Tumgik
#SAC A BAM BAS PIS
5amlewd · 7 years
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Plus que beaucoup de travail et on aura enfin un roman
« Tu crois qu’il est mort ?
« Peut-être, peut-être pas, même si son cœur s’est arrêté il est peut-être plus vivant qu’on le sera jamais...
On a continué comme si de rien n’était, la goutte de trop, nous proposer sa came… à nous ! des gens saints ! Quelle beau gâchis ! Sa maman fit tant d’effort pour mettre au monde… je me laisse emporter…  Le vrai problème, Lisbonne en hiver ça mouille... faut porter des godasses…. bien étanches... bien dures... le voilà bien le drame ! qu’il a emporté la mâchoire ! sans cette pièce ça marche terriblement moins…
Faut tracer tranquille, Lisbonne la nuit en hiver c’est bien paisible, c’est plutôt bien la précipitation qui nous ferait finir au cabanon. Quelle sale histoires, enfin...
Je suis pas Raskolnikov et mon comparse c’est Jules, c’est le flegme. Quand on bat pavé de nuit c’est pas chercher les ennuis, pas la croisade. On s’ennuie raide depuis qu’on a arrêté de se dessouder le crâne. On est sobres dans l’histoire. Même si on doit l’écrire : nous sommes les gentils.
« Putain Jules, tu crois que l’amour c’est de la défonce tu penses ?
« Chais pas mec, le truc c’est que c’est déjà dur de pas s’allumer une clope pour l’effet dramatique...
« Ouais, c’était pas très digne des plus grands écrivains, trop cliché. Hé t’sais quoi ? J’ai une idée !
« Quesaquo ?
« On a qu’à dire qu’on fait gaffe ! Quand y en a un qui tire l’autre surveille et empêche les choses d’aller au-d’la du raisonnable !
« On a qu’à dire ça, ça me paraît propre.
On tope et on continu. On a tout arrêté, le salariat, la téloche, l’internet, l’alcool, la clope… On s’autorise guère que les chaires. On peut bien bouquiner mais sans fric tout ça se corse.
« Tché ! On a oublié de vérifier si il avait du fric !
« Saloperie ! On y retourne !
« T’es sûr ? Ça sent un peu le daubé comme plan…
« T’as une autre idée ?
« Bon argument !
Ça...plus les idées qui m’étouffent... On peut tout de même pas arrêter de bouffer... on y retourne. Quel beau charnier ! J’ai un peu envie de vomir... les morts ça se vide… et les fluides ça sent... Jules… il s’en fout, fouille dans la pourriture du type qui fut latente puis concrète... c’est ça le vivant... sauf que le quelconque du vivant mort il n’a pas quarante doublezons pliés dans la poche arrière.
Nous voici refait, on a gagné tous les deux… par accident… ce qu’on gagnait époque soumise.
« Eh tapette ! Devine quoi ? Y respirait encore !
« Dieux est grand… Avec tout ce sang qu’y perd y en a quand même plus pour bien longtemps.
« Bigotte !
« Pharisien !
Le travail… Parlons-en… C’est la raison pour laquelle on se trouve ici-bas… soyez-en sûr, on y bitte rien au portugais. Seulement il faisait beau. Toute façon quand on est prolo un endroit vaut bien un autre... Certain pensent que le foyer c’est la famille… là on s’enracine. Nous, on écoute pas aux rumeurs. Nous sommes des individualistes. Le travail donc, c’est ça qui nous a fait nous rencontrer le grand Jules puis moi. On était là dans la facilité, job con, logement gratuit… Seulement quarante heures semaines… sans compter le déjeuner et la route. C’est le genre de fatigue qui fait changer d’avis. La fatigue du travail, au service du grand capital… qu’elle est malsaine ! pleine de toxines ! à rester assis… d’enchaîner autant de clopes sédatives que faire se peut dans le temps de promenade qu’on a moins qu’au mitard. Une missions de s’éclipser sans cesse aux chiottes, pas trop longtemps pour pas se faire gauler… pour faire fondre du caramel friable. Tu gardes tout dans la paume, tu rajoutes trois quart d’une clope, feuille, tu retournes, carton puis tu roules. Des records de vitesse qu’on devait faire, plus de stress dans la pause que dans le turbin ça-même ! infamie ! Tout juste pour s’empester, finir tout sec des muqueuses, affamé de rien branler. Au moins on avait l’impression de moins sentir les coups du téléphone toute la journée. Les gueulades ! Les insanités ! Et on était vils… jamais le droit à un mot plus haut que l’autre… on était pas là pour nos pommes ! ça non ! On était la compagnie ! Et ça veut dire être sympa… plus que tu l’as jamais été avec ta propre mère. Et on a obtempéré…  tant qu’on a pu, on était pas indispensables mais on était vils. Il y avait des bon côtés apparemment, on a pas le droit de se plaindre quand c’est mieux que pire. Les petits africains qu’on nous disait, ils sont bien malheureux, eux ! Ils ont pas tout le luxe de notre vie bourgeoise de l’occident, eux ! Sauf que les petits africains… Ben on les a jamais au téléphone. Croyez-moi, j’en aurais à leur en demander aux petits africains ! A ces ordures qui volent toute la compassion du monde mais dont tout le monde en vérité se fout !
Comme ça les mois ont passés, les saisons ont passées, pluie, vent, soleil, vent, pluie, brouillard. Sauf qu’au Portugal, allez voir ce qu’y s’écrit au Portugal – Dans le poulailler qu’il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu’on lui a donné deux perchoirs-, faut bien avouer que ça donne à réfléchir. Nous sommes des misérables, on a toutes les chances de le rester si on suit les règles, alors on ne risque pas grands chose à ne pas les suivre. Nous n’avons aucune chance, saisissons-là ! J’ai pas pris plus de quelques mois supplémentaires pour convaincre Jules, sans lui j’y serait encore et sans moi il y serait encore.
Voilà comment on finit par arpenter le pavé lisse et glissant en tirant une subsistance pas si frugale directement de la poche des mécréants bien assez nombreux. C’est beaucoup moins douloureux pour l’âme et pour le corps et Lisbonne est tout à fait adaptée aux inconvénients d’une vie malhonnête.
‘Fin c’est comme tout, c’est du tout relatif ! La fabrique d’absolu ce n’est qu’un livre, encore un, un de plus qu’on peut empiler joliment sur une étagère poussière, un coin pour les russes, un coin pour les français, un coin pour les états-uniens et un coin pour les « divers », ça sert à ce que les invités puissent apprécier l’immensité de la culture de leurs hôtes cosmopolites. L’immensité de l’accumulation ! Faire des petits tas de choses inertes, montrer du matos ! Peut pas dire ce qu’on a l’esprit qu’est vide alors montre ce que les autres ont à dire à notre place, la psyché toute pleine d’écho… on a un hôtel où on rentre une fois qu’on en a plein les jambes. ‘Fin un hôtel, plutôt une piaule pas très sûre dans un endroit pas très sûr mais abordable, quartier Intedent, deux sac à dos posés dans un coin et deux pageots d’enfant bien séparés. Je me dis :
« T’as raison, on peut pas rester tout minable comme ça, va falloir penser à se trouver à s’arsouiller sous peu.
