allamitzkowitch
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allamitzkowitch · 5 years ago
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VOIX
(chien)
Voila c’est que je ne trouve pas les mots ou du moins le temps de trouver les mots donc le mot c’est du temps, des temps, un temps en soit, je suis perdu dans le temps et je ne suis pas le seul, je tiens à le souligner, enfin j’en suis pratiquement sur sinon on ne vendrait pas autant de montres même si cet exemple n’est pas des plus valable en fait, en fait tu sais quoi, j’adorerais écrire tout le temps sur une belle table au soleil au milieu d’une fantastique prairie grassement verte ou tu pourrais t’amuser aussi toi, courir partout et moi te regarder en souriant, avec ce sentiment impertinent de joie - ne me regarde pas comme ça, je sais à quoi tu penses, oui y’aura des taupes - je rêve de de nature, j’idéalise cette nature, je la fantasme, je ne connais que ces bons côtés, c’est mon bled à moi, toujours la bas pour les vacances, jamais là dans l’hiver rude et l’ennuie et le gris et le seul et le triste et le profond et en fait j’ai envie de cette profondeur là, c’est elle que je fantasme parce que je pense qu’elle va m’élever tout comme la musique classique, d’ailleurs il n’est pas anodin que lorsque j’écoute de la musique classique, je vois des champs, des lacs et des forêts, le classicisme, c’est une haute idée de la culture vis à vis de la nature, de dieu et tout le tintouin - oui, je ne t’oublie pas et toi tu n’oublies pas le bâton que j’ai dans la main voila ! - toi, là bas ! - oui toi, arrête toi - petit escargot monte sur son dos, sa maisonnette, à chaque fois qu’il pète - merde ! ça ne va pas du tout, à quoi je passe mon temps mais mon temps c’est notre première possession, propriété, MON temps, avant la terre, le temps, première propriété n’est pas TOI, oui toi qui est au dessus de moi, TOI qui vois le malheur du monde, TOI qui a fait la pluie et le beau temps, TOI qui te cache, TOI que l’on ne connaît plus et qu’on ne veut plus connaître, TOI TOI TOI qui reste pourtant au coeur de nos vies par MANQUE par PEUR par INCONNU tristesse que TOI tu ne sais résoudre, tu n’est pas la solution de l’équation, TU es le problème, je rase les axiome, je casse tout et je tombe
(Dieu)
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allamitzkowitch · 5 years ago
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Claude, 88 rue d’Hauteville
Gris-orange, une barbe rêche et coupante. Ses lèvres disparaissent sous les poils. Sourire, sa moustache s’allonge. Lorsqu’il pleure, elle forme un tunnel. Ce terrain absorbe l’eau. Jachère.
dèche / dèche / dèche Nicontine pas là. Il demande souvent aux passants des cigarettes. Blondes ou brunes, peu importe. Il prend tout, il fume tout. Il demande souvent aux passants des cigarettes. Blondes ou brunes, peu importe. Il prend tout, il fume tout. Il se fait souvent rembarrer. C’est habituel. Tout est habituel. Fumer. Demander. Se faire snober.
Sheum Sheuminé Sheum Sheuminé Sheumsheumchérie !
BONJOUR ! :)) BONNE JOURNEE ! :)) MERCI BIEN ! :)) BONJOUR JEUNE HOMME ! :)) BIEN LE BONJOUR ! :))
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allamitzkowitch · 5 years ago
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les nomades _ _ manif (hétérotopie)
Nous étions toutes ensembles. Ensemble. C’était quelque chose. Les filles avait ramené des pancartes, des casseroles, tout ce qui pouvait faire du bruit. C’était ma première manif et c’était si naturel. Ça faisait du bien de crier ensemble qu’on était pas d’accord avec ce qui se passait, à comment on nous traitait. Je regardais tout le monde et tout le monde passait un bon moment. Je me sentais soulagé et libre. Franchement qu’il aille bien se faire voir.
