Tumgik
ann-ly-blog1 · 6 years
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Petit lexique des termes hospitaliers...
Bonjour! Je me suis rendu compte en discutant avec des amis non hospitalisés en clinique que beaucoup de termes que j'utilise couramment n'ont pas la même définition pour eux ou tout simplement n'existent pas. En voici la liste non exhaustive:
Les multis: désignent les téléphones et les ordinateurs des patients. Exemple: "t'as récupéré tes multis?". Mais peut aussi désigner la salle où ils sont rangés. Exemple: "Les multis sont ouverts ou pas?"
Les perms: les perms sont les permissions, les sorties individuelles hors clinique.
Poser des perms: équivaut à dire:"remplir une petite feuille de permission" qui doit être signée par le médecin.
Toujours dans le même registre, poser des nuits. Exemple:"J'ai posé quatre nuits pour les vacances!" Cela veut dire que j'ai posé une permission de quatre nuits.
Être alité: chez nous, cela veut tout simplement dire manger dans le service. En effet, selon les protocoles, nous avons trois "lieux" où nous pouvons manger: le self qui est privilégié la plupart du temps, le salon de notre service qui est donc l'alitement, ou encore et c'est très rare, notre chambre (ce qui m'est arrivé quelques fois, lors d'épisodes de dyskinésie par exemple)
La réunion SS: rien à voir avec les nazis, SS sont simplement les initiales de Soignants/Soignés. Ça fait tout de suite moins classe. Cette réunion a lieu une fois par semaine et permet de parler de la vie du service, et surtout des choses qui ne vont pas (notamment la ****** de vaisselle qui traîne dans l'évier alors que le lave-vaisselle, juste à côté, est vide)
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Pour parler...
J'ai 17 ans. J'ai 17 ans et je fais 1m76. J'ai 17 ans et je vis hospitalisée en psy depuis plus d'un an. J'ai 17 ans, et cela fait deux ans que je fête mon anniversaire à l'hôpital, sans mon père. Avec ma mère, j’arrive à négocier des perms (permissions, pas permanence ;) ) pour le fêter en tête à tête avec elle. J’ai 17 ans, et je suis malade depuis des années. Une maladie invisible; Vous me verrez dans la rue, vous ne devinerez pas la tonne de traitements que je prends. Je ris, je souris, j’écoute de la musique (tendance d’après les autres patients, merdique pour moi, mais ça détend). Quand je suis à plusieurs, je fais des blagues (nulles, on ne va pas se mentir) et des mauvais jeux de mots. On dirait que je suis bien, que j’aime la vie. Pourtant, seuls ceux qui me connaissent à la clinique ou chez moi savent que je fais de grosses crises d’angoisses, de fatigue, d’hallucinations. La dernière en date? Mardi dernier. Avec ça, j'ai récemment eu le résultat de mes tests neuropsychologiques: le diagnostic ne peut pas être posé, car la neuropsychologue n'est pas habilitée à le faire, mais il y a de très grandes chances pour que je sois autiste Asperger. Une délivrance pour moi, qui explique bien des choses: mes stéréotypies (balancements, flapping et le fait que je peux faire les cent pas tout en partant sur des calculs compliqués le tout lorsque je suis en état de stress), mes problèmes pour m'exprimer avec les autres (gros soucis avec le relationnel), et surtout, toute ma vie. L'exemple qui me vient en tête à l'instant où j'écris est mon dernier cours de physique chimie en spécialité: la prof nous a dit à mes quatre camarades et moi de résoudre un problème type bac dans le manuel. Alors qu'elle donnait la méthode et des conseils, j'ai foncé dans mes calculs, et en un quart d'heure je l'avais résolu, alors que la prof n'avait pas fini d'expliquer. J'ai montré le résultat à ma prof, et il était juste, il manquait seulement la rédaction, que j'ai fini ce matin. Également, je suis très sensible aux sens: je fais de l'hyperacousie, de la misophonie, je ne supporte pas les grosses lumières artificielles (type néons qui sont les pires), car j'ai l'habitude de travailler avec peu de lumière (notamment le matin à 6h30 devant mon service), et j'ai un odorat assez développé (je peux reconnaître quelqu'un à son parfum). Mais j'ai aussi des intérêts restreints: j'écris énormément, surtout des romans ou des nouvelles, et je suis passionnée de maths et de chimie. Je peux boire des litres de thés et de tisanes en tout genre, j'adore ça et en tester des nouveaux.
