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Guide de la photographie argentique à l'ère du numérique
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benoittranchet-guide · 7 years ago
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Sources et liens utiles
Arrivant à la fin de mes articles sur le format 35mm, il est temps de citer toutes les sources qui m’ont aidé à les rédiger. En plus de cela, je vais en profiter pour donner quelques adresses intéressantes, que ce soit pour l’achat, l’entretien, ou tout simplement pour la culture autour de la photographie argentique.
Commençons par mes principales sources:
Sites en français:
http://collection-appareils.fr/ : le site de Sylvain Halgand, extrêmement complet, avec de nombreuses fiches détaillées d’appareils, de tous types.
http://www.suaudeau.eu/memo/ : le site de Benoit Suaudeau, autre référence française en matière de photographie argentique. Vous y trouverez notamment de nombreux tutoriaux de réparation, des manuels, et une rétrospective très complète de la marque Minolta.
http://35mm-compact.com/ : un site contenant de nombreuses informations sur les différents types d’appareils 35mm, ainsi qu’un annuaire de bonne adresses, et des rubriques sur le matériel argentique en général. Il vous donne aussi accès à une très bonne boutique, Caddy Photo, ainsi qu’à son excellent forum, que je vais m’empresser de présenter.
http://35mm-compact.com/forum/index.php : LE forum français de référence en ce qui concerne la photographie argentique, tous formats confondus. Les forums peuvent sembler obsolètes à l’heure des réseaux sociaux, mais c’est pourtant ici que vous trouverez le plus d’informations. Sa communauté est très active, sympathique (du moment qu’on obéit aux quelques règles de base du forum: se présenter dans la section dédiée en arrivant, et ne pas parler de numérique), et compte de véritables puits de science en ce qui concerne la photographie argentique. Je ne peux que conseiller de s’y inscrire, et de parcourir ses différentes rubriques; vous en aurez pour des heures et des heures, mais si vous vous laissez prendre au jeu, vous ne pourrez plus faire machine arrière! Autre gros point fort de ce forum: après avoir vous même participé suffisamment de fois (en posant des questions, en y répondant, en montrant vos photos…), vous obtiendrez l’accès aux deux rubriques de ventes du forum. (il vous faudra 10 messages pour la section “Petites transactions entre participants” et 100 pour la section “Petites transactions entre amis”) C’est clairement ici que vous pourrez faire les meilleures affaires! Les gens sont de vrais connaisseurs, très honnêtes, qui pratiquent des prix inférieurs à ceux d’ebay ou du boncoin. Tout le matériel vendu est fonctionnel, sauf quand cela est précisé. Vous n’aurez JAMAIS de mauvaise surprise! Attention tout de même: le principe de ce forum est de créer une véritable communauté: si vous ne venez là que pour acheter du matériel, sans jamais apporter une quelconque autre contribution, cela pourra être mal vu.
http://summilux.net/ : le site non officiel de référence (en tout cas en France) pour la marque Leica. Il possède aussi son forum, très intéressant pour les passionnés de la marque. (vous pourrez aussi y faire de bonnes affaires)
Sites en anglais:
http://www.kenrockwell.com/ : grand spécialiste international de la photographie, son site est une véritable mine d’or d’informations, tout particulièrement sur le matériel Leica et le matériel Nikon.
http://www.mir.com.my/rb/photography/photography.htm : autre site très riche en informations, sur la majorité des montures présentées dans ces articles.
http://www.sovietcams.com/index.php?-886716444 : site spécialisé sur les appareils et objectifs Soviétiques. Il ne semble plus mis à jour, mais ses informations sont toujours précieuses.
http://global.canon/en/c-museum/ : le “Canon Camera Museum”, site officiel de Canon, présentant l’intégralité du catalogue de la marque. Un beau site, très complet.
http://www.buhla.de/Foto/Konica/eKonicaStart.html : même si je n’ai pas présenté les reflex Konica, vous pourrez toujours trouver toutes les informations concernant ce fabricant sur ce site très complet.
https://en.wikipedia.org/wiki/Main_Page : on ne le présente plus! Wikipédia peut s’avérer aussi très utile, car il contient de très nombreux articles détaillés, que ce soit sur les différents appareils, ou sur les principes scientifiques derrière la photographie. A noter que la version française de Wikipédia propose aussi un nombre non négligeable d’articles, en français cette fois.
A ces liens s’ajoutent bien entendu tous ceux que j’ai déjà cité au cours de ce chapitre.
Passons maintenant au reste des liens:
http://www.butkus.org/chinon/ : ce site vous permet de télécharger de très nombreuses notices d’utilisation en PDF. Très pratique pour prendre en main un appareil fraichement arrivé!
http://www.caddyphoto.com/ : boutique du site “35mm-compact”, il vous propose un large choix de produits (films, papiers, matériel de labo), à des tarifs très corrects.
http://aki-asahi.com/store/ : un site vous permettant d’acheter des mousses de remplacement pour vos appareils, ainsi que des revêtements de rechange, pour de nombreux modèles d’appareils. Il y a beaucoup de choix, dont certains motifs et couleurs très originaux!
http://ebay.com : site de référence pour les achats sur internet, vous pourrez trouver à peu près tout ce qui peut vous passer par la tête. Attention si vous commandez aux Etats-Unis ou au Japon: les frais de port et les frais de douanes peuvent faire gonfler les prix de manière conséquente. Surveillez le sérieux des vendeurs grâce aux évaluations, et préférez ceux qui acceptent les retours à leurs frais, ainsi que le paiement via Paypal. C’est notamment sur ebay que vous pourrez trouver des kits prédécoupés de mousses d'étanchéité pour vos appareils, en cherchant “lightseal” suivi du nom de votre appareil.
https://www.leboncoin.fr/ : autre site d’achat très connu, vous pourrez parfois faire de très bonnes affaires. Il faudra cependant redoubler de vigilance sur l’état du matériel que vous achetez: si vous payez par chèque ou par cash, vous n’aurez aucun recours en cas d’objet défectueux.
https://www.photostock.fr/index.cfm : site internet d’une boutique de matériel située sur le Boulevard Sérurier à Paris, dans le 19eme arrondissement. Ils proposent de nombreux produits: films, papiers, produits chimiques, matériel de laboratoire...
https://www.fotoimpex.de/shopen/: site internet d’une boutique Berlinoise très connue et appréciée des amateurs de photo argentique. Le choix y est important, et les tarifs souvent intéressants.
http://www.okvintagecamera.com/repair.html : un site spécialisé dans la réparation des appareils 35mm soviétiques
http://www.regis-evin.fr/ : réparateur amateur spécialisé dans les Canonet, il jouit d’une excellente réputation, et pratique des tarifs très très intéressants. (environ 40/50 euros pour une remise en service complète)
http://www.ateliergms.com/ : site internet de Gérard Métrot, sans aucun doute le réparateur français le plus reconnu. S’il n’officie plus lui même, il a formé un réparateur pour prendre sa relève. Il est spécialisé dans le matériel Leica, Nikon, et Rollei. Il travaille en partenariat avec la boutique “Photo Suffren”, Avenue de Suffren dans le 7eme arrondissement de Paris. (juste à côté du Champ de Mars)
http://www.roleiz.fr/index.html: site internet d’Olivier Carré, la personne formée par Gérard Métrot. Sa spécialisation est identique: Leica/Nikon/Rollei.
http://pro-serviceargentique.fr/ : autre réparateur réputé, situé dans le 13eme arrondissement de Paris, qui procède à l’entretien d’un nombre impressionnant de marques et de modèles d’appareils. Pour lui comme pour l’Atelier GMS, le tarif classique tourne autour de 60 euros de l’heure, hors coût des pièces.
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.dq.fotometro&hl=fr : “LightMeter Free” : en cas de panne de cellule, ou si votre appareil n’en est pas muni, cette application pour smartphone s’avère très pratique. Elle permet la mesure en lumière réfléchie (on vise le sujet, et la cellule mesure la lumière que celui-ci réfléchi) ou incidente. (la cellule mesure la lumière qu’elle reçoit directement) La version gratuite possède quelques limitations, mais globalement rien de gênant. Aussi disponible sur l’Apple Store.
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benoittranchet-guide · 7 years ago
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Les reflex, ou SLR / Partie 02
3/ NIKON:
En 1959, Nikon sortit le Nikon F, son premier reflex. Pendant de longue années, il fut l’appareil préféré des photo-reporters, notamment des photographes de guerre. Il faudra attendre l’arrivée du Canon F-1 en 1971 pour qu’une véritable alternative professionnelle s’offre à eux.
Depuis 1959, la monture n’a que peu évolué, et pourtant il peut être particulièrement compliqué de s’y retrouver! Il y a eu plusieurs évolutions, rendant incompatibles certains objectifs avec certains boîtiers, mais la différence n’est pas aussi flagrante que chez Canon: il ne s’agit pas de montures différentes, juste de petites modifications: pré-AI, AI, AIS, AF… Cela peut sembler, à juste titre, très confus. Je vais donc m’efforcer de rendre cela le plus clair possible.
Mon but ici étant de vulgariser le plus possible, je ne vais pas rentrer dans des explications précises des différences techniques entre chaque versions: cela prendrait un temps fou, et ne serait pas particulièrement intéressant. Je me contenterai de lister les différentes versions, et de préciser pour chaque boîtier quelles versions des optiques sont compatibles. Cela devrait vous suffir dans un premier temps! J’ajouterai ensuite des liens vers des sites extrêmement complets, qui vont donneront toutes les informations supplémentaires.
Tout d’abord, voici la liste des différentes version de la monture:
1959: monture F, Pré-AI ou encore Non-AI
1977: monture AI
1979: monture AI-S Série E
1981: monture AI-S
1986: monture AF et AF-D (AF pour Autofocus)
1992: monture AF-S et AF-I
2000: monture VR
2003: monture G (version “cheap” des objectifs AF-D, sans bague de diaphragme. A éviter)
2016: monture AF-P
Quelqu’un a dit “compliqué”?
Une chose à savoir sur les appareils et objectifs Nikon: la marque semble jouir d’une réputation un peu particulière. S’il est vrai que tous leurs produits sont de grande qualité, il faudrait être un sacré spécialiste pour voir un grosse différence avec ce que propose Canon. Pourtant, les boîtiers et optiques Nikon seront généralement plus chers sur le marché de l’occasion, au prétexte de cette prétendue supériorité. Les prix seront donc globalement plus élevés, mais sans pour autant atteindre des sommets inenvisageables.
Passons maintenant à la partie appareils:
Nikon F: bien que plus ancien que les autres appareils présentés jusqu’à maintenant, je ne peux pas faire l’impasse sur cet appareil légendaire. Il fut développé en parallèle du Nikon SP (télémétrique), dont il partage les commandes. Il était le premier reflex à proposer un miroir à retour automatique, et une mesure de la lumière à pleine ouverture, avec les objectifs Nikkor-Auto. L’appareil étant totalement mécanique, il ne nécessite pas de pile pour fonctionner. Comme le Canon F-1, il s’agit d’un appareil évolutif: le prisme de visée, ainsi que les verres, étaient interchangeables. Le prisme de base ne possédait pas de cellule, mais cela fut corrigé avec l’apparition des prismes “Photomic”. Le premier prisme “Photomic” possède une cellule Cds indépendante (qui ne mesure donc pas la lumière à travers l’objectif). Viendront par la suite le “Photomic T” (et Tn) qui proposera la mesure de lumière à travers de l’objectif (ou “TTL”, pour “Through The Lens”), et son évolution le “Photomic FTn” qui lui aussi proposera la mesure TTL, mais centrée sur 60% de l’image. Seront aussi disponibles un viseur poitrine et un viseur sport. La gamme est tout aussi complète que celle que proposera Canon 12 ans plus tard. Sa production durera jusqu’en 1972, faisant ainsi de lui le reflex ayant eu la plus longue période de fabrication. Sa qualité est indéniable: très robuste et bien construit, il sera un partenaire redoutable si vous le trouvez en bon état. Il faudra s’assurer que toutes les fonctions opèrent correctement: s’agissant d’appareils professionnels, ils ont pu être malmenés. Pour un appareil véritablement fonctionnel, il faudra compter au moins 100 euros avec le prisme “Photomic”. Le prix peut monter à 150/200 euros en fonction de l’état et du prisme monté dessus.
Compatibilité:
Pleinement compatible: objectifs Pre-AI, AI, AI-S.
Partiellement compatible: fonctionne à diaphragme réel (pas de mesure à pleine ouverture) avec les objectifs AF, AF-D, AF-S et AF-I, stabilisation non disponible sur les objectifs VR.
Non compatible: objectifs G et AF-P
Nikon F2: première évolution du Nikon F sorti en 1972, c’est le véritable concurrent du Canon F1. Il aura à sa disposition pas moins de cinq prismes différents; le plus évolué, le DP-12, possédait un affichage par diode, le nouveau système de couplage “AI”, et permettait des mesures de lumière pour des poses allant jusqu’à huit secondes. Son obturateur à plan focal horizontal équipé de rideaux en titane lui permet d’attendre le 1/2000s. Comme le Nikon F, et comme le Canon F1, il peut être équipé de nombreux accessoires, vous permettant de tirer au maximum parti de cette superbe mécanique. Il s’agit aussi du dernier Nikon de la gamme “F” à être entièrement mécanique. Comptez environ 100 euros pour un F2 équipé du prisme DP-1, identique au “Photomic FTn” du Nikon F.
Compatibilité:
Pleinement compatible: objectifs Pre-AI, AI, AI-S.
Partiellement compatible: fonctionne à diaphragme réel (pas de mesure à pleine ouverture) avec les objectifs AF, AF-D, AF-S et AF-I, stabilisation non disponible sur les objectifs VR.
Non compatible: objectifs G et AF-P.
Nikon F4: quatrième mouture du Nikon F, sorti en 1988. Le prisme n’est ici plus interchangeable. En plus d’apporter des évolutions majeures comme la vitesse d’obturation allant jusqu'à 1/8000s, et la mise au point automatique, cet appareil possède aujourd’hui un intérêt de taille: il s’agit de l’appareil argentique qui possède la meilleure compatibilité avec les différents objectifs de la marque. En réalité, seuls les objectifs AF-P ne sont pas compatibles. Côté prix, peu de changement: comptez encore une fois autour de 100/150 euros.
Compatibilité:
Pleinement compatible: objectifs AI, AI-S, AF, AF-D, AF-S, AF-I et G
Partiellement compatible: fonctionne uniquement en mode “A” et “M” et à diaphragme réel avec les objectifs Pré-AI. Pas de stabilisation avec les objectifs VR.
Non compatible: objectifs AF-P.
Nikon FM: sorti en 1977, il s’agit d’un appareil dont l’obturateur fonctionne de manière totalement mécanique: la pile ne sert qu’à faire fonctionner la cellule. Seul défaut de ce point: pas de mode d’exposition à priorité ouverture, seulement un fonctionnement manuel, comme le Fujica ST801. C’est un appareil compact, fiable, qui conserve l’une des spécificités des Nikon F: les verres dépolis interchangeables. Il existe deux évolutions à cet appareil, le FM2 et le FM3a, mais dont les tarifs sont nettement plus élevés. Pour le Nikon FM, il faudra compter autour de 50/60 euros pour un boîtier en bon état. A titre d’information, le FM2 se trouve plutôt autour des 150 euros, et le FM3a, qui est un appareil récent (fabriqué de 2001 à 2006), se trouve lui plutôt autour de 300/400 euros. (compte tenu de sa “jeunesse”, il faut prendre en compte le fait que beaucoup seront encore en excellent état)
Compatibilité:
Pleinement compatible: objectifs AI, AI-S, AF, AF-D, AF-S et AF-I.
Partiellement compatible: fonctionne à diaphragme réel (pas de mesure à pleine ouverture) avec les objectifs Pré-AI, stabilisation non disponible sur les objectifs VR.
Non compatible: objectifs G et AF-P.
Nikon FE2: sorti en 1983, il est le deuxième représentant de la gamme FE, pendant électronique des reflex Nikon de gamme non professionnelle. (à l’opposé donc des FM, gamme mécanique) On pourrait le comparer à un FM2 (leurs obturateurs atteignent le 1/4000s), mais avec un mode d’exposition à priorité ouverture en plus. Il possède en plus une position “M250”, lui permettant de déclencher mécaniquement (sans pile) au 1/250s. Un autre très bon choix chez Nikon, pour un tarif plus accessible que le FM2: vous pourrez en trouver un pour environ 80/90 euros.
Compatibilité:
Pleinement compatible: objectifs AI, AI-S, AF, AF-D, AF-S et AF-I.
Non compatible: objectifs Pré-AI, G et AF-P.
Nikon F100: sorti en 1999, il s’agit d’un appareil semi-professionnel dérivé du Nikon F5, appareil phare de l’époque. Son design se rapproche beaucoup de celui des reflex numériques récents, tout comme sa construction: capot en alliage de magnésium, joints toriques contre l’humidité et la poussière… On est face à un appareil très bien conçu, et résolument moderne. Cette génération d’appareil bénéficie bien entendu de l’autofocus, de plusieurs modes d’exposition (“A” pour priorité ouverture, “S” pour priorité vitesse, “M” pour manuel et “P” pour program), d’un obturateur atteignant le 1/8000s, et d’une mesure de lumière particulièrement avancée. Dans l’idée, il est comparable aux reflex experts tels que le Canon 3 ou 33. Ce peut être un très bon choix si vous possédez déjà un reflex numérique avec une petite collection d’optiques modernes. Son prix le rend en plus très attractif: il se trouve entre 80 et 120 euros, ce qui est très intéressant pour un appareil de cette qualité.
Compatibilité:
Pleinement compatible: objectifs AF, AF-D, AF-S, AF-I, VR et G.
Partiellement compatible: fonctionne uniquement en mode “A” et “M”, sans mesure matricielle, avec les objectifs AI et AI-S.
Non compatible: objectifs Pré-AI.
Passons maintenant à la partie objectif. Compte tenu du grand nombre de petites variations de la monture, il existe beaucoup d’objectifs Nikon. Le plus souvent, il s’agit des mêmes objectifs (entendez par là “mêmes formules optiques”, à peu de chose près) modifiés pour convenir à chaque nouveau standard de monture. (AI, AF…) Si les objectifs les plus récents sont évidemment, en règle générale, les plus performants, ils sont aussi beaucoup plus chers. Leurs versions précédentes, Pré-AI comme AI, réservent d’excellentes surprises, pour des prix plus accessibles. Le plus important sera avant tout de choisir les objectifs pleinement compatibles avec votre appareil.
Nikkor 50mm f/1.8 AF-D: à l’instar du Canon EF 50mm f/1.8 ( qui lui ne possède pas de bague de diaphragme), il s’agit d’un objectif moderne, très performant, et peu cher: autour de 50/60 euros d’occasion, et un peu plus de 100 euros neuf. Préférez la version AF-D à la version AF-G: la version G ne possède pas de bague de diaphragme.
Nikkor-O 35mm f/2.0 AI: un 35mm performant, aussi disponible en Pré-AI. Trouvable pour une soixantaine d’euros. La version AF-D se trouve elle d’occasion pour une somme plus élevée, de l’ordre de 150 euros.
Nikkor 105mm f/2.5 AI: une superbe optique pour les portraits, très appréciée. On peut la trouver pour environ 50/60 euros. Sa version Pré-AI est aussi trouvable à petit prix.
Nikkor 85mm f/1.8 AI: une autre belle optique à portrait. Trouvable pour environ 100/120 euros. La version AF est logiquement un peu plus chère, entre 150 et 200 euros d’occasion.
La liste est longue, et comme chez Canon, la qualité est de toute façon présente. Il serait peu utile d’en faire une liste plus détaillée: pour résumer, vous retrouverez les classiques 24/28/35/50mm à des prix très intéressants en versions Pré-AI/AI (généralement moins de 100 euros), et plus élevés en version AF. Pour les focales supérieures, on retrouve la même logique que chez beaucoup d’autres fabricants:
les 85mm seront chers (à l’exception du 85/1.8 vu plus haut): le mythique Nikkor 85mm f1.4 AIS se trouve autour de 350/400 euros, et la version AF-D pour environ 600 euros d’occasion.
Les 135/200mm sont plus abordables.
Les focales supérieures à 200mm seront en règle générale chères, car il faudra viser les gammes professionnelles. Ce sera aussi le cas de beaucoup de zooms, où la qualité devra se payer.
Comme pour la monture EOS, vous aurez accès à des objectifs spécifiques parmi les optiques modernes, comme les objectifs motorisés ou “tilt-shift”.
Les objectifs Voigtlander/Tamron/Sigma/Zeiss existants en monture EF existent généralement aussi en monture Nikon. Il peuvent parfois constituer de bonnes alternatives par rapport à l’achat d’un objectif AF neuf.
Il existe aussi une alternative russe, l’Helios 81 50mm f/2: c’est une optique assez identique au fameux Helios 44, disponible en monture M42. Il se caractérise pour son flou tournant, difficile à obtenir autrement dans cette monture. Son prix, comme la majorité des optiques russes, est très doux: comptez entre 30 et 50 euros environ.
Une différence en revanche avec la monture EOS: il ne sera pas possible de monter les optiques M42 via une bague sans lentille sur les reflex Nikon. De part leur registre très élevé, il sera nécessaire d’utiliser une bague équipé d’une lentille (détériorant la qualité des photos) pour conserver la mise au point à l’infini.
Comme Canon, Nikon est un choix qualitatif qui ne vous décevra pas. Plus complexe à appréhender que d’autres marques, et un petit peu plus chère, elle reste cependant une valeur sûre.
Pour pousser vos recherches plus loin, voici quelques liens très complets:
http://www.kenrockwell.com/nikon/nikortek.htm#af
http://www.kenrockwell.com/nikon/compatibility-lens.htm
4/ PENTAX K:
En 1975, Asahi Pentax se détourne de la monture M42, et lance sa propre monture à baïonnette: la monture K. Plus exactement, elle est conçue à partir de la monture du Rectaflex, dont le brevet fut racheté par Asahi et Nikon lors de la faillite de la marque. En conséquence, la monture K d’origine est presque identique à la monture Nikon F, si ce n’est que le sens de montage est inversé.
La monture K existe encore aujourd’hui, mais elle n’est plus totalement identique à celle d’origine: au fil des années, un peu à la manière de Nikon, la monture va se moderniser pour ajouter des fonctionnalités, telle que l’autofocus. Les objectifs modernes ne seront donc pas compatibles avec les premiers appareils utilisant cette monture. Il y a comme chez Nikon de nombreuses subtilités, mais cette fois, je vais principalement me concentrer sur la première version de la monture K, et à ses premiers représentants, encore très appréciés aujourd’hui. Si vous souhaitez vous renseigner plus sur les compatibilités intergénérationnelles, vous pouvez vous référer à ce tableau:
http://www.mosphotos.com/PentaxLensCompatibility.html
Je vais donc m’intéresser principalement aux appareils sortis entre 1975 et 1981, date d’apparition de la monture Kf, intégrant l’autofocus.
Pentax K1000: autrefois considéré comme l’entrée de gamme des appareils à monture K, il s’agit d’un SP1000 (autre appareil Pentax, en monture M42) dont la baïonnette a été changée. C’est un appareil très simple et épuré: pas de retardateur, pas de bouton de test de profondeur de champ, pas de synchro-flash, et une sensibilité de la cellule limitée à 1600 iso. Il intègre tout de même la mesure à pleine ouverture avec les objectifs SMC Takumar. Si vous cherchez un appareil très simple, le K1000 est un bon candidat. On le trouve pour environ 15/20 euros, parfois équipé du SMC Takumar 50mm f/2.0.
Pentax MX: sorti à la même époque que le K1000, cet appareil se classe plutôt dans la gamme semi-professionnelle. Il fut très apprécié à l’époque pour sa compacité, sa cellule très précise, son affichage de la cellule par diode dans le viseur, lui même lumineux et riche en information. Il possède en outre un système de chargement rapide du film. Les réglages sont manuels, mais il bénéficie comme le K1000 de la mesure à pleine ouverture avec les objectifs SMC Takumar. Il est possible de se le procurer, équipé du SMC Takumar 50mm f/1.7, pour 30 à 50 euros. Une excellente affaire!
Pentax LX: sorti en 1980, le LX est l’appareil conçu par Pentax pour concurrencer le Nikon F3. Nous sommes donc en présence d’un appareil professionnel typique de son époque, avec tous les raffinements que cela entraîne: prisme et viseur interchangeables, un obturateur électromécanique montant au 1/2000s, un viseur lumineux avec affichage par diode… Bref, tout ce qu’on pouvait attendre d’un véritable appareil professionnel. Même s’il y a moins de prismes différents disponibles que chez Nikon ou Canon, il n’en reste pas moins un excellent appareil, fonctionnant soit en manuel (assisté par la cellule), soit en mode priorité ouverture. Son prix est assez élevé: comptez entre 150 et 200 euros pour le boîtier seul, parfaitement fonctionnel.
Pentax ME Super: très prisé au début des années 80, cet appareil est particulièrement pratique: fonctionnant en manuel ou en priorité ouverture, il dispose d’un viseur extrêmement clair, avec un grossissement plus important que beaucoup de reflex numérique moderne. Mais son petit plus à lui, c’est sa taille: il s’agit sans doute de l’un des plus petits reflex existant, et l’un des plus légers, avec seulement 445gr. C’est un véritable point fort si vous cherchez un appareil à transporter partout! On le trouve aujourd’hui pour une trentaine d’euros, le plus souvent équipé du SMC Takumar 50mm f/1.7, ce qui en fait une très bonne affaire.
Chinon Memotron CE-4: après le CE-3 présenté avec les appareils à monture M42, voici son successeur en monture K, le CE-4. C’est un appareil classique, bien construit, et qui propose une petite subtilité absente des autres appareils: en mode manuel, l’affichage à diode du viseur affiche simultanément la vitesse choisie, et celle préconisée par la cellule. Cette dernière clignote tant que l’exposition n’est pas juste. Cela s’avère plus pratique et intuitif qu’un simple affichage par diode de couleur. Pour le reste, rien de particulier: il est tout à fait comparable à bon nombre d’appareils de la même époque. Son prix en fait un candidat sérieux: à peine une vingtaine d’euros, accompagné de son Auto-Chinon 50mm f/1.9.
Pour ce qui est des objectifs, peu de changement par rapport à la présentation des Takumars que j’ai faite avec la monture M42: les objectifs sont globalement identiques, seule change la monture. A la sortie de la monture K, les optiques proposées étaient:
SMC Takumar 50mm f/2.0: version la plus simple, vendue avec le K1000. Plus compact que les autres 50mm. (environ 10/15 euros)
SMC Takumar 50mm f/1.7: 50mm standard, vendu avec le MX et le ME Super. (environ 25 euros)
SMC Takumar 50mm f/1.4: le plus lumineux, plutôt vendu avec le LX. (environ 50 euros)
SMC Takumar 40mm f/2.8 “pancake”: superbe objectif très fin, parfait en complément du ME Super, pour pouvoir glisser son reflex dans sa poche! (environ 60 euros)
Suivront ensuite les autres classiques Takumar: 28mm f/2.8, 35mm f/3.5, 85mm f/1.8, 105mm f/2.8… Hormis le 85mm qui atteint des sommes élevées (autour de 300 euros), ces objectifs sont tous bon marchés. (moins de 70/80 euros)
Les objectifs Takumar, Super-Takumar, et SMC Takumar en monture M42 sont aussi utilisables, via une bague d’adaptation M42 vers K. Naturellement, la mesure et la visée se font à diaphragme réel. Mais cela peut être un bon moyen de varier ses objectifs!
Comme je le disais au départ, cette monture a évoluée jusqu’à devenir la monture K actuelle, utilisée sur les excellents reflex numériques Pentax. Ainsi n’hésitez pas à approfondir et à vous renseigner sur les appareils fonctionnant avec la monture Kf, ou avec les suivantes: les années 80 et 90 ont sans aucun doute réservé de bonnes surprises! Je me suis concentré sur les appareils des années 70 car ils sont unanimement reconnus pour leur qualité, leur solidité, et leur fiabilité.
5/ MINOLTA:
L’histoire de Minolta commence dès 1929, avec la création du Nifcalette, un folding moyen-format utilisant des films au format 127. Suivront ensuite les reflex bi-objectif, des compacts, des télémétriques, et l’arrivée en 1958 du Minolta SR-2, premier reflex mono-objectif de la marque. Cette marque restera active jusqu’au début des années 2000, où elle fusionnera avec Konica, sous le nom “Konica-Minolta”. En 2006, elle cessera son activité de création d’appareils photo, qui sera tout de même reprise par Sony Alpha.
Nous sommes maintenant habitués: la monture originale a subit, avec le temps, des petits changements. Vous trouverez principalement deux “versions”: les MC et les MD. Rien de très complexe ici: la baïonnette est identique, la version MD dispose simplement d’options supplémentaires pour certains appareils. Pour chaque appareil, je préciserai quelle version de la monture il est préférable d’utiliser.
Minolta SRT 303: sorti en 1973, cet appareil est l’aboutissement de la gamme SRT, faisant de lui l’un des meilleurs appareils mécaniques jamais construit. Son viseur est lumineux, et riche en information: l’ouverture et la vitesse choisie s’affichent, permettant de faire ses réglages sans enlever son oeil du viseur. Comme tout appareil mécanique, la pile (ici une pile au mercure de 1.35V) n’est présente que pour faire fonctionner la cellule. Et bien entendu, pas de mode priorité ouverture ou vitesse, la cellule vous guide dans vos réglages, mais ceux-ci sont tous à faire manuellement. Les premières versions du SRT 303 possèdent même en levier de relevage manuel du miroir, véritable point fort pour qui veut faire de la macro. Si on devait lui trouver un petit point négatif, ce serait sa taille et son poids, très légèrement supérieurs à la moyenne. Fait amusant concernant le prix de cet appareil: si vous recherchez “Minolta SRT 303” sur ebay.com (c’est là que vous aurez le plus de choix, par rapport à ebay.fr), les prix seront élevés: il faudra compter au moins 100 à 150 euros pour un boîtier fonctionnel. En revanche, si vous cherchez “Minolta SRT Super”, qui est le nom de cet appareil sur le marché asiatique, vous pourrez le trouver en très bon état pour à peine 50 euros! Ces deux appareils sont pourtant strictement identiques.
Compatibilité:
Toutes les optiques, MC comme MD, fonctionnent parfaitement.
