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BARNABE
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barnabe-lecture-blog · 8 years ago
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Pêcher des idées chez votre poissonnier
« Ting, ting. Ouuuuuuuic ! Quiouuuuuuuucl ! Wouawawawawa… Gniomp. Wawawa… Gniomp. Wa… Gniomp. Gusssssss… P !
Ahowiaehu. Ïo. Weahou ! Oha ! Wicwicwic, claclaclaclaclac ! Oooooooh. Vizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz, splof !
Gloup, gloup, gloup…
Gloup…
Gloup, glop…
Gloup, gloup, gloup, gloup…
Pfuaaaaaa…
Gloup, gloup… Chtompflotch !
Vlitabiz ! Flotchfishfuatch ! Guilblllllloblllllluaglllll… Flotchfishfuatch ! Shlllllpo ! Siouuuuuuuu, clit ! Vlitabiz !
Guilaing, guiling, guilong, guiling, guiling, guiling, guiling.
Gniomp. Ouic ! Quiouuuuuuuuuucl ! »
Juliette C
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barnabe-lecture-blog · 8 years ago
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Musée de la chasse
Braque allemand, légèrement timide, 4 ans, cherche famille de faisans, alertes, malnutrition acceptée. Epagneul Breton, 10 ans, pate antérieure droite souffreteuse poursuit perdrix bien grasse, peu rapide et avec mauvais réflexes. Bruno du Jura, 1 an, enthousiaste, traque jeune chevreuil apeuré, sans remords, avec violence si possible. Fox terrier, 3 ans, aussi sadique que son maître, traîne renard, femelle robuste, pâte cassée tolérée. Setter anglais, 6 ans, effraie allégrement bécasses, plumage fourni autorisé, tir obligatoire. Porcelaine, 9 ans, poursuit lièvres, avec forces, fourrure ensanglantée si possible.
Juliette C
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barnabe-lecture-blog · 8 years ago
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Aucune onde là Mon eau est nuit Longer le flot Un bain coulant
Exigu quadrillage Nos écailles agrippées Plaqués velcro. Ester striant.
Simon.
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barnabe-lecture-blog · 8 years ago
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1h23 dans le quartier de l’Arsenal
Lieu: Rue de Sully
Date: Jeudi 2 novembre
Heure: 10h38
Un couple marche. La femme balance un sac orange au bout de son bras.
Ils croisent un jeune au sac porté en bandoulière.
Un vélo.
Une dame à veste blanche qui parle dans ses écouteurs.
Un homme au manteau noir. En face.
Une jeune femme à l’écharpe rouge bordeaux marche. Elle regarde son téléphone. Même direction que l’homme.
Un vieil homme. Cheveux blancs, marche lentement, une canne portée par la main droite.
Un autre homme, anorak remonté. Sur le trottoir opposé.
Un couple. Des asiatiques.
Une femme à la peau foncée.
Une autre femme. Sens opposé dont les talons tapent contre le trottoir.
Un groupe;
Une femme et deux petits garçons.
Trois hommes en bleu.
Un vélib’ sur le trottoir.
Un homme suivi d’une femme âgée se mouchant.
La femme à talons repart dans l’autre sens.
Un homme à l’attaché caisse.
Un homme et son chien.
Deux hommes dont un avec un trousseau de clés accroché à son jean.
BC 235 VN.
Fourgonnette bleu foncé, coffre ouvert.
DU 690 TQ.
Les trois hommes en bleu discutant sur le bord du trottoir, à côté de la boîte aux lettres jaune.
10h47.
Deux hommes assis au bistrot « Aux vieux Paris »  discutent.
Une femme, cheveux gris, jupe noire, lunettes tenant les cheveux, gants noir.
EE 653 XC.
DR 457 RN. S’arrête au bistrot.
Camionette Mend’s.
Une femme, foulard bleu et blanc, trench orange.
Une autre dame. Plus jeune. Café à la main.
Trench gris et enfant aux chaussures jaunes.
Doudoune sur marinière.
Un homme passe le portail, juste après la boîte aux lettres.
Un homme aux lunettes.
Un homme, trench crème et lunettes. Sur son téléphone.
BF 776 NF.
Scooter noir.
Vélo à poches fleuries.
Autre vélo. Sens opposé, cabas au guidon. Grince sur les pavés.
10h52
Un homme au bonnet gris et noir marche les mains agrippées aux bretelles de son sac.
BM 802 ED (75).
Deux hommes.
DQ 538 WF (75).
Un homme. Très lent. Difficultés à avancer.
Deux femmes. Talons sur le pavé. Discussion.
Une femme au bonnet noir mange. Elle tient un sac plastique blanc.
Un homme la suit.
DL 497 MN (75).
