bloodychicks · 5 months ago
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NUIT 1
La chaleur de la canicule s'abat sur moi comme une gifle violente, je transpire de grosses gouttelettes, allant jusqu'à essuyer mon front avec la manche de mon chemisier qui devient mouillé à cause de la sueur. Sur le chemin de la maison, je cogite à voix haute sur ce que je vais faire une fois rentrée chez moi :
- Pff… eau… fraîcheur… tranquillité, c'est tout ce dont j'ai besoin là maintenant, dès que j'arrive, je prends une douche froide et me mets sur le canapé avec une glace !
Après une dure journée à déambuler dans les couloirs du bureau où je travaille, à sourire bêtement et conseiller des gens aussi bête que des enfants de cinq ans, rien de mieux qu'une bonne soirée de repos à profiter de la fraîcheur du soir, en mangeant léger et hop au lit. Une fois rentré, je lâche mes affaires et me déshabille en allant directement dans la salle de bain pour prendre la meilleure douche froide de ma vie, c'est MA définition du bonheur~. En sortant, je suis simplement vêtu d'un grand tee-shirt et d'un boxer. Cette fameuse douche me redonne assez d'énergie pour prendre ma glace et allumer le ventilateur. Avant de m'asseoir, je vois une feuille sur la table de la salle à manger, intriguée, je la prends et lis, " je suis allé chez des copains, je rentre tard alors ne m'attend pas ".
- Hum. Encore…, dis-je en soupirant déçu.
Je déchire la feuille, laisse les bouts de papier au sol et vais fermer la porte à double tour, sachant très bien qu'il ne va pas rentrer ce soir. Je finis par me poser, enfin, sur le canapé avec ma glace. Je déchire l'emballage qui le protège et contemple l'objet… juste parfait, menthe-chocolat, mon préféré. J'en fais peut-être trop, mais ce mélange de menthe fraîche et de copeaux de chocolat est délicieux. Je la déguste et la savoure avec passion. Sentant que j'en ai autour de la bouche, j'essuie avec mon pouce ce qui a coulé et le lèche pour ne rien perdre. Malgré mes efforts, je tache mon tee-shirt… GRR tant pis.
J'enlève le vêtement, le jette à terre et me retrouve donc la poitrine à l'air… ce n’est pas plus mal, on est en pleine canicule non ?
Une fois ma glace finie, je m'allonge confortablement sur mon canapé, ne portant que le boxer sur moi. Je regarde le ventilateur qui tourne d'un côté à l'autre de la pièce et peu à peu, je m'endors.
Je ne sais pas combien de temps passe pendant que je dors, les tics et tac de l'horloge sont comme un bruit de fond dans ma tête. Je me sens faible malgré le vent qui passe sur mon corps et ma tête tourne. Soudainement, un frisson me parcourt le corps et chatouille mon bas ventre. Je ne peux m'empêcher de gigoter en gémissant :
- Hum ! - Chut… calme toi ~
Je sens une main douce et froide frôler ma poitrine, ce qui finit de me réveiller. J'essaie d'ouvrir les yeux, mais n'ai pas le temps de voir quoi que ce soit, puisque cette main se pose ensuite sur mes yeux. Je panique, mais essaye de rester calme :
- Garde les yeux fermés, me dit la voix.
À ce moment-là, que je n'arrive pas à deviner la voix de la personne qui me parle, même si grâce à sa main grande et ses doigts épais, j'imagine un homme, mais sa voix douce me semble trop aiguë, alors je pense ensuite à une femme. Ce qui est sûr, en écoutant sa voix, c'est que la personne ne plaisante absolument pas. J'essaye toutefois de riposter :
- Qui êtes-vous ? Et comment… - Tais-toi ! Insiste-t-elle d'une voix plus grave en me coupant la parole.
Pour appuyer sa dominance sur moi, l'individu me pince les lèvres de sa main libre, puis les caressent, ce qui me fait sursauter et gigoter de nouveau. Je retiens ma voix avec difficulté et la personne s'arrête. Sa main lâche ma bouche et au bout de quelques secondes, je sens un tissu me couvrir ses yeux. Cette fois, même si je le voulais, je ne pourrais pas voir autour de moi.
Finalement, je reste les yeux bandés et me retiens de trop gigoter, pendant que ces mains me caressent, pincent mes tétons, descendant ensuite ses mains pour toucher mes côtes et mon ventre. On dirait qu'iel cherche à m'étudier, à me jauger. Cette sensation me fait frémir et trembler, les courants d'air froids et ses mains stimulent vite ma peau, ce qui l'amuse vu la manière dont elle s'y affaire. Des minutes passent et il est de plus en plus compliqué de rester tranquille. D'un coup, une main intervient et attrape un de mes seins fermement. Je couine cette fois plus fort, espérant fortement qu'iel arrête ce supplice. Enfin, au bout de plusieurs longues minutes de « torture », caresses et autres s'arrêtent. La voix chuchote à mon oreille :
- Nous allons aller ailleurs, ne parle pas, compris ? Sinon, tu seras durement punie. Sa voix est plus sensuelle, calme et est redevenue plus légère.
Je ne peux que répondre d'un bref hochement de tête.