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Je suis hospitalisée en psy, et alors?
Aujourd'hui sera un billet assez personnel, car il parlera de mon hospitalisation en service soins-études temps-plein psy.
Souvent, au début de mon hospitalisation, lorsque je disais à des anciens camarades que je ne serai pas là à la rentrée et qu'on me demandait pourquoi puis que je répondais que j'étais hospitalisée, on me demandait:“Mais pourquoi? Tu sors quand? Tu reviens quand en cours?” Je répliquais toujours que je ne sortirai pas avant un moment, et que je ne serai pas là de l'année. Alors tous m'ont dit:“Ne t'inquiète pas, je viendrai rapidement te voir!” La bonne blague. Depuis un an que je suis hospitalisée dans ce service, j'ai eu en tout et pour tout huit visites: une d'un de mes frères, puis cinq amis qui sont passés une fois, et un autre deux fois. Et le plus drôle (ou pas): un jour où j’allais particulièrement mal (au point que j’ai fini en chambre de soins deux jours plus tard), j’ai relancé une amie, en lui demandant si elle pouvait passer dans la semaine, car j’avais besoin de me changer les idées et de la revoir. Sa réponse fut glaciale: “Oui, mais je travaille au moins, moi!” Parce tu crois que je fais quoi de mes journées, purée? J’ai autant de cours que dans un lycée ordinaire, j’ai des devoirs à faire, le bac de français à réviser, trois rendez-vous d’une demi-heure et une heure d’ergothérapie obligatoire par semaine en interne, une réunion d’une demi-heure hebdomadaire, et deux rendez-vous externes d’une demi-heure chacun, auquel il faut ajouter une demi-heure de trajet aller comme retour deux fois par semaine, ce qui fait que je suis à 6h par semaine de soins, auquel il faut donc que j’ajoute les cours, les devoirs et les révisions. Et lorsque je lui ai demandé de passer juste un quart d’heure le mercredi après-midi, elle m’a répondu:”Oui mais tu sais, le mercredi après-midi je sors avec mes amis, on se voit qu’une fois par semaine, c’est important pour moi!” Sauf que ça fait un an et demi que tu ne m’as pas vue. Bref. J’aimerais que l’on arrête de me promettre que les personnes passeraient très vite me voir alors que ces dudit personnes ne sont jamais passées depuis le début de mon hospitalisation, donc depuis plus d’un an. Et ce n’est pas comme si je ne passais pas la très grande majorité des vacances scolaires dans mon service…
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Les remarques et clichés sur l’homosexualité...
Bonjour! Aujourd’hui, je vais parler des clichés et remarques absurdes que l’on peut avoir sur l’homosexualité et la communauté LGBT. C’est parti!
“Tu prends la pilule? Mais tu es homo/asexuelle!”
Eh oui, je prends la pilule! Et non, ce n’est pas à but contraceptif, mais pour calmer de violentes douleurs au bas-ventre!
“Tu es homo? Mais tu ne ressembles pas à un mec!”
Les lesbiennes qui ont un physique masculin sont des Butch. Moi, avec mon allure féminine, je fais partie des Fem (et non, il n’y a pas de fautes d’orthographes!). Donc non, toutes les lesbiennes ne sont pas des Butch!
“Si tu es homo c’est parce que tu as un problème avec les hommes!”
Alors, oui, j’ai eu personnellement un problème avec un homme en particulier, problème qui a encore de lourdes conséquences psychiques sur moi, mais ce n’est en aucun cas la raison de mon homosexualité ni celle de toutes les lesbiennes, car pour rappel l’homosexualité est innée et non acquise!
“Tu es homo? Pouah, je ne t’approche plus, tu es contagieuse!”
Je pense qu’il n’y a rien à dire par rapport à cette remarque –’
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Pour parler de tout et de rien...
