calendrierdelavin2019
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Calendrier de l'Avin 2019
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Jour après jour, des bouteilles de vin (ou autre fabuleux liquide) s'ouvre devant vos yeux émerveillés... Armez-vous d'un tire-bouchon, c'est parti jusqu'à Noël !
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 24 - Noël... de Montbenault !
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En ce 24ème jour de l'Avin, j'ai l'insigne honneur d'avoir été sollicité par Eva pour remplir la case désespérément restée vide. La 24ème, merde! C'est la plus belle. Demain, c'est Noël. Je n'avais initialement pas prévu d'y participer, mais on ne refuse rien à Eva. Surtout lorsqu'elle vous le demande gentiment, avec un couteau sous la gorge. La mienne. La sienne aussi, peut-être? Le même jour, Laurent Maillefer, de Lotel du vin (https://www.youtube.com/channel/UCIM0VWYD_0lhLZen8gsEUJA), m'envoie un message pour me dire qu'il a mis en ligne le petit film que l'on a tourné à l'occasion de la vingtième Dive bouteille, cet hiver à Saumur. Signe du destin? Je ne crois pas. J'ai probablement dû marcher du pied gauche dans une crotte de ch'nin en me levant ce matin. Il parait que ça porte bonheur...
En ce 24ème jour de l'Avin, cela fait déjà 23 jours que le calendrier d'Eva vous propose la bouteille ultime pour le réveillon et vous n'avez toujours pas fait votre choix? Est-ce bien raisonnable? Pour le repas du 24 décembre au soir, il va nous falloir un papa. Barbu à l'occasion, de préférence. Apte à digérer les huîtres, le saumon, les escargots et pourquoi pas le foie gras? Noël! Montbenault! Rablay sur Layon! Un cri de ralliement œnophile qui nous change des traditionnels Montjoie et Saint-Denis des rois de France. Mais vive Leroy, quand même. Cette bouteille, c'est un cadeau. Ce 24ème jour sera nature ou ne sera pas, ce style de vin qui cherche désormais à se syndiquer (https://www.rue89lyon.fr/2019/11/03/le-premier-syndicat-dedie-au-vin-naturel-cree-en-france-avance-t-on-vers-une-certification/) . Espérons juste qu'il n'appellera pas à la grève pour Noël et ne battra pas en retraite dans les années à venir. On peut se syndiquer avec lui ici (https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScGnE5-BWD4cy_FNAyaTlYKbd6tn3J521_gKai6xJZt540uFg/viewform?fbclid=IwAR3-icQ3eIQjMf9IkzCfSfn5J4O6Nw-SoUOusyVJzyftjGREkwoXyTRlvZ0). Richard Leroy, sans se réclamer pas spécifiquement de ce mouvement, produit en Vin de France des chenins de grande expression, non sulfités depuis 2012, après avoir pratiqué des essais réguliers pendant plusieurs années. Une fois le procédé de vinification parfaitement maîtrisé, il a décidé de s'en passer totalement. Parce que le soufre n'apportait plus rien à la stabilité et à l'expression de ses vins, vinifiés en parcellaire sur deux terroirs distincts, les Rouliers et les Noëls de Montbenault. 2008, une année un peu cata, avec du gel et des rendements minuscules. C'est le premier millésime où l'AOP Anjou n'a plus été revendiquée. Un vin de France. Les Noëls de Montbenault. La grande classe. Cette bouteille, c'est vraiment un cadeau, je l'ai déjà dit. Relarguée par la cave, du fond d'une pile, à l'image d'un glacier qui relâche des années plus tard les corps des disparus en montagne. La grande différence, c'est que ce vin est loin d'être mort. Un concentré de chenin, d'une pureté cristalline et d'une grande profondeur, dans un registre très finement oxydatif qui rappelle un grand savagnin ouillé du Jura. Le savagnin, parent du chenin, c'est désormais prouvé (https://www.vitisphere.com/index.php?mode=breve&id=89869&) . Nul n'est censé ignorer le Jura quand il goûte la Loire...
C'est du chenin. De France. D'Anjou. De Montbenault. Noël! Montjoie! Saint-Denis! Vive Leroy! Et joyeux Noël 2019...
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Olif, à découvrir à la Dive : https://youtu.be/3v9sPVPDiAw
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 23 - Ivresse
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Le moment sera forcément improbable. Dans la cave à vins de la vie, vous avez des centaines de bouteilles alignées. Certaines me magnétisent dès le premier regard. Quelque chose dans l'allure, l'équilibre, ce "je ne sais quoi" de complètement à part. L'étiquette choisie, pensée,  d'une élégance sûre. Ni trop, ni pas assez. Mais tout de suite, je sens que l'ensemble ne se bornera pas à cette belle apparence. L'esthétisme de l'ensemble cache l'esthétisme de l'être tout entier. Une envie irrépressible de le découvrir, d'en connaitre la moelle.
Une quête me dirige toute entière vers lui, diligentée par cette différence remarquable. Alors le caviste de la vie, va m'en donner les subtilités, sa trame, sa naissance loin de moi, voulue par des êtres qui se sont sûrement aimés. Son regard a quelque chose d'unique, qui me fait de suite sentir unique. Il ne se livre pas de suite mais il me connait déjà. Il m'apprivoise par sa force tranquille, une certaine aisance qui me déplairait s'il je ne sentais pas une fêlure, vous savez, cette même rupture en bouche des vins qui vous surprennent mais qui, je le sais déjà, vous fera boire le calice jusqu'à la lie.
Son effluve mi-boisée, mi-hespéridée me ravage, je vais la suivre jusqu'au bout du monde, captive de ses désirs qui rejoignent les miens. Captive mais jamais soumise, je saurais lui rappeler que mon envie de lui passera par mon indépendance. Ma liberté de l'aimer sans contraintes, même si le flacon est beau, je veux goûter à lui encore, y retrouver ma propre complexité. Sa chair est tellement douce, de sous-bois et de violettes réunies, elle m'envahit, me soumet. Et je sais que l'ivresse viendra à coup sûr, douce, de celle qui ne vous nuit pas, que l'on redemande encore, que l'on veut prolonger jusqu'à la nuit des temps.
Je dédie ces lignes à Werner Demi-Dieu qui restera mon seul et unique coup de foudre.
Joyeux Noël à tous et n'oubliez pas, aimez la vie, elle vous le rendra
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Marilyn
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 21 - Le vent se lève
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J-3 avant Noël, son ambiance joyeuse au pied du sapin, ses mets gourmands qui remplissent la tablée conviviale…mais aussi la sélection de ses quilles favorites à faire découvrir à ses proches ! Et pour le calendrier de l’Avin 2019, j’ai logiquement choisi l’une de mes plus belles découvertes de l’année.
Ce conte de Noël débute il y a quelques mois à Bordeaux, à l’occasion d’une jolie rencontre organoleptique sur le salon Sous les pavés la vigne. Les dégustations naturelles s’enchaînent et mon regard se porte sur un cépage encore trop méconnu, et rarement vinifié seul, le Lledoner Pelut. Et c’est le domaine Eole, à travers sa cuvée Le Vent se Lève, qui lui rend hommage. Située à proximité de Perpignan, la propriété gère ses quelques 3,6 hectares de vignes en communion totale avec la nature. Ici, le fruit s’exprime pleinement. Les grappes sont vendangées manuellement avec un tri sur place pour ne sélectionner que celles à maturité optimale, et elles profitent d’une fermentation spontanée avec levures indigènes sans intrants.
Quant à notre Vent se lève, ses vignes de Lledoner Pelut sont installées sur les sols de schistes et quartz du piémont des Albères. Ce cousin du Grenache noir, lui-aussi d’origine catalane, ne représente plus désormais qu’une centaine d’hectares à travers le monde. Et l’esprit de Noël, n’est-ce pas aussi venir au secours de ces variétés devenues rares qui offrent à notre patrimoine viticole toute sa diversité ? Baptisé Grenache poilu, il a la particularité d’être légèrement velu. On doit son arrivée dans le Languedoc-Roussillon aux pèlerins de retour du chemin de Compostelle et on ne peut que les en remercier.
