Blog de Florence Gravel dans le cadre du cours COM-2404
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Séance 14 - Rester en contact par Zoom, un luxe pour plusieurs
Préalablement à la pandémie, la connexion à internet et la possession d’outils technologiques performants étaient des commodités. Or, le confinement de plus de 3 milliards de personnes à l’échelle planétaire a mandaté une restructuration de l’utilisation du Web, si bien que les technologies numériques sont maintenant des nécessités. Les cours en ligne, le télétravail et le magasinage en ligne sont tous des services qui ont facilité le confinement de ceux avec une connexion internet. Ils ont toutefois été la source de l’isolement de plus de 10% de la population canadienne.
Les régions éloignées, les familles plus démunies et les personnes âgées sont tous des groupes à risque de souffrir de cet éloignement numérique. Selon Dominic Cliche, « Quelqu’un qui n’a pas d’accès décent au web, aujourd’hui, c’est un facteur d’exclusion sociale pour cette personne. ». À mon avis, le contexte pandémique aurait dû inciter les autorités à permettre aux groupes affectés par le fossé numérique d’avoir accès à des technologies numériques fonctionnelles. En effet, l’isolement social causé par ce problème peut créer une détresse psychologique, professionnelle ou scolaire qui est difficile à surmonter. De plus, l’accès aux services en ligne tels que les commandes à l’épicerie ou les télé-consultations avec un médecin poussent les communautés vulnérables à sortir de chez elles et à être sujettes à être exposées à la COVID-19.
Des initiatives ont déjà été prises, notamment par le gouvernement du Québec, pour favoriser l’accès au numérique à des communautés défavorisées. En effet, des tablettes ont été remises à des enfants de familles défavorisées. Des mesures similaires pourraient s’étendre à d’autres groupes affectés par l’isolement social, telles les personnes âgées ou celles avec des déficiences intellectuelles. Enfin, le gouvernement pourrait étendre le réseau aux régions qui n’en bénéficient pas.
En conclusion, les instances gouvernementales peuvent certes améliorer la situation, mais il est aussi de notre devoir de citoyen de faciliter le contact avec les personnes affectées par le fossé numérique, que ce soit en montrant à ses grands-parents à utiliser Zoom ou en commandant l’épicerie de ses voisins. « En période de confinement, les contacts sociaux et les loisirs que nous offre le numérique ne sont pas accessoires. Toute ouverture sur le monde peut apporter des bienfaits psychologiques salutaires. ».
Les inégalités qui se cachent derrière la fracture numérique. (2020). Consulté 6 décembre 2021, à l’adresse https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/175386/acces-internet-haute-vitesse-education-numerique
Pandémie : Le fossé numérique a des répercussions sur la santé de la population. (2020, mai 20). ULaval Nouvelles. https://nouvelles.ulaval.ca/2020/05/20/pandemie--le-fosse-numerique-a-des-repercussions-sur-la-sante-de-la-population-f4d59ff40400f1258f4688df26a783d5
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Séance 13 - Les figures du troll : les créatures mythiques du Web
Au cours des 20 dernières années, le Web est devenu une plateforme idéale pour discuter et débattre. La délibération sur internet a attiré l’attention de plusieurs chercheurs, qui ont entrepris de déterminer les caractéristiques du débat en ligne. Les conditions de ces débats ne font pas qu’ils sont moins valides, elles font seulement qu’ils sont différents. Notamment, il arrive que l’agressivité soit mieux tolérée dans les commentaires de publications qu’ils ne le seraient dans un contexte réel. C’est le cas des trolls, qui sont généralement bien reçus. Je me demande cependant en quoi un troll, dont «l’objectif est de « pourrir » des fils de discussion en générant artificiellement des polémiques», est plus acceptable qu’un cas de discours de haine, par exemple.
Il semblerait que les trolls aient un certain apport aux discussions sur les médias sociaux. En effet, bien que le troll exprime un désaccord catégorique sur le sujet discuté et dénigre ses interlocuteurs par l’humour pour irriter, sa présence dans un fil de discussion rassemble les internautes qui réfutent son positon et réaffirme leur sentiment de communauté. Par ailleurs, ses vils propos sont généralement tolérés puisqu’ils ne s’attaquent pas à un individu en particulier, mais bien au sujet qui est discuté. Les trolls ne font donc que choquer par leur transgression aux normes sociales qui encadrent les discussions. À leur contraire, le discours de haine a une portée personnelle ou collective qui vise à rabaisser des gens. Ses effets sont ressenti non seulement chez les personnes concernées, mais aussi chez le public. Leur objectif de faire taire un groupe de personne nuit au pluralisme démocratique. Les effets du discours de haine sont donc plus forts que ceux des trolls.
