#Adrien Béate
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Automne 1940 - Londres
2/9
TW : Insulte homophobe.
Mon unité était basée à Dunkerque, alors même après le début de l'offensive, nous n'avons pas vraiment bougé. En revanche, je n'ai eu aucune nouvelle des autres. A l'heure ou nous parlons, Ange et George doivent être prisonniers en Allemagne. Je suis très inquiet pour eux, en particulier pour George, car tout le monde sait à quel point les nazis détestent les Noirs.
Mon unité a retrouvé celle de Jean-François quand nous avons été acculés par les Allemands. Nous avons vaillamment résisté, assez longtemps pour que les Anglais puissent évacuer leurs troupes et que pour une partie des nôtres puisse partir avec eux. Ils ont en revanche du abandonner tout leur matériel, à leur plus grande fureur. Moi aussi cela me fait mal de me dire que tout a été laissé aux Boches. Vous vous dites sans doute que c'est ainsi que nous avons fuit, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Je suis resté sur la plage avec Jean-François et avant de partir (quand j'ai compris que nous allions être capturés), j'ai récupéré les plaques d'un camarade tombé sous les tirs de la Luftwaffe et abandonné les miennes afin qu'ils ne puissent pas m'identifier et que je puisse être déclaré mort au combat.
Nous avons été conduit dans ce que les Allemands ont appelé un stalag, une prison pour les soldats français capturés. Je me suis retrouvé avec Jean-François, Edgar Hautbourg et le jeune Adrien Béate, qui a à peine dix-neuf ans. Ils nous ont laissé là un bon mois avant de se rappeler que nous aurions plus de valeur en produisant pour l'effort de guerre. Nous avons donc finalement été chargés à bord d'un train. Sauf qu'Edgar s'est permis d'insinuer quelque chose de dégradant à propos de l'intimité d'un soldat tandis qu'il nous disait d'aller plus vite. Il a été battu (il va bien ne vous en faites pas) et nous avons été privé de notre paquetage. Ils nous ont fait monter dans un wagon tous les quatre, sans eau ni nourriture. La première nuit a été rude.
Transcription :
Jean-François « Vous croyez qu’on va rester là longtemps ? »
Edgar « C’est une voix de garage et nous ne sommes pas un train prioritaire. Il se peut qu’on reste à l’arrêt pendant des heures. Si on meurt de soif, cela va sans doute les arranger. »
Jean-François « Si tu n’avais pas répondu comme ça à ce soldat… Peut-être que nous aurions gardé nos vêtements pour le trajet… Qu’est-ce que tu lui a dit d’ailleurs ? »
Edgar « Schwanzlutscher. »
Jean-François « Non... »
Marc-Antoine « Pas très distingué. Même venant de toi. Tu ne l’as pas volé ce coup. »
Edgar « Tu vas défendre un chleu ? Toi ? »
Marc-Antoine « Je dis simplement que si tu m’avais dit la même chose, moi aussi je t’aurais collé mon poing dans la figure. »
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Automne 1940 - Londres
5/9
Nous avions réussi à ouvrir les portes à glissières, ne serait-ce que pour avoir un peu d'air qui n'ait pas de relents nauséabonds. Cela faisait un moment que personne ne faisait attention à nous, et j'entendais les préparatifs pour reprendre la route au loin. J'ai donc compris que c'était le moment où jamais. Sauter d'un train lancé à pleine vitesse est extrêmement dangereux, pas besoin d'être un génie pour le savoir. En revanche, sauter d'un train au départ en train de prendre de la vitesse, c'est bien plus envisageable. J'aurais bien pris tout le monde avec moi, mais Edgar a préféré rester (craignant à juste titre les représailles) et Adrien était encore dans un état tel que je n'étais même pas sûr qu'il ait suivi notre conversation. J'ai attrapé Jean-François et nous nous sommes tenus prêts.
