à Punta Arenas ou “Notre vie à l’aéroport de Santiago de Chile”

05-06 juin 2017

Nous quittons Buenos Aires dans la soirée et nous arrivons vers 17h - heure locale - à Santiago de Chile. 

Drapeau du Chili, appelé “l’étoile solitaire” en espagnol

Nous n’avons que 3 semaines au Chili, nous décidons donc de filer directement vers le Sud, en plein milieu de la Patagonie. Les glaciers et montagnes de cette région ont toujours été l’objectif ultime de notre traversée de l’Amérique Latine entamée il y a maintenant 5 mois.

La Patagonie n’est pas un pays, mais une région qui s’étend sur l’extrémité sud de l’Amérique. Elle est partagée sur deux pays : le Chili et l’Argentine. Elle a même son propre drapeau!

Nous nous dirigeons vers le dernier guichet ouvert, et armés de notre superbe espagnol, demandons le prochain vol vers la Patagonie... Les tarifs dernière minute sont assez élevés mais en assouplissant un peu nos horaires nous trouvons un vol à un prix raisonnable, à 5h du matin ! Malgré la fatigue, nous passerons une nuit à l’aéroport OU IL FAIT SUPER FROID avant de nous envoler vers la Patagonie... ça va piquer!

Dans l’aéroport, le seul endroit que nous trouvons est un petit coin de mur avec de la musique latino qui passe à fond malgré l’heure avancée dans la nuit... Nous prenons notre mal en patience

Mais le jeu en vaut la chandelle et nous arrivons finalement à attraper notre avion qui nous fait survoler les Andes avec les premières lueurs de l’aube!

Patagonie, nous voilà!

Drapeau de la Patagonie, qui représente le ciel avec la constellation de la croix du sud, et les petites collines des plaines patagoniennes.

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Retour à Buenos Aires

04 juin 2017

Nous sommes donc de retour à Buenos Aires. 

Nous traversons la ville pour rejoindre notre AirBnb

Mais au moment où nous arrivons à dérober une connexion de Wifi au McDo local pour vérifier l’adresse du Airbnb, nous recevons un message comme quoi l’électricité est coupée et que notre hôte ne peut pas nous héberger... Avant de pouvoir commencer à chercher une autre solution, nous recevons un nouveau message, lui plus optimiste : l’électricité est revenue!

Nous nous rendons donc sur place et... il n’y a plus d’électricité ! C’est un peu l’aventure à la bougie. Notre hôtesse nous explique que ces vieux bâtiments n’ont pas été mis aux normes électriques et qu’avec l’augmentation de la consommation, il n’est pas rare de se retrouver dans le noir!

Nous profitons donc pour nous coucher de bonne heure et le lendemain, nous partons explorer la feria de Sant Telmo. Un quartier haut en couleur, très animé le dimanche : cela tombe bien, nous sommes dimanche!

Les rues du quartier se transforment pour l’occasion en marché aux puces géant

De vieux argentins font une démonstration de tango à un coin de rue

Tandis qu’un peu plus loin un groupe de jeunes tente d’avoir une certaine coordination musicale (c’est pas gagné!)

Ailleurs encore, un marionnettiste émérite simule l’ébriété de sa marionnette curieusement habillée exactement comme lui

Et évidemment, une feria argentine ne serait pas complète sans son asado, ici improvisé dans les parkings voisins vidés de voitures pour l’occasion

Nous nous installons avec les locaux pour manger un choripan (le hotdog du coin) et admirer les danseurs de tango improvisé. Ils sont sacrément doués!

Nous poursuivons notre promenade tranquille dans le dédale de stands qui transforment le quartier de San Telmo

Finalement, nous débouchons sur la large Plaza de Mayo avec son palais du gouverneur. Là aussi, il y a de l’ambiance...

...nous voilà plongé dans un festival polonais en plein coeur de Buenos Aires! Nous regrettons un peu le choripan car des stands proposent des spécialités en tout genre toutes plus appétissantes les unes que les autres! Nous nous frayons un passage à travers la foule.

Un peu plus bas dans la rue, nous nous arrêtons pour faire une pause Churros/Chocolat chaud dans le plus vieux café de la ville

Nous voilà transportés dans le Buenos Aires du début du 20ème siècle!

Mais le temps file et il est temps pour nous d’aller prendre notre avion en direction du Chili!

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Colonia de Sacramento

02-03 juin 2017

Nous prenons donc le bus de Paso de los Torros à Colonia de Sacramento, une colonie originellement portugaise et destination weekend préférée des portègnes ! Nous resterons chez Leonardo, le frère d’Adriana qui habite tout près.

