Tumgik
bestiaireamoureux · 4 years
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Personne ne veut d'une fille qui se serait faite violer. Ça rend toujours les choses compliquées.
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bestiaireamoureux · 4 years
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Quand je suis avec toi je pense à tous ceux qui t'ont baisée et ça me dégoûte.
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bestiaireamoureux · 4 years
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Un client comme un autre.
Tu travaillais tard ce soir là, c’est ce que tu disais toujours. Ça faisait déjà plusieurs heures que tu étais avec moi. Hotel sobre, intéressant, froid. Tu me demandais si j’étais déjà tombée amoureuse d’un client. Tu espérais que je te dise oui, de toi peut être. Ça n’a jamais été le cas. Et pas de toi, jamais. Avec moi ton plaisir était solitaire. J’étais ton amante du placard. Un jouet un peu cher pour ton corps. Je me souviens de ton corps rond, de ton souffle court dès les escaliers. Tu avais fait une remarque sur ma lingerie, ma peau parfaitement lisse. J’étais une jolie poupée que tu pouvais te payer pour quelques heures. Tu aurais peut être trouvé ça flatteur que je te dise que oui j’avais pu éprouver des sentiments pour toi.  Aujourd’hui je ne me souviens plus de ton nom ni de ta voix.  Je me souviens seulement que tu croyais à mes gémissements forcés, tu n’as jamais vu que je simulais mon plaisir et cela t’importait peu. J’étais ton amante du placard et tu attendais de moi que je me taise quand ta femme t’appelait.  Je ne disais rien, je prenais l’argent et une douche.  Et je t’oubliais toujours. 
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bestiaireamoureux · 4 years
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Je suis une fille, j’ai l’habitude d’avoir peur.
Aujourd'hui j'ai 23 ans. Je ne sais pas bien pourquoi j'en parle maintenant et encore moins via ce mail. Peut être parce qu'une fois de plus c'est un moyen de détaché l’événement de moi. "L’événement".  J'avais 18 ans à l'époque. J'étais la seule fille d'un groupe de garçons. Un garçon manqué. Je n'avais pas conscience que j'étais une femme. Avec mes amis je l'avais oublié. Je n'avais pas conscience du danger que cela représentait d'être une femme. On "traînait" souvent ensemble. Petit groupe d'amis, de skateurs, de zonneurs. Pas très intéressant en soi mais on passait de bonnes soirées. Je ne sais même pas ce qu'on y faisait en fait. On était ensemble et c'est tout.  Ce soir là on s'est endormi un peu comme on pouvait. L'alcool aidant, on s'est laissé tomber dans les canapés ou les lits des chambres à l'étage. Il n'y avait pas de place pour tout le monde alors on a parfois dormi à plusieurs. Moi j'ai dormi avec un garçon. Un de mes amis. Dans le fauteuil du salon. J'ai été réveillée une première fois. Il avait sa main dans ma culotte et avait l'air de savoir ce qu'il faisait. J'ai un sommeil lourd et quand je me réveille je suis parfois sonnée un petit moment. Je l'ai repoussée violemment et je me suis rendormie. Je n'ai pas bougé du fauteuil. Et puis, pour aller où ? Je pensais que c'était clair.  J'ai été réveillée une deuxième fois. Il faisait toujours nuit, j'avais mon jean aux chevilles avec ma culotte, lui était au dessus de moi, en train de me pénétrer avec application.  Sonnée une fois de plus je l'ai repoussé mais après un long moment. Beaucoup trop long. Je n'étais plus actrice de tout ça je voyais ça de très loin.  J'ai eu du mal à assembler tout ça. Il était mon ami.  Le lendemain quand j'en ai parlé aux autres, on m'a juste dit que j'avais peut être lancé des signaux contradictoires, que j’exagérais. Je n'ai pas compris. Je ne faisais que dormir.  Il m'a envoyé un sms en disant qu'il était désolé, que ça avait été "bizarre".   Je n'ai pas déposé plainte et je ne le ferais pas je pense. Comment des inconnus pourraient me croire là où mes amis ne me croient pas. Mes amis sont toujours amis avec ce garçon, après tout, il a juste "déconné une fois". Ça fait quelques années déjà. Je me suis construite avec ça, malgré ça.  Un peu comme les arbres qui grandissent trop prêts d'une clôture qui restreint leur croissance. Ces arbres finissent parfois par assimiler la clôture. On ne peut alors plus les séparer.  Je pense que c'est ce qu'il s'est passé avec moi. Je l'ai assimilé.  Aujourd'hui je suis une femme de 23 ans et j'ai l'habitude d'avoir peur.  Je n'ai pas parlé de viol tout de suite. Je ne voulais pas être vue comme une victime, j'avais honte de ça.  Je ne me suis pas débattue, je n'ai pas frappé ou mordu, j'étais juste sonnée.  Quand on m'a dit que j'exagérais je me suis dit qu'ils avaient peut être raison. Après tout.  J'ai gardé des blocages, j'ai du mal à dormir avec des gens que je ne connais pas bien, qu'on s'approche de moi quand je ne l'ai pas anticipé... Des choses assez bêtes finalement. Je suis encore là.  J'ai été escort aussi par la suite. On disposait de mon corps mais il fallait payer pour ça. Et finalement ça n'est pas vraiment ce qu'il s'est passé. On m'a témoigné beaucoup de respect. On faisait vraiment attention à moi, on prenait soin de moi. Personne ne disposait de mon corps.  Je me suis dit que ça irait. Que je pouvais rester vivante. Que je m'en remettrais un jour.  J'ai subi d'autres agressions dans ma courte vie.  Parfois j'en parle, mais en gardant ça à distance. Comme d'anecdotes désagréables. Ça s'est passé, c'est comme ça. On me parle alors de plainte, de police. On me regarde bizarrement. J'ai l'air normale, pas plus traumatisée qu'une autre. Je ne ressemble pas vraiment à une victime.  Pourtant ça s'est inscrit durablement en moi. J'ai peur. Je suis sexuellement timorée maintenant, je n'ai plus l'insouciance des débuts. Ça me manque terriblement. Je suis dépassée et j'ai sans cesse besoin d'être rassurée.  C'est là en moi, ça existe et je ne sais pas quoi en faire.  Je ne suis pas brisée mais j'ai été abîmée.  Je pense que ma vie continuera ainsi. 
Mais dois-je préciser que je suis une fille et que j'ai l'habitude d'avoir peur ?  Je ne sais pas pourquoi j'écris ceci. Je n'ai pas l'habitude d'être prise au sérieux,d'être entendu ou comprise.  On me répond souvent ce "ah" gêné. Ou un "c'est dur", "c'est triste". Oui c'est triste, on m'a abîmée. 
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bestiaireamoureux · 4 years
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A toi qui m’a aimé le temps d’une seconde.
A toi qui m’a aimé le temps d’une seconde. Éphémère romance. Tu disais que la perte d’un amour était plus terrible que vivre une guerre. Tu savais de quoi tu parlais.  Moi non.  Ça n’a duré qu’un instant finalement.  Le temps d’une obsession.  Des caresses échangées brièvement dans une cage d’escalier. Ta bouche pressante sur mes seins. Tes baisers dévorants qui me laissent un souvenir amer. 
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