À mon avis, l’agressivité en ligne, qu’elle soit dirigée envers un individu ou un sujet, n’est pas plus acceptable qu’en contexte réel. En effet, je crois que la barrière que forment nos écrans renforce le sentiment d’anonymat et de distance derrière la majorité des commentaires offensants. Bien qu’aucune législation ne soit établie à cet effet, je crois que les plateformes de médias sociaux devraient endosser une certaine responsabilité quant à la censure des commentaires à visée agressive. Il en va à se demander si ce type de censure respecte la charte des droits et des libertés.
Badouard, R. (2018). Internet et la brutalisation du débat public. La Vie des idées. https://laviedesidees.fr/Internet-et-la-brutalisation-du-debat-public.html
Photo : Internet trolls are made, not born, CIS researchers say | Cornell Computing and Information Science. (s. d.). Consulté 29 novembre 2021, à l’adresse https://cis.cornell.edu/internet-trolls-are-made-not-born-cis-researchers-say
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Séance 10 - L’algorithme de recommandation peut nuire aux annonceurs : qui l’aurait cru?
Les stéréotypes basés sur le genre existent dans plusieurs facettes de la société, telles que les médias numériques. En effet, c’est notamment en utilisant des inférences genrées que les algorithmes peuvent classer les utilisateurs des médias sociaux en différents groupes (Nadeau, 2019). Or, cette classification peut parfois être discriminatoire, dans la mesure où une personne n’aurait pas accès aux mêmes contenus en fonction des stéréotypes associés à son genre.
Les médias sociaux numériques utilisent, depuis les dernières années, des algorithmes de recommandation afin de permettre aux annonceurs de rejoindre un public plus pertinent par l’entremise de la publicité ciblée. Les algorithmes de recommandation sont « généralement utilisé[s] pour diriger le client vers un produit ou service spécifique.» (EcommerceMag, 2021). C’est donc à partir de sites Web, d’infolettres ou d’applications que les annonceurs peuvent récolter des informations sur le consommateur (EcommerceMag, 2021). Cependant, certains paramètres de classification sont biaisés directement dans le média numérique qui supporte la publicité, notamment dans l’algorithme de Facebook. Des chercheurs de l’Université Northeastern ont déterminé que certaines publicités étaient présentées en plus petites proportions aux femmes et aux minorités, et ce, sans que l’annonceur ait établi ces paramètres de ciblage. Par exemple, l’auditoire ciblé par un emploi de secrétaire était composé à 74% de femmes. Parallèlement, un emploi de chauffeur de taxi ciblait à 71% des minorités visibles (Nadeau, 2019).
Cette discrimination a des répercussions éthiques et limite les annonceurs dans leur processus d’embauche, dans ce cas-ci. À mon avis, le ciblage qui limite les opportunités à des individus selon des stéréotypes basés sur leurs caractéristiques limite à la fois les opportunités des particuliers, mais aussi celles des annonceurs. En effet, de tels paramètres, qui ne peuvent pas être contrôlés par l’entreprise, peuvent empêcher les publicités d’atteindre différents types de personnes qui pourraient intéresser l’annonceur. Ce dernier pourrait alors avoir de la difficulté à atteindre la parité dans son organisation.
En conclusion, les stéréotypes peuvent parfois être utilisés pour bien cibler un public dans le cas du E-Commerce. Or, de les utiliser est un couteau à double tranchant car ils peuvent limiter les opportunités, tant pour le public que pour l’annonceur. La recherche de l’Université Northeastern ayant été publiée e 2019, il serait intéressant de déterminer si Facebook a changé ses paramètres de ciblage.
EcommerceMag. (2021). Algorithme de recommandation—Définition du glossaire. https://www.ecommercemag.fr/. https://www.ecommercemag.fr/Definitions-Glossaire/Algorithme-recommandation-337724.htm#&utm_source=social_share&utm_medium=share_button&utm_campaign=share_button
Nadeau, F. (2019, mai 23). Ces algorithmes publicitaires qui discriminent secrètement les internautes. Isarta Infos | Actualités Marketing, Communication et Numérique. https://isarta.com/infos/ces-algorithmes-publicitaires-qui-discriminent-secretement-les-internautes/
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Séance 8 - Le Web 2.0 et l'apprentissage de la culture
Autrefois, les notions culturelles étaient inculquées aux nouvelles générations par différentes sources, notamment par l'entourage, le cadre enseignement ou les médias de masse. À l'avènement du Web 2.0, de nouveaux canaux d'apprentissages tels que les médias sociaux entrent dans l'équation.
