#iris flocon
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Hewooo @miqotepotatoe I'm your secret Santa
Iris is quite a cute character!
Have a nice winter holiday!
+ some sketches
It’s clear what I chose, but these another variants
1 - I was just trying out how to draw Iris in my own style 2 - Something about school, a hot day and cold drinks 3 - Just skating on ice 4 - Jojo poses and ice skates 5 - Using the elements in perspective 6 - Anger (I just thought about phlegmatic people - it’s better not to anger them) / True potential
I'm not confident in my skill to draw trans people
I started drawing Iris as I start to draw “male” figures, then I tried to make them more “fem”
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Ninjago 10th Generation Hyjinks: The Green Ninja Prophecy
-ninja are looking through old scrolls in the back of the monastery because they're bored-
Meg: Why're all these scrolls so hard to read?
Theo: Because you're illiterate Meg.
Meg: Shut up, sailor boy! At least the pictures are pretty.
-Meg then picks up a very old looking scroll that has pictures of five ninja, a green one surrounded by red, blue, black and white. There's writting underneath the picture, not that the illterate could read it-
Meg: Oi Milo, you're smart! Can you read this for me!?
-the small boy dressed in an orange gi takes a look at the scroll in Meg's hands-
Milo: This text looks ancient. I could translate it but I'll need everyone's help.
Meg: In that case I'll go look at more scrolls with pictures while you guys go translate
-The five young ninja get to work trying to translate the ancient scroll, while Meg looks over a scroll with an image of a giant sea serpent fighting of a fish person-
Theo: 'Ey Meg, get over here! We finally got a decent enough translation of that fancy scroll you found!
-Meg gathers at the table the rest of her team is at, all staring at the scroll-
Meg: Anyone gonna read it out?
Milo: Oh right! It looks like a prophecyof some sort, saying that "one ninja will rise above the others to become the Green Ninja, the ninja destined to defeat the Dark Lord," or something close to that.
-the six ninja looks at each other, grimicing their teeth-
Meg: I sure as hell hope it ain't me...
Iris: Yeah, I don't want the fate of the world resting on my shoulders...
Theo: I might need to change my gi colour...
Milo: I'm perfectly happy being the Earth Ninja thank you...
Layla: As cool as this "Green Ninja" thing sounds, I don't think I'd wanna face some "Dark Lord" all by myself...
Taiyo: What if instead of it meaning one of us, it means all of us coming together as one, uniting our powers together to defeat this great evil.
Iris: You do make a good point Taiyo, but who knows if this prophecy has even happened or not!
Layla: If it's already happened, panic averted. If not, I hope it isn't in our lifetimes.
Meg: And if it is in our lifetimes?
Layla: Then I hope blondie is right and this prophecy is about all of us coming together instead of one of us.
Milo: You think Master would be mad at us for discovering this secret ancient prophecy?
Iris: Let's not tell him, just in case. But if this prophecy is real and hasn't happened yet, we need to be in tip top shape.
Meg: So...training?
Theo: Hell yeah! Let's spar to see who's the strongest!
Milo: Or head out into the wild to practice use of our elemental powers!
Layla: Or race around the training course!
Taiyo: First let's clean up the mess, don't want Master to come in here and see the mess we made. Or the fact we found this prophecy scroll.
-outside the scroll room, Lloyd chuckled to himself, having heard everything his students said. While the Green Ninja prophecy may be a thing of the past, it can still used to inspire others to rise to greatness. Ninjago may be at peace now, but who knows when evil will decide to emerge from the shadows. And when it does, he knows his students will come together as one to defeat it. After all, who said that there could only be one Green Ninja-
#ninjago#ninjago au#ninjago oc#10th generation#lloyd garmadon#megan ash#iris flocon#theodore caleo#milo haystay#layla haystay#taiyo riverbend#they don't know lloyd is the green ninja#he hasn't told them yet#but he plans to#he does tell them after they all reach their true potentials and they tell him they can talk with his dead friends#they all end up wearing little bits of green on their gis#as lloyd decides to pass down the green ninja title onto all of them#big bad: green ninja i have come to defeat you#lloyd: okay good luck dealing with me and my students
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On est bientôt à la fin de l'année alors voici un bilan (mitigé) de mes dernières lectures :

Héros de la république : absurde et très drôle, j'adore Mathieu Sapin donc c'était un peu gagné d'avance
Lore olympus : je trouvais la couverture incroyable et j'avais vu la vidéo de Christiane Tran sur la série, elle avait adoré apparemment, mais franchement j'ai été vachement déçue, les couleurs sont chouettes mais c'est à peu près le seul truc qui m'a plu : il se passe que dalle, Perséphone est méga chiantos, les autres persos bof. Je vais quand même lire le 2 mais pas sûre de continuer


Ensuite j'avais envie de romans un peu mignons légers
La série de la Charmante Librairie : j'ai beaucoup aimé, j'aime bien Jenny Colgan de base, c'est mimi, ça se passe en Écosse, il y a des livres et des garçons un peu ténébreux et bourrus, tout pour me plaire
Et nous danserons sous les flocons : les vieilles de la médiathèque sont à donf sur Clarisse Sabard donc j'ai voulu tenter mais franchement bof bof bof, c'est gentillet et vraiment pas super bien écrit

Blackwater : j'ai adoré, je comprends la hype autour et j'ai hâte de lire la suite
Hades & Persephone : bon c'est un truc à la sauce After mais j'ai bien aimé l'écriture, c'était assez prenant et je pense que j'ai préféré cette réécriture là à Lore Olympus


Le jeune homme : en bonne bibliothécaire j'ai voulu lire le dernier Annie Ernaux mais euh g pas compris l'intérêt, j'ai été très gênée tout le long (genre c'est pas ok pour un mec de sortir avec une fille de 30 ans de moins mais pour madame Annie Ernaux c'est ok de se taper un étudiant lol) et franchement je sais que c'est pas toi qui choisis le prix et que tu touches presque rien sur le prix du livre mais 8€ pour aussi peu de texte Annie tu exagères
La passeuse de mots tome 2 : alors vous vous souvenez que j'avais dit que j'avais pas du tout aimé le tome 1 ? Eh bien j'ai été agréablement surprise par le tome 2 ! J'ai trouvé que tous les défauts du tome 1 étaient encore là mais ils m'ont moins sauté aux yeux. Par contre Jennifer et Alric si vous me lisez les envolées lyriques qui veulent rien dire il faut arrêter svp. Voici deux exemples :
"Tout comme à la Cité Immergée, je plonge dans ses iris que j'ai connus tour à tour fuyants, sarcastiques, bienveillants, inflexibles, durs et protecteurs."
"La fleur du silence s’épanouit, jusqu’à ce que Killian vienne en arracher les pétales."
... hein
Sinon les nouveaux personnages sont assez sympas, et même si la fin qui se veut surprenante ne l'est absolument pas lol j'ai envie de lire la suite
voilà bisou bisou
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La brûlure d'une cigarette
La brûlure du soleil
Sur ma peau
De ses yeux
Xe degré
Souffrance muette
Un oiseau passe
Corbeau noir
Lacère le ciel
Pas de reflet dans ses iris abîme
Qui évitent soigneusement
Le bleu flocon des miens
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 6
Le lendemain, alléché par l’excitation de la traque, Gaston se mit en tête du dix-cors. La traque fut longue, dura la journée. Mais l’expert connaissait son affaire, et au coucher du soleil, ce fut avec un cri de victoire que Gaston arracha une petite branche de résineux pour la glisser entre les dents de l’animal qui venait d’expirer.
- Ton dernier repas, annonça-t-il au cerf. Tu l’as bien mérité. Tu fus un bon adversaire !
LeFou le vit tapoter une petite poche qu’il avait fait coudre dans sa veste. Il savait que s’y trouvait une médaille de Saint-Hubert. Gaston admira l’animal avant de le ramener au camp.
Sa victoire l’avait mis d’excellente humeur, et LeFou s’efforça de se plier à ses caprices pour le conserver dans ces dispositions. Le reste de la chasse se passa sans histoire, et le retour fut triomphant, naturellement -mais pouvait-il en être autrement quand Gaston arrivait quelque part ?- et tout un chacun s’extasia sur la beauté de la prise vedette. LeFou, lui, n’avait qu’une hâte : se retrouver en tête à tête avec Stanley. Lorsqu’ils passèrent devant l’échoppe de la modiste, LeFou vit trois têtes brunes piailler d’extase en reconnaissant Gaston, mais pas de Stanley. Sa déception fut vite consolée en le reconnaissant un peu plus loin, un épais rouleau d’étoffe sur l’épaule, aidant son père et son frère à décharger leur livraison. Stanley lui sourit et lui fit un signe de la main. LeFou articula « taverne, ce soir » en passant. Il espéra que Stanley y serait.
De retour chez lui, après avoir déchargé le matériel et fait l’entretien d’usage, il rangea le tout et se mit en tête de s’apprêter.
Une heure plus tard, lavé, rasé, vêtu et coiffé de frais, il se rendit à la taverne. Il devait se l’avouer, il voulait bien présenter auprès de Stanley, et espérait que l’attention qu’il avait portée à Gaston lui laisserait de sa part quelques plages de temps tranquille.
Mais une fois arrivé à la taverne, il n’eut pas le temps de faire un pas qu’un « LEFOU !! » tonitruant annonça son entrée.
Gaston, les triplées se pâmant derrière lui, fondit sur lui comme un oiseau de proie.
- LeFou ! J’ai besoin de tes talents de conteur pour que tu racontes à ces dames mes exploits avec le dix-cors ! Personne ne sait conter comme toi !
LeFou eut à peine le temps de jeter un coup d’œil à la cantonade et reconnut Stanley, comme toujours flanqué de Dick et Tom, qui lui adressa un sourire timide. Gaston lui avait passé un bras d’acier autour des épaules et l’entraîna inexorablement de l’autre côté de la salle. Stanley contempla le manège avec un air désabusé, tout en buvant sa bière. LeFou, bon gré mal gré, dut broder une histoire que les triplées suivirent les yeux brillants, se tournant pour jeter des regards liquides vers Gaston aux meilleurs endroits. LeFou se força bravement à faire durer le plaisir un bon quart d’heure, avant de décréter que parler aussi longtemps lui avait donné fort soif.
Gaston ne put l’empêcher d’aller chercher à boire, et LeFou put enfin approcher l’objet de son attention.
- Enfin il te lâche ! S’exclama Tom en lui offrant son premier bock. Il t’a sauté sur le paletot comme jamais.
- Ce qui est d’autant plus étrange qu’il avait raconté exactement la même chose tout à l’heure… Mais je pense que nos sœurs seraient prêtes à l’écouter bavasser la même histoire des heures durant si ça leur permettait de l’approcher !
Stanley et LeFou se saluèrent.
- Tu es très élégant, ce soir, fit remarquer le jeune tailleur.
- Merci…
LeFou rougissait, et allait ajouter quelque chose quand Gaston se fit encore entendre.
- LeFou ! Une chanson pour fêter ma prise !
LeFou leva les yeux au ciel, clairement agacé. Il eut un regard d’excuse pour Stanley et retourna auprès de l’ancien capitaine.
Il entonna une chanson à la mode dont il modifia à l’improviste des paroles sur le thème de la chasse. Stanley était toujours impressionné en l’écoutant car cela faisait des années qu’il faisait ça. LeFou disposait d’un vocabulaire impressionnant, et était capable de réutiliser les paroles improvisées d’une fois sur l’autre, sans erreur. Et tout cela, jusqu’à une date récente, totalement de mémoire !
