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Autumn by vladimir kireev

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“If I had the ability to touch anyone else in this world, I still don’t believe I’d want it to be anyone but you.”

— Jus Accardo, Touch

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Si j'ai appris une seule chose...

Si j'ai appris une seule chose c'est que la haine tue. La haine ronge lentement celui qui le ressent. Nul ne vit dans la haine, la haine est un désert sans oiseaux ni insectes.

Et je t'ai aimé toi. Je n'ai aimé que toi. Le reste n'inspirait que la haine dans mes circuits dans mes vaisseaux. Mais toi, toi je t'ai aimée au premier regard. Et j'ai cru. J'y ai cru. J'ai cru que l'on pouvait sustenter un îlot d'amour dans un océan de rage. Mais on ne le peut pas. La colère, la hargne, le rejet de tout, ne se dompte pas, ne se cantonne pas à un espace fut-il l'essentiel. Il fulmine, s'étend, submerge tout. L'amour et la haine sont proche mais non pas parce qu'ils auraient des propriétés comparables mais parce qu'ils se mélangent si vite, se corrompent l'un l'autre sans attendre. Une goutte de haine dans un élan d'amour et il ne reste qu'un délicieux poison. L'amour et la haine ne sont pas comme l'huile et l'eau, ils sont miscibles. Et ça je l'ai appris à mes dépens.

Je t'aime, Alice.

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Sur la colère

Alors, que faire ? Que faire quand elle frappe de tout son corps contre mon cœur, cette colère ? Toute ma vie, la colère m’a suivi, sans me faire de concessions. J’y ai vu des vertus, bien sûr. La colère nous alerte, nous détermine à agir, elle est le sentiment d’une injustice ou d’un problème profond, c’est le pourquoi, le pourquoi qui rugit de ne pouvoir trouver de réponses satisfaisantes, d’affronter le mur du réel. Mais la colère c’est aussi, bien sûr, l’impuissance même. L’impuissance car le puissant ne s’énerve jamais. Le puissant agit. C’est l’impossible qui instille la colère dans le corps. L’impossibilité d’y parvenir, l’incapacité à changer les choses, la faiblesse devant l’injustice, la bêtise. Alors... n’y a-t-il pas d’autres figures possibles ? D’autres figures que celle rougie et un peu stérile du colérique ? Car la colère, mauvaise conseillère, d’une part, n’est pas non plus très motivante, ni éloquente. La colère loin de convaincre ni de pousser à l’action, détourne celui qui subit la colère, paralyse celui qui est saisi de colère. Je n’ai jamais rien fait de bien sous le coup de la colère. La colère même bien orientée ne m’a jamais permis d’obtenir ce que je voulais. Et c’est bien l’objet de la colère : la séparation entre le sujet et l’objet. Entre les représentations du colérique et la réalité des choses. Le colérique ne peut jamais alors atteindre les choses tant il s’accroche à ses représentations. Néanmoins, n’est-il pas parfois nécessaire de s’y raccrocher, de tenir ferme à ses représentations, à ses valeurs ? Certes l’identité change, fluctue et il faut savoir lâcher prise quelque fois. Mais, une bonne colère vous permet d’être très franchement vous même, jusqu’à un degré insupportable aux autres, évidemment. La colère est toujours un vice, un excès. Mais il remet les choses en place. Je plains celui qui ne s’est jamais mis en colère de sa vie, même s’il a eu la sagesse de toujours relativiser ses représentations au regard de la solide et difficile et piteuse réalité.

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As far as I could see, life demanded skills I didn’t have.

Susanna Kaysen (via purplebuddhaquotes)