Il y a de ces livres dont la seule lecture vous remplit d’une joie extatique, interpelle vos sens et fustige votre désillusion. Lors de ces moments précieux, le monde délavé retrouve un peu de ses couleurs.
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Quelles que soient nos espérances, la vie est brève. Et tandis que nous parlons, le temps jaloux s’enfuit. Ne crois pas les promesses du lendemain ; cueille plutôt le fruit de l’instant présent.
Horace.
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L'homme peuple les ténèbres de fantômes, de dieux, d'électrons, de contes. L'homme imagine, l'homme croit, et c'est sa foi, cette foi inaltérable, qui déclenche les événements.
Neil Gaiman, American Gods, 2001.
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Tu refais le voyage qui t'a mené jusqu'ici tu rassembles les fossiles, plonges la main dans le ciel, mais aucune lumière n'en jaillit. Tu revois le premier homme lever la tête, tu entends le cri qu'il pousse devant la nuit. Des milliards d'années plus loin, l'écho porte le même effroi, la même solitude le même bruit de pas résonne dans le temple abandonné.
Hélène Dorion, Les murs de la grotte, 1998.
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Peut-être que nous hantons tous la maison de notre enfance, songea-t-elle. Quand les enfants ont peur du noir, ce qu'ils pressentent c'est eux-mêmes, leur soi futur qui revient les chercher.
Heather O'Neill, La Capitale des rêves, 2025.
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Mais parce qu'être ici, c'est beaucoup ; et que tout, semble-t-il, tout ce qui est ici, le périssable, nous réclame et à besoin de nous ; étrangement il nous concerne : nous, périssable plus que tout.
RILKE
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seuls sur le quai entre nos lèvres la brise du large
Hélène Leclerc, La route des oiseaux de mer, 2020.
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Que m'importe de vivre éternellement si je n'ai pu tout donner de mon âme affolée de servir ?
Christian Bobin, Le murmure, 2024.
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Quelle meilleure chose, en effet, que d’être le soir au coin du feu avec un livre, pendant que le vent bat les carreaux, que la lampe brûle.
Gustave Flaubert
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Qu'un seul être nous hante comme une musique et nous tourmente comme un problème, qu'il passe de la périphérie de notre univers à son centre, nous devienne plus indispensable que nous-mêmes, j'y vois bien davantage un envahissement de la chair par l'esprit qu'un simple jeu de la chair.
Hadrien
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Je suis au plus profond de l'abîme, et je ne sais plus prier.
Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, 1873.
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« Je déteste qui vole ma solitude sans, en échange, m’offrir une vraie compagnie. » — Nietzsche.
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« Sur mon corps pourrissant pousseront des fleurs. Je serai dans ces fleurs et connaîtrai ainsi l’éternité. » — Edvard Munch.
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Son corps est toundra Du coin de l'oeil Je l'observe Son âme danse Avec les aurores boréales Tout horizon rêve De sa beauté
Joséphine Bacon.
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L'obscurité a cédé la place à l'aube, puis à un petit matin mauve et gris. Le jour s'est levé, la brume est lourdement descendue du ciel, enveloppant le paysage de laine.
Dominique Fortier, La part de l'océan, 2024.
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Écrire, c'est un autre mot pour aimer.
Dominique Fortier, La part de l'océan, 2024.
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