Un dessin léger d’une naïade vêtue d’une simple feuille de vigne habille cette cuvée et célèbre ce vin à nul autre pareil. Sa robe rubis clair est envoûtante, mais certainement pas autant que les sensations délivrées au palais. Les fruits rouges frais se mêlent aux notes poivrées dans un ensemble aussi aromatique que généreux. Il se fait tour à tour ample, puissant, souple et magnifiquement intense. Idéal pour ouvrir ses cadeaux dans les meilleures conditions…
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Marie
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 20 - Petits grains de Leccia
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Si 2019 restera forcément une année remarquable de mon point de vue puisque c’est l’année de naissance de ma fille, force est de constater que côté vin, les 9 mois et plus d’abstinence font qu’il n’y a pas beaucoup de prétendants au titre pour le coup de cœur vineux de l’année.  Qu’à cela ne tienne, je vous ai tout de même trouvé une jolie quille que je n’ai pu déguster que brièvement en avril dernier, mais que je compte bien prendre le temps de savourer dans les mois à venir. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, pour cette 4e participation au traditionnel Calendrier de l’Avin d’Eva, mon vin coup de cœur vient de Corse.
Après un rouge en 2015, un blanc en 2016 et un pétillant en 2017, cette année, j’ai choisi la douceur avec une petite pépite (NB : pépite qui je l’annonce déjà est assez difficile à trouver car ce vin n’est pas produit tous les ans par le domaine) du domaine Leccia.
Avant de parler du vin, parlons rapidement du domaine. Situé au cœur de l’appellation Patrimonio, sur la commune de Poggio d’Oletta, le domaine Leccia est un domaine familial. A sa tête, on trouve Annette Leccia, l’une des premières vigneronnes corses, et son neveu, Lisandru Leccia, qui a repris le flambeau.  Le domaine est en bio depuis une dizaine d’années et les 13 hectares de vignes sont travaillés selon les principes de la biodynamie.
Si je vous conseille l’ensemble des vins du domaine Leccia, et notamment le rouge « Pettale » qui est l’un de mes rouges préférés à Patrimonio, j’ai été bluffée en 2019 par l’un de leurs vins doux : le muscat petits grains 2017, signée Annette Leccia.
Issu de vignes d’environ 25 ans,  ce 100% muscat petits grains a la particularité de ne pas avoir été muté à l’alcool contrairement aux traditionnels muscats de l’AOP Muscat du Cap Corse, mais passerillé directement sur pied. Les raisins une fois récoltés ont été pressés, mais seulement après une phase de macération pelliculaire de plusieurs heures. Le vin a ensuite été élevé en cuve inox plusieurs mois. Au moment de la dégustation, le résultat est là : passé le nez à tomber par terre, on se retrouve en bouche avec un vin doté d’une très belle intensité aromatique mêlant fruits confits et fruits exotiques. Qui dit vin moelleux dit aussi douceur, mais une douceur qui est loin d’être en excès grâce à un équilibre parfait entre le sucre, l’acidité et les amers. Bref,  un vrai bijou pour les amateurs et amatrices de vins doux avec du caractère !
Côté accords, j’aurais tendance à penser qu’il se suffit à lui-même, surtout si vous avez la patience de le laisser vieillir un peu afin que ses arômes se complexifient encore. Mais si vous voulez absolument le marier à un plat pour les fêtes, évitez le foie gras et préférez-lui un fromage bleu de caractère ou pourquoi pas une langouste. Et si vous voulez le garder pour le dessert, pourquoi ne pas tenter une association avec un dessert au chocolat noir ou aux agrumes pour jouer sur ses notes amères.
Belles fêtes de fin d’année à toutes et tous !
Domaine Leccia
Lieu dit « Morta-Piana »
20232 Poggio d’Oletta
Tel: 04 95 37 11 35/ Email : [email protected]
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Maïlys, Very Wine Trip
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 19 - Saut du poisson du Crémant de Bourgogne
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Le calendrier de l'Avin, c'est comme celui de l'Avent mais avec du vin dedans!
J'avais envie de reprendre ma plume électronique cette année et d'y participer! On m'a dit "toi, ce sera le 19 décembre".
Évidemment, voilà plusieurs jours que je réfléchis parce qu'il y a quelques vins et vigneronnes dont j'aimerais parler. Mais il faut faire un choix, et celui ci se portera sur 2 vigneronnes avec qui j'ai échangé ces derniers jours! (je n'ai pas su les départager) Parce que, vous le savez comme moi, le vin, au delà d'un brevage, c'est avant tout des histoires d'amitiés et d'échange. Personnellement, je n'arrive pas à l'apprécier si le vigneron est con (et puis là, tout à coup, ça devient masculin !!). Désolée. C'est mon côté pas du tout objectif que j'assume ou pas...! Et surtout, j'exige que ce soit cultivé en bio, pas comme bio, ni presque bio, mais vraiment bio. Avec le label, les contrôles et les engagements personnels et professionnels qui vont avec. Vous me direz que c'est très binaire. Pas tant que ça...
Le premier vin, c'est un blanc et c'est celui de mon amie Béatrice Fillon du Clos du Serres, en Terrasses du Larzac. Le Saut du Poisson. Où il n'y a pas de poisson! Un endroit qui nous fait revenir à l'origine des choses, où l'essentiel était important. Au saut du Poisson sans poisson, on quitte un monde qui privilégie la vitesse et l'éphémère pour se recentrer, tout simplement. Mais c'est tellement difficile d'être simplement simple dans ce monde d' aujourd'hui.
C'est une cuvée très confidentielle et j'aime bien cette idée de penser qu'on n'est pas des centaines de milliers à l'avoir dans son verre. Et puis il est un peu comme Béatrice: plein de finesse, de fraîcheur, sincère et honnête. Il se livre à l'ouverture de plus en plus au fil du temps, parce que faut pas tout donner tout de suite, ça gâche le plaisir! Et naturellement, c'est en bio.
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Le deuxième vin, c'est celui de Céline Tripoz, en Maconnais. Naturellement, c'est en biodynamie. Et il s'agit du Crémant de bourgogne Nature et là je laisserais parler une amie journaliste du couple, parce que je n'aurais pas mieux dit:
« Il est des gens, des vins et des Crémants qu’il faut connaître. Il faut parce que leur rencontre est une expérience d’honnêteté. Céline, Laurent et leurs productions sont de ceux-là. Tentez-le, prenez-en le temps. La sincérité est leur maître mot. Celle du terroir, de sa culture et de la vinification.
Laurent et Céline créent leurs vins et leurs crémants comme ils sont, comme ce en quoi ils croient : la confiance en leurs terres, en leurs vignes, aux soins qu’il leurs apportent, et aux moins d’entrants possibles qu’il y mettent.
Ils ne sont pas des mégaphones de la Biodynamie, ils l’œuvrent avec pragmatisme. Elle traduit leur conviction : le respect de la nature, de l’humain, de sa santé, de l’harmonie.
Il l’ont choisie parce qu’elle permet à leurs vins et leurs crémants d’être tout en minéralité, fluidité, délicatesse. » - Nadia Xerri-L, décédée aujourd'hui, écrivain et amie du couple a su parler d'eux avec sincérité et tendresse.
J'en profite pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d'année, entourés des gens que vous aimez accompagnés de jolis vins bio ou biodynamiques!
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Isabelle Perraud
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 18 - Romane
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Plus ça va, plus je trouve qu'on met beaucoup de mots autour du vin. Trop ? Peut-être. Sans doute. Par exemple, prenez cette bouteille. On va vouloir expliquer par quel chemin les Thill – Bérangère (on n'omet pas la femme, s'il-vous-plait, que cela devienne un réflexe, surtout quand c'est écrit sur l'étiquette) et Eric – en sont venus à exploiter quelques rangs de vignes, ici, à Gevingey dans ce coin du sud Revermont, Jura, pour les moins fortiches en géo. On pourrait ergoter des heures durant, mettre des jolis mots, faire étalage de son vocabulaire, parler sols, terroirs, engagement et puis une fois ce cadre posé, on disserterait sans fin sur la robe limpide et brillante, sur la promesse de cette Romane, dont le nez offre d'abord une brassée de fleurs blanches, suaves et délicates avant de s'épanouir, déployant ses chairs gracieuses et pleines, un zeste d'agrume, un chouille d'amande. Évoquer l'empressement à trouver sur la langue ces gourmandises rêvées, le miel onirique, la surprise alors : si le nez invitait à la paresse, à la couche confortable au parfum d'odalisque, la bouche est autre. Energique, vibrante presque, les agrumes reviennent au pas de charge, disciplinent les quelques mèches qui déjà s'étaient échappées sur un front moite, font claquer la jaretelle, défroissent la soie, et donnent des envies d'encore. En un mot comme en cent, s'il fallait définir l'Amour, le sel sur la peau, le désir fait de fièvre, les premiers baisers ardents, enfin les salives fraiches qui se mêlent, s'entrelacent, il n'y aurait qu'un mot à dire : Romane ! Le Savagnin est une potion magique irrésistible quand il passe entre les doigts d'une fée et les mains lestes d'un sorcier.
