ashen-soul144992

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Ton Poison

Ce doux poison que tu as laissé sur mes lèvres. Ces marques sur mon corps. Salit mon âme. Transperce mon cœur. Mon sang brûle de désir pour toi. Tu es addiction. Tu es ivresse. Ton parfum me ravage, comme la pire des drogues. S’imprègne dans ma chair. Ronge mes os. Ton regard aspire mon être, Et recrache ce qu’il y a de superficiel. Face à toi je suis nu, Impuissant. Tu es le chat qui joue avec sa proie. Dans ce jeu sadique, Je refuse de perdre. Ce bras de fer mental, Où passion et amour n’ont aucun poids. Je veux résister de toutes mes forces, Mais je sens la rechute... Car ce doux poison que tu as laissé sur mes lèvres…

Ashen Soul

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Le Vide Dans La Bouteille

L'alcool c'est le réconfort... mais le chagrin des artistes. Ce poison que l'on accepte sans jamais en tarir la source. Il est toujours trop tard quand on voit les ravages. Le plus grand des réconforts quand on est seul. Le salut salvateur des nuits solitaires. Les matins de culpabilité devant le miroir. Le reflet de ce que l'on rejette. Cette honte d'être faible devant la bouteille. Sans assumer les conséquences de cette trahison. La culpabilité de ne pas avoir su dire stop. Rien ne sert de se prouver quoi que ce soit quand on est seul. Tu me vides autant que moi. Cette dépendance qui m'apporte rien. Mais malheureusement que l'on ne se sépare pas comme ça. Je n'ai rien signé, mais je suis pied et poing lié devant toi. Notre mariage a commencé quand mes forces ont lâché. Me séparer de toi serait salvateur. Mais le vide après serait trop grand à combler. Tu me ronges et m'emplis en même temps. Je t'ai vidé trop souvent, sans trouver de quoi remplir. Dans ton reflet je vois le vide de mon regard. Un reflet de ton contenant, que j'ai tari à sa source. Les moindres gouttes qui viennent de toi Ne sont que les larmes de mon désespoir. Te voir vide ne fait que me rappeler ma personne. Et ton éclat me rappelle ce que je pourrais être. Au lieu de ça je te vide, comme la vie me vide. Et je m'enivre, de ton odeur. L'odeur de la défaite. Celle qui me rappelle que je suis faible. Mon compagnon des moments sombres. Le seul qui entend mes cris et mes pleurs. Là où j'aimerais t'abandonner, Je ne retrouve que les mêmes schémas. La honte de ne pas avoir su dire non. Pour l'heure je t'accepte. Car tu es mon seul réconfort. Mais un jour je vivrai sans toi. Pas par honte, mais juste, que notre relation aura été trop loin. Car la destruction est plus belle quand elle est voulue. Ce que je n'ai jamais souhaité. Je ne veux plus être responsable de tes erreurs. Et je ne veux plus que tu reposes sur moi. Car ton poids est le pire des fardeaux que j'ai eu à porter.

Ashen Soul

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Ton visage est figé sur le plafond de ma chambre.

Ton regard dans le mien.

Ton sourire illumine cette pièce devenue bien trop sombre.

Les battements de mon cœur au rythme des échos de tes rires.

Mon corps vibre par l’absence de ton toucher.

J’observe la porte en espérant te voir la franchir.

Sur le qui-vive de pouvoir t’accueillir comme tu le mérites.

Tes couverts n’attendent que toi, pour venir réchauffer la place que tu as laissée vide.

Les musiques qui passent sont vides, car il manque tes couplets.

Les trajets sont devenus longs, depuis que ma co-pilote est restée sur le bord de la route.

J’observe toujours le ciel avec beaucoup d’attention, en espérant pouvoir revoir ta constellation.

Je me réconforte avec le soleil, qui brille comme ton aura. Et me réchauffe comme la douceur de tes baisers.

Je garde le souvenir de toi et de ce que tu es.

Ces doux souvenirs qui me tordent la poitrine mais qui illuminent mon visage.

Tu es la personne que je regrette le plus dans mon monde.Je porte le deuil d’une personne encore vivante.

Mais qui me voit comme mort.

Je dépose tous les jours un bouquet de fleurs sur la tombe de notre relation.

Et je ne peux m’empêcher de nous trouver beaux sur la photo.

Ashen Soul

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Le Poids

Le jour se lève, Je suis fatigué et las. Tu es encore là. Ce poids du quotidien. Cette charge qui me tire vers le fond. Ce fardeau que je traîne tel un boulet à la cheville d’un prisonnier.

Car oui, je suis prisonnier de toi. Pris en otage.

À tout moment, je sens ton aura m’étreindre. Pas pour me réconforter, Juste pour me noyer dans le doute et la honte.

Le poids des remises en question incessantes, Et de la culpabilité d’être moi.

Je te donne tout, Sans jamais rien recevoir de ta part.

Je rêve d’être léger. Pouvoir flotter Sans plus jamais être heurté.

