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Jean Michel Franchot
Bio
Assistant dans la photo publicitaire, j'ai commencé par mettre un terme à ma pratique professionnelle et cessé de prendre des images "sérieuses" durant près de 20 ans.
C'est une rencontre -déterminante- il y a 8 ans qui a ravivé une flamme bien vacillante mais pas totalement éteinte.
Je suis donc et depuis, un enthousiaste "vieux jeune" photographe...ou l'inverse !
Interview
"J'ai toujours voulu aller là-bas" 
"Moi aussi dit-elle. Allez-y pour moi".
 Bruce Chatwin
J'aime ce court dialogue introduisant ta série américaine. Il s'y dégage une certaine sensualité, de la poésie, beaucoup de rêveries mais aussi une pointe de mélancolie. On a envie de se laisser bercer par ces mots et s'évader pour des voyages impossibles. Comment ce dialogue s'est imposé à ta série ?
Rosebud, madeleine de P....la clé est dans l'enfance, dans les albums-photos des tribulations de mon grand-père dans la Chine des années 30 que je consultais avidement ainsi que dans les objets hétéroclites et fascinants qu'il en rapporta. Et je n'évoque même pas l'Egypte où vécut mon autre grand-père ! Là se trouvent assurément les fondations de mon indécrottable "Romantisme de l'ailleurs".
La lecture de Chatwin accompagna, elle, mes premiers voyages dans le réel. Mais toujours en rêvant.
Ce là bas nous amène aux Etats Unis. Quelle a été ta route ?
Déambulatoire...sur le mode décrit par Nicolas Bouvier : « En route, le mieux c’est de se perdre. Lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises et c’est alors, mais alors seulement, que le voyage commence. »  
Concrètement, je détermine un objectif à atteindre, généralement grandiose (Monument Valley...) ou mythique (Roy's café, Conoco station... ) et je passe ensuite l'essentiel de mon temps à musarder, captant les trésors s'offrant à mon regard le long des routes -multiples- qui y mènent.
Ce n'était pas ton premier voyage aux Etats Unis. Cette route s'inscrivait elle dans la continuité des précédentes ? Est ce que l'ensemble forme un projet photographique unique ?
Pour ce qui est du sujet, il s'agissait à l'origine de longer la Route 66, le "must do" le plus mythique et bateau de l'Ouest américain ! Puis, au fil de mes trajets, le projet s'est affiné, je me suis détaché des "icônes" dont je raffole et la route, elle, s'est élargie.
Quant à la forme, noir et blanc + format carré : une évidence.
Ce format carré et ces tonalités me rappellent The New West de Robert Adams. Je suppose qu'un collectionneur de livres photos comme toi possède ce classique ?
Oui, mais pas l'original de 1974 !
Ses photographies, le mouvement "New Topographics", cette approche moderniste et dépouillée de l'Ouest américain, comme à d'autres titres, les images d'Evans, Frank ou Friedlander ont sérieusement alimenté mon disque-dur personnel.
Cette série est elle d'ailleurs uniquement constituée de paysages ?
Espaces déserts ou désertés, zones péri-urbaines sont mes terrains de chasse photographique favoris. Dont j'ai volontairement exclu l'humain. Mais sa présence, son passage s'y font toujours sentir. C'est même le fil conducteur de la série.
Un souvenir de ce voyage ?
Les formations nuageuses dans le désert. Elles peuvent toucher au sublime.
Sinon, l'affolement, le soulagement puis la joie sincères de la vendeuse d'une boutique de Kingman lorsqu'après l'avoir oublié sur son comptoir, je suis venu deux heures plus tard récupérer mon appareil...
Les images qui ont suivi lui doivent tout ! Elles lui sont dédiées.
La bande son de ce road trip ?
Deux bandes en fait : 
La mienne, fantasmée et cinématographique : Paris-Texas de Ry Cooder, Bullit de Lalo Schifrin, Mystery Train de John Lurie.
Et la réelle, celle des stations-radio, entre country et accordéon mexicain !
Favourite camera (et appareil photo utilisé pour cette série) ?
Matériel argentique et minimal dans tous les cas. Un seul format, une seule optique par série.  J'apprécie peu me disperser...et je déteste les sacs trop lourds !
Ici, Hasselblad et 80mm.
Sinon, Leica M et 35mm.
Top 5 photobooks?
Tu sais que je collectionne les livres...choix difficile ! Sélection thématique donc, Robert Frank étant hors concours :
-Matt Black : "The Geography of Poverty"
-Vanessa Winship : "She dances on Jackson"
-Bryan Schutmaat : "Grays the mountain Sends"
-Matt Henry : "Short stories"
-Patricia de Gorostarzu : "D'Est en Ouest". Patricia, amie et mentor, qui a su me redonner le goût de l'image et sans laquelle cette série n'aurait pas vu le jour.
Liens:
https://www.instagram.com/jmfranchot/
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Isa Gelb
Bio
Je suis née "humain" mais j’aurais préféré vivre dans la peau d’un cheval ou d’un tigre (mais pas dans celle de John Malkovitch).
Je vis en banlieue parisienne et travaille à Paris, une ville que je n’aime plus vraiment. J’essaie de m’en évader dès que possible. Malheureusement pas assez souvent.
Mon travail de DA/graphiste consiste, en partie, à traiter des images, celles des autres. Au fil du temps, j’ai eu envie de créer les miennes et je suis revenue à la photographie que j’avais laissé tomber il y a quelques années. Et depuis 2011, je n’ai plus arrêté.
Interview
Tu ne travailles pas en série. Cependant certaines de tes photographies ont un titre commun. Je pense notamment à Between Here and There et Two Blocks Away from Here. De quoi s'agit il ?