Comme cela arrivait souvent, à force de danser sur les tables et autour des clients, LeFou parvint à entraîner toute l’assistance dans sa danse et en quelques minutes, tout le monde dansait et chantait à la gloire du chasseur triomphant. Stanley se serait bien laissé entraîner lui aussi, mais au milieu des réjouissances, une main lui attrapa un pan de sa veste. C’était LeFou. Stanley comprit le message, glissa au passage un mot à Dick qui s’empressa d’aller prévenir à son tour ses sœurs, et le suivit hors de la taverne.
L’air frais était une bénédiction après la fête improvisée. Pour LeFou, cet air était doublement délicieux, car Stanley était enfin seul avec lui.
- Eh bien, Gaston ne néglige aucun moyen pour te garder pour lui tout seul ! Mais il ne sait pas à qui il a affaire.
- Je crains qu’il n’envoie me chercher bientôt…
- Ne crains rien, mes frère et sœurs sont sur le coup !
- Hein ??
- Dick a fait passer le mot, nos sœurs vont redoubler d’attentions pour nous faire gagner du temps. S’il envoie te chercher, Dick et Tom vont être remarquablement peu doués et faire un chou blanc… Soigneusement concerté.
LeFou eut un rire admiratif.
- Tu es plein de ressources !
- Toujours quand je veux parvenir à mes fins, et surtout si c’est pour avoir un peu de temps avec toi.
Stanley jeta un coup d’œil autour de lui, avant d’ajouter à voix basse :
- Va derrière la boutique de ma mère en passant par le passage couvert, la porte de l’atelier est seulement poussée. Ma mère est allée passer trois jours chez sa filleule, qui fait ses couches. Nous serons tranquilles… Enfin, si tu le souhaites.
LeFou sentit son cœur s’emballer.
- Tu es sûr ?
- Totalement sûr. Je te rejoindrai dans deux minutes. Comme nous sommes presque voisins avec les deux vieilles biques, elles ne se douteront de rien en me voyant cheminer seul.
Un plan soigneusement échafaudé. LeFou partit tranquillement par le chemin indiqué, et trouva la porte de l’atelier déverrouillée. Il la ferma derrière lui. L’atelier, de nuit, prenait des allures fantomatiques. Les mannequins devenaient des spectres mouvants, les tables et les paravents, des surfaces inquiétantes de derrière lesquelles on s’attendait à voir surgir quelque monstre de conte de fées. LeFou n’osa bouger.
- Étienne ?
LeFou sursauta. De l’autre côté de l’atelier, Stanley venait d’entrer, une bougie à la main. Il lui sourit, et ne s’approcha de lui qu’après avoir fermé les portes et assujetti les rideaux aux fenêtres. Ces derniers étaient faits de lourd velours qui bloquait lumière, poussière et moustiques.
- Tout va bien ?
- Oui.
- Dick m’a dit que notre plan marchait sur des roulettes. Nos sœurs ont réussi à entraîner Renée, la confiturière, et même son frère pour distraire sa Majesté !
LeFou se mit à rire.
- Vous êtes tous fantastiques ! Et vous vous êtes donné tant de mal…
- Le résultat en vaut la peine, murmura Stanley d’une voix douce.
LeFou ressentit avec acuité le degré d’intimité où lui et Stanley se trouvaient présentement. L’atelier était sombre, désert, on le croyait ailleurs… Et on n’irait pas le chercher avant un bon bout de temps.
- Donc, comme je le disais avant d’être interrompu, je te trouve très élégant ce soir. J’ai toujours trouvé que ce gilet bordeaux t’allait particulièrement bien… Et cette culotte vert bouteille est d’une excellente coupe. Quant à cette chemise, fit Stanley en picorant les manchettes de dentelle d’Étienne du bout des doigts, sa blancheur n’est que modeste en comparaison avec celle de tes mains.
Joignant le geste à la parole, Stanley lui saisit délicatement les mains pour les couvrir de baisers. LeFou s’étonna de se sentir prêt à se pâmer devant cette cour un peu surannée, mais qu’il trouvait charmante.
- Eh bien, arriva-t-il à articuler, quel galant ! Je craindrais presque pour ma vertu ! Fit-il avec une moue moqueuse. Tu as bien dû t’exercer pour être aussi doué.
- Même pas, fit Stanley avec un petit rire. Je suis juste en pleine boulimie de lecture en ce moment, et comme j’ai fini les romans que mes sœurs m’ont prêté, j’ai attaqué la bibliothèque de notre arrière-grand-mère. Elle était une précieuse ! Je suppose que j’ai pris le pli à force de lire.
- Je… Je n’ai jamais été l’objet d’autant d’attentions, Stanley, fit Étienne d’un air plus sérieux. C’est presque déroutant. Délicieux, et déroutant.
- Bon, fit Stanley. Si cela te gêne, j’arrête !
- Certainement pas ! C’est juste que… Quand on vit quasiment seul, les compliments n’ont pas vraiment de chance de fuser.
- Alors j’aurai tout loisir de m’appesantir des heures durant sur l’éclat de tes yeux, d’admirer les flocons d’or au milieu du brun de tes iris ? De te décrire la perfection de ton sourire dans ses moindres détails, de tes adorables fossettes jusqu’à cette charmante petite fente entre tes dents ?
LeFou se sentit devenir écarlate.
- Oh, tu exagères…
- Certainement pas. Tu es beau, Étienne. Exquisément beau. Je n’ai jamais compris comment tu ne traînais pas des hordes d’admiratrices aussi transportées que pourraient l’être mes sœurs devant Gaston. Enfin… Quand on te regarde, c’est tellement évident !
Stanley avait encadré le visage d’Étienne de ses mains. Ce dernier était silencieux, l’émotion lui ayant coupé la parole. Stanley le prit dans ses bras et le serra fort.
- Je suis stupéfait que le monde ne se rende pas compte du trésor que tu es, fit Stanley à l’oreille d’Étienne. Que les vivats et les attentions soient réservés à un autre, alors que tu les mérites cent fois. Moi, je te vois. Je vois quand tu glisses des piécettes dans la sébile des pauvres que Gaston n’honore que d’aspersions de boue quand il passe. Je vois quand tu consoles les gamins qui s’écorchent les genoux en tombant. Je vois quand tu aides le père Robert à réparer le toit de l’église, sans rien demander en échange. Je vois aussi quand tu me défends bec et ongles contre les deux harpies colporteuses de ragots. Tu es tellement plus que ce que tu imagines…
- As-tu donc décidé de me faire pleurer ? Demanda une petite voix, étouffée par son épaule.
- Oh Étienne… Il ne faut pas pleurer pour ça, murmura Stanley en lui caressant la tête. Je ne fais que dire la vérité.
Stanley sentit des lèvres humides se poser sur son cœur, puis remonter lentement vers son cou. Grisé par cette sensation, il laissa faire. Les lèvres de LeFou se posèrent au point de jonction de son cou et de sa mâchoire, et Stanley lutta pour rester silencieux. LeFou l’embrassa sur la joue, sur la tempe, sur le front. Ils se regardèrent.
C’est LeFou qui fit le premier pas. Sans doute Stanley, dans ses rêves, aurait imaginé un endroit plus romantique que l’atelier de ses parents pour une telle entrevue, mais cela n’avait strictement aucune importance à ce moment-là. Les mains de Stanley se crispèrent dans le dos de LeFou, qui décida d’approfondir le baiser.
Celui-ci gagna en chaleur très rapidement. Les deux hommes accélérèrent les choses, transportés par l’instant, la relative tranquillité que leur permettait leur abri improvisé, et le sentiment que malgré la machination des enfants Laurent, ils ne disposaient que de quelques minutes. Plus expérimenté, ce fut LeFou qui tenta un petit bout de langue sur la lèvre inférieure de Stanley. Celui-ci ouvrit avec un gémissement la bouche contre celle de son amant. LeFou prit le contrôle de la situation, et sentait avec satisfaction le visage de Stanley brûler contre le sien.
Leurs mains parcouraient la surface de peau accessible, plus timidement du côté de Stanley. Celui-ci gardait ses mains sur les épaules et le dos de LeFou, encore sonné par la passion soudaine de ce baiser. Le silence de l’atelier faisait résonner les bruits mouillés et le soupir des mains sur le tissu avec un ton qui serait presque obscène, dans d’autres circonstances. Leurs lèvres se séparaient parfois, pour se réunir aussitôt qu’ils avaient repris leur souffle. Stanley émettait parfois un gémissement d’une voix rauque qui intensifiait le désir de LeFou, mais il ignora courageusement cette montée d’excitation. Cependant, Stanley se colla à lui de tout son long et il ne put ignorer longtemps que le jeune homme était dans le même état que lui. Ce fut Stanley qui brisa le baiser.
- Étienne.
- Oui ?
- Tu… Tu es excité.
C’était un constat, pas une question.
- Bien sûr Stanley.
- Je… Hésita Stanley en se tortillant un peu pour cacher sa propre érection.
- Tu l’es aussi, fit Étienne en lui souriant dans la pénombre. Et c’est tout à fait normal.
- Je ne crois pas que je suis prêt à passer à la suite, admit Stanley d’un air gêné.
- Oh ?
- Tu ne te mettras pas en colère si on… Heu… Si on ne va pas plus loin ce soir ?
- Certainement pas, l’assura Étienne. Ne serait-ce que parce que le temps nous est compté aujourd’hui…
- Et j’avoue que ça m’embarrasserait beaucoup de faire ça ici, dans l’atelier de mes parents.
- J’avais plutôt dans l’idée de faire ce genre d’activités dans un lit, bien tranquillement, au calme, fit Étienne en passant la main sur la joue de Stanley. En faire un moment spécial. Et lorsque tu seras prêt, pas avant. Nous avons bien le temps encore !
- Mais… Nous pouvons continuer à nous embrasser, entre-temps… Non ?
L’air innocent de Stanley était irrésistible, et força LeFou à rendre les armes et à reprendre cette belle bouche. Le jeune homme ne se fit pas prier.
Ces baisers durèrent longtemps ; mais lorsque onze heures sonnèrent à l’horloge de l’église, soit une heure plus tard, il leur sembla qu’ils venaient à peine de commencer. Ils se séparèrent, à regret, à bout de souffle. Ils durent prendre un peu de temps pour reprendre leur calme et une apparence décente ; LeFou rattacha ses cheveux en hâte et Stanley attrapa un carnet pour s’éventer, dans l’espoir de moins rougir. Ils sursautèrent en entendant quelques coups tapés à la porte de l’atelier, côté boutique.
- Stan ?
Stanley fut rassuré, c’était la voix de Dick.
- Oui ?
- Notre petite comédie ne fait plus d’effet, si tu es avec LeFou, je te conseille de revenir. Gaston perd rapidement patience.
- Bien. Merci beaucoup pour ton aide.
- Pas de problème, frérot ! Bon, j’y retourne.
Stanley entendit LeFou rire derrière lui.
- Votre plan a fonctionné au-delà de mes espérances, de toute manière ! Voler ces quelques minutes pour les passer avec toi a transformé cette soirée. Tu remercieras Dick et les filles de ma part !
- J’espère qu’on pourra se revoir bientôt, répondit simplement Stanley.
LeFou lui accorda un dernier baiser avant de repartir par le même chemin que pour l’aller.
- Très bientôt, j’en fais mon affaire. Bonne nuit, Stanley.
- Au revoir Étienne, murmura Stanley, à qui LeFou manquait déjà.
LeFou s’empressa de rentrer à la taverne, où Samuel le vendeur d’œufs passa comme par hasard systématiquement entre lui et Gaston pendant quelques minutes, le temps pour le chasseur de découvrir son lieutenant accoudé au comptoir, bavardant l’air de rien avec Tom, une chope à la main.
- LeFou ! S’écria Gaston en allant à sa rencontre. Mais où étais-tu ?? Je t’ai fait chercher partout !