Eric et bérangère Thill, cuvée Romane, savagnin, côtes du jura
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Sandrine
Crédit photo : @marlen daniels
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 17 - Aléofane
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C'est une maison bleue (pour la réponse à cette énigme suivre Mr Proust) accrochée à deux collines rhodaniennes celles de Crozes Hermitage et de St Joseph et bientôt celle de Cornas. Passé près de 4 heures avec une vigneronne passionnée et passionnante vous donne le sentiment de ressortir de ce moment d'échanges beaucoup plus intelligent qu'en arrivant. Impossible de résumer en quelques lignes tous les sujets abordés, le sol, la vigne, le raisin, les vendanges matinales, l'équipe du domaine, les fermentations, les 6 parcelles, son parcours, sa famille, fille de Bernard et soeur de Yann, ses mentors, son cheminement, ses remises en questions, la Philosophie, sa formation de Sommelière à l'Université du Vin de Suze la Rousse, un ami que nous avions en commun sans le savoir, le commerce...
Natacha est d'une précision remarquable quand elle parle de son travail mais elle le fait avec une belle simplicité, une grande énergie et une forte conviction.Je n'avais pas eu souvent l'occasion de déguster ses cuvées avant notre rendez-vous, à vrai dire une seule fois, un seul vin.
Le destin a voulu que je vende beaucoup plus de ses bouteilles avant que je ne les déguste tous au domaine.
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Son travail est labellisé en bio et biodynamie mais sa réflexion va bien au delà des dogmes rigides appliqués stricto sensu. Elle est à l'écoute de ses sols, de ses ceps, de son vin. Elle s'adapte avec pragmatisme et souplesse selon le saisons et les évolutions de ses terroirs.Dans sa nouvelle cave, elle travaille en levures indigènes, sans achats d'enzymes, de bactéries, sans filtrages, ni collages. Elle pige légèrement les vins d'une seule parcelle en général, les Pichères. Le délestage est uniquement réalisé sur certaines parcelles, selon les millésimes, quand il s'impose.
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Avec ses 8,5 hectares, elle produit en moyenne 45 000 bouteilles. Elle ne dépasse quasiment jamais un rendement de 25 hl/ha.Après les 2018, elle a eu la gentillesse de nous faire découvrir un magnifique St Joseph blanc de 2013, le 1/2 muid sauvé des eaux, avec une pointe oxydative qui s'estompa très rapidement. Son nom de baptême provient de l’ouvrage de Godfrey Sweven (John Macmillan Brown) publié en 1897 , L’Archipel des Exils. Sur cette île imaginaire, surnommée "Le Joyau de la vérité", le vin est rare, diabolique et guérisseur. Il est prescrit sur ordonnance médicale. Aléofane, c'est aussi une langue, une idéolangue même, créée par l'auteur en 1901. Il s'agit de la langue du monde comme le vin en somme, international et universel.
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Pour conclure, je laisse la parole à Marcel pour découvrir un peu mieux la vigneronne :
Ta principale qualité : la rigueur
Ton principal défaut : je ne délègue pas assez
Ton passe-temps préféré : visiter les domaines viticoles
Le pays que tu souhaites découvrir : l'Arménie un des berceau du vin et du cépage Achtarak utilisé pour un vin blanc type Xérès
Ta fleur préférée ; La Valériane
Ton philosophe préféré : Friedrich Nietzsche , souvenir de mon parcours universitaire jusqu'à l'obtention de mon Master
Ton plat préféré : Risotto aux cèpes, j'aime beaucoup cuisiné
Ta couleur préférée : le bleu sur ses étiquettes
Son gros mot favori : P.... mais ne le dis à personne
Son peintre préféré : Chagall et Soulages
Sa drogue favorite : le vin
Ta devise : "Hâtez-vous, lentement et sans perdre courage, 20 fois sur le métier, remettez votre ouvrage" Nicolas Boileau 1674
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Jean-Marc Revoil
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 16 - L’OVE
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Il était une fois un hier, un "il y a quelques jours", un matin brun, une fin d'après-midi avec coup de matraque un peu plus fort devant ma vitrine, des interpellations, une flaque de sang. Je vois et n'ignore rien.Je me souviens de ce blogueur - créateur d'étiquettes de vin qui m'a un jour qualifié de poète bisounours, parce que j'écrivais essentiellement sur la beauté, le partage, la vie, la nature, l'humilité, l'humanité. Le tout imbibé de bons sentiments gravitant le plus souvent autour du vin.
Bien sûr que des poètes écrivent l'indicible, la guerre, la violence, la perte.Ce n'est pas mon choix et je n'étais et ne suis que le Buveur de poèmes, c'est la ma prétention. Pourtant je vois, j'ai vu, j'ai souffert comme tout un chacun. Depuis quelques mois, autour de moi, ce sont des proches qui ont perdu l'un un peu de sa manière de penser, l'autre une de ses jambes. Des accidents, des injustices. Un destin ; un chauffard, on ne sait pas. Deux autres amis viennent de voir leur quotidien bouleversé en apprenant qu'ils allaient commencer un "protocole".
Et voilà qu'ils se battent, existent mieux qu'avant.Durant ce temps, des petits commerces, des boutiques de centre-ville ferment. Des infirmières, des enseignants, des professions qui œuvrent à nous faire la vie belle, qui apportaient convivialité, liens, kilomètres effacés, santé et connaissances, marchent dans la rue. Les acquis qui se perdent et la planète qui se meure battent le pavé.
Quelques uns se font éborgner. Manifestants, fauteurs de troubles, même résultat : Éborgnés ! On entend qu'une partie du peuple français est "pris en otage". Tous, savamment, remontés contre l'autre qui n'est pas soi. "Tsunami", "fasciste", "S.S.", "Prise d'otages", mots travestis et plus rien ne signifie quelque chose. Finalement, c'est le Sens que nous sommes en train de perdre, que quelques-uns nous enlèvent.
Le Sens c'est l'Amour. Mes proches meurtris, celles, ceux qui ne baissent pas les bras, le font par amour. Le vrai savoir-vivre, ils le comprennent douloureusement mais eux l'ont. Posez-vous et vous verrez qu'il n'y a que ça qu'il faut défendre, ranimer. Ne penser qu'à soi, son intérêt personnel et gêner, juger l'autre et/ou son environnement n'est pas aimer et c'est de court intérêt.
Et à celui qui pensera que je ne suis encore qu'un idéaliste qui ouvre à peine les yeux, je répondrai que cela fait un an que je ne vends plus les samedis, que les périodes de fêtes ne veulent rien dire. Ma boutique va fermer faute de chiffre. Et pourtant...Il y aura encore un rebond.
L'amour, aujourd'hui, matin bleu, c'est le souvenir d'une rivière, l'Orb (vers St Chinian et Faugères). Tout près de chez Vincent Bonnal mon ami vigneron. C'est en juin 2019, un week-end prolongé. J'organise mon deuxième #Piedsnusdanslherbe. Ce n'est pas un nouveau salon de vins natures, plutôt un assemblage de bios vins, de natures bonnes vivantes disposées aux rêves, au yoga, à la sophrologie, à l'écoute de Soi pour mieux s'approcher du vin. Il y a mon Vincent vigneron et deux vigneronnes dont "l'originelle" Flo Clos de Miège - orfèvre de la première heure de muscats petit grains historiques. Le ciel est calme.L'amour, ce sont les mains de l'autre vigneronne tapotant la surface d'une parenthèse d'eau entre des rochers, des clapotis canalisant le primitif et le présent. C'est son chant chamanique qui telle une vrille de tire-bouchon ouvre un passage, entre lune et fluides.
