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articlevrmtemporaire · 4 years ago
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Jeux vidéo : une prescription ludique pour le cerveau
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Alterner des jeux à la mécanique différente serait le meilleur équilibre pour bénéficier des jeux vidéo d’un point de vue cérébral. Un exemple de routine de jeux convenable serait Super Mario Bros, stimulant la mémoire spatiale et épisodique, avec Call of Duty, qui se sert « d’une stratégie de réponse par stimulus (ceux qui apprennent par le système de récompense) » (Université de Montréal, 2017, paragr. 12).
Par ailleurs, une consommation qui se limiterait uniquement aux jeux d’action à mécanique par stimuli pourrait amener à l’atrophie d’une structure fondamentale du cerveau appelée hippocampe. C’est qu’en effet, celle-ci se verrait être non suffisamment stimulée vis-à-vis des autres. Le manque de sollicitation de cette zone pourrait mettre les joueurs à risque de plusieurs maladies neurologiques comme l’Alzheimer. Inversement, des jeux qui font appel à la mémoire et demandent à s’orienter dans un monde ouvert pourraient éloigner ce danger. Ils viendraient aussi en aide aux aînés ou à différents malades.
À prescrire à certains patients
Le potentiel des jeux vidéo est énorme pour les personnes dont l’hippocampe (la mémoire) est moins stimulé. On parle, notamment, de patients atteints d’Alzheimer, de démence, de dépression, de schizophrénie ou encore de Parkinson. Au regard de l’utilisation des jeux vidéo pour stimuler l’hippocampe, Véronique Bohbot, chercheuse et professeure agrégée au département de psychiatrie de l’Université McGill, explique ceci : « Il y a d’autres études qui ont montré que les gens qui ont la pathologie d’Alzheimer (…) avaient pas un diagnostic d’Alzheimer, malgré le fait qu’ils avaient la pathologie d’Alzheimer ». Elle précise par la suite que c’est une bonne nouvelle puisqu’« on peut avoir des risques génétiques, et ce qu’on fait va avoir une influence si oui ou non on va développer la maladie » (Bohbot, 2019, 23 : 33).
Ma mère est atteinte du Parkinson depuis près de 12 ans. J’aurais considéré ce moyen sans hésiter, si elle ne se trouvait pas actuellement à un stade aussi avancé de la maladie. Je m’imagine bien au chevet de ma mère, lui proposant une petite séance de réalité virtuelle, question de lui muscler l’hippocampe en lui créant une carte mentale. C’est additionner une solution assez inusitée et récréative aux exercices et aux médicaments habituellement prescrits pour retarder les effets de la maladie ou du vieillissement sur le cerveau.
Boîtes de jeux et scientifiques : une future collab. ?
Dans cet ordre d’idées, il serait pertinent que les fabricants de ces jeux interactifs, de pair avec des scientifiques et des chercheurs, en conçoivent spécifiquement pour certains types de maladies dégénératives ou autres. Comme l’a affirmée Mme Bohbot « Si les jeux vidéo vont avoir une influence sur l’hippocampe, ça veut dire qu’il va y avoir un impact assez sérieux sur la société. » On devrait aussi appeler les concepteurs à modifier la mécanique de leurs produits, de façon à la rendre à la fois bénéfique pour le cerveau et amusante. Tout le monde y gagnerait !
Voudriez-vous tout à coup prescrire une petite partie ?
Bibliographie
Biscotti, L. (réalisatrice), Ouatik, B. (journaliste) et Théorêt, C. (réalisatrice) (2016). Jeux vidéo : le pour et le contre [reportage]. Dans Découverte. Société Radio-Canada. https://curio.ca/fr/catalogue/16145b68-339b-47bf-bae6-624b26e910d3?in=631&out=1175
Desautels-Marissal, M. (journaliste scientifique) et Dugal, M. (chroniqueur et animateur). (2019). Doit-on prescrire des jeux vidéo ? [série documentaire]. Urbania, Couple de nerds. Savoir média. https://savoir.media/couple-de-nerds/clip/doit-prescrire-des-jeux-video
Université de Montréal. (2017, 7 août). Jouer à des jeux vidéos d’action peut réellement endommager le cerveau. UdeM Nouvelles. https://nouvelles.umontreal.ca/article/2017/08/07/jouer-a-des-jeux-videos-d-action-peut-reellement-endommager-le-cerveau/
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