Gaston avait l’air agacé et fort aviné. Samuel avait précisé à LeFou qu’il l’avait remplacé au comptoir et que le chasseur avait bu une solide quantité d’alcool.
- Je suis sincèrement désolé que tu aies été inquiet pour moi, Gaston. Mais après l’histoire et la danse, j’étais un peu las, je suis allé faire un tour dehors.
- Un tour dehors ? Qui t’a pris une heure ?
- Gaston, si j’ai envie de me promener une heure, c’est mon droit, fit LeFou d’une voix douce.
- Mais tu n’étais plus là, et je n’avais personne pour me servir à boire, geignit Gaston avec une moue d’enfant gâté.
- Erreur. Samuel m’a dit qu’il était allé au comptoir pour toi.
Gaston attrapa LeFou sous les aisselles et le souleva de terre, puis parla tout près de son visage. LeFou, embarrassé, pouvait retracer la carte des vins de la taverne rien qu’en sentant son haleine.
- Mais les bières n’ont pas le même goût si ce n’est pas toi qui me les sers ! Et j’ai voulu que tu racontes l’histoire du dix-cors et tu n’étais pas là… Qu’est-ce que je ferais sans toi ?
Gaston lui adressa sa plus belle tête de chiot abandonné, mais ni ses yeux humides ni sa lèvre tremblotante ne purent briser la sérénité de LeFou. Il tapota les bras de Gaston et celui-ci le reposa par terre.
- Mon pauvre ami, murmura-t-il, tu as l’air bien fatigué… Et si je montais avec toi pour t’aider à te coucher, hein ?
Gaston jeta un long coup d’œil à la cantonade. Il reconnut dans la foule les cheveux roulottés et malgré les prières de LeFou, alla droit vers leur propriétaire. Stanley plaisantait avec Renée, qui gloussait à une de ses histoires, une main tortillant une de ses mèches retenues par un ruban, près de son cou. Il leva vers Gaston un regard innocent.
- Bonsoir Gaston.
Gaston plissa les yeux d’un air soupçonneux.
- Tu es là, toi ?
- Ben oui, fit Stanley en buvant une gorgée de sa chope.
- Où étais-tu il y a une heure ?
- Avec Dick et Tom. Ensuite avec Renée.
- Il me racontait une histoire, fit Renée avec une moue frustrée envers Gaston. Tu ne l’as pas laissé finir !
- Tu n’es pas parti ?
- Pourquoi ces questions, Gaston ?
- Je ne t’ai pas vu ici.
- Il y a tant de monde ici, tu m’auras perdu de vue.
Gaston était incrédule.
- Stanley est avec moi depuis plus d’une demi-heure. Et avant que tu l’interrompes, il était en train de discuter avec moi, intervint Renée. Alors si tu le permets...
Renée attrapa le bras de Stanley et l’entraîna dans un autre coin de la taverne, en lui chuchotant quelque chose en riant. Stanley se laissa galamment faire en lui souriant. Gaston alla vers Dick et Tom.
- Gaston, supplia LeFou, il est vraiment temps que tu ailles te reposer…
- Une minute. Dick ?
- Oui Gaston ?
- Où était ton frère ?
- Eh bien, visiblement en très bonne compagnie, répondit Dick en regardant les deux jeunes gens en train de rire ensemble.
- Non, pas maintenant, tout à l’heure !
Dick le regarda avec innocence.
- Mais… Il était avec Tom et moi.
Tom approuva de la tête.
- On parlait de ses progrès en escrime.
Gaston n’était toujours pas convaincu.
- Pourquoi tu t’intéresses autant à Stanley, maintenant ? Demanda Dick.
Gaston ne répondit pas. LeFou le tirait par la manche.
- Gaston, il est plus que temps d’aller prendre congé.
La fatigue commençait à se faire sentir. Gaston obtempéra devant le sourire engageant de LeFou, et le suivit docilement. L’alcool circulant dans ses veines ne lui permettait plus de marcher droit. LeFou le soutint, serviable, pendant le trajet jusqu’à ses quartiers. Dans l’instant où il n’était plus obligé de conserver les apparences, Gaston s’écroula sur l’épaule de son lieutenant. LeFou, qui en avait l’habitude, l’assit sur le lit, le déchaussa, lui ôta veste, gilet et lacet dans les cheveux, le fit basculer sur le lit et prépara près de lui un verre d’eau. Puis il s’assit près de lui.
- Ça va aller ?
- Mmgnnn…
- Tu n’aurais pas dû autant boire…
- Tu n’étais pas là, répéta obstinément Gaston.
LeFou soupira.
- Mais je suis là maintenant. Et toi, tu vas te reposer, tu en as bien besoin.
- LeFou…
- Oui ?
- Tu resteras près de moi, hein ?
- Tu te sens malade ? Tu as besoin que je te veille ?
- Non… Tu resteras près de moi… Toujours ?
LeFou fronça les sourcils, étonné.
- Je suis ton ami, Gaston. Bien sûr que je resterai près de toi.
- Tu ne me laisseras pas ?
- Bien sûr que non.
Gaston l’attrapa et l’attira contre lui. LeFou se retrouva le visage pressé contre le large torse, le nez dans la petite portion de poitrine qui se laissait deviner entre les volants de sa chemise.
- Tu es mon lieutenant à moi, fit Gaston en tapotant maladroitement la tête de LeFou.
LeFou, lui, tentait de trouver un moyen de se dégager poliment. Il fut un temps où un tel geste de Gaston l’aurait transporté directement au paradis, mais là, il était juste triste pour son ancien capitaine.
- Bien sûr, Gaston, assura LeFou en se dégageant délicatement. Tu me promets de dormir bien sagement, maintenant ?
- Oui, murmura Gaston, dont les paupières se fermaient.
LeFou lui toucha doucement le bout du nez avec le doigt. Gaston sourit avant de sombrer dans un profond sommeil. LeFou resta un moment à contempler le chasseur endormi. Certes, il avait sous les yeux un tableau exquis : Gaston avait un corps superbe, taillé dans le marbre. Des muscles puissants et parfaitement définis recouverts d’une légère toison brune, un visage d’une rare perfection, des formes aiguës sous les vêtements laissant deviner des trésors de chair tendre en-dessous. Ce spectacle ferait rêver bien des femmes et probablement aussi bien des hommes.
Mais plus LeFou restait à le regarder, plus le désir qu’il avait autrefois ressenti à admirer Gaston dans ces instants, où il était exposé et vulnérable, faisait place à une compassion attristée.
L’esclandre que Gaston avait provoqué à la taverne n’était qu’un au milieu de tant d’autres, et l’argument massue que Gaston utilisait systématiquement pour conserver la bonne volonté de LeFou à son endroit, ce fameux « je ne peux rien sans toi », résonnait avec plus de sincérité que l’intéressé lui-même l’aurait souhaité.
LeFou voulut se lever, mais Gaston, dans son sommeil, lui avait agrippé un pan de veste. LeFou se dégagea doucement, se pencha et déposa un baiser sur le front de Gaston. Celui-ci s’apaisa aussitôt, un léger sourire aux lèvres. LeFou soupira, sortit de la pièce et rentra chez lui.
Pendant ce temps, la compagnie prenait congé. Tom, Dick, les triplées, Renée et Samuel restèrent quelques minutes à bavarder devant la taverne, en riant sous cape.
- Je ne sais comment vous remercier, leur annonça Stanley avec chaleur.
- Ne t’inquiète pas pour ça !
- Alors, tout s’est bien passé ? Demanda Eliana d’un air inquisiteur.
- Tout s’est bien passé, assura Stanley sans autre précision.
- Et ?
- Et c’est tout, vilaine indiscrète ! Répliqua-t-il, avant de rire devant l’air outré de sa sœur.
- Je suis content d’avoir pu t’aider, fit Samuel.
Stanley lui sourit.
- Espérons que Gaston aura oublié ce petit esclandre d’ici demain, espéra Tom.
- Vu la quantité qu’il a bue, le contraire serait étonnant, dit Renée. Il tenait à peine debout quand LeFou l’a emmené à l’étage.
- Mes amis, je vais devoir prendre congé, à demain ! Annonça Tom en touchant le bord de son chapeau.
Ce fut le signal des au revoir. Juste avant de raccompagner ses sœurs, Stanley embrassa Renée et donna l’accolade à Samuel.
- Merci Sam, lui souffla-t-il.
- Avec plaisir, murmura le marchand en lui tapotant le dos.
Chacun rentra chez soi.
OoO
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Knut – 6. Vendredi – L’anniversaire de Knut – 6.3 Tout raconter (3/3)
Prétendre que l’ambiance était « lourde » autour de cette table ronde était un sacré euphémisme. Personne n’avait eu le temps de courir après Knut. Le temps que les jeunes arrivent dehors il avait déjà disparu au coin d’une rue. De retour à l’intérieur, Lillemor chialait en disant qu’elle allait perdre son petit frère, qu’il allait faire une bêtise et qu’elle ne savait même pas où il était. Sabina essayait de réconforter sa meilleure amie sans y croire elle-même. Viktor, paniqué, était accroché à son téléphone, essayant coute que coute de joindre le fugitif ou n’importe qui d’autre qui aurait pu savoir où il prévoyait d’aller, pour l’arrêter avant qu’il ne commette l’irréparable. Dévasté, Hakon se tenait le visage de ses gros doigts boudinés aux ongles coupés trop courts.
Seul Justin était dans son état normal. Pas une larme, une respiration calme et maîtrisée et les idées bien en place. Suffisamment pour se lever et tranquillement attraper son sac eastpak et enfiler son blouson, devant le regard médusé de toute l’assistance.
« Putain, tu fais quoi, Justin ? », demanda Lillemor, à deux doigts de le tuer à cause de son absence totale d’empathie.
Sans le moindre stress, le jeune chaton répondit, accompagnant sa voix fluette d’un léger sourire :
« Le chercher, pourquoi ? Je sais où il est ! Il l’a dit ! Faites-moi confiance, j’vous envoie un SMS dès que je l’ai retrouvé ! Bon, bah bonne soirée tout le monde ! »
Immédiatement, Viktor l’attrapa par le bras et le bloqua dans ses mouvements. Un fugitif, c’était déjà grave, ils n’en avaient certainement pas besoin d’un deuxième, qui en plus ne parlait que trois mots de Suédois. Dont un miaulement.
« Putain, mais t’es complètement bourré ! C’est pas possible ! Tu restes-là et on appelle les adultes ! On n’aurait jamais dû te laisser boire ! »
Celle-là, elle était trop drôle. Justin en explosa même de rire. Son seul souhait avait été de provoquer des explications entre tous ces cons qui se faisaient du mal en refusant de se parler. Il avait plus qu’accompli son but. Il n’avait plus aucune raison de rester dans ce rôle.
« Bourré ? Sérieusement ? », lâcha-t-il d’un air moqueur et provoquant. « Au Virgin Mojito et à la Virgin Pina Colada ? J’veux bien être un chaton, mais y a des limites. J’ai fait semblant. Avant votre arrivée, j’ai demandé à la serveuse de ne pas me mettre d’alcool dans mes commandes. J’lui ai dit que je n’avais pas le droit de boire, mais que je voulais me donner un air cool devant vous. C’est fou comment les serveuses aiment aider les chatons mignons à se la jouer cool ! Même pour la table, j’lui ai demandé si je pouvais monter dessus ! Sinon, j’me serais contenté de la chaise ! C’est dingue comment vous n’avez rien capté ! Ok, j’suis doué pour faire semblant, mais quand même… »
Bouches grandes ouvertes, les quatre jeunes Suédois dévisagèrent le chaton qui, de son côté, continuait à se préparer comme si de rien n’était, pensant même à attraper au passage la parka de Knut qui traînait sur la banquette. La scène était à proprement parler surréaliste. À leurs yeux, en tout cas. Car lorsqu’Hakon se jeta de rage sur Justin avec la ferme envie de faire disparaitre son sourire narquois de son visage, avec la bénédiction des autres, l’adolescent grogna et leur renvoya avec une certaine méchanceté toute leur connerie à la gueule.