Pendant que je cogite entre ma mémoire et ma logique, pour comprendre face à qui est-ce que je me trouve, je sens que je quitte le canapé. L'inconnu me porte et avance vers un endroit qui semble plus sombre. En me déposant, je sens un drap. On est donc dans la chambre. Bien que le drap soit frais, la pièce n'en reste pas moins chaude. J'entends le ventilateur s'allumer et de l'air frais me rafraîchit et me quitte, essayant de refroidir les autres coins de la pièce. Je reste silencieuse, attendant que quelque chose se passe et brusquement, ses deux mains m'attrapent les hanches en les tirant pour me positionner au milieu du lit. Puis, je le sens m'enjamber en se mettant à califourchon sur moi. Surprise, je fais un petit cri, entendant son ricanement, comme un enfant qui aurait réussi une mauvaise blague :
- Vilaine fille… j'ai dit pas de bruit !
Iel frappe ma poitrine et resserre ensuite ses mains sur mes deux seins. Je grogne, ma voix commence à trembler, je perdais pied, complètement désorientée. Sa langue passe sur ma peau avec une certaine douceur et lenteur, ne riant plus, comme pour s'excuser. Iel l'embrasse presque avec amour.
- Désolé… mais retiens-toi jusqu'au bout et tu auras le plaisir que tu attends depuis si longtemps.
J'avoue que cette soudaine douceur me rassure. Mon cœur se calme et me permet d'essayer de réfléchir, de quel plaisir parle-t-il/elle ? Étant totalement à fleur de peau, je gémis en mordant ma langue et bavant presque. J'attrape un oreiller et le serre dans ma main en commençant à apprécier peu à peu ce petit plaisir. Il est vrai qu'à ce moment-là, à aucun moment je n'ai songé à le toucher ou le/la repousser avec mes mains, ni même à enlever le bandeau de mon visage. Pourtant, je n'étais pas attachée. Le bas de mon corps luttait contre l'envie de bouger pour qu’il n’arrête pas. Lorsque je m'autorisais quelques gigotements, cela n'avait plus l'air de le/la déranger, le/la faisant même continuer de plus belle. J'avais l'impression que ça faisait longtemps qu'iel avait commencé ce « jeu » avec moi, alors qu'en réalité, trente minutes devaient être passées. Iel s'arrête d'un coup, ce qui me coupe dans ce nouvel élan, que je commençais secrètement à apprécier, et je pense qu'iel le savait :
- J'enlève le bas ? me dit-il/elle, avec un air plus séduisant que tout à l'heure.
Je secoue la tête en retenant mon boxer que j'ai toujours. « Je ne le/la connais toujours pas », voilà ce que je me suis dit. Mon partenaire d'une nuit, qui semble avoir compris, met sa main sur la mienne comme pour me rassurer, me faisant maintenant comprendre qu'iel n'allait pas aller jusqu'au bout. Iel écarte tout de même mes jambes, puis s'éloigne en se levant… Intriguée et ne sentant plus sa présence au-dessus de moi, je ne bouge pas, méfiante, me demandant ce qu'il fait.
Au bout de ce qui me paraît être des heures, je commence à me poser des questions " est-ce qu'iel est parti ? ", " est-ce qu'iel est toujours dans la pièce ? ", " si oui, que fait-il/elle ? ". Je me redresse un peu, pensant être seule et tout à coup, quelque chose se colle à mon entre-jambe, instinctivement, je me rallonge, ferme mes jambes et le bloque… c'est sa tête. Une boule de cheveux bien garnis, assez longue pour un homme, mais courte pour une femme. Mon intimité semble aspirée, tout mon corps frémit et je me cambre en tremblant un peu. Je sens sa langue sortir me lécher, on dirait qu'elle va traverser le tissu pour me toucher. Je suis bousculée par des sentiments contradictoires : je veux qu'iel s'arrête, iel va trop loin, mais j'en veux plus, beaucoup plus, mon partenaire actuel ne m'a jamais fait de cunni, ni même ressentir un tel plaisir, alors je suis terrassée par tout ça.
Je gémis franchement, essayant avec le peu de force que je possède de me reculer. Cependant, la manière dont iel prend mes jambes m'empêche de m’éloigner. Sa langue humide me lèche au-dessus du tissu et titille mon clitoris, sachant exactement où et comment le toucher.
Je ne peux plus me contenir, je ne sais pas si je dois l'arrêter et être à nouveau frustré ou le laisser continuer jusqu'à craquer, quoi qu'il en soit, je ne vais pas tenir avec un rythme pareil. Je sens ma culotte se décaler et j'essaye en vain de l'arrêter en mettant ma main devant mon intimité, ne voulant pas qu'il voit tout le plaisir qu'il me procure :
- N-non st-stop, je n'en peux plus, ma voix tremblante d'excitation sans savoir que faire de plus. - Oh, je t'avais prévenu, je vais te donner le plaisir que tu mérites, à présent à toi de voir si tu veux que ce plaisir devienne une punition, avec une voix tout à fait sérieuse.
