Tumgik
#tu va voir c'est simple. Notice
solo667 · 9 months
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Hello (sad) world
Ça y est, je me décide à ouvrir un blog, à enfin à écrire. Ce matin j'ai oublié la pilule, et ce soir je la pète un peu, la pilule. Ça doit être lié, il faudrait que ce le soit. Je me laisse deux jours pour voir, parce que sinon ça augure vraiment rien de bon. Demain, je la reprends, la pilule, faut que pas j'oublie. Putain, même avec un pilulier je suis capable de l'oublier, la pilule. Et pourquoi donc ? Parce que j'ai rangé le jeu, que je ne me suis pas réinstallé pile (lul) au même endroit où je ptitdej ces derniers temps. À un petit mètre près, le pilulier sous ma gueule, avec les boîtes d'origine jusqu' à côté, le cerveau a pas réagit. Pas croyable.
Ce week-end ça allait, je me suis même autorisé une bouteille de rouge, alors que je ne bois quasiment plus d'alcool depuis plus d'un an. Totalement sous l'influence de Servant, géniale série que je viens de dévorer. Mais on y voit et on y boit des verres de vins rouges, sans cesse, alors j'ai cédé à l'appel d'une bouteille, récompense voilà quelques années d'avoir sauver je ne sais quel PC, de je ne sais quel virus, ou d'une perte de données imminente.
Pour le promeneur qui s'est perdu ici, non, le fond de l'affaire n'est pas une histoire d'alcoolique. Mais depuis que je la prends cette pilule, j'ai quasiment coupé totalement l'alcool, parce que c'est marqué dans la notice que quand même faudrait éviter, alors j'obéis, je suis quand même sacrément obéissant, dans le fond.
Quand je pète un câble, ce n'est pas du défi, la perte de contrôle est totale, je suis spectateur d'un autre moi. C'est parfois flippant. Un simple décalage de quelques secondes entre le taré, et le lucide, mais quelques secondes de trop, quasiment impossibles à rattraper. Il faut juste passer le seuil, quand le mal est fait, que le taré est soulagé pour que le lucide constate les dégâts…et pète un câble à son tour après tant de carnage.
Oulala oui, je vois l'autre malentendu, on parle pas ici de LA pilule, celle que les gonzesses doivent s'infliger pendant que nous les gars, comme d'hab on assume pas grand chose. Non, là ce sont mes pilules qui m'ont bien fait remonter la pente, tu sais la pente qu'on dirait un Everest quand on est pas super équipé, ou malade, ou les deux, ou j'en sais foutre rien pour le moment.
En fait si j'ai ma petite idée, mais je m'en méfie de cette idée, parce qu'on se reconnait tous dans tout et n'importe quoi, façon astrologie. Il faut que je trouve ce psy, mais rien que ça, c'est aussi un Everest, surtout quand tes recommandations n'aboutissent que sur des refus de nouveaux patients.
Bref, ce soir, ça va pas du tout. Tout à coup, juste après avoir terminé Servant, je suis d'un calme effrayant, d'une très morbide sérénité. Il faut faire à manger, tout est quasiment prêt, mais j'ai la sensation que je suis de moins en moins loin du Rubicon. J'entrevois la possibilité de le franchir. J'ai envie d'aller me promener, là haut sur un massif. Je penses aux différentes méthodes, au froid, à une belle lame, à défaut de belle âme.
Je me prépare à manger, j'arrive à manger lentement, c'est qui est pas loin d'un exploit ces derniers temps, tant je suis actif, tout le temps. Ce soir non, je ressens cette étrangeté, l'envie d'en finir, dans la sérénité, tout le contraire des autres fois ou j'étais sous l'emprise de la panique.
Je regarde l'heure, il est trop tard pour enclencher une machine sans faire chier les voisins (qui ne me le rendent pas, mais bon, c'est moi. Ne pas faire subir aux autres ce qu'on aime pas subir). Je retrouve ce petit élan de ces derniers jours : voyons quand même comment le tambour peut se remplir de ce qui git dans la panière. Panière qu'il me tarde de voir repartir avec l'être aimé, parce que nos linges se mélangeait, dans cette panière.
Il y a toujours ce drap rouge, je ne me rappelle plus ce qu'elle m'avait expliqué, pour éviter que ça déteigne. Oh, mais c'est pas grave, j'accompagnerai ce drap des serviettes et autres torchons. Le quotidien reprend le dessus. Il faut que j'écrive, sonorisé par une musique certes sombre mais terriblement entrainante, avec ces riffs aiguisés comme des lames, pour évacuer tout ce noir et le coucher sur papier (numérique). La voilà la lame, saisie par le lucide, celle qui tue le taré !