Nous voici face à l’ancienne muraille de la ville!

Un peu fatigués par notre Road trip et le trajet en bus du matin, nous décidons de nous reposer dans un petit bar offrant une belle sélection de bières et burgers maisons

Nous ferons un petit tour dans le port au crépuscule en attendant que Leonardo puisse venir nous chercher

Nous passons la soirée avec Leonardo et sa famille qui partent en week-end le lendemain matin. Nous, nous retournons dans la vieille ville pour profiter de nos dernières heures uruguayennes avant de reprendre le ferry vers Buenos Aires

C’est un peu kitsch mais de vieux véhicules sont éparpillés dans toute la ville et donnent un chambre supplémentaire à la balade

Une vieille cheminée d’usine côtoie un petit bateau de pêcheur et catamaran flambant neuf de touristes en passage, c’est un peu ça Colonia de Sacramento

Quelques portes d’entrée sont décorées par ces étranges petits personnages : azulejos et couleurs chaudes, nous sommes presque au Portugal

 Nous nous payons un petit restaurant turques à la cuisine raffinée avant de quitter l’Uruguay

Nous embarquons de nouveau dans l’impressionnant ferry pour traverser le Rio de la Plata, les formalités douanières sont quasi-inexistantes entre les deux pays et dans l’après-midi nous sommes de retour à Buenos Aires. Ariel n’est pas dispo est nous optons pour un AirBnB.

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Musée de Carlos Gardel et San Gregorio de Polanco

1er juin 2017

Deuxième partie de notre Roadtrip dans le nord de l’Uruguay! Après avoir passée la nuit dans la petite ville de Tacuarembo, nous partons découvrir la Valle Eden et le musée dédié à Carlos Gardel : inventeur du Tango chanté.

Après quelques minutes de route, nous quittons la voiture et suivons ce chien noir vers le musée

Le musée est situé dans une ancienne villa de l’artiste

A travers les différents documents exposés, le musée tente de vous faire comprendre que Carlos Gardel est uruguayen...

Les preuves sont pour le moins légères... des spéculations sur sa famille uruguayenne, des déclarations sur l’honneur... et ont pour effet de nous faire douter plus qu’autre chose!

Il faut d’abord comprendre que Carlos Gardel est une LEGENDE pour les argentins et uruguayens. Ces deux pays se disputent sur les véritables racines du mystérieux personnage. Et en effet, le maître du tango chanté avait tout mis en place pour brouiller les pistes de ses origines obscures.

L’histoire officielle d’après l’UNESCO dit que Carlos (né très probablement Charles en France) a immigré en Argentine pour se faire naturaliser argentin à Buenos Aires. Mais comment aurait-il été uruguayen alors?! En fait, Carlos Gardel aurait déclaré être né en Uruguay pour fuir la justice. Suite à divers petites escroqueries, et ayant manqué à l’appel de la 1ère Guerre Mondiale, il aurait voulu dissimuler ses origines françaises. 

L’histoire reste assez obscure et ce petit musée tente justement de démonter cette version!

Quoiqu’il en soit, la petite station de train attenante de la Valle Eden est intrigante

Nous voyageons dans le temps le long de ces rails désaffectés

Le train de Gardel rompt un peu le charme mais donne une touche comique au décor

Nous reprenons la route et croisons de nouveau les fiers gauchos locaux

Nous passons tout près du petit village d’Achar... la photo était facile mais nécessaire!

Finalement, nous atteignons la baie de San Gregorio de Polanco sous un soleil radieux

Nous mangeons dans un petit restaurant avant de faire une promenade sur la plage bordée de pins

Mais la principale raison pour laquelle nous sommes à San Gregorio est que ce petit village est en fait un véritable musée à ciel ouvert

Chaque portion de mur est occupé par des graffitis plus ou moins inspirés : ici nous retrouvons notre ami Carlos Gardel sur un vélo

La piscine municipale a des airs de tableau fauvisme

Chaque bâtiment propose son propre ensemble, nous apprécions tout particulièrement le contraste entre peinture et vielles briques apparentes

Certaines peintures semblent très engagées...

...d’autres pour le moins étranges!

Les artistes se battent aujourd’hui pour trouver un coin de mur libre dans ce village pour rajouter leur marque à l’ensemble coloré

Nous apprécions cette petite référence à Don Quijote... même si visiblement la phrase n’a jamais figurée dans l’oeuvre de Cervantes! Nos leçons d’espagnol servent : “Changer le monde, ami Sancho, n’est ni folie ni utopie... mais une question de justice”

Il paraîtrait même que le célèbre Vermeer ait fait un petit crochet par ce village pour illustrer l’un des murs : lui ou un de ses fans en tout cas!