Iel embrasse d'abord mes lèvres vaginales de bas en haut, avant d'y passer sa langue entre, je me cambre et me redresse en enlevant le bandeau pour lui faire face. Seulement, la pièce étant plongée dans le noir, je ne distingue rien.
- Allonge-toi et ferme les yeux, ricane-t-il en pinçant mon clitoris.
Je lâche un cri en m'allongeant, j'en tremble et couine de nouveau, les gémissements sont puissants, tellement qu'iel met un oreiller sur mon visage pour que je fasse moins de bruit. Je mouille inconsciemment et je sens que le drap est mouillé. Un doigt, puis deux entrent en moi facilement, comme si cela avait toujours été leur place. Je me mords la lèvre en tenant l'oreiller sur ma tête, ses doigts bougent vite. Une fois bien au fond, je suis en extase, comme si c'était ma « première fois ». Pendant que ses phalanges sont en mouvement, la langue de la personne titille mon clitoris avec hâte. Je suis sur le point de craquer, mais je me retiens pour que ce plaisir dure encore. Malheureusement, son intelligence finit par me dépasser. Iel pince mon téton avec sa main libre et le triture à plusieurs reprises. Sa bouche quitte mon point faible, remplacé par son pouce, et sa bouche rencontre la mienne en y entrant sa langue de force. Sa bouche est chaude, sa langue experte, mes mains l'attrapent pour qu'iel ne me quitte plus. J'en profite pour le tripoter, le caresser, toucher son visage et son corps doux, mais ferme. Je n'arrive toujours pas à distinguer son sexe, son corps est compressé par une tonne de couches de vêtements. Avec une main libre, iel attrape mes poignets pour les bloquer, m'empêchant de continuer. Et puis je m'en fiche, ce que cette personne me fait est bien meilleur que tout ce que j'ai vécu dans ma vie, je ne veux jamais que ça s'arrête.
Je finis par jouir après quelques secondes en tremblant et gémissant d'un plaisir que je n'avais pas eu depuis très longtemps. Après une telle agitation, je suis essoufflée, ses mains, sa bouche et sa présence me quittent, je me calme peu à peu, puis ma tête tourne de nouveau…
Je me réveille en un sursaut, me redressant comme si j'avais fait un cauchemar. Je plisse les yeux avant de me rendre compte, en regardant autour de moi, que je suis dans le salon et qu'il fait nuit noire dehors. En regardant l'heure, je vois qu'il est 3h40 du matin. Ma culotte est tellement trempée que le canapé est mouillé aussi et ma poitrine semble avoir été stimulée. J'ai même des marques rouges et des traces de morsures.
Pendant que je reprends mes esprits, ça toque à la porte. Je mets mon haut avec précipitation, et en tentant de me lever pour aller ouvrir, je tombe une première fois, les jambes flageolantes. Je cours ensuite à la porte et l'ouvre, me trouvant face à mon petit ami :
- Coucou mon poussin, dit-il en me serrant dans ses bras. - C-coucou, toujours dans les vapes et déboussolé, j'essaye de comprendre ce qu'il m'est arrivé. - Hum ? Ça ne va pas ? Qu'y a-t-il ?
Encore sous le choc, je ne réponds pas et m'éloigne pour le laisser passer. Était-ce un rêve ou la réalité, je ne sais pas, mais c'était plus que particulier.
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bloodychicks · 9 months ago
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L'ÉTÉ
C'est L'ÉTÉ, il fait un temps caniculaire, « les météorologues, les écologiques nous avaient prévenus », qu'ils disaient aux infos. Moi, je m'en contrefous de ce qu'ils disent, je ne me suis jamais sentie concernée parce que je ne me suis jamais sentie à ma place ici, dans ce corps, dans cette vie.
Bref, ce monologue n'est que fait à partir de « moi je », et ça aussi, je m'en fiche, ce que je raconte ne concerne que moi. Ça raconte une chose tabou que personne n'aime écrire, la mort. Ici, je vais raconter comment est-ce que je suis morte en ÉTÉ.
Un peu de contexte.
Je suis frileuse, j'ai toujours froid même en ÉTÉ et pourtant, avec 40 °C, j'avoue quand même que le temps ne rigole pas avec nous cette année. Juillet, il fait chaud et pour la première fois depuis que je suis allée aux tropiques, j'ai sué comme jamais. Ma famille m'avait forcé à partir avec eux à la plage, une belle et grande plage, évidemment, il y avait du monde. « UNE BELLE JOURNÉE POUR MOURIR », je m'étais dit, ironique, hein ?
Je suis sur le bord de la plage, assise entre deux familles possédant des enfants en bas âge. Déjà que je ne voulais pas venir, si ces enfants ne se taisent pas, c'est moi qui m'en occuperai. Je sais y faire avec les enfants. Ma mère, qui a vite compris la situation, me dit d'aller me baigner, ce que je fais un peu à contrecœur. Entre nous, rester avec des noyaux sortis tout droit du cul de Satan et aller me baigner dans une eau à 25 °C qui me paraîtra froide au vu de la chaleur, mon choix est quelque peu vite fait.