« Ouais mec, des semaines qu’on a pas caresser de près une de ces créatures odoriférantes… Le problème c’est comme qu’on faisait avant, suffisait de se rendre dans un de ces lieux anathème, de boire des tonnes de gnôle, de cibler celles qu’en faisaient autant, c’était pas si pénible, surtout pour le temps que ça dure ! Dis-moi hombre, c’est quoi ton idée brillante pour gibouler en toute conscience de soi ?
« Pour sûr qu’un changement de paradigme demande un changement de paradigme… J’ai une idée et on pourra vérifier si demain elle est brillante, au pire ça fonctionne.
Sans plus de cérémonie on éteint la lumière et je fait semblent de dormir pour que le vrai sommeil daigne. Je peux pas dire que je dors très bien, aujourd’hui j’ai refroidi un zigue, c’est pas la première fois mais un parlant... c’était ça la nouveauté, c’est pas tellement le principe, c’est surtout qu’est-ce que ça schlingue la mort, je pense pas que je pourrai jamais m’habituer à ces relents. Ce n’est pas par choix, trop souvent par la destruction quand on a décider de prendre ce que la vie nous doit. Trop de chalands pensent qu’il y a véritablement des règles, des dogmes, des bonnes pratiques… Mon bref passage dans le monde immaculé de l’entreprise mondialisées a terminé de me convaincre du contraire. J’ai pas l’étoffe d’un héros du prolétariat, j’ai pas l’intention de retenir mon souffle toute ma vie pour payer le crédit de mon crédit pour finalement trouver la liberté débilitante dans le monde à la fin vidé de sa substance salariat et ma bouche vidée de toutes ses dents. Je prends mon pain blanc maintenant et le monde est bien assez riche pour qu’il y en ai toujours… C’est ce que je me dis et je m’endors.
Début de journée...rien plus enfer... d’aucuns aiment ça... ça chante... moi dans mon sommeil j’oublie de respirer. Principe de réalité... la première inspiration du réveil, douloureusement en vie ! systole bam bam ! un fardeau à porter… ça s’arrange pas, surtout quand on sait. La binocle focalise… le jour est bien... gris de janvier. aujourd’hui c’est le plan, va falloir être désinvolte.
Sur l’autre pageot ça pétarde ! pas problème ! J’ai bien le temps de me risquer vers la salle d’eau du palier. Ça coule froid, des choses à penser… L’homme ressent le bonheur quand il est dans une situation qui peut durer toujours, merdique ou l’autre. Séant, on aime peu la constance ! surtout pas la queue dans la poche.  Retour dans la carré. Jules sur ses quilles :
« Bien le bonjour pied gauche ! bien le bonjour pied droit ! sacré humeur ici ! on attends bien de savoir ce que t’as comme idée si sobre et immaculée pour nos-zigues !
« C’est saisissant de voir comment tu peux si bien te passer de café, très chère peluche.
« Assez Tardieuzerie ! Parait-il qu’on a un plan tout du moins distrayant !
« Pour le moins ! Enfile voir tes nippes les plus misérables et garde donc ta tête bien grasse, surtout soit pas trop radieux. Aujourd’hui nous sommes des artistes !
Même pour nous ce n’est pas simple d’avoir l’air torturés, c’est qu’on souffre tout de même pas mal moins… Enfin on fait au mieux : moi face cernée violet et cheveux débroulure, fringues froissés et tâchés, Jules teint blême, falzar troués derrière et barbe noire.
Mieux vaut pas prendre le petit déjeuner, on perdrai notre exsanguité de bon aloi, les vrais caves ça ne mange pas, pas par manque d’appétit... par Dégout ! On se rend tranquille direction le port, c’est là que se trouve le terrain de chasse, là où des prolos n’ont strictement rien à faire : les galeries d’art. Par Intendent à pied ça met bien deux heures. L’atmosphère hivernale, froid, vent, crachin… la vie au bords de la mer c’est bien agréable ! pense jamais à la plage pendant les frimas... ça semble absurde. pourtant c’est là où c’est jolie, quand pas un quidam et qu’on prends tout bien dans la gueule ! les rouleaux chaud et sacrément doux tant ils protègent du vent ! La vérité, ou sûrement complexe de contradictions... Je suis unique ! Névrose Narcissique ???
Un peu réticent à la causette mon camarade, je lui inspire peut-être du doute…
On y est, tout cochon sur le port. Comment dire ? c’est comme partout ici : des pavés, des pavés, blanc, blanc, blanc, noir des fois… comme des chicots. C’est un des endroits les plus Authentique de Lisbonne et par Authentique j’entends rédhibitoirement faux. C’est semblable à toute la ville sauf que ça sent le retapé, les bourgeois du lieu ont toujours eu quelques piécettes de côté pour remplacer  les carreaux tombés ici ou là. Pas du tout mal famé. Bien que ça fourmille de containers toutes couleur j’en ai jamais vu un seul de ces robustes dockers portugais à la mine supposément renfrognée… à la face bien carrée... qui apprécient sans doute occasionnellement une bonne bagarre. En tout quais du monde moderne ça ne sent même pas un petit peu la morue… ça n’humecte guère que le monoxyde de carbone. On en est là… Copain, on va visiter les Collections…  s’extasier sur les rouges Cochenille... à la recherche du Coup du millénaire, rien de moins !
Là je dois dire que j’ai dépassé ma connaissance du lieux, à partir de là c’est aléatoire. Au Culot ! On entre dans la première galerie, de l’extérieur ça ressemble un peu à une grange, ancien entrepôt reconverti. Dedans c’est bien minions… odeur de béton… frai et granuleux… des cloisons blanches disposées un peu en labyrinthe, là-dessus les croûtes. On entre vite, la tête entre les épaules comme si on avait peur de gêner que j’ai même pas pris la peine de lire le synopsis ! C’est comme d’habitude... post-moderne.. des gens sensible, qui veulent montrer à quel point le monde est méchant et hypocrite… des Résistants ! Tout enturbannés de soie ! Si ce n’est pas pire, dix joints minutes !
Que je me calme… le Plan … Osé ! dans le plus pur Sun Tzu… une embuscade ! c’est ici que nous devons choisir une toile et nous planter jusqu’à ce qu’une bourgeoise sensible nous voient, l’air bouleversés dans nos nippes ! Faire en sorte que notre conscience même servent d’appât… c’est pas compliqué… sont tellement cochonnes que leur corps leur appartient que ça devrait passer comme une lettre à la poste ! On est debout là devant le tableau le plus aléatoire exécuté par le type le plus aléatoire, Jules se rebiffe… entre ses dents :
« C’est ça ton sacré plan infernal ?! Mais qu’est-ce que tu crois de la vie ?! Tu crois qu’on est dans un film de boule ?!
