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P P D A NUMÉRO #01
RAPHAEL GOISQUE - THIERRY GAUDE - JULIA ROUZAUD - HELENE PARIS
Disponible sur PPDA.FR
#publication#revue#raphael goisque#THIERRY GAUDE#JULIA ROUZAUD#HELENE PARIS#julien jacquot#ppda#ppdafr#2015#Reims
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#PORTRAIT
Rencontre avec Raphaël
Tenancier à Montmartre
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NOM ?
Raphaël GOISQUE
PROFESSION ?
Restaurateur
DEPUIS ?
Septembre 2015
OU ?
Les Deux Chauves 8 rue Durantin Paris 18e
VOTRE SPÉCIALITÉ ?
La gratinade de ratatouille ...
UN RÊVE ?
Une étoile
UNE PASSION ? La cuisine
VISION DE REIMS ? Capitale de l'électro
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www.lesdeuxchauves.fr
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Photo & Question : JJ
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#PHOTOGRAPHIE
Interview du photographe Thierry GAUDE
Publiée dans le Magazine PPDA N°01
Automne 2015
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DEPUIS QUAND ET COMMENT AVEZ-VOUS COMMENCE A PRENDRE DES PHOTOS DANS LES RUES DE REIMS ?
Ça fait maintenant un petit bout de temps. J’ai commencé à photographier les rues de Reims en cherchant les collages de MezzoForte et j’ai doucement glissé vers l’architecture et la photographie de rue.
LA PLUPART DES PHOTOS SONT PRISES AVEC UN APPAREIL ANALOGIQUE POUR FINIR SUR INTERNET; N'Y A-T-IL PAS LA UN PARADOXE ?
Je l'attendais celle-là!
Pour ma part je pense que non, car internet permet une visibilité et un accès aux images de façon totalement libre et aux moments choisis par les gens. Alors qu'une exposition disons "classique" est liée à un lieu et un moment, de ce fait forcément moins accessible qu'internet. De plus la photographie argentique est plus un état d'esprit et une façon différente de photographier que le numérique. Après la diffusion des images n'a rien à voir avec le matériel et la technique de prise de vue. La photographie argentique et numérique c'est un peu comme le Vinyl et le Compact Disc !
CERTAINES DE VOS PHOTOS SONT PRISES DE DOS. D'AUTRES SONT PRISES DANS LES LIEUX DESERTS. L'ANONYMAT FAIT-IL PARTI DE VOTRE DEMARCHE ?
J'utiliserais pas le terme d'anonymat mais plus de "discret", je suis relativement timide et solitaire, je ne sais pas vraiment aller vers les gens. Il me semble que le plus important reste l'image et non la personne qui l’a prise. En photographiant le dos de personne dans la rue, je me suis rendu compte que celui-ci racontait souvent une histoire plus intéressante et mystérieuse que le visage !
INSTAGRAM EST UN SUPPORT QUE VOUS UTILISEZ REGULIEREMENT. QUE PENSEZ VOUS DE CE "GENRE" DE PHOTOGRAPHIE ?
Je ne parlerais pas de "genre" mais plus de moyen de diffusion et de partage.
Y A-T-IL SELON VOUS UNE TONALITE DIFFERENTE DANS LA PHOTO PROFESSIONELLE ET LA PHOTO AMATEUR?
Oui, la liberté et le plaisir car il n'y a aucune contrainte !
QUEL POINT DE VUE RECHERCHEZ -VOUS A TRADUIRE DANS VOS PHOTOS ?
C'est plus un regard à un moment donné, sur quelque chose qui m'interpelle.
VOUS SUIVEZ DEPUIS DES ANNEES L'ARTISTE REMOIS IEMZA. COMMENT VOTRE REGARD EVOLUE-T-IL SUR SON TRAVAIL?
Je dirais plus que son travail a fait et fait toujours évoluer mon regard sur les choses. Je ne crée rien, je ne fais que regarder et apprendre de ce que je vois.
AVEZ VOUS DES PROJETS DE COLLABORATION A VENIR ?
Oui, j'ai plusieurs projets de collaboration a venir et en cours, notamment avec l'artiste Blocko avec qui je travaille depuis quelques mois. Je viens aussi de terminer une collaboration avec le photographe Vincent VDH pour une publication internet sur issuu.com s'appelant "135". Collaboration que nous renouvelons avec Vincent et un autre photographe Rémois qui nous rejoint pour le numéro #3 à venir pour décembre je pense.
Après un projet de collectif est en cours, une collaboration pour une expo est aussi à venir, ainsi que d'autres collaborations et projets pour lesquelles il est un peu trop tôt pour en parler!
Y A-T-IL UNE VILLE, UN LIEU OU UN ARTISTE QUE VOUS REVERIEZ DE PHOTOGRAPHIER ?
Une ville, je dirais Tokyo et Los Angeles.
Un lieu, un dépôt de trains gris!
Un artiste, non tous les artistes dont le travail me parle.
COMMENT DEFINIERIEZ-VOUS VOTRE REGARD SUR LA VILLE DE REIMS ?
Au hasard de ses rues.
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www.ThierryGaude.fr
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Photo : Thierry Gaudé
Questions : JJ
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#DESIGN
Interview de Julia ROUZAUD
Créatrice du cahier de tendances GoodMoods.com
Publiée dans le Magazine PPDA N°01
Automne 2015
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QU'EST-CE QUI VOUS A POUSSE A CREER LE SITE GOODMOODS ?
Je m’éclatais chez Deezer quand je suis tombée enceinte et que j’ai été «arrêtée» au bout du 3e mois. En attendant donc… je passais des heures à chiner du design sur internet. D’abord beaucoup de vintage sur des sites hollandais, danois puis du contemporain sur des eshops d’éditeurs, de l’artisanat, de l’art.
Je dénichais des pépites et faute de les acheter je me plaisais à les mettre en scène dans des ambiances, à les projeter dans des atmosphères. L’envie d’explorer, de collecter était omniprésente et je ne trouvais pas de lieu qui proposait à la fois un tapis marocain, des assiettes de limoges, une chaise 1950 et des illustrations graphiques. L’idée de créer un magazine d’inspiration est devenue une évidence et je ne suis jamais retournée dans un openspace.