On m’a demandé de venir un peu plus tôt dans la journée. D’habitude, je commence à travailler à 21h. Bon, ça faisait un gros shift mais c’est toujours ça de pris. On était même deux pour l’occasion. La consigne, personne de ne passe à moins de 50 mètres. Les collègues nous avaient prévenus qu’ils venaient de passer chez eux alors on s’attendait à les voir bientôt arriver. Y’a pas eu de grabuges. C’était vraiment pas méchant et ils sont justes restés vingt minutes devant. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Le directeur était inquiet ce jour là. C’est rare mais les gens des bureaux sont sorties de leurs bureau. Ils sont toujours derrières, à quelques mètres de nous mais on ne les voit jamais. Je ne sais même pas quand est ce qu’ils arrivent ou quand ils partent. C’est fou mais c’est vraiment deux mondes différents. Y’a un truc qui m’a vraiment choquer en arrivant ici, c’est à la cantine. Ça se mélange pas. C’est dingue cette séparation entre les bureaux et les autres. Le directeur est revenu. Ça s’est bien passé apparemment. Tout le monde en parlait au bureau.
Toujours en grève après 154 jours, les femmes de chambre continuent de mettre la pression. Elles organisent une manifestation ce mardi.
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allamitzkowitch · 5 years ago
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division
Le monde se divise en deux catégories de personnes. Ceux qui ont le temps et ceux qui ne l’ont pas.
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Un écureuil nous regarde de sa branche. Il “WHY ” ? Une truite saute sur un parapluie. Apeuré, un ange s’envole. Un couteau
Ô peuple exilé de vos terres, de vos passions, Que cherchons nous ?
Aucune empathie. Empathique. En pâte.
Je veurè mourir.
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allamitzkowitch · 5 years ago
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être (à) intérieur
Dehors c’était la liberté, le soleil, l’air vif, le froid. Ce chaud, là, était insupportable. Un chaud de radiateur. Un chaud sans chaleur. Une lumière tempérée, une ambiance de terrarium. Je ne pouvais pas respirer.
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allamitzkowitch · 5 years ago
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Mon nom, c’est Valérie
Blanc Meubles blancs Ordinateurs de bureaux Cage d’escalier Affiche de mutuelles Lampes à néon Calendriers d’assurances Canapé ikea Mon nom, c’est Valérie
VEILLE, les ordinateurs sont en veille.
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allamitzkowitch · 5 years ago
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TEMPS
Tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout le temps de temps de temps de tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tant de temps de temps de temps tout temps de temps de temps 
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allamitzkowitch · 5 years ago
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LA FRANCE CHIE SA RACE
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allamitzkowitch · 6 years ago
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Bonjour
J’ai toujours adoré dire bonjour même s’il m’a toujours semblé ne pas le dire correctement.
bonjour x4
Chaque bonjour c’est une bulle qui s’échappe de ma bouche. Elle s’envole jusqu’à heurter la bulle d’une autre personne. Il y a alors collision bullaire.
Ici il n’est pas question de bonjour mais d’un accueil.
Soyez donc les bienvenus chers spectateurs !
Quelle grande preuve d’amitié que de prendre le temps de venir VOIR. De prendre le risque de perdre son temps et vous comme moi, nous savons qu’il est très précieux, n’est ce pas ?
Le temps que je prends maintenant est un luxe.
Le théâtre c’est comme noël en famille. On y va par habitude, par triste sollicitude filiale, et même parfois, de force. Quand on en sort, on se promet de ne plus jamais y mettre les pieds ou on jure que ça sera différent, ça sera mieux quand on aura pris notre place.
Il est possible qu’à certain moment, vous soyez perdus, troublés. Chérissez ce trouble, il signifie que la pensée n’est pas arrêtée.
Je ne pense sincèrement pas que ce spectacle changera votre vie.
Nous tâcherons d’être le plus honnête possible. Nous ne voulons pas vous trahir.
Vous ne verrez pas des dizaines de références intellectuels qui vous enfermeraient dans votre bulle. Nous allons faire éclater des bulles pour nous retrouver ensemble sous la même bulle qui éclatera inévitablement. En tout cas, nous nous mettrons d’accord pour cela.
Maintenant je vais vous parler des comédiens. Ils sont là pour vous, pour moi (et je les en remercie) et aussi pour eux.
Quel triste et magnifique métier. Un fantasme, une “activité”, une passion. “Oh ! C’est beau de vivre de sa passion.”
Oui Mesdames et Messieurs, mais que c’est compliqué. Compliqué et pénible aux regards de vous, spectateurs et de vous, confrères.
C’est ce prouver chaque jour à soi-même et aux autres son choix de vie.
C’est prouver aux autres que l’on travaille DONC que l’on existe.
C’est un contrat avec le vide avec comme simple ambition, l’immensité.
Ah et juste une chose, ce n’est pas parce qu’on est comédien que l’on sait mentir. Le mensonge c’est la vie (théâtre) elle-même. Cependant, ici, vous VOIR, on ne ment pas sur le mensonge.
