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atatha-maratre-blog · 6 years
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Cette émission aborde le quotidien des familles recomposées, des questions, des paradoxes de la beau-parentalité. Toutes les thématiques ne font pas forcément écho à mon propre vécu de marâtre mais les invités touchent à des points sensibles, comme la place du parent dans la relation entre le beau-parents et ses enfants, la difficulté pour le beau-parent de trouver une juste place, sans trop en faire ni culpabiliser de ne pas faire ce qu’on attend parfois de lui.
Invités :  Marie-Luce Lovane-Chesneau, Fondatrice du club des marâtres  Christophe Faure, psychiatre
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atatha-maratre-blog · 6 years
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Les premiers 15 jours de vacances en famille recomposée sont passés
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Aaaaaah oui, enfin ! [danse de la joie]
Je me doute, ce soulagement doit paraître très choquant, mais il est véritablement sincère. J’ai passé ces 2 semaines de vacances dans un piteux état... stressée, mal dans ma peau, sans motivation, sans même envie de me lever le matin, et tellement hâte de me coucher le soir.
Il faut dire que j’ai accumulé les frustrations, au point que chaque proposition de sortie m’exaspérait. Pourtant, je ne suis pas restée l’ensemble des deux semaines avec miss Monde et miss Univers, avec une partie des vacances avec leurs grands-parents. J’ai pu profiter de quelques jours disséminés, pendant ces 15 jours, rien que pour moi, avec un peu de sport, du repos, l’organisation de nos prochaines vacances en amoureux, un roman, Netflix...
Certes, on dirait une ado jamais contente. Je suis ailleurs, en dehors de chez moi, dans un cadre magnifique et dépaysant.
Puis rapidement, j’ai compris la raison de ma mauvaise humeur : je subissais ces vacances. J’avais l’impression de ne prendre aucune décision, de suivre le groupe. Je n’en faisais pas partie, et pour cause, je n’avais même pas envie d’y être. C’est le propre des vacances de la marâtre. 
Dans la famille classique, les parents organisent les vacances pour passer du temps de qualité avec leurs enfants. Il s’agit pour eux de profiter de ce temps précieux pour vivre à un rythme différent que le reste de l’année. C’est un moment privilégié et rempli d’amour, organisé pour prendre soin de cette complicité qui aident parents comme enfants à aimer et se sentir aimé.
En ce qui me concerne, j’ai besoin de vacances... pour me reposer, passer du bon temps, faire ce que j’ai envie, quand j’en ai envie, des choses que je n’ai pas le temps de faire le reste de l’année. 
Je viens de terminer une formation de 3 ans, je veux profiter de mes dernières vacances de 2 mois, avant de reprendre une activité professionnelle dans laquelle je veux pleinement m’investir. J’ai envie de me ressourcer, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces vacances ne se déroulent pas comme je l’avais imaginée.
Encore une fois, j’ai mes 5 ans d’expérience pour moi, 5 ans de vacances entrecoupées de semaines avec les filles des semaines sans les filles, entre mes propres besoins et la morale qui veut que je laisse de côté mes envies pour m’accorder à leur présence. C’est ce qui explique mon sentiment de ne pas trouver ma place. Parce que oui, c’est égoïste, mais encore une fois, je n’ai pas d’enfants. Leur présence n’est pas un projet que j’ai construit et que je m’attends à avoir un jour. Et je ne suis pas leur mère, ce n’est pas ma place.
Chaque année, pendant les vacances, je suis toujours en mauvais état et je désespère de trouver un équilibre à ces périodes. C’est compliqué pour moi de garder mon sang-froid, de comprendre les moments de tristesse, de râleries, et d’insatisfaction, propres aux enfants et aux adultes. Il faut dire aussi que j’ai personnellement un seuil assez bas de tolérance au pessimisme et aux idées négatives.
Ainsi toutes les frustrations s’accumulent et je ne trouve pas ma place pour autant.
Pour revenir à la dernière expérience toute fraîche de vacances de famille recomposée, j’ai eu quand même quelques moments intéressants qui m’ont remplumée et m’ont redonné espoir, du moins quelques heures.