« Comme vous n’êtes pas foutus d’agir de manière responsable, j’ai juste crevé l’abcès pour le soulager. Vous étiez tous tellement pris dans vos mensonges et vos silences que vous en avez oublié de penser à ce que lui ressentait. Je suis sûr que, tous pétés de certitudes, aucun d’entre vous ne s’est vraiment demandé pourquoi il souffrait. J’ai fait ça pour qu’il trouve le courage de parler. Parce qu’il n’y avait que en le confrontant à votre connerie qu’il y arriverait. Après ce qu’avait balancé Hakon hier, la seule solution, c’était que tout le monde dise tout. Une fois la machine enclanchée, il fallait aller jusqu’au bout pour enfin passer à autre chose, ce que vous n’étiez pas capable de faire sans moi. Et maintenant, vous m’excusez, mais j’ai du boulot, j’ai un travail à terminer et un chaton à sauver. »
Sec, net, sans bavure. Personne ne trouva rien à redire. Soit Justin était fou à lier, et il n’y avait plus rien à faire pour lui si ce n’était le laisser partir. Soit il était le plus grand connard manipulateur de la terre – sous ses cheveux roses, il était brun, et il fallait bien avouer qu’en matière de foutage de gueule, il avait eu un maître pas piqué des hannetons –, et la meilleure solution restait encore de le laisser faire. Toujours est-il que personne n’essaya plus de le retenir. L’urgence, pour les membres du club, était de s’organiser pour rechercher Knut. Et tant pis pour ce jeune Français complètement cinglé. De lui, ils n’en avaient plus rien à foutre.
Seul dehors, Justin regarda le ciel. La nuit s’était installée depuis longtemps, même si l’heure restait parfaitement raisonnable. Les nuages étaient de retour. Il commençait à neiger, d’épais flocons destinés à tenir au moins jusqu’au petit matin. S’orientant sans mal, il monta dans le premier bus qui passait, direction l’île de Djurgården. Son téléphone vibra. Les autres avaient prévenu Claude Duvanel. Il ne répondit pas. Pas besoin pour le moment.
Enfin, après de longues minutes de trajet et alors qu’il s’approchait de sa destination, Justin laissa un sourire recouvrir son visage, puis pianota rapidement deux textos. Un à destination de la Suisse, pour prévenir que quelque chose allait sans doute se passer, et un autre à sa professeure, pour la rassurer :
« Je l’ai en visuel. Faites-moi confiance pour le ramener. Pas de nouvelles = bonnes nouvelles. »
Son mobile sur mode avion pour ne plus être dérangé, il descendit tranquillement du bus, puis alla s’assoir sur le banc, à côté d’un magnifique petit blondinet frigorifié qui gémissait, recroquevillé sur lui-même. Sans même qu’il ne lève la tête, Justin lui déposa son veston sur les épaules, lui passa la main autour de la taille, puis admira la majesté des immenses toboggans en ferrailles de Gröna Lund qui se dressaient dans le noir devant lui.
« Je vais là où m’attend mamie… C’est chou comme manière de donner rendez-vous à un copain chaton, je trouve ! Par contre, fais gaffe la prochaine fois ! Vu ton passif, les autres ont balisé grave ! »
Sa voix était calme et douce, comme un miaulement. Ce qui déclencha un minuscule rire gêné de la part de son pauvre camarade, qui le reconnut aussitôt.
« Justin ? »
L’adolescent acquiesça d’un léger oui, puis se serra contre son compère. La neige commençait à tomber assez fortement. Le sol était blanc. L’un et l’autre étaient condamnés à rester là un moment dans l’attente du bus qui voudrait bien les ramener à la maison. Ou du suivant. Cela dépendait de ce qu’ils avaient à se dire. Ils n’étaient pas pressés. Partager un peu de chaleur avant les mots avait déjà énormément de sens.
Enfin, Knut osa poser la question qui lui brulait les lèvres. À la différence des autres, il n’était pas du tout dupe. Lui avait goûté dans le verre de Justin. Il avait immédiatement compris.
« Pourquoi t’as fait ça, aujourd’hui ? Pourquoi t’as fait sembler de boire ? Pour les provoquer sans qu’ils comprennent ? »
Justin ne cherchait pas à nier. C’était exactement ça. Son seul but était de les faire parler et de les pousser à être honnête.
La tête posée sur les genoux du jeune Français, Knut grogna en laissant ses petits doigts se balader sur le dos frigorifié de la main droite son camarade. Tout cela n’était pas très juste.
« Tu veux que les autres soient honnêtes avec moi, mais toi, tu ne veux toujours pas l’être… Tu m’as pas répondu quand je t’ai demandé pourquoi tu portais toujours un bracelet éponge… »
Pour la première fois de cette folle soirée, Justin pleura. Une simple larme orpheline qui partit de sa paupière pour rejoindre ses lèvres, détournée sur son chemin par la fossette creusée au sein de sa joue. Il s’attendait à cette question. Il avait prévu d’y répondre, même si c’était difficile. Il lui devait bien ça.
Après quelques secondes d’hésitation, et une profonde inspiration, il attrapa sa protection du bout des doigts et la fit glisser sur sa paume jusqu’à ce qu’elle découvre complètement son poignet. Quelques gouttes tombèrent pile à l’endroit où se dessinait sa cicatrice, que Knut caressa, avec un certain effroi, du bout de ses coussinets maquillés de verni noir. Justin gémissait. Plutôt que d’improviser avec des mots qui ne venaient pas, il préféra réciter un de ses poèmes. Un des plus difficiles, mais aussi explicites. Il se nommait « Baignoire ». Il l’avait écrit en seconde, quelques jours avant de se mutiler.
En l’homme, je pense avoir perdu toute foi C’est normal que toutes ces choses me dérangent On m’a outragé, on m’a privé de ma voix Je veux crier et hurler, voilà donc pourquoi J’ai teint mes cheveux en orange
Je me sens mal, mes larmes glissent sur mes joues Et l’eau coule, je m’enfonce dans ma baignoire J’ai chaud. J’étouffe. J’ai putain de mal au cou Tout cela m’a bien réellement rendu fou Ce soir, je suis seul dans le noir
Je me savonne. Je frissonne. J’ai si froid C’est vrai, ces derniers temps, je me suis amaigri Je me recroqueville, je vis dans l’effroi Pour moi, plus de justice, pas plus que de lois La nuit, tous les chatons sont gris
Je me shampoigne, ça brule, mes iris fondent Je craque, plus jamais je ne serai heureux Comme si brisé par le souffle d’une bombe Je le trouvais immonde, ce bien triste monde Que je vois de mes yeux vert-bleu
Enfin, elle se vide, je le suis autant Cette baignoire, immobile, jamais ne bouge Je le sais, elle sera là, elle m’attend Je veux couper et y déverser tout mon sang Un beau jour, mon bain sera rouge
Les doigts caressant tendrement le poignet humide de son homologue, Knut avait bu ses paroles. Il trouvait cela beau. Il trouvait cela triste. Il ne pleurait plus pour lui-même, mais pour le garçon dont la peine s’écoulait à présent sur ses cheveux. Penché au-dessus de sa nuque, Justin lui murmura son histoire à l’oreille.
« Cette marque, t’es la troisième personne à qui je la montre de mon plein gré. La première, c’était Aaron. Pendant très longtemps, il a été le seul à avoir le droit de la voir. J’suis comme toi, Kisse. Tout comme toi. Aussi fragile. Aussi morbide. J’me suis fait ça le jour où j’ai décidé de mourir. J’l’ai fait parce qu’un homme, un professeur, m’avait violé, et que je n’avais pas le courage ni la force de me battre. J’l’ai fait parce que je n’arrivais plus à vivre… »
Tellement cru. La boule au ventre, Knut refusait d’y croire. Justin ? Ce garçon si mignon, gentil et câlin ? Subir… « ça » ? Et pourtant, la voix de l’adolescent aux cheveux roses ne trompait pas. Il pensait chacun de ses mots. Chacun des détails qu’il murmura et détailla, expliquant comment cet adulte l’avait manipulé, forcé à des choses indignes, abusé, humilié et vidé. Comment son âme souillée avait voulu en finir. Comment il s’était décidé et comment il avait fait. Comment un garçon, Aaron, l’avait refusé et l’avait tiré de son bain avant qu’il ne soit trop tard, le condamnant à vivre bien malgré lui. Comment il avait accepté cette deuxième vie, comment son bourreau était tombé et comment sa chevelure était devenue la toile de ses émotions. Comment, enfin, il avait essayé de se reconstruire en allant vers les autres, en acceptant toutes les pulsions que son frêle corps pouvait connaitre et en donnant autant qu’il le pouvait, comme là il avait envie de donner.
Apaisé, Knut se redressa et posa sa tête dans le creux de l’épaule de son camarade. Il comprenait. Cette confession lui faisait du bien. Il y avait quelque chose de rassurant à apprendre qu’il n’était pas le seul chaton à souffrir. Il se sentait moins seul. Presque chanceux de son propre désespoir à côté de celui qu’avait vécu Justin. Et pourtant, sa douleur avait été si vive. Elle l’était toujours. Il avait besoin de réconfort. Il le quémanda.
« Si tu me sers fort dans tes bras, j’te raconte tout. Depuis le début. Tu sauras tout sur moi. Okay ? Ça sera notre secret à tous les deux… »
Forcément, le jeune Français ne pouvait pas refuser et l’invita à se blottir contre sa poitrine. Même si la position n’était pas la plus confortable, Knut s’y sentait bien. Il souriait, avant de très rapidement grimacer. Serré et protégé comme ça par un garçon pourtant aussi frêle que lui, il pouvait pleurer à loisir sans que rien ne l’arrête où le perturbe. Il n’avait plus qu’à se lancer dans son monologue. Enfin. Et toujours dans un français riche et exemplaire, avec toujours la même voix douce un peu roque et légèrement aiguë, bercée d’un subtil accent suédois. Il pouvait enfin dire ce qu’il était. Ou plutôt, qui il était.
« Je m’appelle Knut Eklund. On me surnomme Kisse, car je suis un chaton. J’ai seize ans aujourd’hui et j’ai essayé de me tuer il y a un mois et demi. Et depuis, même si je respire, c’est comme si mon cœur était vraiment mort. Comme si m’a vie s’était arrêtée à ce moment-là. Même si mon sang coule dans mes veines, même si mon front me brule de mon feu intérieur, si mes sourires sont toujours aussi charmeurs, je suis mort. Ou en sursit. J’ai peur… J’ai tellement peur. J’aimerais tellement mourir pour de vrai. Et en même temps, j’ai tellement besoin qu’on me sauve… Sauve-moi Justin… Sauve-moi… »
Alors que la neige tombait délicatement, sans un bruit, sur le sol, ses gémissements tonnaient comme un orage. La tempête des sentiments dura de longues minutes, avec des éclairs de peines et des giboulées de larmes qui s’échouèrent sur le pull du garçon aux cheveux roses. Enfin, calmé par les caresses dans son dos et les picorements sur ses cheveux, le chaton du froid se remit à parler. Timidement, mais surement, n’omettant aucun détail de ce qui l’avait conduit à sa propre déchéance. Sa voix était douce, lente, parfois humide et légèrement souriante.