Minolta SRT 101: prédécesseur du SRT 303, il reste un excellent boîtier mécanique, malgré ses quelques manques: pas d’affichage de l’ouverture dans le viseur (uniquement la vitesse), et surtout, pas de stigmomètre pour la mise au point: vous n’aurez que la couronne de microprismes pour vous aider. Si cela ne vous dérange pas, vous ferez un très bon choix! Question prix, c’est une excellente surprise: on commence à les trouver aux alentours de 15 euros!
Compatibilité:
Toutes les optiques, MC comme MD, fonctionnent parfaitement.
Minolta XD 7: à sa sortie, en 1977, cet appareil est une petite révolution en soit! En plus de posséder un obturateur précis au centième de seconde près, il possède deux vitesses entièrement mécaniques, en cas de panne de la pile: le 1/100s, et le pose “B”. C’est le premier appareil Minolta a adopter la cellule au Silicium, plus précise que la cellule CdS. En plus de cela, le système de mesure est unique, et particulièrement redoutable de précision: le mesure exacte s’effectue après que le diaphragme se soit fermé, mais avant que l’obturateur ne s’ouvre. Ce laps de temps infime correspond sans aucun doute au moment où la mesure sera la plus juste! Il sera aussi le tout premier reflex multi-mode: vous aurez accès au mode manuel, ainsi qu’aux modes priorité vitesse ET priorité ouverture. La priorité vitesse ne fonctionne qu’avec les objectifs à monture MD sortis pour l’occasion. Ce boîtier est en plus de cela très bien construit, et assez compact, à tel point que Leica s’en servira de base pour tous ses reflex, du R4 au R7. Cerise sur le gâteau: le verre de visée est d’un tout nouveau type: les “Acute-mate”, reconnus pour être les verres les plus lumineux jamais conçus. Que dire de plus? C’est une véritable perle. Et son prix? Vous pourrez l’acquérir pour 50/70 euros!
Compatibilité:
Toutes les optiques, MC comme MD, fonctionnent parfaitement. Une précision s’impose cependant:
Pour pouvoir utiliser le mode priorité vitesse (en plus des autres modes), optez pour les MD.
Si le mode priorité ouverture vous suffit, vous pouvez utiliser les MC.
Minolta X-700: sorti en 1981, cet appareil propose, en plus des classiques modes manuel et priorité ouverture, un mode tout automatique, ici appelé “MPS” pour “Minolta Program System”. Pratique pour les utilisateurs qui veulent parfois avoir la possibilité de se concentrer uniquement sur le cadrage sans réfléchir aux réglages! Pour le reste, c’est un appareil classique de sa génération: retardateur, mémorisation d’exposition, indicateur de l’avancement du film… Il est aussi motorisable, pour atteindre une fréquence de trois images par seconde. Comptez environ 40 euros pour ce boîtier au design très 80’s.
Compatibilité:
Toutes les optiques, MC comme MD, fonctionnent parfaitement. Une précision s’impose cependant:
Pour pouvoir utiliser le mode “MPS” (en plus des autres modes), optez pour les MD.
Si le mode priorité ouverture vous suffit, vous pouvez utiliser les MC.
Au niveau des objectifs, Minolta n’a aucunement à rougir face à ses concurrents: n’oublions pas leurs superbes optiques pour télémétriques, qui ont clairement su s’imposer face à des marques aussi prestigieuses que Zeiss ou Leica. Comme pour les optiques Canon FD, les objectifs pour reflex Minolta ont un très bon rapport qualité prix. En voici quelques représentants:
Minolta MC Rokkor/MD 50mm f/1.7: 50mm standard, très bonnes performances. (environ 25 euros)
Minolta MC Rokkor-X/MD 50mm f/1.4: 50mm plus lumineux, comme toujours très bon. (environ 60 euros)
Minolta MC Rokkor/MD 50mm f/2.0: 50mm un peu moins lumineux mais très compact. Souvent délaissé malgré ses excellentes performances. (environ 20 euros)
Minolta MC Rokkor 28mm f/2.5: très bon grand angle, plus lumineux que la moyenne. (environ 40/50 euros)
Minolta MD 35mm f/1.8: 35mm lumineux, très apprécié. (environ 80 euros)
Minolta MD 20mm f/2.8: très grand angle performant. (environ 100/120 euros)
Minolta MC Rokkor-X 85mm f/1.7: optique à portrait de très bonne facture. (environ 150 euros)
Minolta MC Tele-Rokkor 135mm f/2.8: optique très appréciée pour son “bokeh” extrèmement doux. (environ 30/40 euros)
A cela s’ajoute une série d’objectifs Macro, des zooms, deux téléobjectifs à miroir… La gamme est très complète. Certains objectifs, comme le légendaire Minolta MC Rokkor 58mm f/1.2, sont nettement plus onéreux: il faudra compter au moins 300 euros pour cette optique. Il en sera de même pour les téléobjectifs les plus lumineux, comme le 100mm f/2.0, et le 135mm f/2.0, ou les optiques les plus rares, comme le 250mm f/5.6 à miroir.
Pour les amateurs de macrophotographie, au delà de proposer comme toutes les autres marques quelques objectifs macros, Minolta va plus loin en proposant plusieurs objectifs “Auto-bellows”. Comprenez par là que ce sont des objectifs équipés d’un soufflet extensible, et d’un rail de mise au point macro! Il est certes possible d’acheter des soufflets macro à part pour beaucoup de monture, mais Minolta se démarque ici en proposant ces optiques particulières, qui l’intègrent directement. Elles ne sont malheureusement pas particulièrement simples à trouver, ni vraiment bon marché. Les plus répandues, à savoir le Minolta Auto-Bellows Rokkor 100mm f/4.0 et le Minolta Auto-Bellows Rokkor 50mm f/3.5 se trouvent généralement aux alentours de 200/250 euros. Assurez vous bien sur que le soufflet est toujours hermétique.
On trouve aussi de nombreuses optiques MC/MD provenant d’autres fabricants: Vivitar, Soligor, Porst… Ces noms ne nous sont pas inconnus, ils produisent aussi des optiques pour les monture M42, Canon FD, et autres. On retrouve beaucoup d’équivalents aux objectifs Minolta, ainsi que quelques “nouveautés”, comme le Porst 135mm f/1.8 déjà vu en monture Canon FD.
A l’instar de Canon avec sa monture FD, Minolta propose donc ici un ensemble complet, d’excellente qualité, et dont le prix en occasion aujourd’hui reste très accessible. Avec ses très bons appareils, et ses superbes optiques, on ne peut pas faire de fausse route en choisissant Minolta!
6/ OLYMPUS:
Autre fabricant historique Japonais, Olympus proposa lui aussi un système reflex complet: le système OM. Ce nom est encore utilisé aujourd’hui, pour les appareils numériques micro 4/3 de la marque, les OM-D, qui reprennent d’ailleurs plusieurs éléments de design des OM originaux.  
Le premier représentant de la gamme OM est l’OM-1, sorti en 1972. Viendront ensuite plusieurs modèles, professionnels comme amateurs, jusqu’aux années 90 où Olympus cessera de produire des reflex.
Olympus OM-1: en sortant cet appareil, Olympus prend le contrepied des autres fabricants, en proposant un appareil reflex professionnel petit et léger, dont le gabarit se rapproche des télémétriques. Il s’agit d’un appareil manuel, équipé d’une cellule CdS avec affichage via aiguille dans le viseur. L’une des spécificités des Olympus OM réside dans le placement de la bague de sélection de la vitesse d’obturation: habituellement située sur le capot, elle est ici située autour de la monture. Ce placement s’avère bien plus pratique quand on veut régler l’appareil tout en gardant l’oeil dans le viseur: la main droite maintient l’appareil, quand la main gauche règle la vitesse et l’ouverture. Il possède aussi un système de relevage manuel du miroir, pratique pour la macro et l’astrophotographie. Plusieurs verres dépolis sont disponibles, mais le prisme lui reste fixe. Un point à surveiller à l’achat: les mousses présentes dans le prisme ont une fâcheuse tendance à se désagréger, et à venir polluer la visée. Il faudra veiller à ce que ces mousses ne soient pas trop abîmées, car elles ne sont pas simples à changer, et qu’un nettoyage nécessitera de démonter le capot. Pour un appareil en très bon état, comptez autour de 60/70 euros.
Olympus OM-2: successeur de l’OM-1, il s’agit cette fois d’un appareil fonctionnant en mode priorité ouverture. (et manuel) Autre nouveauté: il s’agit du premier appareil reflex (nous sommes en 1975) à proposer une mesure de la lumière effectuée au niveau du film, pour une précision optimale. Il conserve le petit gabarit de son grand frère, mais ne dispose plus du relevage manuel du miroir. Il s’agit d’un véritable appareil professionnel, mais qui ne connaîtra jamais le succès de ses concurrents Canon et Nikon. Il fut boudé par certains pro notamment du fait de sa petite taille et de son faible poids: cela devait donner un aspect trop “amateur”. Une belle erreur! Côté prix, on reste dans la même fourchette que l’OM-1: environ 70 euros pour un bel exemplaire. (pensez ici aussi à surveiller l’état des mousses dans le viseur)
Olympus OM-40 Program: dernier né de la gamme amateur, il propose tout de même des fonctions habituellement réservées aux appareils professionnels: une ébauche de mesure matricielle, et le relevage manuel du miroir. Il est doté d’un mode manuel, d’un mode priorité ouverture, ainsi que d’un mode Program, tout automatique. Son design est un peu plus “moderne” que celui des précédents appareils, très années 80. (il est sorti en 1985) On le trouve aussi sous le nom OM-PC, pour un prix attractif: autour de 40 euros.
Les objectifs Olympus portent tous la dénomination “Zuiko”. Comme pour tous les autres fabricants Japonais que nous avons vus jusque là, il s’agit d’objectifs de qualité, offrant des résultats excellents. Le choix est important, allant du fisheye 8mm au super téléobjectif 1000mm. (tout comme la monture Canon FD) Faisons un petit tour d’horizon des plus intéressants:
Olympus Zuiko 50mm f/1.8: 50mm standard, un classique indémodable. (environ 20/25 euros)
Olympus Zuiko 50mm f/1.4: 50mm plus lumineux. (environ 60/70 euros)
Olympus Zuiko Auto-Macro 50mm f/3.5: un 50mm macro. (environ 30 euros, ce qui est étonnamment abordable pour un objectif macro)
Olympus Zuiko Auto-W 28mm f/2.8: un grand angle classique, toujours efficace. (environ 40/50 euros)
Olympus Zuiko Auto-W 35mm f/2.8: un autre grand angle classique. (environ 50 euros)  
Olympus Zuiko 35mm f/2.8 Shift: un 35mm “tilt-shift” plutôt abordable, c’est rare! (environ 200 euros)
Olympus Zuiko Auto-T 85mm f/2.0: le téléobjectif à portrait. (environ 200 euros)
Olympus Zuiko Auto-T 100mm f/2.8: autre téléobjectif à portrait, plus abordable. (environ 70/80 euros)
Olympus Zuiko Auto-T 135mm f/2.8: un téléobjectif un peu plus long, toujours plutôt lumineux. (environ 40 euros)
Il existe d’autres très belles optiques, comme le 55mm f/1.2, ou le 40mm f/2.0, mais ils sont bien plus chers. (autour de 300 euros, voir plus)
Vous remarquerez parfois que certains objectifs seront disponibles en deux versions, l’une étant estampillée MC: ce sigle signifie “multicoated”, attestant la présence d’un traitement multicouche.
Ce qui va démarquer Olympus des autres fabricants, c’est finalement la petite taille de ses appareils, ainsi que le placement particulier de la bague de réglage de la vitesse d’obturation. Si c’est éléments sont important pour vous, foncez, vous ne serez pas déçus.
Pour plus d’informations que le système Olympus OM, vous pouvez consulter ce site, très complet:
https://esif.world-traveller.org/om-sif.htm
A titre d’information, Olympus proposa un second système reflex, dans le courant des années 60: le système PEN. Comprenant plusieurs appareils, une myriade d’objectifs et de nombreux accessoires, ce système est unique en son genre: il s’agit du seul système reflex demi-format. Les photos prises avec ne mesurent pas 24x36mm, mais 18x24mm. Sur un film classique, il est donc possible de prendre non pas 36 photos, mais 72! Conçu comme un système économique, il peut aujourd’hui être un peu compliqué de trouver les différents objectifs. Sans rentrer dans le détail, voici les boîtiers et objectifs principaux, que je vous laisserai le soin de rechercher si le cœur vous en dit:
Olympus Pen F (environ 50/60 euros)
Olympus Pen Ft (version chrome autour de 50/80 euros, version noire atteignant 300 à 400 euros)
Olympus E.Zuiko 38mm f/1.8 (environ 50/60 euros)
Olympus E.Zuiko 40mm f/1.4 (environ 80 euros)
Olympus E.Zuiko 25mm f/4.0 (semble plus rare, se trouve autour de 150/200 euros)
Olympus E.Zuiko Auto-T 100mm f/3.5 (environ 30/40 euros)
Ne possédant pas de prisme, la visée est moins claire que sur un reflex classique. Compte tenu de leur époque de fabrication, et du placement tarifaire visé, ces appareils ne sont pas non plus très généreux en fonctionnalités: le Pen F ne dispose pas de cellule, et celle du Pen Ft n’est pas couplée. (il faudra lire la mesure dans le viseur et reporter les réglages sur l’objectif) Mais si on met ces détails de côté, on peut prendre du plaisir à utiliser ces tout petits appareils, qui rentrent réellement dans la poche, et qui permettent de faire des économies de film! (Contre une petite perte en “résolution”, la taille du négatif étant divisée par deux)
7/ ET LE RESTE?
Avec ces sept montures, j’ai couvert ce que vous trouverez le plus couramment. Il existe cependant d’autres montures, un peu moins connues ou répandues que ces grands classiques, qui méritent que l’on s’y intéresse. Certaines sont parfois plus luxueuses, et donc moins abordables.
Voici un petit tour d’horizon de ces autres montures, moins détaillée, mais qui vous donnera les premières bases de recherches:
FUJICA X:
Cette monture, à la manière de la monture K chez Pentax, prend le relais de la monture M42 chez Fujica. (à ne pas confondre avec la monture Fujifilm-X, qui est la monture actuelle de la marque, et qui n’a rien à voir) La qualité des objectifs est toujours là, tout comme celle des appareils.
Les appareils sortis sous cette monture ne sont pas très nombreux, et ciblent une clientèle amateur à experte. Les plus aboutis sont:
Fujica AX5: appareil le plus abouti de la gamme AX, sorti en 1979. Comparable au Canon A-1. On le trouve pour environ 50 euros, avec optique.
Fuji STX-2: appareil mécanique très simple, proche du Fujica ST801. Comptez autour de 40 euros avec optique.
Les objectifs Fujinon EBC sont toujours de la partie, toujours aussi bons. Ils ne sont pas très répandus, et peuvent atteindre des prix assez élevés, quand on sort des classiques 28/35/50mm.
La monture disparaîtra en 1985, avec l’apparition de l’autofocus.
IHAGEE:
La monture Ihagee est celle utilisée sur les appareils Est-Allemands de marque EXA et Exakta. C’est ce fabricants qui sera à l’origine du tout premier véritable reflex direct, le Kine Exakta en 1936. Viendront ensuite plusieurs appareils, très appréciés en leur temps, pendant les années 50/60. Intégré dans le “Kombinat” (regroupement de fabricants divers sous une seule marque) Pentacon en 1951, leur propre production s'interrompt en 1969, mais sera maintenue par Pentacon jusqu’en 1987. Les plus appréciés, et sans aucun doute les plus beaux reflex de leur gamme sont les Exakta Varex:
Exakta Varex IIa/IIb: apparu en 1950, ils constituent pour l’époque le système reflex le plus complet. Doté d’un viseur interchangeable (viseur poitrine ou viseur redressé), et de la visée à pleine ouverture avec certaines optiques dotées d’un diaphragme semi-automatique, il était clairement en avance sur son temps. En revanche, pas de cellule. (plutôt normal pour l’époque) Pour un appareil en bon état, comptez autour de 90/100 euros. Pour le design, préférez le IIa, nettement plus beau. (le nom de la marque sur le IIb est franchement disgracieux)
L’un des intérêts de cette monture réside dans ses objectifs: ce sont des Carl Zeiss. Dans cette monture, la plupart sont tout à fait accessibles, ne dépassant pas la barre des 80 euros.
LEICA R:
En plus de ses appareils télémétriques, Leica a aussi produit plusieurs appareils reflex. Débutant avec le Leicaflex en 1964, la gamme évolua vers les Leica R. Plusieurs appareils sortiront sous ce nom entre 1976 (avec le Leica R3) et 2007. (avec l’arrêt de la production du R9, dernier né de la gamme)
Si les premiers appareils (R3/R4/R4-s/R4-s2/R5) sont trouvables à des tarifs très raisonnables (entre 50 et 150 euros), les suivants sont eux nettement plus chers: comptez 250 euros pour le tout mécanique Leica R6, ou 300/400 euros pour un R8.
Nous sommes en présence de véritables Leica: ce sont de très bons appareils, haut de gamme, mais inévitablement chers. Mais le principal “soucis”, comme pour leurs télémétriques, ne vient pas réellement du prix des boîtiers: ce sont clairement les objectifs qui plombent la note. Quand on voit qu’un simple multiplicateur de focale coûte déjà autour de 80 euros… L’objectif le moins cher, le Summicron-R 50mm f/2.0 (première version), se trouve rarement sous la barre des 150/200 euros. Et il s’agit d’un simple 50mm, proche de ce qu’on trouve chez les autres fabricants pour 30 à 50 euros. Les objectifs plus exotiques comme les grands angles, ou les téléobjectifs, peuvent eux monter bien plus haut, comme le Summilux-R 80mm f/1.4 qui se trouvent pour la coquette somme de 1500 euros.
Leica restera toujours Leica. Quelque soit le type d’appareil, les prix sont bien au dessus des autres fabricants. Certains diront que c’est justifié, d’autres non. Je penche personnellement plutôt pour le “non”: si je ne nie absolument pas la très grande qualité de leur matériel, je trouve la différence de prix vraiment démesurée.
CONTAX C/Y:
A partir de 1975, la marque Contax reprend vie sous la forme d’une longue série d’appareils reflex de grande qualité, mais fabriqués cette fois par Yashica/Kyocera au Japon. Ils utilisent une nouvelle monture, la monture C/Y. (pour Contax/Yashica) Les objectifs disponibles dans cette monture sont soit des objectifs Carl Zeiss, soit des équivalents Yashica, souvent moins chers sur le marché de l’occasion. Parmi tous leurs appareils, en voici quelques uns souvent considérés comme étant les plus intéressants:
Contax RTS: premier représentant de la gamme, il s’agit d’un appareil professionnel, à viseur fixe. Au programme: priorité ouverture, relevage du miroir, 1/2000s, design exécuté par Porsche… Un superbe appareil, que l’on trouve aux alentours de 100 euros.
Contax 139Q: la particularité de cet appareil est d’utiliser le quartz dans le mécanisme de son obturateur, lui conférant une précision exemplaire. Sa taille est aussi plutôt réduite, faisant de lui un des plus petits reflex de sa génération. On le trouve autour de 80/90 euros.
Contax AX: appareil véritablement innovant, qui permet d’utiliser l’autofocus avec des objectifs à focus manuel! Pour réaliser ce miracle, cet appareil fait appel à un ingénieux système: plutôt que de faire la mise au point en tournant la bague de l’objectif, elle se fait ici par déplacement du plan du film. Il offre aussi les modes priorité ouverture, priorité vitesse, et program, en plus du mode manuel. Il faudra débourser un peu plus pour ce modèle: comptez 150 à 200 euros.
Contax Aria: cet appareil, sorti en 1998, est un appareil très moderne: plusieurs type de mesure de lumière, modes personnalisables, verres de visée interchangeables… On retrouve ce qui faisait aussi la force des appareils tels que le Canon EOS 1n, ou EOS 3/33. Il s’agit d’un boîtier extrêmement apprécié. Son prix s’en ressent: il faudra compter en moyenne 250 euros pour un bel exemplaire.
Pour les objectifs, comme je le disais plus haut, vous aurez accès aux optiques Carl Zeiss, et aux optiques Yashica. Ne snobez pas les optiques Yashica sous prétexte que ce nom est moins prestigieux: elles sont très bonnes, et moins onéreuses que les Zeiss. Vous pourrez aussi trouver des optiques de la marque Vivitar, généralement très abordables.
Les objectifs Yashica (Yashica ML) se trouvent pour un prix identique à la plupart des montures: entre 15 et 100 euros pour la majorité des objectifs.
Les objectifs Zeiss sont eux nettement au dessus: les moins chers (Contax Planar T* 50mm f/1.7) tourneront autour de 100/150 euros, les autres pourront facilement monter dans les 300/400 euros.
Une très belle marque, synonyme de qualité, qui mérite sérieusement qu’on s’y intéresse.
J’en oublie encore: je pourrais aussi parler des quelques reflex de marque Kodak, ou encore des Konica Autoreflex et leurs optiques Hexanon AR. Mais comme je l’avais dit au tout début de mes articles, je ne pourrais pas tout citer. Je prends le parti de ne m’attarder que sur ce qui me semble le plus intéressant. Mais je pense pouvoir dire qu’avec tout ça, vous avez largement de quoi vous satisfaire!
9/ EN RESUME:
Comme pour les appareils télémétriques, une petite synthèse s’impose, pour vous aider à choisir la monture qui pourrait vous correspondre le mieux:
Vous avez envie de pouvoir essayer de nombreux objectifs provenant de nombreuses marques, ainsi que d’utiliser facilement ces objectifs sur votre reflex numérique / micro 4/3, et ce pour un prix généralement très bas (mais qui tend tout de même à augmenter avec les années): optez pour la monture M42.
Vous souhaitez au contraire vous restreindre à un système plus fermé, plus simple à appréhender, mais à la qualité reconnue, toujours pour un budget serré: optez pour les monture Canon FD, Olympus OM, Minolta MC/MD, Pentax K, ou Contax C/Y.
Vous êtes dans le même état d’esprit que précédemment, avec un budget un petit peu moins serré, et passer un peu plus de temps à chercher ne vous fais pas peur: vous pouvez en plus opter pour la monture Fujica X, ou la monture Nikon F dans ses différentes itérations.
Vous voulez des appareils modernes, utilisant des objectifs pleinement compatibles avec votre reflex numérique Canon ou Nikon: optez pour la monture Canon EOS, ou pour les appareils en monture Nikon F les plus récents (Nikon F4/F100).
Vous voulez vous frotter à des appareils plus anciens, plus épurés, et vous chérissez le design des années 40/50: optez pour la monture Ihagee.
Vous ne jurez que par la qualité Leica, et votre budget est plus que conséquent: optez pour la monture Leica R.
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benoittranchet-guide · 7 years ago
Text
Les reflex, ou SLR / Partie 01
Il s’agit du dernier type d’appareil dont je traiterai, pour ce qui est du format 35mm.
La toute première apparition du principe de visée reflex dans l’Histoire date de 1676, par l’usage d’un miroir dans une “camera obscura”. Puis en 1685, Johann Zahn développa la tout premier appareil reflex portable équipé d’une lentille ajustable (pour la mise au point) à l’ouverture réglable et d’un verre dépoli. Il ne lui manque qu’une chose: un dispositif photosensible pour “imprimer” une image. Il faudra attendre 1871 pour que le premier brevet soit déposé, et 1884 pour que le premier appareil photo utilisant ce système soit inventé: le Monocular Duplex. A l’époque, il s’agissait d’appareils grand format, utilisant des plaques de verre.
Malheureusement, ce système était très complexe pour l’époque; il fut donc délaissé (bien que des modèles furent encore inventés dans les premières décennies du 20ème siècle, comme le Graflex No. 1A, utilisant des films moyen format) au profit de systèmes plus simples: d’abord la visée directe sur dépoli (ayant comme principal défaut de produire une image inversée verticalement et horizontalement sur le dépoli, rendant peu pratique le cadrage), puis la mise au point télémétrique.
Il faudra attendre les années 50/60 pour que les difficultés techniques puisses être pleinement dépassées. Cela marquera le début du déclin des appareils à mise au point télémétrique, obligeant bon nombre de fabricants à se concentrer sur ce “nouveau” système.
D’un point de vue purement technique, quelle est la différence entre les reflex et les télémétriques/compacts? Tout simplement la présence d’un miroir, et d’un prisme. Ces éléments sont primordiaux: c’est grâce à eux qu’il est possible de viser à travers l’objectif, avec une image redressée. Par redressée, comprenez: sans inversion haut/bas et gauche/droite. Dans le principe, il s’agit d’un système assez proche de ce que l’on retrouve dans un télescope, en beaucoup plus réduit.
La mécanique est simple: les rayons lumineux, après avoir traversé l’objectif, sont renvoyés vers un morceau de verre dépoli par un miroir mobile orienté à 45°. L’image alors formée sur ce dépoli est tout à fait lisible, mais inversée sur un axe vertical. (inversion gauche/droite) Grâce au prisme, qui contient un système de miroirs fixes, l’image du dépoli est alors renvoyée vers le viseur, où elle est alors totalement redressée. Au moment où vous appuyez sur le déclencheur, le miroir se relève (occultant ainsi le viseur), le rideau de l’obturateur s’ouvre et se referme afin d’exposer le film, puis le miroir redescend. La visée redevient alors disponible.
Le système de mise au point est différent de celui des télémétriques: l’image devient nette sur le dépoli lorsque vous tournez la bague de mise au point de l’objectif. Afin de rendre le procédé plus simple et précis, les dépolis sont en règle générale équipés d’un stigmomètre (ou télémètre à coïncidence), parfois entouré d’une couronne de microprismes. Je ne vais pas rentrer dans des détails trop techniques à propos du stigmomètre; Wikipédia est là pour ça. Sachez seulement qu’il s’agit du petit cercle, au centre du dépoli, qui semble être coupé en deux dans le sens horizontal. C’est à l’intérieur de ce petit cercle qu’il sera le plus simple de faire la mise au point: lorsque celle-ci n’est pas juste sur l’objet que vous visez, l’image de cet objet sera coupée en deux, et les deux parties seront décalées. En tournant la bague de mise au point, ces deux parties de l’image vont se rapprocher jusqu’au moment où elles s'aligneront parfaitement: la mise au point est alors juste.
La couronne de microprisme est une alternative à la mise au point par stigmomètre, bien qu’à mon sens moins lisible. Le principe est encore plus simple: lorsque vous visez un objet et que la mise au point n’est pas faîte dessus, vous verrez littéralement plein de tout petits prismes. Vous saurez que la mise au point est bonne lorsque ces petits prismes deviendront invisibles: l’image sera alors parfaitement claire.
Le plus gros avantage du système de visée reflex, c’est la plus grande précision de cadrage. Bien que le viseur ne couvre en règle générale qu’environ 90% de l’image renvoyée par l’objectif (certains appareil haut de gamme possèdent un viseur couvrant 100%), il s’agit du seul type d’appareil vous permettant de voir très précisément ce que vous prenez en photo. De plus, le fait de voir à travers l’objectif possède un autre attrait non-négligeable: on ne prend pas le risque de laisser le bouchon sur l’objectif quand on prend sa photo… Cela peut sembler idiot, mais je vous assure qu’avec les télémétriques, ça arrive! Et si par malheur cela arrive pendant un moment décisif, c’est le genre de chose qui énerve.
Mais le fait de viser à travers l’objectif ne présente pas que des avantages. Il existe même un inconvénient majeur: la perte de lisibilité lorsque l’on ferme le diaphragme de l’objectif. En effet, quand on réduit l’ouverture de l’optique, il y a littéralement moins de lumière qui le traverse. Il y a donc moins de lumière qui atteint le verre dépoli, rendant l’image plus sombre, et la mise au point plus complexe. (le stigmomètre et les microprismes deviennent moins lisibles)
Fort heureusement, ce défaut à été assez vite corrigé. Bon nombre d’appareils et d’objectifs (il faut que les deux soient conçus pour) proposent ce que l’on appelle communément la “mesure à PO” pour “mesure à pleine ouverture” (vous trouverez aussi le terme “visée à PO”). Sur ces appareils, lorsque l’on tourne la bague d’ouverture pour fermer le diaphragme, celui-ci ne se ferme pas, mais transmet tout de même l’information à l’appareil. Par exemple, si vous positionnez la bague sur f/8, le diaphragme restera ouvert à sa position la plus grande (disons f/1.8), mais la cellule de l’appareil calculera l’exposition pour une ouverture de f/8. Ce n’est qu’au moment où vous appuierez sur le déclencheur que le diaphragme viendra se fermer à l’ouverture choisie, et se rouvrira à sa position initiale une fois la photo prise. Ce système permet de conserver toujours le maximum de luminosité possible dans le viseur, quelque soit l’ouverture choisie. Pratique!
En revanche, en utilisant cette méthode, vous n’aurez pas d’idée concrète de la profondeur de champ réelle, celle-ci étant modifiée par la fermeture du diaphragme. Mais si vous voulez vous faire une idée de la profondeur de champ réelle, pas de soucis: quasiment tous les appareils permettant la mesure à pleine ouverture sont équipé d’un bouton de “test de profondeur de champ”. En appuyant dessus, les lames de diaphragmes se fermeront à la valeur choisie, vous permettant ainsi de voir quelle sera la profondeur de champ sur votre photo.