Message subliminal : Gardel... est... uruguayen...

Nous finissons notre petit tour de musée en plein air

Et nous reprenons notre route vers Paso de los Torros : un champs d’éolienne, nous ne sommes plus bien loin!

Nous passerons la soirée en compagnie de Vicky et José. C’est l’anniversaire de la fille de Vicky et encore une fois la soirée est animée par le passage des amis du village. Le lendemain, de bonne heure, nous prenons le bus vers Colonia de Sacramento.

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Roadtrip au nord de l’Uruguay

31 mai et 1er juin 2017

Sur les conseils de Vicky qui nous prête sa voiture, nous partons au Nord de l’Uruguay pour visiter les anciennes mines d’or de Minas de Corrales. Nous embarquons donc sur les routes pour deux jours en amoureux dans le Nord uruguayen.

Nous passons des champs d’éoliennes sur le chemin. On constate que le paysage reste constant : plaines vertes à perte de vue.

Après presque 3h de route, nous arrivons enfin à Minas de Corrales! Nous passons les vieux bâtiments de l’ère minière en recherche d’une personne pour nous aider à trouver les mines.

Dans le seul hôtel de la ville, on nous présente notre guide ! Un descendant de minier brésilien très enthousiaste qui nous accompagnera dans la voiture sur les routes de l’or uruguayen.

La visite nous offrira un nombre de vues spectaculaires. Les ruines des anciens bâtiments sont bourrés d’histoire, et le guide est avide de partager ses connaissances sur ce sujet. Nous sommes les seuls à visiter ces vestiges et nous avons beaucoup de chance !

Nous passons d’abord le premier village minier en ruine.

Puis nous allons un peu plus loin voir l’ancienne raffinerie. Ici nous visitons d’abord l’ancien bâtiment des chefs. C’est ici que se tenaient les réceptions luxueuses, nous raconte notre guide.

Mais aujourd’hui, le bâtiment a été pillé un bon nombre de fois. Seuls les murs sont les témoins de l’ère faste de la mine d’or. Seul un petit budget est consacré à la préservation des lieux.

En face de ce bâtiment, l’ancienne raffinerie domine le fleuve. A droite, vous pouvez voir les colonnes qui tenaient les gigantesques pilons pour broyer le minerai contenant l’or. A l’époque de ses débuts, le minerai extrait contenait beaucoup d��or. Mais à mesure que la veine s’épuisait, cela ne devenait plus très rentable.

Une vue du sous-sol : à travers ces voûtes les pilons venaient écraser le minerai pour en extraire le précieux minerai

Lorsque la pierre était broyée, l’or était extrait par lixiviation. On utilisait le cyanure pour récupérer l’or sous forme de solution.

La veine fût épuisée...et ces lieux furent convertis dans les années 20 en centrale hydroélectrique pour Minas Corrales : la première ville à avoir l’électricité en Uruguay ! Les machines hydrauliques sont maintenant désaffectées, mais dignes d’un film steampunk. 

 Le bâtiment est impressionnant et on comprend la passion de notre guide.

Nous ne tenterons tout de même pas d’éprouver les anciennes structures.

En plus de la puissance hydroélectrique, il y avait un énorme moteur diesel qui fut installé dans les années 30 pour améliorer la centrale. La courroie était en peau d’éléphant paraît-il!

Pour soutenir les demandes croissantes en électricité de la ville, ils sont même allés récupérer un ancien moteur de sous-marin allemand de WW2. Aujourd’hui, la centrale ne fonctionne plus, elle devient un vrai musée des arts et métiers !

Pour nous faire comprendre l’évolution des procédés d’extraction de l’or, notre guide nous emmène voir la nouvelle mine d’or locale. Ici, c’est à ciel ouvert que l’on creuse la veine d’or. ces énormes bassins sont remplis de gangue et l’on y applique une hydrolyse pour récupérer l’or.

Pour finir la journée en beauté, notre guide nous emmène voir une ancienne mine ! On enfile les casques et les frontales et nous partons explorer le sous-terrain.

La veine était unique, c’est une ligne droite, pas moyen de se perdre au moins ! Le sol est très humide et on marche dans la gadoue.

Un peu angoissant d’être dans une ancienne mine dans l’obscurité... et la nuit en plus!

Nous ressortons de l’ancienne mine les poches vides. Il n’y a en effet plus d’or !