LE TERME "MOOD" FAIT-IL REFRENCE AU MOODBOARD SOUVENT UTILISE PAS LES DESIGNEURS POUR REGROUPER LEURS INSPIRATIONS ?
Oui au départ le moodboard doit ressembler à un grand pan de mur en liège ou des créatifs à lunettes surdoués appliquent des bouts de tissus, patchwork d’images et schémas étranges à l’aide de punaises !
Les décorateurs parlent de «planches» pour présenter leurs projets et les bureaux de styles de « cahiers de tendances ». Sur pinterest chacun peut créer des «tableaux», polyvore des «collections». Mais cette notion de moodboard est assez impressionniste voire conceptuel ! Comment s’approprier cette inspiration, lui donner vie et la rendre plus accessible ?
C’était le point de départ : Chaque page du site est un «mood» composé d’objets shoppable online en un clic. Et puis mood veut dire à la fois «ambiance» et «humeur». J’aimais bien cette idée de s’inspirer selon son mood du moment et présenter ceux de personnalités inspirantes. Pour le lancement, Dorothée Meilichzon (designer de l’année) a livré le sien : «Bauhaus meets vaudou» avec sa sélection d’objets c’était sublime et unique.
COMMENT SELECTIONNEZ-VOUS LES CREATEURS ET LEURS OBJETS ?
A force de passer mes jours et mes nuits (avec des yeux d’hibou) sur le web, j’ai collecté des milliers de sites. J’ai lu une phrase de Jack London il y a pas peu qui disait : «Vous ne pouvez pas attendre après l’inspiration. Vous devez la poursuivre avec une massue.»
C’est ce que je m’efforce de faire et le web est une source inépuisable. Parfois j’ai l’impression d’avoir fait le tour mais c’est sans fin, il n’y a pas un jour sans que je m’émerveille de nouvelles trouvailles !
AFFICHER LES PRIX EST PEU COURANT POUR UN MAGAZINE DE DESIGN. EST-CE UN CRITERE DE SELECTION POUR CHOISIR LES OBJETS ?
Ce n’est pas un critère mais je me plais justement à associer un meuble ikea et une pièce unique, une trouvaille sur une brocante et une photo d’art. Dans le fond c’est ce qu’on fait tous ce mix & match d’objets qui ont une valeur, sentimentale ou autre.
Mettre les prix rend le magazine plus utile de la même façon que chaque objet renvoit vers sa page marchande, je voulais que l’inspiration se «shoppe» de manière concrète.
VOTRE SITE S'ADRESSE-T-IL PLUS A DES PROFESSIONNELS OU A DES PARTICULIERS ?
Je serais flattée si ça inspirait déjà des pros ! Au départ c’est un site qui permet à tous, amateurs de design ou non, de flâner dans des ambiances, de repérer des objets, des talents, de se balader dans des univers, de découvrir des tendances, des époques. A terme, je voudrais que goodmoods soit une source unique et ne livrer que des moods de pros, personnalités inspirantes, designers, artistes, décorateurs, journalistes..Ect.
Y A-T-IL UN ARTISTE OU DESIGNER A QUI VOUS REVERIEZ DE CONFIER UN MOOD ?
A la crème de la scène électro, rémoise of course, Yuksek ou Brodinski pour ne citer qu’eux !
Un mood c’est une autre façon de faire un portrait, de décrire un univers à travers des objets qui comptent et j’adorerais présenter ces artistes décalés à travers ce prisme. Dans un autre genre, j’échange depuis des mois avec les Dimore Studio, deux designers et décorateurs de génie à Milan qui seraient partants pour me livrer leur mood, ce serait fabuleux !
VOUS ETES D'ORIGINE REMOISE, PENSEZ-VOUS QUE LE CHAMPAGNE ET LE DESIGN FASSE BON MENAGE ?
Le Champagne fait bon ménage avec tout sauf avec des flutes trop petites.
COMMENT DEFINIRIEZ-VOUS UN "MOOD" CONSACRE A LA CULTURE CHAMPENOISE ?
Le Champagne a beaucoup été une affaire de femmes exceptionnelles, qui ont crée ou dirigé les grandes maisons dans les années d’après-guerre jusqu'à aujourd’hui. J’imagine le mood d’un «Manoir de Lady» avec des canapés en velours vert, un immense tableau 18e, une cave à cigares, un seau à champagne vintage et des biscuits roses de Reims sur un présentoir élégant ?
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www.GoodMoods.com
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Photo : Julia Rouzaud
Questions : JJ
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#ART
Interview de Hélène PARIS
Artiste Plasticienne
Publiée dans le Magazine PPDA N°01
Automne 2015
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VOUS AVEZ ETUDIE LE DESIGN A L'ESAD DE REIMS, EN QUOI VOUS DEFINIRIEZ-VOUS COMME DESIGNER ?
Designer non. Je n'ai pas à proprement parlé travailler dans le design à la sortie de l'école donc ça ne me semble pas approprié. En revanche, même si il est toujours difficile de se coller une étiquette, je préfère volontiers le terme - quelque peu désuet - de plasticienne. Il me semble plus juste et plus cohérent avec l'idée du travail à la fois plastique (le geste, la matière) et des arts plastiques en général. Comme je ne me suis jamais limitée à une seule pratique, il me plait bien car il y a dans cet intitulé quelque chose d'assez fourre-tout et je m'y sens moins à l'étroit.
VOTRE PREMIERE EXPOSITION EN 2007, S'INTITULAIT "PERSO MOI JE". CELA FAISAIT-IL REFERENCE A L'EGO DE L'ARTISTE ?
Ce titre faisait référence à la topique freudienne bâtie sur le triptyque ça, moi, surmoi. Freud définit en effet trois instances présentes en l’homme, lesquelles régissent ses comportements, à la fois conscients et inconscients. Cette exposition abordait des questions liées à l'identité. A la fois notre propre dualité mais aussi l'altérité, des notions qui m'intéressent beaucoup. Par ailleurs, il n'est pas faux que le produit du travail artistique est souvent une manière détournée de parler de soi. L'artiste à ce luxe de pouvoir sublimer ses questionnements dans une production plastique qui les transcendent. Et effectivement il s'expose. Je crois que le travail artistique nous dévoile. Alors oui, on pourrait voir les choses comment ça !