Aujourd’hui est un billet qui ne sera absolument pas organisé. J’ai simplement besoin de m’exprimer sur des sujets assez “vides”, qui peut-être seront traités dans un billet plus spécifique. Mais démarrons:
J’ai 17 ans, et j’entre en terminale S spé Physique-Chimie, en service soins-études. J’y suis pour de multiples problèmes, concernant pas mal de sous-spécialités de la psychiatrie, hormis la phobie scolaire (une ironie lorsque l’on est dans un service où quasiment tous les patients sont là pour ça, non?). Et cette année, je passe le bac. Le bac… Notre revanche à tous dans la vie, où nous avons pu rencontrer des professeurs qui ne croyaient pas une seconde en nous, qui étaient sûrs et certains que nous ne passerons jamais cet examen si important pour notre vie future. Pour moi, ce n’était pas tant les professeurs qui ne croyaient pas en moi, même si j’ai eu droit à une professeure de français en seconde qui m’avait littéralement descendue devant toute ma classe car je n’arrivais à lire correctement une poésie, alors que j’essayais de dissimuler une violente crise d’hallucinations mêlée à une crise d’angoisses, et surtout, que j’avais des problèmes pour m’exprimer, étant bègue et ayant une vitesse de paroles assez conséquente, difficultés que je me tue à mentionner à chaque rentrée depuis mon arrivée en sixième, et ce pour tous mes professeurs. Mais c’est surtout les élèves qui ne croyaient pas en moi. Comme je l’ai mentionné quelques lignes plus haut, je fais des crises d’hallucinations ainsi que des crises d’angoisses. Quand j’étais en établissement ordinaire, j’essayais le plus possible de les dissimuler, mais parfois c’était beaucoup trop compliqué. J’arrivais à reconnaître la différence entre mes hallucinations et la vraie vie, mais comment exprimer, au beau milieu d’une salle remplie de 35 élèves, que l’on a besoin d’aller à l’infirmerie, située quatre étages en dessous, car on est en pleine crise d’hallucinations et que l’on peut être très vite dangereuse pour soi-même si on ne prend pas rapidement son traitement, sans passer pour une psychopathe ni faire paniquer toute la classe? J’ai essayé de dire une fois à ma prof d’anglais de l’époque que même si c’était impressionnant et qu’il fallait agir très vite, je maîtrisais la situation sans problème, puisque j’y étais habituée. Mais je suis tombée face à une prof particulièrement inquiète qui  se souciait beaucoup de l’avis des autres parents d’élèves qui voudraient peut-être changer leur enfant de classe, car une “cinglée” ne savait pas se maîtriser. Douche froide. J’étais malade, mais tout ce qui l’intéressait, c’était de penser aux parents des élèves, qui seraient sûrement “traumatisés” d’assister à une crise d’hallucinations. Quoiqu’en pensent les adultes de mon ancien lycée, je ne suis pas dangereuse pour les autres. Pour moi, oui, et ce n’est même pas de la santé vitale, mais mes hallucinations, lorsqu’elles sont trop fortes, peuvent me pousser à frotter ma peau particulièrement fort, jusqu’à me faire des brûlures. Il faut donc que je fasse très attention au moment de ma crise à ne pas essayer de faire partir les hallucinations tactiles en m’attaquant à ma peau. Et quand je suis justement en mélange crise d’hallucinations/angoisses, cela ne me vient pas forcément à l’esprit, et c’est donc pour cela qu’il faut que je prenne mon traitement très rapidement.
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Coup de gueule contre les “survivants de la psychiatrie”
Aujourd'hui, j'aimerais vous parler d'un site que je considère particulièrement dangereux et qui fait de la désinformation à tout va: Survivants des psychiatres et neurologues (http://survivantdespsy.kazeo.com/accueil-c28251198) (vous notez déjà la bonne faute de français dans le nom de ce site au passage)Je vais essayer de rédiger un post assez construit, il sera sûrement plus compréhensible (si je lâche ma colère tout de suite, cela sera incompréhensible). Donc, démarrons:1) Pourquoi toute cette haine contre la psychiatrie?La psychiatrie est une spécialité médicale. Un psychiatre a par exemple fait plus d'études que votre généraliste, mais beaucoup de personnes (la plupart en fait, allez faire un tour sur le forum de Doctissimo, vous ne verrez quasiment que des messages par rapport à ça) le considère comme un abruti, un malade mental, un tueur en série légal (et non, je n'extrapole pas). Pour beaucoup de personnes, le psychiatre est un dealeur, sauf que lui a le droit de distribuer sa "drogue" (dixit les internautes de Doctissimo). Mais diriez-vous de votre gynéco, de votre ophtalmo, du/de la pédiatre de votre enfant, où mieux de votre généraliste, qu'ils sont des dealeurs? Cela ne viendrait à l'esprit de personne (ou vous avez un sacré problème avec la médecine, et dans ce cas je ne peux rien faire pour vous)! Pourtant, leurs actes et leurs rôles sont les mêmes, à savoir diagnostiquer des maladies et prescrire des traitements! Alors pourquoi, dès qu'on s'attaque au soignant des maladies "de l'esprit", ce médecin devient un dealeur? Il a pourtant faire les six premières années communes avec toutes les autres spécialités, mais parce qu'il a choisi une spécialité différente par la partie à laquelle il s'attaque, c'est un dealeur? Cela n'a absolument aucun sens!2) Les traitements psy (ou psychotropes, mais ce mot a une connotation particulièrement négative dans la tête de la plupart des gens)Il existe des dizaines de catégories de traitements psy. En voici les principales: Les anti-dépresseurs, les neuroleptiques, les anti-psychotiques, les anxiolytiques, les régulateurs de l'humeur, les hypnotiques (ou somnifères), les benzodiazépines... Les plus mal considérées sont sans conteste les neuroleptiques et les anti-dépresseurs. Pourquoi? Car ils auraient un fort pouvoir de dépendance, et transformeraient les utilisateurs de ces traitements en légumes (notez bien l'utilisation du conditionnel, et non du présent ou du futur). Quand je lis ça ou que des personnes me disent cela, je n'ai qu'une envie: leur rire au nez. Car NON, si le traitement est bien dosé et bien surveillé, avec si besoin l'utilisation de traitements correcteurs (type sulfarlem pour la bouche sèche et heptamil pour la tension pour les premiers qui me viennent à l'esprit, mais il y en a beaucoup d'autres), le risque de dépendance et d'intolérance au traitement est FAIBLE. Je ne vous cache pas qu'il faut parfois plusieurs jours pour s'adapter à certains traitements (pour preuve, lorsque mon neuroleptique actuel a été mis en place, j'ai fait de grosses chutes de tension. Mais l'intervention d'un nouveau correcteur m'a bien aidé, et maintenant je peux vivre normalement sans problème), mais souvent, au bout d'une semaine maximum et la mise en place possible de traitements correcteurs, on le tolère bien, ou alors il est inadapté et dans ce cas il faut prévenir rapidement le psychiatre prescripteur. Mais demander à changer de traitement car on a lu sur internet des avis négatifs dessus ou qu'au bout de deux prises on ressent des effets secondaires, tant qu'ils ne sont pas graves (chute grave du rythme cardiaque, malaises à répétition...), ou que l'on a aucune amélioration du trouble pour lequel il est prescrit au bout de deux prises, ne sert à rien, car le corps n'a pas eu le temps de s'y habituer.3) L'hospitalisation en psychiatrieLes hôpitaux psychiatriques font souvent extrêmement peur, et sont considérés pour des asiles de fous, où les patients seraient en camisole chimique, attachés à leurs lits, ou extrêmement violents. Certes, il existe des unités renforcées en psychiatrie, pour les patients potentiellement dangereux pour eux-mêmes ou pour les autres, mais cela n'est pas la majorité des services psychiatriques. Pour vous donner un exemple, je vous écris de l'hôpital psy où je suis hospitalisée depuis plus d'un an. Je suis habillée normalement, et hospitalisée de mon plein gré, comme tous les patients de l'hôpital où je suis. "Oui, mais tu es en service soins-études, pas en structure classique!" Certes. Mais je peux vous parler d'un autre hôpital, situé à un peux moins de dix kilomètres du mien. Il y a là-bas beaucoup d'unités spécialisées ou non, et la majorité des patients y sont hospitalisés en unité fermée. Pour avoir été dans l'unité pour adolescents, je n'y ai jamais vu de violence, mais surtout des adolescents qui se battent pour aller mieux, comme ils le peuvent, avec leurs difficultés et leurs problématiques. En clair, tout ce que j'ai pu voir dans les services psychiatriques que j'ai fait ne correspond absolument pas aux clichés qui tournent sur la psychiatrie.En conclusion: Il faut démystifier la psychiatrie, et arrêter de croire aux clichés débiles et dangereux des films, des livres, ou de certains sites. Oui, il existe des psychiatres incompétents. Oui, il existe des services psychiatriques où les patients sont enfermés et mis sont traitements de façon abusive. Mais cela n'est pas la très grande majorité des cas, loin de là.