Transcription :
Marc-Antoine « Jean-François. Je vais sauter. J’ai promis de tout faire pour survivre. Je voudrais que tu viennes avec moi. »
Jean-François « Antoine, c’est de la folie. »
Marc-Antoine « Écoute, je pense qu’une fois en Allemagne, ils te traiteront bien. Ce ne sera pas facile, mais je te fais confiance pour t’en sortir. Mais tu seras prisonnier pour Dieu sait combien de temps, loin de Catherine et du petit Roger. Et surtout, je ne veux pas te laisser derrière. Tu es mon petit-frère, je dois prendre soin de toi. »
Jean-François « Antoine, je ne peux pas… C’est trop dangereux. »
Marc-Antoine « S’il te plait. J’ai besoin de toi. »
Jean-François « Je… Bon, d’accord. »
Edgar « Vous deux, vous êtes complètement détraqués. Moi je reste. »
Marc-Antoine « Grand bien te fasse Edgar. Toi, tu ne risque rien là-bas. J’espère au moins que tu ne vas pas nous vendre. »
Edgar « Pour qui me prends-tu ? Je ne suis pas un traître ! Et s’ils me posent des questions, je saurai encaisser. Et le petit aussi. De toute façon, dans l’état où il est, ils le laisseront tranquille. »
Marc-Antoine « Merci. »
Edgar « Je crois toujours que tu es complètement fou. »
Marc-Antoine « Et je te remercie encore pour cet avis très pertinent. »
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Automne 1940 - Londres
4/9
Papa, Maman, en vérité je savais dès le début qu'il fallait m'enfuir. Je suis de très prêt l'actualité politique en Allemagne depuis des années et il est devenu évident très rapidement qu'être à la fois communiste et prisonnier de guerre était simplement une condamnation à mort. Avant que tout ne parle en vrille, Noé m'avait fait un discours mémorable sur la nécessité de la survie. J'ai décidée de la prendre à la lettre, car elle est toujours d'un conseil sur. Elle m'a donné une volonté inébranlable, et je pense que sans elle, j'y serait peut-être passé. C'est pour cette raison que je suis navré de lui infliger la nouvelle de ma mort. Car à l'heure qu'il est, ma chère Aurore doit avoir reçu la lettre du Ministère des Armées annonçant ma chute au champs d'honneur. Cela m'empêche de dormir la nuit, je fais des rêves où ma petite Louise sanglote seule dans son lit. J'aimerais tant leur dire que je vais bien, que le corps abandonné aux marées n'est pas le mien, mais c'est impossible.
Transcription :
Edgar « C’était apaisant. Cathartique. Même avec deux dents en moins j’aurai été ravi. Là, c’est risquer purement et simplement sa vie. »
Marc-Antoine « Ils ne s’attendent pas à une évasion à cet instant. Et c’est précisément pour ça qu’il faut essayer tout de suite. »
Edgar « Il feront des battues. Et là, ils t’abattront sans même prendre le temps de récupérer ton cadavre pour l’enterrer. »
Marc-Antoine « Le risque en vaut la chandelle. Si je mets un pied en Allemagne ou qu’ils vérifient mon identité, je suis mort. »
Arsinoé « Je t’interdis de mourir. »
Marc-Antoine « Pardon ? »
Arsinoé « Je t’interdis d’abandonner de quelque manière que ce soit. Pas de suicide, pas de renoncement. Je veux te retrouver en vie quand tout sera fini. Tu as une épouse, trois enfants ainsi qu’une sœur qui ne s’en remettront jamais si tu devais y rester. Alors je te l’interdis ! »
Marc-Antoine « Tu as servi le même discours à Ange ? »
Arsinoé « Lui n’est pas venu m’expliquer qu’il envisage d’utiliser un médicament pour se tuer. »
Marc-Antoine « Noé... »
Arsinoé « Non, écoutes moi ! »
Arsinoé « Je sais que tu as peur. Et je suis peut-être un peu idéaliste, mais j’ai presque autant conscience que toi de ce que tu risque. Cela signifie que si tu es pris, tu dois tout faire pour ne pas aller en Allemagne. Absolument tout ! Tu seras seul. Il n’y aura personne pour te protéger et t’éviter les représailles. Il faudra que tu prenne les bonne décisions seul et faire preuve de beaucoup de courage. Enfuis toi, cache toi, fais ce qui doit être fait. Mais ne les laisse pas t’emmener. Je te le jure, si jamais j’apprends ta mort, je viendrai en personne cracher sur ta tombe. Personne ne peut me prendre mon petit frère, pas même lui-même ! »
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Automne 1940 - Londres
3/9
Dans un wagon de prisonnier, même les hommes les plus aguerris redeviennent des enfants. Nous nous sommes disputés pour un rien, raconté des histoires terrifiantes juste pour paraître plus costauds ou tout simplement parce que nous étions terrifiés ou encore avons improvisé un jeu avec les échardes du plancher. Jean-François a été très fermé durant les premières heures, tout simplement parce que dans son paquetage, il avait laissé la photo de Catherine et du petit Roger. D'ailleurs, si vous ne le saviez pas, félicitations vous êtes de nouveau grands-parents. Le petit Roger est né juste avant l'offensive. Jean-François n'a jamais vu son fils, tout ce qu'il avait c'était cette petite photographie.