QUELLE DIFFERENCE FAITES-VOUS ENTRE L'ILLUSTRATION ET LE DESSIN CONTEMPORAIN ?
Par la force des choses j'ai tendance à distinguer mon travail d'illustration de celui du dessin. Illustrer c'est répondre à des questions, dessiner c'est les poser. Ce sont deux approches très différentes, et à la fois complémentaires. Ces deux pratiques se nourrissent entre elles et se répondent, elles avancent parallèlement. La contrainte de la commande permet de ne pas confiner son travail à une zone de confort ou à ses obsessions. Par ailleurs une autre grande différence réside dans la temporalité, une illustration doit être imaginée dans un délai relativement court alors que je peux travailler des mois sur une série de dessins qui auront vocation à être exposés.
DANS VOTRE CAS LE DESSIN EST PAR DEFINITION LE PROJET FINI, ET NON L'OUTIL DE CREATION. COMMENT PROCEDEZ-VOUS ?
C'est difficile de répondre car ce n'est pas un schéma rigide et immuable. Pour un résulta abouti il y a malgré tout quelques croquis de principe. A partir de cette matière brute je passe à la réalisation du dessin. Ce travail préparatoire est nécessaire afin de définir l'échelle ou la composition par exemple, voir si une idée fonctionne et si il se passe quelque chose. Je cours après cette tension. Je cherche à résoudre une équation formelle ce qui réclame une forme de rigueur. Que les éléments qui composent un dessin se mettent à interagir entre eux et provoquer l'imaginaire. Mon but est toujours d'atteindre ce fragile équilibre. Parfois je peux tourner des heures autour d'une idée qui m'intéresse, et l'ajout, la suppression ou la modification d'un détail peut permettre de donner le ton alors que la minute précédente il ne se passait absolument rien. Mais il m'arrive aussi d'avoir une approche plus instinctive, être dans le geste, accepter l'accident. Ma pratique du dessin qu'il soit d'illustration ou personnel est assez récent finalement, je suis à au début de l'exploration de cette pratique. J'ai parfois la sensation que je n'aurais jamais le temps de tout essayer ! Si mon travail de commande varie peu, dans le cadre de mon travail artistique chaque nouvelle série est l'occasion d'éprouver de nouvelles méthodes, de nouvelles approches. Mais pour tout dire, je m'aperçois que j'ai assez peu de contrôle. Je suis très soumise à ma production ce qui n'est pas pour me déplaire. Les choses arrivent quand elles doivent arriver. Une série aboutie est un doux mélange de travail, d'expérimentations, d'opportunités, de rencontres, du contexte ou de mon état personnel… et bien souvent une série terminée se trouve réduite à l'amorce de la suivante. La frustration est un puissant moteur.
L'HUMAIN PREND UNE PLACE TRES IMPORTANTE DANS VOS DESSINS. POURQUOI Y A-T-IL JAMAIS DE VISAGES REPRESENTES ?
Les personnages sont de moins en moins présents, ils tendent à s'effacer et dans "Non-lieu" ma dernière série présentée en septembre à Paris, on ne devine plus que la trace de la présence humaine. Néanmoins pour ceux encore visibles, ils n'ont effectivement jamais eu de visage. Il s'agissait de ne parler de personne en particulier. Je voulait que les personnage incarnent une situation, soit au service d'une idée plus qu'une personnalité. Or c'est précisément dans le visage que s'inscrit l'individualité. Il faut lire ces personnages au visage vide comme un composant bien plus métaphoriques que littéral. LES MOTS SEMBLENT PARFOIS COMPLETER VOS DESSINS. LES TITRES SONT-ILS POUR VOUS UNE SOURCE D'INSPIRATION OU AU CONTRAIRE RESUMENT-T-ILS VOTRE PROJETS ?
J'aime les mots. J'aime jouer avec eux et donner de la perspective à un dessin. Non pas donner toutes les clés mais ouvrir des pistes de réflexions. Je ne dirais pas que les mes titres résument une série car ce serait réducteur. Je ne souhaite pas enfermer le dessin, je vois ça comme un élément complémentaire au même titre qu'une masse, qu'une forme. Je ne veux pas dissocier dessin et écriture. VOUS AVIEZ REALISE UN DES BARS EPHEMERES POUR LE CENTRE ST-EX ET UNE INSTALLATION DE TUILES INVERSEES POUR LA MAISON VIDE A CRUGNY EN 2010. AVEZ VOUS DEJA PENSE A TRAVAILLER SUR D'AUTRES PROJETS D'ESPACES OU EN 3D, A PARTIR DE VOS DESSINS ?
Effectivement, Je n'ai pas toujours dessiné. Il y a encore quelques années la majeure partie de mon travail artistique se composait d'installations. J'avais une vraie prédilection pour des matériaux domestiques comme le textile ou le feutre. Etait déjà perceptible un gout prononcé pour la forme, la récurrence, le motif mais le dessin même si il a toujours été présent était nettement minoritaire. Il a pris une plus grande place ces 4 dernières années, et même si j'ai la sensation d'avoir encore énormément de pistes à explorer, pour des raisons de diversification, j'aimerais revenir à d'autres médiums et notamment travailler le volume. J'ai des envies qui vont dans ce sens, des projets en tête. ça reviendra. Le projet "Marie couchez-vous là !" présenté en mars 2015 m'a déjà permis de réinvestir l'idée au détriment du geste, j'avais notamment fait réaliser une pièce qui était une toile de coton brodée.
PARMI VOS RECENTS PROJETS, ON RETROUVE DES MOTIFS GEOMETRIQUES EN REPETITION. NE S'AGIT-IL PAS SORTE DE PIED DE NEZ A LA PRODUCTION NUMERIQUE ?