Si vous deviez vous lancer dans la photo argentique, je vous conseillerais de commencer par là. Les raisons sont simples: le prix, la qualité générale du matériel disponible et le choix, autant en boîtiers qu’en objectifs. Il existe quelques inconvénients par rapport aux appareils vus précédemment: le poids, l’encombrement, et le bruit du miroir. (ce dernier point n’est pas nécessairement un inconvénient, mais il peut l’être pour certaines personnes, dans certains types de prise de vue où la discrétion est de mise)
Pour les gens possédant déjà un reflex numérique, vous ne serez pas dépaysés: le fonctionnement est exactement le même, si ce n’est que vous n’aurez pas à naviguer dans des menus interminables, et pas toujours très clairs. La majorité des reflex (au moins jusqu’à la fin des années 80) n’ont pas plus de commandes que les télémétriques: un levier d’armement, un levier de rembobinage, une molette de réglage des vitesses de l’obturateur et une molette de réglage des iso. (elle est parfois remplacée par une bague sur la molette des vitesses)
L’une des principales différences avec un reflex numérique (notamment ceux de la marque Canon) se situe au niveau du réglage de l’ouverture du diaphragme de l’optique: au lieu de se régler via le boîtier, l’ouverture se règle via une bague directement sur l’objectif, ce qui s’avère à mon sens bien plus pratique et intuitif. Une autre se situe au niveau de la mise au point: il faudra attendre les années 80 pour voir l’autofocus apparaître, et celui-ci n’était pas aussi efficace qu’aujourd’hui. Et évidemment, les optiques n’étaient pas stabilisées. Si cela ne pose pas tellement de soucis pour les focales inférieures ou égales au 50mm, il en est tout autrement pour les téléobjectifs. Sur les 135mm, 200mm et plus, à main levée, il peut être difficile d’obtenir des photos nettes. D’une part à cause du flou de bougé, d’autre part à cause des vibrations du miroir. Pour remédier à cela, la première solution est évidente: utiliser un trépied. Mais même comme cela, utiliser les téléobjectifs à des vitesses d’obturations lentes (1/60s et moins) peut engendrer une perte de piqué. Pour tirer le maximum de ses objectifs, il faut respecter une règle simple: utiliser au minimum une vitesse d’obturation égale à 1/focale de l’objectif. Un exemple concret: pour utiliser au mieux un objectif de 200mm, il ne faut pas descendre en dessous du 1/200s. Cela limitera grandement les risques de flou, mais ce n’est pas toujours facile à atteindre, si la lumière est trop basse, ou le film trop peu sensible. (d’autant plus que les téléobjectifs ont en règle gén��rale une luminosité inférieure aux focales standards, sauf pour les téléobjectifs très haut de gamme, et donc extrêmement chers)
Une fois ces petites différences assimilées, vous serez en possession d’un appareil robuste, à la prise en main généralement très bonne, et aux possibilités énormes, de par la très  grande variété d’optiques disponibles et de la grande précision de cadrage, de mise au point et de mesure d’exposition inhérente à ce système.
Comme pour tous les types d’appareils, il y a ici aussi quelques points à surveiller avant de passer à la caisse. L’un des plus importants est l’état des mousses d'étanchéité du dos, ainsi que l’état de la mousse d’amortissement du miroir:
Si les mousses d’étanchéité du dos se sont désagrégées (et il y a de très fortes chances que ce soit le cas), il faudra les changer, sous peine de ruiner vos photos à cause d’entrées de lumière dans le boîtier.
Si la mousse d’amortissement du miroir s’est désagrégée (ce sera aussi très probablement le cas), il faudra impérativement la changer, sous peine d’abimer à terme votre miroir.
Mais pas de panique, cela est très simple à faire, il n’y aura donc pas besoin de passer par un professionnel. On peut trouver des kits pré-découpés de mousses pour la plupart des appareils pour un prix très correct. (autour de 10/15 euros)
Evidemment, il faudra aussi vérifier le bon fonctionnement de la cellule, de l’obturateur, et de toute autre fonction disponible sur l’appareil de vos rêves. Ne jamais acheter sans description précise de l’appareil, et préférer les vendeurs acceptant les retours. (si vous achetez en boutique, assurez vous d’avoir au moins une garantie de six mois)
Rentrons maintenant dans le vif du sujet: ma sélection d’appareils et d’objectifs. Dans certains cas, je traiterai plusieurs montures pour un même fabricant (comme par exemple Canon, qui proposa deux montures principales, la monture FD et la monture EOS), et dans d’autres plusieurs fabricants pour une monture. (principalement pour la monture M42, sorte de monture générique qui précéda la plupart des montures propriétaires à baïonnette)
Je vais principalement me concentrer sur les appareils des années 70 à 90. Les appareils plus anciens peuvent aussi être très intéressants, mais d’une utilisation souvent moins évidente: cellule ancienne ou pas de cellule du tout, pas de possibilité de mesure à pleine ouverture, obturateur plus limité… Je vais donc privilégier le côté pratique sur le côté historique.
1/ MONTURE M42:
Comme je le disais juste au dessus, la monture M42 a été considérée comme une monture universelle, pour la simple et bonne raison qu’aucun élément la constituant n’est protégée par un brevet. Elle fut tout d’abord utilisée sur le Contax S de Carl Zeiss en 1949. La branche Est-Allemande de Zeiss commercialisera ensuite des appareils utilisant cette monture sous le nom Pentacon. Après avoir fusionné avec d’autres fabricants Est-Allemands, ce nom deviendra Praktica. A partir de ce moment, cette monture sera alors aussi connue sous le nom “monture Praktica”, et sous le nom “monture Pentax” aux Etats-Unis, car c’est ce fabricant qui la rendra célèbre sur place.
Très facile à concevoir, elle fut donc utilisée par bon nombre de fabricants, partout dans le monde. On trouve donc un très grand nombre d’appareils disponibles, et un nombre encore plus grand d’objectifs. A tel point que l’on peut se sentir totalement perdu au milieu de tant de choix! Heureusement pour nous, mon premier appareil argentique était équipé de cette monture: je m’y suis donc intéressé en long, en large et en travers.
Ce vaste choix d’optique, bien que déroutant au départ, se révèle très intéressant. Un certain nombre de petites perles se cachent au milieu, parfois pour un prix très attractif… et parfois pour des sommes folles. C’est le revers de la médaille du côté “universel” de la monture: il existe des bagues pour adapter ces objectifs sur presque toutes les autres montures existantes (hors appareils télémétriques). Si cela est possible, c’est parce que le registre de cette monture est un des plus grands, de l’ordre de 45.5mm. Toute monture ayant un registre plus court peut en théorie accepter (via une bague adaptée) ces optiques, et conserver la mise au point à toutes les positions. Il est donc aujourd’hui facilement possible d’utiliser ces objectifs (sauf certains objectifs grand angle dont la lentille arrière rentre trop à l’intérieur du boîtier, touchant alors le miroir) sur de nombreux appareils numériques: Canon Eos, Sony Alpha, Pentax K, et tous les appareils micro 4/3. On voit donc depuis plusieurs années un regain d’intérêt pour ces optiques, faisant monter leur prix. Certaines sont devenues vraiment difficiles à trouver pour un tarif correct. Il reste heureusement quelques très bonnes affaires!
C’est parti! Je commencerai avec la marque Fujica, que je détaillerai particulièrement, car il s’agit de celle que je connais le mieux.
FUJICA:
Fujica ST901 “Auto Electro”: cet appareil fut mon tout premier appareil photo argentique. Mon exemplaire appartenait initialement à mon père. C’est un appareil qui présentait une belle innovation à sa sortie en 1974: il fut le premier à bénéficier d’un affichage LED à chiffre de la vitesse d’obturation dans le viseur. Jusque là, l’affichage se faisait soit via une aiguille (comme ce que l’on peut retrouver dans de très nombreux compacts télémétriques), soit via des LED lumineuses rouges et vertes. Son utilisation n’en devient que plus simple et claire: en plus des réglages manuels, son fonctionnement est basé sur un mode “priorité à l’ouverture”. Vous réglez l’ouverture de l’objectif à la valeur souhaitée, et lorsque que vous pressez légèrement sur le déclencheur, la cellule calcul la vitesse correspondante. (en fonction de la sensibilité de votre pellicule) Cette vitesse s’affiche alors dans le viseur, et pour la première fois en toute lettre! (enfin, en chiffre) Il s’agit donc d’un appareil très intuitif, qui n’est finalement pas plus compliqué à utiliser qu’un reflex numérique. En plus de cela, il offre la possibilité, avec les optiques adaptées, d’utiliser la mesure à pleine ouverture. Pour cela, il vous faudra utiliser les excellents objectifs Fujinon EBC. J’en avais déjà parlé dans mon introduction: ils bénéficient d’un traitement multicouche très élaboré, permettant de très bon résultats en couleur. (évidemment, le noir et blanc n’est pas en reste) Vous pourrez aussi utiliser une grande variété d’autres objectifs M42, mais cette fois en mesure à ouverture réelle. Sa cellule fonctionne grâce à une pile au lithium (ou à l’oxyde d’argent) de 6V, très facilement trouvable, et tenant très bien dans le temps. Je n’ai changé la mienne qu’après 5 ans d’utilisation! Pour ce qui est des défauts de l’appareil, je n’en vois personnellement que deux: le premier est que les vitesses d’obturation en dessous du 1/60s ne sont pas disponibles en mode manuel. Ce n’est clairement pas un gros soucis sachant qu’en dessous du 1/60s, sur un reflex, le risque de flou de bougé (dû à votre propre mouvement, ou à la vibration du miroir) devient important. Mais cela peut être un manque pour certains. Le second, plus gênant, est la grande difficulté que vous rencontrerez si vous souhaitez le faire réviser. Son électronique est complexe, et même un simple nettoyage du viseur nécessite un démontage complet, ce qu’aucun (sauf coup de chance, ou méconnaissance de l’appareil) professionnel n’acceptera de faire. Pensez-y bien avant d’opter pour cet appareil: il faudra s’assurer d’en acheter un en parfait état de fonctionnement, et idéalement propre. Ce n’est pas l’appareil ayant le plus de raffinements, mais c’est un très très bon appareil qui ne vous décevra pas, et qui permet de mettre le pied dans l’argentique en douceur. Ce n’est pas le moins cher des reflex, et son prix est assez variable: si vous avez vraiment de la chance, vous pourrez le trouver pour une cinquantaine d’euros, mais il faudra le plus souvent compter entre 80 et 150 euros pour un bel exemplaire. (il vient souvent avec le Fujinon EBC 55mm f/1.8, une très bonne optique de base)
Fujica ST801: si on met de côté le ST901, cet appareil représente l’aboutissement de la gamme M42 de Fujica. D’un point de vue esthétique, il est quasiment identique. Les différences se situent plutôt au niveau de son fonctionnement: c’est un appareil tout mécanique. Il n’y a ici pas de mode priorité ouverture, uniquement un mode manuel. Cela le rend un peu plus lent à utiliser: il vous faudra régler vous même l’ouverture et la vitesse, en fonction des LED dans le viseur: vos réglages sont bons lorsque la LED centrale s’allume. Les LED rouges situées au dessus et en dessous servent à indiquer une sur ou sous exposition. Et pourtant, cet appareil est considéré comme meilleur que son grand frère: l’absence du circuit électronique dédié au mode priorité ouverture et à l’affichage LED si particulier du ST901 le rend beaucoup plus simple à réviser si besoin. Et les vitesses inférieures au 1/60s (1/30, 1/15, ⅛, ¼, ½, 1s) sont sélectionnables manuellement. Sa cellule utilise la même pile que le ST901, et ici aussi, la mesure à pleine ouverture est disponible avec les optiques Fujinon EBC. Il s’agit donc là encore d’un très bon appareil, très agréable à utiliser. Son prix est aussi assez variable, mais il est globalement plus bas que le ST901: vous pourrez en trouver un bel exemplaire pour environ 40 à 60 euros. (avec le 55mm f/1.8) J’ai personnellement trouvé le mien pour environ 80 euros, dans un excellent état esthétique et mécanique, mais équipé du Fujinon EBC 135mm f/2.5, optique nettement plus rare.
Un petit point sur les optiques Fujinon EBC: étant depuis longtemps connues et reconnues comme excellentes, elles peuvent être très difficiles à trouver à un tarif raisonnable. A l’exception du Fujinon 55mm f/1.8, qui peut se trouver pour 25/30 euros, il faudra être très patient ou prêt à investir plus pour vous procurer les autres. Voici une petite liste de ces optiques:
Fujinon EBC 50mm f/1.4: 50mm haut de gamme, un très bon objectif. J’ai personnellement eu la chance de le récupérer avec le ST901 de mon père. Elle reste relativement simple à trouver, mais là encore pour un prix très variable: moins de 100 euros avec de la chance (si il en vendu en kit avec un boîtier par exemple), mais il pourra vous en coûter 120 à 150 euros.
Fujinon-W EBC 35mm f/2.8: grand angle de base, toujours de très bonne qualité. Mais son prix est lui aussi élevé: plus de 100 euros en moyenne, quand vous le trouverez.
Fujinon-W EBC 35mm f/1.9: version plus haut de gamme du 35mm. Son prix est encore plus délirant, du fait de sa rareté. Les rares fois où je l’ai aperçu sur Ebay, il était vendu pour pas moins de 300 euros! Je l’ai personnellement trouvé dans une foire photo à Berlin, avec un ST901 dans un état correct. J’ai pu négocier le lot pour 90 euros, ce qui était une excellente affaire, rien que pour l’objectif. A moins de tomber sur une occasion de ce type, n’essayez même pas de vous le procurer: bien que très bon, il ne vaut pas son prix de vente.
Fujinon-W EBC 28mm f/3.5: autre grand angle classique, encore une fois de très bonne qualité. (comme toutes les optiques Fujinon EBC) C’est la seconde optique la plus simple à se procurer pour un tarif attractif: il ne devrait pas vous coûter plus de 40/50 euros.
Fujinon-T EBC 100mm f/2.8: un très bon petit téléobjectif, parfait pour le portrait. Assez difficile à trouver, il faudra compter autour de 100 euros.
Fujinon-T EBC 135mm f/3.5: téléobjectif un peu plus long. Relativement plus simple à trouver que le 100mm f/2.8, il devrait coûter un peu moins cher.
Fujinon-T EBC 135mm f/2.5: version plus lumineuse de l’optique précédente. Plus dure à trouver, et plus chère: autour de 150/200 euros la plupart du temps.
Fujinon-T EBC 200m f/4.5: téléobjectif classique. Comme la plupart des 200mm de cette époque, il ne coûte pas grand chose: vous pourrez vous le procurer pour une cinquantaine d’euros.
Toutes les autres optiques Fujinon EBC sont inabordables: ce sont les 16mm f/2.8, 19mm f/3.5, 24mm f/2.8, 55mm f/3.5 macro, 85mm f/4 Soft focus, 400mm f/4.5, 600mm f/5.6 et 1000mm f/8. N’espérez pas vous les procurer: (sauf peut être le 55mm macro, avec beaucoup beaucoup de chance) ils sont EXTREMEMENT rares (pour ne pas dire totalement introuvables dans le cas des 600 et 1000mm) , et donc très très chers. La plupart vont se vendre pour 400 euros minimum, et peuvent atteindre des sommes encore plus élevées.
Vous trouverez aussi quelques optiques non-estampillées EBC, principalement le Fujinon 55mm f/1.8 et le Fujinon 55mm f/2.2. Leur construction est moins qualitative: elles ne sont pas dotées du traitement EBC, et elles ne permettent pas de bénéficier de la mesure à pleine ouverture. Ce sont cependant des optiques tout à fait convenables, qui pour le coup se trouvent à un tarif très bas: en principe autour de 20/30 euros.
Si les objectifs EBC vous intéressent, et que vous êtes prêt à prendre le temps d’écumer le web pour les trouver, il vous faudra être TRÈS attentifs à un point: la présence du petit ergot au niveau de la monture, nécessaire au fonctionnement de la mesure à pleine ouverture. Il s’agit d’un petit bout de métal monté sur ressort, qui peut rentrer partiellement dans le corps de l’objectif, et qui active la fermeture des lames du diaphragme. Mais pourquoi doit-on y faire particulièrement attention? Voici le tant attendu moment “anti-numérique”! Ces optiques étant très appréciées pour leur rendu en couleur, de nombreux possesseurs d’appareils numériques micro 4/3 s’en sont procurées. Étant à la base peu chères, et facilement adaptable, pourquoi se priver? Au delà d’avoir fait grimpé les prix, le principal soucis vient de l’ergot: sur la plupart des bagues d’adaptation, il se révèle gênant car il empêche de visser l’optique complètement.
Quelle a été la solution adoptée par nos chers amateurs d’optiques anciennes? La dremel! Hop, ni une ni deux, on découpe cet ergot qui nous gêne tant, rendant l’opération inverse impossible et détériorant ainsi définitivement les objectifs. A moins d’obtenir l’objectif avec un rabais très conséquent, ou de ne pas vouloir utiliser la mesure à pleine ouverture (si vous utilisez un autre appareil que les ST801/901), passez votre chemin. Évitons d’encourager la bêtise des gens!
Au final, est-ce que je conseille de se lancer corps et âme dans cette marque? Oui et non. Oui pour la qualité, non pour la rareté et le prix trop élevé de beaucoup d’optiques EBC. Les deux appareils présentés restent malgré tout de très bons candidats, mais il faudra peut être vous tourner vers d’autres fabricants pour les objectifs une fois passé le classique 50mm.
Passons maintenant au reste des fabricants:
PENTAX:
Asahi Pentax Spotmatic ESII: la marque Pentax est depuis toujours reconnue pour sa qualité. Cet appareil est l’un des derniers sorti avant le passage à la monture K, monture propriétaire de Pentax. Ce modèle est assez similaire au Fujica ST901: mode priorité ouverture, mesure à pleine ouverture avec les optiques SMC (Super-Multi-Coated) Takumar… On retrouve globalement le même cahier des charges, si ce n’est l’affichage de la cellule via une aiguille dans le viseur. Il fonctionne lui aussi avec des piles simples à trouver, quatre SR44. C’est un très bon appareil, très apprécié. Son prix est plutôt doux, mais il ne semble pas très répandu: un kit avec le SMC Takumar 55mm f/1.8 peut se trouver pour une cinquantaine d’euros.
Asahi Pentax Spotmatic F: dernier appareil purement mécanique de Pentax, il s’apparente lui plutôt au Fujica ST801: la mesure à pleine ouverture est possible avec les optiques SMC Takumar, mais le fonctionnement est tout manuel. Nous voilà donc avec un autre très bon appareil, solide et fiable, et pratique à utiliser. Son prix est un véritable point fort: il est possible pour une somme comprise entre 20 et 40 de le trouver équipé du SMC Takumar 55mm f/1.8. Un superbe rapport qualité prix!
Les optiques SMC Takumar sont tout autant appréciées que les Fujinon EBC, mais n’ont pas autant souffert de la razzia numérique. Leur prix est du coup globalement plus intéressant, pour des optiques de qualité équivalente. Voici une petite liste des best-sellers:
SMC Takumar 55mm f/1.8     (15/20 euros environ)
SMC Takumar 50mm f/1.4    (40/50 euros environ)
SMC Takumar 50mm f/4 MACRO    (40/50 euros environ)
SMC Takumar 28mm f/3.5    (20/30 euros environ)
SMC Takumar 35mm f/3.5     (30 à 50 euros environ)
SMC Takumar 85mm f/1.9     (150/200 euros environ, les 85mm sont généralement assez chers)
SMC Takumar 105mm f/2.8     (70/80 euros environ)
SMC Takumar 135mm f/3.5     (30/40 euros environ)
SMC Takumar 135mm f/2.5     (100/150 euros environ)
Comme chez Fujica, on trouvera aussi des versions non-SMC: Takumar, Super Takumar. Leur traitement de surface est différent, mais ce sont tout de même des optiques de bonnes qualité, à considérer si votre budget est plus serré, ou si vous compter les utiliser sur des boîtier sans mesure à pleine ouverture.
Le prix global de ces appareils et objectifs en font réellement une très bonne affaire. Si vous aimez la qualité des Fujica mais que souhaitez vous procurer plus facilement les différentes focales, cette marque est faîte pour vous! C’est une référence pour beaucoup d’utilisateurs du M42.
AUTRES MARQUES:
Chinon Memotron CE-3: cette marque Japonaise ne vous dit probablement rien, ne faisant pas parti des grands fabricants historiques. Et pourtant, ils ont conçus des appareils très intéressants! Après avoir d’abord travaillé pour d’autres fabricants (comme Rollei à Singapour), ils ont commencé à produire leurs propres appareils et objectifs. Si à ma connaissance aucune optique Chinon ne brille particulièrement (sans être mauvaises, elles sont simplement dans la moyenne), certains de leurs appareils valent vraiment le coup. Notamment, ce Chinon Memotron CE-3. Il combine beaucoup d’excellents éléments qui le placent comme un très bon candidat en M42: une cellule précise, une construction solide malgré un gabarit relativement compact, un système de mémorisation de l’exposition, et surtout, un ingénieux système permettant d’utiliser TOUTES les optiques M42 en mode “mesure à pleine ouverture”! Il est l’un des très rares, avec les Chinon Memotron CE et CE-2 à en être capable. De plus, il fonctionne avec un pile 6V très simple à trouver, et possède un grand nombre d’accessoires disponibles, comme un moteur montant à 2 images par secondes, ou un intervallomètre. Ce n’est pourtant pas le plus recherché des appareils, vu que sa marque reste relativement inconnue pour le néophytes. Son prix est donc très intéressant, bien que peu d’exemplaire semblent être disponibles sur internet: on peut le trouver pour moins de 50 euros avec une optique. (parfois le Auto-Chinon 55mm f/1.7, parfois des optiques d’autres fabricants)
Yashica TL Electro X: sorti en 1972, cet appareil était en avance sur son temps. Sa principale spécificité provient de son obturateur: il s’agit d’un obturateur vertical à lamelle métallique, contrôlé électroniquement et indéréglable! Le boîtier possède aussi un raffinement habituellement réservé aux appareils “pros”: le relèvement manuel du miroir. Cela vous permet de maintenir le miroir en position levée (après avoir cadré, évidemment), pour pouvoir ensuite déclencher l’obturateur sans risquer le flou dû aux vibrations du miroir. (principalement lors d’un usage macro, ou d’un téléobjectif, sur trépied). Pour le reste, c’est un appareil très bien construit, avec un affichage des données de la cellule par LED dans le viseur. Il ne possède pas de mode automatique, il faudra donc régler la vitesse et l’ouverture vous même en suivant les indications de la cellule. Il fonctionne avec une pile 4SR44, très facilement trouvable. Son prix est en plus très bas: on peut le trouver accompagné du Yashinon DX 50mm f/1.7 pour à peine 40 euros. Les optiques Yashinon disponibles sont d’ailleurs de très bonnes options.
Hormis les objectifs Fujinon et Takumar, quelles sont les autres optiques sortant de l’ordinaire?
Zenitar MC 16mm f/2.8: les très grands angles sont plutôt rares pour cette époque, et peu d’entres eux sont abordables. Ici, vous aurez un objectif de 16mm, plutôt lumineux, de bonne qualité (surtout quand on ferme le diaphragme autour de f/8-f/16), pour un tarif exceptionnellement bas: autour de 150 euros.
Mir-1 37mm f/2.8: dérivé du Carl Zeiss Flektogon (sans pour autant posséder la distance de mise au point minimum très courte du Carl Zeiss Flektogon 35mm f/2.4), cette optique Russe est une très bonne affaire. Doté d’un bon piqué, d’un rendu de couleur convaincant, et d’un “bokeh” flatteur grâce à ses 10 lames de diaphragmes, il s’agit là encore d’une petite perle venue de l’Est. Vous le trouverez sous plusieurs dénominations: Mir-1 / Mir-1B / Mir-1V: si le design change un peu, ce sont les même objectifs. Une version chromée, affublé de l’inscription “Grand Prix Brussels 1958”, se trouve aussi parfois, mais est un peu plus rare. (la version chromée étant plutôt réservée pour la monture M39) Comptez environ 40/50 euros pour la version classique, et 50/60 pour la version “Grand Prix Brussels 1958”.
Helios 44-2 58mm f/2.0: au nom, vous aurez reconnu une optique Russe. Il s’agit ici d’une copie du Carl Zeiss Biotar 58mm f/2.0. C’est une optique universellement reconnue pour sa qualité, et pour un autre élément bien particulier: son “bokeh” tournant, proche de celui que l’on retrouve chez l’autre Helios que nous avons vu, l’Helios 103. Il existe plusieurs versions: 44, 44-2, 44-M, et j’en passe. Les différences sont principalement d’ordre esthétique, mais la formule optique reste identique. Préférez tout de même les versions tout métal plus anciennes que les versions récentes en plastique. Son prix a tendance à augmenter, mais on peut encore le trouver en très très grande quantité pour moins de 40 euros. (contre à peine une dizaine d’euros il y a quelques années)
Helios 40-2 85mm f/1.5: autre membre de la famille Helios, il s’agit d’un objectif très particulier, qui ne conviendra pas à tout le monde. Comme sur l’Helios 44, on retrouve le fameux “bokeh” tournant, et les nombreuses lames de diaphragme. Mais le rendu est différent: ici, l’image est très douce, à tel point qu’on peut estimer qu’elle souffre d’un cruel manque de piqué. A pleine ouverture, seul le centre est très légèrement moins doux, mais les angles sont très fortement atténués. Le piqué s’améliore un peu en fermant le diaphragme, mais sans jamais atteindre des sommets. Et c’est justement ce qui est recherché par les utilisateurs de cette optique: cette douceur inimitable, qui peut être parfaite pour du portrait, ou du nu. Cet objectif est d’ailleurs ressorti officiellement sous la marque Zenit il y a quelques années, adapté aux différentes montures numériques actuelles. Mais pour une utilisation sur un appareil M42, préférez une version plus ancienne. Son prix n’est par contre pas des plus bas: il sera rare de le trouver pour moins de 200/250 euros. Si vous cherchez un 85mm un peu plus “classique” dans son rendu, pour un prix plus contenu, passez au paragraphe suivant.
Jupiter 9 (85mm f/2.0) / 11 (135mm f/4.0): à ce stade, on ne les présente plus! C’est deux superbes optiques soviétique existent aussi en monture M42, faisant la joie des portraitistes. Leur nombreuses lamelles de diaphragme permettent de créer des “bokeh” très doux, bien circulaires. Seul tout petit point noir pour le Jupiter 11: la version M42 est pour le moins inesthétique. Mais peu importe, les images produites parlent d’elles mêmes. Si ce point vous dérange malgré tout, vous pourrez vous procurer la version LTM en aluminium (voir section sur les télémétriques à objectifs interchangeables) et l’adapter via une bague. Attention cependant, le registre de la monture LTM étant beaucoup plus court que celui de la monture M42, vous perdrez la mise au point à l’infini, sauf en utilisant une bague contenant une lentille supplémentaire, qui réduira drastiquement la qualité de vos photos. Le Jupiter 11 est toujours aussi peu cher: on peut le trouver pour moins de 40 euros. Le Jupiter 9 est lui, comme ses homologues LTM et Contax/Kiev, plus cher: comptez autour de 100/120 euros.
Les objectifs Pentacon: ces objectifs sont ceux qui équipaient initialement les appareils de la marque Praktica, en Allemagne de l’Est. Ils sont tous globalement dérivés des objectifs de la grande marque Allemande Meyer Görlitz. On les trouve en assez grande quantité, et en règle générale pour des sommes modiques. Au moins deux d’entres elles sont très appréciées:
Pentacon 30mm f/3.5: Il s’agit à la base du Meyer Lydith 30mm f/3.5. Il s’agit d’un très sympathique grand angle, donnant de très bons résultats pour un tarif vraiment intéressant: autour de 30/40 euros. Attention cependant, il s’agit d’un objectif qui ne s’adaptera pas sur tout: son corps arrière dépasse beaucoup à l’intérieur de la cage du miroir quand la mise au point est faite sur l’infini, provoquant un blocage sur certains modèles. (Il s’utilise mal sur les Fujica par exemple)
Pentacon 135mm f/2.8: Il s’agit à la base du Meyer Orestor 135mm f/2.8. Cet objectif a même droit à un petit surnom: le “bokeh monster”. La raison? Son diaphragme à 15 lames, produisant des flous très doux, avec un rendu assez proche du Jupiter 11. (tout en offrant une meilleure luminosité) Attention cependant: il existe deux versions: la première à 15 lames, et une seconde plus récente à seulement 6 lames. Concentrez vous sur celle à 15 lames! Victime de son succès, son prix est très variable: vous pourriez le trouver à 40 euros, comme à 150. Si vous ne trouvez que des exemplaires chers, et qu’un peu moins de luminosité ne vous fait pas peur, optez plutôt pour le Jupiter 11.
Les objectifs Carl Zeiss Jena: joyaux du M42, ces objectifs sont malheureusement généralement plutôt chers. Malgré tout, certains restent trouvables à un prix correct. Si vous vous lancez à la chasse au Zeiss, cela prendra du temps, mais vous aurez certaines des plus belles optiques disponibles:
Carl Zeiss Jena Flektogon 20mm f/4.0: tout simplement l’un des meilleurs 20mm jamais conçus. Peu de distorsion, un excellent piqué… Tout ce que l’on cherche dans un grand angle. Son prix tourne autour des 200 euros.
Carl Zeiss Jena Flektogon 35mm f/2.4: là encore, l’un des meilleurs 35mm. Son point fort tient de sa distance de mise au point exceptionnellement courte: 19cm, au lieu de 40cm habituels pour cette focale. Utilisé avec des bagues d’allonge, ses performances en macro sont excellentes. Comptez là aussi autour de 200 euros.
Carl Zeiss Jena Tessar 50mm f/2.8 “T”: moins lumineux que la plupart des 50mm, car basé sur une formule plus ancienne (mais qui fut longtemps utilisée sur des appareils haut de gamme), il n’en reste pas moins un très bon objectif, notamment grâce à ses 12 lames de diaphragme (il existe une version à 8 lamelles, le Tessar 50mm f/2.8 mais sans le suffixe “T”, présentant du coup moins d’intérêt). Il possède lui aussi un petit surnom: “Adlerauge”, ou “Eagle’s eye”, mettant en avant la précision des images produites. Vous en trouverez plusieurs versions, dont la plus ancienne, en aluminium, est vraiment superbe. Comme le 35mm f/2.4, il donne de très bons résultats en macro. Cette fois en revanche, le prix est plutôt attractif: la version alu tourne autour de 80/90 euros, et la visuellement douteuse (mais parfaitement identique optiquement parlant, et de conception plus moderne) version “zebra” tourne autour de 40/60 euros.
Carl Zeiss Jena Pancolar 50mm f/1.8: un 50mm plus lumineux, à l’excellent piqué, et très bien construit. Il est en revanche plus cher que ses équivalents: comptez 90 euros pour un bon exemplaire.