Le pire, c'était sans doute toutes ces périodes où le train s'arrêtait, et où il ne se passait rien. On entendait les gars des autres wagons qui beuglaient des insultes en français et les Boches qui répliquaient avec un vocabulaire tout aussi fleuri en tambourinant sur les portes à glissières. A un moment, ils en ont sorti un pour l'exemple et lui ont collé un coup de crosse dans le ventre avant de le lancer sur ses compagnons. Bizarrement, ça a encore plus énervé les autres et ils se sont remis à hurler avec plus d'ardeur. Les gardiens ont compris qu'ils avaient tout à gagner à attendre qu'ils se lassent. Je savais qu'il fallait que j'agisse avant que ce moment n'arrive, au prochain démarrage du train. Nous étions alors à notre deuxième mâtinée de voyage, et d'après les panneaux, nous étions encore en France, quelque part dans la Somme.
Transcription :
Jean-François « Bon sang, mais arrêtez ! Ce n’est vraiment pas le moment ! Nous sommes là, en direction d’on ne sais où en Allemagne, sans avoir la moindre garantie qu’ils ne vont tout simplement pas nous descendre au bout du chemin. Sans eau, sans nourriture… Ils ne nous ont même pas laissé prendre quoi que ce soit. »
Edgar « C’est vrai que les autres sont un peu mieux lotis. Mais à peine. Et puis, il y a la fameuse convention de Genève, ils ne vont pas nous exécuter comme ça. »
Jean-François « Tu n’en sais rien. Personne n’en sait rien. Lors de la dernière guerre, personne n’a rien respecté ou presque. Ou peut-être qu’il vont juste nous oublier là, au milieu de nulle part. »
Edgar « Peut probable, et... »
Marc-Antoine « Pourquoi ne pas se contenter de sauter ? »
Jean-François « Quoi ?! »
Edgar « Mais tu es complètement fou ! On va se faire tirer comme des lapins ! »
Marc-Antoine « Les gars dans le compartiment d’à côté font un boucan de tous les diables, et je n’ai vu aucun garde depuis au moins une heure. Personne ne nous verra. »
Edgar « Parce qu’ils pensent que nous sommes trop censés pour tenter une évasion et ils ont raison ! »
Marc-Antoine « Alors tu es d’accord pour insulter en face un soldat armé, mais pas pour tenter de filer en douce ? Un problème d’honneur peut-être ? »
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Automne 1940 - Londres
6/9
Nous avons attendu le dernier moment, le temps de nous préparer, d'avoir le plus de chances de nous en sortir, mais aussi de faire nos adieux à nos compagnons d'infortune. Je sais qu'Edgar va sans sortir, c'est un homme robuste et endurci, qui n'a pas peur de prendre des coups. Quant à Adrien, j'espère sincèrement qu'il s'en sortira. C'est un gamin, le dernier survivant d'un fratrie de triplés. Son père tient à lui comme à la prunelle de ses yeux.
Au moment où le train a commencé à s'ébranler, j'ai pris une grande inspiration, et je me suis laissé tomber sur le côté. Le choc n'a pas été agréable, mais tout s'est bien passé. J'ai entendu Jean-François atterrir lourdement derrière moi avec un cri de douleur, mais personne n'a du l'entendre, faute de quoi nous serions morts. Nous avons gagné le contrebas de la voie histoire de reprendre nos esprits, puis nous avons marché vers l'ouest.
Transcription :
Jean-François « Tu vas vraiment sauter ? »
Marc-Antoine « Oui, mais je veux attendre le bon moment. Il y a des soldats dans le wagon derrière le nôtre. Au moment où nous allons repartir, je vais me laisser tomber sur le côté pour ne pas qu’ils me voient. Tu n’auras qu’à m’imiter. »
Jean-François « Je vois que tu y réfléchis depuis longtemps. »
Marc-Antoine « Depuis que nous sommes montés dans ce train. Je n’avais aucune intention d’y rester. »
Edgar « Le train repart. C’est le moment ou jamais, messieurs ! »
Jean-François « Fais attention. Tu n’iras pas loin avec une jambe cassée. »
Marc-Antoine « Je compte bien revenir en meilleur état que Papa... »
Jean-François « Antoine ! Le train accélère. »
Marc-Antoine « Bon, quand il faut y aller... »
Edgar « Bonne chance les gars ! »
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