Une série est un projet pensé et basé sur un thème qui nécessite un travail sur le moyen ou long terme. Je suis incapable de gérer ça, par manque de temps, de rigueur et sans doute d’imagination. Je suis plutôt dans l’immédiateté. Quelque chose m’interpelle, je l’immortalise, enfin j’essaie, et je passe mon chemin. Il m’arrive de revenir à des endroits où les résultats obtenus ne m’ont pas donnés satisfaction mais c’est assez rare parce que j’ai le sentiment que si je n'ai pas réussi la première fois, c’est peine perdue.
Mes photos sont simplement regroupées sous un nom en relation avec le lieu où elles ont été prises.
« Between Here And There » rassemble celles shootées entre Paris et la Seine-et-Marne où je vais de temps à autre visiter mon ami Eric. “Two Blocks Away From Here » celles prises pendant mes balades avec mes chiens autour de chez moi, elles ont la spécificité d’être prises avec un point-and-shot argentique (Mju ii) parce qu’il est léger et facile à transporter.
Dans tes photographies, l'ordinaire et la banalité semblent s’inscrire comme des notes poétiques dans un journal. Quand as tu commencé à pratiquer cette écriture photographique ? Ta démarche a t elle toujours été la même ?
L'ordinaire est mon quotidien, je regarde juste autour de moi pour y trouver des détails ou des scènes qui m'inspirent sans avoir aucune certitude esthétique (je n'ai d'ailleurs aucune certitude en général) ni de démarche artistique.
Quand j’ai repris la photographie, j’avais déjà cet intérêt pour le banal mais depuis, je pense que ma façon de voir les choses s'est un peu affinée. Je ne veux pas contrôler à 100% ce que je fais. J’aime les surprises que procurent les déclenchements à l'aveugle. Tu vois un truc et clic clac sans trop savoir ce qui en sortira. Mais je peux aussi tergiverser pendant un certain temps pour trouver le meilleur angle et le meilleur cadrage. Le matériel que j’ai en main y est pour beaucoup. On ne shoote pas de la même façon avec un point-and-shoot, un 35 mm autofocus ou une mise au point manuelle. Mais en général, je crois être plus instinctive que réfléchie.
En reprenant l'édit de cette sélection, j'ai noté que tu avais édité tes photos en partant de couleurs chaudes pour aboutir à des couleurs plus froides. Une démarche intéressante. Quelle est l'importance de la couleur dans ta photographie ?
En reprenant l'édit,  je n’ai pas pensé « couleurs » (ou inconsciemment, on a dû m’implanté un Pantonier dans le cerveau pendant mon sommeil) mais plutôt intérieur-extérieur. J’ai voulu relier les images les unes aux autres. Par exemple la photo du museau de chien semble humer l’appétissante odeur de la nourriture de la photo de l'assiette juste au-dessus.
J’ai aussi placé les images de façon à ce qu’elles ne s’annulent pas les unes les autres (ce qui arrive souvent quand on assemble deux photos ayant le même style de cadrage) mais plutôt qu'elles se complètent et se renforcent.
Mais tout cela est subjectif n’est-ce pas ? Chacun, selon sa sensibilité, les positionnera différemment.
Effectivement, la couleur est importante à mes yeux parce que le monde est en couleur (je paraphrase William Eggleston). Vu mon métier, j’ai une relation particulière avec elle. Chaque jour, je cherche les meilleures combinaisons chromatiques en fonction des pages que je monte. Cela déteint forcément sur ma façon de photographier. Mais finalement c'est peut-être juste parce que je suis plus à l'aise avec la couleur qu'avec le noir et blanc.
Tes photographies me rappellent celles d'un pionnier de la photogaphie, William Eggleston. Il doit avoir une place privilégiée parmi tes photographes favoris. Je me trompe ?
Perspicace ! Oui il en a une. Et pas des moindres. J’ai vraiment réalisé en découvrant son travail que tout pouvait être sujet à photographie. Mais comme il le disait lui-même « On peut prendre une bonne photo de n’importe quoi. Une mauvaise aussi ».
Il peut sembler facile de photographier une voiture ou un vase sur une table mais il n’en est rien. Le fameux « moment décisif » vaut aussi pour les natures mortes. Et il excelle à cet exercice, il a une incroyable capacité à donner vie aux objets les plus ordinaires, leur donner une âme. Et donc les rendre extraordinaires et sensuels à nos yeux.
J’aime aussi le fait que ses photos existent par elles seules, elles n’ont pas besoin d’être intégrées à un ensemble pour être cohérentes. Et des décennies après, elles n'ont pas perdu de leur magie.
Favourite camera ?
Contax G2, Nikon F3 (que je vais pouvoir utiliser plus souvent maintenant qu’il est réparé).
Top 1 music album?
Difficile. Ça dépend de mes humeurs.
Je n’ai pas une préférence mais des préférences, je vais en citer trois parmi des dizaines.
Keith Jarrett - The Köln Concert
The Wipers - Land Of The Lost
David Bowie - Station To Station
Top 5 photobooks?