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Psychiatrie(3): comment répondre aux préjugés de la psychiatrie
Aujourd'hui, j'avais envie de vous faire un petit billet sur les remarques et moqueries que l'on peut recevoir lorsque l'on évoque avec des personnes étrangères à notre situation le fait que l'on soit hospitalisé.e en psy, et les réponses à donner. Voici quelques situations: "T'es hospitalisé.e en psychiatrie? Mais t'es qu'un.e assisté.e!" Souvent, c'est des ados qui me disent ça. Ma réponse préférée reste le retournement de situation:"Et tu crois que t'es pas un.e assisté.e, toi? T'es nourri.e, logé.e, blanchi.e chez tes parents, et je parie que tu ne sais même pas faire une lessive! J'ai 20 euros par mois pour gérer mes fringues, la lessive que j'achète, les fournitures scolaires, et mes parents ne sont pas derrière moi à m'acheter les trucs que je veux au moindre caprice!" (Oui, je suis particulièrement énervée quand on me traite d'assistée) "Tu vis en psychiatrie? Faut pas t'approcher, tu dois être un.e psychopathe!" Réponse:"Oui, totalement. Même que j'ai l'habitude de tuer et de manger les personnes que je n'aime pas. D'ailleurs, tu es le/la suivant.e sur la liste." Totalement ironique bien sûr :) "Tu vis en psychiatrie? Mais tu es normal.e!" Réponse:"Normal, j'ai eu 4 à mon brevet d'anormalitude en entrant dans mon service." "Tu vis en psychiatrie? Mais c'est pas trop dur d'être avec des fous?" Réponse:" Oh siii, teeeellement, même qu'ils font des chants vaudous toute les nuits devant ma porte! Et on a même des cadavres d'anciens patients tués il y a peu dans le sous-sol!" "Tu vis en psychiatrie? Mais pourquoi t'es pas à l'hôpital?" Réponse: "En fait là je me suis échappée pour acheter des couteaux de cuisine pour tuer les infirmiers et les médecins! [...]Non, en fait je suis juste en permission pour me balader et acheter des bouquins et des magazines pour le service." C'est moins classe. Et la meilleure de toutes, qui m'est arrivée hier au dîner dans un club de vacances, avec un ado que je ne connaissais pas en face de moi, alors que je sortais mes traitements de mon pilulier semainier: "C'est quoi? -Des neuroleptiques. -Je peux en avoir? Il paraît que tu planes après, ça doit être trop bien!" Soit vous partez dans de longues et ennuyeuses explications, soit vous faites comme moi, et répondez:"Ben tiens, prends tous mes cachets pour la semaine, c'est du Xeroquel, t'en as pour 5600 mg! Au mieux t'auras la tête qui tourne, au pire tu seras dans le coma et tu mourras d'une intoxication médicamenteuse! Vas-y, tu vas A-DO-RER! Moi je fais des chutes de tension et des malaises, mais tu verras, c'est génial!" En conclusion, l'ironie et le second degré fonctionnent très bien dans ces situations ^^
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ann-ly-blog1 · 7 years
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“Elle a été violée? Mais elle l’a bien cherché, cette pute!”(1ère partie)
000Aujourd’hui, je vais abordé un sujet grave et qui me touche personnellement: les agressions sexuelles et le viol. Dans cette première partie, je vais essayer d’être assez générale, puis dans une suivante ce qui peut en découler psychologiquement parlant et les aides.
Mais démarrons:
La définition juridique du viol selon le code pénal est:
“ tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.”
Celle de l’agression sexuelle par contre est :
“ un acte à caractère sexuel sans pénétration commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise”
La différence entre une agression sexuelle est donc la présence ou non d’une pénétration (buccale, vaginale ou anale). Mais aussi du point de vue de la loi: une agression sexuelle est un délit, donc jugée dans un tribunal de Grande Instance, avec 5 ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amende*, alors qu’un viol est un crime, donc jugé en cour d’Assises, avec 15 ans d’emprisonnement, et jusqu’à 20 ans si circonstances aggravantes (mineur.e de moins de 15 ans, viol conjugal, inceste…)
*jusqu’à 10 ans si circonstances aggravantes
Quand et comment porter plainte?
Pour la date, la réponse est évidente: il faut porter plainte le plus tôt possible. Mais il faut surtout se sentir capable d’en parler, ce qui est très compliqué. Beaucoup de sentiments peuvent se mélanger après une agression sexuelle ou un viol: la culpabilité, la honte, la peur, le choc, l’incompréhension… Et il peut y avoir eu un épisode de sidération psychique (dont je reviendrai dans un autre billet consacré aux conséquences psychologiques de ce type d’agressions), ce qui rend beaucoup plus difficile la description de la scène. Certains spécialistes conseillent de porter plainte directement après l’agression ou le viol, mais l’état de choc et les aspects pratiques (notamment en cas de viol conjugal, inceste, lorsque la victime est mineure, sous substances type psychotropes, alcool, drogues…) ne le permet que rarement.