Il en existe encore beaucoup, certains abordables (les plus simples, comme le Tessar 50mm f/3.5), d’autres extrêmement rares et chers, comme le Pancolar 55mm f/1.4 (autour de 1000 euros!) et le Pancolar 80mm f/1.8. (bonne optique à portrait, mais très difficile à trouver, et chère)
Il existe encore de très nombreux objectifs en M42, de marques diverses et variées: Vivitar, Rikenon, Sears, Porst, Beroflex… Certains sont tout à fait dispensables alors que d’autres sont au niveau des marques plus connues, souvent pour une fraction du prix. Si cette variété vous attire, il faudra certainement passer de nombreuses heures sur internet à vous documenter. Pour peu que l’on soit un peu passionné, on se prend vite au jeu!
Vous remarquerez que je n’ai présenté aucun zoom. La raison est simple: les zooms de cette époque ne rivalisent pas en terme de qualité avec les focales fixes. On en trouve pourtant un très grand nombre, généralement pour des prix dérisoires, mais dans 95% des cas ce n’est pas un hasard: personne n’en veut.
J’ai aussi volontairement décidé de ne pas conseiller une marque bien particulière, pourtant disponible en très grande quantité, que ce soit sur un internet ou dans les brocantes: les Zenit. Bien que j’ai pu conseiller l’achat des télémétriques Russes malgré leur “rudesse”, je ne conseille pas d’acheter ces reflex. Ce qui faisait le plus pencher la balance en faveur des télémétriques Russes, c’était leur prix, par rapport à leurs équivalents Allemands. Mais dans le cas présent, la différence de prix n’est plus aussi significative: quand on peut acheter de très bons appareils pour moins de 50 euros, il serait dommage de tenter d’économiser un peu plus, et de se retrouver avec un appareil un peu trop basique, et relativement peu fiable.
Certes vous pourrez certainement trouver des Zenit pour à peine une dizaine ou quinzaine d’euros. Mais ce n’est pas sans raison: leur fiabilité n’atteint pas celles des appareils Japonais ou Allemands, et leurs fonctions sont plus limitées. Les viseurs sont souvent de moins bonne qualité, et moins lumineux. Ce sont aussi des appareils pour la plupart très lourds.
Bien que je dresse un portrait peu flatteur de ces appareils, il faut tout de même leur accorder, comme pour les télémétriques, une valeur historique. Le premier reflex sorti de l’usine KMZ, en 1965, fut le Zenit-E. Un appareil dont la qualité est déjà loin de celle proposée par exemple par Pentax, mais dont le prix est aussi très différent: nous sommes en pleine Russie communiste, et le but est ici de proposer un appareil accessible à tout le monde. Le pari est réussi: il restera connu comme l’appareil photo reflex le moins cher de l’histoire. Il en sera de même pour le Zenit-TTL en 1978. Il s’agit du premier reflex Russe permettant la mesure de lumière à travers l’objectif, et le moins cher de tous les reflex TTL. Si vous tombez sur un Zenit-TTL équipé de son Helios 44 pour 10 ou 15 euros, cela peut tout de même valoir le coup, rien que pour l’objectif. Et si l’appareil est fonctionnel, amusez vous avec! Mais vous serez sûrement tenté à un moment d’améliorer votre matériel, afin de bénéficier d’un meilleur confort d’utilisation. En revanche, si vous les trouvez pour 40/50 euros, ne vous embarrassez pas avec ces appareils, et dirigez directement vers les modèles présentés au dessus.
2/ CANON:
Comme je l’ai évoqué plus haut, avant de créer la monture EOS utilisée aujourd’hui, Canon utilisait une toute autre monture: la monture FD. Bien que les deux proviennent de la même marque, ces deux montures sont totalement différentes: elles ne sont donc pas compatibles. Le registre de la monture FD étant légèrement plus court que celui de la monture EOS, même en utilisant une bague, la compatibilité des objectifs FD sur les boîtiers EOS est limitée. Avant cela, deux autres montures reflex ont existé: d’abord la monture Canon R en 1959 avec la sortie du Canonflex, premier reflex de la marque, puis son évolution, la monture Canon FL en 1966. Cette monture sera remplacée en 1971 par la monture FD, concrètement identique, si ce n’est qu’elle intègre la mesure à pleine ouverture. Je choisi donc volontairement de passer sous silence les deux premières montures, afin de m’intéresser aux plus pratiques à l’utilisation.
MONTURE FD:
En plus de proposer des appareils et objectifs de qualité, cette monture est aujourd’hui très abordable. Contrairement à certaines optiques M42, elles n’ont pas vu leur prix grimper, et sont globalement restée peu chères même pour les plus haut de gamme. Le choix est aussi plus restreint, ce qui n’est pas un défaut: toutes les focales les plus utiles sont disponibles, et cela vous évitera de vous sentir un peu perdu.
Canon F-1 “Old”: cet appareil fut le premier reflex professionnel de Canon, lancé en 1971 pour concurrencer l’appareil 35mm professionnel par excellence: le Nikon F, lancé 12 ans plus tôt. Pour convaincre les professionnels (notamment les reporters) de changer leur fusil d’épaule, il fallait frapper fort. Canon proposa ici un boîtier extrêmement bien construit, solide, prévu pour durer. Sa sortie sera accompagnée d’un grand nombre d’accessoires, rendant le système extrêmement modulable. En plus des classiques flash, moteur, soufflet macro ou encore dos dateurs, l’appareil possède un prisme de visée interchangeable. Plusieurs prismes et plusieurs types de verres de visée seront disponibles, afin d’adapter au mieux son appareil à ses besoins. Par exemple, en utilisant le prisme classique “FN”, l’appareil fonctionne en priorité vitesse, mais avec le prisme “AE”, vous aurez accès à la priorité ouverture. Dans tous les cas, la mesure à pleine ouverture est disponible, quelque soit le prisme. En 1981, l’appareil sera amélioré, et ressortira sous le nom Canon New F-1. Par rapport à son prédécesseur, il possède notamment un obturateur hybride électromécanique (contre purement mécanique pour le “Old”) extrêmement précis, et fonctionne avec une pile 6V alcaline au lieu d’un pile au mercure 1.35V. Il sera bien évidemment toujours possible de l’équiper de nombreux accessoires. Étant des appareils professionnels, ils ont souvent été très utilisés. Il faudra faire attention à ce qu’ils soient toujours bien opérationnels à l’achat. Le Canon F-1 “Old” peut se trouver, en bon état de fonctionnement et équipé du Canon FD 50mm f/1.8 (ou New FD 50mm f/1.8) pour environ 100 à 150 euros. Quant au New F-1, il se trouve aussi pour environ 150 euros, mais pour le boîtier seul cette fois. Pour d’anciens appareils professionnels, ce n’est vraiment pas excessif. Pensez bien cependant que si vous souhaitez changer le prisme, ou le verre de visée, il faudra prendre en compte ces dépenses supplémentaires.
Pour plus d’informations sur le Canon F-1 (“Old” et “New”), je vous conseille de consulter ces deux sites très complets:
http://www.fou-du-canon-f-1.net/
http://www.mir.com.my/rb/photography/hardwares/classics/canonf1n/viewfinder/index.htm
Canon FTb: il s’agit du petit frère du F-1, sorti à peu près à la même période. Vous pouvez le voir comme une version simplifiée de ce dernier. Il partage les mêmes objectifs, le même système de mesure, mais n’a pas de prisme interchangeable, ni de dos amovible. Comme le F-1 équipé du prisme “FN”, l’appareil fonctionne en priorité vitesse. Si vous ne souhaitez pas vous embarquer dans le système complexe du F-1, cela peut être un très bon choix. Il fonctionne initialement, comme le F-1 “Old”, avec une pile au mercure 1.35V, qu’il vous faudra remplacer. Son prix est ridiculement bas: on en trouve pour moins de 20 euros!
Canon A-1: Sorti en 1978 (contemporain des Fujica ST801/901 et Pentax Spotmatic ESII), il est le tout premier appareil photo au monde à intégrer un ordinateur de bord numérique et non analogique. C’est un appareil extrêmement pratique à l’usage, car il intègre tous les types de modes d’exposition possibles: tout automatique, priorité ouverture, priorité vitesse, priorité au flash (avec les flash Canon Speedlight) ou tout manuel. Comme les reflex numériques modernes! Il utilise une pile 6V, donc ce côté pas de soucis. Compte tenu de sa versatilité, il peut constituer un très bon choix pour apprendre à maîtriser les différents aspects techniques de la photographie. On le trouve en bon état pour 40/50 euros.
Canon AE-1/AV-1: pour présenter ces deux appareils,on pourrait en quelque sorte dire que Canon a découpé son A-1 en deux, et partagé ses fonctionnalité entre les deux. En réalité, ce ne serait pas très exact, car le AE-1 est sorti deux ans avant le A-1. Mais sur le principe, c’est un résumé plutôt juste: le AE-1 propose la priorité vitesse, la priorité flash et le tout manuel, alors que le AV-1 propose la priorité ouverture, mais non débrayable en tout manuel. Il existera aussi un AE-1 Program, ajoutant donc le mode “Program”, à savoir le mode tout automatique. Si certains modes d’expositions vous semblent inutiles, vous pouvez choisir uniquement celui ou ceux qui vous intéressent! Ces deux appareils peuvent se trouver pour 20/30 euros, parfois en kit avec le FD 50mm f/1.8.
Comme toutes les grands fabricants, Canon propose une belle collection d’objectifs, allant de l’ultra grand angle 7.5mm au super téléobjectif 1200mm. Il existe pour certains deux versions: la première version, affublée des suffixes “S.C” ou “S.S.C” (désignant le traitement de surface des lentilles), et la version “New FD”. Les différences sont minimes: les “New FD” sont des mises à jour, souvent plus légères et petites, avec une bague de diaphragme légèrement en retrait par rapport à la monture comparé aux premiers objectifs. Il permettent aussi d’avoir le rappel de l’ouverture choisie dans le viseur, mais uniquement sur le Canon New F-1. Ce sont tous de très bons objectifs, qui vous donneront sans aucun doute pleine satisfaction! Voici une petite liste des plus répandus:
Canon FD 20mm f/2.8: un véritable grand angle efficace pour un prix relativement contenu: environ 100 à 130 euros.
Canon FD 24mm f/2.8 S.S.C / New FD 24mm f/2.8: le 24mm le plus vendu chez Canon. Moins cher que c’est deux autres compagnons, le 24mm f/2.0, et le 24mm f/1.4 L (série professionnelle). On le trouve pour environ 60/80 euros.
Canon FD 28mm f/2.8 S.S.C / New FD 28mm f/2.8: le 28mm le plus répandu. Moins cher que les 24mm, on le trouve pour environ 20 euros.
Canon FD 35mm f/2.8 S.S.C / New FD 35mm f/2.8: 35mm bon à tout faire. Se trouve pour environ 70/80 euros.
Canon FD 50mm f/1.8 S.S.C / New FD 50mm f/1.8: l’optique standard de base, équipant la majorité des boîtiers. Se trouve pour 20 euros environ.
Canon FD 50mm f/1.4 S.S.C / New FD 50mm f/1.4: version un peu plus haut de gamme de 50mm. Peut se trouver pour 40/50 euros.
Canon FD 55mm f/1.2 AL / New FD 50mm f/1.2: hormis la version “L” du New FD, ce sont les 50mm les plus haut de gamme. Leur luminosité est assez exceptionnelle pour l’époque. Malgré cela, on le trouve encore à un prix correct: (hors version “L” bien sur) à partir de 150 euros. (la différence de focale n’est pas une erreur, la première version était bien un 55mm)
Canon FD 85mm f/1.8 S.S.C / New FD 85mm f/1.8: se trouve pour environ 150 euros, ce qui la place très bien en terme de rapport qualité-prix parmi les différents 85mm.
Canon FD 100mm f/2.8 S.S.C / New FD 100mm f/2.8: toujours dans la gamme des petits téléobjectifs, une alternative peu coûteuse au 85mm. Se trouve pour environ 70 euros.
Canon FD 135mm f/2.8 S.S.C / New FD 135mm f/2.8: téléobjectif compact et léger. Se trouve pour environ 60/70 euros.
La majorité des téléobjectifs de qualité venant ensuite sont tous de gamme professionnelle (la gamme “L”). Ce sont les ancêtres directs des objectifs professionnels modernes de la gamme EOS “L”. Ils sont donc globalement bien plus chers, et pour certains (les plus longues focales) très difficiles à trouver. Il en est de même pour les focales inférieurs au 20mm. Ces focales n’étant pas les plus utiles au départ, il n’est pas nécessaire de se ruiner pour les acquérir.
Il existe aussi de nombreux zooms, dont certains en gamme professionnelle. Leur qualité s’est globalement améliorée avec les années, ce qui fait que certains sont tout à fait utilisables, et trouvables pour une somme modique. Par exemple, le potentiellement très utile Canon FD 35-70mm f/2.8-3.5 MACRO se trouve pour à peine 20 euros.
En complément de ces objectifs de marque Canon, vous pourrez trouver quelques objectifs d’autres fabricants, utilisant la monture FD. Comme pour la monture M42, il y a un peu de tout. Cependant, les objectifs Canon proposent déjà un excellent rapport qualité/prix pour la grande majorité des focales, ne nécessitant pas vraiment de se pencher sur les alternatives, sauf quand celles-ci proposent des objectifs non disponibles autrement. On peut citer le Porst (aussi disponible sous d’autres noms, tels que Accura, Mitake, Spiratone) 135mm f/1.8 ainsi que le Tamron Adaptall 90mm f/2.5, qui présentent un véritable intérêt.
Pour résumer, les appareils et objectifs Canon FD sont de véritables bonnes affaires, avec un très bon rapport qualité/prix. Pour un prix plutôt doux, vous pourriez vous constituer un beau petit set: un appareil / un grand angle / un standard / un téléobjectif. Et ce sans même avoir à chercher trop longtemps!
Pour compléter vos recherches sur ces objectifs, le site mir.com, déjà présenté précédemment, est une véritable mine d’informations:
http://www.mir.com.my/rb/photography/companies/canon/fdresources/fdlenses/index.htm
MONTURE EOS:
A partir de 1987, avec l’arrivée de l’EOS 650, c’est cette monture qui remplacera la vieillissante monture FD. Le sigle “EOS” signifie “Electro-Optical System”: l’électronique fait donc maintenant partie intégrante des appareils, qui se modernisent pour proposer de nouvelles fonctionnalités, comme le très attendu autofocus. Par rapport aux appareils des années 70, il faut s’attendre à un virage point de vue design: exit les boîtiers lourds en métal qui transpirent la solidité, bonjour le plastique. Entendons-nous bien: l’usage de matériaux plus légers n’a pas rendu ces appareils “cheap”. Ils sont plus légers, ce qui peut s’avérer un vrai plus lors de vos pérégrinations photographiques. Personnellement, je ne suis pas un grand fan du design des appareils de années 80/90: je les trouve nettement moins élégants. Je ne peux nier que leur prise en main s’améliore, grâce à un moulage plus ergonomique des boîtiers, mais les nouveaux revêtements utilisés pour remplacer les cuirettes vieillissent souvent très mal: nombre d’appareils souffrent de la désagrégation de ces revêtements, qui se mettent alors à coller aux mains. Ce sera un point à surveiller lors d’un achat. Tout comme le fonctionnement général de l’électronique embarquée, beaucoup plus compliquée à réparer que les appareils mécaniques.
Mais si vous possédez déjà un reflex numérique de gamme EOS, avec une petite sélection d’objectifs Canon EF, alors ces appareils sont parfaits pour vous! Vous pourrez ré-utiliser toutes vos optiques, car cette monture n’a pas évoluée depuis. Les appareils se sont certes modernisés, mais la monture est restée la même. Vous n’aurez donc pas d’objectifs en plus à acheter, ce qui représente une véritable économie. Petit point à prendre en compte cependant: seules les optiques EF seront compatibles. Les EF-S, conçues pour fonctionner sur les Canon EOS numériques à capteur APS-C (capteur plus petit que le capteur APS, qui lui fait grosso-modo la même taille qu’un négatif 24x36), ne couvrent pas la totalité de la surface du film: vous auriez un très important vignetage. Elles ne pourront donc pas être montée sur les EOS argentiques. Mais peu importe: il existe finalement peu d’optiques EF-S, et elles ne sont pas spécifiquement intéressantes, car réservée à une utilisation amateur.
Il est possible aujourd’hui de s’offrir pour un prix tout à fait raisonnable les appareils professionnels et semi-pro de cette époque. Mais il faudra faire attention: qui dit appareil professionnel, dit usage intensif. Ces appareils auront pour la plupart vu défiler de très très nombreux films, et pourront éventuellement en avoir souffert. Bien que leur construction ait été prévue pour un usage intensif, il se peut malgré tout que certains soient bien fatigués: revêtement collant, obturateur paresseux, électronique un peu aux fraises… A essayer avant d’acheter idéalement, ou à acheter à un vendeur de confiance.
Canon EOS 620: sorti quelques mois après le 650, il s’agit d’un légère évolution de ce dernier. Au programme: un obturateur plus rapide, une fonction de bracketing d’exposition, la possibilité de faire des multi-expositions… Son design est étonnamment élégant: encore assez carré comparé aux reflex des années 90, sa sobriété et sa robustesse en font un appareil beau et de qualité. Comparé aux appareils vus jusqu’à présent, on remarquera une différence de taille: un écran LCD placé sur le dessus, vous permettant de choisir votre mode d’exposition, et d’afficher la vitesse, l’ouverture, la sensibilité du film… En gros, ce qui s’affiche sur les écrans dorsaux des reflex numériques modernes. C’est un appareil très simple d’utilisation, très intuitif, qui ravira sans aucuns doutes ses utilisateurs. Son viseur est extrêmement clair, plus grand et moins chargé que celui de l’EOS 5D! Pas de menus et de contrôles superflus: juste le nécessaire. Et bien sur, l’autofocus est fonctionnel avec vos objectifs Canon EF. Son prix? Un ridicule petit 15/20 euros!
Canon EOS 33: cet appareil, classé dans la catégorie “Expert” (donc entre l’amateur et le professionnel), commence à se rapprocher de plus en plus des reflex EOS d’aujourd’hui. Nous retrouvons ici un réglage de l’ouverture via une bague à l’arrière, sept collimateurs de mise au point, un autofocus rapide, un châssis renforcé, une baïonnette métallique. Avec cet appareil, vous ne sentirez presque pas la différence avec votre reflex numérique moderne. Ou au pire des cas, vous vous y habituerez très vite! Il intègre aussi le rembobinage automatique du film: en cinq secondes, votre film est de retour dans sa cartouche. Pour environ 70/80 euros, vous aurez en main un appareil de qualité, que vous pourrez utiliser aussi facilement qu’un numérique.
Canon EOS 3: sorti en 1998, cet appareil correspond à l’aboutissement de la gamme “Expert” des Canon EOS argentiques. Il possède pas moins de 45 collimateurs de mise au point! Vous pouvez les choisir manuellement, mais il est surtout possible de les commander avec votre...oeil. En effet, il suffit de regarder le collimateur souhaité, et celui-ci s’active! Cela demande un temps d’adaptation, mais il faut bien admettre que le système est impressionnant. Sa motorisation lui permet de photographier en rafale, jusqu’à sept vues par seconde, ce qui est plus rapide que certains reflex numériques! Sa construction est très solide, et vraiment fiable. Vendu 9500 francs à sa sortie (environ 1800 euros au taux de 2016), il reste encore aujourd’hui plutôt cher d’occasion: il faudra compter entre 150 et 200 euros pour le boîtier seul.
Canon EOS 1n: LE reflex professionnel par excellence. Si certains ont eu en main le Canon EOS 1D (la version numérique), ils sauront de quoi je parle: doté d’une armature métallique, il est quasiment indestructible, et totalement tropicalisé (protégé de l’humidité). Il est conçu pour tenir au moins 100 000 déclenchements! Son viseur couvre 100% de la surface du film, et contient un rappel des réglages. Ici, pas de contrôle à l’oeil des cinq collimateurs d’autofocus: ils sont sélectionnés automatiquement en fonction du premier plan visé, et bien entendu débrayables pour choisir celui qui vous convient. La mesure de lumière est couplée aux collimateurs d’autofocus, ajustant ainsi la mesure de lumière en fonction de la zone choisie. A l’exception de son évolution, le Canon EOS 1v (que je choisis de ne pas présenter, car son prix est nettement plus élevé, pour des différences relativement minimes), il s’agit de l’appareil argentique le plus professionnel jamais conçu par Canon. On pourrait s’attendre à un prix comparable à celui de l’EOS 3: il n’en est rien! Pour environ 80 euros, vous pourrez le trouver en bon état. Faites idéalement attention au nombre de déclenchement que l’appareil a déjà effectué. Comme je le disais plus haut, ces appareils ayant été utilisés parfois de manière extrêmement intensive, il faudra veiller à ce que l’appareil ne soit pas trop fatigué.
Pour la partie objectif, si vous souhaitez rester sur des prix vraiment accessibles, il faudra vous tourner vers les premières versions des objectifs EF. Bien que les objectifs restent globalement les mêmes depuis la création de la monture en 1987, ils ont été modernisés plusieurs fois, pour améliorer leur rendu et leur réactivité, augmentant à chaque fois leur prix. Ceux que vous trouverez aujourd’hui en magasins sont nettement plus chers, même si vous les cherchez d’occasion. Voici quelques objectifs que vous pourrez trouver à des tarifs assez intéressants:
Canon EF 50mm f/1.8 II STM: même neuf, cet objectif reste tout à fait abordable: comptez autour de 120 euros. Majoritairement fait de plastique, il ne respire pas vraiment la solidité, mais il a l’avantage d’être léger. Son moteur d’autofocus est assez basique, et peut avoir du mal à faire la mise au point en conditions de lumière défavorables. D’occasion, on peut le trouver pour une soixantaine d’euros. Un bon objectif de base à transporter partout.
Canon EF 50mm f/1.4 USM: coûtant autour de 400 euros neuf, on peut le trouver pour moins de 250 d’occasion. Une version plus lumineuse, plus sérieuse dans sa construction, et équipé d’un moteur d’autofocus USM, assurant de meilleurs résultat, et un plus grand silence.
Canon EF 40mm f/2.8 STM: un objectif passe partout, au format “pancake”: il est extrêmement fin, ce qui permet de le laisser monté sur le boîtier en permanence. La focale 40mm est très versatile. Souvenez-vous du chapitre sur les compacts télémétriques: la plupart en étaient équipés. Pas de moteur USM ici, on reste dans la même gamme que le 50mm f/1.8. En occasion, on le trouve pour environ 100 euros.
Canon EF 100mm f/2.8 MACRO: un petit téléobjectif avec fonction macro: une bonne optique pratique dans de nombreuses circonstances. On le trouve d’occasion pour environ 150 euros. Il existe une version plus récente, équipé d’un moteur USM, qui se trouve elle pour environ 200/250 euros.
Canon EF 24-70 f/2.8 L: un grand classique chez Canon: un zoom professionnel (série “L”) de grande qualité, couvrant la plupart des focales les plus utilisées, avec une ouverture constante de f/2.8 sur toute la plage focale. les premières versions peuvent se trouver pour environ 400 à 500 euros d’occasion. Ce n’est pas rien, mais cet objectif peut aisément remplacer plusieurs focales fixes. La version la plus récente se trouve neuve pour environ… 2000 euros. A 500 euros, ce n’est finalement pas une si mauvaise affaire (bien qu’il s’agisse d’un version plus ancienne)! Pour un peu moins (environ 300/350 euros), vous pourrez aussi vous procurer le Canon EF 24-70 f/4.0 IS USM (“IS” pour “Image Stabilisation”), moins lumineux, mais plus récent, et toujours de gamme professionnelle. C’est un objectif qui coûte autour de 900/1000 euros neuf.
Canon EF 35mm f/2.0: un bon 35mm assez lumineux, qui se trouve d’occasion pour environ 120 euros. Pas de moteur USM, on reste dans la même gamme que le 50mm f/1.8 et le 40mm f/2.8.
Il existe plusieurs marquent alternatives qui proposent des objectifs en monture EF: Voigtlander, Zeiss, Sigma, Tamron, Yongnuo… Ils sont en général moins chers, tout en proposant des bons résultats. La marque chinoise Yongnuo propose notamment des copie conformes (jusque dans le design de l’objectif) de plusieurs focales: 50mm f/1.8, 35mm f/2.0 et 85mm f/1.8. Leur prix est largement inférieur aux Canon: 50 euros pour le 50mm, 90 pour le 35mm, et 160 pour le 85mm. Leurs résultats ne semblent pas très éloignés de leur modèles, ce qui peut les rendre intéressants.
Sigma et Tamron ne proposent pas de copies, mais plutôt des compléments et des alternatives: des objectifs macros, des zooms de focales différentes… et même des optiques plutôt haut de gamme, comme la série “Art” de Sigma. Il pourra être intéressant de se pencher sur ces objectifs, qui d’occasion peuvent aussi s’avérer de bon choix. (sauf pour la gamme “Art”, plutôt récente et proposant des objectifs à grande ouverture et dont le prix ne baisse que peu, même d’occasion: beaucoup sont encore au dessus des 500 euros)
Voigtlander et Zeiss proposent eux plutôt des objectifs haut de gamme, basés sur leur grands classiques. Ils sont pour la plupart très chers, et ne constituent clairement pas les meilleures occasions d’un point de vue tarifaire.
Il sera aussi possible de monter quasiment toutes les optiques M42 grâce à une bague d’adaptation, que l’on peut trouver pour à peine 10/15 euros. Vous devrez principalement travailler en manuel (évidemment, pas d’autofocus) mais vous pourrez obtenir de très bons résultats. Veillez à acheter une bague avec confirmation de mise au point: on les reconnaît aux petites pistes électroniques présentes sur la face que l’on connecte à l’appareil. Cela facilitera votre mise au point: lorsque la mise au point sera juste sur le plan correspondant au collimateur actif, celui-ci s’allumera.
Avant de passer à la monture suivante, je tiens à rappeler une chose à propos des objectifs EF: de par la modernisation générale des optiques, le rendu que vous obtiendrez pourra être différent de ce que vous auriez avec des optiques plus anciennes. Vous perdrez un certain côté “vintage” au profit d’un rendu plus précis, plus net, en quelque sorte plus “chirurgical”. Il vous restera toujours le film, qui donnera un rendu bien différent de celui d’un capteur numérique, mais les objectifs eux auront un rendu résolument moderne. Si vous recherchez un aspect vraiment “à l’ancienne”, ce ne sera probablement donc pas le meilleur choix. En revanche, vous aurez accès à des types d’objectifs qui n’existaient pas avant, comme les objectifs à décentrement (les fameux “tilt-shift”) et les objectifs à monture motorisée pour l’astrophotographie. (la motorisation de l’optique permet de suivre le mouvement des étoiles, évitant les effets de “filage”, même sur des poses très longues) Ce sont des objectifs très spécifiques et particulièrement chers, mais cela correspondra peut être à vos envies!
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benoittranchet-guide · 7 years ago
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Les télémétriques à optiques interchangeables
Quand on pense télémétriques à optiques interchangeables, on pense tout de suite à une marque: Leica. C’est en 1925 qu’apparaît le premier modèle commercialisé: le Leica I, à optique fixe Leitz Anastigmat 50mm f/3.5 et non équipé d’un télémètre. Il faudra attendre 1932 et l’apparition du Leica II pour que le télémètre soit intégré. (mais pas encore couplé au viseur)
C’est véritablement avec le Leica III (et ses différentes itérations), à partir de 1933, que la marque va exploser: de nombreux photographes célèbres, dont Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, ferons confiance à ces appareils reconnus pour leur qualité de fabrication, et pour leurs qualités optiques exceptionnelles.
Mais comme vous vous en doutez, Leica n’est pas la seule marque à avoir créé des appareils télémétriques à optiques interchangeables: avant l’apparition du système reflex, ce type d’appareil était la norme en 35mm. Il existe de nombreuses alternatives, le plus souvent bien moins chères, tout en offrant un excellent degré de qualité.
Pour beaucoup d'aficionados de cette marque, il n’existe aucun appareil rivalisant avec leur Leica. D’une certaine manière, Leica possède une “aura” un peu équivalente à celle d’Apple chez les technophiles: on peut y retrouver le même genre de “fanatisme”. Il faut bien reconnaître, de manière objective, que ces appareils sont dotés d’une précision de construction chirurgicale, de matériaux nobles, et d’objectifs d’une efficacité rarement égalée. Mais sont-il pour autant les seuls appareils valables, ne réservant ainsi l’utilisation des télémétriques à optiques interchangeables qu’aux plus fortunés? Absolument pas.
Que ce soit du côté Allemand ou Japonais (les principaux pays fabricants d’appareils après la Seconde Guerre Mondiale), nous verrons que le choix est suffisamment vaste pour convenir à tout le monde. Mais nous allons aussi nous intéresser à la France et à un autre pays, ou plus précisément un regroupement de pays: l’URSS.
Pour cela, un peu d’Histoire: aux portes de la Seconde Guerre Mondiale, deux principaux fabricants d’appareils se font concurrence en Allemagne: Leica, et Carl Zeiss. Les appareils fabriqués par Zeiss, les Contax, s’avèrent être d’une qualité comparables aux Leica de la même époque (Leica II/III), se payant même le luxe de proposer des raffinements uniques, comme des viseurs plus clairs, et des “patchs télémétriques” nettement plus grands. Hélas, après la Seconde Guerre Mondiale, la gamme Contax télémétrique ne connaîtra plus d’évolution majeure, contrairement aux Leica avec la gamme “M”. (existant encore aujourd’hui)
Pendant ce temps, en Ukraine, la Commune de Travail “Fed” est créée fin 1927. Son but: insérer ou réinsérer par le travail des adolescents sans famille ou au comportement asocial. Après avoir passé plusieurs années à fabriquer principalement des perceuses, l’activité des “Communards” change en 1932, à la présentation du Leica II. L’année 1933 sera dédiée à la fabrication de l’outillage spécialisé, pour qu’en 1934 sortent de la Commune les premiers Fed 1a, copies russes du Leica II.
Le Fed 1a est donc la première d’une très longue liste de copies d’appareils allemands. Ne pas prendre le terme “copie” comme un terme péjoratif ici: ce fut l’occasion pour la Russie de développer son industrie photographique, afin de proposer à sa population des appareils nettement moins chers que leurs modèles. Moins cher, car aussi moins bien construits et moins fiables pour la plupart. Ceci étant dit, il est toujours possible de trouver des Fed 1a fonctionnels (après une petite révision), 70 ans après leur fabrication… Combien de Canon EOS 5D seront encore fonctionnels dans 70 ans?