J'entre dans l'eau, comme attendu, c'est froid, je marche, je marche, je marche jusqu'à ce que l'eau m'arrive aux hanches. Sans prendre en compte mon brushing ni le fait que je n'ai en guise de maillot de bain qu'un tee-shirt et un short, je plonge ma tête dans l'eau. 1, 2, 3, 4, 5 longues secondes, puis je remonte la tête et regarde ma mère qui me fait coucou avec une main sur le cœur, ayant eu peur que je ne remonte pas. J'esquisse un sourire amusé et j'avance ayant de moins en moins pied, tant pis, je sais nager. Au bout de 3 ou 4 minutes à avancer dans l'eau, je flotte. Je regarde derrière moi et je suis quand même un peu loin. Il faut que je revienne vers le bord avec le monde, mais d'un autre côté, l'adrénaline excite mon cœur et lui dit de continuer à regarder le monde de loin.
POURQUOI NE PAS M'ENFONCER ?
Désolé, c'est agressif, mais je l'ai pensé tellement fort que je l'ai fait, j'ai arrêté de flotter et je me suis enfoncé dans l'eau.
Mon corps est apaisé, mais je sais que j'ai très peu de souffle ; alors, j'essaie de rester à proximité de la surface. Je me mets face au fond et c'est noir, je n'y vois rien, je panique un peu en me posant plein de questions. Je ne vais pas tout développer parce que je ne me souviens pas de tout et tout s'est passé en quelques secondes. Il n'y a pas de fond. Mais vous savez, LA MORT N'ATTEND PAS, pardon, c'est encore agressif, cette fois, c'est ce que j'ai entendu. Je vous le jure, je sais, j'étais dans l'eau, mais ça m'a assez marqué pour le dire.
J'ai alors levé la tête et ai nagé vers la surface. À ce moment-là, je n'ai plus eu assez de souffle pour tenir la tête sous l'eau. Ouah, en effet, j'ai nagé vers la surface, mais ça ne veut pas dire que j'ai réussi, hein ? De l'air m'a attiré vers le fond… sans fond, comme quand vous tirez la chasse d'eau après avoir été aux toilettes. Ce n'est pas très élégant, hum, c'est plutôt comme lorsque vous bâillez et que de l'air et peut-être une mouche entrent dans votre bouche, c'est mieux ?
Bref, de l'air m'a attiré vers le fond sans fond, j'ai logiquement regardé d'où venait cet air, mais je n'y voyais rien.
Au point où j'en étais, mes bras et mes jambes étaient trop fatigués pour bouger et moi, je sais quand abandonner, QUELLE BELLE JOURNÉE POUR MOURIR ? N'est-ce pas ?
Je n'ai plus d'air alors tant pis.
Il y a cependant une dernière chose dont je me souviens avant la totale noyade. L'air qui m'a attiré au fond sans fond, c'était un poisson.
Ne rigolez pas, un poisson, enfin en fait, je n'en sais rien, mais c'était d'une taille assez conséquente pour m'avaler moi et toute la plage s'il le voulait. Bernie, ouais, je lui ai donné un nom de chien parce qu'avec mon corps, s'il n'est pas rassasié, c'est qu'il a vraiment une vie de chien. Donc, Bernie, était un poisson, avec une grande bouche… gueule, peu importe vu la situation, autant d'yeux qu'une araignée sauteuse, 8 pour les incultes, et un « corps » fracassé par les épreuves de la vie, ses « dents » ? Je pense qu'elles étaient humaines, je vous avoue qu'à partir de là, je pensais délirer, je n'avais pas réellement peur de mourir, quand c'est fini, c'est fini. Je savais que Bernie aurait de quoi me découper, me trouer, m'aplatir, comme lorsque je mange de la viande, contre l'avis des végans qui espèrent que je m'étouffe avec la graisse.
Voilà fin.
Je n'ai pas de conclusion à ça, c'est normal. Qui a une conclusion au pourquoi du comment il est mort ? Ah si ! C'était UNE BELLE JOURNÉE POUR MOURIR.
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bloodychicks · 1 year ago
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DANS LES VEINES
Les fantômes du passé peuvent se montrer plus imposants qu’on ne le pense, on espère pouvoir s’en séparer avec le temps. Mais, il est là, accroché à votre épaule, tel un perroquet qui vous susurre vos erreurs ou un corbeau qui ne vous apporte que malheur. C’est le cas pour notre premier cas de figure, que l'on nommera A. Issue d’une classe pauvre, A erre dans les ruelles tel un spectre sans âme. Pourtant, il était autrefois d'une bonté sans pareil, mais aujourd’hui, la nourriture se fait rare et le fantôme du passé lourd sur ses épaules. A git dans un monde dans lequel tout ce qui pourrait sembler invraisemblable devient commun. Magie ? Sorcellerie ? Malédiction ? Peu importe, le fait est que tout le monde autour parait souffrir pour différentes raisons. C'est toujours « pourquoi moi et pas eux ? »
Une des plus grandes souffrances que ce monde a à nous offrir est la guerre. « Ce qu'il vous faut à vous les jeunes, c'est une bonne guerre », comme diraient ceux qui l'ont vécu. C’est dans cet environnement que nous retrouvons notre deuxième cas B (parce que l'alphabet est simple, suivons-le). B, un soldat lambda en fin de carrière, la cinquantaine, souhaitant prendre soin de sa famille, mais entre 1939 et 1945, il ne faisait pas bon d’être soldat, ironie ? Fort heureusement, la guerre touchait à sa fin et il allait enfin pouvoir retrouver son nid. B était fumeur dans l'âme, et ce, depuis l’adolescence. Il ne s'était jamais arrêté et ayant survécu à ce que la guerre peut proposer de pire, il se disait que quelques cigarettes n’auraient certainement pas raison de lui.