Pour l’aspect pratique de la plainte:
Si vous êtes majeur.e:
Allez dans un commissariat de police, n’importe lequel. Vous serez entendu.e par un.e policier.e qui enregistrera votre plainte et rédigera le procès-verbal. Il est possible que vous soyez filmé.e, pour vous éviter de devoir tout répéter en cas de perte du procès-verbal (ce qui peut arriver malheureusement) ou si jamais la plainte a été classée mais que de nouveaux éléments vous permettent de la rouvrir. Le plus important est de donner un maximum de détails visuels, auditifs, olfactifs ou même tactiles. Ensuite, le policier vous fera relire le procès-verbal avant de vous le faire signer.
Si vous êtes mineur.e, la procédure est la même, mais vous devez être accompagné.e d’un adulte de confiance (qui peut être un.e ami.e majeur.e, un voisin, un membre de sa famille��Mais pas forcément un tuteur légal, notamment en cas d’inceste).
Et après?
Il se peut et il est particulièrement conseillé de faire constater le viol ou l’agression sexuelle par un médecin, si l’agression et la plainte ne sont pas trop éloignées dans le temps et surtout s’il y a eu viol. Le plus simple est d’aller aux urgences, où vous verrez un médecin habilité à le faire. Attention: avant l’examen, ne vous lavez pas et gardez les vêtements et objets souillés pour les amener au moment de l’examen médical, pour qu’il y est le plus de preuves possibles. Également, il vous fera un examen psychologique pour déterminer l’impact psychologique qu’a eu cette agression ou ce viol sur vous. Le tout sera consigné sur un certificat que vous remettra le médecin qui vous servira lors du procès pour demander des dommages et intérêts ainsi qu’un certificat d’incapacité totale de travail.
Démarrer un suivi psy (avec un.e psychologue ou un.e psychiatre) est également conseillé, même si votre agression/votre viol date de plusieurs mois ou de plusieurs années. Comme prévu, j’expliquerai cela plus en détails dans le billet consacré aux conséquences psychologiques et aux aides, mais c’est vraiment le plus important de pouvoir mettre des mots sur ce qu’il s’est passé et être aidé.e pour ne pas finir (comme moi) avec des lourds problèmes qui sont beaucoup plus difficiles à soigner que si les mots avaient été posés plus tôt.
Et pour finir…Quelques chiffres:
16% des femmes et 5% des hommes auraient subi des viols ou des tentatives de viols au cours de leur vie.
1 femmes sur 10 aurait été agressée sexuellement avant l’âge de 20 ans.
Dans 81% des cas, la victime est mineure.
94% des agresseurs sont des proches.
1 enfant victime sur 2 est agressé par un membre de sa famille.
11% des victimes de viols ou d’agressions sexuelles portent plainte.
Nota bene: Comme d’habitude sur ce type de sujet, je précise que je ne suis pas une spécialiste en ce domaine, mais une jeune fille de 17 ans qui veut exprimer par son vécu et ses recherches sur internet sur un sujet malheureusement d’actualité. Si des choses sont fausses, merci de me les signaler avec politesse et civisme, je me ferai un plaisir de les corriger ;)
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ann-ly-blog1 · 7 years
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The Untameable Shrews
The Untameable Shrews are an international radical feminist street art collective, taking over the world one act of civil disobedience at a time.
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Twitter: “The Untameable Shrews are an international radical feminist street art collective founded in Australia. We have members in New Zealand, Germany, the UK & the US.” mobile.twitter.com/untamableshrews, https://twitter.com/untamableshrews
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ann-ly-blog1 · 7 years
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“Tu dors encore avec une veilleuse à ton âge? Tu n’as pas honte!?” et aux phrases du type...
Bonjour!
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur: l’âgisme. Tout comme le sexisme appartient aux discriminations envers les femmes, l’âgisme englobe celles liées à l’âge. Et ce qui est bien (enfin...), c’est que ce type de discriminations touchent tous les âges, et pas forcément les personnes âgées ou les adolescent.e.s ! Pour vous l’expliquer concrètement, voici quelques situations qui me sont arrivées récemment, donc à l’âge de 17 ans:
-Dans la salle d’attente de ma généraliste, un téléphone portable sonne. Immédiatement, l’homme assis devant moi me lance:”C’est pas possible ces jeunes avec leurs portables! Mademoiselle, vous êtes dans une salle d’attente, éteignez votre téléphone!” Ce n’était pas mon téléphone qui sonnait, mais celui de ma voisine, une femme de 73 ans. Bien sûr, aucunes excuses de la part de ce monsieur...