« Avec panache camarade ! On a pas quitté l’aliénation pour se refuser au fantasme.
« Si j’avais su…. Bon, on a pas fait cette trotte pour rien, je veux bien essayer mais c’est la dernière fois que jt’écoute !
« Au moment M tu me laisse parler, marotte.
Évidement qu’il a des doutes, pour ça je le pardonne… Moi j’ai une conviction religieuse dans la réussite de ce Plan ! Si il m’est venu c’est bien de quelque part, de cette convergence qu’est Dieux lui-même ! Après tout la source de l’échec c’est surtout l’incroyance. Là, je sens une réminiscence de bonne énergie, c’est le bon endroit. Il faut à présent se montrer brave, la réussite dépend de notre courage et ça peut prendre très très longtemps, comme une sorte de méditation. Il faut rester concentrer et surtout ne céder aucunement à la distraction, fixer sans faille ce sacré tableau ! Le truc lui-même assez simple, vu et revu, ça figure un couple, vraisemblablement en grande tenues, dans un restaurent semi-chic, trop cher pour eux. Ils n’ont pas l’air très en forme, l’homme au goût vestimentaire exécrable, chemise cintré sur embonpoint mou, pommettes saillantes et sébum, rougeur malsaine, cheveux court dégarnissant sur les docks, la même coupe que tout le monde. La femme, très maigre, en robe blanche, l’air trop large, flotte comme une voile, la peaux très blanche, le visage très maquillé, dissimulant d’innombrable bosses acnéiques, les dents de devant qui dépassent un peu, les cheveux fin dissimulant mal son crane. Ils ne se regardent pas, ils sont tous les deux rivé à leur téléphone. Sur un coin de la tables négligemment posés comme déjà oublié, la bague de fiançailles dans son écrin. Si j’étais mange merde je dirais : Ah mais en fait, c’est trop vrai, trop notre époque ! t’as vu chéri ? c’est trop nous ! Faut trop que je prenne ça en photo pour ma couverture Facebook ! Hin Hin. -J’en pense qu’un chose : pas mon époque, pas moi… Ce truc-là ne peut maintenir mon attention que quelque pauvres minutes, rapidement c’est comme si je ne le voyait plus, je l’ai consommé.
Minute minute, ça commence à faire long, pas la moindre idée de combien, depuis que j’ai laissé tomber mon cellulaire je l’ai presque plus jamais vu l’heure, hors de question d’un jour porter une montre… première leçon : le temps n’existe pas. Qui un jour à pu saisir le temps dans ses mains ? qui a jamais pu en voir ou en sentir ? non le temps est une illusion, un instrument de répression, une névrose, rien d’autres, sûrement qu’avant le calendrier personne ne se sentais vieux et surtout personne n’a jamais pensé qu’il était en retard pour quoi que ce soit. Quand même long… C’est pas le doute qui m’assaille mais mon corps qui s’en rappel à ma trop longue raideur, mal au dos, mal au genoux, peut-être que je m’en suis jamais rendu compte mais je suis bien vieillard… d’une condition physique lamentable… vingt-trois années, presque vingt à me tanner le cul sur les bancs d’école, génération sédentaire, jamais debout, strictement interdit, toujours besoin d’une autorisation pour tout, respirer, parler, pisser… à en croire qu’on veut tuer le cervelet…
Blabla, je ne veux plus penser… Tention ! Du bout de mon nez ! Alerte ! Parfum ! Combinaison fleurie, Lila, quelque chose comme ça, incontestable ! Note de fond... appliqué il y a déjà plusieurs heures, en-dessous…. concentration… odeur fauve… une Rousse ! Bingo ! Tout près d’ici, tout derrière mon dos ! Je le sens mieux maintenant, une chaleur, qui irradie, tout près ! Moment M ! Faut maintenant faire finesse, naturel, mon corps... j’ai l’impression de ne pas avoir bougé depuis plus de quatre siècles, tout ce temps je l’ai attendu-là Marie Stuart, je sais pas combien…
Deux tonnes sur chaque jambes, je me retourne tout doucement, naturel. Première étape de la séduction :
« Bom Dia Senhora !, on est au Portugal après tout…
Elle répond, un peu balbutiante.
« Hello… I didn’t wanted to disturb you….
Putain, du ricain, la langue de l’ennemi, à mon grand désarroi… nous la parlons très bien, aussi tout sera ici traduit.
«  Oh mais nous ne nous dérangez pas, voyons ! Je m’appelle Adrien (Oui c’est ça mon nom, pas pu le cacher plus, finit ce jeu de dupe) et voici Jules.
Mon comparse souris et hoche la tête, il semble d’accord avec mon analyse.
« Vous êtes français ?
« De la plus pure espèce, Madame*
« Moi c’est Grace.
Elle sourie, et plutôt très bien, pas intimidé, pas du tout… Nous nous voyons ici dans l’obligation d’interrompre ce récit... j’ai toute envie de décrire Grace… Décrire je prétends, avec mes faibles mots… Imaginez-le, Grace définit par le blabla ça sonne creux, sauf dans le corps caverneux… Comme mon odorat me l’as indiqué, elle est de la plus belle rousseurs, fantastiquement cuivrée, une peau crémeuse, pleine de petite taches de son… mais ça peau, ce n’est rien, que la surface d’une sacrée sculpture, tout dans son visage est du plus grand intérêt, que ça soit son front, ces pommettes saillantes, ces sourcilles presque transparents, ces arcades d’une glorieuse race, son petit nez qui remonte un peu vers le ciel... son nez… pour le voir faut déjà pouvoir se détacher de ces yeux verts qui paraissent incongrues, comme si ils ne devaient pas être de cette couleurs mais que peu importe ce qu’on pense qu’il devrait être... on nous demande pas notre avis ! c’est d’un magnétisme animal, je ne crois pas l’avoir jamais vu regarder autrement qu’avec sensualité... sa bouche si rouge, si galbée, on a l’impression qu’en l’embrassant on goûte chaud et doux, une pointe acide, gouleyant… mais là je m’avance un peu trop dans l’histoire ! Elle est grande, presque autant que Jules et Moi qui sommes tout de même Gaillard… Fine mais pas mince, Fine de ciselure, c’est ça qui vous vient à l’esprit quand vous la voyez, Fine mais pourtant aucun attribut de la faiblesse ou de la fragilité, dans tout, surtout dans l’expression, déterminée. Grace ce jour-là, habillée grande bourgeoise, de son âges, vingt-neuf ans, ne lui demandez pas, bandante , même en gros pull elle le serait, pourtant c’est pas son évidente féminité, vous verrez plus tard qu’elle a bien plus que cela. Je dis ça, moi, Patriarchiste fou !  Réificateur forcené ! Connerie ! Comme tout écrivain mâle ! Je le dis, elle est Marie Stuart ! une reine déchue, autrement jamais nous n’aurions eu l’honneur de poser nos yeux sur elle, pour ne pas parler d’autres choses…
Retour à ce que j’ai décidé être le présent. Ce jour de la première rencontre Jules et Mézigue on avait l’air bien tarte dans nos nippes, mais bon… chaque éléments de la divine vision doit être à sa place, aussi étrange que ce soit, nous ne sommes que les habitant du monde, tout nous dépasse… Contrairement à ce que j’ai pensé la veille on a pas eu besoin de se montrer pédant avec la dame, ni blablateur, on a même pas dû faire semblant d’aimer ces tableaux. Tout naturel… on s’est compris  tous trois. Rapidement, un petit thé, une petite discute… Grace californienne, pas besoin de travailler, pas bourgeoise de tempérament… bizarre… On a pas trop insisté, on ne l’a pas évoqué mais tout le monde à compris, on file chez elle, belle carrée, c’est mignon, très haut ! Avenida de la Liberdade ! Superbe vue au-dessus des toits, du parlement  à la Praça do Comercio !