William Eggleston - Chromes
Stephen Shore - American Surfaces
Nan Goldin - The Ballad Of Sexual Dependency
Helen Levitt : Slide Show: The Color Photographs Of Helen Levitt
Josef Koudelka : « Exiles »
Liens
punkroyaltiger.tumblr.com
www.instagram.com/punkroyaltiger
www.flickr.com/photos/isagelb
Créatrice, designer & éditrice du magazine Underdogs
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Fabien Fourcaud – Off Season
Bio
Né à Agen en 1979, Fabien Fourcaud passe sa jeunesse sur les hauteurs de Cannes et y entame une carrière de graphiste. En 2007 il quitte la lumière franche du sud pour s’établir dans la capitale. Il y intègre une entreprise spécialisée dans la 3D et la réalité virtuelle en tant que designer. Il trouvera dans les écrits de Gilles Deleuze une porte d’entrée vers une nouvelle conception de la représentation. Parallèlement il découvre les photographes de l’exposition New Topographics qui influenceront durablement sa pratique de la photographie. En effet Fabien Fourcaud traque sans relâche les points de bascule et les zones de trouble dans le paysage. Avec une attention particulière pour les non-lieux, il se plaît à mettre en lumière la limite ténue entre présence et absence, réel et virtuel.
A propos de la série
Si le concept de « territoire » désigne un mode de relation entre un groupe d’hommes et un espace, qu'advient-il d’un territoire lorsqu'il cesse d’être fréquenté, utilisé, pratiqué ? Une fois par an, les stations balnéaires construites exclusivement à l’attention des vacanciers se retrouvent délaissées par leurs usagers. Comment s'inscrit dans le visible cette solitude dans laquelle elles sont momentanément plongées ? Quelles transformations cet abandon des hommes opère-t-il sur les paysages et sur les objets du quotidien ? Que deviennent ces villes "-plage", que leur nom même destine à cet usage unique, lorsqu'elles ne servent plus de lieu de vacances ? Comme « en mal » de fonction, coincés dans un intervalle temporel et spatial, ces paysages et ces objets entrent dans un état de torpeur, de suspend, d’attente indifférente. Ils existent pour rien ni pour personne mais continuent malgré tout à persister dans leur être. Alors, soudain, il n’y a plus que de la matière, des formes, des couleurs, des lumières. Il n'y a plus de plage, juste un bord de mer et du sable. Il n'y a plus de poubelle, mais du métal et du plastique.
Interview
Est ce un événement qui t'a amené à photographier Off Season sur la Côte d'Opal ? Un lieu que tu n'avais jamais visité auparavant.
Tout a commencé par l'envie de fuir Paris et voir la mer, au moins une fois par mois. J'ai passé mon enfance dans quelques stations balnéaires du sud est de la France, mais je n'imaginais pas à quel point la vie hors saison dans le nord pouvait être différente de celle que j'avais connu. Ce qui m'a le plus frappé c'est à quel point ces lieux m'étaient aussi familiers qu'étrangers. J’ai voulu explorer cette sensation et comprendre ce qui se cachait derriere cette mélancolie, si elle m’était procurée par ces rappels a des souvenirs d’enfance eux aussi endormis ou si c’était autre chose.
Comment as tu organisé ce projet?
Je commence souvent mes series un peu par hasard. Je découvre un sentier, sans trop savoir ou il peut m'amener. Et à force de l'explorer le sentier se transforme en sujet. J'ai totalement autofinancé le projet. Quelques week ends pour commencer, puis deux fois une semaine à Berck et ses environs. J'ai finalement eu plus de problème à planifier l'ensemble qu'à le financer. Finalement la saison la plus creuse passe assez vite quand c’est celle que l’on attend impatiemment, curieux renversement.
Il y a dans Off Season, une forme d’errements perceptible entre les différents lieux photographiés. Tu apprécies le travail de Raymond Depardon. Son livre Errance a t il été un ouvrage de référence dans l'approche de cette série?
Il aura forcement été une des influences mais j'avoue avoir bien plus pensé à Stephen Shore qu'à Depardon. A part, peut être, pour la lumière. Je l'ai entendu dire dans un de ses précédents films : "il faut se méfier d'une trop belle lumière". Cette simple petite phrase aura mine de rien eu beaucoup d'influence dans mes choix. La lumière est particulièrement belle à cette époque de l'année, la tentation de jouer avec aurait pu être forte. Mais je ne voulais rien d'intense, que des camaïeux de beiges et de gris, légèrement relevés avec quelques teintes pastels bien typique des lieux visités. Aussi j'ai pour habitude de parler de promenade, mais c'est vrai que le mot errance est peut être plus approprié étant donné que je me laisse quand même beaucoup porter par l'intuition. Je prépare toujours mes déplacements avec google map et image, mais avec le soucis de toujours garder suffisamment de place à l’inconnu et la surprise. Apres, n'étant pas motorisé, il m'arrive de passer par des endroits que je n'aurais pu prévoir ou détecter.
Au regard de certaines de tes photos, l'urbanisation semble presque s'effacer pour laisser place à un univers silencieux et vide, comme des décors cinématographiques abandonnés.  Une sensation accentuée par la quasi absence d'ombre. Tous semblent figer. Dans un état léthargique . Dans ce désert urbain en transition, as tu effectué des rencontres?
Ce travail sur l'ombre a commencé par une précédente série à Coney island. Pour le coup, cette série n'était rien d'autre qu'une promenade mais elle m'aura permis d'amorcer ce travail sur les ombres. En langue indienne Coney island était appelé la terre sans ombres, il parait qu’il n’y a pas de hasard. Pour ce qui est des gens, j'ai longtemps voulu les intégrer dans la série mais uniquement en portraits : un magnétiseur qui m'expliquait n'être qu'un robinet, une femme qui me vantait les chakras de Nicolas Sarkozy et pensait qu'il était un être de lumière, ou encore la reincarnation de l'assassin de henry IV qui souffre encore d'avoir commis un acte à jamais impopulaire. J’ai eu affaire à une faune fascinante et pittoresque mais un peu trop singulière à mon gout. Je ne voulais pas les exposer, autant parce qu'ils n'avaient rien de représentatifs que par sympathie pour eux. De plus, avec le recul, leur absence renforçait le sujet.