D'autre part, la vie nous montre aussi que les apparences sont souvent trompeuses. De petites habitudes peuvent devenir de vrais fléaux une fois que nous désirons nous en débarrasser. Imaginez vous être dans ce dernier cas, C. Jeune femme à la trentaine issue d’une riche famille, d’argent et uniquement d’argent. Seule la plupart du temps, vide d’affection, de bonheur et de tout ce dont un esprit a besoin pour être en bonne santé. C n’est pas épaisse, ne paye pas de mine, du fait aussi que la dépression la guette. Mais elle refuse de consommer toutes substances pouvant nuire à sa santé, elle trouve donc une alternative afin de combler son manque d’affection : la nourriture… les bons gâteaux de la pâtisserie du coin. Encore un bon coup de notre amie l'ironie.
Une chose est sûre, A n’aura pas de gâteaux à manger aujourd’hui, ni demain d’ailleurs. Son monde est désastreux, des gens brûlent, se noient, se battent, des sortilèges magiques frappent les rues sinueuses dans lesquelles il séjourne. Un tremblement de terre par-ci, une avalanche par là, des plantes géantes qui pourraient vous gober d’un simple croc, tel est le quotidien de cet homme. Il a accepté toutes les conditions du monde pour vivre le moment présent. Et que peut-il faire de plus ? Lui, un sans-abri ? Les conflits ne cesseront pas et B l’a bien compris. Sortant de la guerre, il ne voit plus le monde de la même façon, des douleurs fantômes refont surface. Tout pourrait lui sembler logique, vu les atrocités qu’il a endurées. La vue d'évènements invraisemblables pèse sur son esprit, il a besoin d’aide. Cette aide, il la trouve dans un remède peu convenable, mais plutôt efficace. C refuserait certainement cette idée, elle qui vit dans son monde soi-disant sans souci, continuant d’aller chercher son rayon de soleil dans la boutique d’en face. Ce n’est pas l’argent qui lui manque, elle peut se le permettre, dit-elle, mais son corps, lui, le peut-il ?
La question que l’on devrait également se poser pour B, qui a redécouvert le bonheur de ne plus avoir mal, d’oublier ses traumatismes, c'est à quel prix ? Les quantités augmentent, les effets aussi quoique… ressent-il vraiment quelque chose ? Autrement, les doses n'augmenteraient pas. Bientôt, sa famille ne le reconnaîtra plus. Son passé de soldat reprenait petit à petit le dessus et l’homme qui fut autrefois aimant devint la violence incarnée. Violence omniprésente dans les rues surnaturelles de A. Il se devait d’agir, il en avait marre de voir son monde souffrir. Il alla de rue en rue, aidant les personnes en difficultés afin de les sauver de la mort qui les attendait, son fantôme continuant de semer la désolation autour de lui. Comme dans le cœur de C, qui malgré les sucreries qu’elle ingère à longueur de journée, ne trouve pas ce qu’elle recherche. Chaque effort devenait impossible, se mouvoir était une épreuve, en même temps personne ne l'en empêche.
B essaie également d’échapper à son sort. Pour cela, il a dû retrouver une vieille amie qu’il avait laissée sur le bord de la route, sa cigarette. Il essaye de redevenir celui qu’il était autrefois, mais les habitudes deviennent de vrais fléaux quand on veut s’en défaire. C ne se rend pas compte de la dépendance qu’elle crée, elle qui se refuse toute substance pouvant altérer ses sens, devient peu à peu une esclave elle aussi. Esclave d’un fardeau trop lourd pour une seule grosse personne, il est impossible de sauver tout le monde. A se mit à crier aux passants de s’enfuir, le danger est trop grand, il ne faut pas rester là.
B se retrouvera rapidement avec deux addictions et C continuera de manger les sucreries que A rêvait de découvrir. A et B étaient dans des mondes turbulents que C pouvait entrevoir depuis son univers vide juste en regardant par la fenêtre et B voulait désespérément la paix que possédait C. Peu importe le point de vue, ils resteront insatisfaits. Quel que soit ce qu’ils auront à leurs côtés, ils envieront la vie de l’autre, c’est le principe même de l’être humain.
Si maintenant nous sortons de leurs esprits troublés et que nous les observons d’un œil extérieur, que voyons-nous ? A était-il réellement dans un monde magique, ou bien simplement dans une ville tranquille tout à fait ordinaire ? B pensait-il vraiment pouvoir stopper son envie de cocaïne grâce aux cigarettes qu'il venait d'abandonner ? Et C ? Cette imbécile heureuse avait-elle concrètement réussi à ne pas sombrer dans l’addiction à une substance dangereuse ? Les trois étaient dans le flou, et les trois se mentaient à eux-mêmes, refusant d’accepter la vérité.