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Depuis plusieurs semaines, j'avais entendu fréquemment prononcé le mot "Sorcière" par mon amie Isabelle en quête de meilleur avenir, par mon amie Nat' professeure d'histoire. Puis ce fut par cette femme vigneronne, chantant, chantant pour ouvrir une porte entre deux mondes. Pour relier. Pour s'écouter. Pour accepter ? Pour demander une réponse ? Au moins une ouverture ?
Céline Oulié*, c'est de toi que je parle. Toi, rencontrée la première fois sous le ciel peint de bleu et d'or d'une chapelle toulousaine (salon de Terres de Gaillac). Céline, si semblable à Virginie Maignien, Mu Zoldan et quelques autres amies vigneronnes. Sorcière, comme avec elles, tout n'est dans tes vins que danse des ondes, mains plus fiables que n'importe quel instrument de mesure pour savoir lorsque le jus devient vin. Céline, pleinement consciente, qui capte davantage que le minéral et le fruit. Tu contes Gaïa, Demeter, la terre nourricière. Et ce féminin, tu le presses. En bouteille, au débouché, il n'y a plus de genre, ça rayonne et confond femmes et hommes. Rouges, blancs, il n'y a que des rendez-vous. Tes étiquettes, la jupe de tes goulots peuvent surprendre, déranger mais une fois expliquées, décryptées, elles vous racontent toi et ton pays d'Aurions "Fleur de carotte" (proche de Madiran). Ce que tu as été avant, à quoi bon le raconter. Tu es.
L'amour, c'est Love... L'Ove. L'oeuf-protection, cuve de forme ovoïde où les mouvements browniens ne veulent rien dire. L'essentiel c'est que cela couve pendant plus d'un an. L'Ove c'est un vin blanc en appellation Pacherenc du Vic-Bihl sec, un assemblage de gros et petit manseng, petit courbu cueillis à la main. C'est sur la contre-étiquette "la poésie dans le fruit".
Céline, tu le sais peut-être, le poète René Char a écrit ce vers "vous serez une part de l'intérieur du fruit". Pas de hasard pour moi.
Alors fruité jaune ; miellé ; caillou ; herbacé ; oxydé ; sec et bouche emplie d'un joli volume ? L'important est que notre meilleure part soit à l'intérieur et s'appelle l'Amour.
À Eva (merci de faire l'essentiel pour que ce calendrier de l'Avin existe encore), à toi Céline, nos lecteurs, lectrices assoiffé(e)s, mes souhaits de bonnes fêtes de fin d'année. * * Céline Oulié
Clos Les mets d'âmes - vins biodynamiques. 64350 Aurions-Idernes
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Je m'appelle Franck Kukuc. Vous aimez le vin, peut-être la poésie alors appelez-moi Buveur de poèmes. Par passion je suis devenu caviste. Par amour je suis devenu poète. Aujourd'hui j'officie à Toulouse comme vendeur de vins d'un seul domaine cadurcien. Aujourd'hui, car en 2020 je serai ailleurs entre vins et grande histoire à écrire. À suivre...
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 15 - Poivre d'Âne
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« Borriquito », Poivre d'Âne, 2018
Merci Eva de m'avoir laissé participer pour une quatrième fois à ce joyeux calendrier !
Lors d'un chaud après-midi de juin, le tout premier du mois précisément, j'étais à La Tonnelle à Vins, excellente cave et restaurant de Rennes qui organisait son deuxième salon des vins nature du Languedoc, afin de m'y exercer un peu le palais avec de chouettes jus. Mais autant j'aime la météo estivale et n'ai rien contre un petit coup de chaud - plutôt que de froid comme au moment où j'écris ces mots – autant c'est vite incompatible avec une dégustation de vins, surtout quand on attaque les rouges. Constat qui s'est encore imposé une poignée de semaines plus tard lors de la rencontre Women Do Wine à Paris dans une Bellevilloise façon serre tropicale, le champagne de chez Feneuil-Coppée était pleinement appréciable une fois bu en début de soirée sur le trottoir en riante compagnie, mais c'est une autre histoire ... Le verre désormais sec je pensais déclarer forfait en fin de parcours devant les quilles de Poivre D'Âne, bien à contre-cœur car c'est un domaine de que j'apprécie (leur « Chair à canon » vise toujours juste pour l'apéro) mais ça ne goûtait que l'alcool pur à cause de la température ambiante. Mais le jeune « Borriquito » a sauvé la situation.
Qui est ce petit baudet qui peut trinquer en verre et contre tout ? Composé de raisins 100% Cinsault, vinifiés en grappes entières, « Borriquito » est un vin de France édition 2018 de Poivre d'Âne, le négoce d'Alexandre Pons avec Stéphanie Ponson et Frédéric Porro du Mas des Agrumelles basé à Argelliers. Il ne titre qu'à 10,5% d'alcool (et à peu près la même en euros), ce qui est plus qu'à l'opposé de la lourdeur présumée des vins du sud – un cliché qui ne s'est d'ailleurs pas vérifié lors de ce salon grâce à la jolie sélection maison – et aussi une délicieuse alternative pour les personnes récalcitrantes aux rosés estivaux (not all rosés, même si je comprends cette réticence générée par l'absorption massive de mauvaises mixtures conventionnelles). C'est tout léger tant dans la bouche que dans la tête (sans oublier le porte-monnaie), sans être fade ni ennuyeux, ça se boit sans compter l'été en terrasse ou devant un film avec l'odeur du soleil qui tarde à se coucher dans le salon en grignotant ce que vous voulez, et le reste de l'année aussi. Les seules conditions pour l'apprécier pleinement : le rafraichir correctement comme chaque vin, et que votre caviste préféré·e puisse vous en fournir (à vérifier d'ailleurs, j'ai soif d'un coup).
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 Lucie Inland est une photographe et rédactrice rennaise. Elle blogue très occasionnellement sur Rouge Yeux mais boit du vin bien plus souvent. https://rougeyeux.com
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 14 - Boire du ptit lait...
Une année passée depuis ma dernière contribution au calendrier de l'Avin. Beaucoup d'eau, parfois trouble, a passé sous les ponts. Mais sont également passés dans ma bouche nombreux plaisirs viniques, toujours nature mais parfois troubles aussi car non filtrés. Ainsi au moment de faire le bilan, calmement et positivement, j'ai à cœur de vous présenter une jolie quille que j'associe à un moment qui me fut précieux. Et comme j'aime le breuvage surtout quand j'aime les vignerons qui se cachent derrière la bouteille, je suis très heureux de vous présenter “le Petit Lait de la Vigne” de Laure Boussu et Julien Audard du Domaine Monts et Merveilles dans le Haut-Minervois. J'ai rencontré Laure et Julien au début de l'année 2016 à l'Arsouille, superbe resto cave à vins rennais. Kris le taulier vient de fermer boutique après avoir nourri et abreuvé une clientèle en recherche d'une cuisine précise et généreuse, accompagnée d'une carte de vins nature extraordinaire. Laure et Julien étaient de passage pour présenter leur vins aux cavistes bretons. Désireux de rejoindre l'aventure Vinicircussienne, ils ont profité de leur venue pour que nous fassions connaissance. Les cuvées Haïku et Maintenant ont accompagné les plats de Kris avec gourmandise. Si je fût d'emblée séduit par leurs vins, je le fut tout autant par ce magnifique couple de vignerons. Partager un moment avec Laure et Julien c'est éprouver la poésie, la douceur, la philosophie, la simplicité, l'amour.   Ils se sont rencontrés à Londres. Julien était sommelier et Laure bossait dans une cave. Quatre années plus tard direction la Suisse, pas longtemps, puis le Lubéron et enfin l'installation comme vignerons à Cassagnoles au cœur du Minervois. Ils cultivent en biodynamie cinq petites parcelles de vignes d’altitude toutes situées dans des écrins de Nature. Syrah, Grenache Noir, Carignan Noir, Marsanne et Roussanne sur 4,20 hectares.