Les Fed continueront à évoluer (après une longue pause entre 1940 et 1948, due à la guerre), pour finalement se détacher des Leica II, et devenir des appareils originaux à part entière. Mais ce ne sont pas les seules copies à avoir marqué l’histoire de la photographie. Deux noms ont su s’imposer: les Zorki, fabriqué par KMZ à Moscou,et les Kiev, fabriqués par l’usine Arsenal en Ukraine.
Leur histoire est un peu différente: les Zorki ont commencé à être fabriqués, à la fin de la guerre, sur la base des Fed. Les premiers sont en réalité des Fed, simplement renommé Zorki. En extrapolant, on pourrait presque dire qu’il s’agit d’une copie de copie de Leica!
Le premier Zorki est d’ailleurs devenu un concurrent très sérieux pour le Fed 1, quelque peu dépassé, car resté inchangé de 1932 à 1948. Eux aussi évolueront, et donnerons naissance à plusieurs modèles.
Les Kiev, quant à eux, ne sont pas des copies de Leica. Ce sont des copies des Contax II de Carl Zeiss. Les appareils construits pendant les deux ou trois premières années sont même plus que de simples copies: ce sont de véritables Contax, mais assemblés à Kiev. En effet, après la défaite de l’Allemagne Nazie, les usines de matériel photographique allemandes encore debout sont purement et simplement démontées et déplacées dans divers endroit de l’URSS, notamment à Kiev. Les ingénieurs allemands sont aussi “invités” à venir y travailler. Tout est récupéré: les outils, les pièces, les verres… Ainsi, les premiers appareils fabriqués le seront avec des pièces d’origine allemande, sous la tutelle des ingénieurs allemands. Dans les premiers temps, les optiques seront fournies par l’usine KMZ, mais à partir de la fin des années 50, l’usine d’Arsenal commencera à les fabriquer elle-même. Elles portent le doux nom d’Orion, d’Helios, de Jupiter… La course aux étoiles entre l’URSS et les USA n’est pas loin!
Après ce petit point “histoire”, nous avons donc: les Leica, les Contax, les Fed, les Zorki et les Kiev. Il faut encore ajouter à cela les deux principaux fabricants japonais ayant produit des télémétriques à optiques interchangeables: Canon et Nikon. N’oublions pas non plus les très beaux appareils de la marque Foca, marque française basée à Levallois.
Au final, nous voici avec pas moins de huit fabricants historiques d’appareils télémétriques à optiques interchangeables. Des gammes plus récentes, comme les Bessa du fabricant Voigtländer, ou l’Hexar RF de Konica sont autant d’alternatives aux très chers (mais superlatifs) Leica.
Si j’ai tenu à faire ce petit historique de la production photographique Russe, c’est que j’éprouve pour ces appareils une affection toute particulière. Ce sont des appareils aux  qualités rustiques mais indéniables, bien que leur construction puisse être un peu hasardeuse. Et surtout, ils sont chargés d’Histoire.
Nous verrons que ce sont plutôt des appareils réservés aux personnes qui n’auront pas peur d’abandonner tous les automatismes hérités du numérique, surtout pour les plus anciens d’entres-eux. Mais une fois en main, on ne peut nier le plaisir d’utilisation qu’ils procurent.
Avant d’aller plus loin, un petit rappel sur les appareils télémétriques: comme je le disais dans la partie précédente lors de la présentation du Nikonos V, les appareils dont la visée ne se fait pas à travers l’optique (donc tout appareil qui n’est pas un reflex) ne sont à la base prévus que pour pouvoir cadrer avec une seule focale, généralement le 50mm. Dans le cas des télémétriques à objectifs interchangeables, vous serez évidemment tenté d’essayer autre chose, compte tenu de la variété de focales disponibles. Sinon, à quoi bon choisir un appareil à optiques multiples?
Sur les appareils les plus anciens (comme pour le Nikonos V) il faudra utiliser un viseur externe, correspondant à la focale choisie. Sur les télémétriques plus récents (Leica M, Voigtländer Bessa R, Canon 7s, Nikon SP...), le système s’est simplifié: le viseur affiche plusieurs cadres, correspondant chacun à une focale. Sur certains modèles, une petite molette permet de choisir le ou les cadres à afficher, pour ne pas surcharger le viseur en informations. En fonction de l’appareil, les cadres présents ne seront pas les mêmes: certains auront par exemple les viseurs du 35,75 et 135mm, alors que d’autres auront les cadres du 50 et 90mm. Pour les focales non couvertes par les cadres, il faudra toujours utiliser un viseur externe. (ce sera toujours le cas par exemple pour les focales très grand angle, comme les 15 ou 21mm)
Certes, cela n’est pas aussi pratique que sur un reflex, mais ce qu’on perd en précision de cadrage, on le gagne en taille, poids et discrétion: ce sont des appareils parfaits pour les amateurs de “street photography”. L’absence de miroir permet de supprimer la majorité du bruit au déclenchement; il ne reste plus que le bruit des rideaux de l’obturateur. Bien sur, ces spécificités s’appliquent aussi aux compacts télémétriques vus précédemment.
Comme toujours, devant la profusion de modèles disponibles chez chaque fabricant,  j’ai effectué une petite sélection des modèles les plus intéressants. Petite nouveauté cependant: objectifs interchangeables obligent, je ferai aussi un petit tour d’horizon des optiques. Car comme je l’ai déjà dit plusieurs fois: un appareil n’est rien sans optiques de qualité!
1/ LEICA:
Chez Leica, il faut faire la distinction entre deux gammes bien distinctes: les premiers Leica (Leica II/III), dits “vissants”, utilisant une monture d’objectif à vis de diamètre 39mm (d’où son nom, monture M39, autrement appelée LTM) et les Leica M, fleurons de la marque, dont le premier appareil (le Leica M3) sortit en 1954. Les Leica M remplaceront alors définitivement les Leica vissants, pour perdurer jusqu’à aujourd’hui, avec les Leica M numériques.
Leica IIIf: produit de 1950 à 1957, cet appareil est l’un des tout derniers représentants de la gamme des Leica LTM. Il est aussi l’un des plus petits, légers, et discrets, même comparé à un M. Son design est extrêmement élégant: un vrai bijou. Il est aussi le premier Leica à recevoir une prise de synchro flash. (d’où le “f”) Le viseur et le télémètre sont séparés dans deux fenêtres différentes: il faudra donc naviguer avec votre oeil entre les deux fenêtres afin de cadrer et faire votre mise au point. Pas vraiment pratique, mais on s’y fait vite. En parlant du viseur, il faut être conscient d’une chose: il est VRAIMENT petit, loin de ce à quoi vous êtes habitués. Cela reste tout à fait utilisable, mais il faudra prendre le temps de s’y habituer. Il ne s’agit de toute façon pas d’un appareil fait pour être rapide: avec ce type d’engin, on prend son temps. (et on agace éventuellement les personnes qui marchent/voyagent avec nous, parce qu’on est trop lent) Côté mécanique, l’obturateur va jusqu’au 1/1000s, le rendant aisément utilisable en toute circonstance. Bien entendu, ici, pas de cellule pour guider l’exposition: il vous faudra utiliser votre tête, ou une cellule externe. Le système de chargement du film pourra en dérouter plus d’un au départ: il est assez différent de ce à quoi on est habitué, mais comme tout, on finit par s’y faire! Il est possible de trouver de très beaux exemplaire pour 200 à 250 euros. Soyez sur que l’appareil a été révisé, ou prévoyez de le faire: il existe encore quelques réparateurs compétents (dont je donnerai les noms et adresses dans un autre article) qui sauront s’occuper de votre appareil. Une révision classique coûtera aux environs de 150 euros. Vous pouvez aussi tout à fait considérer le Leica IIIc, une autre très bonne version du Leica III. (A vrai dire, toutes les versions sont envisageables, du moment qu’elles sont révisées)
Leica M3: premier appareil de la gamme M, il en est l’un des représentants les plus “purs”. Peu de fioritures, mais un viseur d’une extrême clarté (bien plus que les Leica LTM) et un télémètre enfin couplé, avec trois cadres présents: le 50, le 90 et le 135. Le tout dans un appareil au design épuré, et à la fiabilité éprouvée. Au niveau de l’obturateur, pas de révolution en vue: il va toujours jusqu’au 1/1000s. Par contre, toujours pas de cellule! Il faudra compter facilement 700/800 euros pour un boîtier en bon état. Comme je le disais, les Leica “modernes” ont un prix encore très élevé. Mais ce sont des appareils à la mécanique impeccable, dont le contrôle qualité est et était d’une rigueur implacable.
Leica M4: première évolution majeure dans la gamme M, il apporte plusieurs choses: le cadre 35mm en plus des 50/90/135 hérités du M3, un levier de rembobinage rapide, et un tout nouveau système de chargement du film, lui aussi plus rapide. Toujours pas de cellule… Selon Gérard Métrot, grand réparateur spécialiste de la marque, il s’agit du Leica le plus robuste, le mieux construit, en un mot: le plus fiable. Là encore, les tarifs restent dans le haut du panier: comptez environ 700/800 euros pour la version chrome, et encore plus pour la version noire.
Leica M6: il faudra attendre 1984 pour que Leica intègre dans ses appareils… une cellule! Il s’agit du dernier Leica M mécanique. Les versions qui suivront intégreront plus d’électronique, les rendant potentiellement plus sujets à des pannes compliquées à régler. Toujours aussi bien construit, cet appareil est aujourd’hui encore très apprécié. Il faudra compter autour de 900 euros pour un boîtier parfaitement fonctionnel. Vous aurez ici aussi le choix entre une finition chromée, et une finition noire.
Passons maintenant à la partie optique: là aussi, il faut différencier les deux montures, LTM/M39 et M. Les optiques LTM peuvent être montées sur les Leica M, à l’aide d’une bague d’adaptation LTM vers M. L’inverse n’est pas possible.
Les optiques LTM, plus anciennes, sont aussi généralement nettement moins chères que les optiques M. Compte tenu de leur qualité, il peut être tout à fait intéressant de s’en procurer certaines, pour profiter notamment de leur rendu plus “vintage” que les optiques M.
optiques LTM/M39:
Leica Elmar 50mm f/3.5 ”rentrant”: Cette optique est la toute première optique interchangeable dédiée au format 35mm. Lancée sur le marché en 1930, il s’agit d’une optique non-traitée (pour les optiques produites avant 1946, les suivantes seront traitées), qui a la particularité très intéressante d’être “rentrante”. (ou “collapsible” en anglais) Lorsque l’appareil est inutilisé, il est en effet possible de faire rentrer le fût de l’objectif à l’intérieur de l’appareil. En résulte un appareil extrêmement compact (particulièrement sur un Leica II/III), qui rentre facilement dans la poche. Malgré son âge, cet objectif fait figure de référence. Une chose à prendre en compte avant achat: les lubrifiants utilisés par Leica ont eu une fâcheuse tendance à s’évaporer avec les années, produisant une sorte de “brume” à l’intérieur de l’optique. Cela peut nécessiter l’intervention d’un professionnel. Il faudra compter aux alentours de 200/250 euros pour un bel exemplaire.
Leica Summar 50mm f/2: autre optique “rentrante”, il s’agit de la première optique “rapide” (du fait de sa grande ouverture, f/2 étant assez exceptionnel pour l’époque), sortie en 1932. Son rendu est différent de l’Elmar: moins piqué dans les angles, il est particulièrement adapté aux portraits, aux nus, ou tout ce qui peut nécessiter un traitement plus doux. Attention à la “brume”, potentiellement aussi présente sur cette optique. Son prix est généralement plus bas que celui de l’Elmar: autour de 150 euros.
Leica Summaron 35mm f/3.5: il s’agit d’une optique un peu moins ancienne que les 2 précédentes: elle a été produite à partir de 1949. Parmi les quelques options disponibles pour photographier au 35mm dans cette monture, il s’agit de l’une des plus reconnues. (en tout cas chez Leica) Il faudra compter autour de 200/250 euros pour acquérir cette optique, tout en pensant bien au fait qu’il vous faudra un viseur externe correspondant au 35mm pour l’utiliser sur un Leica II/III.
Il en existe évidemment encore beaucoup, entre le 35 et le 90mm. Je vous engage vivement à prendre le temps de regarder tout ça en détail, si ce type d’appareil vous intéresse.
optiques M:
Il peut être complexe de dresser un “best-of” des optiques Leica M. Elles sont très nombreuses (il s’agit après tout d’une monture existant depuis plus de 60 ans!), et globalement toutes très bonnes. Mais aussi très, très chères. Par exemple, le Leica Summicron 35mm f/2 ASPH, qui n’est pourtant pas le 35mm le plus luxueux de la marque, vous coûtera au bas mot, 1500 euros d’occasion. La version la plus luxueuse, le Leica Summilux 35mm f/1.4, pourra elle facilement atteindre 2500 euros, voir même plus de 3500 pour son itération la plus récente, neuve. Certaines focales moins complexes, comme le 50mm, pourront surement se trouver pour un peu moins, mais globalement, il sera difficile de se fournir en optiques M pour moins de 1000 euros.
Pour ces prix, il est évident que l’on peut s’attendre à une qualité irréprochable. Il est donc compliqué de faire un choix, en se basant notamment sur un rapport qualité/prix intéressant.
Je préfère personnellement me concentrer sur les alternatives disponibles dans d’autres marques, certaines s’avérant finalement plus intéressantes pour le photographe de tous les jours.
Pour ce qui est des optiques Leica M, on peut résumer la situation à ceci: il n’y a clairement pas de mauvaise optique, ni même d’optique moyenne. Elles sont toutes parmi les meilleures existantes, composées d’éléments optiques exceptionnels, et montées avec une précision digne de l’horlogerie Suisse. Mais il faudra en payer le prix.
Au risque de me faire répudier par les utilisateurs d’optiques Leica M, je ne peux pas me résoudre à en conseiller l’achat; quand il est possible de trouver bon nombre d’objectifs pour cinq à dix fois moins cher, donnant des résultats tout aussi bons (à moins peut être d’aller regarder vos négatifs au microscope, ou de faire des tirages de très grande taille), pourquoi aller payer plus? 90% des utilisateurs ne feront pas la différence. Finalement, tout est une question de philosophie!  
Vous tenez tout de même à goûter au joies du Leica M, mais ces appareils et optiques sont trop chers? Avant d’aller voir les alternatives proposées par d’autres marques, il me reste un appareil à présenter chez Leica. Surprise!
Minolta CLE: quoi quoi quoi? Mais que fait un Minolta dans cette section? Tout simplement car cet appareil marque, en 1980, la collaboration entre Leica et Minolta: le “CLE” veut dire “Compact Leica Electronic”. Bien que fabriqué par Minolta (excellent constructeur et opticien Japonais), cet appareil n’en reste pas moins un Leica dans l’âme. Pourtant, Leica n’a jamais réellement voulu reconnaître la “paternité” de cet appareil. Ceci explique que l’appareil n’a, à sa sortie, pas rencontré le même succès que les Leica M. Et c’est bien dommage, car il est bourré de qualités! Compact, doté d’un viseur clair, il est très agréable à utiliser. Par rapport aux Leica M, il est seulement en retrait au niveau de la taille de sa base télémétrique (rendant le mise au point avec les longues focales plus complexe), et sur la proximité du viseur avec la monture de l’objectif. Ceux-ci étant très proches, l’utilisation d’optiques volumineuses (principalement les optiques très grand angle, ou très lumineuses) devient impossible, car elles bloquent la visée. De même, les optiques 21/35/50/75/135mm ne sont pas conseillées, car les cadres ne s’afficheront pas correctement. Sa sortie fut accompagnée de plusieurs optiques spécialement conçues pour lui (en monture M), notamment le très apprécié Minolta M-Rokkor 40mm f/2.0. Il était accompagné d’un 28mm f/2.8 et d’un 90mm f/4.0. Point amusant: ces optiques ont été fabriquées par Leica pour Minolta! Il existe d’ailleurs des équivalents à ces optiques Minolta chez Leica: le Summicron-C 40mm f/2.0 et l’Elmar-C 90mm f/4.0.
Mais la plus grosse différence avec les Leica M, c’est le prix: le boîtier peut se trouver 350/400 euros. Ses optiques dédiées sont aussi très intéressantes: le 28mm se trouve pour 200/250 euros, le 90mm pour moins de 200, et le 40mm pour environ 350. Ces optiques ne sont apparemment pas totalement compatibles avec les appareils Leica M (bien qu’étant conçus sur la même monture), elles seront donc à réserver au Minolta CLE. Mais grâce à ce kit, vous pourrez rentrer dans la cour des Leicaistes M à moindre coût! Certes, il y aura marqué “Minolta” dessus, mais si le résultat est là, où est le mal?
2/ LES COPIES DE LEICA: FED ET ZORKI:
Comme nous l’avons vu précédemment, ces appareils sont donc, à la base, des copies des premiers Leica, utilisant aussi la monture LTM. On peut les trouver pour des prix ridiculement bas, mais ce n’est pas sans raisons: d’une part, ils ont été produits à un nombre colossal d’exemplaires, bien plus que leurs homologues allemands. D’autre part, le contrôle qualité Soviétique était pour le moins… discutable. Le plus gros problème que vous pourriez rencontrer serait de trouver un exemplaire dont le registre, ou distance plan-focal, n’est pas parfaitement juste. Qu’est ce au juste que le registre?
Chaque monture d’appareil photo possède son propre registre. Cette valeur correspond tout simplement à la distance en millimètre entre l’élément arrière de l’optique (la bague de montage) et le film. Dans le cas de la monture LTM, elle est de 28.8mm. Pourquoi ce paramètre est-il important? Car il définira la bonne mise au point de votre objectif sur le film. Si le registre de votre appareil a été mal mesuré, ne serait-ce que d’un dixième de millimètre, la mise au point ne sera jamais parfaitement juste.
Or, compte tenu de la rapidité avec laquelle les Fed/Zorki, et du manque d’expertise des “Communards” qui les assemblaient, il est possible que cette distance clé ne soit pas tout à fait juste. Si vous achetez l’appareil avec son optique d’origine (celle vendue avec en sortie d’usine), il n’y aura à priori pas de soucis. Par contre, si vous tentez d’utiliser des optiques LTM d’autres fabricants (Leica/Canon/Nikon), vous risquez de rencontrer des problèmes.
En revanche, vu les prix, vous ne prenez que très peu de risques à essayer. Assurez vous seulement de l’acheter auprès d’un vendeur acceptant les retours. Et si votre exemplaire a été bien assemblé, vous obtiendrez un appareil diablement attachant, pouvant utiliser une myriade de belles optiques, et ce pour une bouchée de pain. Gardez en tête cependant que ces appareils n’auront jamais des commandes aussi souples, ni un déclenchement aussi discret que les vrais Leica. La fiabilité de l’obturateur ne sera pas non plus équivalente à celle des Leica, mais elle ne sera pas non plus catastrophique, loin de là.
Fed 2: cet appareil, disponible dans plusieurs versions incluant des changements mineurs, est un des meilleurs représentants de la marque. Sorti au milieu des années 50, il ne s’agit plus ici d’une simple copie de Leica II/III. D’une part, le télémètre est ici couplé au viseur, d’autre part le design général est différent. Le chargement des films est aussi simplifié par rapport aux premiers Leica, et au Fed 1. Mais son indéniable point fort est sans aucun doute son prix: aujourd’hui, vous pouvez vous procurer un appareil fonctionnel (une révision ne sera pas rentable car beaucoup plus chère que l’appareil lui-même, n’achetez donc pas un appareil nécessitant des réglages poussés), équipé de son 50mm (Industar 22/Fed 50mm/Industar 26) pour la somme mirobolante de… 25 euros.
Zorki 3M: j’ai choisi cette version pour son design, que je trouve vraiment très réussi. Il possède de plus un viseur nettement plus grand et plus clair que le Fed 2, ou que les Leica II/III. (encore loin du niveau d’un Leica M évidemment). Là ou les appareils Fed se trouveront pour la plupart avec des optiques elles aussi copiées sur les Leica (Industar/Fed), les Zorki se trouveront eux plutôt avec des optiques copiées sur les Contax: Les Jupiter. Cet appareil semble avoir un intérêt pour les collectionneurs, il est donc plus cher que beaucoup d’appareils Soviétiques: il faudra compter un peu plus d’une centaine d’euros pour l’appareil, son optique Jupiter 50mm, et parfois son sac en cuir. Si cela vous semble trop cher, mais que les Zorki vous intéressent, sachez que le Zorki 4/4k se trouvera lui pour 30/40 euros avec son optique, et sera tout autant utilisable.
Au tour des optiques maintenant: la plupart sont des copies d’optiques Leica ou Contax. Mais les ingénieurs Soviétiques ont aussi proposé des optiques originales, dont certaines valent le coup d’oeil.
Industar-22 50mm f/3.5: copie du Leica Elmar 50/3.5. Il s’agit donc d’une optique “rentrante”, en principe de bonne qualité. Comme pour les appareils, la contrôle qualité des optiques n’était pas parfait, et elles ne se valent pas toutes. Si cette optique vous intéresse, le plus simple est déjà d’en acheter une dans le meilleur état possible, avec des verres bien propres. Il existe d’autres copies très proches: le Fed 50mm f/3.5 (aussi connue sous le nom d’Industar-10), ou l’Industar-50. Il peut être difficile de trouver cette optique seule, sans appareil attaché dessus. Les combos coûtant déjà très peu cher, le prix de l’optique seule serait ridicule. Globalement, vous ne devriez pas payer plus de 15/20 euros pour cet objectif seul.
Orion-15 28mm f/6.0: L’un des rares 28mm disponible dans cette monture. Cet objectif peut-être un bon choix pour de la “street photography”. Étant plutôt conçu pour être utilisé à diaphragme fermé (son ouverture maximale est déjà plutôt petite, f/6.0), il n’y aura pas vraiment de soucis d’extrême précision de mise au point. Pas forcément évident à trouver, il vous faudra débourser entre 100 et 150 euros pour vous le procurer.
La famille Jupiter: ces objectifs, presque tous dérivés des Zeiss Sonnar initialement conçus pour les Contax, sont mes favoris: cette formule étant l’une de mes préférées, y avoir accès pour un prix modique est forcément quelque chose qui me plaît! On y trouve donc:
Jupiter-3 50mm f/1.5: copie du Zeiss Sonnar 50mm f/1.5. C’est l’optique la plus lumineuse de la gamme, et donc l’une des plus chères. Un très bel objectif! Il faudra débourser au moins 150 à 200 euros pour en profiter.
Jupiter-8 50mm f/2.0: copie du Zeiss Sonnar 50mm f/2.0. Optique de base des Zorki, c’est une excellente alternative au Jupiter-3, donnant de très bons résultats, nettement moins chère et plus simple à trouver: entre 25 et 50 euros.
Jupiter-9 85mm f/2.0: copie du Zeiss Sonnar 85mm f/2.0. Le rêve de tout amateur de portrait! Bon, j’exagère peut être un peu, mais la formule Sonnar conjuguée à la focale 85mm, et à une bonne luminosité (f/2.0) donnent un résultat détonnant. Un de mes coup de coeur pour le portrait. Attention cependant: à cette focale, les erreurs de mise au point commencerons à bien se faire sentir: préférez donc un appareil comme le Zorki 3M, avec un “grand” viseur, et un télémètre lisible. Son prix reste malgré tout accessible pour ce type de focale: entre 100 et 150 euros.
Jupiter-11 135mm f/4.0: copie du Zeiss Sonnar 135mm f/4.0. Une alternative au Jupiter-9 pour le portrait. Sa longue focale convient très bien à ce type de photographie, mais rend les erreurs de mise au point encore plus sensibles. Cet objectif reste cependant un très bon choix, surtout pour son prix: entre 50 et 80 euros.
Jupiter-12 35mm f/2.8: copie du Zeiss Biogon 35mm f/2.8. Seule optique (relativement) grand angle de la famille Jupiter. Optique de petite taille, pratique à avoir monté en permanence sur son appareil. Attention à une chose cependant: la lentille arrière de l’appareil est TRÈS fragile: essayer de vous en procurer un avec son bouchon arrière, et veillez à ce que la lentille ne soit pas déjà rayée. Cet objectif n’est pas compatible avec tous les appareils à monture LTM, du fait de la forme très imposante de sa partie arrière. A privilégier à priori pour les Zorki, ou les Leica M avec une bague LTM vers M. Comptez environ 40/50 euros.
Petit point achat: il vous arrivera de trouver, sur Ebay ou dans les foires photos, des copies de Leica (à priori, Fed ou Zorki) se faisant passer pour des Leica III “spéciaux”, pour des prix apparemment intéressants: le plus connu est le Leica estampillé “Luftwaffe”, ayant donc été supposément utilisé par l’aviation Allemande lors de la Seconde Guerre Mondiale. Ne vous faîtes pas avoir: ces appareils sont des faux, et souvent de mauvaise qualité. Vous trouverez aussi des faux Leica dorés, entres autres bizarreries.
Il n’y a rien de mal à acheter une copie de Leica. Mais il faut le faire bien, en achetant les bonnes!
3/ ZEISS CONTAX:
Concurrents directs des premiers Leica, ces appareils sont non seulement superbes, mais aussi plus évolués. Un point de leur conception est notamment très intéressant: leur télémètre ne peut pas se dérégler! Personnellement, pour un premier pas dans le système télémétrique ancien, je conseillerai ces appareils, ou leurs équivalents Soviétiques: les Kiev.
Ils n’utilisent ni la monture LTM, ni la monture M: il s’agit d’une monture spécifique, simplement appelée Contax/Kiev. Et cette monture présente un avantage sur la monture LTM: contrairement à cette dernière, il n’existe à ma connaissance pas de bague d’adaptation pour monter les objectifs Contax/Kiev sur les numériques modernes. Ces objectifs sont donc moins recherchés, car moins “polyvalents”: ils ne sont utilisables que sur les appareils Contax et Kiev. Il y a aussi moins de choix, mais il est de grande qualité: vous aurez moins à vous creuser la tête pour choisir quoi acheter!
Contax IIa: il s’agit de la version la plus évoluée des télémétriques Contax sans cellule intégrée. (pour cela, il faut se tourner vers le Contax IIIa, mais la cellule étant photoélectrique, il ne faut pas espérer en tirer grand chose aujourd’hui) Sortie après la Seconde Guerre Mondiale, elle corrige certaines faiblesses des versions précédentes (Contax I/II/III), comme la conception de ses rideaux d’obturateur, qui avaient tendance à se rompre. La base télémétrique (ou patch) a en revanche été réduite par rapport à ses aînés. Elle reste cependant plus importante que beaucoup de concurrents. Le boîtier est aussi un peu plus petit, ce qui empêche malheureusement l’utilisation des optiques Zeiss Biogon 35mm f/2.8 et Jupiter-12. On les trouve principalement vendus avec leur Sonnar 50mm f/2.0, pour environ 150/200 euros. On peut aussi les trouver équipés du Sonnar 50mm f/1.5, pour une somme plus élevée: sauf très bonne affaire, on peut compter environ 300 euros.
Pendant de longues années, Zeiss ne produira plus de nouveaux appareils télémétriques 35mm. Il faudra attendre 1994 pour voir apparaître une toute nouvelle gamme, utilisant une nouvelle monture propriétaire: les Contax G. Deux modèles seront disponibles: le G1 en 1994, et le G2 en 1996. Ce sont des appareils de luxe, très chers à leur sortie, mais aujourd’hui tout à fait abordables. Ils sont reconnus comme faisant parti des télémétriques 35mm les plus sophistiqués: ce sont par exemple les seuls à bénéficier du mode rafale et de l'autofocus. Ce point leur vaut d’ailleurs de ne pas être considérés comme des vrais télémétriques par les puristes, bien que leur système de mise au point repose sur le même principe (mais électronique). Qui dit nouvelles montures dit nouvelles optiques: sept seront créées pour l’occasion, dont un zoom. Le Contax G1 peut se trouver pour une centaine d’euros, alors que le G2 vous coûtera plutôt autour de 400 euros (il bénéficie entres autres d’un autofocus nettement plus réactif et précis).
Puis en 2004, Zeiss ressort un nouvel appareil télémétrique mais cette fois en monture M: le Zeiss Ikon ZM. Cet appareil, conçu par Zeiss mais fabriqué par Cosina au Japon, serait comparable dans l’idée au Leica M7. Son design est cependant plus proche des anciens Contax que des Leica M, ce qui le rend assez unique en son genre, et plutôt séduisant. Son prix est aussi globalement comparable à celui du Leica M6: comptez entre 800 et 1200 euros pour un boitier de seconde main.
Pour ce qui est des optiques, il faut donc comme pour Leica les séparer mais cette fois en trois catégories: les optiques à monture Contax/Kiev, celles en monture Leica M, et celles en monture G:
optiques Contax/Kiev:
En ce qui concerne cette monture, nous avons évidemment toutes celles qui ont servies de base à la création des Jupiter:
Sonnar 50mm f/1.5
Sonnar 50mm f/2.0
Sonnar 85mm f/2.0
Sonnar 135mm f/4.0
Biogon 35mm f/2.8 (inutilisable sur les Contax IIa/IIIa)
Elles sont globalement plus complexes à trouver que leurs équivalents Soviétiques, et aussi un peu plus chères. Il existe en revanche d’autres optiques spécifiques aux Contax, qui sont elles très difficiles à trouver et souvent beaucoup plus chères, telles que:
Biogon 21mm f/4.5 (première optique à proposer une focale aussi large, toutes marques confondues): très rare, vendue aux alentours de 500/600 euros.
Tessar 50mm f/3.5 “rentrant”
Biotar 75mm f/1.5
Planar 35mm f/3.5
Triotar 85mm f/4.0
Il peut être intéressant de les chercher, mais il faudra être patient… Elles ne sont vraiment pas communes. (ce qui a une nette influence sur leur prix)
optiques M:
En même temps que le Zeiss Ikon ZM, Zeiss a sorti toute une gamme d’optique en monture M. Elles reprennent les formules optiques de leurs anciens objectifs, en les améliorant. Leurs noms sont donc presque identiques, si ce n’est qu’ils possèdent tous un “T*” après le nom, attestant de leur traitement multi-couche. Ces objectifs sont aussi fabriqués par Cosina, à l’exception du 15mm, très complexe et fabriqué directement chez Zeiss en Allemagne.