C'est assez juste. La série "A l'écart du visible" à laquelle vous faites référence, exposée en juin à la galerie 3ème Parallèle à Paris, jouait sur cette confusion. De prime abord on n'imagine pas que ces dessins sont réalisés à la main. J'ai toujours eu l'obsession de la forme répétée et j'ai eu envie de pousser ce rapport au motif à quelque chose de physique, confronter le mouvement à la surface de la feuille. Le geste devient mécanique, le temps se distend. Je me suis immergée dans une confrontation existentielle du corps, avec la forme, l’espace et le temps. J'ai eu besoin d'éprouver physiquement le dessin par des gestes méthodiques presque douloureux afin de véritablement produire, de devenir le médium. Ces gestes précis et rigoureux forment un rituel ou la concentration est essentielle. Cela devient presque méditatif, puis j'oublie ce que je fais et c'est à cet instant qu'un accident peut arriver. Celui-là même qui fait toute la différence entre une production numérique et humaine. POURQUOI TRAVAILLEZ-VOUS PRINCIPALEMENT EN NOIR ET BLANC ?
C'est vrai que je n'utilise quasiment pas la couleur. Je dessine à l'encre de chine, au rotring. J'aime le noir profondément, qu'il soit uniquement dans la finesse d’un trait solitaire ou la densité d'une masse. Il y a déjà tant à dire et à montrer avec le noir. Il offre une palette qui se décline en gris plus ou moins prononcés composés de différentes variations du trait. J'ai tendance à penser qu'un dessin uniquement en palette de noir et de gris oblige le spectateur à le regarder vraiment. Je dis souvent qu'il y aura de la couleur dans mon travail le jour où je me mettrais à la peinture.
UNE SERIE S'INTITULE "ASSOCIATION D'IDEES PAS TRES CLAIRES". QUELLE EST LA PART D'ABSURDE DANS VOTRE DEMARCHE? ET COMMENT LA DEFINIRIEZ-VOUS ?
Le monde est absurde. A travers une approche qui peut sembler légère et humoristique il y a un travail nourri de questions existentielles. La part narrative est essentielle, semer le trouble en racontant des histoires. J'apprécie par ailleurs de me retrouver embarquée par mon propre dessin, sortir du sérieux, que le résultat me fasse sourire. j'ai le sentiment que l'absurdité offre un accès immédiat qui pousse celui qui le regarde à vouloir comprendre, il se trouve directement mobilisé.
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www.HeleneParis.fr
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Photo : Hélène Paris
Question : JJ
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P P D A
COUVERTURE PILOTE
MANUFACTURE PASCAL - L’ESCAUT - GMTW - MAISON JAUNE
NUMÉRO #00
Disponible sur PPDA.FR
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#DESIGN
Interview de l'Agence L’ESCAUT
Architectes du projet Le Cellier
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DURANT SA REALISATION LE PROJET A EU DIFFERENTS NOMS ALLANT DU "LIEU COMMUN" (EN REFERENCE A SON PROGRAMME) POUR FINALEMENT DEVENIR "LE CELLIER" (EN REFERENCE A SON HISTOIRE). CELA A-T-IL EU UNE INCIDENCE SUR VOTRE CONCEPTION DU PROJET?
Le nom « le Cellier », choisi par les rémois sur concours d’idées, est apparu alors que le chantier était déjà bien avancé. L’incidence de ce changement de nom fut donc très limitée. Pour ce projet, il s’agissait quoi qu’il arrive de rendre hommage au passé du site, quel que soit le nom adopté. Le nom précédent « Lieu commun », à comprendre non pas dans son sens péjoratif, mais bien comme « lieu de la communauté » laissait deviner la volonté de favoriser la rencontre des différents utilisateurs du bâtiment : public, artistes, personnel. Volonté traduite architecturalement par le positionnement du foyer public à la croisée des chemins et au beau milieu des différents espaces qui composent le Cellier.
CETTE FAÇADE CLASSEE STYLE ART DECO EST A L'OPPOSE DE CE QU'ELLE CACHE, UNE FRICHE INDUSTRIELLE ET AGRICOLE. COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI DE TRAITER CE PARADOXE ?
Le classement de la façade Art-Déco nous obligeait, de fait, à nous concentrer sur l’intérieur du bâtiment. Si paradoxe existe, c’est certainement d’avoir choisi de répondre à la friche… par la friche ! Influencés en effet par d’autres sites basés sur le modèle de la friche artistique, comme le Lieu Unique à Nantes ou le palais de Tokyo à paris, l’esprit du projet était ici de conserver et laisser visible un maximum des matériaux existants, de même que les traces laissées par la réhabilitation. Par exemple, dans la cage d’escalier menant au sous-sol et aux salles d’expo, les visiteurs peuvent apercevoir l’épaisseur de cette partie de voûte démolie pour ménager un passage. Dans la même logique, Les techniques, c’est les chemins de câbles, gaines de ventilation, etc. sont laissés apparents, volontairement.
POURRIEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER COMMENT S'ORGANISE LA PROGRAMMATION DE CE NOUVEAU LIEU CULTUREL REMOIS?
La programmation s’articule autour de 4 grandes entités :
• L’espace d’exposition, qui accueille jusqu’au 14 juin, en guise d’évènement inaugural, une exposition rétrospective sur le travail de Georges Rousse
• La Salle jean Pierre-Miquel, destinée à la diffusion de spectacles vivants de compagnies professionnelles.
• L’association culturelle Nova Villa, résidente permanente du lieu, proposera des évènements tout au long de l’année à destination du jeune public et des familles, et y organisera notamment le festival Méli’môme.
• Les Ateliers de la Culture et du Patrimoine, transférés au Cellier.
COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CE TRAITEMENT PRESQUE MINIMAL DANS LE CHOIX DES COULEURS PAR LE NOIR ET BLANC ET DES MATÉRIAUX BOIS SAPIN & LAITON?
Nous ne sommes pas particulièrement des adeptes du minimalisme en architecture, ou alors c’est en essayant toujours de respecter l’adage « un minimum de moyens pour un maximum d’effet ». Le bâtiment existant faisant preuve d’une telle richesse et d’une telle hétérogénéité de matériaux que nous souhaitions harmoniser l’ensemble sans les faire disparaître : c’est le blanc. Le noir est présent dans les salles de spectacle parce que la fonction de ces dernières l’impose. Le bois a été choisi pour marquer tous les nouveaux cloisonnements ou doublages, de manière aussi lisible que possible. C’est aussi un matériau léger qui contraste donc bien avec la massivité de l’existant.