« Ça a commencé quand j’étais petit. Je n’étais pas un enfant désiré. L’accouchement de Lilly s’était mal passé. Maman ne voulait plus repasser par là. Sauf qu’ils n’ont pas fait attention avec mon père. Quand les résultats du test sont tombés, mes parents ont hésité. Beaucoup. J’ai failli y passer. Et puis mamie s’en est mêlée. Elle était croyante. Follement croyante. Ça avait été la source de beaucoup de tensions entre elles, quand maman était adolescente et qu’elle a commencé à sortir avec des garçons, puis papa. Quand mamie a appris que maman m’attendait, elle l’a suppliée de me garder. Elle lui a dit que, si elle évitait l’avortement, alors elle serait toujours là pour moi. Qu’elle serait la meilleure grand-mère du monde. Qu’elle ne ferait plus les mêmes erreurs qu’avec maman quand elle était jeune et qu’elles se disputaient. Mais que je méritais de vivre, qu’il fallait me laisser cette chance. Et ça a convaincu maman qui s’est mise à pleurer et a accepté d’endurer la souffrance et de me laisser naître. Et ma mamie est devenue la meilleure mamie du monde. À ses yeux, j’étais presque la réincarnation de l’enfant Jésus. Son petit miracle à elle. Elle me le disait tout le temps, ça et qu’elle m’aimait… »
Knut n’avait cessé d’admirer cette femme aux cheveux grisonnants. S’il était tout pour elle, la réciproque avait été tout aussi vrai. Grace à elle, le jeune Suédois avait connu une enfance douce et heureuse. Pour mieux veiller sur le garçon et sa sœur, elle avait accueilli toute la famille dans son appartement du vieux Gamla Stan et s’occupait des enfants comme une seconde mère, leur chantant des chansons le soir, leur parlant en des termes élogieux du bon Dieu, les promenant dans Stockholm et les couvrant de cadeaux. Là où Lillemor avait grandi en se montrant aventureuse et indépendante, son petit frère, bien plus timide, chétif et fragile, avait pris l’habitude de ne jamais lâcher la chaude main qui le protégeait. Pendante toute son enfance et le début de son collège, Knut n’avait ainsi eu d’yeux que pour sa grand-mère. Quand il priait le seigneur, c’était elle qu’il adorait. Elle était son phare. Sa lumière. Sa raison d’être heureux. Knut n’avait pour ainsi dire connu que trois femmes dans sa vie : sa mère qui l’élevait et lui enseignait le français et la poésie, sa grande sœur qu’il admirait et sa grand-mère, qu’il vénérait.
« Un jour, elle est soudainement tombée malade. Gravement malade. Elle a dû quitter la maison pour rejoindre un centre spécialisé, à plus d’une heure trente de la maison. J’pouvais presque plus la voir. Lilly et moi, on s’est vachement rapprochés à cette époque. C’est là où on a commencé à s’intéresser à la mode. Enfin, c’est surtout que Lilly a tout fait pour combler le vide et s’occuper de moi, donc une passion commune, ça aidait. Elle est géniale ma sœur pour ça. C’est pour ça que je la respecte et que je lui obéis. Parce que je sais qu’elle sera toujours là pour moi… »
« Et ta grand-mère, du coup ? », osa l’interrompre Justin, toujours en lui caressant les cheveux.
Un peu bloqué dans son élan, Knut dut prendre une grande inspiration pour oser répondre. Quant à ses yeux, il ne chercha même pas à contrôler le flot qui s’écoulait de son éclat bleuté. Chaque mot était le théâtre d’un nouveau gémissement aigue et incontrôlé.
« J’ai prié pendant ma huitième année[1] tous les jours pour qu’elle s’en sorte. Et je n’étais même pas là, avec elle, quand elle est partie… Putain Juju… J’étais pas là parce que je croyais qu’elle ne mourrait jamais, que Dieu la sauverait, et que le supplier de la sauver serait suffisant… J’ai été si con… Si seulement j’étais allé la voir… Si seulement je lui avais dit aurevoir… »
C’était le 30 octobre 2015. À l’époque, Knut venait d’entrer en troisième. Cette perte l’avait dévasté. Avant, il avait tout. D’un coup, il ne lui restait presque plus rien. Ses parents travaillaient énormément. Sa mère accusait le coup. Sa sœur était au lycée et ne le couvait plus dans la cour de récréation. Tout ce qu’il avait encore, c’était la mode, la poésie et Dieu. Le déni et le refus des réalités débouchèrent rapidement sur une profonde dépression. Du fait de son air taciturne, la plupart de ses copains avaient fini par se détourner de lui. Pendant un an, plutôt que de jouer avec eux, plutôt que de grandir et plutôt que de s’intéresser aux choses de son âge et que son corps adolescent lui dictait pourtant, il avait préféré se plonger dans la lecture, son look et la piété, et surtout prier, matin, midi et soir pour que sa grand-mère obtienne le salut qu’elle méritait. Sauf que dans ses prières, à travers Dieu, c’était avant tout à elle qu’il s’adressait. En vain. Car jamais elle ne répondait, ni à ses supplications, ni à ses larmes.
Tout en parlant, Knut avait réussi à légèrement reprendre son calme. Son ton trahissait à présent une certaine colère.
« Je savais bien au fond de moi que ça ne servait à rien. Je ne suis pas stupide. Du jour où elle est morte, j’ai compris. J’ai compris que Dieu était un assassin. Le pire de tous. Coupable de tous les maux. Le criminel parfait. Ouais, le crime parfait, c’est quand la victime existe bien mais que le criminel n’est qu’un mensonge. Tu ne peux pas mettre des menottes à un mensonge. Tu ne peux pas l’emprisonner. Tu ne peux même pas lui parler. Il n’existe pas. C’est même ce qui le définit. Mais je n’étais pas capable de l’accepter. Je le refusais. Alors je priais encore plus. Parce que je n’avais plus que ça à faire. Jusqu’à ce qu’à mon entrée au lycée… »
Alors que les deux garçons se tenaient toujours sur le banc, blottis l’un contre l’autre, un bus passa et s’arrêta, puis repartit, comme il était arrivé. Même si leurs mains étaient sur le point d’exploser à cause de la rencontre entre la morsure du froid et la chaleur de leur sang qui les gorgeait, ils ne bougèrent pas. D’autres bus suivraient forcément. Ils avaient le temps.
En seconde, l’adolescent avait naturellement rejoint le club de sa sœur et de Viktor, qu’il considérait comme un grand frère. Sabina lui avait naturellement tapé dans l’œil, même s’il se refusait à toute pensée qu’il jugeait aussi impure. Quant à Hakon…
« J’ai tout de suite vu qu’il me trouvait mignon. Il me regardait tout le temps. Ça serait mentir que de prétendre que je n’avais conscience de rien et que je n’en ai pas joué. Je crois que ça me faisait simplement plaisir, en fait, qu’il s’intéresse à moi. Alors je l’ai laissé se rapprocher de moi. Je ne sais plus comment ni pourquoi, mais on a fini par parler de religion. Il était vif. Il voulait débattre. Il m’a balancé mes contradictions à la figure. Sur le fond, il avait complètement raison. Sur le timing, par contre… Une semaine avant l’anniversaire de la mort de mamie… C’était sincère, il voulait m’aider à me libérer pour que j’aille mieux. Il m’a arraché des aveux sur ce que je croyais. Il n’y est pour rien. Mais m’enlever mes mensonges, c’était exposer le seul fil qui me retenait à la vie. Derrière, il n’y avait plus qu’à le couper… »
La vie est un ciseau de merde.
Ce n’est pas son apostasie contrainte, le fait de se faire virer de chez lui le samedi et engueuler le dimanche, ni même l’anniversaire douloureux qui avaient fait craquer l’adolescent. Toutes ces choses-là n’avaient fait que le fragiliser. Tout comme sa dépression chronique, sa solitude, ses mensonges et ses désillusions. Pris indépendamment, chaque élément était supportable. Pris ensemble, ils devenaient la scène sur laquelle allait se jouer une triste pièce de théâtre.
Knut était un brasier prêt à s’enflammer, une bombe dont le compte à rebours s’approchait de zéro, une faille sismique sous tension à deux doigts de craquer. Il ne lui fallait rien pour qu’il explose. Une allumette pour mettre le feu aux poudres. Une goutte d’eau pour faire déborder le vase. Un mot de trop. Un déclic. Un tilt. Un regard perdu. Le déni s’en était allé pour laisser sa place au vide. C’était pire.
Tremblant la tête sur les genoux de Justin, le jeune Suédois craqua :
« Après l’engueulade, j’me suis enfermé dans ma chambre, celle de mamie à la base, pour pleurer. Et là, je l’ai vue. Cette grande croix fixée au mur qui me narguait. Qui me renvoyait ma débilité à la tronche. Elle se moquait de moi. De mon hypocrisie. Elle riait. Plus je pleurais, plus elle m’écrasait… Plus j’essayais de luter, plus j’avais envie de crier. Et là… là… j’ai compris. J’ai compris que mamie était morte. Ce que je niais depuis un an dans ma tête… Et que la seule façon de la revoir moi aussi, c’était de la rejoindre… Alors je suis allé dans le tiroir à pharmacie. J’ai pris tout ce qui traînait sans faire attention. J’ai tout foutu dans un verre d’eau. J’ai avalé. Je suis retourné me coucher sur mon lit. Et j’suis mort. »
Le souffle coupé, Justin avait écouté chaque mot de cette confession. Les souffrances et blessures de Knut et les siennes n’avaient pas grand-chose à voir, mais leurs motivations et sentiments étaient bien les mêmes. Le vide. Insupportable. Qu’ils avaient chacun fait le choix de ne plus avoir à supporter.
Et comme pour Justin, Knut fut privé malgré lui de la fin qu’il s’était offerte. Dans le cas du petit Suédois, le responsable se nommait Hakon. Ce Hakon fou amoureux qui, ne le voyant pas arriver alors qu’ils s’étaient donnés rendez-vous l’après-midi après le temps du shopping dans un bar pour une leçon de français – en réalité une nouvelle tentative de charme condamnée à l’infructuosité – s’était rué jusqu’à son appartement, avait défoncé la porte de sa chambre et l’avait trouvé inconscient, déjà parmi les anges. Un passage aux urgences, un lavage d’estomac et une hospitalisation plus tard, Knut se réveillait, bien malgré lui. Son corps était toujours là. Le reste était déjà un peu parti. Et là, moins de deux mois après cet accident, après toutes ces semaines passées à faire semblant, il ne lui restait plus que quelques larmes qui coulaient encore ainsi qu’une question existentielle à laquelle il n’avait jamais trouvé de réponse.
« Justin… C’est quoi le sens de la vie ? »
Cette question, le garçon aux cheveux roses se l’était posée lui aussi. Forcément. Et presque deux ans jour pour jour après son propre geste désespéré, il n’en était arrivé qu’à une seule conclusion, qu’il offrit d’un sourire tendre à l’adolescent dont il caressait la joue du dos de la main :
« Le sens de la vie ? La vie a le sens qu’on lui donne. Et c’est ça qui est merveilleux. Car rien n’est jamais écrit. Miaou ! »
Ce simple petit cri amusé fit rire Knut. Enfin. Étrangement, après toute cette démonstration de peine, il se sentait enfin bien. C’était la première fois depuis ce foutu dimanche qu’il parlait aussi librement. Non, peut-être la première fois de sa vie. Un poids venait de s’envoler.