On retrouvera donc les vénérables Sonnar/Biogon/Planar/Distagon/etc..., à travers une vaste gamme allant du très grand angle au téléobjectif, mais mis à jour afin de correspondre aux standards actuels.
Ces objectifs peuvent constituer une alternative intéressante aux optiques Leica: elles sont globalement moins chères, tout en étant très bonnes. Il sera tout à fait possible d’en acheter certaines pour moins de 1000 euros. A titre d’exemple, le Zeiss Biogon-T* 21mm f/2.8 vous coûtera moins de 1000 euros, là ou son équivalent le plus proche chez Leica, le Leica Elmarit-M Asph 21mm f/2.8 se vend aux alentours de 3000 euros.  
optiques G:
Là encore, nous retrouverons les formules classiques adaptées dans cette nouvelle monture. La plus grosse nouveauté provient du Vario-Sonnar 35-70mm f/3.5-5.6, (uniquement utilisable sur le G2) mais qui ne fut jamais un grand succès. Les optiques “classiques” sont très abordables, et globalement de très bonne facture.
Hologon 16mm f/8.0
Biogon 21mm f/2.8
Biogon 28mm f/2.8
Planar 35mm f/2.0
Planar 45mm f/2.0
Sonnar 90mm f/2.8
Elles se trouvent toutes dans une fourchette allant de 100 euros à 250 euros. Seul le 16mm Hologon est lui beaucoup plus cher, de l’ordre de 700/800 euros.
4/ KIEV:
Nous y voilà enfin! Il s’agit de mon coup de coeur. Ca aurait pu tout aussi bien être le Contax II, mais le hasard d’une belle occasion m’a fait acheté un Kiev 2a, chose que je n’ai jamais regretté depuis. Une chose très importante à se rappeler si vous craquez pour un Kiev (et un Contax): TOUJOURS armer l’obturateur avant de changer de vitesse, jamais l’inverse. Sinon, l’appareil sera bon pour un aller-retour chez un réparateur. (il y a un gros risque de casse du mécanisme) Et cela risque de coûter cher…
Kiev 2a: fabriqué entre 1956 et 1958, il s’agit d’un des modèles les plus appréciés. Qu’a t’il de plus que les modèles suivants? A vrai dire pas grand chose, si ce n’est un contrôle qualité plus rigoureux. Il n’est pas équipé d’une cellule: c’est globalement l’équivalent du Contax II. Comme pour les Contax, le dos s’enlève totalement pour charger/décharger le film: cela peut paraître déconcertant au départ, mais ce n’est pas insurmontable. Le mien, qui avait été révisé, m’a couté 90 euros, équipé de son Jupiter-8 en parfait état et accompagné de son sac en cuir.
Kiev 4am: produit en grande quantité, il se trouve encore plus facilement que le 2a, et donc pour un prix encore plus bas (autour de 30/40 euros). En revanche, il faudra faire plus attention à la date de fabrication: les années 60/70 n’ont pas été connues pour leurs contrôles très sévères. Les appareils (et les optiques) construits pendant cette période ont plus de risques d’être de “mauvais” exemplaires. Encore une fois, si vous avez l’occasion d’essayer avant d’acheter, ou de retourner votre achat, vous ne prendrez pas trop de risques. Il semble exister une version noire, nettement plus rare.
Il ne me reste plus grand chose à dire à propos des optiques. On retrouve encore une fois toute la famille des Jupiter: Jupiter-3/8/9/11/12. Mais ce n’est pas tout: il reste encore un objectif, 100% soviétique, apparu comme optique de base avec le Kiev 4am: l’Helios-103.
Il s’agit d’un 53mm f/1.8, de formule Double-Gauss. Et que dire… Il est magique! Extrêmement piqué même à pleine ouverture, il produit un bokeh (flou d’arrière plan) “tournant” du plus bel effet. Cet objectif n’existe qu’en monture Contax/Kiev, alors profitez-en! Son prix est, en plus, proche de l’indécence: on peut se l’offrir pour moins de 25 euros.
Petite expérience personnelle: pendant un voyage d’anniversaire à Budapest, je suis rentré un peu par hasard dans un magasin de matériel photographique. Comme je m’y attendais, j’y ai trouvé un grand choix d’appareils et objectifs soviétiques. Je suis ressorti de là avec un Jupiter-12, un Jupiter-11, ainsi qu’un viseur externe multifocale, le tout en excellent état (bouchons avant/arrière, boites d’origine), pour environ 75 euros. Si on ajoute cela à mon Kiev 2a (et son Jupiter-8) à 90 euros, et mon Helios-103 à 25 euros, on obtient un système extrêmement complet (deux objectifs 50mm, un objectif 35mm, un objectif 135mm, un viseur multifocale et un boîtier) pour moins de 200 euros. CA, c’est ce que j'appellerai un excellent rapport qualité/prix!
5/ FOCA:
Avant de partir pour le Japon, nous allons faire une petite escale par… La France! Même si nous ne sommes pas autant reconnus que L’Allemagne en tant que fabricants d’appareils photos, cela ne veut pas dire qu’il n’existe aucun appareil Français méritant d’être cité.
Je pourrais parler de la fameuse marque “Angénieux”, qui créa de nombreuses optiques pour un grand nombre de marques, et qui pour beaucoup s’arrachent aujourd’hui à prix d’or… Mais cela prendrait trop de temps, et ce n’est pas vraiment le sujet de cette partie. Ici, je parlerai plutôt de la marque “Foca”, marque française apparue en 1945, et qui pendant 20 ans proposera des appareils de grande qualité, notamment utilisés par la Marine Nationale. Elle disparue malheureusement en 1965, n’arrivant pas à résister face à l’arrivée massive des appareils Allemands et Japonais, suite à la levée des entraves aux importations de matériel photographique, décidée lors du traité de Rome.
Bien qu’il existe plusieurs modèles de Foca, je vais me focaliser sur ce qui fut l’aboutissement de leurs télémétriques haut de gamme:
Foca Universel R: produit à partir de 1956, il représente l’aboutissement de la marque. (à l’exception de l’Universel RC, mais qui ne fut produit qu’à 2000 exemplaires) Nous sommes en présence d’un appareil de très belle facture, bourré de raffinements: télémètre couplé au viseur et à toutes les focales disponibles (à l’exception du 200 et 500mm), présence de la synchro flash et d’un retardateur, obturateur allant de la seconde au 1/1000s, armement par levier… Il n’a pas grand chose à envier aux productions étrangères de la même époque. (sauf le Leica M3 sorti 2 ans plus tôt) Au niveau des optiques, une gamme complète est disponible:
Oplarex 50mm f/1.9 et 50mm f/2.8
Oplar 28mm f/4.5, 35mm f/3.5, 90mm f/3.5
Téléoplar 135mm f/4.5, 200mm f/6.3
Miroplar 500mm f/6.3
Avec cet appareil, vous avez donc accès à un grand nombre d’objectifs, tous de grande qualité. Il faudra en revanche utiliser le viseur universel (viseur “tourelle” à monter sur la griffe-flash) pour cadrer avec d’autres focale que le 50mm. (identique à ce que l’on peut trouver pour les Kiev)
Bien que produits seulement à 16500 exemplaires, ils sont plutôt accessibles: vous pourrez vous procurer le boîter équipé d’un Oplarex 50mm f/1.9 pour environ 250/300 euros. Les optiques sont aussi globalement accessibles, moins de 100 euros pour les plus communes.
OPL (Optique et Précision de Levallois) produira aussi des appareils plus “amateurs”, notamment pour concurrencer le Kodak Retinette, aussi produit en France et dont le succès fut retentissant. Ce fut aussi une tentative de résister face à la prolifération d’appareils venus de l’extérieur, dont les coûts de fabrication étaient moins élevés. Parmi ceux-ci, on peut citer le Focasport, le Focamatic, ou les Focaflex. Les matériaux utilisés sont de moins bonne qualité, mais ils peuvent néanmoins rester intéressants.
6/ CANON:
Nous voici donc rendus au Japon!
Les premiers modèles d’appareils télémétriques de la marque apparaissent en 1933, et sont encore une fois très inspirés des premiers Leica. Ils utilisent d’ailleurs la monture LTM. Je ne me concentrerai pas sur ces modèles (Canon II/III/IV, dans leurs différentes itérations), car ils sont bien trop nombreux: 33 versions! Les plus intéressants sont les modèles produits entre 1956 et 1966, résolument plus innovants. Ils utilisent toujours la monture LTM, mais proposent des spécificités qui se détachent des premiers modèles. Ce sont les Canon V, VI, P et 7. Je vais me pencher sur ces deux derniers modèles:
Canon P: “P” pour “populaire”. N’allez pas croire pour autant qu’il s’agisse d’un appareil bas de gamme: il est simplement un peu plus épuré dans ses fonctions que le VI ou que le 7. Le viseur intègre les cadres pour les focales 50mm et 100mm, avec correction de la parallaxe. Son design reste dans la même veine que le VI, sobre et élégant. Un très bon appareil, très bien construit, qui peut constituer un excellent porteur d’optiques LTM: l’utilisation sera beaucoup confortable que celle d’un Leica III ou équivalent. (mais moins compact) Ils sont en plus de ça très abordables: vous pourrez vous le procurer pour moins de 100 euros.
Canon 7s: il s’agit de l’avant dernier modèle sorti. (le dernier étant le 7sZ, produit à très peu d’exemplaires, donc rare et cher) Il représente ce que Canon a produit de meilleur en télémétrique: présence d’une cellule, viseur proposant des cadres pour toutes les focales allant de 35 à 135mm... En plus de la monture LTM, il possède une seconde monture à baïonnette, pour une optique spécifique: le colossal Canon 50mm f/0.95. Si vous souhaitez utiliser la monture LTM, cet appareil est clairement l’un des meilleurs candidats. On le trouve pour un tarif plus élevé que le “P” (compte tenu de ses fonctions supplémentaires), mais cela reste très correct: vous pourrez vous l’offrir pour environ 200 euros.
Bien sur, Canon ne s’est pas contenté de produire des boîtiers: ils ont aussi produit d’excellentes optiques, dont beaucoup n’ont rien à envier aux Leica. Elles sont très très nombreuses, je n’en détaillerai donc que quelques unes:
Canon 50mm f/0.95: optique unique en son genre à l’époque, proposant une luminosité encore jamais atteinte! C’est une très grosse optique, seulement compatible avec les Canon 7/7s/7sZ, qui possèdent une monture spéciale. Il est plus connu pour son côté collector que pour sa qualité intrinsèque: mieux vaut opter pour un 50mm f/1.4 ou f/1.8, qui coûteront moins cher et donneront de meilleurs résultats. Difficilement trouvable, son prix est plutôt dissuasif: pas loin de 2000 euros!
Canon 50mm f/1.4: aussi appelé le “Japanese Summilux”, c’est une excellente optique, à tout point de vue. Pour environ 150 euros, vous aurez un superbe objectif!
Toute la série des Canon Serenar (plus anciens que les deux au dessus), qui offrent de très bonnes performances pour un prix contenu. (beaucoup se trouvent sous la barre des 100 euros) Toutes les principales focales sont disponibles: 35/50/85/100/135mm.
7/ NIKON:
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Nikon était encore principalement un constructeur d’instruments optiques à usage militaire. Après la défaite du Japon et la démilitarisation du pays, les ingénieurs de Nikon décidèrent de construire un appareil photo 35mm: ce fut le Nikon One.
Suivirent plusieurs modèles: le M, le S, le S2, le SP (qui est la version la plus aboutie), pour finir avec les S3 et S4. Avec l’explosion du reflex au début des années 60, Nikon arrêtera progressivement la production de ses télémétriques.
Quand on regarde les télémétriques Nikon, la première chose qui saute aux yeux, c’est le design: il fait fortement penser aux Contax. Nikon s’est en effet beaucoup inspiré de ces appareils, notamment pour la roue de mise au point, et la monture: la monture Nikon S est identique à la monture Contax. Cependant, les objectifs conçus par Nikon ne sont pas entièrement compatibles avec les boîtiers Contax, et inversement. La mise au point sera en effet légèrement décalée aux distances les plus courtes. Ce ne sera pas problématique avec les objectifs grand angle (21/28/35mm) en fermant un peu le diaphragme, mais très présent sur les 50mm lumineux (f/1.4) ou pire, les téléobjectifs. (85/90/135mm)
Bien que le SP soit objectivement le meilleur appareil de la gamme, je m’intéresserai plutôt au S2; le prix moyen du SP (700/800 euros) et sa relative rareté le rendent à mon sens moins intéressant.
Nikon S2: il s’agit d’un appareil très proche du Contax II dans le principe, mais qui offre un confort d’utilisation plus abouti: son viseur (bien que n’affichant que le cadre du 50mm) est plus grand, plus clair, et l’avancement/rembobinage du film se fait par levier. (au lieu d’une molette, comme sur le Nikon S) Il n’y a pas grand chose d’autre à dire: la qualité Nikon est là. C’est un appareil solide qui, une fois associé à ses superbes optiques Nikkor, devrait vous donner toute satisfaction (surtout si vous êtes un aficionado du 50mm). Le boîtier nu se trouve aux alentours des 250 euros. On le trouve aussi équipé du Nikkor 50mm f/1.4 pour environ 300/350 euros.
Si vous êtes vraiment intéressés par les télémétriques Nikon (et ce ne serait pas étonnant) mais que vous souhaitez quelque chose de plus évolué que le S2, il vous reste l’onéreux SP. Le SP se plaçait plus comme un concurrent au Leica M3: appareil professionnel, avec affichage de tous les cadres correspondants aux optiques produites par Nikon pour cette monture, et correction de la parallaxe. Mais du fait de son aspect “collector”, son prix sera équivalent à celui du Leica. Les S3 et S4, versions simplifiées du SP, présentent encore moins d'intérêts. Ils sont aussi plutôt rares et très chers malgré les fonctions qui leur sont amputées.
Si votre budget vous le permet et que vous avez l’âme d’un collectionneur, le Nikon SP sera sans aucun doute le choix le plus intéressant pour vous. Sinon, un S2 pourra déjà très bien faire l’affaire.
Attention lors de vos recherches: Nikon a ressorti au début des années 2000 une version collector du Nikon S3, et du 50mm f/1.4. Vous les reconnaîtrez facilement: ils sont beaucoup plus cher! Si vous voyez un Nikon S3 à 1500/2000 euros, pas de doute, il s’agit de la réédition. C’est un magnifique objet (pareil pour le 50mm), modernisé par rapport à l’original, mais dont le prix pourra sembler excessif. Il fut produit en très peu d’exemplaires, devenant encore plus collector que sa version originale.
Pour ce qui est des optiques, Nikon a produit lui aussi une gamme complète, allant du grand angle au téléobjectif. Ce sont de très bonnes optiques, comparables à celle produites par Canon. La gamme est assez proche de celle de Zeiss, avec quelques focales disponibles en plus:
W-NIKKOR-C 28mm f/3.5
W-NIKKOR-C 35mm f/1.8 - f/2.5 - f/3.5
NIKKOR-S 50mm f/1.4 (optique standard, excellente)
NIKKOR-H C 50mm f/2.0
MICRO-NIKKOR 50mm f/3.5 (rare et chère)
NIKKOR-P C 85mm f/2.0
NIKKOR-P C 105mm f/2.5 (superbe optique à portrait)
NIKKOR-Q C 135mm f/3.5
Comme les optiques Canon, elles sont assez bon marché: beaucoup se trouveront sous la barre de 200 euros, et certaines (50/105/135) sous la barre des 100. Elles ne sont en revanche pas très faciles à trouver.
A noter qu’il existe aussi quelques optiques Nikon en monture LTM.
8/ LES ALTERNATIVES JAPONAISES EN MONTURE M:
Comme je le disais au départ, il existe des appareils photos en monture M, mais provenant d’autres fabricants. Ce sont des appareils plutôt récents, qui s’ils ne sont pas tout à fait aussi bien fini qu’un Leica M6, sont de très bonnes alternatives si vous souhaitez payer moins cher votre boîtier. J’en ai retenu deux: le Voigtländer Bessa R3M, et le Konica Hexar RF.
Voigtländer est une marque Allemande existant depuis 1756. Synonyme de qualité pendant de très longues années, ils furent très actifs dans le développement de la photographie. En 1849, ils sortiront le tout premier appareil photographique en métal.
En 1970, ils s’allieront à Rollei afin de tenter de résister à la concurrence nippone. Mais rien n’y fait. Les usines ferment en 1972, et la marque est rachetée par Rollei en 1974.
A son tour, la marque Rollei finira par être rachetée. Aujourd’hui, le principal actionnaire de la marque Voigtländer est la société Cosina (les mêmes qui ont fabriqué le Zeiss Ikon ZM), qui fabrique sous son nom des appareils photos télémétriques modernes.
Quant à Konica, même si cette marque ne vous dit probablement pas grand chose, il s’agit d’un fabricant encore plus ancien que Kodak! Ils furent les pionniers du développement de matériel photographique au Japon. Ils feront notamment apparaître des évolutions majeures dans le domaine des appareils photos reflex.
Voigtländer Bessa R3M: cet appareil propose tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un appareil télémétrique au début des années 2000: grand viseur parfaitement lisible, télémètre précis, affichage des cadres pour plusieurs focales, avec correction de parallaxe, cellule avec mesure à travers l’objectif… Les inconditionnels des Leica vous diront que le bruit au déclenchement est moins subtil, que l’armement de l’appareil est moins doux et velouté… Ils n’auront sûrement pas tort, mais si ces points vous importent peu, vous pouvez foncer. Malgré tout cet appareil n’est pas donné: on le trouve pour environ 500/600 euros. Sont envisageables aussi les Bessa R2M (très proche du R3M), pour un prix presque équivalent, et le Bessa R, moins sophistiqué mais aussi nettement plus abordable: environ 200 euros.
Une belle brochette d’objectifs sont aussi sorti en monture M sous cette marque. Cela va de l’ultra grand angle (Ultra Wide-Heliar 10mm f/5.6) au petit téléobjectif (APO-Lanthar 90mm f/3.5), avec beaucoup de choix, dont des optiques “rentrantes”.
Ce sont de très bons objectifs, aux tarifs très intéressants: même le fameux Nokton 50mm f/1.1 se trouve pour moins de 800 euros. La monture utilisée étant ici parfaitement identique à celles des Leica M, vous pouvez utiliser ces objectifs sur les boîtier Leica, et inversement. Alors n’hésitez pas à jeter un oeil sur les Nokton, Color-Skopar et autres Heliar, vous trouverez très probablement votre bonheur à un tarif “raisonnable”.
A noter qu’il existe même des optiques Voigtländer pour les Nikon et Contax télémétriques. En effet, Voigtländer a aussi produit des appareils utilisant ces deux montures (qui, souvenez vous, sont identiques mais non compatibles à 100%): Le Bessa R2S pour la monture Nikon, et le R2C pour la monture Contax.
Konica Hexar RF: dans le principe, sous sommes en présence d’un appareil proche des Bessa et des Leica M. Pourtant, il reprend surtout des éléments du Contax G2. Le résultat est en réalité une sorte de mélange de plusieurs appareils: Leica M (pour la monture), Contax G2 (pour les boîtier et les fonctionnalités), Mamiya 6 (pour le système de visée télémétrique). Cependant, la qualité n’est pas aussi poussée que sur ces appareils: l’Hexar RF peut donner une sensation plus “cheap”. Ce n’est pas un mauvais appareil pour autant, mais il n’atteint pas le même degré de finition. Son prix reste cependant un peu élevé: 500 euros pour un appareil en état neuf, mais trouvable pour moins en seconde-main, en prenant son temps. A voir donc si vous préférez cet appareil, ou un vrai Contax G2 (utilisant une autre monture donc), qui vous coûtera moins cher.
Konica a produit quatres objectifs pour cette monture: les M-Hexanon. Les focales disponibles sont les suivantes:
M-Hexanon 28mm f/2.8
M-Hexanon 35mm f/2.0
M-Hexanon 50mm f/2.0
M-Hexanon 90mm f/2.8
Toutes ces optiques sont basées sur des optiques Leica, sans pour autant en atteindre la qualité. Mais là encore, ce ne sont pas de mauvaises optiques: si on ne les compare pas au microscope avec les objectifs Leica, on peut en être parfaitement satisfait. A condition de les trouver à un tarif intéressant, ce qui semble être le cas dans l’ensemble: à l’heure actuelle, elles se vendent toutes sous la barre des 500 euros. (parfois même beaucoup moins avec de la chance)
Voilà! J’espère avoir fait un tour assez complet des télémétriques à objectifs interchangeables au format 35mm. Pour conclure, un petit résumé de vos options, en fonction de votre budget (du plus cher au moins cher):
Vous avez un budget élevé et souhaitez avoir ce qui se fait de mieux: optez pour les Leica M (ou éventuellement le Zeiss Ikon ZM).
Vous voulez utiliser la monture M, mais les Leica sont trop chers: optez pour le Bessa R3M, Minolta CLE, ou l’Hexar RF.
Vous voulez un télémétrique moderne, plutôt bon marché, et peu vous importe la monture: optez pour le Contax G1/G2.
Vous aimez le raffinement des appareils nippons: optez pour les Canon P/7/7s ou Nikon S2/SP. (attention au budget pour le SP)
Vous êtes aventureux et souhaitez revenir aux sources, mais chez Leica: optez pour les “vissants”, comme les Leica II/III.
Vous êtes aventureux mais cherchez une alternative de grande qualité aux Leica: optez pour le Contax IIa, ou pour le Foca Universel R.
Vous êtes encore plus aventureux, avec un budget très serré, mais avez envie d’un bel appareil capable de vous offrir de très belles photos: optez pour les Kiev, Fed ou Zorkis.
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benoittranchet-guide · 7 years ago
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Les compacts 35mm
Il convient de différencier deux types d’appareils compacts: les compacts automatiques/autofocus, et les compacts télémétriques.
Les compacts automatiques/autofocus:
Il s’agit assurément du type d’appareil le plus simple à utiliser, mais aussi ceux qui vous donnerons le moins de contrôle sur vos photos. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut les rejeter en bloc: il existe de très bons petits appareils, qui seront parfait pour voyager léger, ou pour servir d’appareil de secours. (ou tout simplement si vous cherchez la simplicité avant tout)
En effet, contrairement aux compacts amateurs numérique, qui possèdent un capteur de très petite taille, en argentique, la surface photosensible reste la même, que l’on utilise un appareil photo jetable ou un reflex professionnel. Ce qui va faire la différence sur le résultat final, c’est l’objectif. Et si beaucoup d’appareils compacts ne possède pas d’optiques exceptionnelles, certains sont au contraire très surprenants!
Canon AF35ML: datant du début des années 80, ce petit appareil est un parfait représentant de ce que peut faire un bon compact tout simple. C’est la description parfaite du “Point and shoot”: aucun réglage à faire, tout est automatique. Il est équipé d’une cellule suffisamment précise pour s’adapter à la plupart des situations, d’un autofocus, d’un avancement automatique du film, d’un petit flash, et d’un signal sonore lorsque les conditions d’exposition ne rentrent pas dans la tolérance de l’appareil. Une seule chose à faire: viser, cadrer, et déclencher. Son optique n’est pas en reste: un très bon petit 40mm f/1.9, ce qui en fait une optique passe-partout et lumineuse. Il utilise deux piles AA pour fonctionner, donc pas de soucis de disponibilité de ce côté là. Vous pouvez trouver cet appareil sous la barre des 40 euros (voir même sous la barre de 20 avec de la chance) en bon état. Comptez un peu plus (70 euros environ) pour un exemplaire en parfait état en provenance directe du Japon. (mais attention aux frais de port et de douane)
Nikon 35TI: sorti en 1993, cet appareil est peut être ce qui se fait de mieux dans son domaine (et dans sa branche tarifaire). Les images produites par son objectif (35mm f/2.8) sont superbes, et rivalisent sans aucun soucis avec les images produites avec des optiques de reflex, même modernes. Sa construction est robuste, et son autofocus performant. Il offre en plus de cela plusieurs type de modes: programme tout automatique, automatique à priorité ouverture, et mode T (exposition manuelle). Son principal et presque seul défaut majeur reste son prix: comptez entre 200 et 300 euros pour un appareil en parfait état de marche. Mais si vous cherchez un appareil léger, petit, que la focale 35mm vous plaît, et que cela rentre dans votre budget, cet appareil peut constituer un excellent choix.
Nikonos V: je prends sans doute quelques libertés en incluant cet appareil dans les compacts, mais n’étant ni un reflex, ni un télémétrique, cela me semble cohérent. Il s’agit d’un appareil très particulier: il est principalement conçu pour la photo sous-marine. Contrairement à la grosse majorité des compacts, il ne vient pas avec une optique fixe: il existe une gamme assez variée d’optiques dédiées spécifiquement à cet appareil, certains pouvant prendre des photos dans et hors de l’eau, d’autres uniquement dans l’eau. Cet attribut, et son look le font ressembler à un reflex, mais il n’en est rien. Il n’est pas muni d’un système de visée par prisme et miroir; sa mise au point est manuelle, mais “pifométrique”: à vous d’estimer la distance de mise au point, vous n’aurez aucune confirmation via le viseur. (le viseur est une simple lentille de galilée inversée: imaginez un télescope inversé, qui produit une image plus petite que sa source) Le cadrage du viseur n’est donc prévu que pour une seule optique, le 35mm f/2.5. Les autres objectifs nécessitent donc l’ajout d’un viseur externe, en principe fourni avec l’optique. Mais ce n’est apparemment pas un problème, il reste très facilement utilisable. La qualité globale des optiques reste dans la lignée de ce que fait Nikon: c’est excellent. (hormis le 28mm f/2.8, apparemment un cran en dessous) Il est muni d’une cellule, ainsi que de la possibilité d’être utilisé en tout automatique, ou en mesure manuelle. (dans ce cas, des diodes vous indiquent si les réglages choisis sont justes ou non) Si vous prévoyez de faire de la plongée en vacances, et que vous souhaitez rapporter des photos originales, c’est peut-être l’appareil pour vous! Côté tarif, il faudra débourser entre 50 (super affaire) et 150 euros environ pour le boîtier et son objectif de base, le 35/2.5. Assurez vous bien sûr auprès du vendeur que le boitier est toujours bien étanche!
Olympus XA et XA2: parmi ces deux appareils, seul le XA2 peut être réellement considéré comme un compact, car le XA est muni d’un petit télémètre, permettant une vraie mise au point. Mais je les présenterai ensemble dans cette catégorie, car la philosophie derrière l’appareil se rapproche plus du “Point and shoot” que du télémétrique. Hormis la présence d’un télémètre sur le XA (le XA2 est ce que l’on appelle un “zone focus”, avec les trois pictogrammes classiques: portrait, groupe et paysage), la seule différence réelle entre ces appareils vient de l’objectif: un 38mm f/2.8 sur le XA, et un 35mm f/3.5 sur le XA2 (donc très légèrement moins lumineux). Les deux objectifs ne sont pas conçus de la même manière: celui du XA2 sort lorsque l’on ouvre le clapet et se rétracte lorsque le clapet de l’appareil se referme. En revanche, celui du XA possède une formule optique beaucoup plus complexe, permettant de garder l’objectif rentré à tout moment. Ce sont des appareils petits, légers, et très performants, munis d’une bonne cellule. Il existe d’autres versions: XA1 (version plus cheap, à éviter), XA3 et XA4. Ils ont tous leurs petites spécificités, mais ceux que l’on retient le plus sont en règle générale le XA et le XA2. Ce sont donc logiquement les plus recherchés de la gamme: il faudra compter environ 50/60 euros pour un XA, et 40/50 pour un XA2.
Olympus [mju:]-II: on peut voir cet appareil comme une sorte de version modernisée de la gamme XA. (il est beaucoup plus récent, sorti en 1997) Au niveau des différences (au delà du design), on note surtout l’apparition de l’autofocus. Contrairement au XA qui est un appareil qui fonctionne en mode “priorité à l’ouverture”, le [mju:]-II est tout automatique. Il est donc très simple d’utilisation: on vise, on déclenche. Son optique, un 35mm f/2.8, est reconnue comme étant très efficace. Il est sensiblement plus cher que ses petits frères: il faudra compter plus de 100/120 euros pour vous l’offrir. (afin de le trouver plus simplement sur internet, vous pouvez aussi rechercher son nom américain: Olympus Infinity Stylus Epic) Il existe deux versions équipés de zooms: 38-80 et 38-115, pouvant être intéressantes si vous préférez la possibilité de pouvoir changer de focale. (mais dont la qualité sera moindre)
Rollei 35SE: minuscule appareil photo, au look très attachant. Mais ne vous laissez pas tromper par sa toute petite taille qui peut le faire ressembler à un jouet: il s’agit d’un véritable Rollei, équipé d’une optique de formule Sonnar 40mm f/2.8. (l’une des plus belles formules à mon sens, donnant des résultats très doux, parfait pour le portrait ou le nu) Il est équipé d’une cellule, vous indiquant quels réglages de vitesse et d’ouverture utiliser en fonction de la sensibilité de votre film (par un système de LED dans le viseur). Les réglages restent donc manuels, mais assistés. Ici, pas d’autofocus: la mise au point se fait donc au jugé. Malgré sa simplicité, son prix est plutôt élevé: entre 150 et 200 euros environ pour un appareil tout fonctionnel. Son ancêtre, le Rollei 35S, est trouvable pour un peu moins (100/150 euros), tout en étant équipé de la même optique. Il existe une version moins prestigieuse, le Rollei 35TE, équipé lui d’une optique plus simple, un Tessar 40mm f/3.5, malgré tout de très bonne facture. Son prix est cependant très proche de celui du 35S. Ils font parti des appareils utilisant initialement la pile au mercure PX27, facilement remplaçable par la PX27A.
Minox 35GT: voici un autre appareil que l’on pourrait facilement prendre pour un simple jouet. Ce serait encore là une belle erreur! Son optique Color-Minotar 35mm f/2.8 de grande qualité, sa toute petite taille, et son système d’exposition à priorité ouverture en font l’un des favoris des photographes amateurs d’appareils discrets. Comme sur le Rollei 35S/SE/TE: pas d’autofocus, la mise au point se fait au jugé. Autre appareil utilisant la pile au mercure PX27, remplaçable par le PX27A. Son prix est en plus proportionnel à sa taille: vous pourrez l’obtenir pour un prix compris entre 40 et 80 euros, en fonction de l’état.  