Une fois rentré je ne sais même pas pourquoi dix secondes nous faisons les ingénus… Grace se trouve entre Jules et moi, elle nous pose à chacun un bras sur les épaules, elle embrasse Jules, pleine bouche, aucune pudeur ! Tout deux on la caresse, nos mains qui se croisent sur les hanches, sur les seins… C’est du royale bandant, j’en pète les coutures ! On la porte à deux vers le divan, on lui fait la chaise, comme à la reine, Marie Stuart… travail d’équipe ! Je déboutonne le chemisier, sapristi ! rien en-dessous ! Ravissante arrogance… qui pointe vers le haut ! chacun sa moitié on suce, pas de gêne… elle fouille les frocs, en extrait les queues, gentiment met tout bien en branle ! on en est bien heureux… le Jules ! comme un poisson dans l’eau ! peut-être son premier triolisme… moi ça a pas été souvent non plus… encore loin d’être vieux de la vielle… Elle nous décalotte en douceur, fabuleuse ambidextre… je m’aperçois… que c’est tout de même une belle pair de matraque qu’on a là ! qu’on est devenue si maigre que j’ai l’impression qu’on est monté en turf’ ! j’aime bien ça regarder… Grace aussi elle est tout à fait contente, là on parle la même langue, celle qui se balade, d’un gland l’autre !… Le Grand Jules qui parvient à faire sauter la culotte, beau boulot ! Quelle ravissant mont de Vénus !… si charnu, si velu, si doux ! Un truc qui doit rendre dingue à caresser à travers la soie… Il y glisse le doigt, tout seul, pas de souci, elle se laisse préparer, en douceur… à moi elle s’enfonce mon vit, en pleine gorge ! c’est si rare dans une vie de mâle… c’est si rare qu’on se comprend !  surtout j’adore regarder Jules faire, dans la vie il y a deux types de personnes : les voyeurs et les exhibitionnistes, que je suis voyeur en diable ! J’en peux plus, je lâche tout… dans la bouche, je pense plus… moment sacrale… elle adore ça, faire jouir, quelle bonne amie ! je l’embrasse sur la bouche, dans le coup et puis je les laisse à leurs affaires, je vois que le Jules va passer aux choses sérieuses. Pour ma part, tout de suite, j’ai d’autres priorités… je me rends du côté de la cuisine, ouvertes juste à côté, j’ouvre tout, frigos placards, on trouve de tout ! Baguette française… Chorizo espagnol, pastrami italien, des anchois, des câpres, des frometons d’un autre monde ! je découpe, je tartine et j’empile… des montagnes ! combien de jours que j’avais pas sérieusement mangé ? dix ? vingts ? j’y met toute mon âme… moment sacral… encore… je suis assis au comptoir, je bâfre et j’observe, Jules y met tout ce qu’il a ! de beaux résultats en terme de miaulements et de contorsions… très joli ! lui non plus il n’a pas beaucoup mangé ces jours derniers… il faiblit un peu… La Grace elle-même le retourne comme une crêpe ! qu’elle va lui faire son affaire… très vive ! Staccato ! Moi je bâfre, je bâfre, dionysiaque, qu’il m’en tombe partout ! mon genou cogne dans quelque chose… sous le comptoir je trouve, des bouteilles, elles ne peuvent pas être mauvaises vu les goûts de la tenancière… une petite incartade… raisonnable… dans la sacralité ça se fait… n’est-ce pas là la fête de la vie ? Dieux lui-même n’est pas si intransigeant… Jules enfin tout raide, il gémit bien franchement, c’est beau à voir ! un sacré pied ! quand même un peu blanc, un peu anémique… La Grace en sueur, mais une belle lueur de feu de forêt dans les yeux… hautement excitant… très contente d’elle… j’y retourne, elle reste à genoux sur Jules qui bouge plus guère, le bien-heureux, je luis enfourne un gros sandwich au foie gras dans la mouille, je crois bien que c’est ce qu’y lui faut. Grace, je lui fait couler de l’Alentejo dans la bouche, ça coule sur son menton, j’empoigne son sein et je bois les gouttes à la pointe… toujours à genoux sur le Jules, je lui attrape les hanches et je m’enfonce tout au fond par derrière, elle est totalement accueillante, je la secoue bien de toute ma vigueur retrouvée, le Jules toujours en-dessous  à bâfrer, qui voit ces beaux bouts se balancer, qui la fixe droit dans les yeux, Grace elle prend son bon plaisir…  pouvez pas imaginer comme elle est bonne… tellement que je tarde pas à spasmodier ! que j’ai des troubles visuels ! je crois que ça a duré au moins dix secondes, pour un homme c’est très proche de la folie…
On finit là, tout trois sur le canapé, Grace entre nous, à bâfrer des sandwichs et du vin à la bouteille, on ne parle pas… c’est tout aussi bien… pas la moindre gêne… à un moment elle nous demande :
« Jules ? Adrien ?
« Ouais ouais
Là qu’elle se jette dans nos bras, on y reste longtemps à faire câlin câlin, on est des gentils mecs… Et puis ça fait du bien… D’avoir tant donné je m’endors, merci Seigneur !
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flowtingbox · 6 years
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Un après-midi à la sortie d’un café
 Elle est là.
Elle a changé d’avis,
Elle veut qu’on aille au restau, que l’on mange, que l’on rie ensemble,
Que je lui glisses de la nourriture dans la bouche, que je mange avec sa fourchette, qu’elle boive du vin dans mon verre.
Ensuite elle dit qu’elle veut qu’on aille voir des choses ensemble, qu’on échangerait des avis, et que ce serait super constructif.
Elle me dirai d’arrêter d’être trop beau sinon tout le monde me regarde et ça l’énerve, et elle me demanderai de la regarder un peu aussi.
Elle dit qu’elle a peur que je changes d’avis, que je me rendes compte que non, en fait, je me suis trompé de fille, celle-là elle ressemble à un carré de chocolat au lait tout sec qu’on sortirait du congélo et qui aurait la tête d’un koala maigre et des cheveux de karaba.
Je souris franchement parce que cette histoire de carré de chocolat c’est trop drôle. Elle est folle. Mais qu’est-ce qu’elle est mignonne quand elle s’énerve.