À ce jour, la culture est transmise aux nouvelles générations par la famille et les amis, tout autant qu'elle l'est par les médias sociaux. Les enfants sont exposés à différentes formes de médias sociaux dès un très jeune âge. Les médias numériques prennent donc graduellement la place de la télévision (Lapointe, Luckerhoff et Prévost, 2020, p. 247). Or, il me semble que les médias numériques, empreints d'influenceurs et de désinformation, ne sont pas une source culturelle fiable pour la nouvelle génération. En effet, ils sont beaucoup moins soumis à des règles de véracité et n'ont pas ou peu de code déontologique, contrairement aux médias de masse traditionnels. Il faut beaucoup alors d'esprit critique pour éviter toutes les fausses informations et les promotions mensongères sur les médias sociaux. Cependant, il a été démontré que la montée des médias numériques a créé l'hyperindividualisation, qui limite la critique des contenus rencontrés en ligne. En effet, l'hyperindividualisation « marque l’émergence d’un individu qui prétend advenir par et pour lui-même, en dehors de toute influence d’autorité morale, disciplinaire ou idéologique » (Mondoux, 2012, par. 5). Ainsi, en ayant une confiance aveugle qu'aucune désinformation ne peut l'atteindre, le consommateur se laisse empreindre de plusieurs contenus faussés ou de propagande. La culture se transmet donc, aujourd'hui, à part égale par la famille et des médias sociaux qui ne sont pas particulièrement fiables (Lapointe, Luckerhoff et Prévost, 2020, p. 260). Cela pose problème car les enfants, en quête de contenu culturel, n'ont pas la maturité de départager le vrai du faux, et se laissent convaincre par des contenus qui ne leur apporte pas grand chose.
En somme, la culture est n'est pas en péril grâce à l'influence des amis et de la famille. Cependant, il serait important de réguler l'information qui est transmise aux nouvelles générations puisque la culture est maintenant transmise par les médias sociaux également. Il faudra éventuellement se demander si les médias sociaux feront eux-mêmes partie intégrante de la culture, plutôt que d'en être les messagers.
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Séance 7 - Des créateurs de désinformation
Les réseaux sociaux ont récemment ouvert la porte à une toute nouvelle sorte de célébrités : les influenceurs. Or, par le semblant de proximité et de bidirectionnalité qu'ils entretiennent avec leurs abonnés, ces « créateurs de contenu » font énormément le poids dans les débats publics. C'est notamment le cas de la pandémie de la COVID-19.
Très d'actualité au cours des dernières années, cette pandémie a généré beaucoup de clics sur les médias sociaux. Cependant, malgré le fait que les gouvernements soient très clairs quant à l'importance des mesures sanitaires, une analyse de près de 800 000 publications a établi que 65% du contenu antivaccin provenait de seulement 12 comptes (Haddad, 2021). Selon Philippe Garneau, les influenceurs réussissent à convaincre un si grand nombre d'individus par le caractère horizontal et accessible de leurs plateformes. La désinformation n'a pas besoin de source scientifique fiable tant que l'auditoire atteint éprouve déjà des doutes sur le sujet et qu'il puisse s'identifier à la personne d'influence (Haddad, 2021). En somme, je crois qu'une personne qui semble accessible et qui propage de l'information contraire à celle donnée par les gouvernements pourra faire beaucoup de mal au cours d'une telle situation.
Si les créateurs de contenu peuvent propager de la désinformation au sein de la population, deux doctorantes de l'Université Laval ont fait appel à des influenceuses pour qu'elles désamorcent les fausses nouvelles (Haman, 2021). Alors que les médias traditionnels tentent de briser la tendance de la désinformation, l'idée est que des gens d'influence tels que Jessie Nadeau prennent la parole dans une série de vidéos Youtube appelée Les vulgaires (Haman, 2021). À mon avis, cette méthode atteindra plus d'individus susceptibles de tomber dans la désinformation. En effet, si leur principale source d'information se trouve sur les médias sociaux, il est important que de l'information véridique s'y retrouve en plus grande proportion. D'ailleurs, la prise de parole d'une personnalité publique sur une telle cause permet aux gens de s'y identifier et d'adopter sa position.
En somme, la prise de position des influenceurs peut avoir de grandes répercussions, positives ou négatives, dans le cas de crises mondiales. En réponse aux campagnes de désinformations que nous avons observé cette année, je me demande si certaines règles communautaires devraient être mises en vigueur pour limiter la propagation de fausses informations par les personnes d'influence. Évidemment, cela serait difficile à mettre en place en vertu de la liberté universelle d'expression.
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