LE LAITON EST LA SEULE TOUCHE SINGULIÈRE ET EXCENTRIQUE DANS CE PROJET, N'Y A-T-IL PAS LA UNE RÉFÉRENCE AU CHAMPAGNE ?
On peut tout à fait y voir une référence au champagne ! La singularité de ce matériau est avant tout un moyen de mettre en valeur des éléments singuliers et significatifs du projet : un mur courbe qui cache un magnifique escalier à vis qui descend dans les profondeurs des caves, les extrémités des caves, qui s’étendent potentiellement à l’infini, et… un mur magique.
POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER CE QU'EST LE MUR MAGIQUE DU FOYER?
C’est un mur pouvant s’ouvrir en pivotant. En s’ouvrant, il permet au public d’accéder à l’ensemble du bâtiment, du moins les parties accessibles au public. En position refermée, le bâtiment peut fonctionner en mode spectacle, avec uniquement la salle de diffusion (nommée par la mairie salle Jean-Pierre Miquel), le hall et le guichet.
N'Y A-T-IL PAS UNE FRUSTRATION DE TRAVAILLER SUR UN BATIMENT AVEUGLE ? QUI DE PLUS EST INTOUCHABLE EN RAISON DE SON CLASSEMENT AU PATRIMOINE HISTORIQUE?
Il s’agit surtout d’un projet introverti, notamment du fait de sa position engoncée dans un îlot urbain dense, et il faut considérer que l’espace public se déploie en intérieur. Mais il n’est pas aveugle pour autant, car tous les locaux, à l’exception de la grande salle de spectacle et des caves, ont une ouverture. Et même la façade classée, d’apparence aveugle, pourra s’ouvrir via sa porte monumentale et interagir avec l’intérieur du bâtiment, à l’occasion de festivals, avec un l’ancien quai de chargement qui devient une scène à ciel ouvert, tournée vers la rue.
ON A TENDANCE A CROIRE QUE LA RICHESSE DE CE BATIMENT TIENT DANS SA FAÇADE, TOUTEFOIS ON REALISE DANS VOTRE PROJET QUE LE VERITABLE ATOUT DE CET EDIFICE SONT LES CAVES. POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER COMMENT VOUS LES AVEZ EXPLOITEES AU MAXIMUM?
Lorsque l’on est face à la façade monumentale, il faut imaginer que l’on aperçoit seulement la moitié supérieure du bâtiment. En effet celui-ci se développe en sous-sol sur trois niveaux de caves, jusqu’à 12m de profondeur, qui est plus ou moins le niveau de la nappe phréatique. Il y avait bien évidemment l’envie d’amener le public à explorer ce sous-sol. D’autant plus que celui-ci est porteur d’une histoire et véhicule un certain imaginaire, car ces caves ne sont pas limitées à l’emprise du bâtiment, et font partie d’un réseau plus ample. La règlementation ne permet pas de faire descendre le public au-delà du premier niveau de caves, pour des questions de sécurité. La vocation première des caves liée à la conservation du champagne -savoir garantir une température quasi constante - a donc été mise à profit pour les deux niveaux inférieurs. Le volume de ces derniers est intégralement utilisé pour la mise en place d’un système de free-cooling, qui, en utilisant la différence de température de l’air extérieur et de l’air intérieur, permet d’économiser l’énergie nécessaire au refroidissement et au chauffage du bâtiment.
DANS UN CONTEXTE ECONOMIQUE DIFFICILE, LES EQUIPEMENTS CULTURELS SE FONT DE PLUS EN PLUS RARES. COMMENT DEFINISSEZ-VOUS LE ROLE D'UN TEL PROGRAMME DE NOS JOURS ?
Nous préférons en référer à un contexte politique plutôt qu’économique, car la référence à un contexte économique est une manière de présenter les diminutions actuelles des investissements dans la culture comme une fatalité incontournable, alors qu’ils sont le fruit d’une vision politique structurée. Nous développons depuis nos premiers projets une esthétique de l’objet trouvé, du matériau brut, de la nudité. Prosaïquement, c’est une manière de réduire les budgets et de permettre la réalisation d’outils ambitieux avec moins de moyens, mais cette posture renvoie aussi à des enjeux symboliques plus larges, liés à l’image que génère une société dans ses infrastructures publiques. S’agit-il d’une figure institutionnelle lissée, protocolaire, destinée à induire le respect, ou l’institution peut-elle muter dans d’autres formalisations plus improbables, plus contextualisées, plus perméables à l’appropriation ? Ces questions concernent les modes de gestion des institutions publiques, autant que l’organisation et l’esthétique des espaces architecturaux qu’ils occupent. Le premier moteur de la culture n’est pas l’argent mais les pulsions créatives qui nous habitent tous. Ces temps ne sont peut-être pas ceux de l’appauvrissement de la culture, mais de son retour à des formes plus diffuses, plus localisées, moins confinées au seul milieu de l’art. Les friches artistiques se sont inscrites dans cette dynamique. Ce programme n’en est pas une à proprement parler, mais vu son échelle et sa configuration, il est un reflet de ce mouvement.
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www.escaut.org
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Publiée dans le Magazine PEEL N°03
Mai / Jun 2015
Photo : François Lichtlé
Texte : Julien Jacquot
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#PORTRAIT
Rencontre avec Razmo
Le loup blanc des soirées rémoises
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NOM ?
Maxime Ducrot Alias RAZMO.
PROFESSION ?
Organisateur d'événements culturels.
DEPUIS ?
6 ou 7 ans.
OU ?
Reims.
PLUS BEAU SOUVENIR ?
Ma rencontre avec Jack Lang en 2012 ou un apéro avec Raphaël Mezrahi.
VOTRE RÊVE ?
Une carrière cinématographique.
UNE PASSION ? La fréquentation des PMU. ~
Pour “L’Unconnu du Mois”
Publié dans le Magazine PEEL N°03
Mai / Jun 2015
Photo & Texte : Julien Jacquot
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#ART
Interview de Gabriel-Marie Farey aka GMTW
Pour son projet de voyage “Tout va bien”
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ON RETROUVE UNE NETTE INFLUENCE DU STREET ART ET DU RAP DANS VOTRE PARCOURS, QUELLES SONT VOS INFLUENCES DANS CE DOMAINE ?