Torpeur est un mot que tu emploies régulièrement pour décrire ta série. Pourquoi ?
Déjà j'aime la sonorité du mot, c'est important la sonorité des mots. Il aurait pu être en balance avec le mot "endormi", mais ces paysages me semblaient bien loin de ces princesses endormies en attente de quelques baisers. Ici nous sommes dans une forme de somnolence plus que de sommeil, un engourdissement et ralentissement des fonctions vitales. J'aurais pu parler d'hibernation, mais c'était faire echo à une certaine normalité. Il n'y a rien de singulier à ce qu'un ours hiberne, alors qu'un bord de mer en torpeur me semble d’une certaine manière bien plus remarquable.
Off Season est ce une série documentaire ?
Ce qui est certain c'est que je ne l'ai pas envisagée tel quel. Ou tout du moins, je n'y ait pas pensé. Après, que je le veuille ou non, je me suis retrouvé à documenter une certaine réalité de ces stations balnéaires. Une réalité distordue par le prisme de mon regard et de mon approche, mais réalité tout de même. Godard disait que dans tout documentaire il y a une part de fiction et que dans toute fiction il y a une part de documentaire. Si nous prenons le cinema et le processus de fabrication du premier film documentaire, Nanouk l'esquimau, nous nous rendons compte à quel point les moyens sont ceux de fiction, le documentaire porte ça en lui depuis toujours. Il me plait d'envisager qu'il en est de même pour la photographie. Ainsi je trouve une certaine noblesse dans le geste de marier fiction et documentaire, j'envisage assez peu leur opposition ou segmentation. Ma dernière série sur les faux paysages de zoos et musées en est surement un bon exemple. Une autre façon de le voir serait de dire qu’au final tout est fiction. Mais je ne suis pas bien certain de saisir ce qu’une telle affirmation impliquerait.
Quel matériel photographique as tu utilisé pour cette série ?
J’ai travaillé en moyen format, avec un Hasselblad 500cm et un dos argentique. Ce n'est surement pas l'appareil photo le plus adapté mais c'est l'outil avec lequel je suis le plus à l'aise. J'aime sa lourdeur qui implique une certaine forme de lenteur, et son regard en contre plongée. Aussi il est important pour moi de ne pouvoir avoir d'autre aperçu de la photo que l'image du dépoli. L'image, ni instantanée, ni oubliée, petit à petit se construit en moi. C'est un développement très lent qui justement me permet de sortir un peu de l'image et de sa pure construction pour me concentrer sur ma connection sensible avec l'environnement.
Quelle chanson choisirait tu pour la bande son de Off Season?
Ce serait quelque chose entre J'ai entendu la mer de Christophe, Le sel de Stranded Horses, et du piano, quelque chose de contemporain, de plus sériel.
5 photobooks que tu apporterais sur une île déserte?
Stephen Shore - uncommon places Becher - Basic forms of industrial buildings Jeff Wall - un livre au hasard Noemie Goudal - the geometrical determination of the sunrise Et Sébastien Tixier, allanngorpoq... parce que les copains, parce que le talent.
Liens
www.fabienfourcaud.com
www.instagram.com/fbnfrcd/
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Alison McCauley - Cannes
Bio
I’m a photographer who is currently based in Singapore.  I have a fine arts background.
Over the past couple of years I’ve been moving away from traditional documentary photography towards something more personal.  Although my work still comes from reality, I ideally want to have the freedom to allow it to be open to interpretation – mine and the viewer’s.  
I am obsessed with putting images together.  I don’t have that desire that many photographers have to capture an amazing single image.  For me it’s about where I can place an image and how it could be interpreted if it is next to this image or in between these two images.  I like to try to tell stories, but these stories are becoming increasingly non-linear, freer and more personal.  Although I’m outward looking and disinterested in documenting my life I feel that I’m expressing more of myself in my photographs.  
I have a particular interest in issues concerning identity and belonging. These interests were doubtlessly born from my experiences of constantly moving from country to country and the resulting ambivalence towards the idea of my own national identity and my feeling of not belonging to any particular country or community.  
Interview
Like the previous interview, my first question will be about the start of this project.  How did it all begin ?
I first went to the Cannes Film Festival in 2013. I thought that it would be quite a vacuous, trivial event and I had no intention of starting a project but I thought the festival would be fun to see and photograph.
I soon realised how many strange and compelling things were happening there. 
I loved watching the fans, the socialites and the many hangers-on.  I relished photographing amongst the heady mix of business, glamour, lust, greed, vanity and politics.  There’s a seedy side to the festival that I find particularly interesting.
By the end of my first festival, I was hooked and I knew I would keep coming back.
As far as I remember you started this project in colour to then move to black and white. What were the reasons?
Before it was a project, I posted a few colour shots on social media, but once I made the decision to return every year I decided on black and white.  I felt that with the very varied light conditions, black and white would give the work a more cohesive look.  I also wanted to distance my photographs as much as possible from the commercial celebrity photos that are almost all in colour.  Although I like both colour and black and white, if I had to choose just one, I would pick black and white.  To me black and white simplifies visually but not emotionally.
You started by shooting the public's point of view to then take photographs inside the Palais des Festivals and stars walking on the red carpet. How the project is currently evolving ?
For the first couple of years I didn’t have accreditation.  I thought that it would be good to have greater access so I found a publication that applied for my accreditation.  I’m very grateful to this publication and it has been fun to experience the red carpet.
Both sides are certainly complementary even though the public's point of view sounds more attractive. It is also a side of the festival that we don't usually see. What's do you think?
I agree … the non-official photography is much more fun and more revealing and interesting.  