-Dans mon service hospitalier, je suis l’une si ce n’est la plus jeune patiente. J’ai un objet fétiche, une écharpe, dont je me sépare rarement. Je dors avec, lorsque je suis mal je l’ai toujours sur moi, et c’est soit cette écharpe, soit une peluche, que j’emmène souvent en entretien, infirmiers ou médicaux, ou même en cours lorsque je suis mal (pour l’écharpe). Et régulièrement, j’ai droit à:”Ann-ly, vous êtes assez âgée pour ne plus vous balader avec des doudous, enfin!”
(Oui, la deuxième situation est de l’âgisme, car c’est dire que les objets fétiches sont réservés aux enfants, comme dire que les poupées sont réservées aux filles dans le sexisme.)
Certes tous ces exemples sont liés à la jeunesse, mais par exemple, certains (voire beaucoup) de chef.fe.s d’entreprise refusent de prendre des employés de plus de cinquante ans car ils sont “lents, vieux, vont bientôt partir à la retraite, moins performants, souvent malades...” Or, c’est aussi de l’âgisme! L’âgisme se divise donc en plusieurs catégories: le jeunisme, qui valorise les jeunes, l’adultisme, qui consiste au fait pour un mineur, enfant ou adolescent, de se comporter comme un adulte (exemple: lorsque ma mère me demande de remplir sa déclaration d’impôts ou de remplir ses papiers administratifs), et le gérontocratisme, lorsque l’on valorise une personne âgée à coups de clichés (”les vieux sont plus sages, plus apte à avoir de hauts postes dans le travail”...). Donc, pour résumer:
jeunisme (ou la définition première de l’âgisme)->discrimine les personnes âgées.
gérontocratisme-> discrimine les personnes jeunes
Adultisme-> fait qu’un mineur se retrouve imposé de faire des tâches d’adulte
J crois que j’ai tout résumé, ou du moins une partie :) Dites-moi s’il y a des erreurs, je me ferai un plaisir de les corriger ;)
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Féminisme (1): petit coup de gueule...
Aujourd'hui, pour la première fois depuis que je suis en dépression (donc depuis beaucoup d'années), j'ai passé plusieurs heures d'affilées à prendre soin de moi. De l'exfoliation de la peau jusqu'au maquillage, en passant par le bouclage de mes cheveux et le vernis (une catastrophe d'ailleurs à mettre). J'ai pris SOIN DE MOI. De mon corps que j'ai maltraité pendant des années, de ma peau qui avait mal réagi à certains traitements et dont j'en garde encore des cicatrices au visage, bref, de moi. Mais je n'en reste pas moins féministe. Le fait de prendre soin de soi n'enlève en rien la valeur du combat, et pour les rageux du fond, ne discrédite pas la cause. Donc NON, je ne fais pas honte au féminisme, et NON, je n'en suis pas moins une féministe “nuancée” (petit clin d'oeil à une interne qui se reconnaîtra si elle passe par là, car non Madame, je n'ai pas oublié ce que vous m'aviez dit). Le féminisme n'est pas une histoire de physique, de beauté reniée. Nous nous battons pour que les femmes ne se sentent pas OBLIGÉES de prendre soin d'elles pour convenir à la société, à leurs époux.ses, pas contre celles qui prennent soin de leurs corps pour elles, et elles seules. Nous nous battons pour que les femmes n'aient plus à avoir des complexes, car dans tel magazine les mensurations et le poids idéaux sont comme ceci, car telle star a ce corps, ces fesses, ces seins, ce nez, ou que sais-je encore. Pour que la société arrête d'imposer des diktats à la con (excusez-moi ce terme vulgaire, mais s'en est mon avis dessus) qui font que des jeunes filles, que dis-je, des enfants veulent maigrir et ne s'alimentent plus, entrant dans ce cercle extrêmement dangereux que sont les TCA (Troubles du Comportement Alimentaire pour les deux du fond), pour ressembler à leurs idoles, aux mensurations données dans les magazines. Alors ARRÊTONS de suivre cette société qui tue les personnes les plus vulnérables, les plus fragiles! (Texte de moi, également publié sur mon mur Facebook)
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Atebas: tuto pour les personnes pressées :)