Si je me réfère à la première occurrence de google, je trouve Art Urbain via wikipédia. Je ne sais pas si je peux m’inscrire encore dans cette case. Ok, pour le sticker qui reste un jeu pour moi (et le meilleur moyen de vous procurer une de mes images), mais le reste ne me qualifie plus. Je travaille essentiellement sur des principes d’installation, d’échelle, d’ensemble ou de série, et sur des formes « théoriques » de motifs et/ou de leurs assemblages. Brièvement, mes influences pourraient être 123K, Archigram, wk interact, Barry McGee… Le rap et globalement la culture Hip-Hop jusqu’à 2005 m’ont intéressés. Mais je ne produis plus d’image pour personne.
L'ARCHITECTURE ET SON CONTEXTE URBAIN SEMBLENT ETRE PARTIES PRENANTES DANS VOTRE TRAVAIL? NOTAMMENT A TRAVERS VOTRE SLOGAN “SUPPORT MY HOOD”.
Oui, effectivement, l’architecture et son contexte urbain sont omniprésents dans mon travail. Mon point de départ est la découverte par le biais de la « balade » de l’espace avoisinant. A pied, en vélo, en métro, en fonction des moyens du bord… tous sont bons, tant qu’on peut s’arrêter, observer, prendre des notes, photographier. Historiquement, je me suis intéressé aux sujets que ne bougeaient pas. (via la photographie). C’était plus simple et ça m’a permis de réfléchir très rapidement à l’organisation du cadre et sa composition. Depuis quelques temps, j’utilise goggle street view comme un outils de repérage et balade numérique. C’est pratique. J’aime la contrainte que ça amène en forçant le cadre de vue. L’architecture est finalement une base de donnée de motif graphique selon moi. Je transforme d’ores et déjà ce que je vois en réalité graphique, se composant de forme, de trame et de zone pleine/vide. «Support my hood » englobe tout, comme dans une zone, où on y retrouve, à la fois le dur « construit » et le mou « vivant », les formes et les structures, les bases ancrées, et les flux, sa population et ses sens propres.
POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE PROCHAIN PROJET?
J’ai une résidence programmée en Lituanie à Nida, sur les mois de Juin/Juillet de cette année. J’ai décidé, pour plus d’autonomie, de découverte, d’échange et de sortir de ma zone de confort, de m’y rendre en vélo, plus précisément en vélo cargo. C’est un projet « poupée russe », avec un tronc qu’est cette résidence et le reste : le voyage, projet soutenu par la Bourse de la Ville de Reims 2015 et le SUAC et les projets satellites autour du voyage (travail sur les DATA, carnet de voyage…). Parallèlement, je participe à une exposition collective sur Lille, à la Maison Folie de Moulins, sur des questions autour du territoire du quartier et de sa population qui sera exposé du 21 mai au 7 juillet.
COMMENT AVEZ-VOUS ÉTABLI VOTRE PARCOURS POUR CE PERIPLE?
Avec les outils qui existent et que j’utilise déjà, des applications pour tracer des itinéraires, et google street view pour contrôler certains passages. Par exemple, sur la zone allemande que je vais traverser, il n’y a que les villes qui sont disponibles en street view… J’ai 10 jours pour y aller, avec 24 heures off à Hamburg. Je monte par la Belgique, puis traverse la Hollande, pour continuer en Allemagne, où j’irais chercher un ferry à Kiel (DE). Arrivé à Klapeida (LT), je redescendrai sur Nida (pleine Ouest).
Y A-T-IL UNE CULTURE ARTISTIQUE PARTICULIÈRE LIÉE AU VÉLO?
Une culture artistique, spécifiquement lié au vélo, je ne sais pas … certains artistes travaillent sur la pratique de la marche, du déplacement.
COMMENT EXPLIQUEZ VOUS CETTE NOUVELLE MODE DU VELO, DU FIXIE ET DU VÉLO EN GÉNÉRAL, LONGTEMPS RESERVE AU TROISIÈME AGE ?
C’est cyclique. Le pignon fixe à toujours existé, le fixie en est sa mode. Certains rentrent dans le vélo grâce à ça, d’autre s’y arrêteront à cause de ça. C’est très simple par sa forme, mais très pointu dans son matériel et physiquement difficile. Si on passe les frontières, on constate qu’il y a une vraie culture vélo et qu’elle touche toutes les catégories sociaux-culturelles. C’est une culture riche et subtile.
EN QUOI LE VÉLO EST-IL PLUS UN OUTIL DE CRÉATION QU'UN AUTRE MODE DE TRANSPORT ?
C’est le juste milieu entre déplacement et découverte. Si vous avez 24 heures dans une ville que vous ne connaissez pas, vous verrez plus de chose en vous déplaçant en vélo qu’en transport en commun ou qu’à pied. C’est simplement efficace. En cela, c’est un outil au même titre qu’un appareil photo ou qu’un ordinateur.
AVEZ-VOUS UN OBJECTIF DE PRODUCTION PARTICULIER POUR CE VOYAGE ? UN CARNET DE ROUTE, UN LIVRE, UNE EXPOSITION ?
Oui, je ne connais pas encore la forme. Mais en pièce satellite, je travaillerai avec Nicolas Canot sur mes datas et avec le laboratoire de recherche URCA Gegenaa qui travaille sur la cartographie. Je suis en lien avec le service de la culture et du patrimoine de Reims pour une exposition, projet lié à la Bourse de la Ville 2015, ainsi qu’avec le SUAC URCA, pour une exposition à mon retour. Il y aura également du direct et simple avec mon instagram GMTWARIE avec les hashtag : #nida #lt #toutvabien #ultraroad #cargobike.
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www.gmtw.fr
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Publiée dans le Magazine PEEL N°03
MaI / Jun 2015
Photo : Gmtw
Texte : Julien Jacquot
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#DESIGN
Interview de Margot et Camille Pascal
Créatrices de la marque Manufacture Pascal
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COMMENT L’IDÉE D’UN TEL PROJET VOUS EST-ELLE VENUE ?