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Mon coup de coeur 2019 est donc ce Petit Lait de la Vigne du Domaine Monts et Merveilles dégusté en avril dernier au 16eme Festival des vins nature Vinicircus. D'emblée Laure me dit qu'elle va me faire goûter un vin qu'elle et Julien pensaient avoir raté. “c'est un vin pour les enfants, pour le goûter” me dit-elle. Julien de son côté précise “ ce jus est un
enfant hors normes”. Je déguste le petit lait et d'emblée me voici avec une madeleine de Proust.
Ce blanc est né avec tout son sucre et son envie de devenir vin en septembre 2016. Après avoir été pressé avec ses rafles, le jus rentre, sans débourbage, dans de vieilles pièces bourguignonnes. Une gestation de près de 30 mois dans son berceau de vieux bois et un peu de cuve. Quelques batonnâges afin de re-dynamiser la fermentation et lui donner davantage de tension. Ce tandem de Roussanne et Marsanne s'est décidé de voir enfin le jour en Mars 2019 en laissant quelques poussières de sucre.
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Un conseil ? A déguster sans modération en écoutant Cigarettes After Sex…
Julien dira “Laure et moi sommes un peu réticents aux vins blancs non aboutis mais sa vivacité, son attaque tout en fruit et sa bouche pleine et vibrante nous réconcilient avec lui. Un côté rocambolesque dû a ses bulles. Nous pensions qu'il ne sortirait jamais de la cave, notre ” Tanguy" à nous ! Il fallait bien qu'il vive sa vie de vin et gagne en sociabilité. Nous l'avons fait naître ainsi, avec tous ces traits inattendus". Laure ajoutera “au début, nous osions à peine le faire goûter tant il était un OVNI dans la famille Monts et Merveilles. Caché derrière les stands ou au fond de la cave. Et malgré nos rétentions parentales, il a vite connu grand nombre de familles adoptives et connu un succès qui, nous interroge encore ! Nous apprendrons à ne plus trop juger les enfants qui suivent une autre route”. De la poésie et une profonde humanité je vous dis…
Si le Petit Lait de la Vigne n'a pas de frère jumeau, laissez vous surprendre par les autres cuvées du Domaine Monts et Merveilles dont Seiwa le dernier né. Vous les retrouvez chez les cavistes dealers de vins nature. Et surtout venez rencontrer Laure, Julien et la jolie Gaïa qui sera la plus jeune bénévole de ce nouveau millésime Vinicircussien en avril prochain en Bretagne. Vous les quitterez émoustillé par leur douceur et tout cet amour partagé.
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Olivier, président du vice Vinicircus
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 13 - Van Klopper
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Il est des breuvages qui dans la strate des émotions vous conduisent à renverser vos plus importantes certitudes. Il en est aussi et c’est le cas plus fréquemment chez les vignerons et vigneronnes natures, qui vous aimantent au point que vous cherchez à en connaitre leurs fondements, savoir de quel bois ils / elles sont fait, leur soutirer leurs sortilèges, mais surtout au fond, découvrir l’humanité intérieure qui les animent pour créer ce lien si spécial qui réside entre un flacon et celui ou celle qui le déguste.
J’aimerais rencontrer un jour Anton Van Klopper. Peut-être que certains d’entre vous l’ont déjà fait. Ce diable d’homme a un jour renversé mes sens.
C’était à Nouméa, un autre diable d’homme, Guillaume Berger, littérateur dans ses autres vies avait ouvert une cave à vins natures et c’était un véritable tour de force que ce lieu, Les Régénérés puisse exister, eut égard aux températures, au vide culturel concernant la consommation de vin, qui plus est naturel, et des lois locales castratrices sur la consommation d’alcool sur l’archipel. Il s’emballe à notre venue et nous fait découvrir ses découvertes, dont le Vino Rosso 2018 de Lucy M. , domaine susnommé de Sieur Van Klopper dans les Adelaide Hills australiennes. Assemblage de parcelles de Merlot, Sangiovese, Pinot Gris et Gamay -rien que ça!- de raisins achetés à des paysans qu’il amène en biodynamie sans certification, le Vino Rosso est le résultat de l’alchimie du bonhomme. Le liquide fait immédiatement son effet, il tapisse le palais, éclaire le visage, réchauffe le coeur, chamboule de tant de simplicité et de complexité à la fois. Comment le fruit peut-il prendre autant de hauteur, allez savoir, comment ce plaisir venimeux peut-il durer autant de temps dans votre bouche, allez comprendre… L’émotion perle aussitôt bue la première gorgée.
Le magicien Anton Van Klopper a créé « The Natural Selection Theory », un clan de vignerons où ils expérimentent toutes sortes d’assemblages, bière-vin, fermentations multi-fruits, cépages dits incompatibles…on en passe. Le type est fou ou fougueux, on ne sait, mais il donne étrangement envie de venir le voir dans son jardin, puisque son domaine à lui se résume à 6 hectares de cerisiers.
Ce sentiment résiduel en fin de bouche d’aller gambader avec lui entre les cerisiers ou les vignes presque sauvages, au fond de son hangar moche où il compose les vins les plus frais qui soient, m’ont renvoyé à ce lien indescriptible que le vin crée avec la personne qui le compose, cette humanité qui le porte à créer ces élixirs. Sa liberté de créer est contagieuse, et nous devrions sans doute en prendre note. Pour nos vins parfois trop sages, pour nos vies parfois trop raisonnables. Tenter, c’est exister.
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Elodie, journaliste co-organisatrice du salon canons qui aura lieu les 7/8mars à Nantes ! 
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 12 - Bamb’vino portlandien
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Champagne Val’ Frison - Valérie Frison.       Mai 2019 : je suis chez des amis et tombe en extase devant une bulle inconnue dans ma « base de données picologiques ». Un blanc de noirs (100% Pinot noir) absolument délicieux, conjuguant élégance, vinosité, une splendide « oxydation ménagée », le tout donnant une appétence presque vertigineuse à l’ensemble. Son nom : Demarne-Frison, cuvée Goustan (base 2010 dégorgé en 2012).       Ni une ni 6,865876 (parce que 2 c’est d’un commun), l’ami et moi fonçons (en Nissan 370Z 50th Anniversary Edition, pour ceux qui veulent tout savoir) vers la cave agenaise responsable de ce coup de cœur, pour grappiller d’autres exemplaires de cette bulle divine. Nous découvrons que la mention Demarne a disparu (un époux devenu ex-mari), que les effervescents disponibles sont désormais commercialisés sous le vocable « Val’ Frison », alias Valérie Frison, propriétaire du domaine familial de 6 ha, sis à Ville-sur-Arce dans l’Aube.       Nous sommes dans la Côte des Bar, au sud du l’appellation « Champagne ». C’est le pays du pinot noir : 8 pieds sur 10. Chez Valérie Frison, c’est même 9 pieds sur 10 ! Les vignes sont menées selon le cahier des charges AB (Agriculture Biologique) depuis 2003, les pratiques semblent loucher parfois vers la biodynamie. Valérie Frison semble avoir une approche parcellaire pour composer ses cuvées. Un seul point commun, au final, entre-elles : zéro dosage !!       Cette 12ème bouteille du calendrier de l’Avin porte le nom de « Portlandia ». Elle tire son nom de « l’étage géologique » du Portlandien, alias le calcaire du Barrois, composante des terroirs du Domaine Val Frison.   3/4 de pinot noir et 1/4 de chardonnay complantés, pour ce vin qui a passé 6 mois en fûts sur ses lies, puis 19 autres sur lattes. Nous sommes sur une « base 2014 » dégorgée en 2016.       La bulle est dynamique, nerveuse, aux cordons très nombreux en découvrant l’oxygène et la lumière. Les flaveurs sont tout d’abord fermentaires, puis laissent la place à quelques fruits secs, une étonnante figue et même quelques champignons perdus. La fameuse « fine oxydation », observée sur Goustan, se fait aussi une place de choix dans la palette aromatique.       Passée les badigoinces, Portlandia s’élance dans une danse presque électrique. Une chorégraphie tonique, citrique, avec des pas sur le côté pour faire montre d’un caractère plus posé. Le champignon réapparaît, la croûte de fromage se rajoute au casting buccal.       La signature « oxydation ménagée » souligne tous les mouvements d’un jus parfois tannique, au « trait vert noble » sur le fil, mais à l’indéniable élégance. Fougue d’une jeunesse, qui donne à voir un potentiel encore grand pour ce bamb’vino portlandien !!