Peut-être connaissez-vous les atebas, ces "tresses" indiennes en laine ou en coton qui recommencent à être tendance? Voici le premier tuto! C'est le plus facile, mais celui qui tient le moins longtemps (environ 2 à 3 semaines). On démarre ? ;) (les fils bleu clair représentent la mèche de cheveux, car je n'ai trouvé aucun cobaye intéressé, et que c'est un peu compliqué de prendre des photos des atebas que je fais sur moi) Matériel: Une mèche de cheveux De la laine ou du coton DMC Des ciseaux Facultatif: Du gel pour cheveux 1.D'abord, pliez en deux les fils en deux et faites un noeud (les images seront dans un prochain billet) 2 et 3. Enroulez un fil ou plusieurs autour de la mèche et des autres fils. Changez de fil au bout de quelques centimètres. 4. à la fin, faites un noeud. Ça, c'est pour la technique basique. Mais il y a aussi des motifs: 5. La spirale: prenez deux ou trois fils de couleurs différentes, et enroulez autour de la mèche. 6. Les croisillons: Enroulez un fil en en laissant deux en dehors, puis croisez les fils. Voilà voilà, désolée pour le peu de couleurs, c'est de la récup' de ma dernière atebas :)
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Psychiatrie (2): un peu d'humour...
Qui dit hospitalisation en psychiatrie dit… plaisanteries et coups foireux, et en psychiatrie sévère comme en psychiatrie légère! Certes, je suis une spécialiste de ces blagues, mais je suis loin d'être la seule, et heureusement! Par exemple, dans mon service, nous avons beaucoup de vols… Mais parfois et surtout des vols absurdes :D en voici la liste non exhaustive:
Catégorie: oui, on aime la vaisselle… -Assiettes -bols -tasses -couteaux -fourchettes -cuillères
Catégorie:comment c'est possible ? -Micro-ondes -lave-linge -tableau des patients
Catégorie: oui, j'aime les vêtements des autres… -des culottes -des chaussettes -un short -des t-shirts Je tiens à préciser que tous ces vols n'ont été que sur une seule patiente, et loin d'être aisée :)
Catégorie: Pourquoi ? -des panières à linge -la bouilloire -le cahier de la réunion hebdomadaire
Il y aura sûrement un autre billet humour, mais plus consacré à l'imagination sans limite des patients sur les soignants, ainsi que sur les cadeaux WTF donnés aux soignants :D
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Psychiatrie(1): késako?
Tout le monde connaît la psychiatrie, ou au moins en a une image plus ou moins vraie, plus ou moins erronée. Vous pourrez tous me citer au moins une pathologie, souvent celles qui effraient le plus, comme la schizophrénie ou la bipolarité. Vous avez tous entendus des histoires à dormir debout sur les hôpitaux psychiatriques. Alors dans cette rubrique, j'essayerai de démonter petit à petit tous les clichés qui entourent cette discipline méconnue, ainsi que vous informer sur les différentes pathologies, les différents types d'hospitalisation, et des choses plus diverses. ⚠ je tiens à préciser que je ne suis pas psychiatre, psychologue ou soignante en psychiatrie, je suis simplement une patiente qui en a marre tous les clichés et les à priori des personnes qui ne connaissent rien à ce domaine et qui stigmatisent les patients.
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ann-ly-blog1 · 7 years
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Aujourd'hui, il s'est passé quelque chose d'extraordinaire...
Je suis dépressive depuis plusieurs années. Ajoutez à cela un stress post-traumatique, un syndrome d'Asperger, une anxiété généralisée, une ochlophobie (peur de la foule dans les endroits fermés, et non ouverts comme l'agoraphobie), des TOCs et des troubles dissociatifs de l'identité, cela donne moi, jeune fille de 17 ans, trois hospitalisations en psy à mon actif, dont une encore en cours. Avec toutes mes particularités, je ne supporte pas l'eau depuis des années, enfin depuis la cause de mon stress post-traumatique. Je me douche, je me lave les mains, mais rien de plus. Et aujourd'hui, je suis en Grèce pour une semaine. Pour la première fois, sans forcing de ma mère et avec une musique de fond, je me suis baignée. J'ai même nagé un peu. Cela peut vous paraître rien, mais pour moi c'est exceptionnel.
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