Invoke the Oath !
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lasuccube · 7 years
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Helshades et le blocage
Comme une gentille personne a eu la délicatesse de me copier l'intégralité de la réponse de Helshades dans son reblog de theversatilist auquel je n’ai pas accès (étant bloquée), je vais donc abuser de la fonction Ctrl V et tenter de formuler une réponse à chaud aussi complète que possible. Je m’adresse donc à toi directement, @helshades 
#Hel on t'appelle! #DANS LE PROCHAIN EPISODE #Hel résistera-t-elle à l'appel du drama? #Réussira-t-elle à renvoyer les gens plus de 3 fois au dictionnaire pour comprendre l'entièreté de sa prose?  #Pourra-t-elle répondre en moins de 3500 mots? #(je te défie! :D )                                                             
Ah ben oui mais non alors c’est-à-dire que bon voilà j’ai failli ne pas répondre parce que ça doit faire dix minutes qu’en fait de blocage, je coince sur la conjugaison de « je me suis faite bloquée » façon persil entre deux dents ; j’ai dormi à peine six heures, je n’ai pas encore voté, je suis stressée et l’accord du participe me pose des problèmes éthico-émotionnels. Très accessoirement, j’ai un début de grattouillis sur l’amygdale gauche annonciateur d’un début de rhume des foins pour cet après-midi. Et puis je ne sais plus s’il vaut mieux mettre après-midi au féminin et j’en ai MARRE
(Je te jure, d’aucuns dans le Carré français de Tumblr paieraient pour obtenir témoignage visuel de mes yeux vitreux de merlan recuit-pommes vapeur.)
Bon, clairement ce passage est destiné à theversatilist. La conjugaison est effectivement foireuse, j'aurais dû écrire « j’ai été bloquée », je file de ce pas me flageller devant l'autel de la conjugaison (et fustiger mon T9, accessoirement). Je vais tout de même me permettre un point sur mon propre état de santé, puisqu'il influe sur la capacité à répondre : je viens de souffrir le nettoyage et méchage d'une plaie ouverte et douloureuse résultant d'une chirurgie importante, je suis défoncée aux antalgiques (qui ne fonctionnent pas, précisons le), et inquiète des résultats de ce premier tour. On est à égalité, je suppose.
Nonobstant tous mes tracas, l’appel de la #polémique a été le plus fort – Tilly, comme tu me connais bien, vas-tu donc cesser de faire le Malin – et j’accours, vole et m’emplâtre de toute ma hauteur façon Laura Ingalls dans le champs de graminées allergènes ; quoi, comment, que dis-tu mon bon Bernardo, l’on attente à ma bonne réputation sur les mots-clefs francophones ? Ciel ! À moi, mon clavier ! Salut, ma hargne ! (et mon courroux : coucou ! car j’ai bel et bien des références de Génération X malgré tout, attend que je te cite Fernand Reynaud, on va bien goleri).
Là encore, cette partie ne m'est pas destinée, cependant la référence, certes usée, au générique de « La petite maison dans la prairie » m'a bien fait rire. C'est pas hyper important, mais c'est toujours sympa.
Ensuite, même si je comprends évidemment le ton décalé du paragraphe, parler de polémique et d'atteinte à la réputation… Meh. Je trouve ça un poil exagéré, même sur un ton humoristique, mais bon, paraît que le  #drama c'est toujours fun.
Enfinbonbref, maintenant que je réalise qu’elle aurait dû écrire « Je me suis fait bloquer » ou « J’ai été bloquée » par Hel, je vais beaucoup mieux.
Effectivement. Navrée qu'une faute d'inattention t'ait mise dans un tel état.
J’en profite pour farfouiller dans ma mémoire déficiente à la recherche d’informations pertinentes quant à l’interpelleuse (-pelleteuse ?) sus-interpellante, et n’y trouvant, à mon grand dam, pas grand-chose, je fais un tour sur son site. Et là, miracle, que je te déniche un billet qui s’apparente en effet à une réponse à mon billet d’origine, et ce billet de réponse est une entrée parmi d’autres d’une conversation entre camarades similairement inclinés, et identiquement à moi opposés.
Ne t'en fais pas, je ne te connaissais pas non plus. Par contre, parler de miracle.. Il t'a probablement fallu plus de temps pour décrire la situation que pour faire défiler les cinq-six reblogs qui séparaient mes deux billets te concernant.