Un homme. Polo vert, barbe blanche.
Un jeune homme. Jogging addidas. Écouteurs branchés, bras qui balance.
CH 863 HA.
Citroën, feux allumés.
85 DZX 75.
Camionette RATP.
Il met son sac à dos correctement.
Grand manteau. Bonnet noir. Sac blanc et noir. Elle passe devant le café.
Les deux hommes du café sont partis.
Une femme croise un couple.
Ils prennent leur temps. Avancée linéaire.
Personne?
Ah si, une jeune femme, manteau ouvert, sac sur l’épaule. Talons.
CZ 806 LG (66).
DC 142 AX (29).
Un homme, écharpe qui pend, caddie à roulettes et cabas rouge posé dessus.
Une femme, deux enfants. Sac à dos blanc.
Le plus petit à un anorak bleu, La fille, un violet. La femme téléphone.
Un pigeon, immobile.
Un homme, manteau sur l’épaule. Casque rouge orné d’un « b ».
Suivi par une femme à longue écharpe.
Talons qui croisent.
En face, une autre femme.
Un homme et deux enfants.
Un homme seul, sac à la main. Sens opposé.
Un enfant sur trottinette. Sac volant.
Un jogger âgé, casquette bleue visée sur tête et T-shirt blanc recouvert de marques bleu marine.
Un homme sur son téléphone devant le café.
Cigarette en bouche, il examine sa voiture.
La Citroën CH 863 HA.
Garée devant le bistrot.
Des fleurs au balcon.
Un taxi lumières rouges.
DM 540 KT.
DV 713 VM.
Un homme. Assis sur son téléphone.
Une dame âgée avec son caddie plein.
Un homme chic de couleur. Sur son téléphone.
Une jeune femme à la frange brune.
Elle téléphone.
Un camion « initial » se gare.
DW 928 DE.
Un homme au volant.
L’homme chic disparait au loin. Plus personne.
Le bruit d’un chantier. Proche. Et du traffic.
Une feuille jaune qui tombe.
11h07
On est le 2 novembre et les feuilles sont encore jaunes et vertes. Où est le rouge?
Guillaume Foissac. La personne la plus lente depuis le début de mon observation.
Un homme, au bout de la rue, valise et une longue barre rouge (un niveau géant?) à la main.
Un homme au sac Northface vert et sa femme.
Le gars au sweat et casque rouge. Dans le sens inverse.
Dame âgée. Manteau rouge.
Vélo avec bonnet.
Vélib’ et sac bordeaux. Sens opposé.
Un couple; anorak à la doublure orange.
EC 996 BC.
Kangoo.
Un homme habillé de marine.
Chemise manches courtes, pull rouge, montre.
Veste noire, cheveux blancs, baskets colorées.
Cigarette en bouche, cheveux gris fou.
Veste bleue sur vélo. Cheveux gris et lunettes.
Le camion est toujours garé.
Un homme en noir marche. Gants noirs.
Une femme. Sur son téléphone.
Deux hommes traversent.
Une autre femme. Sur son téléphone. T-shirt bleu, veste simili cuir noire.
Ça sent les écuries.
Dame âgée, doudoune noire, avec un sac rouge.
Un vélo sur le trottoir. Sac bleu électrique.
Un camion gris au bout de la rue.
Un homme droit à la chemise blanche sous un costard noir. Pantalon vert pâle. Sous qui cliquettent.
Bonnet gris, sac mauve: une dame.
Ballerines marron, caddie à carreaux, cheveux en chignon.
571 RHR 75.
Ratp.
Un homme, anorak bleu marine, sac à dos à éléments oranges.
2 camionnettes Ratp « Arrêts fréquents » dont une
BS 135 BC.
Une femme sur son téléphone.
Les conducteurs descendent et s’assoient.
Le bistro est caché.
Veste addidas rouge pour l’un, l’autre en noir. Deux pantalons verts, ils fument.
EJ 287 PQ (32).
Un homme âgé avec un chien noir et blanc.
Un homme traînant des pieds.
Les deux conducteurs fument.
Un homme pousse une poussette, deux grosses roues arrières.
Un vélo.
Le conducteur du camion « initial » n’a pas bougé.
Un des deux gars de la Ratp, celui qui a la veste addidas rouge, a une barbe. Il est sur son téléphone.
Deux fenêtres du bâtiment en face de moi ont les volets fermés. Une est ouverte.
Une femme au manteau bleu marine, sac marre.
Un homme au costard gris et chemise rose.
Main gantée ou prothèse?
Un autre homme.
Une petite fille avec une baguette. La laisse de son gros chien dans l’autre main.
Une femme presse le pas. Elle a froid.
Celle de derrière aussi.
Les voitures Ratp sont parties.
