claudya2ne
claudya2ne
Sans titre
1 post
Don't wanna be here? Send us removal request.
claudya2ne · 7 months ago
Text
La pollution à l’ère du numérique 
C’est la fin de la session universitaire. Les innombrables dates de remise approchent de manière menaçante. Le redoutable examen récapitulatif pour lequel il faudrait bien commencer à réviser a lieu demain. Et pourtant, on se retrouve inévitablement à visionner en rafale, pendant des minutes qui se transforment en heures, des pandas maladroits qui tombent du haut d’un arbre, d’une roche, d’une légère dénivellation du sol... Bien que ces vidéos de pandas dégringolant semblent anodines et amusantes, elles ont un coût écologique qu’il ne faut pas ignorer.
Qu’est-ce que la pollution numérique?
En effet, 4 % des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale sont générés par le téléchargement, le partage et le stockage de données, et la lecture en continu de vidéos, incluant les fameux reels, représente le quart de ces émissions (1). Cette pollution numérique est causée en grande partie par la consommation d’électricité par les centres de données qui rendent possible la circulation de l’information sur le Web. Ces infrastructures, selon leur emplacement, dépendent très souvent d’une source d’énergie non renouvelable qui émet une quantité considérable de GES. Dans les faits, 64% de la production mondiale d’électricité est encore issue d’une source fossile (1). 
Heureusement, certains grands acteurs du Web, tels que Google et Amazon, entreprennent un virage vert en choisissant d’installer leurs nouveaux serveurs dans des endroits où l’électricité provient principalement d’une source d’énergie propre (1). Ces entreprises ont notamment implanté des centres de données au Québec, puisque l’électricité y est créée presque exclusivement à partir de l’énergie l’hydraulique. 
Et quel est notre rôle là-dedans?
Cette pollution peut être réduite autant du côté des fournisseurs que du côté des consommateurs, car tous les gestes que l’on fait en ligne ont des répercussions environnementales. Il n’est toutefois pas nécessaire de déconnecter notre Internet et de renoncer complètement à tous les médias numériques. Diminuer notre consommation d’énergie est tout à fait possible si l’on reconnait les gestes qui sont les plus énergivores pour être en mesure de les remplacer par d’autres qui le sont moins. À titre d’exemple, si l’on souhaite accéder à un site Web, taper le nom de celui-ci directement dans la barre d’adresse du navigateur émet quatre fois moins de GES que lancer une recherche sur le Web (1), qui entrainera le téléchargement de plusieurs dizaines d’hyperliens différents.
En outre, certains réseaux sociaux, comme Facebook, nous incitent à consommer plus de contenu audiovisuel par l’intermédiaire de la lecture automatique (2). Cette fonctionnalité, activée par défaut, fait accroître notre empreinte écologique à notre insu. La désactiver nous permet non seulement de garder le contrôle sur notre temps d’écran, mais aussi de réduire notre consommation d’énergie. 
Plusieurs autres bonnes pratiques peuvent être adoptées dans l’objectif de limiter les répercussions négatives de notre utilisation d’Internet. À l’ère du numérique, il est primordial de garder en tête qu’un simple clic, une action pourtant si rapide et si efficace, n’est pas sans conséquence pour l’environnement.
(1) Hydro-Québec (s. d.). Diminuer la pollution numérique, c’est possible. https://www.hydroquebec.com/a/decarboner.html#:~:text=La%20circulation%20d'information%20sur,croît%20à%20une%20vitesse%20fulgurante.
(2) Greenpeace (s. d.). La pollution numérique, qu’est-ce que c’est? https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/
Photo de Kenny Eliason (sur Unsplash)
Tumblr media
1 note · View note