Ne voyant plus de raisons de rester à moitié allongé, le jeune blond se redressa, secoua la tête et bailla. Combien de temps avait passé ? Un moment sans doute. Les bus s’étaient succédé sur cette route neigeuse, sans que jamais ils ne montent. Mais même le prochain, les deux garçons n’avaient pas envie de le prendre. Knut voulait encore discuter. Son sourire charmeur et taquin lui était revenu. Ses larmes s’étaient taries. Il voulait rêver un peu avant que son corps ne rentre affronter une engueulade bien méritée. Il quémanda un poème. Un de ceux que Justin cachait, car trop intimes, comme celui sur la baignoire plus tôt. Compréhensif, le chaton des Alpes sortit son carnet usé de son sac. Son texte le plus intime se nommait « Malpropre » et traitait de son viol, a posteriori. De la pure catharsis pour aller mieux un soir de déprime. Personne ne l’avait jamais lu. Lui-même n’y était jamais retourné jusqu’à cette nuit-là, de peur d’affronter ses sentiments les plus sombres. Une petite reprise d’Apollinaire, à la sauce dépressive, fit grogner Knut :
« J’attends que vienne la nuit, que sonne l’heure. Les jours s’en vont ? Je me meurs. »
Mais cela ne fut rien à côté des quelques passages explicites ou de cette simple fin, écho à la souffrance sans nom. Elle concluait et voulait tout dire.
« Bien que ne soit pas encore venu mon heure, je ressens la même peine, vis le même cérémonial. J’ai peur, j’ai la haine, je suis sale »
Mais avant même que le petit Suédois ne puisse réagir, Justin était déjà passé à autre chose. À un petit poème qu’il aimait beaucoup et qui parlait de sa propre construction sexuelle. Le viol, les filles, les garçons. La dernière strophe était un aveu assez particulier, qui fit rougir Knut jusqu’au bout des oreilles :
Je ne comprends pas la chose Symbole pour moi d’interdit Quand deux garçons, ensemble l’osent Mon cœur étrangement frémit Ah, viles hormones traitresses ! Devant ce sexe-là, je doute Lorsqu’il me couvre de tendresse Il se pourrait qu’un jour, j’y goute
« Quand-même, Juju… »
Du Knut cent pourcent craché. Même s’il ne croyait plus en rien, il n’avait pu se débarrasser de ses réflexes et de sa vision assez personnelle de la société. Il y avait des choses qu’un gentleman qui tenait à ses couilles – Justin était censé comprendre – ne pouvait pas dire devant un chaton encore vierge et innocent. À ces mots, Justin éclata de rire et se colla bien contre son camarade, de manière assez équivoque. Tout en ricanant, il lui chuchota quelques mots provocants à l’oreille.
« Tu sais que j’avais prévu deux cadeaux pour ton anniversaire, et qu’un est un poème écrit rien que pour toi ? Je l’ai appelé « chaton du froid », tu veux l’entendre ? »
Surpris, Knut se figea sur place et écarquilla les yeux. D’un côté, la surprise lui faisait incroyablement plaisir. De l’autre, l’air taquin de Justin avait de quoi l’effrayer un peu. Quand un petit félin de seize ans se comportait comme ça, c’était forcément qu’il avait une idée coquine derrière la tête. Mais le jeune Français ne fit même pas attention à l’état de son spectateur. Déjà, après avoir rangé son carnet dans son sac, il s’était lancé d’une voix douce et tendre dans la déclamation de ses vers. C’était une ballade. Il lui offrait trois strophes, et un envoi.
Dans ce pays de neige et bruine J’ai rencontré un petit roi Son rire et sa joie me fascinent Tout comme son joli minois Ses beaux cheveux blonds me foudroient Mignon aux airs de jouvencelle Tu fais bruler mon étincelle Toi, mon petit chaton du froid
« Mjauuu »
Une fois encore, Knut n’avait pu retenir un de ces cris automatique qu’il lâchait dès qu’il était attendri. Plus ils étaient aigus, plus il était content. Celui-là était tellement haut qu’il était à peine perceptible. À part ce « Jouvencelle » un peu exagéré, tout était adorable. La façon dont en plus Justin se collait à lui et utilisait ses petits coussinets pour lui caresser les cuisses… Grrrr, cette douceur était à grogner de plaisir.
Ton cœur est ainsi champ de ruine Tous les jours, tu portes ta croix T’abandonnant à ta doctrine Elle te manque, je le vois Ta grand-mère veille sur toi Toujours ce son de violoncelle Vibre, et tes larmes en ruissellent Toi, mon petit chaton du froid
La main de Justin s’était déplacée vers le cou et la joue du jeune Suédois, pour mieux récupérer du bout des doigts cette dernière petite larme qui avait oublié de couler plus tôt et qui s’échappait à peine de sa prison. Knut s’en mordilla la lèvre. Son doux camarade avait visé particulièrement juste dans ses rimes et ses vers. Sûr de lui, et le souffle de plus en plus proche de visage du jeune Suédois, Justin continua :
Comme moi, brule ta poitrine Ta peur te rend maladroit Je ne veux que ta joie décline Embrasse-moi, tu as ce choix Je sais ce que tu vis, crois-moi L’envie de partir, je décèle Non, pas question que tu chancelles Toi, mon petit chaton du froid
Avalant d’un coup sa salive, Knut se sentit paniquer. Il tremblait de toutes parts, tel un agneau sur le point de se faire bouffer. Le garçon au cheveux roses lui tenait doucement les poignets d’une main. Il n’y mettait aucune force, mais le geste était assez assuré pour que son compère se laisse faire, tout comme il n’eut aucune réaction de rejet lorsque l’autre paume s’approcha pour lui caresser la joue. Il était fait. Il n’avait pas la force, et encore moins le désir de résister. Tournant légèrement le regard, entrouvrant la bouche, il se laissa faire. L’invitation était trop forte. L’envie aussi. Justin embrassait bien. Avec douceur, sans violence, sans vulgarité et sans égoïsme. C’était la première fois que Knut se laissait bouffer les lèvres. L’échange n’était censé durer que quelque seconde, pour ne pas couper le poème avant sa fin. Il se prolongea bien au-delà de la minute, tant l’adolescent sentait son âme à nouveau prisonnière de son corps, un corps dont le cœur battait à tout rompre, dont le sang s’écoulant à grand flot réchauffait chaque parcelle de son corps, de ses entrailles au bout de ses doigts en passant par son innocence qu’il ne contrôlait plus, et dont les larmes, pourtant censées être taries, continuaient de s’écouler en suivant le rythme de ses tremblements et les saccades violentes de sa respiration.
D’après Justin, de ce qu’on lui avait enseigné, c’était de cette manière qu’on soignait le cœur des chatons. Toujours calme et souriant, il se recula légèrement et plongea son regard vert bleu dans les iris océan du héros du jour. Enfin, l’envoi :
Knut, adorable p’tit Suédois Aux yeux si bleus qui m’ensorcèlent Veux-tu que je te dépucelle ? Toi, mon petit chaton du froid
Complètement rigide, comme bloqué entre le réel et un ailleurs, Knut encaissait à peine le baiser et le texte. Ce poème qui lui avait été composé et offert, rien qu’à lui, rien que pour lui. Ces mots qui le définissaient si bien, dans toute sa fragilité. En une semaine à peine, Justin l’avait compris mieux que quiconque. Ce petit Français que Knut n’avait pas voulu voir débarquer dans sa vie l’avait emporté de force par sa fougue, son rire, son naturel et son intelligence, si mature et profonde coincée dans un physique si innocent.
En réponse à ce cadeau, il ne miaula pas mais se blottit juste profondément contre la poitrine de son camarade, en attendant le prochain bus pour enfin rentrer à la maison. Il ne répondit quasiment rien, se contentant de lâcher un simple tout petit son. Trois petites lettres à peine murmurées et audibles, mais porteuses d’un sens infini. La neige s’était enfin arrêtée de tomber. C’était une évidence.
« Oui… »
[1] Equivalent de la quatrième
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J’ai levé les yeux sur la fenêtre de ta chambre. As-tu tout emporté? Ce n’est qu’un flocon qui fond sur ma paupière. Laide saison où l’on croit regretter, où l’on projette, alors qu’on s’aveulit. L’air que je sens toujours prêt à manquer à la plupart des êtres, s’il te traverse, a une profusion et des loisirs étincelants. Je ris merveilleusement avec toi. Voilà la chance unique. Absent partout où l’on fête un absent. Je ne puis être et ne veux vivre que dans l’espace et dans la liberté de mon amour. Nous ne sommes pas ensemble le produit d’une capitulation, ni le motif d’une servitude plus déprimante encore. Aussi menons-nous malicieusement l’un contre l’autre une guérilla sans reproche. Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de ses suivantes. Enfin toutes à la fois chargent. C’est la mer qui se fonde, qui s’invente. Tu es plaisir, corail de spasmes. Qui n’a pas rêvé, en flânant sur le boulevard des villes, d’un monde qui, au lieu de commencer avec la parole, débuterait avec les intentions? Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s’élancer et de se joindre. Notre voix court de l’un à l’autre; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré, la tire à lui, la retient, l’interroge. Tout est prétexte à la ralentir. Souvent je ne parle que pour toi, afin que la terre m’oublie. (...) Merci d’être, sans jamais te casser, iris, ma fleur de gravité. Tu élèves au bord des eaux des affections miraculeuses, tu ne pèses pas sur les mourants que tu veilles, tu éteins des plaies sur lesquelles le temps n’a pas d’action, tu ne conduis pas à une maison consternante, tu permets que toutes les fenêtres reflétées ne fassent qu’un seul visage de passion, tu accompagnes le retour du jour sur les vertes avenues libres.
Lettera amorosa, René Char.
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♪ Une guêpe s'envole, se pose, butine Et l'image cogne à ma rétine Mais déjà mon regard est loin Je n'sais plus voir le quotidien
J'aimerais m'réveiller sans mémoire Redécouvrir c'que j'peux plus voir J'ai écrit une petite annonce Un mois déjà, pas de réponse
Cherche regard neuf sur les choses Cherche iris qui n'a pas vu la rose Je veux brûler encore une fois Au brasier des premières fois
Je veux revoir ma première fleur L'accompagner jusqu'à c'qu'elle meure Et découvrir une flaque d'eau Comme une porte pour descendre en haut
J'irai dimanche à Orly-Sud Voir le métal s'prendre pour une plume Ouvrant les doigts, joignant mes pouces J'verrai mon ombre lui faire la course
Cherche regard neuf sur les choses Cherche iris qui n'a pas vu la rose Je veux brûler encore une fois Au brasier des premières fois
Sentant les sons comme pris au piège Je devinerai mes premières neiges Battant des mains comme un enfant J'm'entendrai rire "Eh, c'est tout blanc !"
Je veux poursuivre des nuages noirs Au grand galop sur les trottoirs Sous la tourmente, au mur du vent Les parapluies deviennent vivants
Cherche regard neuf sur les choses Cherche iris qui n'a pas vu la rose Je veux brûler encore une fois Au brasier des premières fois
Mais j'ai croisé sur mon chemin Deux grands yeux bleus, deux blanches mains Ses menottes ont pris mes poignets Et ce sont ses yeux qui m'ont soigné
Des parapluies se sont ouverts Un grand avion a fendu l'air A déversé ses doux flocons Tout était blanc, tout, non
À nos pieds brillait quelque chose Et mes yeux ont reconnu la rose Et j'ai brûlé tout contre toi Au brasier d'une première fois L’iris et la rose _ Renan Luce
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Joyeux Noël ! :D J’espère que vous allez passer de bonnes fêtes ! Ce n’est pas le texte que je vous avais promis mais bon. ^^’ (To all the Jse fan who can’t read french, I know a good website if you want to translate : Deelp.com.) Prêt(e) ? :D
♦ Un jour de retrouvailles ♦
Musique : https://youtu.be/dYGKxxTXqSs
Bien que ce soit la plus belle saison de l'année, quelque chose manque. Passer Noël seul n'est pas une fin. Loin de là. Cela permet de prendre une pause, de laisser les autres être heureux et de relativiser. La solitude est un remède comme un poison. Embrassez la avec fierté et reposez vous. Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Un appartement rempli de guirlandes verte et blanche, un petit sapin près de la fenêtre recouvert de boules blanche et rouge, une douce odeur de cannelle, un énorme bol de bonhommes biscuit sur une table blanche, le tout inondé d'une lumière rouge. La fraicheur de l'extérieur irradiait du double vitrage. La température ne baissait pas pour autant. Les rideaux étaient tirés. La neige tombait lentement mais à gros flocons. Une épaisse couche recouvrait les rues et toits. Il se faisait tard. Toutes les familles festoyaient autour d'une grande table, se racontant d'abord les misères, puis les joies de l'année venant de passer. L'alcool fusait, les dindes et autres gourmandises défilaient. Des basses graves traversaient les murs pour rythmer les rues vides. Peu de personnes dormait. Tout le monde riait, s'enlaçait, chantait. Partout, les lumières de ces joyeuses retrouvailles irradiaient de la place de la ville au plus petit recoin de ruelle. Les odeurs et le froid chatouillaient tous les nez osant s'aventurer dehors.