Un couple avec un sac vert fluo regarde un plan.
Femme pressée. Cheveux gris sur téléphone.
Femme pressée cheveux blonds ondulés. Semelles roses.
Le couple au plan repart.
Un homme, casque de moto en main. Veste cuir jaune fluo. Sac bleu électrique.
Deux étrangers. Italiens? Chacun tirant une valise.
Un couple et un enfant. Jogging à éclats rose fluo et à fenêtres.
Une dame âgée, petit cabas en juste à la main.
Un groupe de touristes. Environ une vingtaine.
Une femme sur téléphone, chaussures vertes.
Une femme et son chien.
Un homme en tenue de sécurité, poubelle « vigilance propreté » poussée.
Un homme très âgé et une vieille dame: sa femme?
Un vélo.
Un jeune homme.
Une jeune femme avec deux cabas.
Un homme qui court. Jean déchiré.
Un autre joggeur, short bleu électrique.
Un homme qui tousse.
315 PXL 75.
Moto EM 89GWF rouge.
CK 562 JP.
Un homme entre dans le café.
Une femme voilée de rose léger.
Sac à dos « Lowe Alpine ». casque d’escalade accroché.
Un homme en veste noire, marche en se penchant vers la gauche, porte une baguette en main gauche, coupée en deux, mais dans le même papier.
Femme au bandeau noir, manteau rouge.
Une femme traverse. Doudoune matelassée.
Sirène d’ambulance.
Homme à la veste ouverte. Tête baissée.
Doudoune bleu électrique et bonnet noir, il contourne le café.
Une dame, doudoune beige jusqu’au genoux, baskets violettes et chaussettes noires, bonnet bleu clair.
Un homme, sac rouge et sac noir à la main.
Un homme sur son téléphone. Petite barbe, tête rentrée.
Homme titubant, bras balançants, cabas crème. Difficultés à marcher.
Un vélo.
Une dame sourit à l’homme et lui fait un signe disant qu’il est très fort.
Un couple, grand sac shopping.
Une fille cheveux courts.
Un homme pantalon rouge marron.
Une grand-mère poussant son petit-fils, poussette et sac « Natalys » rouge.
EM 896 WF. Déjà vue.
Vélo, sac orange et casque.
Un homme avec un casque. Vêtu de noir.
Une femme. Veste patchwork jaune, bleu, beige et noir.
Un homme, béret en daim, sac blanc plastique.
Une femme, foulard bleu clair, sac plastique  blanc.
Une jeune femme au téléphone.
L’homme du camion a posé ses pieds sur le pare-brise. Dors-t’il?
Un homme rapide avec une veste en cuir.
Un couple? Non, deux agents RATP vert? Non. Uniforme vert sapin.
Un couple, sac en bandoulière orange pour la femme.
Jeune femme, cheveux rouges, doudoune à poils, écouteurs dans les oreilles.
« Allo? Oui? » Jeune femme et talons.
Un homme, chapeau de cowboy. Talon qui cliquette.
Un homme, veste blanche (tiens, ça change), sac plastique vert et gros sac de voyage bleu marine.
Un couple: l’homme avec des bouteilles de jus et du jambon, la femme avec un concombre.
Pourquoi autant de sacs plastiques alors qu’ils ne sont plus sensés être vendus?
Un homme à la démarche rapide. Mâche quelque chose. Cheveux blancs.
Un couple. Veste orange pour elle, appareil photo pour lui.
Un homme, béret gris, chemise jaune pale.
CQ 169 MC. Air Parif.
Quatre personnes.
Un homme au sac « Franprix ».
Une grand-mère, sa petite fille et le chien.
Une femme voilée d’un tissu blanc et bleu.
Un homme qui se cure le nez, sac bleu ciel.
Un homme bien habillé cherche un truc dans son sac.
Un vieil homme suit le gérant dans son café.
Un jeune, T-shirt blanc manche courte, crie dans son téléphone.
Un homme, au téléphone, étranger.
Une femme au sac à main brillant avec des bâtons de marche nordique.
Un vélo, siège pour enfant, chaine qui grince.
DX 906 XP. Clio blanche.
Une blonde, veste grise, traverse.
Une blonde cheveux courts. La boucle de sa chaussure cliquette à chaque pas. Au téléphone.
EJ 280 NC. Honda noire.
Femme âgée, veste blanche.
Couple. La femme est au téléphone.
Une femme, cabas jaune, fleurs en main. Talons.
Un coureur en short.
Une femme âgée, sac à dos rose pale.
La dame âgée au manteau rouge repasse dans l’autre sens. Au téléphone.
La femme au sac rose s’est arrêtée. Elle téléphone.
Vélo jaune, sweat kaki.