A était en hallucination permanente, il criait au danger dans des rues calmes et silencieuses. Les passants en avaient peur et lui demandaient de les laisser tranquilles. Cela faisait longtemps désormais que B n’avait pas été sobre, si bien qu’il n’avait même pas remarqué que sa femme et ses enfants avaient quitté le foyer il y a plusieurs années maintenant. Quant à C, son manque de force et la difficulté de ses mouvements étaient dus à son corps et à son obésité à présent morbide. Celle qui était maigrichonne autrefois est devenue le pire cauchemar des standards de beauté. Le diabète l’avait frappé depuis longtemps et la maladie ne cessait d'empirer.
Le protoxyde d'azote peut paraître anodin aux premiers abords, mais il renferme un terrible danger pour le cerveau humain. En effet, l’annihiler peut provoquer des troubles neurologiques pouvant aller jusqu’à l’hallucination, et ce, de façon irréversible. La cocaïne est une drogue dite dure, les effets sont très puissants et l’addiction est intense et jouissive. Une fois le nez dedans, il est pratiquement impossible d’en échapper. Quant au sucre, il s’agit sans doute de la drogue la plus fourbe qu’il soit. Disponible en libre-service et présent dans la majorité des aliments, il paraît totalement inoffensif, mais à forte dose révèle de terribles maladies.
Mais alors, quelle est la meilleure décision ? Choisir de suivre ses amis pour une fois en essayant ce jouet qui les amuse tant, à en perdre l’utilité de ses neurones de manière définitive ? Choisir de se soulager après la plus Grande Guerre que notre monde ait connue, et se retrouver avec deux addictions terribles à assumer, au point d’en perdre sa famille ? Où choisir de renoncer à la drogue, ironiquement en allant se réfugier dans le sucre et finir par contracter une maladie qui s'avérera fatale ? Les trois cas sont très différents, mais se rejoignent en tout point. Qui a eu raison et qui a eu tort ? Ça, c’est à vous d’en décider !
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bloodychicks · 1 year ago
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LA RUPTURE
Elle, l'attend à la maison dans le canapé, nerveuse et impatiente, ça fait plusieurs jours qu'il a comme disparu. Bien sûr, dans un couple, on n'est pas obligé de se parler tous les jours, cependant, une semaine sans signe de vie, sans même un bonjour répété, il sait qu'elle n'aime pas ça. Sa jambe gigote nerveusement sur le sol tout en se rongeant la peau des doigts, nerveuse et passant par de multiples émotions. Tant qu'elle le voyait, elle oublierait tout, l'amour rend aveugle et il le sait, parce qu'à chaque fois ça marche. Ils savent tous deux que cela n'a rien à voir avec de la tromperie. Évidemment, c'est autre chose.
Il vient d'arriver et soulagé d'enfin le voir, elle se lève et lui saute dessus, l'embrassant et le serrant dans ses bras jusqu'à ce qu'il tape sur son dos pour qu'elle s'éloigne et le laisse respirer. En l'emmenant s'asseoir sur le canapé, elle attend sa nouvelle excuse de sa nouvelle disparition en lui tenant la main.
— Je suis désolé de cette longue absence, en ce moment, je n'ai pas trop confiance en moi. Je ne sais pas pourquoi, je sens que je deviens désagréable et ce n'est vraiment pas comme ça que je veux me comporter avec toi.
Il semble chercher ses mots assez longtemps pour que ç'ait l'air sincère. Elle continue de l'écouter, jusque-là, ce discours, elle le connait par cœur, elle serre les dents, comme toujours. Voyant qu'elle ne lui répond pas, il continue sur sa lancée : — Sache surtout que je t'aime très fort et que tu es ce qui est de mieux dans ma vie.
Une fois qu'il eût fini de parler, son soulagement se change en déception, elle s'y attendait, mais cette fois une chose se casse en elle, « c'est tout ? », « rien de nouveau par rapport aux dernières fois ? » pense-t-elle avec un sourire crispé.
— Et dire qu'inconsciemment, je m'attendais à quelque chose d'inattendu, chuchote-t-elle.
Elle lâche sa main, qu'il tente de retenir, montrant sur son visage de l'incompréhension. Elle continue en parlant cette fois pour qu'il entende.
— Tu m'as manqué, tu sais ? Je préfère que tu sois désagréable, mais que tu me parles ! Même si je suis la meilleure pour me plaindre, je sais écouter. Alors parle moi, on est un couple merde !
De manière fluide et posée, elle lui proposait, comme à chaque fois depuis la première fois, son oreille pour qu'il extériorise ses émotions refoulées à celle qu'il aime. Son regard était plein d'amour et surtout plein d'espoir envers une relation en évolution, vers quelque chose de plus saint. Lui la regarde un peu plus confiant, cherchant à la rassurer.
— Je sais écouter aussi, mais je ne sais pas parler, je garde tout pour moi et là, ce soir en arrivant, je pensais à trop de trucs en même temps et ça m'a rendu à la fois en colère et triste. — Si tu veux discuter, je suis là toute la nuit si tu veux. Je suis là aussi pour ça aussi.