En l’occurrence, la Succube rebondissait gaillardement sur une réaction d’Ambrena, comme à l’accoutumée des plus délicates, celle qui commençaient par ces mots :
« Tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu les deux p’tites TERFs ! (enfin, c’est peut-être parce que je les ai bloquées ? Logique, vous me direz…) »
… Et là, du coup, tu vois, j’ai pris la liste des commentateurs et j’ai bloqué. Je l’ai fait avec une grande sérénité, je dois dire, et j’avoue m’être abstenue de lire plus avant – pour une fois.
Je faisais donc partie d'un blocage de masse suite à la réponse d'Ambrena, qui t'a visiblement déplu. C'est le terme TERF qui a provoqué ton courroux ?  Enfin, ça ne me concerne pas.
En principe, je suis curieuse et de bonne volonté, mais en ce moment je m’essaie à la plénitude zen et il m’a semblé sage de laisser entre elles ces âmes au charme rare en plein exercice de congratulation mutuelle qui m’a paru assez masturbatoire pour nécessiter toute l’intimité que je pouvais leur accorder.
Au charme rare ? Oh, flatteuse ! ^^ La congratulation mutuelle n'était malheureusement pas à l'ordre du jour de mon côté. Je m'avancerai même à dire que, loin de s'entre-chatouiller les parties génitales métaphoriques, nous autres commentateurs nous indignions plus de tes propos sur notre aptitude à voter. C'était pas exactement le même délire, et tu étais donc intimement concernée, mais t'étant abstenue de lire, tu ne pouvais évidemment pas le savoir.
Ceci étant dit, je pensais sincèrement que les participants de la conversation m’avaient tous bloquée en premier ? Il y a une étiquette du blocage sur Tumblr, tu crois ? Suis-je censée débloquer les gens qui le demandent ? C’est que je croyais que ça leur ferait plaisir, moi, de ne pas risquer l’électrocution psychique en voyant ma prose jaillir impromptue sur leur Tableau de Bord… À les lire, de mémoire, je suis peu ou prou l’Antéchrist du Carré français, donc il faudrait savoir. Veut me lire ou veut pas me lire ? Voudrait me lire sans crainte d’être lu, peut-être bien ?
Et bien, tu avais tort. Tu m'étais inconnue avant cette histoire, ta réputation n'est donc point si étendue que cela. Rassure toi, on est bien loin de l'électrocution psychique. Quant à vouloir te lire… Et bien, chacun ses loisirs, mais à pour ma part, à l'exception de ce billet qui me concerne particulièrement, j'en ai pas grand-chose à foutre. Si tu écris sur des sujets qui m'intéressent, alors je te lirai peut-être, en fonction de mon dashboard.
Te lire sans être lu ? Heu… Sachant que tu réponds (indirectement) à un billet où je t'interpelle (y compris dans les tags), ça me semble carrément contradictoire, voire carrément déplacé. Mais j'ignore également l'étiquette en matière de blocage. Theversatilist sera peut-être plus à même de te répondre sur ce point. Débloque ou ne débloque pas, tu es libre de tes décisions. Tu remarqueras d'ailleurs que je ne t'en ai pas fait la demande, à part évidemment pour lire cette réponse. Lecture qui a demandé l'intervention d'une tierce personne, de plus.
Moi, veux pas particulièrement lire, confesse.
Tu fais comme tu veux. Ça ne te coûtera ni « Notre Père » ni « Je vous salue Marie », en plus.
Ai pas vocation pédagogique à rendre propos digestibles par fâcheux malpolis.
Tes propos n'étaient pas digestibles ? A quel moment ? S'agit-il des mystérieux renvois au dictionnaire dont theversatilist a parlé dans ses tags ? Est-ce une coutume de tumblr de se référer au dico pour du vocabulaire simple ?
Nonobstant les implications insultantes de ton changement de style, il me paraît assez clair que tu prends tes lecteurs, ou moi en particuliers, pour des illettrés. Tu as une haute opinion de ton intelligence, grand bien t'en fasse, mais songe à la possibilité que tes interlocuteurs (ou dans ce cas précis, la meuf dont tu parles avec theversatilist ) n'aient pas le besoin ni l'envie que tu te fasses la vulgarisatrice de la langue française, de la politique ou d'autres sujets qu'ils pourraient, à tout hasard, maîtriser.
