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bestmontre01 · 4 years
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Grève à la SNCF : "La manifestation de jeudi montre que la CGT est dans une impasse"
Les cheminots perdent-ils la bataille des chemins de fer? Alors que le gouvernement reste catégorique sur la réforme de la SNCF, adoptée à une écrasante majorité en première lecture à l'Assemblée ce mardi 17 avril, le mouvement de grève semble s'affaiblir. Alors qu'il était d'environ 34% au début de la mobilisation, le taux de grève est tombé en dessous de 20% ce mercredi 18 avril. Et le lendemain, malgré un appel à manifestations en France lancé par différents syndicats, un peu plus de deux cheminots sur dix étaient en grève. Peut-on dire maintenant que le mouvement s'épuise? Et dans quel cas, comment l'expliquer? Franceinfo a interviewé Rémi Bourguignon, professeur associé aux Universités Panthéon-Sorbonne et Cevipof, et spécialiste du dialogue social.
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Franceinfo: Pour la première fois depuis le début du mouvement social à la SNCF, le taux de grève est tombé en dessous de 20%. Est-ce un signe d'essoufflement?
Cela semble confirmer l'essoufflement. Au début de la mobilisation, nous étions environ un tiers des grévistes, les cheminots mobilisés dans l'espoir d'influencer les décisions. Mais lorsqu'ils se rendent compte que la grève coûte cher, n'a aucun effet et qu'il y a peu de chances de victoire, plusieurs personnes quittent le mouvement. C'est probablement ce que nous observons. L'adoption du projet de loi en première lecture à l'Assemblée nationale à une écrasante majorité pourrait-elle accélérer la démobilisation?
Oui, complètement, c'est le même argument: cette idée que la mobilisation ne produit finalement pas de résultats. Au contraire, le gouvernement ne semble pas hésiter. Plus nous avançons, moins vous aurez de chances de changer de politique et de réforme. Certains ont donc un raisonnement rationnel, où ils calculent le coût par rapport au résultat, et abandonnent la mobilisation.
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