Une très forte envie de travailler ensemble et un indescriptible besoin de travailler le cuir. Son odeur son touché. Nous nous sommes intéressées aux traitements, aux qualités, à la façon, à la technique. Les possibilités sont infinies c’est une matière vraiment passionnante. (Même si le plastique c’est fantastique). Et puis étant toutes les deux mamans de deux garçons montés sur ressors, nous avons eu l’idée de sacs SOLIDES, des sacs “boucliers” pour contenir nos vies et nous aider nous femmes libérées à vivre nos aventures urbaines. Habitant à Brooklyn, impossible de faire autrement que de se mettre à son compte pour faire parties de ce tourbillon créatif. Et puis ayant toutes les deux trente ans et +, nous nous sommes dit “it’s now or never”, comme disait Elvis.
SI VOUS AVEZ GRANDI DANS LES MÊMES VILLES, VOS PARCOURS SONT TOUTEFOIS TRÈS DIFFÉRENTS. DE QUELLE MANIÈRE TRAVAILLEZ-VOUS ENSEMBLE ?
Nous sommes très complémentaires, c’est cliché mais vrai, plus on avance plus on s’en rend compte. Camille est créatrice de mode, a travaille pour des grands designers parisiens, donc très axée sur le développement du produit. Margot travaillait dans le monde merveilleux du Champagne en marketing et communication. Mais mémé si nous avons chacune nos expertises, on fini toujours par tout faire ensemble. On se redécouvre et franchement c’est plutôt sympa de bosser en famille, pour l’instant…
QU'Y A-T-IL DE DIFFÉRENT DANS LE FAIT DE TRAVAILLER AVEC SA SŒUR ?
Tes pauses déjeuners sont tout de suite beaucoup plus sympas. Et quand ça chauffe un peu on se dit les choses rapidement, on est business partners mais on est sœurs avant tout. On s’écoute et une envie commune de voir chacune réussir.
QUI SERAIT, SELON VOUS, LA PERSONNALITÉ FÉMININE LA PLUS REPRÉSENTATIVE DE VOTRE MARQUE ?
La marque a une double face, aventurière avec une note féminine, donc ça serait la fille cachée d’Indiana Jones et d’Inès de la Fressange.
DES ARTISTES OU DESIGNERS VOUS ONT-ILS INSPIRE INDIRECTEMENT DANS VOTRE TRAVAIL ?
C’est avant tout une histoire de famille. Tout le monde est plus ou moins impliqué (les personnalités se révèlent attention!). Nous avons été inspirées par le fondateur de Manufacture Pascal (1854), notre arrière arrière grand père Louis Xavier Pascal qui a envoyé trois de ses fils en Nouvelle Zélande (trois fils sur onze…) à la recherche des plus beaux textiles, de cuir et toile de jute. Les trois frères ont finalement décidé de rester sur place et de travailler avec les communautés locales et les Maoris. Ils ont par la suite commencé leur propre élevage de moutons et de chevaux de course en 1900. La première collection est un hommage à ces hommes et chaque sac porte le nom de leurs meilleurs chevaux de course. Aujourd’hui l’histoire continue avec deux sœurs, a Brooklyn.
VOUS ÊTES PLUS SAC DE BERNADETTE CHIRAC OU DE CELUI DE MARIE POPPINS ?
Tellement Marie Poppins avec une pincée de Bonnie Parker.
COMMENT JUGE-T-ON UNE FEMME SELON SON CHOIX DE SAC A MAIN?
Il n’y a plus vraiment de règles aujourd’hui, une femme qui s’assume cela se voit tout de suite, elle porte des Stan Smith avec un sac Celine, des talons aiguilles avec un sac besace, c’est le clash des genres. Il faut se faire plaisir et se faire confiance avant tout. Ce qui est louche c’est une femme sans sac.
VOUS ÊTES ENTOURÉES DE GARÇONS DANS VOTRE FAMILLE. QUE PENSEZ-VOUS DES HOMMES QUI PORTENT DES SACS A MAIN ?
On aime les hommes qui portent des chaussettes à pois et des chaussures vernies, qui écoutent les Doors, qui jouent a la pétanque en buvant un pastis, qui babysittent nos enfants quand on sort entre filles pour boire nos martinis, qui assument haut et fort leur jolie banane en cuir!
LE VOYAGE SEMBLE PARTIE INTÉGRANTE DANS VOTRE PROCESSUS DE CRÉATION. QUEL PAYS OU QUEL VOYAGE VOUS A LE PLUS MARQUÉE?
C’est une question piège. Chaque voyage nous inspire pour différentes raisons. Le Kenya pour ses saveurs et ses sourires, le Japon pour ses lignes impeccables et ses nippons, la Polynésie pour ses Tahitiens tatoués sur les fesses, le Mexique pour ses pierres ancestrales et ses jalapenos. Pour Margot, l’Argentine a été l’un des plus marquant, ses vins, ses hommes, ses accents, ses alfajoles au dulce de leche, ses viandes, sa culture latino-europeene, mais surtout cet accueil si franc. Pour Camille, c’est l’Inde, elle n’oubliera pas ses ablutions dans le Gange, l’anarchie des routes, les bébés aux yeux maquillés, le bonheur des gens, les couleurs, les couleurs, les couleurs, les contrastes.
POURQUOI AVEZ VOUS CHOISI DE TRAVAILLER AVEC LE CUIR ?
Un défi. Des souvenirs d’enfance, un Papa qui monte à cheval, une maman ultra coquette. Une envie furieuse d’avoir du cuir entre les mains et d’en faire un produit dont nous rêvions.
AURIEZ VOUS PENSE CRÉER LA MÊME MARQUE DE SAC EN FRANCE?
Pour le moment non, notre but est de travailler localement avec ces artisans qui sont fantastiques.
VOUS AVEZ VÉCU ET VOYAGE DANS DE NOMBREUSES VILLES DANS LE MONDE, AVEC UN LONG PASSAGE A REIMS; QUELLE IMAGE OU ANECDOTE GARDERIEZ DE CETTE VILLE ? QUELLE Y SERAIT VOTRE MADELEINE DE PROUST ?