Oh, en d’autres circonstances, peut-être que si, seulement en ce cas particulier je regimbe, osant estimer qu'une litanie d’attaques ad feminam et de jérémiades autosatisfaites ne saurait constituer une « réponse » au sens rhétorique du terme.
Ce cas particulier ? Oooh, senpai noticed me.
C'est ironique que tu parles d'attaques ad feminam quand ta propre logorrhée en est parsemée. Quant aux jérémiades auto-satisfaites… Je me gausse. Je te suggérerai, comme le veut l'adage, de balayer devant ta porte avant de t'occuper de celle des autres. Ça te convient, comme réponse ?
Vu que les divers participants entr’aperçus étaient assez, de mémoire, coutumiers du fait, j’ai jugé sage de les laisser s’amuser tout seuls. S’« astiquer la nouille », selon l’expression usée par la Succube dont je suis quasiment certaine qu’elle me l’a chipée, cette agasse.
Là encore, j'ignorai jusqu'à ton existence avant cette histoire. Je ne vais pas m'octroyer l'expression que nous semblons partager, parce qu'au final, pour tout te dire, je me contre-branle du langage que tu emploies en particulier. Tes propos, en revanche...
Sans parler du fait qu’il faudrait bien apprendre à définir tant condescendance qu’élitisme, surtout de nos jours. Oh, et, anti-intellectualisme, aussi, putativement.
Fais donc ça. Jette un œil à la définition du mépris, également, ça devrait te sembler familier.
@theversatilist @ambrena je vous @ également puisque vous êtes plus ou moins concernées.
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gracieuserobert · 6 years
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Lettre au Père Noël en 2018
Cher papa Noël,
 Bon, on prend les mêmes et on recommence ? Je préfère écrire au clavier, ça va plus vite, et il paraît que tu arrives mieux à lire. Apparemment, tu n’as pas tout compris dans ma lettre de 2016 ? (http://www.gracieuserobert.com/lettre_perenoel.html)
Je suppose que tu sais que j’ai écrit à Saint-Nicolas ? Tout se sait dans ce bas-monde, surtout quand on diffuse la lettre partout. En espérant que ça va donner des idées à certains ! Ou des vocations. De père Fouettard, c’est quand même plus drôle, sous ces bons sentiments affichés partout. Enfin, tu sais comme on dit, fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais. Tu m’as comprise ? Hum ?
 Bon, je sais ! Je ne t’ai pas écrit l’année dernière, mais tu sais, j’ai publié mon premier roman, puis le succès faisant, le travail littéraire, les nouveaux horoscopes, les nouvelles notices, tu vois ? J’essaie de tout faire, mais je ne suis qu’une faible femme qui se doit à ses kinés, ses juges, ses lecteurs, son assistant. En écrivant sur ce dernier… Enfin on abordera son sujet plus tard.
 D’ailleurs, les cadeaux, parlons-en ! Pourquoi doit-on faire des cadeaux à noël ? On en fait à Saint Nicolas, Madame la cloche en amène aussi, les anniversaires, la fête de l’école, les bonnes notes… Quand est-ce qu’on a une journée normale, où on n’a pas le porte-monnaie à la main, à offrir des cadeaux et des souvenirs ? Surtout qu’après ta fête, on va encore devoir bâfrer à la nouvelle année. Juste une semaine après, alors bon, tu comprendras que…
 Enfin justement, à propos de mes cadeaux… Ben justement ! Je n’en veux… Qu’un !
Un nouvel assistant.
Je sais que comme tous les hommes, ça ne sert à rien de te le redemander tous les 6 mois, mais avec toi, c'est une fois par an, quand tu daigne descendre parmi nous. T'es pire qu'un virus de grippe !
C'est vrai quoi, on ne me parle que de lui. Et moi alors ?
Je veux qu'on m'aime !
Puis il m'a envoyé sa mère pour l’horoscope de Noël... tu vois, il se lasse de moi. C'est plus pareil. On n'a plus cette flamme qui l'agitait avant. Je n'ai pas réussi à t'émouvoir ? Bon, d'accord, je te dis tout ; il me vole des chocolats ! Ils disparaissent plus vite que leur ombre. C'est un signe, non ? Il prend la grosse tête depuis que tout le monde le glorifie, lui. Il n’arrête pas de s’en vanter, en disant qu’un assistant comme lui, on n’en fait plus. Mais tant mieux ! Parce que deux mères comme la sienne, je ne tiendrais pas. Imagine que ma consommation de bière a augmenté. Celle de chocolats aussi. J’ai un camion qui vient régulièrement m’approvisionner, maintenant, tu sais, comme Nespresso où tu as une commande automatique qui t’est livrée.