Une main se mettant sur son avant-bras, elle semblait plus calme, lui faisant un petit sourire.
— Un couple se partage les galères, les colères et les tristesses, non ?, lui dit-elle. — Non, mais ne t'en fais pas, je vais continuer à stocker tranquillou, sinon je vais m'effondrer, je ne peux pas me le permettre. — Pourquoi ça ? J'ai eu l'occasion de me faire une séance de pleur bien salée tout à l'heure, alors permets-toi, il n'y a pas de soucis.
Sa main, plus tôt se voulant rassurante, serra son bras, se sentant peu à peu de plus en plus agacée par tant de retenue. Il ne paraissait pas le sentir, mais elle retenait beaucoup de frustrations.
— Parce qu'il faut que je tienne pour le travail, mes problèmes personnels et pour toi aussi. Ainsi, lorsque j'aurai ma session de pleur et, j'espère que tu seras là quand ça arrivera, je pourrai me dire que j'ai passé bien pire.
Elle lui lâche la main, elle commençant à bouillonner intérieurement. Il agissait toujours ainsi, pensant pour elle. Même si au début, c'était mignon, au fur et à mesure, ça l'énervait. Cela se sentait dans sa voix, plus sèche et elle sans retenue.
— Tenir pour moi ? Ça veut dire quoi ces conneries ? Je ne veux pas ! Il faut comprendre que si tu es mon pilier, je veux l'être pour toi aussi. En disant que tu gardes tout pour toi, je ne te soutiens pas, en tout cas pas autant que toi. Je suis plus jeune, mais pas plus fragile, sache-le. — Je comprends bien ce que tu ressens et j'espère que tu resteras toujours comme ça. Je pense juste que je ne suis pas prêt à tout lâcher. Même ma sœur m'en a parlé, je devrais m'ouvrir. Mais, j'ai l'impression que si je le fais, je ne pourrai jamais refermer la porte comme avant, tout va me toucher personnellement. — Entre-temps, je dois te regarder souffrir en silence et me sourire sous prétexte de me protéger de tes pleurs… Désolé, je n'en veux pas.
Elle se lève imposante et le regarde d'en haut. Lui était tellement surpris par sa réaction inhabituelle, qu'il ne comprendra pas ce qui va lui arriver.
— Sors de chez moi s'il te plaît, dit-elle, d'une voix d'abord calme, mais sèche et froide. — Quoi ? un sourire parfaitement nerveux se dessine sur les lèvres du jeune homme. — Je te quitte ! Dégage de ma maison.
Elle le lève de force, le poussant vers la sortie. Lui résiste, essayant de lui faire changer d'avis, mais sa décision était déjà prise. Une fois mis dehors, elle referma la porte a clé sans se retourner.
C'est ainsi que se brisa le lien de ces deux personnages.
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bloodychicks · 1 year ago
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LE PONT
Le pont sera la voix d’un enfant, celui que vous voulez, mais surtout que vous connaissez, qui lorsque les esprits les plus fragiles seront envoûtés, emmènera une personne, vous, se jeter du pont. L’enfant est considéré comme un être fragile et naïf, avec peu de connaissance de son environnement et de la différence du bien et du mal, il fait ressortir le plus souvent un instinct de parentalité chez nous, que fait-il ici ? À qui est cet enfant ? Où sont ses parents ? Sont des questions que l’on ne se pose pas lorsqu’on le voit sur le point de tomber. Ainsi, nous sommes confrontés à deux types de personnes, ceux qui suivront l’enfant en sautant pour le retrouver, et ceux qui regarderont par-dessus le bord, la encore il y a deux écoles, dans une espace avec peu de circulation, certains personnages feront comme s’il ne s’était rien passé ou en parleront mais laisseront tomber assez vite, d’autres chercheront à savoir ce qu’il vient de se passer au point d’en devenir fou. L’enfant, celui que vous connaissez, est le meilleur appât, mais il peut y en avoir d’autres, les voix. Elles correspondront plus à ce deuxième cas de figure, celle de l’être perdu et celle qui avec notre esprit fragile nous pousse à tomber de notre plein gré, nous le ferons jamais mais et si ? Cependant il existe ceux qui n’aiment pas les enfants et qui n’ont personne à perdre, ils regarderont l’enfant tomber du pont sans état d’âme, mais pour eux, c’est une autre voix qui les attend, la leur, celle de maintenant, qui les feront craquer jusqu’au moment fatidique.
Maintenant le pont. Lui, il est toujours suspendu au-dessus de quelque chose, de l’eau, de la végétation ou sinon rien. La cause de la mort dépend la hauteur du pont, de ce qu’il y avait en dessous et de la condition physique et mentale de la personne qui saute évidemment. Je ne vais pas tout expliquer mais le pont existe partout et est dangereux partout ça c’est sûr. Si vous ne me croyez pas laissez-moi, vous donner un exemple avec notre Crashtest appelé…Hum… C ? T ? Peu importe T fera l’affaire, il n’est pas sensé exister alors ne perdons pas de temps a lui donner un nom complet ou à créer des sentiments d’appartenance alors que nous allons le… TUER. Donc :
Commençons simplement : T vit dans une grande ville, seul avec ses parents, c’est simple, ils l’aiment et il les aime, on n’est pas dans un Disney, aucun n’est mort et aucun n’est parti, les parents s’aiment aussi. T a un age ou la vie s’ouvre devant lui. Il a des bons amis, un partenaire qu’il aime et qui l’aime en retour, du succès dans ce qu’il entreprend tout simplement. T est bon. Tout va bien pour T, vraiment tout. T va bien physiquement comme mentalement.