Les appareils suivants ne recevront pas de descriptions aussi détaillées, car malgré leurs indéniables qualités, ils ont un très gros “défaut”: leur prix. Ils ne tombent donc plus dans ma définition de la photographie argentique, qui consiste à utiliser un matériel bon marché, mais délivrant de très belles images: s’amuser à moindre coût. Cependant, compte tenu de la très grande qualité de ces appareils, il me semble important de les lister, car après tout nous avons tous des envies et des budgets différents.
Zeiss Contax T2: appareil haut de gamme, équipé d’un sublime 38mm f2.8 de formule Sonnar. Comptez au moins 500 euros pour un bel exemplaire.
Konica Hexar AF: proposant un mode priorité ouverture, et équipé d’un excellent Konica Hexar 35mm f/2.0 (souvent comparé au Leica Summicron 35mm f/2.0), il est extrêmement simple d’utilisation, rapide à prendre en main, et globalement de très bonne facture. Un très bel appareil, que l’on trouve pour environ 500 euros.
Minolta TC-1: appareil haut de gamme, apprécié pour sa compacité, et son excellente optique. Comptez aussi autour de 500 euros pour un bel exemplaire.
Ricoh GR21: l’un des très rares compacts argentiques équipé d’un objectif grand angle (21mm). Très récent (2001), donc assurément moderne et par extension, cher: autour de 1000 euros.
Fuji Klasse S / Fuji Klasse W: deux compacts très récents (2007), l’un équipé d’une optique 38mm (le S), l’autre d’une optique 28mm (le W). Deux excellents appareils. Les prix varient beaucoup, mais il faudra au moins compter 400 à 500 euros pour les acquérir, et jusqu’à 1000 euros et plus pour un exemplaire neuf. (l’appareil est discontinué, mais on trouve encore des modèles neufs sur ebay)
Leica CM: toujours dans le haut de gamme, Leica oblige. Sorti en 2003, sa construction est soignée, et toutes ses fonctions (autofocus, cellule…) sont de très bonne facture. Son objectif, un Summarit 40mm f/2.4, semble tenir ses promesses. Mais côté budget, on reste dans du Leica: autour de 1000 euros. Une version plus ancienne, le Leica MiniLux, est aussi disponible. Il est équipé d’une optique équivalente, mais il est affublé d’un viseur ridiculement petit. Il vous en coûtera cette fois plutôt autour de 500 euros.
A l’opposé de ces appareils modernes et onéreux, vous avez la possibilité d’acheter pour une bouchée de pain (le genre d’appareil que l’on trouve par caisse en brocante, malheureusement souvent en panne) des appareils nettement plus basiques, mais amusant à utiliser et au design délicieusement rétro. Sortis entre les années 30 et la fin des années 60, ces appareils ne sont pas toujours équipés de cellule (Il vous faudra donc vous munir d’une cellule externe, d’une application smartphone, ou de votre tête pour estimer l’exposition correcte), et ont un viseur petit et légèrement déformant. Mais ils peuvent réserver de belles surprises! (comme je l’ai déjà dis avant, et comme je le répéterai surement encore: “vieux ne veut pas dire mauvais”). Voici une petite liste d’appareils valant le coup d’oeil:
Kodak Retina I: un superbe appareil à objectif (Schneider-Kreuznach Retina-Xenar 50mm f/3.5) escamotable (rentrant, avec un système de soufflet), qui fut le premier à utiliser (en 1934) les films 35mm en cassette, toujours utilisés aujourd’hui. Pour une petite trentaine d’euros, vous pourriez posséder ce morceau d’histoire photographique, à condition d’en trouver un encore parfaitement fonctionnel.
Kodak Retinette 1a/1b: sortis dans les années 50 comme alternative moins chère aux Retina (la gamme a continué à évoluer après le Retina I), ces appareils ont abandonnés l’objectif escamotable pour un design plus en adéquation avec leur décennie. Le 1a est équipé d’un Schneider-Kreuznach Reomar 50mm f/3.5, et le 1b d’un Rodenstock Reomar 50mm f/3.5. Ce dernier est aussi équipé d’une cellule photoélectrique, mais en trouver une encore fonctionnelle risque d’être difficile. (fonctionnant sans pile, la plupart ont perdu leur sensibilité à la lumière) Un Retinette 1a peut se trouver pour une dizaine/quinzaine d’euros, et le 1b pour une vingtaine ou trentaine d’euros pour un appareil fonctionnel.
Ce ne sont que des exemples parmis tant d’autres: il existe d’autres modèles de Retinette (Retinette f, IIa, IIb), ainsi que des appareils équivalents dans d’autres marques, comme l’Agfa Silette. Mais si vous n’avez pas peur d’un appareil tout manuel, que votre budget est très serré, ou que vous préférez le design des années 30/50 à celui des années 80/90, je vous conseille de jeter un œil à ces appareils.
Un petit dernier avant de passer à la suite: une fois n’est pas coutume, il s’agit d’un appareil Lomography. Si je le conseille, c’est parce qu’il s’agit d’un appareil vraiment fun, n’ayant pas vraiment d’équivalent à ma connaissance: le Lomo Fisheye. Comme son nom l’indique, il embarque une optique très grand-angle, de type “fisheye”. L’angle de vue est de 170°, occasionnant de très grosses déformations. L’optique est aussi conçue de manière à donner une photo ronde au lieu de rectangulaire. L’appareil est très simple: un flash, un viseur, et déclencheur, et zou! On vise (vaguement, avec un fisheye on peut aisément photographier au hasard), on arme et on prend sa photo, sans possibilité de mise au point. (comme sur un appareil jetable, l’ouverture de l’optique est fixe et très fermée, occasionnant une grande profondeur de champ. Avec une mise au point fixée à environ 2 ou 3m, on obtient une photo globalement nette en toute situation)
Très rigolo en soirée! Point noir cependant: il peut être difficile d’amorcer la pellicule dans l’appareil. J’ai eu pas mal de déboires avec au début, j’utilise donc désormais du scotch. C’est de la bricole, mais ça marche! Il coûte environ 40 euros en boutique Lomography ou sur leur site internet.
Les compacts télémétriques:
Ces appareils sont en quelques sortes les prédécesseurs des compacts autofocus. Très à la mode pendant les années 60/70, ces appareils ont comme principales qualités leur petite taille, leur poids plume, et un télémètre intégré. Mais qu’est ce qu’un télémètre? Dans le cas des appareils photos (ainsi que de l’artillerie et de la topographie), on parle de télémètre à coïncidence d’images. Le fonctionnement est simple: grâce à une seconde fenêtre espacée du viseur sur la face avant du boîtier (et un système de miroirs), vous obtenez une petite surface (le “patch télémétrique”), au milieu du viseur, où deux images se superposent. En tournant la bague de mise au point de l’objectif (lorsque l’objectif et le télémètre sont couplés, ce qui sera le cas des appareils de cette catégorie), ces images bougent jusqu’à ce qu’elles coïncident, assurant alors une mise au point juste sur l’objet visé. Contrairement au système reflex, la visée ne se fait donc pas à travers l’optique: il y a donc un léger décalage (parallaxe) entre ce que l’on voit dans le viseur, et ce que capture l’objectif. (exactement comme les compacts autofocus ou à mise au point pifométrique vus précédemment)
Bien que ce système de mise au point demande un peu de pratique (surtout quand le patch télémétrique n’est pas très lisible), il a l’avantage de prendre moins de place que le système reflex; en résulte des appareils petits et légers, faciles à transporter.
Si votre souhait est d’avoir un appareil aussi petit et léger qu’un compact, tout en gardant la main sur la mise au point (sans autofocus donc) avec précision (grâce au télémètre), ces appareils ont tout pour vous plaire. Pour ne rien gâcher, la grosse majorité de ces appareils sont équipés d’optiques de très grande qualité.
Canonet QL17 (G-III): cet appareil est l’aboutissement de la gamme “Canonet” lancée par Canon en 1961. Le “QL” signifie “Quick Load”: l’appareil est équipé d’un système de chargement rapide du film. Il est universellement reconnu comme un must have de cette catégorie: super optique très lumineuse (40mm f/1.7), cellule efficace, patch télémétrique lisible, mode automatique (à priorité vitesse) totalement débrayable pour un contrôle manuel complet… Il est aussi très bien construit: il respire la solidité une fois en main. Tout cela a un prix: il faudra aujourd’hui compter facilement 150 euros pour un exemplaire parfaitement fonctionnel. Étant très recherché, son prix à tendance à flamber avec les années.
Minolta Hi-Matic 7SII: bien qu’il ne soit pas aussi bien construit que le Canonet QL17 (très honnêtement, peu d’appareils de cette catégorie peuvent s’en vanter), cet appareil est un excellent compagnon de voyage. Son optique, le Rokkor 40mm f/1.7, donne des résultats superbes, rivalisant sans peine avec des optiques de reflex. Comme le Canonet, il possède un mode automatique (à priorité vitesse) totalement débrayable, vous donnant ainsi tout loisir de maîtriser votre exposition. Cerise sur le gâteau: il est pourvu d’une fonction de mémorisation d’exposition, en appuyant à mi-course sur le déclencheur. Bref, un appareil qui a tout pour plaire! Étant très apprécié, son prix s’avère un peu élevé: autour de 100/120 euros pour un appareil fonctionnel. (un point à noter: il fonctionne à la base avec une pile au mercure, mais à ce point de l’article, cela ne devrait plus vous faire peur!)
Revue 400 SE: cet appareil n’est pas à proprement parler un appareil original. Foto-Quelle, un très gros revendeur d’appareils et de matériel photographiques basé à Nuremberg, commença vers la fin des années 60 à vendre des appareils photos provenant d’autres fabricants sous sa nouvelle marque, Revue. Le succès fut retentissant, d’abord en Europe, puis dans le monde entier. Le Revue 400 SE peut donc se trouver sous un autre nom, son nom original: le Vivitar 35 ES. Cet appareil se rapproche beaucoup du Minolta Hi-matic 7SII, pour une raison très simple: ils partagent le même objectif. Il n’est en effet pas rare que sur les appareils à optique fixe, le boitier provienne d’un fabricant, et l’optique d’un autre. (tous les fabricants n’étant pas opticiens) C’est donc Minolta qui se charge de fournir l’optique pour cet appareil. Et comme on l’a vu précédemment, ce n’est pas n’importe quelle optique! Pour ce qui est du boitier, même s’ils se ressemblent beaucoup, il existe une différence majeure: pour une raison obscure, la bague permettant de régler l’ouverture de l’objectif (et de choisir le mode d’exposition AUTO) est remplacée par une bague servant à régler le flash, quand l’appareil en est équipé. Ce choix est regrettable, car l’appareil se retrouve à être 100% dépendant de sa cellule pour fonctionner. Si vous trouvez un appareil avec une cellule fonctionnelle, aucun soucis, mais il faudra bien y veiller. Cet appareil reste une bonne alternative au Minolta: bien que sa cote augmente, son prix est plus doux, mais très variable: avec de la chance, vous pourrez en trouver un pour 20 euros, mais en règle générale, il faudra plutôt compter sur une soixantaine.
Rollei 35 XF: bien qu’il fasse concrètement partie de la série des Rollei 35 (vue dans la partie précédente), cet appareil marque un tournant, en incorporant un télémètre. C’est aussi l’époque où Rollei commence à délocaliser une partie de sa production dans sa nouvelle usine de Singapour, afin de réduire les coûts: cela se ressent légèrement dans son poids. Cet appareil (que l’on retrouvera plus tard aussi sous le nom de Voigtlander VF 135) se veut résolument simple: l’exposition est ici entièrement automatique. L’appareil décide lui même d’un couple vitesse/ouverture. Il va sans dire que trouver un appareil avec une cellule fonctionnelle est donc primordial, si vous ne voulez pas vous retrouver avec un très beau presse-papier. Son principal intérêt vient de son objectif: un Sonnar 40mm f/2.3, donnant comme tous les Sonnar, de très belles images, précises et douces à la fois. Les résultats en couleur sont excellents: chargez-y une Kodak Ektar 100, et amusez vous! Question prix, il est trouvable entre 40 et 80 euros, en fonction de l’état. Comme mentionné un peu plus haut, vous pouvez aussi rechercher le Voigtlander VF 135, globalement identique, hormis une légère différence au niveau de l’utilisation des flashs (différence très marginale donc).
Ricoh 500 GX: cet appareil se démarque des autres grâce à une fonction très sympathique: là on la plupart des appareils ont une sécurité anti-surimpression (le fait de prendre deux photos sur la même vue), celui-ci prend la direction opposée: il intègre, sur sa façade, un bouton permettant au contraire de ré-armer l’obturateur sans avancer le film. A vous la joie des multi-expositions! Pour le reste, on reste dans du classique: bonne construction, bonne optique (Color-Rikenon 40mm f/2.8), un mode automatique à priorité vitesse débrayable en manuel… Classique, mais très efficace. Il est aussi très abordable: avec un peu de chance, un exemplaire fonctionnel peut se trouver pour moins de 40 euros. (sinon, comptez 50 euros en moyenne)
Yashica Electro 35 CC/GL: la famille des Yashica Electro est vaste, à tel point que l’on peut vite être découragé. Mais ce serait dommage: ce sont des appareils de très grande qualité. J’ai donc sélectionné deux appareils parmi les six disponibles:
le 35 CC: un grand classique de chez Yashica. Sa principale qualité à mon sens est que, contrairement à la quasi-totalité des compacts télémétriques (hors Yashica), son mode automatique n’est pas à priorité vitesse, mais à priorité ouverture. Cela peut paraître anodin, mais c’est pour moi un vrai point positif: je trouve plus intuitif de choisir l’ouverture de mon objectif et de laisser l’appareil choisir la vitesse que le contraire. Il est aussi équipé d’un objectif 35mm (Color-Yashinon DX 35 f/1.8), là où la plupart des appareils sont équipés d’optiques entre 40 et 45mm. Au chapitre des défauts, on peut citer sa vitesse d’obturation maximum plutôt basse: 1/250s. On peut le trouver, en bon état de marche, pour une cinquantaine d’euros.
le 35 GL: Plus récent que le 35 CC, il apporte quelques améliorations: un peu plus petit et léger, il voit sa vitesse d’obturation maximum passer à 1/500s. (la norme sur presque tous les compacts télémétriques de cette époque) Cette fois, l’optique est un Color-Yashinon DX 40m f/1.7, toujours d’excellente qualité. Côté prix, on reste au même niveau que le CC: autour de 50 euros.
Olympus 35 RC: à l’instar des Yashica 35, il existe un grand nombre de modèles d’Olympus 35. On en dénombre pas moins de 11 différents! J’ai décidé de retenir le 35 RC car il est, pour beaucoup, l’un des meilleurs de la gamme. Même si son optique n’est pas la plus lumineuse disponible (Zuiko 42mm f/2.8, contre 40mm f/1.7 pour le 35 RD), elle est d’excellente qualité, prouvant au besoin qu’une optique moins lumineuse (donc théoriquement moins luxueuse) n’en est pas forcément moins bonne. Sa formule complexe à 5 lentilles (là ou la grande majorité des optiques ouvrant à 2.8 sont constituées de 4 lentilles) garantit un piqué et un contraste de haut vol. Ken Rockwell, spécialiste reconnu de matériel photographique en tout genre, le compare même (à ouverture égale) au Leica Summilux 35mm f/1.4, qui coûte environ… 4000 euros! L’Olympus 35 RC se trouve lui pour environ 60/70 euros.
Après ce petit tour d’horizon des appareils compacts, il me reste à attaquer le gros du format 35mm: les télémétriques à optiques interchangeables, et les reflex.
Mais ce sera pour un autre article!
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benoittranchet-guide · 7 years ago
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Introduction au matériel
Maintenant qu’on y voit un peu plus clair sur le choix de films disponibles, il reste encore à choisir quel appareil vous correspond le mieux. Et autant dire que le choix ne manque pas!
1/ INTRODUCTION AUX DIFFÉRENTS APPAREILS:
On peut vite se retrouver perdu parmi tous les types d’appareils, les différentes marques, et les différents formats. Le choix peut donc sembler compliqué, mais avec un peu de méthode et de patience, ce n’est finalement pas si difficile.
Il faut d’abord définir quel format correspond le plus à vos envies photographiques: 35mm, moyen format, grand format?
Par défaut, je conseillerai à tout le monde de commencer par le 35mm: c’est là que vous aurez le plus de choix, et le rapport qualité/prix globalement le plus intéressant. Pour une somme tournant autour de 100 euros, vous pourrez déjà avoir un appareil de très bonne qualité.
Il y aura un point très important à surveiller, quelque soit le type d’appareil 35mm que vous choisirez (et dans une moindre mesure, les appareils moyen format): les piles utilisées. Tout appareil utilisant une cellule Cds ou un système d’autofocus/avancement automatique du film est irrémédiablement équipé d’une ou plusieurs piles.
Tant que votre appareil peut utiliser une pile à l’oxyde d’argent/au lithium de 1.5v ou 6v (ce sont les plus utilisées), tout va bien, vous en trouverez sans soucis. Les problèmes commencent si votre appareil utilisait des piles au mercure de 1.35v: ces piles sont interdites à la vente depuis l’an 2000, et il n’existe pas de pile alcaline moderne délivrant la même tension. Dans ce cas plusieurs solutions s’offrent à vous:
utiliser une pile moderne 1.5v (elles sont souvent compatibles en terme de taille), et s’accommoder de la légère différence d’exposition que cela implique. (la plupart des films, à l’exception peut être des films inversibles, seront largement assez tolérants pour encaisser cette petite erreur d’exposition)
utiliser une pile moderne 1.5v et faire modifier votre appareil, par l’ajout d’une diode dans le circuit électrique (quand cela est possible), afin de réduire le voltage à 1.35v. A mon sens très complexe et coûteux pour pas grand chose.
utiliser une pile moderne 1.5v avec un adaptateur MR-9 qui abaissera la tension à 1.35v. Problème: l’adaptateur risque de vous coûter plus cher que l’appareil lui même.
utiliser une pile zinc-air (pile utilisée habituellement dans les appareils auditifs) de 1.35v, qui aura parfois besoin d’un adaptateur pour être utilisée.(sa taille ne convient pas toujours tout à fait) Attention toutefois, ces piles se déchargent vite, même si l’appareil n’est pas utilisé. Elles commencent en fait à se décharger une fois l’emballage ouvert. Sa tension chutera progressivement, ce qui finira pas induire des erreurs d’exposition.
Personnellement, j’opte pour la première solution, et je n’ai jamais vraiment eu à m’en plaindre. Il est de toute façon possible de compenser l’écart de voltage induit par la pile en indiquant un iso légèrement plus bas à votre appareil. Une tension de 1.5v au lieu de 1.35v va entraîner une très légère sous exposition (de l’ordre d’un demi-diaphragme), qui pourra facilement être compensée en réglant le réglage d’iso sur 320 au lieu de 400, 150 au lieu de 200, 64 au lieu de 100, et ainsi de suite. Cela trompera la cellule de votre appareil, en lui faisant croire que le film est légèrement moins sensible, réglant ainsi le problème.
Mais très honnêtement, cela ne changera vraiment pas grand chose. Un demi-diaphragme (ou même un diaphragme) de différence, on peut considérer cela comme insignifiant dans la majorité des cas.
Certains appareils fonctionnaient avec une pile au mercure 6V, la PX27. Par chance, un équivalent est aujourd’hui disponible, la PX27A, version alcaline de la PX27. Donc pas de problème de tension ici, il vous suffit de prendre la version moderne!
2/ INTRODUCTION AUX OBJECTIFS:
A mon sens, afin de faire un choix éclairé à propos de l’appareil vous correspondant le mieux, il faudra s’intéresser de très près à l’objectif (ou aux objectifs, dans le cas des appareils à optiques interchangeables) qui l’équipe. Après tout, le rendu d’une photo dépend surtout de l’association entre un objectif et un film. L’appareil n’est finalement que le bout de métal/plastique servant à faire le lien entre ces deux éléments. Bien sur, cette vision est extrêmement simpliste, mais le fond n’en reste pas moins vrai: l’appareil ne servira “qu’à” ajuster différents paramètres (sensibilité/vitesse/ouverture) afin d’obtenir l’exposition juste. Viendront ensuite tous les éléments intrinsèques à l’appareil, comme le design, la prise en main, le ou les modes d’exposition, la clarté du viseur… Ces paramètres seront aussi décisifs dans votre choix, mais n’auront pas autant d’impact sur la photo en elle-même que la qualité de l’optique. Acheter un appareil Leica à 1500 euros pour y monter un ménisque en plastique (comme ceux que l’on trouve sur bon nombre d’appareils Lomo, ou sur des appareils-jouet) n’aura aucun intérêt, si ce n’est de vous faire perdre de l’argent: le résultat ne sera pas meilleur qu’en utilisant un appareil-jouet à 5 euros. (si ce n’est que l’exposition sera certainement plus juste)
Pour en revenir au but premier de ces articles, je vais répondre à une question qui m’est revenue très souvent à propos de mes appareils/objectifs, surtout ceux visiblement très anciens:
“On ne peut faire que du noir et blanc avec cet appareil, non?”
Soyons clairs et concis: la réponse sera toujours “non”. Il n’existe en réalité aucune limitation: n’importe quel appareil, n’importe quel objectif peut être utilisé aussi bien pour le noir et blanc que pour la couleur. Il suffit de mettre un film couleur dedans, rien de plus.
Mais ce questionnement n’est pas sans fondement. Il peut paraître tout à fait logique qu’un appareil datant des années 20 ne fasse que du noir et blanc: toutes les photos qu’il nous a été donné de voir datant de cette époque sont en noir et blanc. Non pas parce que ces appareils ne peuvent pas gérer la couleur, mais tout simplement car les films couleurs ne sont apparus que dans le courant des années 30 (avec la Kodachrome en 1935), et ne se sont réellement démocratisés qu’à partir des années 60/70.
Ce point à tout de même eu une influence sur la capacité de ces optiques anciennes à gérer les couleurs. Après la seconde guerre mondiale, les optiques ont commencé à recevoir un ou plusieurs traitements de surface, afin d’optimiser leurs résultats. Les premiers traitements ont eu pour but de réduire le “flare” (les reflets provoqués sur les lentilles par le soleil, qui se répercutent à l’intérieur de l’optique), et améliorer le contraste. Puis, avec la démocratisation de la couleur, de nouveaux traitements multicouches ont été inventés. En fonction des marques, ces objectifs “optimisés” se voient affublés de préfixes, ou d’initiales:
Chez Carl Zeiss, on les repère avec un “T” rouge après le nom de l’objectif sur la frontale.
Chez Fujinon (ancien nom de Fujifilm), les optiques dont les traitements sont les plus aboutis portaient (et portent encore parfois aujourd’hui) les initiales “EBC” pour “Electron Beam Coating”, un traitement en 11 couches révolutionnaire à l’époque (1970), donnant aujourd’hui encore un rendu de couleur excellent.
Chez Pentax, le traitement le plus poussé est désigné par les initiales “SMC” pour “Super Multi-Coated”. Un traitement en 7 couches donnant de très bon résultats.
D’autres marques, comme Voigtlander, Yashica ou Minox, ajoutent le suffixe “Color” devant le nom de l’optique: Color-Skopar, Color-Yashinon, Color-Minotar…
Il existe un moyen très simple de savoir si une optique est traitée ou non: regardez la lentille frontale à la lumière. Si le verre semble coloré (souvent en jaune, bleu ou violet), c’est qu’il est “recouvert” d’un traitement. Si le verre n’est pas teinté, c’est qu’il s’agit à priori d’une optique non-traitée.
Alors comment se comportent les anciennes optiques (pré-1945 environ) dépourvues de ce type de traitement comparées aux optiques qui en bénéficient? A vrai dire, très bien. Il est très probable que le contraste soit un peu plus faible, et que les couleurs soient moins éclatantes, avec une dominante légère dominante colorée. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de ces objectifs “vintage”!
Pour ma part, je ne m’en prive pas: j’ai testé plusieurs films couleurs, négatif comme inversible (notamment la fameuse Fuji Velvia 50), avec un Kodak 3A Autographic. C’est un vieil appareil à soufflet, dont l’objectif, un Kodak Anastigmat, date de 1910/1920. Les résultats ont été à la hauteur de mes espérances: ce n’est clairement pas ce qu’on obtiendrait avec un objectif moderne, mais le charme qui se dégage des photos vaut pour moi plus qu’une justesse mathématique. Sinon, je n’utiliserais pas ce genre de vieux coucous!
Pour résumer: quelque soit votre appareil, ne vous sentez pas limités: expérimentez tout ce qui s’offre à vous!
3/ APPAREILS, OBJECTIFS… QUE CHOISIR?
Plusieurs types d’appareils s’offrent alors à vous, chacun avec un degré de complexité différent: les compacts automatiques, les compacts télémétriques, les télémétriques à optiques interchangeables, et enfin les reflex.
C’est donc comme ça que je vais aborder ce thème: pour chaque format, je présenterai un à un les types d’appareils, en dressant une liste des appareils les plus appréciés (bien que cela soit subjectif), marque par marque. Il est évident que je ne pourrai pas présenter tous les appareils existants; afin de se rendre compte de la profusion de modèles, intéressons nous à un livre, sorte de bible pour le chineur d’appareils photos anciens: le “McKeown’s Price Guide To Antique & Classic Cameras 2005-2006”. Il s’agit tout simplement du livre le plus complet, présentant pas moins de 40000 références! Ce “petit” guide pèse le joli poids de 3kg, et totalise 1248 pages au compteur.
Je me contenterai donc de présenter les appareils considérés comme étant parmi les meilleurs de leurs catégories. Vous allez voir que cela sera déjà bien suffisant!
Cet article n’a pour but que de vous donner un point de départ dans vos recherches; j’ajouterai à la fin une liste de sites internets extrêmement complets, contenant de très nombreuses informations sur tous les types d’appareils.
Tous les prix que je vais annoncer sont basés sur des ventes récentes réussies sur Ebay (hors frais de port, ceux-ci dépendant du pays de provenance de l’appareil). C’est un assez bon indicateur de la valeur marchande des appareils sur le marché de l’occasion. Les prix pourront être plus intéressants sur les forums spécialisés, et évidemment en brocante, ou plus chers en boutique de matériel photographique d’occasion. Voyez donc cela comme un prix moyen.
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benoittranchet-guide · 7 years ago
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Les Films: où en sommes nous aujourd’hui?
L’essence même de la photo argentique, c’est le film.  
Depuis son apparition vers le début du 20ème siècle, de nombreux formats ont existés; 135, 120, 122, 126, 127, 620… Aujourd’hui, seuls deux formats persistent vraiment: le 135 (35mm), et le 120, pour les appareils moyen format. Quelques marques (souvent des start-up, via les plateformes de financement participatif) tentent de réintroduire certains formats, mais les prix sont souvent très élevés.
A cela s’ajoute les plans-films, pour les appareils grand format. Ce sont des morceaux de pellicule, qui se glissent dans des châssis, que l’on insère ensuite dans le dos des chambres grand format. Les formats principaux sont le 4x5 pouces, le 5x7 pouces, et le 8x10 pouces. Il existe aussi quelques références de film au format 9x12cm: c’est un ancien format, proche du 4x5 pouces. Il s’agissait en réalité de la norme européenne, là où le 4x5 pouces était la norme pour le reste du monde.
Les films 135 sont, pour leur très grande majorité, de films 36 poses. Lorsque utilisés avec des appareils demi-format (18x24mm au lieu de 24x36mm), on obtient logiquement 72 poses.
Les films 120 ont en revanche pour particularité de voir leur nombre de pose varier en fonction du type d’appareil: il existe en effet plusieurs moyens-formats:
le 6x4.5cm , donnant 16 photos par film
le 6x6cm , donnant 12 photos par film
le 6x8cm , donnant 10 photos par film
le 6x9cm , donnant 8 photos par film.
Les plans-films quant à eux sont à usage unique: un plan-film = une photo.
Pour chacun de ces formats, il existe un certain nombre de références, autant en noir et blanc qu’en couleur. Il s’agit majoritairement des mêmes films, simplement déclinés dans tous les formats.
Comme dans beaucoup de domaines, il existe différentes “qualités” de films. Certains films sont plutôt considérés comme des films amateurs, et d’autres comme des films professionnels. Ils diffèrent évidemment par leur prix, mais aussi par la qualité de leur contraste, de leur colorimétrie, ou de leur grain. A force de pratique, chacun finira par avoir ses préférences, en fonction de ce qu’il prévoit de photographier. Les films dits amateurs sont en règle général uniquement disponibles au format 135. Le moyen-format étant autrefois l’apanage des professionnels, seuls les films de qualité supérieure sont disponibles dans ce format. (et il en va de même pour les plans-films)
Au jour aujourd’hui, seules quelques rares marques fabriquent elles-mêmes les films; les trois principales sont Kodak, Ilford et Fujifilm (il en existe d’autres, mais nettement moins distribuées).
Pour le reste, il s’agit principalement de “re-badging”: des marques qui (en toute légalité) revendent des films Kodak/Ilford/Fujifilm (et autres) sous d’autres noms, avec un packaging différent. La marque qui illustre le mieux cette pratique est, selon moi, Lomography. Bien que certains de leurs films soient réellement modifiés/altérés afin d’avoir, par exemple, une dominante colorée particulière, ils ne créent aucune émulsions eux-mêmes.
D’un point de vue pécuniaire, la fourchette de prix est assez contenue: il faudra compter entre 3 et 9€ environ pour un film négatif couleur ou noir & blanc, et dans de rares cas, une quinzaine d’euros.
Il est bien sur possible de sauver un peu d’argent en achetant les films par pack de 5 ou 10, chose qui est très régulièrement proposée, notamment pour les films format 120.
Les plans-films sont, eux, beaucoup plus chers. Suivant les émulsions, on peut compter sur une vingtaine ou trentaine d’euros pour une boite de 10/15 plans-films. Et plus la taille augmente, plus le tarif augmente. La pratique du grand format est plutôt réservée à des personnes déjà bien habituées à l’argentique, et sérieuses dans leur pratique, du fait du prix élevé du matériel et des films.
Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de faire une toute petite parenthèse à propos des diapositives, aussi appelés films “inversibles”. Pendant plusieurs décennies, les films inversibles étaient les seuls films couleurs existants. Nous en avons tous vu dans notre enfance; après développement, on obtient non pas un négatif de notre image (comme avec les films noir et blanc), mais un positif, directement visionnable sur un projecteur.