I’m never sure if I will get accreditation, as I have to reapply each year but, with or without accreditation, I will definitely keep going.  Last year I was quite annoyed when I felt I had to head to the red carpet for a late afternoon screening, just when the light was gorgeous and I could have been in the streets.  Although I was really excited to be shooting the red carpet in the beginning, I now find it quite dull.  We have to use zoom lenses and we are supposed to stand still in our allocated spot.  I love wide lenses and moving around!  Maybe I will do less red carpets next year … if I get accreditation.
Have you had any opportunities to attend private parties ? It might be an interesting addition to the series.
I would love to, but it’s really hard to get invitations to attend these parties and the only photographers who are allowed to photograph are the official ones.  It’s a great pity that interesting, honest party photographs are possibly a thing of the past.  We will have so few worthwhile ones from this era … nothing but boring official shots and lots of group selfies taken on phones.
What's your top 5 photobooks ?
Minutes to Midnight - Trent Parke
The Americans – Robert Frank
Half Life,- Michael Ackerman
Dead Traffic – Kim Thue
The Last Roll – Jeff Jacobson
Links
www.amccauley.ch
Dalam Images
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Pierre Belhassen – Marseille Allogène
Bio: 
Auteur-photographe, Pierre Belhassen photographie ses pairs au gré des rencontres. La rue mais plus largement le monde extérieur est son terrain d'expression.Il y développe ses travaux photographiques sur de longues périodes.Finaliste du LensCulture street photography award 2015, il a été récemment publié dans le magazineEpic stories et M Magazine for Leica photography. Né en 1978, il vit à Marseille.
Interview
Et si on commençait cette interview par l'origine du titre de ce projet?
En anthropologie, “Allogène” désigne un groupe venu d'ailleurs qui présente des caractères ethniques qui le distinguent des autochtones...ce sentiment de non-appartenance aux groupes a toujours été présent à mon esprit.
Les notions d'identité et de marginalité m'intéressent, ici à Marseille l'identité est comme la lumière : forte.
J'ai choisi ce titre pour ce projet car je souhaite confronter ce sentiment identitaire à mon propre ressenti : celui de n'appartenir à aucun groupe particulier.
Marseille Allogène a récemment été publié dans le magasine Epic Stories. Dans un très beau texte autobiographique, tu as choisi la poésie pour illustrer tes photographies, évoquer ton projet, décrire les ambiances Marseillaise et ton arrivée dans la cité phocéenne. Je suppose que la photographie a été un moteur d'intégration à ton nouvel environnement? Et que tes photographies t'ont peut être permis de mieux comprendre les différentes facettes de la ville.
Absolument. J'ai découvert la ville à travers la photographie.
Faire des images est toujours un excellent prétexte pour appréhender un lieu.
La photographie me sert  de point de départ, d'étincelle, tout le reste en découle : les relations sociales et le ressenti profond de l'énergie du lieu.
Elle a un rôle de pilier central dans ma compréhension du monde.
L'écriture est elle uniquement liée à ton travail d'auteur photographe?
Oui, même si parfois j'aimerais faire évoluer ce goût pour la plume.
Je considère la photographie comme une forme d'écriture à part entière qui peut se suffire à elle-même.
Cependant si des mots doivent éclairer mes images, je préfère qu'ils s'inscrivent dans une veine plus poétique.
Je crois que le monde a besoin de rêver un peu plus et à ma modeste mesure, j'essaie d'y contribuer à travers mes photographies...et parfois mes textes.
L'errance semble être une des caractéristiques de ton projet, peut être même de ta démarche photographique?
C'est très juste. J'aime le chaos et j'ai toujours été effrayé par le contrôle exacerbé dans le travail...je crois qu'il faut préserver l'énergie de la spontanéité si l'on veut insuffler de la vie dans nos images.
J'admire pourtant certains travaux photographiques où la précision et la rigueur sont de mise, le discours très établi, mais je ne me retrouve pas dans cette photographie, j'ai besoin d'air, de liberté.
J'aime trop l'errance pour ce qu'elle offre parfois : une forme de fulgurance où finalement on se surprend soi même, cette possibilité qui nous est donnée de nous dépasser, pour voir plus et plus fort.
J'associe cette idée de spontanéité avec la musique :  Le jazz notamment et la force inhérente de cette musique liée à l'improvisation.
C'est la seule façon pour moi de se découvrir : se perdre doit devenir un art.
En faisant référence à une citation d'Avedon disant  » Toutes les photographies sont exactes, aucune d’elles n’est la vérité  », tu disais que tes images prennent vie dans la rue, elles ne documentent rien, leur contenu est et sera toujours subjectif. Aussi subjective soit une photographie, l'interprétation du photographe, une série de photographies telle que Marseille Allogène finit toujours dans sa forme par prendre un aspect documentaire. Je pense notamment aux couleurs, à la lumière, la diversité culturelle qu'il est possible de ressentir ...
Tout travail aussi subjectif soit-il fini par avoir une valeur de “document”...quand j'écris “ne rien documenter” je fais référence à la notion d'information.
Ce travail “informatif” est nécessaire, les photojournalistes font un travail remarquable et risquent parfois leur vie pour nous donner cette information.
Pour ma part, je ne cherche pas à montrer ni à témoigner d'une réalité ou une autre, à Marseille par exemple mes images n'ont aucune portée journalistique.
Je cherche plutôt à mettre en écho mon ressenti dans un lieu donné, en m'appuyant sur le caractère de ce lieu, et Marseille au delà d'être un prétexte est un formidable catalyseur.
Dans une interview sur le blog d'Erick Kim, tu mentionnes tes travaux sur la ville d'Istanbul et de Marseille comparant l'aspect frontalier des deux villes. Tu indiques notamment que les frontières ont été un aspect prépondérant de ta vie. Ma curiosité me pousse à en savoir plus à ce sujet?