Eh ben là, j’ai le livreur qui vient et qui prend un café avec moi. Oui, une bière à 8 heures du matin, ça fait désordre. Il faut boire les bonnes choses au bon moment.
 L’horoscope de noël 2018, au fait, tu sais bien qu’il est déjà diffusé, puisqu’il est offert dans le recueil de notices, donc, ne râle pas, ton exemplaire dédicacé t’attend au pied du sapin. Tu remarqueras quand même que je t’écris ! Hum ? Parce que je sais ce qui est important.
 Parlant de traditions, où est passée cette bonne vieille et simple tradition de moments en famille et de joie d’être ensemble autour d’un sapin ? Je passe sur les calendriers de l’avent que je vois de partout. Et encore, ça, je leur trouve encore un côté sympa. Mais je ne vois que des prospectus marketing pour faire des cadeaux, de partout, prévisionnels pour noël, depuis novembre, et maintenant, de dernière minute, parce que oui, une semaine avant noël, c’est à la dernière minute. Ils imaginent que si tu commences à acheter tes cadeaux en novembre, tu vas en acheter plus ? Et l’arbre à billets, ils le fournissent avec le prospectus ?
Alors il va falloir m’expliquer quelques petites choses, quand même. Pour moi, à la dernière minute, c’est le dimanche 23, par exemple, dans les magasins ouverts pour l’occasion, ou le jour même du réveillon, le 24. Mais une semaine avant, ben c’est la semaine précédant noël, non ? J’ai un peu de mal avec les nouvelles notions…
Et après, on se plaint que tout va trop vite. Ben oui ! On va bientôt commencer à nous parler de la saint valentin. Il faut déjà prévoir les cadeaux ! Parce que c’est la fête de l’amour en couple, donc, on doit s’offrir un truc. Et le simple fait de passer un moment à deux, tranquillement, et d’apprécier, ce n’est pas déjà un cadeau ?
Tout comme le fait de passer un moment en famille, ensemble, autour d’une table et de partager un repas, des histoires, et même des chants, ce n’est pas un cadeau ?
Ce n’est pas que je remets ton rôle en question, Cher Père Noël de mon cœur qui va m’amener un nouvel assistant gentil, malléable et physiquement intelligent, mais on fait la course aux cadeaux maintenant, au point qu’on ne sait plus quoi offrir, et que, finalement, on se retrouve à mettre le cadeau en vente sur un site de deuxième main, en catimini, sous un autre pseudo pour ne pas se faire découvrir, parce qu’on ne veut pas provoquer d’histoire. Pour les enfants, ils veulent des gadgets électroniques qui coûtent de plus en plus cher. Et encore, de toute manière, ils font tous plus ou moins la même chose, donc, on a des doublons, donc, on en revient à ce site de deuxième main. La boucle est bouclée !
 Où est passée cette belle tradition d’une orange sous le sapin, quelques bonbons et des chants ? Hum ? Allez Père Noël, tu veux que je leur offre-leur une notice sur les vrais noëls sans argent, sans commerce et sans financiers qui calculent sur un graphique les ventes de chaque année pour augmenter celles de cette année. Et pour ceux qui n’aiment pas lire, un panneau de 3 lignes parce qu’après, c’est trop long et que de toute manière, ils sont déjà passés à autre chose.
 Non, je ne suis pas fâchée, mon cher Père Noël, je suis juste un peu lassée des belles pensées et des beaux sentiments que je vois diffusés un peu partout tout au long de l’année, pour finalement, tous les voir courir les magasins et se ruiner parfois, en cadeaux qu’on va abandonner sur une table la semaine suivante, parce qu’on va se pencher sur une autre nouveauté qu’on aura vue dans une vitrine.
Vieille oui ! Et alors ? Aujourd’hui, il est d’usage de dire que je suis vintage, vilain bonhomme, d’abord, et je trouve quand même qu’aller faire un câlin, c’est bien mieux qu’offrir un cadeau matériel. Surtout à un kiné.
 Je te laisse, je vais faire un câlin à mon assistant, c’est le seul que j’ai sous la main tout de suite, maintenant.
 Père Noël, sauve-moi, je crois que j’ai été frappée par ton esprit !
 Bisous, n’oublie pas mon nouvel assistant.
 Gracieuse
  D’autres lettres sont disponibles sur www.gracieuserobert.com
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