Reims c’est la ville de nos premiers amours, donc nous avons pas mal de madeleines dans nos sacs. L’une d’entre nous a d’ailleurs épousé sa madeleine rémoise. Reims c’est surtout nos années collèges à Jean XXIII, les huitres du Boulingrin, les skateurs de la Joke and Ride team, la place Léon Bourgeois. Et quelques bouteilles de champagne dans le jardin de l’Hôtel du Marc.
QUEL TYPE DE SAC CORRESPONDRAIT LE PLUS A LA RÉMOISE?
La rémoise a besoin de l’indispensable Mascotte. Un sac assez grand pour tenir son ordinateur, une bouteille de Champagne et sa revue Peel.
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www.manufacturepascal.com
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Publiée dans le Magazine PEEL N°02
Mar / Avr 2015
Photo : Ibena & Tanya Posternt’s
Texte : Julien Jacquot
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#DESIGN
Interview d'Elodie & Julien Régnier
Créateurs de Maison Jaune Design
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COMMENT EN ÊTES-VOUS ARRIVÉS A FAIRE CE MÉTIER ?
Nous avons toujours été passionnés par les objets, l'architecture d'intérieure. Nous nous sommes vite aperçus que nous pouvions travailler ensemble. Cette passion nous en avons fait notre métier. Nos parcours sont différents,mais nous avons créé Maison Jaune avec ces différences et une belle connivence créative. Maison Jaune est avant tout l'histoire d'une rencontre. Paris et Saint-Ouen étaient une évidence, tout en restant à Reims pour élever nos enfants.
COMMENT PROCÉDEZ-VOUS POUR LA RECHERCHE DE VOS MOBILIERS ?
Nous parcourons les capitales européennes afin de trouver des idées. Nous aimons faire des rencontres être surpris par une émotion. Notre quête d'objets insolites ne connait pas de limites. (si ce n'est financière...)
QUELLE EST LA SPÉCIFICITÉS DE LA MAISON JAUNE?
Notre travail se concentre sur le design du XX ème siècle. Nous regardons les objets pour ce qu'il dégage, pour l'atmosphère qu'il crée. Nos clients sont très exigeants. Nous leur présentons des pièces sensibles. L'idée est de créer une émotion forte entre un objet et une personne, une rencontre.
QUEL EST VOTRE AVIS SUR LES COPIES DE MEUBLES ?
Nous revendiquons la création, alors les copies sont pour nous une forme de pollution.
FAUT-IL AVOIR BON GOUT DANS VOTRE MÉTIER ?
L'excentricité peut-être une forme de mauvais goût et avoir beaucoup de succès. Donc nous ne pouvons pas répondre à cette question, sans un peu d'ironie. Maison Jaune a la chance de travailler avec quelques grandes maisons de luxe qui représentent pour nous une certaine définition du bon goût. D'ailleurs nos clients interprètent parfois mieux que nous nos propres choix.
QUELS SONT VOS OBJETS FÉTICHES ?
Pas d'objet fétiche. Nous ne sommes pas collectionneurs. Mais nous aimons associer des objets des couleurs et des formes afin de créer une atmosphère érudite et chaleureuse. C'est intéressant de rendre visible un objet, de le faire restaurer et de le proposer pour un autre lieu, afin de le mettre en lumière.
QUE FAUDRAIT-IL POUR QUE LES HALLES DE BOULINGRIN DEVIENNENT LE MARCHE PAUL BERT ?
Il serait difficile d'imaginer cette activité dans une ville comme Reims, car le marché des puces est le plus grand rassemblement d'antiquaires au monde. Les Halles sont avant tout notre marché, un lieu de rencontre. Le quartier du Boulingrin est devenu un endroit magique ,très convivial entre commerces de bouche et Restaurateurs.
QUELLE EST LA QUESTION LA PLUS COURANTE POSÉE PAR LES PROFESSIONNELS ?
Les professionnels nous demandent toujours comment fait-on pour trouver nos objets, ...mais il faut garder une part de mystère. ET PAR LES BADAUDS ? « C'est où la Cocotte ? » Notre boutique se trouve proche du nouveau restaurant de Philippe Starck « La Cocotte » Tous les nouveaux venus au marché aux puces nous posent cette question.
QUEL EST LE PLUS DIFFICILE DANS VOTRE MÉTIER, L'ART DES AFFAIRES OU L'AFFAIRE DES ARTS ?
Nous créons des atmosphères qui peuvent rencontrer des accueils différents. Mais nous avons la chance de pouvoir nous exprimer. Le monde des affaires et le monde des arts sont aujourd'hui très liés ce qui crée de nouvelles rencontres.
QUELLE EST LA PIÈCE QUE VOUS REGRETTEZ LE PLUS D'AVOIR VENDUE ?
Sortir un objet de son contexte pour le placer dans une scénographie est toujours un défi et un acte engagé, donc pas de regret mais plutôt le souvenir de belles rencontres.
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www.maisonjaunedesign.com
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Publiée dans le Magazine PEEL N°01
Jan / Fev 2015
Photo : Maison Jaune Design
Texte : Julien Jacquot
#interview#maison jaune#paul bert#st ouen#puces#design#P_P_D_A#2015#julien reigner#elodie reigner#julien jacquot
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#PORTRAIT
Rencontre avec Auguste
Mascotte de l’équipe de foot du Stade de Reims.
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NOM ?
Sébastien CANARD
PROFESSION ?
Je suis Facteur.
DEPUIS ?
C’est ma troisième saison.
COMMENT ?
Il cherchait une mascotte, et je me suis tout simplement présenté.
VOTRE PLUS BELLE RENCONTRE ?
Mon premier match pour la montée en ligue 1, contre Lens.
PLUS BEAU SOUVENIR ?
Le premier match en Ligue 1, contre Marseille.
DES PROJETS POUR AUGUSTE ?
Avoir une Femme et pourquoi pas un petit Lionceau.
AUTRE SPORT FAVORI ?
La course à Pied.
A QUEL POSTE AUGUSTE POURRAIT-IL JOUER ?
Avant Centre.
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Publié dans le Magazine PEEL N°01
Pour “L’Unconnu du Mois”
Jan / Fev 2015
Photo & Texte : Julien Jacquot
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