C'est la question que pose indirectement le titre Allogène. La question de frontière est liée à l'identité.
Dans ces lieux “frontières” où les cultures s'entrechoquent, les individus se croisent et interagissent et forme ainsi d'autres identités.
C'est cette promesse qui m'intéresse : moi qui ai été élevé dans différentes cultures sans pour autant avoir été “assimilé” : j'y ai acquis une lecture du monde particulière.
J'ai évolué entre une culture occidentale et orientale, à travers les arts, la musique, la littérature...mais j'ai aussi été confronté à des univers différents du mien au cours de ma vie.
Cette ouverture sur des mondes différents m'a permis de comprendre autrement la réalité qui m'entourait.
Je suis très fier de cette richesse et je souhaite continuer cette exploration.
Je crois que c'est pour toutes ces raisons que les frontières m'intéressent, elles ont quelque chose de rassurant pour mon esprit.
Les deux villes ont en commun d'avoir toujours été des terres de migrations. Cet aspect pourrait elle être le pont, que tu mentionnes dans le blog d'Erick, pour joindre les deux projets et peut être te conduire vers un projet plus vaste?  
Nous parlions d'errance tout à l'heure, mais à travers elle je souhaite néanmoins avoir un cap.
Cette idée d'inscrire mes projets actuels et futurs dans un mouvement plus large me séduit.
Plus j'avance dans mes travaux, plus les thèmes qui me touchent se précisent, cela m'aide à mieux comprendre ma trajectoire.
J'espère un jour avoir l'opportunité de faire dialoguer ensemble mes différents travaux dans un projet plus vaste encore.
Pour l'instant je me concentre sur Marseille et Istanbul mais cette idée reste dans un coin de ma tête.
5 photobooks que tu apporterais sur une île déserte?
Early Colors - Saul Leiter
Les Américains - Robert Frank
Under a Grudging Sun - Alex Webb
Wonderland de Jason Eskenazi
Dream Life - Trent Parke.
Liens
www.pierrebelhassen.com
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Interview
Benoît Chailleux – La Loire
Bio:
Benoît Chailleux est né dans les années soixante-dix et a grandi dans la banlieue nantaise. Il utilise la photographie comme outil d'analyse de l'espace urbain durant ses études d'architecture. Il s'intéresse aux lieux en mutation, l'étalement urbain et les espaces résiduels qu'il génère.
Il travaille dans une agence d'architecture mais la majorité de ses sujets photographiés sont les espaces construits sans architecte et les lieux conçus pour la voiture. Son but est moins de mettre en lumière les aberrations de l'aménagement urbain que de révéler l'atmosphère d'un lieu.
Nantes sans La Loire, ce ne serait pas Nantes. Comme dans de nombreuses villes industrielles, le fleuve a énormément contribué à sa culture et son économie. Ayant grandi dans la région, je me souviens que dans les années 80, 90, ses rives n'étaient pas vraiment des lieux de hautes fréquentations. Le fleuve subissaient une période post industrielle relativement creuse. Depuis plusieurs années de nombreux travaux ont été engagés pour les réhabiliter. En tant qu'architecte et photographe, quel regard portes tu sur ces changements?
Les travaux engagés auxquels tu fais référence concernent surtout l'île de Nantes, qui ne représente qu'une partie de la zone d'exploration de cette série. Sur le linéaire étudié il y a des parties portuaires encore en activité, certaines complètement en friche et des zones plus urbaines. Je n'ai pas de grosses critiques à formuler, sur l'aménagement de l'île de Nantes, initié par Alexandre Chemetoff. La ville n'a pas fait l'erreur de vouloir un grand monument à l'architecture d'exception, comme souvent lors de reconversions de friches industrielles ( le grand projet inutile local se situe en dehors de la ville, à Notre Dame des Landes). Certaines halles industrielles ont été conservées, réhabilitées, reconverties et jouxtent des nouveaux bâtiments. Je trouve intéressant le fait de garder des traces du passé industriel sans sanctuariser le lieu. Je crois à la nécessité de l'évolution de la ville mais aussi à l'importance de conserver des traces de ce qui a existé et qui permettent des repères communs entre générations. J'ai d'ailleurs un regret, c'est la démolition du Tripode, un bâtiment emblématique du paysage urbain des année 70 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tripode).
Dans ma pratique photographique, ce qui m'intéresse c'est justement le changement d'usage de ce morceau de ville, le décalage entre la fonction de départ du lieu et son usage réel aujourd'hui. Cet aspect entre résonance avec ce qui  m'interroge depuis longtemps : le zonage, le fait de répartir sur le territoire différentes fonctions. La ville se construit maintenant en se fragmentant ; les zones d'habitats sont séparées des zones commerciales, des zones tertiaires, etc. Contrairement au centre ville qui s'est construit en regroupant et mélangeant les fonctions qui font réellement une ville à mon sens. Les rives de Loire ont longtemps eu une fonction exclusivement industrielle bien que situées au coeur de la ville et connaissent aujourd'hui une mutation, c'est ce qui motive cette série.
De manière générale le regard de photographe que je porte sur ce qui m’entoure est très différent de mon regard d’architecte. Je dirais même que les espaces qui m’intéressent en photographie n’ont bien souvent aucun intérêt architectural.
C'est aussi l'évolution urbaine actuelle du fleuve qui t'a amené à créer ce projet en reconsidérant son histoire et ces précédentes mutations?
Oui, photographier Nantes passe forcément par faire référence à son fleuve. Nantes s'est formée le long de La Loire et son port a longtemps été la raison de son développement, y compris dans les années les plus sombres de son histoire. C'est le commerce triangulaire qui a fait sa fortune jusqu'au 18e siècle.
