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Quand je pense à Janvier alors qu'on est en Août, j'ai le sentiment qu'une année entière les sépare. Je me sens imprégnée, poisseuse encore de la dernière canicule. Pas sur ma peau, dans mon énergie. Alors se souvenir qu'il existe un hiver... Ce midi le goût de l'hibiscus n'opère pas, je ne retiens que l'acidité. J'arbitre longtemps mes contradictions. Pourparlers en interne pour une paix minimum. Rien n'est naturel en début de journée, rien ne veut se faire. Mais mon vide a besoin de la même place que le reste. Tout ce contre quoi je lutte, je m'assois avec, je regarde. Je tente de trouver les nœuds, là où je me force et fatigue, j'y passe mes yeux et mes doigts, en pensée j'y invite une eau douce qui nettoie les passages mais autorise les doutes.

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Retour aux bases, à l'aquarelle. Voici le dos de mon herbier auquel j'ai fait une petite cérémonie de symboles personnels :-----)

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Je dois compter sur des victoires minuscules qui sont pourtant les seules dont je me sais capable pour l'instant. J'ouvre un livre et la lecture de plusieurs pages d'affilée est enfin possible. J'organise dans ma tête pas plus de deux choses et je m'auto-guide comme un enfant dans les étapes nécessaires à leur réalisation. Globalement, je deviens mon propre parent tout en étant mon propre enfant. Un parent maladroit, un enfant terrorisé. C'est la meilleure combinaison que j'ai trouvée pour continuer à vivre : prendre très au sérieux le moindre chagrin, la moindre joie, rester avec dans une présence sincère, trouver un début de solution et poser une action dans la direction souhaitée, à son rythme. Une action, c'est parfois monter une demi-marche seulement mais s'en féliciter, autant qu'on se félicitera du repos accordé lorsqu'il était nécessaire. C'est une question de formule sans cesse réajustée. Comme on s'occupe de toutes nouvelles plantes exotiques dont les besoins varient au fil des jours, des degrés et des ombres.

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11 et 15

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offrir une nouvelle naissance à tout ce qui dormait

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Début d'été : framboises, fin d'été : mûres. Je n'ai aucune envie d'écrire. Pourquoi est-ce si difficile pour moi d'accepter que je ne peux pas me contenter ni de l'écriture seule, ni de la photo seule, ni du dessin seul ? Les trois font mon équilibre et je ne serai jamais monolithique. On dirait que la vie m'oblige à rassembler malgré moi tous mes morceaux et à les regarder comme des bras de rivières. Moi je suis la grande eau qui continue de jouer. Ce que je crains être des dispersions ne sont probablement que des agrandissements. Je grandis tous les jours.

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talisman

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Promenade du 8 août,

(je ne sais pas si j'ai déjà dit que j'aimais les pierres mais au cas où : j'aime les pierres. Je n'ai pas le nom de ce papillon.)

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données, points, étoiles

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vivre comme ça

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liatrides à épis/roses jaunes aujourd'hui

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juillet

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i love you ash tree, dear friend.

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desiderata

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j'ai créé un tumblr pour mes dessins uniquement : ici

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masques du soleil et de l'ombre

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Dessin des autres fleurs invisibles.