Elle continue en tapant du pied cette fois.
BAM.
Trop mignon. Elle a dû se faire mal avec ses petites semelles et ses pieds de figurine. J’ai envie de la déposer sur mes pieds et de la faire danser.
Bref, qu’elle dit en serrant ses soyeux petits poings chétifs, elle ressemble à rien. Elle est jamais coiffée correctement, elle se lave 20 fois les mains en une minute et elle remet de la crème juste après, c’est idiot. Elle parle fort, rit trop, à les dents légèrement décalées en bas, du coup elle sourit jamais complètement. Et puis il parait que ses yeux brillent tout le temps comme si elle allait pleurer. Et puis elle dort trois heures par nuit. Elle a les jambes trop courtes et tordues comme si elles allaient casser et les bras informes de quelqu’un qui n’a de toute évidence jamais soulevé de poids. Elle a l’impression d’avoir le corps d’une ado de 14 ans qui a décider de cacher tout ça dans des vêtements trop grands pour elle et qui essaie de maîtriser sa tignasse de lion mal éduqué dans un élastique.
Moi j’adore.
Mais apparemment, elle se demande ce que je lui trouve.
Je comprends pas ce qu’elle comprend pas, elle vient de faire une liste non-exhaustive, certes, mais déjà bien détaillée. C’est quoi le problème avec les koalas ? Il sont pas mignons ? C’est quoi le problème avec sa petite taille, ses petites jambes qui courrent partout et ses poignets tout mignons ? Je sais qu’elle les aime pas mais je pensais qu’elle savait que moi, j’aimais ça aussi chez elle. Et puis elle a des étoiles dans les yeux cette fille, pas des larmes, je suis pas débile.
Qu’est ce qu’elle me raconte enfin ?
Je me frotte la tête un peu perplexe parce que là, ça me dépasse. Elle m’a balancé un truc énorme et je voulais juste aller manger une glace et peut-etre voir un film moi.
Qui sait, si la programmation est sympa et que je peux gratter des places à mon pote qui bosse au cinéma à côté, on va voir se truc qu’il passe sur les aliens qui tombent amoureux ou sauvent la terre. Ou les deux. Qui sait, peut être je pourrais l’embrasser dans le noir, peut être lui glisser une main sur la cuisse, la voir frémir et m’arrêter là, puis prendre sa main et la garder dans la mienne. Bah oui, je vais pas lui sauter dessus pour la première fois dans une salle blindée de monde, enfin! Elle se aurait installée sa tête sur mon épaule, j’aurai kiffé parce que je me serai dit “ah ouais, elle se sent à l’aise”...
Ensuite je la ramènerai chez elle, je checke que tout va bien, que je la ramène avec toutes ses jolies écharpes, ses petits sacs et son adorable collection de bijoux. Jamais compris pourquoi elle se balade avec autant de trucs mais j’adore les regarder. Jamais compris non plus pourquoi elle met autant de fringues superposées mais jamais un bon vieux pull et un manteau comme tout le monde. J’ai l’impression d’être en noir et blanc face à son affluence de couleurs et d’absurdités dont elle se recouvre comme des talismans. C’est vrai, on dirait qu’elle porte pas des sapes mais son karma, son destin, l’essence de sa vie. C’est dense. Incompréhensible. Mais terriblement craquant.
J’aimerai bien les lui enlever un jour, mais doucement. Je veux qu’elle me fasse confiance d’abord.
Du coup, je lui dit “ok, on va quand même manger une glace?” Avec un air un peu inquiet parce que du coup j’ai l’impression que mon joli plan s’écroule.
Apparemment c’était pas le truc auquel elle s’attendait. Je me regratouille les cheveux pas très sûr de moi. Elle lève la tête.
Ok maintenant elle pleure vraiment, t’es con putain. Arrête de te gratter la tête et dis quelquechose.
J’ouvre la bouche, les bras trop longs et balants le long de ma carcasse de grand échalas, mais je sais pas trop quoi dire alors je dois vraiment avoir l’air déficient.
Mais elle, elle se penche sur la pointe des pieds et goûte l’alcool resté mes lèvres.
C’est électrique. Elle le fait tellement doucement et tellement spontanément que j’ai l’impression qu’on était fait pour faire ça.
Elle s’éloigne et j’ai déjà envie de le refaire. Je crois pas qu’elle sache ce qu’il se passe dans ma tête sinon elle rougirait.
Elle dit “C’est délicieux” avec une voix suave et ses yeux mi-incandescents mi-implorants, et je crois que je bande.
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chicandswiss · 7 years
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Mmmh ça sent le printemps…l’envie de mettre les bottines et cols roulés à la cave pour compléter le dressing avec les vêtements moins chauds monte gentiment mais sûrement. Et de toute façon “j’ai plus rien à me mettre”. Alors on anticipe sur les 5 “éléments” phares (Bruce Willis n’en fait malheureusement pas partie) qu’on commence à voir un peu partout dans les magasins, sur la plupart des blogueuses et par conséquent dans mon dressing, je suis faible! Alors voilà mes quelques “must haves” du moment pour commencer et en attendant de voir les total looks portés sur la bête…
Je ne vous ai pas mis toutes mes sélections détaillées et où shopper tout ça puisque chaque point sera détaillé dans les prochains articles “look complet porté”…bientôt sur le blog, les shootings sont en cours, ma photographe a investi dans un nouvel objectif.
1. Le carreau en mode Vichy
On évite les blagues foireuses sur les carottes et Célestins, le carreau Vichy revient en force! ça a commencé par la minijupe de Pull&Bear (bien sûr pas su résister à la tentation) puis les robes, les chemises, les pantalons et j’ai même vu des chaussures (Topshop!). Zara en a même fait une catégorie #vichy.
Avec une petite préférence quand même pour la jupette que je me réjouis de porter avec un tee-shirt grunge (je sais tout est relatif) et des bottines cloutées pour casser le côté conventionnel. Et dans l’attente de températures plus clémentes, on porte les fameux bas résilles même si ce n’est pas ça qui va nous tenir chaud aux gambettes…
Jupe Pull&Bear – Tee-shirt Vero Moda – Bottines cloutées Miss Selfridge
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2. La vie en rose
Qui dit printemps dit forcément tons pastels et cette année, le rose plus particulièrement. Bon pour une blonde c’est pas toujours idéal si on ne veut pas ressembler à de la guimauve mais j’ai tout de même une petite wishlist. Nous savons toutes pertinemment qu’elle ne vas pas rester “wishlist” longtemps…
Ceci dit j’avais déjà anticipé en achetant cette looooongue blouse Kiomi, quelle avant-gardiste je fais, que je pense porter avec un simple jean clair et des mocassins de mamie noirs (comme plus bas).
Mais il y en a d’autres comme par exemple cette jolie à volants. Mais à nouveau la blonde à froufrous on va s’en passer. Il y a plus simple et H&M en a un petit choix.