Je vous demande d’accueillir les comédiens !
Pétez un coup et que le spectacle commence !
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allamitzkowitch · 6 years ago
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Fantôme
C’est un acte fort de théâtre. Une puissante mise à nu. Une chorale mise à nu. Des enfants mis à nu.
On voit les chairs. Le rideau ne cache rien.
De Koltès, on y crit sa sensibilité au monde, son agonie. Les sacrifiés.
Tout est fait avec une grande joie et une grande tristesse.
Aucune place à l’ennui. La scène est active. La nuit est trouble. Les visages aussi.
La pièce commence, je suis spectateur. Elle finit, j’en suis témoin.
Là, sur cette scène, on prend la parole pour survivre.
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allamitzkowitch · 6 years ago
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Petite brindille
Oh toi Oh Mais, ça c’est pourav non ? Que dice ? Pourquoi, alors Une fois Je sais vraiment pas Qui c’est hein ? Tu es bizarre toi Oui parce que je t’aime bien Non je n’ai pas la peine Tu sais, c’est pas grave C’est normal tu sais Je sais pas là là Oh franchement Oui, comme si comme ça Tu me fais rire C’est rigolo Vraiment A quoi bon tu sais C’est pour ma maman C’est important tu sais Non je n’ai pas
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allamitzkowitch · 6 years ago
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Rue des bons enfants
Deux immeubles bordent la rue. Deux voitures habitent la rue. Des portes ferment la rue. Au loin, la rue s’élève, elle semble s’envoler. Un tremplin vers le ciel. Un puzzle, une jeu pour enfant. Le reste de la rue a été perdue. Impossible d’aller plus loin. S’envoler.
Aller l’om Mon corps m’appartient ACAB ACAB Lis tes ratures Niquez vous A mort la gentrification Vivre c’est rire, au marqueur noir, ces mots me font sourire.
L’écriture est franche, élégante. Quel beau V Quel beau R Quel beau I Sur les murs, les fenêtres, les portes, les poteaux, cette même phrase, ce ramequin de mots étalé dans la rue.
En enfant. Une quête du rire. Un slogan. Souvenir d’une chorale de rire.
Une gravure sur la porte. Le visage d’une jeune fille. Un regard creusé au couteau. Le visage est flou, dur, rugueux, symétrique. La bouche ne sourit pas.
Un souvenir passe. Le souvenir d’une jeune vendeuse de fleurs.
Une brindille se baladant avec des roses pastels. De grandes mains délicates. La soeur de Shéhérazade, Dunyazad.
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allamitzkowitch · 6 years ago
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Projet d’étude
Pour mon projet d’étude, j’avais besoin de matière brute pour commencer. C’est un document que j’ai découvert il y a un peu moins de dix ans et qui me suit partout. Quand je crus le perdre, il n’y a pas eu un seul jour sans que je me morfonde dans sa mémoire. C’était comme avoir perdu un diamant d’une immense valeur. Ce document s’appelle sobrement MONTREUIL IMAGES avec comme sous-titre Monsieur ITZKOVITCH. 1985 est noté au crayon de papier en haut à gauche. Il est composé de 51 pages au format A4. Les pages sont légèrement jaunâtres. La reliure se résume à six agrafes soutenues par du scotch transparent. À l’intérieur, ce ne sont pas des chapitres qui rythment les feuilles, mais seulement deux inscriptions « FACE 1 » et « FACE 2 ». Cet objet pour le moins habituel contient la transcription d’un entretien, celui qu’avait donné mon grand-père à un chercheur travaillant sur la résistance à Montreuil.
Je me souviens d’en avoir dévoré les pages. J’entendais parler mon grand-père, lui, Gustave Itzkovitch, mon vieux papi diminué à cause d’une hémiplégie. Il parle de ses lectures politiques de jeune adulte. Il parle de communisme. Il parle des pays voisins puis de la guerre, l’occupation. Comment ils ont résisté. Leur méthode de manifestation éclair en plein centre-ville de Montreuil. Beaucoup d’autres détails sur la résistance et cette période trouble jusqu’à la libération. Ce qui m’a le plus heurté, c’est sûrement la position prise lorsqu’il raconte son récit. Il ne se pavane pas. Il raconte qu’en tant que juif et communiste, il n’avait pas vraiment le choix de fuir. Il raconte qu’en tant que juif et communiste, il n’avait pas vraiment le choix de résister pour vivre. Et pourtant face à cette impasse, ou du moins face à ce non-choix, il parle de liberté. Il va même jusqu’à cette idée contradictoire, à savoir qu’il n’a jamais été aussi libre que pendant la résistance dans le maquis. Comme moyen d’obtention de cette liberté, il avance une explication : l’esprit de résistance comme une arme pour la dignité.