Si la présence du fleuve est importante dans le paysage urbain, son absence l'est tout autant. Les comblements de certains bras de Loire, au début du 20e siècle, ont laissé place à de grandes artères et à des grandes étendues d'asphalte.
Ceci dit, je ne me souviens pas avoir voulu commencer une série sur la Loire. Je suis intéressé par les lieux en mutation et je me suis simplement rendu compte que mes photos étaient nombreuses autour de la Loire. L’atmosphère que conférait le fleuve à ces lieux faisait que je déclenchais plus souvent. Il m’est alors apparu évident qu’une série se dessinait.
As tu effectué des recherches sur d'éventuelles lieux à photographier avant de commencer La Loire?
Non, je n'effectue aucune recherche. Je photographie les lieux par lesquels je suis amené à passer. Mes photos sont rarement préméditées. Lorsque je reviens sur un lieu repéré plus tôt, les conditions qui font une bonne photo ne sont plus forcément réunies.
Dans l'introduction de ton projet sur ton site, tu mentionnes St Nazaire. La ville situé à l'embouchure de l'estuaire de la Loire fait elle aussi parti de ton projet?  Est ce qu'il existe d'ailleurs des limites géographiques à celui ci?
Les limites sont celles de l’agglomération nantaise, elles sont donc assez diffuses. Mais le sujet de cette série est clairement Nantes et La Loire. Chaque ville entretient une relation particulière avec son fleuve. Une autre histoire serait à raconter à Saint-Nazaire et serait alors une autre série. La Loire est déjà l'océan à Saint-Nazaire. Cette ville évoque plutôt le grand large et les départs vers d'autre continents.
J'ai d'ailleurs été invité en 2011par l'Atelier Flexible à photographier le quartier du Petit Maroc à saint -Nazaire lors de leur évènement Art Rocket (http://www.artrocket.eu/p/benoit-chailleux.html).
Telles les mélodies d'un Dominique A, tes photographies ont un caractère intimiste et mélancolique. Comment approches tu l'espace autour de tes sujets? As tu par ailleurs des sujets de prédilection?
J’ai une approche plutôt documentaire, certainement due à ma formation. Il m’importe de décrire un lieu à un moment donné, mais cela n’est pas une condition suffisante. Je me rends compte que ce n’est que l’alibi pour trimbaler mon appareil. La vraie motivation est de révéler l’atmosphère que dégage ce lieu.
Si mes photos évoquent des chansons de Dominique A, j'aimerais que ce soit celles de l’album La Fossette, par lequel il s'est fait connaître et qui est resté mon préféré. Il s'en dégage une certaine évidence, j'aime sont côté brut, minimaliste.
Lors de l'éditing de tes photos, quelles sont tes considérations dans le choix de tes photos?
Je photographie en argentique, chaque photo me demande un long travail de scan et de nettoyage des poussières. J'ai conscience de cela lors des prises de vue, je prends donc assez peu de photos. Cela ne veut pas dire qu'elles sont toutes bonnes, mais cela facilite le choix.
J'ai lu que tu utilisais entre autre un Mamya 7II. Est ce le cas pour l'ensemble des photos de cette série?
L’ensemble de la série est prise avec un Mamiya 7 puis un Mamiya 7II quand j'ai cassé le premier. Deux photos seulement sont prises avec un MjuII.
Tu as débuté La Loire en 2009. Le projet entre dans sa sixième année. Arrive t il à son terme?
C’est une série sans fin, comme l’ensemble de mes séries sur les lieux en mutation.
5 photobooks que tu apporterais sur une île deserte?
-Mark Cohen, Dark Knees,
-Mary Hellen Mark, Streetwise,
-William Eggleston's Guide,
-Stephen Shore, Uncommon Places,
-The New Topographics,
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Chris Garvi – Surfaces Provencales
A propos de Chris Garvi: Je suis photographe indépendant vivant à Marseille. Je suis aussi enseignant d’anglais. J’ai commencé la photographie à la fin du lycée. J’ai commencé par photographier mes amis, nos vies de skateurs ! Puis rapidement j’ai commencé à travailler sur des projets au long cours.
Je commencerais cette interview par deux questions relevées dans l'introduction de ton projet. Qu'est ce que signifie être né en Provence? Quelle est ta relation avec la terre où tu as grandi?
C’est exactement la question que je me posais en commençant ce projet. Ce qui m’intéressait était d’aller chercher dans ma mémoire, des lieux visités ou fantasmés, pour tenter d’y trouver mon identité. J’ai une relation particulière avec cette terre qui a été souvent attirance et rejet, que j’ai fui jusqu'à l’âge de 30 ans. Mais aujourd’hui, je m’aperçois que beaucoup de mes projets photographiques ont pour sujet ma région paradoxalement. Pour moi « réussir » dans la vie passait inévitablement par partir. J’ai donc fait des études supérieures au Royaume Unis où je suis devenu enseignant durant quelques années.
Toujours dans l'introduction de ton projet. Tu fais référence à différents lieux. Quels sont ils? Est ce que tu suis une route / des routes définies par ces endroits?
Ces lieux sont très souvent des lieux au bord des routes. Tu vois, j’ai le fantasme de la route. Jeune, je voulais être routier pour être sur les routes du monde ! Je parcours ces lieux qui ont façonné mon regard d’enfant, d’adolescent ou de jeune adulte alors que défilait le paysage au travers des vitres d’une voiture. Je crois que je ne suis pas tant une route que ma mémoire.