Une VIGNERONNE, une FEMME, DES VINS à suivre et à découvrir…            Valérie Frison      Domaine Val’ Frison      14 rue François Jacquelin - 10110 Ville-sur-Arce      Téléphone : +33 (0) 6 11 78 00 53      E-mail : [email protected]
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Patrick Doudoune (ex-Patrick Duvet, ex-Doc Adn)
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 11 - Philippe, micro-vigneron
En cette fin d'année, voilà le rituel du calendrier de l'Avin d'Eva qui revient et qui va me permettre de marquer une nouvelle étape tout en célébrant quelques vins marquants de 2019 mais surtout, à travers eux, les gens qui les ont créés... Car pour moi, plus que le terroir, c'est l'humain qui fait le vin.
Cela fait sept ans maintenant que ce projet de cave est en marche, et cela fera sept ans en 2020 que le Lieu du Vin est ouvert. Entre 170 et 200.000 bouteilles qui ont quitté leurs créatrices et créateurs pour contribuer au bonheur et au plaisir de mes clients (et au mien), et pour me permettre d'entretenir ce corps d'athlète, vu les incessantes manipulations, de cartons. Des milliers de vins dégustés et beaucoup appréciés, certains adorés. Des dizaines de vigneronnes et vignerons rencontrés, appréciés, certains devenus des ami-e-s, et même quelques agentes et agents (joke). Mon regret est de n'avoir pas eu un million de trésorerie et 200 ou 300m² pour avoir pu accueillir plus de flacons. Il y a tant d'autres vins que j'aurais aimé vous faire découvrir... Mais ceci est le passé. Place au futur.
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L'étrange orange
Alors pour moi, l'émotion de l'année, c'est un petit jus en macération, tout trouble, que vous voyez ci-contre. C'est mon premier vin, réalisé comme un amateur (40 litres pour celui-ci, l'orange, et 20 litres pour un rouge de purs hybrides, produits, dans des mini-fermenteurs), sur une base d'ugni blanc, vendangé dans le Tarn (mais j'y reviendrai), et complété avec environ 10% d'un hybride inconnu glané dans des arbres juste à côté de chez moi, sur des pieds ni traités ni taillés depuis au moins 30 ans... ce qui est également le cas des rouges (a priori, herbemont, baco, othello, noah, plantet et deux inconnus).
Je me suis "amusé" symboliquement à essayer de faire deux vins que j'avais envie de boire, celui-ci est mon orange, mon skin contact. Evidemment en levures indigènes (probablement tarno-aveyronnaises), avec une dose de sulfite correspondant à 1g/hecto, soit ce que j'appelle le "soufre psychologique", mis sur la vendange avant foulage, suivi d'un égrappage après 36 heures de macération intégrale, puis soixante-dix jours de macération sur la moitié des peaux. Je trouvais ces ugni blancs assez délicats, et je n'ai pas voulu trop extraire. Là, il est sur lies pour l'hiver, avant mise au printemps. Mais c'est déjà un vin plus que buvable (meilleur encore que les échantillons que certains amis ont pu goûter, hein Eva, et surtout plus "en place"). Ce n'est évidemment pas un vin qu'objectivement je placerais sur un piédestal, mais subjectivement, il marque une inflexion dans ma vie : sous réserve de son évolution sur lies, c'est la première fois que je fais moi-même un vin que je trouve honnête et que je serai fier de partager.
Si j'ai fait ça, c'est que c'était une envie déjà ancienne mais jusqu'ici impossible à gérer. c'est aussi parce que ma vie personnelle m'a amené à revenir souvent dans le sud, chez moi, et m'a permis d'organiser mon temps pour apprendre un peu de quelques vigneronnes et vignerons fort appréciés. C'était une obligation et un choix que de lâcher un peu ma cave, un besoin aussi. Et c'est une réussite au point que je vais continuer mon apprentissage... Et c'est grâce à ces trois-là, que je vais vous présenter, mais aussi grâce à tous ceux chez qui j'ai bossé ou chez qui je suis simplement passé, que j'ai pu faire mes deux premières minuscules expériences de vinificateur, ô combien jouissives, et envisager une suite.
J'aurais pu aller chez nombreuses personnes, et dans bien des régions. La vie a fait que j'ai pu profiter de l'humanité, de la compétence et de la passion de trois personnes qui ont eu la gentillesse de m'accueillir pour travailler, de me nourrir et de m'abreuver ; c'est dire leur goût du risque et leur générosité !
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Pause après pressurage
Le premier d'entre eux, je le connais depuis longtemps. Nous partageons la passion du vin mais aussi de la Chine et de sa cuisine - notamment la version épicée et pimentée. Vincent Bonnal est un bosseur comme j'en connais peu. Il travaille à Bédarieux quelques hectares pleins de vie (et d'herbes qui grattent quand on vendange) et réalise deux rouges, un blanc et un brosé (rosé capiteux, plein, rond, charmeur).
Il a eu la bonne idée de commencer par me faire faire une première journée de 19 heures de boulot, de 7 heures du matin à 2 heures du matin suivant : une magnifique parcelle de 80 ares de muscat, vendangée, pressée, matériel lavé (et repas inclus quand même)... Au moins, si je m'installe, je saurai que ça peut être ça, le travail romantique du vigneron naturel, et plusieurs jours de suite. Alors, Vincent, je te le dis : c'était pas la peine, je le savais déjà !!!
Vincent est un excellent technicien, pointu, précis, ce à quoi il ajoute une vraie sensibilité et le goût de l'innovation et du risque (je ne vous dirai pas sur quoi quoi, car il y a des secrets qu'on garde). Après quelques jours chez lui, j'ai remis en ordre une partie de mes connaissances, appris quelques trucs utiles, et perdu quelques kilos. Et je l'ai aussi beaucoup observé travailler.
Je vous recommande fortement les cuvées de Vincent : Domaine en rouge et en blanc, Luna Novella en rouge et rosé (le fameux "brosé") ; Vous les trouverez évidemment chez moi et sur plusieurs millésimes, mais aussi chez beaucoup d'autres collègues.
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La micro-cuvée d'Aunis (et d'autres)
Le deuxième - les deuxièmes devrais-je dire car Nathalie en est le complément naturel - c'est Pierre Pradelle. Encore jeune mais toujours plus fou. Installé il y a peu à Marçon, pas loin de Jasnières, dans des conditions dantesques mais ce n'est pas le sujet.
J'y allai avec son agent, Eva, blonde pétillante - style pet'nat - rieuse et et bosseuse, pour donner un coup de main à ce couple d'amis adorables et courageux, mais pas gâtés par la météo depuis leur première année.
On a fait ce qu'on a pu, et du mieux qu'on pouvait faire.
Cette année, ce sont les chevreuils, les sangliers et les oiseaux qui ont le plus aidé Pierre et Nathalie à vendanger. Bien sûr, nous avons ramassé du raisin, assez pour produire du vin, bien mieux que certaines années précédentes quand même, et c'est heureux car le Pierrot, il a le talent et la détermination pour nous sortir des vins délicieux, faciles, mais aussi complexes, ou tranchants, ciselés, voire carrément rigolos, en fonction de la matière première et de son idée - le garçon est têtu, bosseur et un assez foutraque pour imaginer l'inimaginable - pour en tirer le meilleur tout en respectant la nature, le terroir, le climat, et ses clients.
Chez lui, encore quelques kilos perdus malgré les soirées jalonnées de dégustations comparatives assez généreuses. On est professionnels ou on ne l'est pas... Et surtout des éclats de rire, du boulot dans la joie, un peu de soudure, et même quelques cépages originaux repérés en vue de duplication...
Chez Pierre, c'est toujours le plaisir de pic... de boire des cuvées aussi originales que réussies, comme Pipelette, GNR ou Le Chenin des Bois... Cette dernière issue d'une merveille de parcelle isolée, au bout d'un chemin forestier, où on s'attendrait à rencontrer des Ent veillant sur les chenins tout en échangeant leur longues salutations. Je ne vous dit pas ce qu'il y a dans les cuvées, ce sera la surprise, mais attendent-vous à de l'improbable ! Ce qui est certain, c'est qu'il y a de l'amour dedans.