Talons hauts, veste kaki, pantalon vert sapin, écharpe rouge: une femme pressée.
Trois personnes sortent du bâtiment auquel je suis adossée et tournent au coin de la rue.
Deux dames. L’une derrière l’autre.
Un homme, baskets blanches, traverse.
Midi une.
Par Agathe
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barnabe-lecture-blog · 8 years ago
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barnabe-lecture-blog · 8 years ago
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La Fête
Le but de la fete est de nous faire oublier que nous sommes solitaires, miserables et promis a la mort. Autrement dit, de nous transformer en animaux. C'est pourquoi le primitif a un sens de la fete très developpée. Une bonne flambée de plantes hallucinogènes, trois tambourins, et le tour est joue: un rien l'amuse. A l'oppose, l'Occidental moyen n'aboutit a une extase insuffisante qu'a l'issue de raves interminables dont il ressort sourd et drogue: il n'a pas du tout le sens de la fete. Profondement conscient de lui-meme, radicalement etranger aux autres, terrorise par l'idée de la mort, il est bien incapable d'acceder a une quelconque fusion. Cependant, il s'obstine. La perte de sa condition animale l'attriste, il en conçoit honte et dépit; il aimerait etre un fêtard, ou du moins passer pour tel. Il est dans une sale situation. QU'EST-CE QUE JE FOUS AVEC CES CONS ? "Lorsque deux d'entre vous seront reunis en mon nom, je serai au milieu d'eux" (Matthieu, 17, 13). C'est bien la tout le probleme: reunis au nom de quoi ? Qu'est-ce qui pourrait bien, au fond, justifier d'etre reunis ? Reunis pour s'amuser : C'est la pire des hypotheses. Dans ce genre de circonstances (boites de nuit, bals populaires, boums) qui n'ont visiblement rien d'amusant, une seule solution: draguer. On sort alors du registre de la fete pour rentrer dans celui d'une feroce competition narcissique, avec ou sans option penetration (on considere classiquement que l'homme a besoin de la penetration pour obtenir la gratification narcissique souhaitee; il ressent alors quelque chose d'analogue au claquement de la partie gratuite sur les anciens flippers. La femme, le plus souvent, se contente de la certitude qu'on desire la penetrer). Si ce genre de jeu vous degoute, ou que vous ne vous sentez pas en mesure d'y faire bonne figure, une seule solution: partir au plus vite. Reunis pour lutter : (manifestations etudiantes, rassemblement ecologistes, talk-shows sur la banlieue). L'idee, a priori, est ingenieuse: en effet, le joyeux ciment d'une cause commune peut provoquer un effet de groupe, un sentiment d'apartenance, voire une authentique ivresse collective. Malheureusement, la psychologie des foules suit des lois invariables: on aboutit toujours a une domination des elements les plus stupides et les plus agressifs. On se retrouve donc au milieu d'une bande de bruyants, voire dangereux. Le choix est donc le meme que dans la boite de nuit: partir avant que ca cogne, ou draguer (dans un contexte ici plus favorable: la presence de convictions communes, les sentiments divers provoques par le deroulement de la protestation ont pu legerement ebranler la carapace narcissique). Reunis pour baiser : (boites a partouzes, orgies privees, certains groupes New Age). Une des formules les plus simples et les plus anciennes: reunir l'humanite sur ce qu'elle a, en effet, de plus commun. Des actes sexuels ont lieu, meme si le plaisir n'est pas toujours au rendez-vous. C'est deja ca; mais c'est a peu pres tout. Reunis pour celebrer : (messes, pelerinages). La religion propose une solution tout a fait originale: nier audacieusement la separation et la mort en affirmant que, contrairement aux apparences, nous baignons dans l'amour divin tout en nous dirigeant vers une eternite bienheureuse. Une ceremonie religieuse dont les participants auraient la foi offrirait donc l'exemple unique d'une fete reussie. Certains participants agnostiques peuvent meme, durant le temps de la ceremonie, se sentir gagnes par un sentiment de croyance; mais ils risquent ensuite une descente penible (un peu comme pour le sexe, mais pire). Une solution: etre touche par la grace. Le pèlerinage, combinant les avantages de la manifestation étudiante et ceux du voyage Nouvelles Frontières, le tout dans une ambiance de spiritualité aggravée par la fatigue, offre en outre des conditions idéales pour la drague, qui en devient presque involontaire, voire sincere. Hypothèse haute en sortie de pèlerinage: mariage + conversion. A l'oppose, la descente peut etre terrible. Prévoir d'enchainer sur un séjour UCPA "sports de glisse", qu'il sera toujours temps d'annuler (renseignez-vous au préalable sur les conditions d'annulation).
Michel Houellebecq
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