Et bien sûr, les chaussures!! nudes ou roses à porter avec un jeans clair. Alors on évite le total look rose en portant chemise et chaussures. Mais une chemise blanche ou un tee-shirt feront tout à fait l’affaire.
Tospshop
Lost Ink, via Zalando
Bershka
On peut aussi miser sur les accessoires comme ce joli sac bourse Even&Odd shoppé sur Zalando à CHF 28.-! Il est assez grand mais ne fait pas cheap du tout et la lanière est réglable ce qui est bien agréable.
Sac bourse Even&Odd
3.Les broderies
Je ne vous cacherai pas que vous risquez de recevoir un certain nombre de commentaires de gens/collègues (qui n’y connaissent rien…) comme: mamie s’est mise au point de croix ce weekend?? mais mamie assume du haut de ses désormais 34 ans et venant de fonctionnaires portant des sandales avec des chaussettes autant dire que cela ne m’atteint pas! La broderie est désormais partout de la chemise au sac en passant par le pantalon et les baskets.
Chemise Vero Moda – Pull New Look
Pantalon New Look
Chemise Vero Moda, Sac Mango, Pantalon et mocassins Topshop
Basket Missguided
Zara est particulièrement assidu en la matière, il y a des broderies en veux-tu en voilà, que ce soit les robes, les jupes, les chemises etc… je vous ai fait une petite sélection. Je dois dire que la chemise Vichy + broderie et la robe tulle brodée font partie de mes favoris.
4. Les chaussures qui divisent
Eh oui il y aura la plupart des fashionistas qui aimeront et les garçons qui détesteront…en même temps c’est pas comme si on avait besoin de leur avis, ils n’y connaissent rien!
Mocassins fourrés
Bon alors là on va en perdre un ou deux en chemin, mon collègue m’a d’ailleurs déjà avertie qu’il quitterait la pièce le jour où je débarque dans le bureau avec cette paire à fourrure. Je vous avais déjà parlé des mocassins mémèrisants en août dernier mais là on les amène à un autre niveau…C’est vrai qu’on dirait un peu des chaussures en poils de hobbit mais elles ont au moins le mérite d’être drôles, originales et tellement confortables! Parfaites pour l’entre saison, elles tiennent chaud aux petons, on dirait des pantoufles. D’ailleurs je vous réserve un total look pyjama prochainement. Je vous avertis déjà, au vu des regards, Lausanne n’est pas prête…
Je n’en ai pas trouvé dans les magasins mais par contre vous en trouverez différents modèles sur shein.com. Des simples, des moins simples, la version “chlappe” claquette, en velours, en cuir ou même hors compétition avec du 2en1 les brodées! Je vous mettrai une petite sélection et liens lors du look pyjama ;-)
Les plateformes
La chaussure parfaite pour les 1m55 bras levés sur un escabeau comme moi! J’avais longtemps hésité car cela peut vite faire mastoc ou même comme disait ma mère à l’époque où l’on portait les fameuses Buffalo (on s’en rappelle toutes): “éclaffe merde”. Mais j’ai finalement craqué pour cette paire de la marque Lost Ink, achetées bien évidemment sur Zalando, mais elles sont out of stock, navrée. En plus elles étaient soldées CHF 55.- haha pour une fois!
Mais vous en trouverez des ressemblant trait pour trait aux Stella McCartney sur shein.com pour 36$, une affaire!! Elles paraissent plus hautes que les Lost Ink mais en étant à plat je ne pense pas que cela soit casse-gueule.
En plus elles vont avec tout, un skinny et un pull pour un look casual, un blazer pour aller au boulot et une robe/pull pour le soir. Bam…voilà un aperçu de mon Pinterest.
5. et mes chaussettes
…rouges et jaunes à petit pois. Oui toujours autant d’humour.
La grande tendance c’est de mettre des chaussettes apparentes donc on en choisit:
à paillettes (cette hiver elles étaient dans les tons gris, eh bien maintenant on prend des roses, ocres etc);
unies dans les tons roses ou rouges, ou style “sportive” (ce qui n’est pas mon cas);
et bien évidemment les résilles! avec des mocassins ou des baskets c’est tip top pour l’entre-saison. Et si vous ajoutez le mocassin fourré aucun risque d’avoir froid aux pieds.
quand t’hésites le matin….
Mais faut se dépêcher, les résilles sont rapidement out of stock.
  Et pour s’inspirer il y a toujours Pinterest…
Voilà j’ai fait le tour et me réjouis de vous montrer ce que cela donne porté!
Et vous, c’est quoi votre tendance préférée du moment? (ps. vous avez le droit de dire: aucune des 5 que tu viens de nous décrire…!)
Les indispensables du dressing #1 Mmmh ça sent le printemps...l'envie de mettre les bottines et cols roulés à la cave pour compléter le dressing avec les vêtements moins chauds monte gentiment mais sûrement.
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5amlewd · 7 years
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Ça avance mais tout doucement.
« Tu crois qu’il est mort ?
« Peut-être, peut-être pas, même si son cœur s’est arrêté il est peut-être plus vivant qu’on le sera jamais...
On a continué comme si de rien n’était, la goutte de trop, nous proposer sa came… à nous ! des gens saints ! Quelle beau gâchis ! Sa maman fit tant d’effort pour mettre au monde… je me laisse emporter…  Le vrai problème, Lisbonne en hiver ça mouille... faut porter des godasses…. bien étanches... bien dures... le voilà bien le drame ! qu’il a emporté la mâchoire ! sans cette pièce ça marche terriblement moins…
Faut tracer tranquille, Lisbonne la nuit en hiver c’est bien paisible, c’est plutôt bien la précipitation qui nous ferait finir au cabanon. Quelle sale histoires, enfin...
Je suis pas Raskolnikov et mon comparse c’est Jules, c’est le flegme. Quand on bat pavé de nuit c’est pas chercher les ennuis, pas la croisade. On s’ennuie raide depuis qu’on a arrêté de se dessouder le crâne. On est sobres dans l’histoire. Même si on doit l’écrire : on est les gentils.
« Putain Jules, tu crois que l’amour c’est de la défonce tu penses ?
« Chais pas mec, le truc c’est que c’est déjà dur de pas s’allumer une clope pour l’effet dramatique...
« Ouais, c’était pas très digne des plus grands écrivains, trop cliché. Hé t’sais quoi ? J’ai une idée !
« Quesaquo ?
« On a qu’à dire qu’on fait gaffe ! Quand y en a un qui tire l’autre surveille et empêche les choses d’aller au-d’la du raisonnable !
« On a qu’à dire ça, ça me paraît propre.
On tope et on continu. On a tout arrêté, le salariat, la téloche, l’internet, l’alcool, la clope… On s’autorise guère que les chaires. On peut bien bouquiner mais sans fric tout ça se corse.
« Tché ! On a oublié de vérifier si il avait du fric !
« Saloperie ! On y retourne !
« T’es sûr ? Ça sent un peu le daubé comme plan…
« T’as une autre idée ?
« Bon argument !