Aussi, une chasse au trésor et une journée au parc d’attraction ont été des espaces spontanés et authentiques pour moi, des occasions de me sentir sereine et proche des filles. Nous étions bien heureuses de se retrouver. Je ne m’explique pas ce qui provoque ces rapprochements, ils sont malgré tout très surprenants.
Ce sont de bons souvenirs. Et je commence à en avoir un certain nombre.
Néanmoins, la plupart du temps, je ressens un certain mal-être. Et j’ai fait le tour de ce qui pouvait provoquer mon mal-être. 
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Alors comment faire pour ne pas être dans un état d'abattement pendant ces blocs de deux semaines ? Et bien, MOINS DE VACANCES EN FAMILLE RECOMPOSÉE ! Un moyen pour que chacun ait sa place, pour que je puisse être à l’écoute de mes propres besoins sans renvoyer mes frustrations sur mon entourage.
C’est ce podcast que j’ai écouté avant-hier qui m’a permis de cheminer sur ma place pendant les vacances et m’a enlevé une certaine culpabilité. Vers la 34e minute, l’invité de l’émission parle de sa propre expérience en tant que marâtre et mère, de ce paradoxe des vacances en famille recomposée, où il est important, à la fois, de prendre du temps pour soi, sa famille, et les enfants de l’autre. 
Bon, pour ces vacances-ci, c’est raté. 
Pour les prochains 15 jours en famille recomposée, le programme est déjà prévu et je ne peux malheureusement pas me défiler. Pour l’instant, il me faut réfléchir à des stratégies pour passer de bonnes vacances sans souffrir ni en faire pâtir les autres. Et je n’ai pas encore révolutionné la question. 
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Pour les prochaines vacances, ma présence sera conditionnée à mes congés, et je peux peut-être m’arranger pour poser la majorité de mes vacances en dehors des vacances scolaires. Un peu pendant le ski (genre un weekend) et quelques jours l’été (vraiment que quelques jours) et privilégier mon temps libre pour moi et notre couple. On verra si je trouve un meilleur équilibre les prochains mois. 
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atatha-maratre-blog · 6 years
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Une marâtre, où ça ?
Oui, la marâtre ! C’est un mot très laid, très connoté, mais la réalité est tout autre. Je suis l’une de ces femmes qui a fait un choix, celui de vivre et construire ses projets avec un homme, lui-même père de deux enfants. 
Pour commencer, je tiens à préciser que je ne suis ni laide, ni méchante, ni sadique, ni cruel envers ses enfants. Je suis plutôt une nana sympa, souriante, qui adore aller à la rencontre des autres, de l’inconnu. J’adore discuter, partager, et je suis plutôt douée avec les enfants. D’ailleurs, j’en ai fait mon métier. Seulement, avoir un savoir professionnel ne fait pas tout quand on est aussi une “marâtre”.
Cela fait 5 ans que nous vivons ensemble. Pas de doute, je commence à avoir de l’expérience en la matière. 
Depuis toutes ces années, je traverse la vie dans la joie et la bonne humeur, mais aussi souvent dans la peine et le désespoir de ne jamais y arriver. De ne jamais pouvoir concilier mes aspirations personnelles et la vie de famille recomposée dans laquelle je me trouve. Je sais qu’il y a des centaines de marâtres, et oui... Nous avons trouvé l’amour, avec un ensemble d’à-côtés qui nous semblait tellement anecdotique. Puis finalement, une fois les premières rencontres et les présentations faites entre les enfants et la marâtre... la réalité est beaucoup moins légère et idyllique que prévue !
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Il y a plein d’aventures à vivre quand on est la marâtre et c’est une belle école de la vie. C’est une belle manière, quoi que très originale et parfois douloureuse, d’apprendre de soi-même, des autres et de comprendre sincèrement les joies de l’amour. J’accepte cette place parce que je suis amoureuse.  
J’ai bien conscience aussi que j’influence l’éducation des enfants et que ma présence viens bousculer l’idée même de famille. C’est une place à prendre et un rôle à jouer et ce qui est le plus intéressant, c’est qu’il y a tout à inventer.
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