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A mendonné, faut bien aller manger !
La troisième, c'est une histoire de coup de cœur. Je ne la connaissait pas, ni même n'en avais jamais entendu parler et cet été, un autre ami vigneron qui passait quelques jours chez moi a apporté une de ses bouteilles : Double Face. Et là... J'ai appelé la vigneronne, Ketura Roux, puisque c'est elle, pour savoir si à l'occasion je pouvais passer pour la rencontrer et essayer de comprendre comment on pouvait faire ça et le mettre en bouteille.
Et j'y suis allé. Et du coup, je suis, quelques semaines plus tard, retourné vendanger quelques jours chez elle, pour terminer - temporairement - mon périple.
Ce fut une rencontre généreuse, incroyable, avec Ketura, son frère, son ami et son équipe. Un vrai régal ponctué de rires, de (beaucoup) de verres, mais sans sacrifier le travail nécessaire pour faire des vins hors du commun. Et au passage, pour récolter un peu d'un magnifique ugni blanc qui m'a permis de tenter ma première cuvée ! Merci Ketura. Merci beaucoup pour ces trois caisses. Et maintenant, il va falloir que tu goûtes ce que tu as permis avant qu'on aille glaner quelques bois pour nos expériences !
Je vais y retourner cet hiver pour apprendre la taille douce en attendant qu'on organise un petit périple pour récupérer quelques cépages originaux. Mais j'en dis pas plus, vu que ce sera probablement l'occasion d'autres chroniques.
Alors si vous voulez goûter les vins de Ketura, sachez que j'en ai encore un peu (dont très peu de Double Face, à réserver aux aventuriers de la picole), mais que, si elle me le permet, j'en aurai d'autres !
Alors voilà : des rencontres, des vins, des femmes et des hommes, du travail, beaucoup de plaisir, une forme retrouvée... et l'envie de tenter autre chose qui me taraude. L'envie aussi de retrouver mon sud loin de la pollution, de la violence parisienne, du bruit, des PV, des hurlements des sirènes, des appartements à prix d'or, des emmerdements quotidiens... De retrouver mes bois, ma maison, de planter mes vignes, de faire mes expériences, d'avoir du temps pour vivre, aimer, faire mon jardin, écouter de la musique. De retrouver l'enthousiasme perdu.
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Micro-vinification, micro-matériel (pressoir home-made)
Et de passer de la catégorie caviste à celle de micro-vigneron (appellation libérée depuis que l'ami Sébastien Fleuret a "pris sa retraite" de vigneron) et d'amateur, puis pourquoi pas à celle de vigneron indépendant, à temps plein ?
Bon, c'est encore très loin d'être fait, mais j'avoue que j'y pense en me rasant, bien qu'ici dans le sud d'où j'écris, je me rase beaucoup moins souvent !
Si je passe le cap, ce qui me manquera, ce seront mes clientes et clients pour qui j'ai beaucoup d'affection, mais peut-être qu'un jour j'en reverrai, si je presente mes vins chez des collègues ! Mes amies et mes amis, je suis tranquille : je les reverrai de toutes façons.
Comme quoi, le vin même à tout. Même à vouloir en faire ! Ce qui est certain, c'est que, quoi qu'il arrive, ce n'est pas la dernière fois que je fais du vin : que ce soit uniquement pour mon plaisir et le partager avec mes amis, que ce soit pour aider des amis vignerons ou pour moi-même pour en vivre, j'en referai et je vais cet hiver dupliquer quelques cépages originaux glanés et identifiés (ou pas) tout au long de mes pérégrinations viticoles et oenophiles, et rénover un de mes deux pressoirs verticaux à cliquet. On sait jamais !
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Philippe, caviste micro-vigneron en transition
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 10 - Statera
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Calendrier de l’avent des vins d’Eva aka Vava, le millésime 2019 donc. Merci à toi pour ce petit événement annuel inter-potes.
Un pinot noir? bon, d’accord.
Un truc prétentieux à 230€ sur table, une appellation rare ou intouchable, une bouteille d’allocataire aux accents spéculatifs? Non, surtout pas... C’est pas trop le genre de la maison. Pourquoi ne pas trouver une pépite un peu exceptionnelle en forme de pied de nez à la valeur spéculo-foncière de certains grands crus souvent pas très bons mais très très reuch. Une pépite de Loire Atlantique, par exemple, ouaip le 44, qui plus est de Gétigné, même pas une appellation village du Muscadet. Pas difficile pour ceux qui ont déjà abordés les vins de ce grand monsieur de savoir où je veux en venir.
STATERA 2015, IGP Val de Loire, domaine de Bellevue, Jérôme Bretaudeau.  
Goûté par 3 reprises sur l’année 2019, et de façon définitive ma grande claque en rouge. Un pinot noir du Muscadet autant dire que j’en vois déjà certains ricaner... c’est sans compter sur la justesse du fruit très très mûr, d’un élevage en barrique d’un peu plus d’un an, et d’une vinification quasi chirurgicale, évidemment sans le moindre intrant. Une couleur clairement rubis de joaillerie Place Vendôme... qui donne soif, bien vif et sans lourdeur, pas de maquillage en somme. Le nez, à l’aveugle la première fois j’ai bien cru que l’ami (@Alex A boire et A manger), m’avait fait cette farce de sortir un Poyeux de feu Charly Foucault, mais non, évidemment non. Ça pinote comme jamais, le fruit rouge, la cerise(le fruit, pas le noyau) pleine balle, mais toujours assez pur, sans triche, on sent que c’est vivant. La bouche, GRANDIOSE, la claque, du velours, de la douceur, suave comme aucun autre, du fruit pur, toujours, et ce jusqu’à la dernière gorgée, on sent la magie d’une bouteille exceptionnelle qui ne laisse personne indifférent. Les mots me manquent, jamais nous n’aurions misé un caramel sur un pinot noir de Gétigné... mais là, c’est fort précis, pas de tension qui peut faire reculer un peu ou laisser penser que ça mérite 10 ans de cave supplémentaire. Bu en magnum pour encore plus de plaisir... Un jéroboam pour 4 aurait été bien nécessaire. Statera 2018 goûté ce week-end (8/12) nous est apparu non moins incroyable.
On entend parler de ce domaine pour pas mal d’expériences uniques en leurs genres avec toujours la même précision et des longueurs en bouche qui n’en finissent pas. Justice (chardonay/savagnin improbable de folie), Gaïa (melon en œufs béton), Ornaté (merlot super croquant et très addictif), pour ne citer que ceux çi. Jérôme Bretaudeau une grande découverte pour moi, une sacré régularité et une haute précision. Déjà quasi introuvable car justement très abordable, Statera est un sacré grand Rouge de Loire. Je recommande fort.
Joyeux Noël les potes, Buvez beaucoup mangez à fond.
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Alex, ex-Au Goût du Jour
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 9 - Achillée
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Achillée, Deboutbertin 2015
Vincent et Stéphanie Deboutbertin, c’est l’histoire de 2 jeunes ingénieurs Parisiens qui décident de changer de vie en 2011. Revenir à la source et vivre au rythme de la nature. Leur ambition est celle de travailler un produit noble, naturel et qui puisse leur laisser le temps de vivre.
Ils changent de vie, suivent un cursus d’apprentissage en viticulture et projettent de faire un vin sain, sans connaître le milieu du vin…
De cette trajectoire apparaissent différents vins. Des cabernets francs, des chenins…
Un chenin, celui qui m’a marqué, l’« achillée » et plus précisément, celui de 2015.
Alors ce vin, c’est quand même quelque chose d’assez représentatif des vins naturels. La fameuse souris y a été détectée en 2015, à la mise en bouteille. Retour à l’envoyeur à cette époque par quelques cavistes, car jugé difficile à boire… OK.