Ça...plus les idées qui m’étouffent... On peut tout de même pas arrêter de bouffer... on y retourne. Quel beau charnier ! J’ai un peu envie de vomir... les morts ça se vide… et les fluides ça sent... Jules… il s’en fout, fouille dans la pourriture du type qui fut latente puis concrète... c’est ça le vivant... sauf que le quelconque du vivant mort il n’a pas quarante doublezons pliés dans la poche arrière.
Nous voici refait, on a gagné tous les deux… par accident… ce qu’on gagnait époque soumise.
« Eh tapette ! Devine quoi ? Y respirait encore !
« Dieux est grand… Avec tout ce sang qu’y perd y en a quand même plus pour bien longtemps.
« Bigotte !
« Pharisien !
Le travail… Parlons-en… C’est la raison pour laquelle on se trouve ici-bas… soyez-en sûr, on y bitte rien au portugais. Seulement il faisait beau. Toute façon quand on est prolo un endroit vaut bien un autre... Certain pensent que le foyer c’est la famille… là on s’enracine. Nous, on écoute pas aux rumeurs. Nous sommes des individualistes. Le travail donc, c’est ça qui nous a fait nous rencontrer le grand Jules puis moi. On était là dans la facilité, job con, logement gratuit… Seulement quarante heures semaines… sans compter le déjeuner et la route. C’est le genre de fatigue qui fait changer d’avis. La fatigue du travail, au service du grand capital… qu’elle est malsaine ! pleine de toxines ! à rester assis… d’enchaîner autant de clopes sédatives que faire se peut ! dans le temps de promenade qu’on a moins qu’au mitard !Une missions de s’éclipser sans cesse aux chiottes, pas trop longtemps pour pas se faire gauler… pour faire fondre du caramel friable. Tu gardes tout dans la paume, tu rajoutes trois quart d’une clope, feuille, tu retournes, carton puis tu roules. Des records de vitesse qu’on devait faire, plus de stress dans la pause que dans le turbin ça-même ! infamie ! Tout juste pour s’empester, finir tout sec des muqueuses, affamé de rien branler. Au moins on avait l’impression de moins sentir les coups du téléphone toute la journée. Les gueulades ! Les insanités ! Et on était vils… jamais le droit à un mot plus haut que l’autre… on était pas là pour nos pommes ! ça non ! On était la compagnie ! Et ça veut dire être sympa… plus que tu l’as jamais été avec ta propre mère. Et on a obtempéré…  tant qu’on a pu, on était pas indispensables mais on était vils. Il y avait des bon côtés apparemment, on a pas le droit de se plaindre quand c’est mieux que pire. Les petits africains qu’on nous disait, ils sont bien malheureux, eux ! Ils ont pas tout le luxe de notre vie bourgeoise de l’occident, eux ! Sauf que les petits africains… Ben on les a jamais au téléphone. Croyez-moi, j’en aurais à leur en demander aux petits africains ! A ces ordures qui volent toute la compassion du monde mais dont tout le monde en vérité se fout !
Comme ça les mois ont passés, les saisons ont passées, pluie, vent, soleil, vent, pluie, brouillard. Sauf qu’au Portugal, allez voir ce qu’y s’écrit au Portugal – Dans le poulailler qu’il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu’on lui a donné deux perchoirs-, faut bien avouer que ça donne à réfléchir. Nous sommes des misérables, on a toutes les chances de le rester si on suit les règles, alors on ne risque pas grands chose à ne pas les suivre. Nous n’avons aucune chance, saisissons-là ! J’ai pas pris plus de quelques mois supplémentaires pour convaincre Jules, sans lui j’y serait encore et sans moi il y serait encore.
Voilà comment on finit par arpenter le pavé lisse et glissant en tirant une subsistance pas si frugale directement de la poche des mécréants bien assez nombreux. C’est beaucoup moins douloureux pour l’âme et pour le corps et Lisbonne est tout à fait adaptée aux inconvénients d’une vie malhonnête.
‘Fin c’est comme tout, c’est du tout relatif ! La fabrique d’absolu ce n’est qu’un livre, encore un, un de plus qu’on peut empiler joliment sur une étagère poussière, un coin pour les russes, un coin pour les français, un coin pour les états-uniens et un coin pour les « divers », ça sert à ce que les invités puissent apprécier l’immensité de la culture de leurs hôtes cosmopolites. L’immensité de l’accumulation ! Faire des petits tas de choses inertes, montrer du matos ! Peut pas dire ce qu’on a l’esprit qu’est vide alors montre ce que les autres ont à dire à ta place, la psyché toute pleine d’écho… Pour cela que nous on a un hôtel où on rentre une fois qu’on en a plein les jambes. ‘Fin un hôtel, plutôt une piaule pas très sûre dans un endroit pas très sûr mais abordable, quartier Intedent, deux sac à dos posés dans un coin et deux pageots d’enfant bien séparés. Je me dis :
« T’as raison, on peut pas rester tout minable comme ça, va falloir penser à se trouver à s’arsouiller sous peu.
« Ouais mec, des semaines qu’on a pas caresser de près une de ces créatures odoriférantes… Le problème c’est comme qu’on faisait avant, suffisait de se rendre dans un de ces lieux anathème, de boire des tonnes de gnôle, de cibler celles qu’en faisaient autant, c’était pas si pénible, surtout pour le temps que ça dure ! Dis-moi hombre, c’est quoi ton idée brillante pour gibouler en toute conscience de soi ?
« Pour sûr qu’un changement de paradigme demande un changement de paradigme… J’ai une idée et on pourra vérifier si demain elle est brillante, au pire ça fonctionne.
Sans plus de cérémonie on éteint la lumière et je fait semblent de dormir pour que le vrai sommeil daigne. Je peux pas dire que je dors très bien, aujourd’hui j’ai refroidi un zigue, c’est pas la première fois mais un parlant... c’était ça la nouveauté, c’est pas tellement le principe, c’est surtout qu’est-ce que ça schlingue la mort, je pense pas que je pourrai jamais m’habituer à ces relents. Ce n’est pas par choix, trop souvent par la destruction quand on a décider de prendre ce que la vie nous doit. Trop de chalands pensent qu’il y a véritablement des règles, des dogmes, des bonnes pratiques… Mon bref passage dans le monde immaculé de l’entreprise mondialisées a terminé de me convaincre du contraire. J’ai pas l’étoffe d’un héros du prolétariat, j’ai pas l’intention de retenir mon souffle toute ma vie pour payer le crédit de mon crédit pour finalement trouver la liberté débilitante dans le monde finalement vidé de sa substance salariat et ma bouche vidée de toutes ses dents. Je prends mon pain blanc maintenant et le monde est bien assez riche pour qu’il y en ai toujours… C’est ce que je me dis et je m’endors.
Début de journée...rien plus enfer... d’aucuns aiment ça... ça chante... moi dans mon sommeil j’oublie de respirer. Principe de réalité... la première inspiration du réveil, douloureusement en vie ! systole bam bam ! un fardeau à porter… ça s’arrange pas, surtout quand on sait. La binocle focalise… le jour est bien... gris de janvier. aujourd’hui c’est le plan, va falloir être désinvolte.