Le portfolio de ta série débute avec cette peinture. J'aime beaucoup cette toile. Elle sent bon la provence et pour faire référence à la chanson de Nino Ferrer, on dirait le sud. Lors d'une discussion, tu me disais qu'elle illustrait parfaitement Surfaces Provencales. Est ce que tu peux nous en dire plus?
D’abord cette image est peinte sur le mur d’un village, à Sénas. Elle se veut idyllique. C’est une image qui me met en colère tu vois. Elle est illusoire ! Ma Provence ce n’est pas ça. Ma Provence n’est pas peinte sur un vulgaire mur d’un village lambda de Provence.  Tu vois, ce n’est qu’une surface quoi. L’illusion d’une carte postale, l’illusion d’une mémoire qu’on pourrait rapporter chez soi après y avoir séjourné.
Si il exisait une anti carte postale de la Provence, quelle serait elle?
C'est une excellente question ! Je crois que l'anticarte postale est intrinsèque au projet. Je n'avais  pas vu cela comme ça jusqu'à présent mais maintenant que tu me poses la question c'est une évidence :  en "désesthétisant" mes images, en fuyant toute caractéristique ostentatoire, il est aussi question d'anti-carte postale !
Lors de la sélection des photographies, tu as souhaité ajouter cette photographie de cette barrière isolée (voir ci dessus). En mentionnant cette barrière tu faisais référence à une forme d'illusion en te questionnant sur son utilité. Ces travaux en arrière plan nous donne peut être un début d'élément de réponse. Effectivement, pourquoi cette barrière est ici? Est ce qu'il vont la retirer ou la garder? Ton point de vue m'intéresse, est ce que tu peux élaborer?
Oui bien sûr. Tout d’abord dans le process narratif je cherche certains leitmotivs. Celui-ci en est un. Cette image est pour moi de l’ordre de la peinture sur le mur : illusoire. Tout cela est à associer de près au travail sur la mémoire que je mène sur ce projet : la mémoire n’est que l’illusion d’un passé puisqu’il a disparu et que les émotions vécues sur le moment se sont fatalement transformées : par de la nostalgie, par regrets, par oubli, etc ... On y voit aussi toute l’ineptie de l’être humain, son déraisonnement total, et souvent son mépris de la nature et de son environnement.
Un projet tel que Surfaces Provençales peut répondre à de nombreuses questions. Il peut aussi en soulever bien d'autres. Comment avance le projet? Quelle lecture fait tu de tes photographies?
Oui c’est un projet qui répond à des questions probablement. Mais j’ai tendance à considérer mes images non pas comme des réponses à quoique ce soit mais comme des questions. J’aime imaginer que mes images se terminent par un point d’interrogation … en tout cas elles sont pensées ainsi. Je ne veux rien de moralisateur et encore moins dicter quoique ce soit au lecteur. J’ai envie que chacun y trouve quelque chose sur lui. Quand à la lecture de mes images,  elle est toujours très personnelle car elles parlent surtout de moi. J’écris beaucoup autour des images et c’est d’ailleurs un élément déterminant dans mon editing : si je n’ai rien à dire alors je ne retiens pas. Même si avec l’expérience je sais que certaines images peuvent mettre plusieurs années à se révéler.
La littérature est une part prépondérante de ta culture, quelle influence a t elle sur ton approche photographique?
En effet. Ce que je transpose de la littérature dans ma photographie est son écriture dans le sens large du terme. Qu’elle soit réaliste, fictionnelle ou poétique. Pour Surfaces Provençales l’aspect narratif était d’ordre réaliste où l’intrigue n’est pas extérieure à la narration. Pour un projet comme « Je marcherai le long de l’Huveaune »  la démarche de départ est purement fictionnelle. Je sais que tout cela peut sembler paradoxal puisque les photos montrent toujours ce que j’ai vu ce que j’ai témoigné du réél.
Tu as dit dans un précédent interview “le livre photo est au photographe ce que le roman est à l'écrivain”. La narration est elle une démarche importante de tes projets photographiques? Organises tu tes projets dans l'idée de concevoir un livre photo?
Oui. Tous mes projets sont construits ainsi. Au-delà du fantasme de la publication ce qui m’intéresse est de structurer mon propos. Le process est fastidieux, long. C’est aussi pour cela que je ne sais travailler que sur des projets au long cours. J’ai besoin de beaucoup de temps entre les images pour aboutir à une réflexion, une narration ou quelque soit la chose que je veux raconter.
Le titre du projet fait référence à celui de American Surfaces de Stephen Shore. Un hommage à Stephen Shore? A la photographie américaine?
Oui bien sûr. J’ai longtemps hésité à garder ce titre jusqu'à ce que Jean-Christophe Béchet le valide, en quelque sorte. Les premières images qui m’ont donné envie de faire de la photographie sont celles des photographes de la Farm Security Adminsitration : Lewis Hine, Dorothea Lange, Walker Evans, Gordon Parks. Même si je commence peu à peu à me détacher de la photographie américaine elle est toujours très présente dans mon viseur, si je puis dire. Mais il est parfois de sublimes rencontres qui bouleversent toutes nos certitudes, mettent à mal nos convictions et ouvrent des portes, notamment celles de l’intime, que l’on avait refusé d’ouvrir jusqu’à présent. J’ai aujourd’hui envie d’amener ma photographie dans cette direction…
5 photobooks que tu apporterais sur une île déserte?
The American de Robert Frank ;
Errance de Raymond Depardon
Far Cry de Paulo Nozolino
Minutes to Midnight de Trent Parke
Et enfin, le livre d’une jeune photographe, beaucoup moins connue que les stars du dessus, mais qui a autant d’impact : Phantomatic de Pauline Alioua (http://www.back-to-intro.com/)
Liens:
www.chrisgarvi.com
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