Nous avons passé une superbe journée. Les ingénieurs en nous furent ravis de voir ces anciennes machines dans ce décor de ruines fantastiques. Cela nous a fasciné d’entendre les histoires d’une époque où les ingénieurs récupéraient des machines de sous-marins pour palier le manque d’électricité... l’âge d’or de l’ingénieur débrouillard, quelle époque!

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Au champ avec José

30 mai 2017

José est un vétérinaire de campagne. Et aujourd’hui, nous partons avec lui visiter des gauchos d’Uruguay. Nous partons dans son pickup, un maté à la main, avec un manteau supplémentaire que Vicky nous impose “Hace mucho frio!”.

Nous voici à la ferme de ce matin. Nous ne savons pas encore ce que José vient y faire...

Il est accueilli à bras ouverts par le propriétaire de la ferme. Ils ont leurs petites habitudes et échangent des plaisanteries en buvant leur maté du matin.

Nous apprenons que José vient superviser le puçage d’une centaine de jeunes veaux. Nous nous trouvons un petit coin dans l’enclos pour ne pas gêner les gauchos du fermier.

C’est un procédé très méthodique, le veau passe la tête à travers cet engin en bois...

...Pour que le gaucho vienne lui placer les puces sur les oreilles.

Aïe Aîe ! Un veau s’est enfuit sans sa puce !

Les gauchos sortent le lassos et viennent l’attraper parmi les autres veaux (qui eux ont bien leur puce!)

La matinée se termine après deux heures de puçage. Nous rentrerons manger chez Vicky après avoir dit au-revoir au paysage si vert de cette campagne.

Nous passons la soirée avec Vicky et José ainsi que des amis de la famille qui vont et viennent dans la maison. La soeur de Vicky nous explique que sa fille vit dans le nord et que nous devrions passer la voir... Vicky nous prêterait sa voiture!

Prochaine étape donc : Road trip dans le Nord de l’Uruguay avec le pickup de Vicky.

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Paso de los Torros et Vicky

29 mai 2017

Nous embrassons Adrianna et Walter qui ont été des hôtes formidables. Ils nous ont accueillis dans leur famille, et c’est avec un pincement au cœur que nous nous séparons. “URUGUAY ES EL MEJOR PAIIIIIIIIIS”

Il est temps de rencontrer un autre membre de la famille d’Adrien, Vicky à Paso de los Torros. Nous prenons le bus depuis Montevideo, direction le centre de l’Uruguay avec un numéro de téléphone sur Whatsapp et nos deux sacs à dos!

Vicky nous reconnait facilement, et nous ramène chez elle pour rencontrer son maris José et leurs trois chiens.

Paso de los Torros est vraiment au centre de l’Uruguay. Ce n’est pas un lieu où on a l’habitude de voir des touristes...

Nous serons à la maison pour l’anniversaire de José. Tout le village passe les voir, puis repartent, c’est un vrai moulin ! Il y a la famille, les amis, les chiens, l’asado sur le feu, le vin et... un gâteau d’Adrien!

...Adrien est à l’oeuvre dans la cuisine.

Pour son traditionnel fondant au chocolat, Adrien prépare le chocolat au bain marie sous les yeux impressionnés de Vicky et sa soeur.. 

“Il est chef ? 

-non non, il aime cuisiner!”

Le lendemain, nous partirons avec José dans la campagne voir les gauchos de Paso de los Torros !

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Visite de Montevideo (2/2)

28 mai 2017

Ce dimanche matin, nous allons à la Feria de Tristan Narvaja pour nous acheter une maté uruguayen. En cherchant un peu, nous dénichons notre bonheur.

Cette affiche dans le bus nous fait d’ailleurs bien sourire, il n’y a bien qu’ici qu’on t’interdit de boire le maté dans le bus!

Accompagnés du fils d’une autre cousine du père d’Adrien : Gabriel le fils de Vicky, nous visitons le court musée du carnaval

Moins connu que le carnaval Brésilien, celui d’Uruguay dure près de 40 jours et différentes compagnies de danse, théâtre et musique s’offrent en spectacle sur des scènes disséminées dans toute la ville. C’est un doux mélange entre le carnaval extravagant de Rio et celui de Venise plus mystérieux.

Nous mangeons - pour changer ! - un asado avec le cousin d’Adrien en oubliant de prendre des photos avant de retourner chez Walter où nous passons une après-midi tranquille à faire des crêpes pour toute la famille ! Nous souhaitons changer un peu du “dulce de leche”... et nous investissons dans un pot de Nutella hors de prix qui fait son petit effet.

Le lendemain, nous filons vers Paso de los Toros : un village perdu dans la campagne avec pour objectif de rencontrer les gauchos* du pays!

*GA-OU-CHO ;) les cowboys d’Argentine et d’Uruguay