Bien…
Le but, est de vous montrer comment une personne comme T peut être amenée au pont alors qu’après tout ce que je vous ai expliqué, tout semble normal dans la vie de T. Eh bien T est un imposteur, parce que la seule façon dont T, une personne qui a beaucoup de chance peut être amené dans un pont c’est en regardant ce qu’il y a par-dessus.
Alors fermez les yeux et imaginez… T qui vit dans une grande ville avec une vie parfaite en tout point peut voir son monde s’effondrer quand tout ce qu’il a est perdu. C’est injuste ? Alors faisons quelque chose de plus simple, amenons T sur un pont de son plein gré. C’est un très grand pont, en dessous il y a de l’eau, des bateaux passent de temps en temps dessous avec des gens et de la cargaison. T passe avec des amis a lui sur ce pont après une journée a s’amuser, il connaît déjà ce pont et il y est conditionné pour passer au même endroit, une de ses amis s’arrête et regarde le paysage, les autres le suivent en souriant. T, lui, au lieu de le faire regarder le paysage, faisons le regarder en dessous de lui ou plutôt a ses pieds, il s’est mis un peu loin du bord comparement à ses amis… On ne sait jamais. T fatigué de sa journée se vide la tête en regardant les vagues menées par le courant. Aucun bateau ne passe aujourd’hui, ce qui lui permet de ne pas le couper dans sa rêverie. T en se vidant la tête entend une voix, une voix d’enfant, peu importe qui, mais c’est un enfant qu’il connaît. T s’approche du bord, de plus en plus rejoignant ses amis. Ils pensent que c’est pour regarder le paysage avec eux mais c’est pour mieux entendre le son qu’il entend sans comprendre d’où il vient, en regardant par-dessus bord il voit quelque chose qu’il ne saura décrire mais moi je vais l’appeler hypnotisant. T se rapproche encore un peu et manque de tomber il est rattrapé par un de ses amis qui le tire par le col. Un peu secoué, il a vécu sa première expérience avec le pont. Quelques jours plus tard, T sauta par la fenêtre de sa chambre, il ne vivait pas très haut dans une maison mais était tombé la tête la première sur ciment à l’entrée de la maison ou il habitait… Vous savez… Avec ses parents. Personne ne comprendra pourquoi est ce qu’il avait sauté.
Là encore, je ne vais pas tout vous expliquer, mais vous avez compris pourquoi le pont est dangereux. J’aurais bien voulu raconter d’autre histoire pour dire pourquoi le pont est redoutable et prouver à quel point il est intéressant, mais T a assez souffert ainsi. La prochaine fois, peut-être avec H ou J ou S comme vous voulez, mais aujourd’hui, je n’ai pas le temps. Faites attention, quand vous allez sur un pont et à l’enfant, n’importe lequel, mais celui que vous connaissez, à la voix ou enfin à vous-même.
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bloodychicks · 2 years ago
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PROLOGUE
Les gens, le mouvement, le bruit, l'animation des rues, c’est ce qui rend notre environnement et la vie si vivants, et c’est nous, les humains, qui l’avons instauré. Nous naissons, grandissons, allons à l'école avant de commencer à travailler pendant des années, de prendre notre retraite et de mourir comme la vie l’a voulu pour nous. Certains suivent les règles sans difficulté, d'autres les contournent ; ainsi, certains réussissent et d'autres, peu importe combien ils essaient, ils n’y arriveront pas. La société dans laquelle nous vivons et les circonstances de la vie mettent des gens dans un échec permanent sans qu’ils ne puisse y voir le bout. Et parmi les gens qui réussissent, il y a quand même des insatisfaits, ceux qui, même avec ce qu’ils ont accompli, ne sentent pas qu’ils ont atteint leurs objectifs et c’est à partir de là que tout le monde se rejoint. L'Homme n'est jamais satisfait de ce qu’il a, et ça, peu importe l’échelle sociale, c’est ce qui constitue l’un des plus grands défauts de l’espèce humaine.
De cette manière, nous, humains, sommes toujours à la recherche de ce qui nous fera du bien, de ce qui nous permettra de mieux supporter les situations « compliquées ». Les arts, le sport et autres sont un moyen pour certains de trouver un équilibre dans leur vie, pour d’autres il faut aller plus loin, braver les interdits et trouver une solution immédiate et efficace de se soulager et peut-être même tout simplement d’oublier, même si ce n’est pas conventionnel ou même légal. Le but est toujours de posséder quelque chose que nous ne pouvons pas avoir, ou sinon à nos dépens.
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bloodychicks · 2 years ago
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Un jour, je me suis regardé dans un miroir mais...je n'y ai rien vu...rien du tout.
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