Puis les films négatifs couleurs sont apparus: s'ensuit un véritable boom de la photographie couleur, grâce notamment à la plus grande tolérance des films négatifs aux petites approximations d’exposition. Cependant, beaucoup de professionnels continueront à préférer les films inversibles, pour leurs couleurs incomparables, et leur quasi-absence de grain.
Malgré ces avantages incontestables, les films inversibles ne sont pas facile à utiliser: très peu tolérants aux erreurs d’expositions, ils encaissent mal les scènes très contrastées (résultant souvent dans des ombres totalement noires, ou une disparition des détails dans les zones les plus lumineuses). Ils sont aussi plus difficiles à développer. Suivant son lieu de résidence, il peut d’ailleurs être compliqué de trouver un laboratoire traitant encore lui même les films inversibles.
Mais quand on les utilise à bon escient, le résultat est superbe.
Les films possèdent tous une sensibilité nominale: 100, 200, 400 iso… Il s’agit de la sensibilité optimale à laquelle exposer et développer ces films. Mais rien ne vous empêche de faire vos propres tests, et de décider par exemple de pousser un film 400 iso à 1600 iso, ou de retenir un film 100 iso à 50 iso. Il suffira de le préciser au laboratoire au moment du développement afin qu’ils ajustent les temps, ou de le prendre en compte si vous faîtes le développement vous même. Cela peut permettre, entres autres, d’accentuer (en poussant) ou au contraire diminuer (en retenant) le contraste de vos photos.
Dans un premier temps, il est plutôt conseillé de s’en tenir à la sensibilité nominale, mais si vous sentez que les conditions nécessitent une sur ou sous-exposition, n’hésitez pas à expérimenter. Si par exemple, vous avez chargé un film 100 iso dans votre appareil, mais que les conditions lumineuses se dégradent, vous obligeant à descendre sur des vitesses d’obturation trop lentes (basiquement, sous le 1/50eme de seconde), n’hésitez pas à le pousser à 200 ou 400 iso, afin de récupérer une vitesse plus acceptable.
Attention cependant: tout film commencé à une sensibilité donnée doit être exposé dans son intégralité à cette même sensibilité. Tout le film sera développé d’un coup, vous ne pouvez donc pas vous permettre d’avoir certaines photos exposées pour 100 iso, et d’autres pour 400.
Si, par exemple, vous exposiez la moitié d’un film 100 iso à 400, et que vous le développiez avec des temps adaptés à 100 iso, toutes les photos prises à 400 iso seront sous-exposées de deux diaphragmes. A l’inverse, si vous développez avec des temps adaptés à 400 iso, les photos prises à 100 iso seront sur-exposées de deux diaphragmes.
Donc, toujours garder en tête qu’un film s’expose à la même sensibilité, du début à la fin.
Les films sont aussi munis de dates de péremption. Certaines peuvent aller jusqu’à plusieurs années, d’autres sont à utiliser en quelques mois après leur achat (les films inversibles ont une durée de vie plus courte que les négatifs)à. Pour allonger considérablement la durée de vie de vos films, une solution très simple: congelez les. Stockés au congélateur, les films pourront être gardés pendant des années sans soucis.
De manière générale, il est préférable de conserver vos films au moins au frigo, notamment les films inversibles.
Si vos films sont périmés, pas de panique: vous pourrez encore les utiliser sans soucis. (surtout si vous les conservez au congélateur)
Les films périmés peuvent même avoir un véritable intérêt, notamment en couleur: avec le temps, une dominante colorée (parfois chaude, parfois froide) va apparaître, le contraste va varier… Ce ne sont que des possibilités créatives en plus! Vous aimez les couleurs délavées et teintées des pubs Lomography? Utilisez des films périmés.
Il est d’ailleurs possible de trouver des films périmés, parfois depuis plusieurs années (ou dizaines d’années!) sur ebay, ou en vide grenier, à des prix très bas. De quoi passer pas mal de temps à expérimenter et s’amuser!
Je vais maintenant répertorier les films marque par marque, dans l’ordre suivant: noir et blanc, négatif couleur, inversible couleur. Les prix indiqués concernent principalement les films au format 135, étant ceux les plus utilisés.
Petite précision pour les films couleurs: sauf mention, tous les films couleurs suivants (négatifs et inversibles) sont principalement conçus pour être utilisés en lumière naturelle (lumière du jour). Ils sont bien sûr utilisables en lumière artificielle (dites “tungstène”), mais avec une dominante colorée plus ou moins prononcée, dûe au changement de balance des blancs. Utiliser ces films adaptés à la lumière du jour pour, par exemple, une séance de portrait en studio avec éclairage artificiel n’est donc pas le plus judicieux, à moins de posséder un système d’éclairage donc la température de couleur est réglable.
1/ KODAK:
Kodak est la marque possédant le plus de variété sur le marché; ils produisent aussi bien des films noir et blanc que couleur (négatifs et inversibles), amateurs comme professionnels.
Noir et blanc:
Tmax 100: film 100 iso, au grain très fin, parfait pour les photos en extérieur. Un des best-seller chez Kodak, du fait d’un bon rapport qualité prix. Très facile à trouver. Disponible en 135 et 120.
Tmax 400: identique à la Tmax 100, mais en sensibilité 400 iso. Le grain est évidemment un peu plus présent, et le contraste un peu plus élevé, mais toujours une très grande tolérance aux approximations d’exposition. Un très bon film, très pratique pour pouvoir photographier dans une grande majorité de situations. Disponible en 135/120/plan-film.
TriX 400: un autre film 400 iso, principalement reconnu pour son grain particulier, dit “tubulaire”. Pour simplifier, il s’agit d’une émulsion plus ancienne, dont le look diffère des émulsions modernes. On utilise principalement ce film pour profiter de ce grain particulier, et pour sa très grande tolérance à la sur-exposition; on peut facilement le pousser à 800 ou 1600 iso, sans que le grain ne deviennent gênant (présent mais harmonieux), du moment que cette sur-exposition est prise en compte au moment du développement. Disponible en 135/120/plan-film (dans le cas des plans-films, il s’agit de TriX 320).
High Speed Infrared et BW400CN: ces deux films sont plus anecdotiques pour le photographe amateur. L’un est un film infrarouge, particulièrement sensible jusqu’à 840 nm (correspondant à la couleur rouge sur le spectre colorimétrique), et l’autre est un film noir et blanc prévu pour être agrandit sur une tireuse couleur, sur du papier couleur. Autant dire que peu de gens tireront parti de leur spécificités, donc autant se simplifier la vie, et se concentrer sur les émulsions les plus simples à trouver et à utiliser.
Négatif couleur:
Gamme amateur:
Kodak Gold 200: film couleur 200 iso, sans grande particularité. Film peu cher, donc toujours pratique si on veut réduire les coût. De plus, on les trouve vraiment partout, même dans certaines grandes surfaces, Fnac, ou buralistes, ce qui peut être salvateur si on est à court de film en plein voyage, et qu’il n’y a pas de boutique un minimum spécialisé dans le coin. Disponible en 135.
Kodak UltraMax 400: même principe, mais en 400 iso. Disponible en 135.
Gamme professionnelle:
Ektar 100: un superbe film 100 iso connu pour ses couleurs éclatantes, très proche d’un film inversible, et son grain extrêmement fin. Un film parfait pour les paysages ensoleillés, les levers/couchers de soleil, ou tout ce qui justifie des couleurs vibrantes et saturées. Ce film est aussi connu pour la teinte assez froide de ses ombres. Seul point noir: il fait parti des films négatifs couleurs les plus chers (autour de 8/9€ le film). Disponible en 135/120/plan-film.
Portra 160: comme son nom l’indique, ce film (160 iso) est un film principalement conçu pour le portrait. Il possède une colorimétrie particulière, prévue pour donner de très bons résultats sur la carnation de la peau. Le rendu est doux, très agréable à l’oeil. Mais ce film sait faire bien plus que ça: il donne aussi de superbes résultats en paysage, notamment sur les paysages automnaux. Le rendu est différent, mais tout aussi plaisant que celui de l’Ektar. Il est aussi en règle générale légèrement moins cher. Disponible en 135/120/plan-film.
Portra 400: version 400 iso de la Portra, très pratique si on a besoin de plus de sensibilité. Disponible en 135/120/plan-film.
Portra 800: version 800 iso de la Portra. Encore plus sensible que la 400, sans pour autant délivrer un grain excessif. Disponible en 135/120/plan-film.
Inversible couleur:
Ektachrome 100: après avoir été discontinué en 2012, Kodak vient tout juste de relancer la production de ce film, prouvant s’il le faut l’engouement pour l’argentique. Disponible en faible quantité pour l’instant (novembre 2017), le film sera largement distribué courant 2018. Ce film était reconnu en son temps pour son grain très fin, ses couleurs fidèles et vibrantes, à tel point qu’il fut longtemps utilisé par les photographes du magazine “National Geographic”. Disponible en 135.
2/ FUJIFILM:
Fujifilm est une marque principalement spécialisée dans les pellicules couleurs. Elle ne propose qu’une seule référence en noir et blanc, contre plusieurs références couleurs, aussi bien amateurs que professionnelles. Il s’agit de la marque proposant le plus de choix en films inversibles couleurs.
Noir et blanc:
Neopan Acros 100: film 100 iso, connu pour son grain extrêmement fin, et son contraste très fin. Il est capable de retranscrire un grand nombre de niveau de gris, avec de très belles transitions. Le point négatif reste le prix; il s’agit de l’un des films noir et blanc les plus chers, autour de 8/9€ le film. Un très bon film, à réserver peut être à des occasions spéciales.
Négatif couleur:
Gamme amateur:
Superia 200: film couleur “de base”, 200 iso. Un film passe partout, de sensibilité moyenne, avec un bon rapport qualité prix: entre 4 et 5 euros par film. C’est un peu l’équivalent de la Kodak Gold 200. Disponible en 135.
Superia X-tra 400: identique au Superia 200, en sensibilité 400 iso. Disponible en 135.
Superia X-tra 800: même principe, en sensibilité 800 iso. Pratique en faible luminosité, mais le grain commence à être bien présent. Moins facile à trouver que les Superia 200 et X-tra 400. Disponible en 135.
Superia 1600: toujours la même base, mais en sensibilité 1600 iso. Principalement prévue pour la photo de nuit, ou dans les cas nécessitant une très grande vitesse d’obturation quelques soient les conditions lumineuses. Comme la X-tra 800, elle n’est pas aussi facile à trouver que les deux autres Superia. Disponible en 135.
*Note: Au japon, la Superia 1600 est vendue sous le nom “Natura 1600”. Elle est facilement trouvable dans les boutiques comme Yodobashi Camera, ou BIC Camera.
Gamme professionnelle:
Fujicolor PRO 160NS: film de sensibilité 160 iso, identique dans son principe à la Kodak Portra 160: adapté aux portraits, avec une grande fidélité des teintes chair, et un grain très fin. Disponible en 120 et plan-film.
Fujicolor PRO 400H: film de sensibilité 400 iso, avec une grande latitude d’exposition. Ce film était/est particulièrement utilisé pour les photographes de mariage, ou pour la photo de mode. A l’instar du PRO 160NS, ce film est considéré comme un équivalent à la Kodak Portra 400. Disponible en 135 et 120.
Inversible couleur:
Velvia 50: pour beaucoup (dont moi), la Rolls des films inversibles. Malheureusement, ce film a été discontinué au format 135, et il est devenu difficile d’en trouver, surtout à un prix correct. Les rares endroits qui les vendent encore pratique des tarifs très élevés, autour des 15 euros. Au format 120, il est encore facilement trouvable, et à un tarif nettement plus accessible. (moins de 10€) Sa sensibilité est de 50 iso, ce qui la réserve vraiment à la photo en extérieur, idéalement par beau temps pour exploiter au maximum ses superbes couleurs. Le grain est quasi-inexistant, du fait de sa très faible sensibilité. Disponible en 120 et plan-film.
Velvia 100: introduit sur le marché en 2005, ce film est très proche de la Velvia 50, mais en sensibilité 100 iso. Un autre excellent film inversible, toujours produit, et donc trouvable à un prix dans la moyenne de ce type de film: environ 8/9€. Disponible en 135/120/plan-film.
Provia 100F: un autre film inversible 100 iso, légèrement moins saturé que la Velvia, et apparemment plus simple à scanner. Il s’agit aussi d’un film professionnel d’excellente qualité. Le tarif est sensiblement identique à la Velvia. Disponible en 135/120/plan-film.
3/ ILFORD:
Contrairement à Fujifilm, Ilford est une marque exclusivement tournée vers le noir et blanc. Elle propose une gamme importante de films, équivalente à celle proposée par Kodak. Pour la majorité de leurs films au format 135, ils proposent 2 “longueurs”: 36 et 24 poses. La version 24 poses peut s’avérer très pratique, si on en veut pas se retrouver coincé trop longtemps sur le même film.
Noir et blanc:
Ilford FP4 PLUS : film 125 iso, bien équilibré, adapté à tout type de photo, du moment que les conditions lumineuses sont suffisantes. Le moins cher des films Ilford, environ 4€ le film, ce qui le rend particulièrement intéressant. Disponible en 135 (24 et 36 poses)/120/plan-film.
Ilford HP5 PLUS : film 400 iso, de qualité équivalente à la FP4+. Tarif plus ou moins équivalent, ce qui en fait là encore un très bon choix. Disponible en 135 (24 et 36 poses)/120/plan-film.
Ilford Pan F+ : film 50 iso, au grain très fin, très précis et contrasté. Parfait pour le travail en studio, ou en forte lumière naturelle. Un film qui semble, selon des retours d’utilisateurs, plus difficile à développer que la moyenne, pour obtenir des résultats optimaux. Les avis varient beaucoup, mais sa qualité globale n’est pas vraiment remise en cause. Disponible en 135 et 120.
Ilford SFX 200 et XP2 SUPER: à l’instar des High Speed Infrared et BW400CN chez Kodak, c’est deux films seront moins utiles pour le photographe amateur. Le SFX 200 est un film 200 iso dont la sensibilité au rouge est accrue. Utilisée avec un filtre rouge sur l’objectif, tout ce qui est bleu dans la scène deviendra presque noir sur le film, et tout ce qui est vert (feuillage, herbe) deviendra presque blanc. Le XP2 SUPER est un film 400 iso noir et blanc qui se développe avec un révélateur couleur, ce qui peut être pratique pour simplifier le processus de développement.
Ilford Delta 100 Professional: un film 100 iso de qualité supérieure. Souple d’utilisation, elle est supposée délivrer des images d’excellente qualité. Il est cependant moins adapté aux sous/sur-expositions que la gamme PLUS. Pour un usage normal, la gamme Delta est censé offrir encore plus de précision et de finesse de grain que la gamme PLUS. Il est légèrement plus cher que son homologue, compter environ 6€ le film. Disponible en 135 (24 et 36 poses)/120/plan-film.
Ilford Delta 400: version 400 iso de la Delta. Une très bonne alternative à la Kodak Tmax 400, bien que moins tolérante aux erreurs d’expositions. Disponible en 135 (24 et 36 poses) et 120.
Ilford Delta 3200: depuis l’arrêt de la Kodak Tmax 3200 en 2012, la Delta 3200 reste le seul film à posséder une sensibilité si élevée. Malgré ses 3200 iso, le grain reste relativement fin, et la définition reste élevée. C’est un très bon choix de film pour photographier dans des conditions de luminosité extrêmes, comme les concerts. Il est cependant possible d’obtenir déjà de très bons résultats en utilisant un film 400 iso (Tmax/TriX/HP5) et en le poussant à 3200 iso. Attention cependant à bien préciser au laboratoire que le film a été poussé, afin qu’ils ajustent les temps de développement. C’est un film intéressant à tester, surtout si on souhaite jouer avec son fort contraste, et son grain présent. Le rendu est d’autant plus bon en 120, du fait du gain conséquent de surface sensible. C’est le plus cher de la gamme Delta: autour de 8/9 euros. Disponible en 135 et 120.
4/ LOMOGRAPHY:
Comme je l’ai dit plus haut, Lomography ne crée pas elle même de film: elle revend sous sa marque des films provenant d’autres usines. Cela ne présente pas vraiment d’intérêt, d’autant plus que les versions Lomography ne sont pas moins chères que les originales. Elle propose cependant depuis quelques années d’autres films très intéressants, car très originaux. Il serait dommage de s’en priver!
Principaux films re-badgés:
Lomography Lady Grey: Kodak Tmax 400
Lomography B&W 100: Shanghai GP3 (film chinois à très bas prix)
Lomography Earl Grey: Foma 100 (voir plus bas pour les films Foma)
Lomography Color Negative 100: Kodak Kodacolor VR100+ (ancien film couleur Kodak, aujourd’hui remplacé pour la Kodak Gold)
Lomography Color Negative 400: Kodak Kodacolor VR400+
Lomography RedScale: Ferrania Solaris FG Plus 100 retournée, afin d’obtenir la teinte rouge caractéristique de ce film.
J’en oublie très certainement, mais là n’est pas l’intérêt de cette marque. (bien que cela puisse donner accès à des films qui ne sont parfois plus produits ou très difficilement trouvable chez leur créateur d’origine)
Son intérêt réside plutôt pour moi dans son film Lomochrome Purple: il s’agit d’un film au format 120, avec un très forte dominante violette. Le film est transformé de manière à obtenir cette teinte très particulière: les verts virent au violet, les jaunes au rose, et ainsi de suite. Probablement pas adapté à tous les sujet, mais indéniablement fun à utiliser!
Malheureusement, comme tous les produits Lomo, le prix est très élevé: comptez 50 euros le pack de 5 films, à savoir le même prix que beaucoup de films professionnels, si ce n’est plus cher.
5/ FOMA:
Foma est une marque tchèque de films et papiers photosensibles. Ils proposent une gamme étendue de produits offrant un très bon rapport qualité/prix. Moins facile à trouver en boutique que les autres marques, ils sont cependant faciles à se procurer sur internet.
Comme Ilford, il s’agit d’une marque spécialisée dans les films noir et blanc. Il proposent même un film inversible noir et blanc, initialement conçu pour le cinéma.
Négatif noir et blanc:
Fomapan 100 Classic: film 100 iso, de bonne qualité, proposé à un prix vraiment intéressant: moins de 4€. Une bonne solution pour faire du noir et blanc à bas prix, sans pour autant transiger sur la qualité. Disponible en 135 et 120.
Fomapan 200 Creative: version 200 iso de la Fomapan. Prix identique à la 100. Disponible en 135 et 120.
Fomapan 400 Action: version 400 iso de la Fomapan. Prix identique à la 100 et la 200. Disponible en 135 et 120.
Inversible noir et blanc:
Fomapan R 100: film 100 iso, existant dans plusieurs formats dédiés au cinéma (16mm, Super 8…) mais aussi au format 135. Étant un film inversible, son grain est très fin, son contraste et sa résolution élevés. Compter entre 6 et 7 euros le film, ce qui reste tout à fait intéressant pour ce type de film assez unique en son genre. Disponible en 135.
Il existe encore beaucoup de marques, et beaucoup de films: Adox, Kentmere, Agfa, Rollei… Il serait trop long de les lister tous. J’ai listé les principaux films que vous serez amenés à trouver, et globalement ceux les plus utilisés. Il me reste tout de même un film très intéressant à citer: l’Agfa Precisa CT 100.
Il s’agit d’un film couleur inversible de très bonne facture, et qui a la particularité d’être vendu moins cher que les films inversibles Fujifilm. Cela en fait un candidat idéal pour tester le film inversible, et surtout un procédé de développement original, et typique du look Lomography: le traitement croisé.
Pour réaliser un traitement croisé, il suffit “simplement” de développer le film inversible avec une chimie pour film négatif couleur. (chimie C-41 au lieu de la chimie E-6, normalement utilisée pour les films inversibles) Vous récupérerez un film négatif au lieu d’une bande de diapositive.
Le résultat est détonnant: couleurs hyper flashy, dominante jaune et ombres bleutées, contraste extrême, grain très présent… Les photos ne manquent pas de personnalité! Pour ne rien gâcher, le traitement croisé coûte moins cher que le développement E-6.
Les effets sont assez aléatoires, à éviter donc si vous voulez vraiment contrôler le résultat de vos photos.
Un point à prendre en compte avant de se lancer à corps perdu dans l’aventure inversible:  en fonction de votre lieu de résidence, il ne sera pas forcément facile de trouver un laboratoire procédant toujours au développement des films inversibles. (pas de soucis pour le traitement croisé)
A Paris, pas de soucis: la plupart des gros laboratoires (Négatif +, Nation Photo) les développent en interne. Mais par exemple, à Montréal, seul le laboratoire Boréalis est encore équipé pour traiter les diapositives convenablement. Pour le reste de l’Amérique du Nord, il n’y a pas non plus énormément de choix.
Renseignez vous donc si les laboratoires présent autour de chez vous proposent ce service. Sauf si vous voulez uniquement traiter vos inversibles en croisé, ce que devrait être possible dans à peu près tous les laboratoires qui développent des films couleurs.
Pour conclure ce chapitre sur les films, je vais lister mes films préférés, que j’utilise le plus souvent:
Noir et blanc: Kodak Tmax 100/400, Kodak TriX 400. Je n’ai jamais été déçu par le rendu de ces films. L’Ilford Delta 3200 m’a aussi agréablement surpris, bien que je ne l’ai utilisé qu’une fois (en 120).
Négatifs couleurs: Kodak Ektar, Kodak Portra 160/400, Fuji Superia 200. Les Kodak pour leurs excellents rendus de couleurs, et la Superia pour son très bon rapport qualité/prix.
Inversibles couleurs: Fuji Velvia 50/100, Agfa Precisa CT 100. Les Fuji pour leurs superbes couleurs, L’Agfa pour son très bon rapport qualité/prix.
On peut voir que j’ai une préférence pour les films Kodak: cette préférence n’est basée sur rien de rationnel. Les films Ilford ne sont en aucun cas de moins bonne qualité, et il en va certainement de même pour les films Foma. Il s’agit simplement d’une habitude que j’ai pris.
Certains films, comme le Fuji Acros 100, sont aussi très bons, mais un peu cher à mon goût. Je les utilise donc moins.
Globalement, à moins d’utiliser des films obscurs, périmés, et mal exposés, il n’y a pas de raison aujourd’hui de faire de “mauvaises” photos: les films disponibles sont tous de grande qualité, parfaitement maîtrisés. A vous de trouver ceux qui vous plaisent le plus!
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benoittranchet-guide · 7 years ago
Text
Introduction
Avant de commencer, une petite précision: ces articles n’ont pas pour but d’essayer de prouver une quelconque supériorité de l’argentique sur le numérique. Le numérique est une évolution naturelle de l’argentique, avec ses points forts et ses points faibles. Même si je prêche personnellement l’usage de l’argentique, je n’en reste pas moins conscient que certains types de photographie, comme l’astrophotographie ou la photographie de sport, sont bien supérieurs en numérique. A mon sens, les deux outils se complètent parfaitement.
Mon but ici est plutôt de rassembler un grand nombre d’informations le plus souvent éparpillées, afin de créer une sorte de petit guide de l’argentique, en prenant pour base les questions que l’on me pose le plus souvent.
1/ Mais on peut encore faire des photos sur pellicules? Ça fonctionne toujours?
Contrairement à une idée très répandue, il est encore parfaitement possible de pratiquer la photographie argentique aujourd’hui. Je dirais même que plus le temps passe, plus cela se simplifie: l’engouement amorcé en grande partie par la marque Lomographie il y a quelques années s’est pérennisé, donnant un marché en pleine renaissance.
Tout est disponible: un matériel de prise de vue aussi varié que qualitatif, une grande variété de films de tous types (noir et blanc, couleur, diapositive) ainsi que tout le matériel de développement (ou les laboratoires qui s’en chargeront pour vous).
Et surtout, malgré ce que l’on peut penser, la photographie argentique n’est pas plus difficile à pratiquer que la photographie numérique; les principes restent exactement les mêmes, seul le support d’enregistrement change.
Certes, vous perdrez une bonne partie des automatismes présents sur votre appareil numérique/smartphone, mais c’est de toute façon un passage incontournable pour réellement comprendre ce que l’on fait, et maîtriser sa photo. Une très grande majorité des appareils argentiques post années 60 sont équipés de cellules qui captent et analysent la quantité de lumière reçue (comme nos appareils numériques), et ne sont donc pas vraiment plus complexes à utiliser.
Une chose est sûre néanmoins: il faudra s’investir un peu plus à la base, prendre le temps de se renseigner sur le matériel, ne pas se précipiter à l’achat. Vous serez amené à acheter des appareils ayant pour certains plus de 40 ans (voir même beaucoup plus si vous vous sentez aventureux), dont il faudra contrôler la fiabilité.
Mais pas d’inquiétude pour ça, le marché est grandissant, et avec un peu de patience, on peut très facilement trouver son bonheur.
La construction en métal de beaucoup de ces appareils leur assure une grande résistance au temps et à l’usage, bien plus que beaucoup d’appareils modernes, dont l’électronique est beaucoup plus capricieuse. L’obsolescence programmée n’était pas encore d’actualité…
2/ Mais pourquoi tu utilises ces vieux appareils? Ils sont moins bons que les appareils modernes non?
L’un des premiers arguments à la photographie argentique aujourd’hui est sans aucun doute pour moi son rapport qualité/prix. Pour le prix d’un objectif numérique d’entrée de gamme ou d’un compact numérique sans prétention (entre 80 et 200 euros environ), vous pouvez vous procurer un reflex argentique accompagné d’une ou plusieurs optiques, le tout en parfait état de marche, et d’une qualité de fabrication et de rendu bien supérieure.
Et n’allez pas croire que ce matériel sera moins bon que le matériel récent; la grande majorité des optiques pour reflex des années 70/80 sont excellentes (tant que l’on reste dans les principales grandes marques, bien que certaines sous-marques aient produit de très bonnes choses).
Il en va de même pour les optiques des compacts télémétriques et télémétriques à optiques interchangeables, comme les légendaires Leica. Je parlerai plus en détail des différents types d’appareils dans un second temps.
Les formules optiques (l’agencement des différentes lentilles dans l’optique) actuelles sont sensiblement les mêmes depuis des décennies: Gauss, Tessar, Planar, Sonnar… Chacune d’entre elle définit le nombre et la disposition des lentilles dans le fût de l’objectif, et restent globalement inchangées depuis leur création, pour la plupart entre la fin du 19ème siècle, et le milieu du 20ème. Donc de ce point de vue là, les anciennes optiques n’ont pas grand chose à envier aux optiques modernes. Une exception cependant: les zooms. Si on en trouve peu datant d’avant les années 80/90, c’est que leur qualité n’est généralement pas comparable avec celle des focales fixes.
Les optiques modernes possèdent évidemment une myriade de raffinements non disponibles à l’époque (ou dans des versions moins avancées), notamment au niveau de la qualité des verres. Certains sont extrêmement complexes, et embarquent des traitements anti-aberrations chromatiques, anti-distorsion, et j’en passe (justifiant les prix exorbitants de certains objectifs, parfois plusieurs milliers d’euros). La présence de l’auto-focus et de la stabilisation sur toutes les optiques modernes, nécessitant l’ajout d’un moteur et d’un système de lentilles mobiles, justifie aussi ces différences de prix.
De manière générale, toutes ces évolutions sont devenues nécessaires afin de s’adapter à la résolution toujours plus précise et élevée des capteurs numériques.
Pour nos appareils argentiques, c’est différent: le capteur, c’est le film.
Et c’est là le second argument de l’argentique, et sûrement le plus important: le film. Le rendu inimitable du film, notamment en noir et blanc. Certes, il sera nécessaire de le développer (ou le faire développer), et de le scanner, mais dans le cadre d’une pratique amateur, ce délai importe peu.
On pourra aussi pester contre le fait qu’un film ne contiendra au maximum que 36 poses, contrairement aux possibilités infinies du numérique. Et en effet, si l’investissement à court terme est très intéressant, à long terme, le coût des films et du développement finira par rattraper le coût d’achat d’un reflex numérique de bonne qualité. Mais cela prendra du temps!
Avec le temps, vous verrez que ce qui vous paraissait limitant deviendra un avantage. Qui ne s’est jamais retrouvé, (je parle bien sur des gens pratiquant la photo de manière assez assidue) en rentrant d’un voyage d’une ou 2 semaines, affligé d’une flemme intense de transférer, trier et retoucher les 800/1000 photos prises? Photos dont la plupart sont souvent anecdotiques. Quand on a la possibilité de prendre une infinité de photo, on a tendance à photographier à outrance, sans vraiment prendre le temps de regarder ce qu’on photographie.
A partir du moment où chaque photo a un coût concret, on a tendance à beaucoup plus se concentrer, et à réfléchir avant d’appuyer sur le déclencheur.
Il ne faudra pas tomber non plus dans l'extrême: avoir peur de prendre une photo sous prétexte que ce serait du gâchis de film. Mais on aura évidemment moins tendance à doubler ou tripler une photo “juste pour être sur”, comme on peut le faire en numérique.
Que ce soit en numérique ou en argentique, la réussite technique d’une photo ne tient qu'à l’association des trois mêmes paramètres: La sensibilité du capteur/film, l’ouverture du diaphragme de l’objectif, et la vitesse d’obturation (vitesse à laquelle l’obturateur s’ouvre et se referme). Tous les modes présents sur les appareils photos numériques (portrait, portrait de nuit, paysage, fête, plage, macro, et ainsi de suite) ne sont au final que des réglages prédéfinis de ces paramètres, censé s’adapter au mieux à la situation choisie.
Utiliser un appareil argentique, cela signifie donc qu’on va devoir comprendre ce que l’on fait, car on est moins pris par la main. Mais si des générations de photographes amateurs ont réussi, pourquoi n’en serions-nous pas capables aujourd’hui?
3/ Sommaire:
Après cette petite introduction, j’aborderai un par un les aspects clés de la photographie argentique:
un point sur les films disponibles sur le marché aujourd’hui, leurs différences, leurs spécificités, leurs prix.
un descriptif des différents appareils au format 35mm: compacts, télémétriques et reflex, en abordant les différentes marques, les appareils phares et les gammes de prix.
mes principales sources, ainsi que des liens vers de bonnes adresses internet ou physiques.
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