Remonter le courant de mes émotions les plus profondes. Faire taire ces voix qui me jugent, Alors qu’elles ne connaissent rien de moi.

Je me déleste de cette charge qui me pèse depuis bien trop longtemps. Le poids de mes doutes, de mes erreurs, et de mes craintes avortées.

Ashen Soul

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Les Cendres Ignorées

Tu as brûlé mon âme, sans en récupérer les cendres. Tu es partie sans même te retourner, me laissant en fumée, ignorant les braises encore chaudes, dans leur plus lente agonie.

J’ai essayé de raviver la flamme, mais j’ai fini par me consumer. Juste un souffle de ta part aurait suffi, que de cendre, je redevienne phénix. Au lieu de ça, tu as préféré l’étouffer.

Il y a des choses qui sont inextinguibles, comme l’amour qui me ronge depuis tout ce temps. La flamme a beau être ternie, elle continue à danser au gré des tempêtes.

Le brasier que tu as laissé en moi attend encore le souffle que tu t’es refusée à donner. Mon âtre n’attend plus que ta présence vienne réchauffer les ruines.

Ashen Soul

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Cruze Controle

J’ai trop longtemps été passager, Sans jamais oser prendre le volant, Peur que ce mur soit le frein de ma vie, Alors que c’était moi qui appuyais sur le frein.

Le paysage défile, Et je suis juste spectateur de quelque chose que je ne contrôle pas.

Et à chaque stop, La peur de repartir.

J’avance sur cette route sans phare. Le noir de cette nuit, sobre, sans but. La lune comme seul guide, Pâle et morne, Et moi qui n’ose pas la regarder.

Et je continue sur cette route avec comme passager mes doutes, Et la musique qui me murmure mes échecs.

Je voudrais que ce trajet prenne fin, Mais je ne suis pas maître de cet engin qui me conduit à ma destination. Je voudrais couper le contact et dormir, Mais la route est encore longue, Donc je me concentre sur la route. Otage de mes pensées.

Ashen Soul

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Encore Un

J’écris ces lignes depuis mon caveau.

Asphyxié par le noir qui m’entoure.

La même noirceur qui tapisse mon âme.

Je cherche cette bouffée d’air frais, ce bol d’oxygène.

Je n’ai reçu que deux mains posées sur mon cou…

Chaleureuse… mais suffocante.

La nuit, le jour, le jour, la nuit… tout ceci est devenu abstrait pour moi,

Tout n’est qu’une continuité,

Sans aucune marque de distinction.

Juste la nuit, le jour, le jour, la nuit…

Dépassé par les événements d’un monde que je ne regarde plus.

Mais dans lequel je suis le fil sans y être abonné.

Comme déconnecté, ne comprenant plus où je vais.

Je fais partie de ces laissés pour compte conscients.

À force de creuser et de descendre de plus en plus loin,

Je ne suis plus surpris de rien.

"Un enfant a disparu"

"Il est mort et qui sait ce qu’il a enduré"…

Honte de voir des gens pareils faire appel…

Mais plus rien ne me surprend.

"Un fanatique religieux a tué une dizaine de personnes"

"Encore un paumé qui s’est fait laver le cerveau,

par des narcissiques, saupoudré par de la foi religieuse".

"Le dirigeant a déclaré la guerre au pays voisin"

"Encore un complexé qui ne la trouve pas encore assez grande"

J’écris toujours ces lignes depuis mon caveau, seul, mais bien entouré,

loin de ce que l’homme engendre.

Attendant patiemment de retrouver foi en l’humanité.

Ashen Soul

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Le Vent du Front

Le vent est venu me murmurer des nouvelles du front. Son souffle était aussi froid que la mort. Tel un baiser que l’on laisse à un défunt. Beau mais sans âme.

Je caresse l’herbe du bout des doigts. Le toucher est pareil à de la cendre. Vaporeux et fugace.

Je marche dans les champs de blé, La moisson n’est pas encore passée. Si seulement ça pouvait être pareil sur le front...

Je fixe le soleil à l’horizon, Le ciel est magnifique et dégagé. Si seulement ils pouvaient voir ça...

L’eau qui parcourt les collines dessine, sculpte et modélise cette étendue verdoyante. Comment pouvons-nous détruire ça ? Comment pouvons-nous détruire des vies ? Comment peuvent-ils nous détruire ? Ce suicide collectif. Ce génocide consenti.

À l’ombre des arbres de cette forêt, je me sens serein. À l’abri de tout. À l’abri des regards de ce monde qui nous juge. À l’abri de la folie d’expansion humaine. À l’abri de ces guerres où nous sommes juste sur un échiquier sans libre arbitre.

Demain, je dois y retourner, ce n’est pas sans regret. Mais ils ont fait une percée dans nos lignes.

Je pense très fort à vous. Car dans la vallée de l’ombre et de la mort, je ne crains personne car tu es avec moi.

Je t’aime. J’espère bientôt pouvoir vous revoir.

Ashen Soul