Or, ouvrez-en une aujourd’hui. C’est pas loin d’être magique. Je ne vais pas m’étendre sur le vin et ses caractéristiques en bouche. On est ici à la confluence d’un certain nombre d’éléments qui sont les attributs d’un bon moment et d’une chouette philosophie. Plus de souris, un « jus » pur, digeste, non filtré : la représentation olfactive qu’on se fait d’une boisson naturelle. Ajoutons-y une longueur en bouche, un côté « reviens-y ». C’est simple, c’est bon. Ça vient du cœur et c’est fait autour d’une énergie vertueuse. Ça se sent, c’est un plaisir simple. N’est-ce pas ce qu’on attend des vins ?
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Nicola - Collectif Divinité
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 8 – Madloba !
Pour la sixième année consécutive, j’ai l’immense honneur d’apporter ma contribution à cette fabuleuse institution du calendrier de l’Avin de l’ineffable Eva. J’en suis fier… pour de vrai.
En ce jour lumineux du 8 décembre, je vais vous conter une véritable illumination, un éblouissement, causé par un vin doré, un vin en or. Voici donc l’histoire d'une claque dans la gueule, d'une stupéfaction inimaginable, d'une sensation indescriptible de bonheur, que je vais essayer, en quelques mots, de vous retranscrire.
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C'était en Ardèche, il y a trois ans fin mai, en marge du fabuleux salon le vin se lève, un salon merveilleux aujourd’hui malheureusement disparu. En fin de journée, Paul Estève, le maître des lieux, était allé chercher dans sa cave un breuvage étonnant. Un intrigant récipient en terre cuite sur l'épaule, il se promenait sur le champ et faisait goûter à qui voulait bien le contenu de cette jarre. Le liquide qui en coulait avait une couleur incroyablement pure et nette, une couleur vive aux tons orangés, similaire à celle des abricots que l'on trouve dans le coin, en contrebas. La curiosité réveillée par l'aspect de ce liquide, j'ai tendu mon verre. Et, même si mon palais était bien fatigué par de beaux moments de dégustation, ce vin m'a littéralement explosé à la figure. J'ai ressenti comme un foudroyant déclic de l'éveil. Il dégageait une fraîcheur intense, une finesse incroyable, une longueur en bouche si étonnante.  Le vin entrait délicatement puis au fil du temps, les arômes s'éveillaient, tapissant chaque millimètre carré de mon palais d'une sensation énorme de bonheur. Ainsi, après l'avoir goûté, la couleur orange soutenue de ce vin ne m'évoquait plus les abricots mais plutôt le magma en fusion d'une éruption effusive de type hawaïenne. Je l'ai goûté trois ou quatre fois pour être sûr. C'était absolument dément.
Ce vin, à l'aspect si étonnant et qui semblait avoir été fait par un conglomérat de dieux de l'Olympe, n'était somme toute qu'une macération de marsanne et de viognier dans une amphore géorgienne, un genre de Saint-Joseph blanc travaillé différemment et devenu orange. Même si j'avais déjà goûté des vins de ce type, la fraîcheur et la complexité aromatique de celui-ci resteront gravées pour toujours dans ma mémoire gustative. Le choc et le bonheur foudroyant que j'ai ressenti aussi. Ce vin, cette amphore que Paul avait apporté en toute modestie, comme ça, pour faire goûter, pour partager, est entré avec fracas dans mon Panthéon personnel de souvenirs pinardiers ineffaçables. J'y pense encore...
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Aujourd'hui, ce vin est en bouteille. Il s’appelle Madloba (Merci en géorgien). J'ai pu le regoûter récemment au magnifique salon Les Débouchées et ça m'a fait le même effet. Vous vous imaginez bien que j'en ai pris quelques exemplaires et que j'en suis très très content.
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Chrystelle et Paul vinifient l'intégralité de leur production en amphores depuis 2014. En plus de ce superbe Madloba orange, macération de viognier et de marsanne, ils produisent un non moins sublime Madloba rouge 100% syrah ainsi qu'une autre cuvée de syrah avec une macération un peu plus courte. Depuis ma première rencontre avec Paul, il y a tout juste six ans, je n'ai cessé d'être émerveillé par leurs bouteilles. C'est complexe, équilibré, fin, plein de vie. C'est super bon, limite émouvant. Souriants, super sympas et bouillonnants de vie comme leurs vins, chacune de nos rencontres fut un grand moment de bonheur. Connaître des gens comme eux, en fait, c'est une vraie chance...
 Chrystelle Vareille et Paul Estève
Domaine les Miquettes
07300 Cheminas
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Stéphanois pour qui "tout fait ventre". Arpente les vignobles et les salons de vins natures. Ex-blogueur de 2013 à 2018 (Vortex du Gosier)
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calendrierdelavin2019 · 6 years ago
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Jour 7 - Hip Hip Hip AURA
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Je vous parle d’un vin. Je vous parle d’un temps.
Alors que ce calendrier aux racines ligériennes a rythmé mes avants, cette année m’est venue l’idée d’y participer.  Quel vin proposer alors que Le Mois du Vin Naturel vient de se terminer et que nos papilles et estomacs lyonnais ont eu le loisir de se divertir de nectars nous changeant des rituels, plaisants et irremplaçables cépages locaux, plutôt axés sur une ligne nord sud.
Hip Hip Hip AURA (Auvergne Rhône Alpes) car il est vrai que notre région regorge d’appellations et terroirs.
C’est pendant les vendanges que j’ai découvert ce breuvage dont je veux vous parler.
Les mains citadines, je commençais à me reprocher un manque de terrain. Nord Beaujolais et Pierres Dorées pour commencer pour des vendanges gamay et chardonnay.  Puis cap à l’est… pour découvrir chez Thomas Finot et Audrey Chauchon des vendanges séquencées.
C’est donc dans le Grésivaudan, sur des petites parcelles souvent co-plantées et aux dévers respectueux des conditions dorsales que j’ai officié.
Finies les longues journées sur une parcelle de vignes basses en gobelet (Beaujolais), nous voici partis en plus petites équipes, pour quelques heures à chaque fois, on pourrait dire « mode projet » (au total les vendanges s’étalent sur presque un mois)
Avant de partir à la vigne, comme chez tout le monde, préparer le chai ! Dans cet ancien garage automobile en zone artisanale, déambuler au milieu des cuves, fibre et alu. Pour faire simple, Thomas vinifie chaque parcelle indépendamment, ce n’est qu’après qu’il envisage les assemblages possibles et/nécessaires. Nous nous retrouvons donc avec nombre de « petits contenants », qu’il va falloir appréhender et surveiller.
Je suis arrivé quelques temps après le début des vendanges. Il y avait donc déjà de l’activité fermentaire et des cuves vivantes. Afin de me faire entrer dans ce millésime 2019, Thomas entreprit un tour des cuves, deux verres, un seau ! Cela faisait quelques semaines que j’étais affilié au gamay… je partais à présent sur une autre route, aux cépages moins connus. A côté d’un Chardonnay et d’un Pinot, fréquenter un Etraire de la Dhuy, une Jacquère, une Verdesse. Fréquenter oui, car il y a un truc un peu mystique dans la réalité de ses vendanges, humain physique, on ressent de belles choses si on se laisse happer.
Ce vin que je veux vous proposer, vous ne le trouverez pas encore, car je ne l’ai pas bu.
Ce vin je l’ai imaginé ! Faisant le tour des cuves avec Thomas à un moment, le piège !
Tiens goute-ça !
Une cuve à chapeau flottant, un prélèvement, liquide trouble et coloré ! Dans cette cuve, des grappes une partie est égrappée et une partie en grappe entière!
C’est quoi !
Bien goute, on verra après !
Étrange ! Bon ! Super bon même, mais pas finis!
Frais, encore du sucre, un peu tanique et cette couleur !
C’est d’la Verdesse, oui je voulais tenter, une macération !
(Ps : il a déjà opéré sur de la Jacquère)
Ce que j’ai voulu vous proposer aujourd’hui, c’est un vin en devenir que nous gouterons ensemble à distance et par procuration quand il aura choisi de s’offrir à nous, c’est un moment de vendanges, de jus en fermentation ! Une dégustation en bottes et à la pipette ! Une dégustation en face d’un vigneron ! Un moment d’échange, de fierté d’interrogations et d’amitié !
Un moment de vendange qui finira à coup sûr dans un verre prochainement
Aux dernières nouvelles « ça donne bien, les vins se portent bien », décuvage 2018 proche !
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Julien Gangand, La vigne sous la plume, Lyon
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