En somme, j’ai découvert un discours sur la résistance qui tranche avec notre éducation et ce qu’on nous inculque. Non, il n’était pas un guerrier ; la résistance n’était pas faite de vaillants français face au méchant allemand. Et puis, au-delà du fait historique, il me paraît intéressant d’interroger ce témoignage qui, rappelons-le, reste quasi-contemporain :
Quelles questions soulève-t-il ? A quel point le témoignage, la mémoire et la recherche de vérité sont nécessaires ? Comment le retranscrire ? Le théâtre est-il le mieux placer pour remplir ce rôle ? Que dit-il de moi ? De mon histoire ? De ma famille qui d’un côté a souffert et de l’autre a survécu ?
Voilà un échantillon des questions que cela pose. Voilà mon départ. Je ne sais pas où arriver, mais je pense que dans le processus créatif, il est très important de ne pas savoir sur quels continents on va débarquer.
Pour la forme, rien n’est encore décidé. Ce pourrait être un spectacle autant qu’un podcast. Si je reste focalisé sur cet objet, la forme même est intéressante. C’est une interview et non un écrit. Il y sont donc retranscrits beaucoup de points de suspensions, d’hésitations, de répétitions, ce n’est pas un écrit propre. Il est brut et je pense devoir garder dans la forme finale quelque chose de cet ordre-là.
Aussi, il est nécessaire qu’au cours de mon travail d’autres témoignages, d’autres œuvres me traversent. Il faut que je m’enrichisse. Je dois donc chercher des écrits, des documentaires, films, romans, fictions, expositions, œuvres d’arts qui m’évoquent, de près ou de loin, ce que mon grand-père raconte.
Je peux d’ores et déjà en citer quelques-uns :
* La douleur, de Marguerite Duras : la différence entre ses cahiers de guerre (journaux intimes) et son ouvrage/fiction et témoignage ; * La Foi du siècle : L'histoire du communisme de Patrick Barbéris et Patrick Rotman, tout au long du récit, mon grand-père parle de socialisme, c’était une véritable croyance, une foi, dont il revient quelque peu à la date de l’interview à savoir 1985 ; * Pierre Bourdieu, car mon intérêt pour Montreuil, pour mon histoire, ma quête de racines n’est peut-être  pas loin de ses thèses ;
Je serai véritablement heureux de travailler sur ce projet au sein de ce master. En effet, il me manque indéniablement des outils méthodologiques, des ressources documentaires ainsi que des connaissances techniques et technologiques pour aller au bout de mon projet. Aussi, m’inscrire à ce master est un acte fort pour moi. Il signifie que je ne suis pas seulement un exécutant dans le milieu culturel (ce dont je suis fier) mais aussi, peut-être un artiste qui a besoin de s’exprimer face au monde.
J’avais été ébahi après le spectacle La reprise de Milo Rau l’année dernière en Avignon en me disant que c’était vraiment un théâtre qui réfléchissait sur le théâtre, qui réfléchissait sur le monde. Je garde ça en ligne de mire.
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allamitzkowitch · 6 years ago
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CLOcHe
Une cloche. Je cherche. Un doute. Je ne trouve pas.
Mon ventre brule. Mon attention est décuplé.
1941
Horreur. Malheur. Terreur.
Je cherche. Une cloche. Un doute. Je ne trouve pas.
Cette cloche est étrange. Je ne sais pas si je l’aime bien. Ça déborde. Les noms débordes sur certaine colonne. Pourquoi une cloche ? Des noms sur une cloche. On peut faire le tour de la cloche.
Je me demande ce que je perds si je ne trouve pas. Je me demande si c’est grave. Qu’est ce que ça remet en question. Identité. Cloche d’identité. Asnières. Nanterre.
Mes grands parents maternels habitaient à Asnières. C’était dans une cité je m’en souviens. J’entends encore le ronflement de papi. Je vois encore la collection de briquets.
Mon arrière grand-père paternel est mort à Nanterre.
La cloche. J’ai trouvé. Plus de doute. J’ai trouvé.
Pourquoi être si fier d’un nom sur une cloche. Le devoir de mémoire ?
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