Sur l’autre pageot ça pétarde ! pas problème ! J’ai bien le temps de me risquer vers la salle d’eau du palier. Ça coule froid, des choses à penser… L’homme ressent le bonheur quand il est dans une situation qui peut durer toujours, merdique ou l’autre. Séant, on aime peu la constance ! surtout pas la queue dans la poche.  Retour dans la carré. Jules sur ses quilles :
« Bien le bonjour pied gauche ! bien le bonjour pied droit ! sacré humeur ici ! on attends bien de savoir ce que t’as comme idée si sobre et immaculée pour nos-zigues !
« C’est bien saisissant de voir comment tu peux si bien te passer de café, très chère peluche.
« Assez Tardieuzerie ! Parait-il qu’on a un plan tout du moins distrayant !
« Pour le moins ! Enfile voir tes nippes les plus misérables et garde donc ta tête bien grasse, surtout soit pas trop radieux. Aujourd’hui nous sommes des artistes !
Même pour nous ce n’est pas simple d’avoir l’air torturés, c’est qu’on souffre tout de même pas mal moins… Enfin on fait au mieux : moi face cernée violet et cheveux débroulure, fringues froissés et tâchés, Jules teint blême, falzar troués derrière et barbe noire.
Mieux vaut pas prendre le petit déjeuner, on perdrai notre exsanguité de bon aloi, les vrais caves ça ne mange pas, pas par manque d’appétit... par Dégout ! On se rend tranquille direction le port, c’est là que se trouve le terrain de chasse, là où des prolos n’ont strictement rien à faire : les galeries d’art. Par Intendent à pied ça met bien deux heures. L’atmosphère hivernale, froid, vent, crachin… la vie au bords de la mer c’est bien agréable ! pense jamais à la plage pendant les frimas... ça semble absurde. pourtant c’est là où c’est jolie, quand pas un quidam et qu’on prends tout bien dans la gueule ! les rouleaux chaud et sacrément doux tant ils protègent du vent ! La vérité, ou sûrement complexe de contradictions... Je suis unique ! Névrose Narcissique ???
Un peu réticent à la causette mon camarade, je lui inspire peut-être du doute…
On y est, tout cochon sur le port. Comment dire ? c’est comme partout ici : des pavés, des pavés, blanc, blanc, blanc, noir des fois… comme des chicots. C’est un des endroits les plus authentique de Lisbonne et par authentique j’entends rédhibitoirement faux. C’est semblable à toute la ville sauf que ça sent le retapé, les bourgeois du lieu ont toujours eu quelques piécettes de côté pour remplacer  les carreaux tombés ici ou là. Pas du tout mal famé, bien que ça fourmille de containers toutes couleur. J’en ai jamais vu un seul de ces robustes dockers portugais à la mine supposément renfrognée… à la face bien carrée qui apprécient sans doute occasionnellement une bonne bagarre ! En tout quais du monde moderne ça ne sent même pas un petit peu la morue… ça n’humecte guère que le monoxyde de carbone. On en est là…  Copain, on va visiter les Collections… s’extasier sur les rouges de Cochenille... à la recherche du Coup du millénaire, rien de moins !
Là je dois dire que j’ai dépassé ma connaissance du lieux, à partir de là c’est aléatoire. Au Culot ! On entre dans la première galerie, de l’extérieur ça ressemble un peu à une grange, ancien entrepôt reconverti. Dedans c’est bien minions… odeur de béton… frai et granuleux… des cloisons blanches disposées un peu en labyrinthe, là-dessus les croûtes. On entre vite, la tête entre les épaules comme si on avait peur de gêner que j’ai même pas pris la peine de lire le sujet de l’exposition ! C’est comme d’habitude, du post-moderne, des gens sensible, qui veulent montrer à quel point le monde est méchant et hypocrite… des Résistants ! Tout enturbannés de soie ! Si ce n’est pas pire, dix joints minutes !
Que je me calme… le Plan … Osé ! dans le plus pur Sun Tzu… une embuscade ! c’est ici que nous devons choisir une toile et nous planter jusqu’à ce qu’une bourgeoise sensible nous voient, l’air bouleversés dans nos nippes ! Faire en sorte que notre conscience même servent d’appât… c’est pas compliqué… sont tellement cochonnes que leur corps leur appartient que ça devrait passer comme une lettre à la poste ! On est debout là devant le tableau le plus aléatoire exécuté par le type le plus aléatoire, Jules se rebiffe… entre ses dents :
« C’est ça ton sacré plan infernal ?! Mais qu’est-ce que tu crois de la vie ?! Tu crois qu’on est dans un film de boule ?!
« Avec panache camarade ! On a pas quitté l’aliénation pour se refuser au fantasme.
« Si j’avais su…. Bon on a pas fait cette trotte pour rien, je veux bien essayer mais c’est la dernière fois que jt’écoute !
« Tu la ferme et au moment M tu me laisse parler, OK ?
Évidement qu’il a des doutes, pour ça je le pardonne… Moi j’ai une conviction religieuse dans la réussite de ce Plan ! Si il m’est venu c’est bien de quelque part, de cette convergence qu’est Dieux... lui-même ! Après tout la source de l’échec c’est surtout l’incroyance ! Là je sens une réminiscence de bonne énergie, c’est le bonne endroit. Il faut à présent se montrer brave, la réussite dépend de notre courage et ça peut prendre très très longtemps, je prends ça comme une sorte de méditation. Il faut rester concentrer et surtout ne céder aucunement à la distraction, fixer sans faille ce sacré tableau ! Ce truc lui-même assez simple, vu et revu, ça figure un couple, vraisemblablement en grande tenues, dans un restaurent semi-chic, trop cher pour eux. Ils n’ont pas l’air très en forme, l’homme au goût vestimentaire exécrable, chemise cintré sur embonpoint mou, pommettes saillantes et sébum, rougeur malsaine, cheveux court dégarnissant sur les docks, la même coupe que tout le monde. La femme, très maigre, en robe blanche, l’air trop large, flotte comme une voile, la peaux très blanche, le visage très maquillé, dissimulant d’innombrable bosses acnéiques, les dents de devant qui dépassent un peu, les cheveux fin dissimulant mal son crane. Ils ne se regardent pas, ils sont tous les deux rivé à leur téléphone. Sur un coin de la tables négligemment posés comme déjà oublié, la bague de fiançailles dans son écrin. Si j’étais mange merde je dirais : Ah mais en fait, c’est trop vrai, trop notre époque ! t’as vu chéri ? c’est trop nous ! Faut trop que je prenne ça en photo pour ma couverture Facebook ! Hin Hin. -J’en pense qu’un chose : pas mon époque, pas moi… Ce truc-là ne peut maintenir mon attention que quelque pauvres minutes, rapidement c’est comme si je ne le voyait plus, je l’ai consommé.
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