Ah Noël...
-Tais-toi. C'est pas le moment.
La neige crissa sous les bottes brunes. Les écailles de ses dernières étaient abîmées, claires à certains endroits. Le bonnet bleu, blanc et rouge se trouverait bientôt trempé par l'abondance de flocons, comme les cheveux châtains qu'il tentait de sauver. Les mains couvertes de gants noirs, ils avaient un trou dans l'espace entre le pouce et l'index. Le corps frissonnait malgré un épais manteau bordeaux et un pull burlesque de saison. Les lèvres violettes et gercées laissèrent échappées un nuage blanc.
Laisse le revenir. Laisse le moi. Tu le veux aussi. Tu en as marre. On le veut.
Un léger grognement. Le téléphone vibra. Un message :
"Il vient. Il est là."
-Merde...
Un rire psychotique, de maniaque, dérangea les pensées. Le pas s'accéléra. Après tout ce que l'on a enduré, tu oses t'en priver ? Nous en priver? Je ne te comprends vraiment plus ma petite... Un tintement de clé retentit dans la rue, suivi d'un grincement de porte. Une jeune catalane caressa son chat et entendit des talons courir dans la cage d'escaliers. Elle s'enfonça un peu plus dans les bras du jeune dandy extraterrestre, pas le moindre du monde inquiétée. Saint Nicolas est une ordure retentissait dans ses oreilles.
Arrête de fuir. C'est inutile. Laisse moi sortir. J'ai besoin de le voir.
La clé rentra dans la serrure et la porte claqua. La respiration était saccadée, le train des pensées déraillé, et les mains moites. Le bonnet, les bottes, gants et manteau furent retirés. La cannelle envahit les poumons, détendant les muscles. Un débat intérieur s'opérait : retenir ou laisser vivre. La peur et l'angoisse entamaient leur conquête.
À moins que ce ne soit le désir ?
Un autre rire rebondit, cette fois contre les murs de l'appartement. Il était aiguë, avec une pointe de psychopathie. Plusieurs se joignaient au fur et à mesure. Les mains se collèrent contre les oreilles, le doux visage grimaçait. Une passionnante haine se baladait, jusqu'à prendre possession du corps. Les cheveux se parsemèrent alors de rouge, comme les iris virant elles totalement à l'écarlate. Les muscles se relâchèrent.
-Jøÿęūx ÑøëL Çøńsčįęńçė...
La tête se releva, nonchalamment. Un rictus s'esquissait sur des lèvres rouge sang. La voix susurrait, presque avez sensualité.
-À toi aussi, Anti.
La lumière de l'appartement clignotait vers le vert. Le démon se téléporta devant elle. Ses cheveux étaient vert clair, très clair. Ses yeux laissaient place à deux amandes noires. Les lobes de ses oreilles étaient percés de boules noires. La marque sur sa gorge ne saignait pas; comme une cicatrice. Lui aussi portait un rictus, révélant ses canines aiguisées. Il plaça ses deux bras de part et d'autre de Conscience, la bloquant contre la porte. Les cœurs s'accéléraient, les visages se rapprochant suivant les corps. La lumière repassa au rouge. Conscience embrassa la joue d'Anti et l'enlaça. Elle pensait l'avoir perdu dans la guerre contre Monika, la sœur du Chef suprême de l'Autre Monde. Les amandes noires revinrent à la normale, révélant deux iris océan d'un jour de tempête. Les deux alter-égos pleurèrent silencieusement sur l'épaule de l'autre. Pendant des heures, ils se dévisagèrent, pour être sûr que cet instant fut réel. Mais ne vous inquiétez pas pour les biscuits : ils se sont bien vite fait dévorés.
Noël est un jour de retrouvailles, de fête, un jour de repos pour les solitaires. Qui que vous soyez, entité maléfique ou humain, où que vous vous trouviez, et qu'importe votre religion : Considérez ce jour comme un jour de partage et de réunion. Enterrez les haches et sortez les sourires. Merry Glitchmas ! Joyeux Noël !
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Writober, jour 2: Paranoïa
15 novembre :
« Ma douce enfant, seras-tu mienne pour toujours ? Tu es si jolie, ma chérie. Jamais je ne me lasserai d’admirer tes boucles d’or tombant en cascade sur tes frêles épaules, tes jolies lèvres délicatement rosées, comme embrassées par des pétales de rose. Et que dire de tes yeux ? De tes iris où se mêlent l’azur des océans et le gris des ciels tempétueux ? De tes pupilles délicates, reflets les plus purs de ton innocence candide ? Si l’on pouvait mourir en te contemplant, alors je me noierai indéfiniment dans ton regard, et ce sans jamais en être las. Tu es la plus belle chose jamais créée en cette terre, et ne laisse jamais personne te faire croire le contraire.
Te rappelles-tu de ta mère ? Cette femme égoïste et infidèle qui, après avoir été dénoncée ouvertement aux yeux de la société toute entière, a préféré s’enfuir à l’autre bout du monde avec cet horrible et vulgaire ingrat. Mais puis-je réellement lui en vouloir ? Quelle demoiselle ne succomberait pas aux belles promesses d’un sombre manipulateur ? Oh mon enfant, dieu merci, elle ne t’a pas emmenée…J’aurais été prêt à tout pour être à tes côtés, pour te voir grandir, pour pouvoir t’apporter tout l’amour que tu mérites…Mais tu es là, et c’est ce qui compte.
Voilà déjà cinq ans que les dieux m’ont honoré de ton existence, et j’ai le sentiment que les années à venir seront encore plus belles que celles déjà vécues à tes côtés»
12 janvier, deux ans plus tard :
« Oh ma chérie, voilà que tu fêtes ta septième année parmi nous ! Et y-a-t-il plus beau présent que les flocons de neige tombant gracieusement sur ta chevelure dorée ? La pâleur angélique de ta peau n’est pas sans me rappeler celle de la neige qui se dépose sur les montagnes environnantes : pure, et non souillée par le passage de ces humains négligents, incapables d’apprécier les réelles beautés de ce monde.
Les jours passent et ne se ressemblent pas. Je ne me lasse pas de t’écouter jouer ces délicieuses mélodies sur le piano du séjour, je ne me lasse pas t’observer la course de tes doigts ensorcelants sur les touches. Tu es dotée d’une intelligence rare, tellement rare qu’elle parvient à égaler ta beauté si singulière. On dit que toutes les petites filles sont belles, et je ne tiens pas à remettre cette idée en cause, mais nul ne peut proclamer avoir connu la vraie splendeur tant qu’il n’a pas croisé ton chemin.
Le temps passe à une vitesse folle, mais le passer avec toi sera le plus précieux des privilèges. »
26 mars, sept ans plus tard :
« Lorsque je te regarde, je n’arrive pas à croire que toutes ces années soient d’ores et déjà derrière nous. Je te vois encore, haute comme trois pommes, vadrouillant partout dans la demeure à la recherche d’endroits dans lesquels tu pourrais te cacher : des coffres, des armoires, des rideaux…N’importe quel objet pouvait t’aider à te dissimuler.
Mais maintenant tu es âgée de quinze ans, et j’ai la terrible sensation que ta nubilité t’éloigne chaque jour un peu plus de moi. Je te vois contempler l’extérieur, l’air rêveur, songeant à tous ces jeunes hommes que tu pourrais rencontrer ; te surprenant même à parler du prince charmant. Mais mon enfant, ne t’ai-je pas suffisamment répété que le monde extérieur était bien trop cruel pour un être aussi pur que toi ? Tu ne survivrais pas longtemps, là-bas, et je ne veux pas que les vautours qui rôdent dans les rues décident de jeter leur dévolu sur toi. Ils ne pourraient jamais résister face à ta beauté, désormais accompagnée par des attraits féminins dont tu ne mesures pas l’importance auprès de la gent masculine qui traîne dehors.
Rien ne sert de te presser, ma chérie, et où que tu ailles je serais là pour te protéger »
15 juin, un an plus tard :
« Pourquoi diantre cette atmosphère printanière te donne des envies aussi étranges qu’insensées ? Organiser un bal afin de rencontrer les aristocrates de la région…Mais où donc as-tu la tête ? Tu n’as besoin de personne d’autre que moi ; je suis ton protecteur et je refuse qu’un pitoyable nobliau ne te prenne, comme il est arrivé à ta chère mère. Tous les hommes sont mauvais, il n’y a que ton père qui puisse être auprès de toi, t’aimer et te chérir comme il se doit. »
Deux jours plus tard :
« Idiote ! Petite sotte ! Pensais-tu réellement pouvoir me cacher ta correspondance perverse avec cet ignoble individu ? Pleure si tu le souhaites, mais tu comprendras la stupidité de tes agissements lorsque tu seras assez mature, ce qui n’est visiblement pas le cas. Tu te rendras compte qu’aucun prétendu amant ne pourra te rendre heureuse comme je le fais.
Si les mots ne suffisent pas, que puis-je faire de plus ? Te frapper jusqu’à ce que la leçon te soit rentrée en tête, te défigurer pour qu’il n’y ait plus que moi qui puisse voir ta réelle beauté ? »
21 août :
« Je sais que tu m’en veux, ma chérie, mais j’ai fait ça pour ton bien, je te le jure. L’acide t’a certes rongé une partie du visage et fait perdre la motricité de ton bras droit, mais je suis désormais le seul à connaître ta vraie splendeur, celle dissimulée sous ces morceaux de peau hideux et informes. Tu n’es plus qu’à moi, désormais, et rien ne pourra plus nous séparer. »
15 avril, un an plus tard :
« Oh ma douce enfant, voilà que je serre ton corps sans vie contre le mien. Ton sang ruisselle sur mes mains, et le couteau avec lequel je t’ai égorgée brille d’une lueur que je n’avais pas vue depuis longtemps. Cette douce lumière m’est apparue il y a de cela plus de quinze ans, lorsque mon amour démesuré pour ta chère maman m’a poussé à agir de la même façon.
Quel soulagement de constater que les deux femmes de ma vie sont entièrement miennes, et que personne ne pourra plus jamais tenter de vous voler. Je suis certain que tu seras ravie de la revoir, après toutes ces années, bien qu’il ne reste plus grand-chose de sa dépouille depuis longtemps déjà.
