benjamintremblay
benjamintremblay
Sans titre
1 post
Don't wanna be here? Send us removal request.
benjamintremblay · 2 months ago
Text
L’impact environnemental du numérique : une réalité à ne pas négliger
Alors que l’utilisation d’Internet ne cesse de croître à l’échelle mondiale, de nombreuses personnes s’interrogent sur les conséquences environnementales de cette dépendance numérique. Ces questionnements sont fondés : le numérique consomme énormément d’électricité et pourrait à terme générer des émissions comparables à celles de l’aviation civile. Et bien que certaines régions du monde constatent une baisse de l’empreinte carbone du Web, cette tendance ne doit pas masquer les enjeux toujours bien présents. Dès maintenant, il devient essentiel de comprendre les impacts du numérique afin d’adopter des comportements plus responsables.
Une explosion des données… et de la consommation énergétique
Le volume des données échangées sur Internet connaît une croissance exponentielle : 
En 1992, le monde transférait environ 100 gigaoctets (Go) par jour. En 2002, on atteignait 100 Go par seconde, et en 2017, près de 47 000 Go par seconde. D’ici 2025, on prévoit dépasser les 150 000 Go par seconde. 1
Cette augmentation est largement due à la popularité croissante du streaming vidéo, des réseaux sociaux et du commerce en ligne.
Ce flot de données requiert une infrastructure technique complexe, alimentée en permanence : les centres de données. Ces installations gigantesques consomment d’énormes quantités d’électricité pour stocker, traiter et faire circuler l’information. Une part importante de cette énergie provient encore de sources fossiles comme le gaz ou le charbon, ce qui contribue significativement aux émissions de CO2.
Une empreinte carbone comparable à celle de l’aviation
Selon des estimations rapportées par la revue Nature et d’autres sources fiables comme l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les centres de données représentent environ 1 % de la consommation mondiale d’électricité. Si l’on élargit l’analyse à l’ensemble de l’« écosystème numérique » — qui inclut les réseaux, les appareils électroniques, leur fabrication et leur fonctionnement — on atteint environ 2 à 2,6 % des émissions mondiales de GES. Ce chiffre est comparable à celui de l’aviation civile, responsable d’environ 2 à 3 % des émissions, ou jusqu’à 4-5 % si l’on tient compte des effets climatiques indirects.
Tumblr media
Des gains d’efficacité notables… mais fragiles
Heureusement, plusieurs avancées technologiques ont permis de limiter l’impact du numérique. La technologie 4G, par exemple, consomme jusqu’à 50 fois moins d’énergie par Go transféré que ses prédécesseurs. Le design des centres de données s’est également amélioré, les rendant plus performants sur le plan énergétique.
De plus, les appareils numériques modernes ont souvent remplacé des objets plus énergivores : les téléphones intelligents ont en partie évincé les téléviseurs, les ordinateurs, les radios-réveils et même les journaux papier. Ce phénomène de substitution a permis de compenser, voire de réduire, l’empreinte carbone dans certains pays technologiquement avancés comme la Suède, l’Allemagne ou les États-Unis.
Toutefois, cette stabilité est fragile. Rien ne garantit que les gains d’efficacité actuels pourront se maintenir à long terme, notamment si l’utilisation du numérique continue de croître de manière incontrôlée.
De petits gestes pour un grand impact
Individuellement, nous avons le pouvoir de réduire notre impact numérique. Des gestes simples peuvent faire une différence : limiter la qualité de visionnement en streaming, désactiver les lectures automatiques, supprimer les courriels inutiles, désactiver le stockage infonuagique automatique et éteindre les appareils en veille2.
Ces habitudes, bien que modestes, contribuent à alléger la charge énergétique globale d’Internet. Elles permettent aussi de prendre conscience de l’envers du décor numérique, trop souvent perçu comme immatériel et sans conséquence.
Agir pour un numérique plus sobre
Le numérique est un outil puissant et essentiel dans notre quotidien. Mais son impact environnemental est bien réel. Même si certaines données montrent une amélioration, cela ne justifie pas l’inaction.
 Il est temps d’adopter des pratiques numériques plus sobres. Parlez-en autour de vous, adaptez vos usages et faites du numérique un allié, non un fardeau pour notre planète. Chaque geste compte.
Bonne nouvelle ! Le Québec possède un atout de taille pour un virage numérique plus vert. Grâce à l’électricité presque entièrement renouvelable d’Hydro-Québec, notre province est en mesure d’offrir un hébergement de données bien moins polluant que dans plusieurs autres régions du monde.
En attirant des centres de données sur son territoire, le Québec contribue déjà à diminuer les émissions de GES à l’échelle nord-américaine. De plus, des initiatives locales, comme l’application du Ecoist Club qui encourage une consommation numérique plus consciente, montrent que des solutions concrètes émergent ici, chez nous. 3
En combinant gestes individuels et stratégies collectives, nous pouvons faire du Québec un modèle de sobriété numérique à l’échelle mondiale.
Bibliographie
Cliche, J.-F. (2020, 8 janvier). Vérification faite : le streaming, aussi polluant que tous les avions du monde ? Le Soleil. https://www.lesoleil.com/2020/01/08/verification-faite-le-streaming-aussi-polluant-que-tous-les-avions-du-monde-7acb2bf064ed0ba0d6b6bdb6b9e3f13d/
Greenpeace France. (s.d.). La pollution numérique, qu’est-ce que c’est ? Greenpeace France. https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/​
Hydro-Québec. (s.d.). Diminuer la pollution numérique, c’est possible. https://www.hydroquebec.com/a/decarboner.html
Parmly, R. (2015, 10 juillet). Photographie aérienne d’avion de ligne [Photographie]. Unsplash. https://unsplash.com/fr/photos/photographie-aerienne-davion-de-ligne-rf6ywHVkrlY
1 note · View note