Tendrement ;
Ton père qui t’aime. »
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Writober, jour 2: Paranoïa
15 novembre :
« Ma douce enfant, seras-tu mienne pour toujours ? Tu es si jolie, ma chérie. Jamais je ne me laisserai d’admirer tes boucles d’or tombant en cascade sur tes frêles épaules, tes jolies lèvres délicatement rosées, comme embrassées par des pétales de rose. Et que dire de tes yeux ? De tes iris où se mêlent l’azur des océans et le gris des ciels tempétueux ? De tes pupilles délicates, reflets les plus purs de ton innocence candide ? Si l’on pouvait mourir en te contemplant, alors je me noierai indéfiniment dans ton regard, et ce sans jamais en être las. Tu es la plus belle chose jamais créée en cette terre, et ne laisse jamais personne te faire croire le contraire.
Te rappelles-tu de ta mère ? Cette femme égoïste et infidèle qui, après avoir été dénoncée ouvertement aux yeux de la société toute entière, a préféré s’enfuir à l’autre bout du monde avec cet horrible et vulgaire ingrat. Mais puis-je réellement lui en vouloir ? Quelle demoiselle ne succomberait pas aux belles promesses d’un sombre manipulateur ? Oh mon enfant, dieu merci, elle ne t’a pas emmenée…J’aurais été prêt à tout pour être à tes côtés, pour te voir grandir, pour pouvoir t’apporter tout l’amour que tu mérites…Mais tu es là, et c’est ce qui compte.
Voilà déjà cinq ans que les dieux m’ont honoré de ton existence, et j’ai le sentiment que les années à venir seront encore plus belles que celles déjà vécues à tes côtés»
12 janvier, deux ans plus tard :
« Oh ma chérie, voilà que tu fêtes ta septième année parmi nous ! Et y-a-t-il plus beau présent que les flocons de neige tombant gracieusement sur ta chevelure dorée ? La pâleur angélique de ta peau n’est pas sans me rappeler celle de la neige qui se dépose sur les montagnes environnantes : pure, et non souillée par le passage de ces humains négligents, incapables d’apprécier les réelles beautés de ce monde.
Les jours passent et ne se ressemblent pas. Je ne me lasse pas de t’écouter jouer ces délicieuses mélodies sur le piano du séjour, je ne me lasse pas t’observer la course de tes doigts ensorcelants sur les touches. Tu es dotée d’une intelligence rare, tellement rare qu’elle parvient à égaler ta beauté si singulière. On dit que toutes les petites filles sont belles, et je ne tiens pas à remettre cette idée en cause, mais nul ne peut proclamer avoir connu la vraie splendeur tant qu’il n’a pas croisé ton chemin.
Le temps passe à une vitesse folle, mais le passer avec toi sera le plus précieux des privilèges. »
26 mars, huit ans plus tard :
« Lorsque je te regarde, je n’arrive pas à croire que toutes ces années soient d’ores et déjà derrière nous. Je te vois encore, haute comme trois pommes, vadrouillant partout dans la demeure à la recherche d’endroits dans lesquels tu pourrais te cacher : des coffres, des armoires, des rideaux…N’importe quel objet pouvait t’aider à te dissimuler.
Mais maintenant tu es âgée de quinze ans, et j’ai la terrible sensation que ta nubilité t’éloigne chaque jour un peu plus de moi. Je te vois contempler l’extérieur, l’air rêveur, songeant à tous ces jeunes hommes que tu pourrais rencontrer ; te surprenant même à parler du prince charmant. Mais mon enfant, ne t’ai-je pas suffisamment répété que le monde extérieur était bien trop cruel pour un être aussi pur que toi ? Tu ne survivrais pas longtemps, là-bas, et je ne veux pas que les vautours qui rôdent dans les rues décident de jeter leur dévolu sur toi. Ils ne pourraient jamais résister face à ta beauté, désormais accompagnée par des attraits féminins dont tu ne mesures pas l’importance auprès de la gent masculine qui traîne dehors.
Rien ne sert de te presser, ma chérie, et où que tu ailles je serais là pour te protéger »
15 juin, un an plus tard :
« Pourquoi diantre cette atmosphère printanière te donne des envies aussi étranges qu’insensées ? Organiser un bal afin de rencontrer les aristocrates de la région…Mais où donc as-tu la tête ? Tu n’as besoin de personne d’autre que moi ; je suis ton protecteur et je refuse qu’un pitoyable nobliau ne te prenne, comme il est arrivé à ta chère mère. Tous les hommes sont mauvais, il n’y a que ton père qui puisse être auprès de toi, t’aimer et te chérir comme il se doit. »
Deux jours plus tard :
« Idiote ! Petite sotte ! Pensais-tu réellement pouvoir me cacher ta correspondance perverse avec cet ignoble individu ? Pleure si tu le souhaites, mais tu comprendras la stupidité de tes agissements lorsque tu seras assez mature, ce qui n’est visiblement pas le cas. Tu te rendras compte qu’aucun prétendu amant ne pourra te rendre heureuse comme je le fais.
Si les mots ne suffisent pas, que puis-je faire de plus ? Te frapper jusqu’à ce que la leçon te soit rentrée en tête, te défigurer pour qu’il n’y ait plus que moi qui puisse voir ta réelle beauté ? »
21 août :
« Je sais que tu m’en veux, ma chérie, mais j’ai fait ça pour ton bien, je te le jure. L’acide t’a certes rongé une partie du visage et fait perdre la motricité de ton bras droit, mais je suis désormais le seul à connaître ta vraie splendeur, celle dissimulée sous ces morceaux de peau hideux et informes. Tu n’es plus qu’à moi, désormais, et rien ne pourra plus nous séparer. »
15 avril, un an plus tard :
« Oh ma douce enfant, voilà que je serre ton corps sans vie contre le mien. Ton sang ruisselle sur mes mains, et le couteau avec lequel je t’ai égorgée brille d’une lueur que je n’avais pas vue depuis longtemps. Cette douce lumière m’est apparue il y a de cela plus de quinze ans, lorsque mon amour démesuré pour ta chère maman m’a poussé à agir de la même façon.
Quel soulagement de constater que les deux femmes de ma vie sont entièrement miennes, et que personne ne pourra plus jamais tenter de vous voler. Je suis certain que tu seras ravie de la revoir, après toutes ces années, bien qu’il ne reste plus grand-chose de sa dépouille depuis longtemps déjà.
Tendrement ;
Ton père qui t’aime. »
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Casual outfits for the 10th gen squad
#ninjago#ninjago oc#megan ash#iris flocon#theodore caleo#milo haystay#layla haystay#taiyo riverbend#meg and iris have matching couple necklaces#also theo layla and taiyos nonhuman varients
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Some basic info on the reincarnated ninja/Lloyd's pupils/Lloyd's kids.
Megan "Meg" Ash - the reincarnation of Kai. Spent most of her life on the streets due to being abandoned at a very young age, but quickly adapted to the rough lifestyle by stealing and pickpocketing. The last one Lloyd recruits, she tries to pickpocket the Green Ninja, but made the mistake of trying to pickpocket the Green Ninja. At first she's a bit of a lone wolf, mostly keeping to herself, but as time goes on she opens up more to her team and master, showing she isn't all closed off. Would die for her new found family, if anyone hurt them she'd incinerate on sight. Is 16 years old at time of ninja recruitment. Weilds a staff
Iris Flocon - the reincarnation of Zane. Close with her mum, dad gone. Attended the same dance school Cole dropped out of but unlike him she stayed cuz she enjoys ballet and is a prodiegy at it. Her mum can be a bit of a worry wort, but she only want's to make sure her daughter is happy. She likes to practice dancing on the frozen icelakes in the middle of the night, it is on one of these nights Lloyd finds her. Her way of fighting is unique, incorperating her skills in ballet to nimbly dodge attacks and strike when the enemies guard is down. Iris tends to be one of the more responsible members of the team, and is a bit of a perfectionist who works too hard. The others have to remind her a lot to relax, so she does so by gorging a tub of ice-cream and watching cartoons. She is the closest with Meg. She is 16 years old at time of ninja recriutment. Chakrams are her weapon of choice.
Theodore "Theo" Caleo - the reincarnation of Morro. Complete opposite of his ancestor, Theo is a go with the flow free spirit who couldn't give two fs over what's going on. Before he was a ninja, Theo was a sailor. Well, he worked on a ship his dad was the captain of. He mostly was on navigation. Freedom is one of Theo's favourite things, next to pirates. He always dreamed of becoming a swashbuckling adventuer of the sea, discovering uncharted lands, fighting crooks, getting treasure. Being a ninja is sorta like that, so he was easy for Lloyd to recruit. Easily the most chill guy to be around. Despite his laid-back personality, he is a nimble fighter. He's 15 at the time of ninja recruitment. Dual cutlass blades are his weapons of choice.
Milo Haystay - the reincarnation of Cole. The youngest member of the team and twin to Layla. He lived on a farm far from any big cities with his twin and grandparents. He mostly tended to the animals and gets along well with animals better than people. When he's not busy with the animals, he's gardening. When he's not gardening, he's reading. He only became a ninja because Layla wanted to, good thing Lloyd needed both of them. He's not the most confident in his fighting abilities, but when it comes to tactics and plans he's easily the best. But you know what they say about messing with the quiet ones. He gets on well with Garmadon due to both of them enjoying to garden. He is 12 when he joins the ninja. Fist fighting knuckles are his weapon of choice.
Layla Haystay - the reincarnation of Jay. An irrespobsible gremlin child who thrives of chaos and the older Haystay twin. On the farm she spends most of her time in a rickity old barn tinkering with the vheicles or creating mini weapons of desteuction from whatever junk she scavenges from around the area. Most of the time these creations end in either an explosion of Layla getting electrecuted. Through she can get a little hasty, impatient and angry when things don't go her way. When she first met Lloyd, she said yes without any hesitation. Though blue is not her colour, so she breaks the rules by dying her ninja gi a more fitting purple. She doesn't care if it's the traditional colour, there's already enough blue on the team. Layla mostly make all the ninjas vheicles and other tech. She is 12 when she's recriuited. She weilds daggers
Taiyo Riverbend -the reincarnation of Nya. Taiyo lived a fairly normal life with his family, until he discovered his powers. He could feel something call out him, but he didn't know what. Taiyo decided to follow the call, leaving his family without a word the dead of night. He began to wander Ninjago, searching for that call and his purpose in life. One day he stumbled upon the Monestary of Spinjitzu, and wondered if this was where the call came from. It did not, but Lloyd offered the boy sanctuary abd shelter. Taiyo decided to stay at the monestary, wanting to hone his new found powers and figure out his purpose, becoming Lloyd's first student. Taiyo is the defacto leader of the ninja, often argues with Meg over the title of leader. He was 14 when he stumbled upon the Monestary. Spears are his weapon of choice
#ninjago#ninjago au#ninjago oc#megan ash#iris flocon#theodore caleo#milo haystay#layla haystay#taiyo reverbend#i wrote this a 3am
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Designed some gis for the 10th Gen kids, based heavily on the s11 gis. The twins break the colour tradition rule (blue for lightning, black for earth) cuz Layla is a rebel who prefers purple and orange looks better then black on Milo
And a collective shot
#ninjago#ninjago au#ninjago fanart#10th generation#megan ash#iris flocon#theodore caleo#milo haystay#layla haystay#taiyo reverbend#lloyd: layla your gi is meant to be blue not purple!#layla: you aren't my dad i do what i want!#ninjago oc
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Happy Lesbian Visibility Day
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Arg I wanna talk about one of the fanseasons I have in mind for the 10th Gen AU, but it involves big chatacter growth and takes place fairly late into the AU story (it's basicaly MoTM but with ice, daddy issues and a big scary wolf)
#ninjago#ninjago oc#ninjago fanseason#10th generation#iris flocon#it focuses on this lesbian disater#her mum is there too for emotional support#iris 🤝 cole: learning about a deceased parents life as a hero and having to live up to their legacy by deafeting an evil creature#and unlocking a cool op power#anyone order spinjitzu burst: ice edition?
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